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[RP] Tremble Beatriz, tremble!

Oesophage
Nous allons violer une Église, cette nuit, mes amis. Et je me dévoue à tous les périls, pourvu que les malheurs qui fondront sur moi épargnent notre cause. J'ai en sainte horreur les déportements de toute façon, et la vengeance des romains n'est pas celle de Dieu. Leur honte ne m'arrachera pas au crime, leur crainte ne m'éloignera pas du danger, leur raison ne désarmera pas ma fureur. S'ils veulent soulever contre moi toutes les haines, je soutiendrai les clameurs de l’envie; alors tout l’odieux de leurs attaques pèsera sur la tripotée de vieillards qui ose l’ordonner. J'aime mieux servir les intérêts de notre gloire. Il est parmi-eux même des hommes qui ne voient pas, ou qui feignent de ne pas voir les dangers qui les menacent. Ce sont eux qui, par la mollesse de leurs conseils, ont nourri les pêchers de la noblesse, de la politique, et fortifié, en refusant d’y croire, la conjuration naissante contre l'aritotélicisme originel et sacré. Leur opinion est une autorité dont se prévaudraient bien des gens ou méchants ou trompés, pour accuser notre action de cruauté et de tyrannie. On va languir dans ce lieu de leurs saints pêchers, misérable trou de muraille, où la douce lumière du ciel ne peut pénétrer qu’avec peine à travers ces vitrages peints, à travers cet amas de bancs poudreux et vermoulus, et de bougies éteintes entassées jusqu’à la voûte. Nous n'apercevrons que vers, meubles pourris, héritage de leur déprédation. Et c’est là leur monde, et cela s’appelle un monde! Et tu demandes encore pourquoi ton cœur se serre dans ta poitrine avec inquiétude, pourquoi une douleur secrète entrave en toi tous les mouvements de la vie! Tu le demandes!
Depuis longtemps, pères conscrits, ils vivent entourés de complots, et marchent au milieu des embûches. Je ne sais par quelle fatalité ces fureurs invétérées, ces projets audacieux, ces crimes mûris dans le silence devaient tous éclater au profit de la noblesse et de la politique. Un malade dévoré par les ardeurs d’une fièvre brûlante se trouve un moment soulagé quand il a bu de l’eau glacée ; mais bientôt le mal, aigri par ce remède trompeur, achève de l’abattre. Ainsi la maladie qui travaille les Royaumes, calmée un instant par la mort de ce grand coupable, s’aggravera de nouveau tant que vivront ses complices. Rome est complice. La politique est complice. Nous avons de grands chantiers devant nous mes amis. Mais pour l'heure, je vais me contenter d'emmerder tout ce joli petit monde. Je ne crains rien des hommes, je ne crains rien du Malin, ni de l’enfer, ni des religieux, ni des Justices; je suis le Roy des Canards, le monde est mien, le monde est vôtre, je les emmerde, je les emmerde, je les emmerde!

Et comme un écho à ses paroles, trois coups secs retentirent dans la Cathédrale: l'une des portes venait d'être enfoncée, laissant une vague de palmipèdes encombrer la nef.
Au loin il entend de vives éclats au niveau de la mairie, le Cupide a réussit, de quoi leur laisser un peu plus de répit. Ce 27 Janvier sera à marquer d'une pierre blanche.


Le devoir le plus cher, mes amis, c'est la reconnaissance due à nos grandes idées! De l'épanchement de cet acte "sacré" naitront toutes les vertus nécessaires au maintien et à la gloire de l'organisation! N'étouffez jamais un enthousiasme dont les inconvénients sont médiocres et dont les fruits sont si nécessaires: honorez, admirez toujours nos idées et nos grands. Cette effervescence précieuse les multipliera, et si jamais la postérité ne vous accusera de quelque erreur, vous aurez la sensibilité pour excuse.
C'est au milieu des tyrans que je vous parle de liberté; et les poignards de Machiavel s'agitent en tout sens sur ma tête sans que mon front auguste en parût altéré. Que craint-on? Que craint-on mes amis?
Le peuple de Nevers essayera de nous chasser, dans un premier temps. Mais je les vois déjà sourire au culte que notre liberté leur rend. Je les entends nous annoncer l'aurore de ces jours sereins et tranquilles où leur ville, plus superbe qu'elle ne fut jamais, deviendra l'asile des talents, l'effroi des despotes, le temple des arts, la Terre de tous les hommes libres. Et toutes les autres villes de Bourgogne envieront l'honneur d'être spoliées par les Canards. Ils prédiront bien notre mort, notre mort.. Il rit à grands éclats. Nous vivrons, nous vivrons pour fortifier notre audace. A la crypte..
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Cistude
«Le caca des canards, c’est caca. Faut pas manger. J'frétille comme une petite truite, mes amis! j'ai le courage de l'oiseau, la force de la biche et la grâce du sanglier! Prenez garde, vils marauds! j'm'en vais vous découper le lard, du genre bien correct', et j'vous ferais mariner dans un bain après! C'est la fête à la cruauté, regardez, toutes ces petites bougies là comme c'est tout mignon, ça peut nous servir pour construire un autel au culte de la barbarie. Vous voyez, ça, c'est de l'accueil. Sir, voudriez-vous ouyr quelques vers lugubres, en canon avec vot' grand discours ? Je pense qu'c'est de circonstance, là, nous approchons du tombeau de la Putain de France. Amen. »

Et tandis que ses vieilles bottes trouées laissaient dans leur sillage une traînée de boue sur le sol glacé de la Cathédrale, tandis que leurs échos ricochaient contre les parois de verre et les murs de pierre, et que les sculptures des saints accompagnaient d'un regard impuissant la procession de palmipèdes, la blonde indolente, la truffe en l'air, célébrait ce jour sombre en gazouillant une complainte scabreuse. Une sorte de vieille mélodie populaire que les ivrognes braillaient en fin de soirée, alors que les vapeurs de l'alcool embaumaient leurs corps graisseux et leurs rendaient le cheveu gras et la trogne mauvaise. Pas très cérémonieux certes, et pour être sincère, la Cistude avait le verbe gras, et son répertoire de chant se limitait à la contemplation du cul des vaches, à l'éloge de la chair émincée et du sein mou. Il lui arrivait aussi de blasonner la beauté douce du Borgne lorsque, sensuel, il posait ses mains calleuses contre sa gorge et l'étouffait.

Mais n'étaient-ils pas dès lors en présence du corps inerte de la Putain de France, dans la crypte royale où le poids du souvenir des monarques défunts leur donnait la chair de poule ? Ne méritait-elle donc pas que quelques rimes obscènes, à la hauteur de sa réputation de Putain ? Cistude était là, impertinente, le sourire grivois croché aux lèvres, tandis que le Roy, suprême, se dilatait la rate d'un rire franc, alors que ses acolytes de bonne fortune affichaient leurs gueules laides. La dégaine tyrannique, ils déambulaient dans la crypte, bon enfant, curant le nez de marbre des statues représentants les monarques défunts qui les toisaient, sous leur fine pellicule de poussière, d'airs impérieux. Certains arrachaient les bougies mortes, rependant des cornes de cires solides sur le sol et se les envoyaient les uns sur les autres. Les moins candides eux, allongeaient déjà les offrandes qui avaient été laissées là par quelques fidèles venus se recueillir silencieusement.

Cistude, elle, observait ce tableau festif dans cet endroit funeste, une fesse posée négligemment sur le tombeau de Beatriz.


«Personnellement, j'ai p't'être le courage d'un piaf, mais il est hors de question qu'j'ouvre la pierre tombale. Si c'est pour me coltiner une malédiction à deux balles après, et me faire sucer le sang par un mort vivant, j'préfère autant téter la moelle d'un cul de jatte.»

Pour ceux ayants envie de participer aux RP's, il y a un topic de régulation ici dans "organisation de jeu". Si jamais vous avez des remarques à faire sur le déroulement des RP, ou les agissements de nos persos, qu'elles soient positives ou négatives, n'hésitez pas. Ce message s'adresse surtout aux joueurs bourguignons qui souhaiteraient jouer avec nous. Bon jeu!

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Lewisca
Pater, peccavi nimis cogitatione verbo et opere, mea culpa

Nébuleuse suivait la profane procession, ses pas jadis léger s’appesantissaient, lentement à la suite de La Cistude. Les yeux hagards dans lesquels on ne lit plus rien scrutent on ne sait quoi dans la pénombre. Elle avance, mécanique, vers l'hôtel, au bras d'une ombre.

Disparu.

Rien d'autre n'avait été rajouté lorsqu'elle avait retrouvé la mare aux canards. La bouche s'était mue et les regards s'étaient fuis.
La main de Lew se sert sur son coutelas, l'outrage ne restait plus qu'à être embrassé à l'autre bout de la nef. Putain de France et Putain de vie.

Oui mon père, j'ai beaucoup péché mais ne me pardonnez pas encore. Je n'ai pas encore terminé.

La folie a ce quelque de bon, d'implacable et de mortel. Les limites, y'en a-t-il encore quand l'esprit déserte ?
Les discours du Roy glissaient sur elle qui les entendaient sans les comprendre, les grivoiseries de la Tortue, seuls, parvenaient à afficher un ersatz de sourire sur le visage.
Éteinte, La Nébuleuse.

Presque aussi morte que la crypte, c'est comme ça qu'on enterre les culs bénis ? De sa vie, elle n'avait pas souvenir d'avoir connu demeure plus douillette que celle qui logeait des êtres qui, eux, ne vivaient plus.


Non, mon père, si vous voulez agir pour mon salut. Je vous prie, attendez demain matin...

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Bossuet
Juché sur un cochon en guise de destrier, le Fol poète, qui aussi se dit Roy des verseurs de sonnets paillards et des plus sales estropiats, entre dans la nef comme un conquérant de retour de quelques massacres. Épée pendue à la taille, encore sale des bruits de la nuit.
Un joyeux foutoir, un crachat de plus à la face poudrée de la grande noblesse, voilà de quoi inspirer plus d'un quatrain aux poètes de mauvais genre, aux taille-lards amateurs de vilains mots et aux croque-lardons pendus pour moins que ça!

Alors le Roy fol parcours la nef, l’œil conquérant, dirigeant sa monture à coup de pieds et de fessées, répandant la boue de ses poulaines crasseuse sur le carrelage ornée de la cathédrale.
Il se hisse sur ses pieds, laissant partir sa braillarde monture dans les rangés de bancs immaculés. Les grognements de la truie paniquée résonnent, comme pour donner une voix comique de pourceau aux statues de pierre ou de bois.

Il rejoint le groupe réuni autour du gisant de la reyne défunte.


Mes bons sieurs et dames aux pieds plats, Si vous me permettez, un tel événement, sanglant et mortifère autant que possible, m'inspire quelques doux sonnets en l'honneur de la noblesse!

Il clame d'une voix chantante, grinçante et graveleuse ces quelques quatrains :

Du plomb bouilli dans leurs puantes entrailles !
Du bon pu d’escarre dans leurs orbites vidés !
Honorons ces fichtre Roys et Reynes du passé !
Un long pieu fiché, en pal du cul au poitrail !

Trempons en eau bouillante, pour en ôter la peau!
Écorchons bien la chair morte, livide et sèche,
Donnons la viande aux rats, eux seuls s'en pourlèchent,
Et ainsi, une belle étoffe pour en tailler manteau!

Enfilons la glabre pelisse de cette catin couronnée,
Froide et moite de salpêtre, à la flamme purgeons,
Milles cancrelats dans la bouche et l'estomac versons!
Qu'un sale et vilain gueux enfile ta peau retournée !


Il se tourne vers les faces stoïques des statues des roys d'autrefois avant de continuer d'une voix plus cinglante, crachant les mots avec de grands gestes d'orateur.

Et vous tous monarques d'antan ! Vantards, pourris !
Conchiards de merdasse ! Fils de vautre au sang bleu!
Oyez la dernière, écorchée par un vers mélodieux,
Oyez la hurler en silence, alors que s'ouvre son paradis!

Vous tous, les Princes morts ou encore bien vifs,
Voyez quel sort attends ceux qui se drapent,
De velours, de soies, de piètre dignité et d’agapes,
Serfs et gueux, vilain peuple que vous croyez chétifs,

Il se moque de son piètre état, il vous conchie en limbe !

Soyez frits dans vos grands fourneaux de boulange,
Et bouffés par les vers, les sonnets et cris de la fange!


Il crie presque les derniers mots. Il faut bien y mettre un peu de dramaturgie, l'occasion tout comme l'acoustique de la crypte s'y prête après tout !
Il se tourne vers le groupe, souriant de toute sa face noircie par la nuit agitée et en sueur d'avoir déblatéré, presque essoufflé.


C'est bien hors de question que je me colle à ouvrir cette boite à cadavre, j'ai une sainte horreur des viandes avariées, et celle ci n'doit pas être de fraicheur première...

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Victorine
Tu voulais de l'aventure, te voila en plein dans la fange des pires. Deux mois sur quatre, Victorine, à courir les Royaumes. A suivre des groupes plus ou moins douteux, plus ou moins habiles. A scruter les liens qui les tissent et à t'en étonner, ou t'en émerveiller. Mais là, te voilà tombée sur...

un os ?
Tout un squelette même, en l'occurrence.

Qui sont-ils. Comment la toile s'est-elle tissée. Qu'allons nous bien pouvoir en tirer.

Victorine, défouraille ! et replace ton serre-tête en or sur ta chevelure dorée ! Si on te demande, tu diras que tu l'as volée, cette fine couronne ysengrine. Tu n'y tiens même pas. La noblesse du Leu, tu l'as déjà, dans l'œil vert-jaune, dans la canine nacrée, dans l'orgueil en demi teinte qui frôle tes sourires de faux angelot tombé des cieux.

Épée en senestre pogne, tu rejoins des causes que tu ne comprends pas. Rien que pour le plaisir de t'immiscer. Discrète, tu suis la visite d'une ville que tu as jadis habitée. Nevers, sa mairie, sa cathédrale, et sa célèbre crypte. Intéressant, le changement d'angle. D'autant que tu connais la férocité des défenseurs de la Bourgogne. Le danger est un piment aigu que tu suces comme une pastille au miel.

Silence. Les regards passent des uns aux autres. Qui soulèvera la stèle ? Amstramgram... Victorine se cache derrière le galérien tatoué qui s'est déjà dévoué pour l'escorter partout. De toute façon, elle n'est pas assez forte pour l'opération. Et puis l'honneur revient sûrement au Roy des palmipèdes.

Victorine, dans quelle histoire t'es-tu encore fourrée...

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Marmont
"Tu lambines Marmont! Tu lambines!"
Le chemin était boueux, caillouteux, escarpé parfois, une pluie froide tombait par ondée et l'humeur virait au maussade féroce.
Marmont, seul sur le chemin, portait le lourd coffre frappé du "Y" qui lui arrachait grognement et jurons.
Il avait pris du retard et la propriétaire était partie en avant se mettre au chaud, comme il se devait.
Enfin Nevers apparut, avec ses feux de cheminées nombreux et serrés rejoignant le ciel gris. Sitôt arrivé, Marmont se rendit chez le charron et posa son coffre sur une carriole.

- Combien, voleur!
L'expérience lui faisait gagner de précieux instants dans la négociation et après trois bourre pifs l'artisan céda sa voiture pour un prix ridicule.
Ainsi équipé, le coffre ne pesait plus qu'un soupir et Marmont se rendit à son rendez vous.


[Plus tard, à la cathédrale]


- J'y vois rien.... Y font quoi?
Accoudé à un pilier de la crypte, il fait écran pour la jeune femme qui se tient derrière lui. Trop frustres pour croire aux fantômes autres que ceux qu'il connait, trop bestial pour craindre une profanation, trop misérable pour cracher sur l'éventuel commerce de relique qu'on peut en tirer, trop avide pour détourner le regard.... tout comme sa complice blonde dont les ongles lui entaillent le cuir.

- Alors? Y a de la joncaille?
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