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[RP Privé] Vae Victis... et aux innocents aussi.

Claire_g
[15 janvier de l'an de Pâques 1459 - Anniversaire d'la brune balafrée - Pied à terre de Bourges]


Un anniversaire comme les autres, vingt-deux printemps sonnaient et Lilly arrivait ce même jour en terre castelrouquine. Du moins, il était convenu qu'elle intègre, du haut de ses cinq années, l'armée d'Alleaume, afin d'apporter des vivres à cette dernière.

Lilly, son bébé sa princesse, sa p'tite démone au tempérament de feu. Son poison d'amour comme elle aimait l'appeler.

Quand la brune eut finit d'se préparer, avec la tignasse au vent et une tenue pratique et confortable, soit, ses braies et sa chemise, elle prit l'chemin du castel de Bourges, pour une nouvelle journée charmante, pleine d'insultes sans doute, bref, l'truc banal.

Seulement ce jour-là, le jour n'était pas encore levé qu'pas loin, un jeune garçon hurlait en appelant.


M'dame ! M'dame Debrith !! j'ai un message pour vous m'dame ! ça vient de Loches ! on m'a dit que c'était très important et très très urgent !

En une fraction d'seconde, la brune sentit son sang se geler. Lôches, Lilly... Elle donna quelques écus pour l'jeune garçon rougi par sa course effrénée et pâlit tout en sentant ses jambes s'barrer sous elle.
Le texte était signé d'une connaissance faisant route entre Lôches et Châteauroux.
Plusieurs noms de soldats et civils volontaires... mais un nom, surtout un, retint son attention. Et c'est en lisant le nom d'Alleaume que les premières larmes jaillirent. L'armée "Vae Victis"* menée par Alleaume, venait de tuer, de massacrer, une fillette de cinq ans. La mini Debrithilde.

Plus jamais la voix de souris de sa fille ne résonnerait. Plus jamais y'aurait de coeurs roses dessinés sur des courriers officiels, plus jamais de farces, plus jamais de "maman, tu m'aimes plus que Richard ?" Rien. Plus jamais les bouclettes brunes ne voleraient dans l'air au rythme d'une course folle entre les grumeaux.

C'matin, la brune n'irait pas au Castel.

Elle fit demi-tour et la peine inonda la masure. Plusieurs heures, la brune pleura cette nouvelle sordide.
Des murmures emplis de chagrin, de rage, de colère et d'incompréhension, contre Alleaume...
Pourquoi lui ? Il connaissait Lilly, il savait qu'elle venait. Pourquoi il venait de lui prendre sa fille ?

Les politiciens s'entendaient à nouveau, les deux êtres, eux, s'étaient perdus après des mois à rester aussi hésitant et incertain l'un que l'autre...

Assisse sur la chaise dos à la porte, la brune envoie un parchemin très court, incapable d'écrire de roman... pas maintenant.





Alleaume....

pourquoi ???!!!....


Elle scella le vélin qu'elle fit partir vers le bureau du Duc où le destinataire meurtrier devait être déjà...


*Vae Victis : Malheur aux vaincus
_________________

Mieux vaut être nul que médiocre, au moins, on a atteint la suprématie.
Grimoald
[15 janvier... Sur les remparts de Loches]

La nuit était sur le point de tomber sur les remparts de la cité Lochoise. La plaine au printemps si verte jonchée de fleurs ne ressemblait plus qu'à un immense désert blanc.
Cette soirée était froide, très froide, et les nuages se voulaient menaçant.
Posté à la porte, le jeune nain surveillait les allées et venues des voyageurs allant et venant de la capitale. Celle-ci était à une dizaine de lieues seulement, et ce soir-là, il n'y avait pas grand monde. Les voyageurs, sans doute, avait préféré reporté leur voyage devant la nuit glaciale qui s’annonçait.
Le jeune nain était de garde cette nuit-là, et ce n'était pas une partie de plaisir. Enroulé dans sa grande couverture qu'il avait prise pour la nuit, il scrutait l'horizon et le chemin qui menait à Tours.
La capitale, il s'y était rendu en début de semaine afin d'y régler quelques affaires. Il aurait put repousser ce voyage, mais il ne l'avait pas fait. Il y avait une autre raison...
Il savait la petite Lilly seule dans la capitale. Lilly, son amie, sa jeune amie de cinq printemps mais avec qui il s'entendait si bien. La petite Lilly qu'il avait rencontré alors qu'elle était seule et perdue, confrontée à la stupidité et à la méchanceté des adultes. La petite Lilly, enfin, a qui il avait dû mentir.
Terrible promesse qu'il lui avait faite... Il lui avait promis de ne jamais l'abandonné, il lui avait promis que jamais il ne serait séparés. Il lui avait promis pour ne pas qu'elle s'en aille. Seule sur les chemins, un malheur est si vite arrivée. S'il lui avait menti, c'était pour la garder avec lui, à Tours, en attendant la venue de sa mère. Mais le jeune nain, qui refusait de devenir de adulte, s'en voulait parfois d'avoir fait cela. Mentir aux enfants pour les protégés, c'est que font les adultes, c'est ce qu'ils lui avaient fait... Il s'en voulait d'autant plus que tous ces efforts s'étaient révélés vains : la petite fille avait filé, un soir.
Mais Lilly était à nouveau à Tours, et le nain se sentait mal de la laissé ainsi seule. Un soir, le jeune serviteur avait reçut la permission de se rendre en la capitale, pour un jour seulement...
C'était donc au début de la semaine, le mercredi pour être exact, que le nain prit la direction de Tours, accompagnée d'une amie, afin de retrouver la petite fille... en vain. A la nuit tombée, il rentra à Loches...

Les jours passèrent, et le nain n'avait point oublié ce qu'il avait dit à Elynne avant son départ.
Il lui avait dit qu'il irait chercher Lilly, et qu'il la ramènerait en Berry...
Mais n'avait-il point déjà échoué à vouloir protégée la petite ? Il l'a savait bornée et insouciante comme toute les petites filles de son âge.
Ce qu'il ferait s'il la voyait déboulé à l'horizon, il ne le savait point... Il ne s'était jamais posé la question.
Aurait-il le courage d'abandonné son poste, de faire faux-bond à sa maitresse, de sortir seul des remparts protecteurs de la ville ? Il ne le savait point... Il ne s'était jamais posé la question.

Et comme par magie, il aperçut Lilly ! Elle était là, sur le chemin, sortie de nul part.
Il se demanda s'il ne divaguait point. Il cligna des yeux, c'était bien elle.
Elle était seule et... Que devait-il faire ?
Devait-il l'interpellé ? Devait-il crier ? Devait-il ne serait-ce faire qu'un signe ?
Il ne fit rien... Il suivait la petite fille des yeux... incapable de bouger, incapable de parler.
Il espérait qu'elle ne continuerait point sa route, qu'elle irait dans la taverne de sa maitresse où elle savait qu'elle le trouverait au petit matin. Il espérait... Mais au fond, il savait. La petite fille avait décidé de prendre la route, et rien, pas même lui, ne pourrait la convaincre de rebrousser chemin...

_________________

(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Alleaume
[ A la chasse aux Brigands, Vae Victis fait le ménage. Entre Loches et Châteauroux le 15 Janvier 1459 ]

* Le mandat touchait à sa fin, et Alleaume allait avoir un peu plus de temps pour lui, il avait mis en marche la construction d'une armée afin de pouvoir servir le future Duc de Berry à défendre le Duché et à protéger les terres du Berry.

" Vae Victis" allait se mettre en marche ce matin même afin de chasser les brigands qui infestaient le Duché, ils savaient que celui ci était une proie facile, du fait que la justice soit lente à cause des bureaux ducaux bien trop souvent fermé, il avait donc été décidé de prendre en chasse les brigands avec les armées et de leur infliger une bonne correction qui les tiendraient sages un bon moment, si ceci ne voulait pas cesser de brigander impunément, ils allaient le comprendre de force !

La troupe de soldat, de Nobles et de volontaires se tenaient prête pour le départ, le jeune Duc se tourna vers eux, et commença à s'avancer sur le dos de son cheval. *


Bien ! Merci à vous de vous être porté volontaire afin d'écumer les routes ouest du Berry. Nous allons nous mettre en marche après notre première nuit au sud de Châteauroux, nous partons vers l'ouest en direction de Losses !

* Aussi tôt dit, il se retourna et commença à galoper en direction des forêts environnantes. Un premier combat eu lieu contre un officier Royales qui fût rapidement maîtrisé et mit à terre.

Un peu plus tard, un nouveau combat eu lieu, la troupe attaqua pratiquement tous ensemble contre un petit groupe, aucune distinction ne fut faites, tous avaient été désarmées et tués, alors que la troupe faisaient une pause, un de ses soldats appela le Duc qui se rendit proche de lui. *


Votre Grâce, je crois que nous avons tué la fille De Brithilde, regardez les armoiries qui se trouvent sur sa cape, se sont celles de Déols !

* Il y ai des moments où on aimerait se faire tout petit, petit, des moments où nous aimerions bien remonter le temps pour changer le cours des choses, ou tout simplement se jeter du haut d'une falaise, il avait pu accepter de supporter toute les responsabilités durant les six mois de règnes qui allaient s'écouler, il avait était jusqu'à voir sa jeune fille fille, Alienor, rentré du couvent en Berry dans un cerceuil, alors qu'elle était censé lui revenir pleine de vie, la guerre en avait décidé autrement. Et d'ici quelques jours de la fin de mandat, non il ne pouvait pas se finir ainsi...
En tuant la fille d'une amie perdue. Le jeune homme resta seul un moment à genou devant le cadavre, il avait la tête baissé, il décrocha une chaîne qu'il portait autour du coup depuis sa plus tendre enfance, un médaillon d'un cerf d'or y était accroché, symbole de la famille des Niraco, symbole de la Renaissance, mais pour cette pauvre petite donc le Duc avait enlevé la vie, il n'y en aurait point. *


[ Au Château de Bourges, dans son bureau, plus tard.. ]

* Une lettre venait d'arriver, il se doutait ce que cela devait être.. Il ouvrit.. Lu, il ne fallut pas longtemps pour la terminer, elle ne contenait pas grand chose, il ravala sa salive, il fallait maintenant assumer, toute sa vie il aurait des remords, il ne pourrait jamais oublier, c'était une certitude.. Il prit une plume et un vélin et écrivit.. Pas vraiment inspiré pour une fois, cela changeait de d'habitude.. *


Citation:
Claire..

Je sais que tu ne me pardonneras jamais.. L'armée à fauchée tout ce qu'elle a vue, et nous n'avions plus pensé que nous allions croisé laroute de Lily.. J'assume.. Complètement la faute, je ne pourrai jamais être assez désolé d'avoir prit la vie de ta fille, les mots n'y ferait rien, je le sais pour l'avoir vécu..

Je suis désolé, tellement..

Alleaume


* Pas de sceau ducaux, une lettre purement personnel, il l'a donna à un messager qui allait la porter à présent à qui de droit...... Alleaume regardait le mur fixement, il n'avait pas vraiment envie de sortir de son bureau, encore moins envie d'aller dans la salle du Conseil, oui le jeune homme de vingt-un ans était un meurtrier, ce n'était pas la première fois, mais jamais une enfant, et cela, il le paierait, tôt ou tard.

15-01-2012 04:08 : Vous avez frappé Lilly_de_brithilde. Ce coup l'a probablement tué.
15-01-2012 04:08 : Vous avez engagé le combat contre Lilly_de_brithilde.


[Bonjour, Bonjour
Retrait du HRP superflu.
Merci de ne pas utiliser de HRP dans le RP, sauf s'il apporte une précision nécessaire à la compréhension du RP (cf Règles d'Or des Arpenteurs.) Message effaçable une fois consulté, bien entendu.
Bon jeu, bon RP
Modo Mahelya]

_________________
Lilly_de_brithilde
On m'avait dit, faut écouter son père... Le mien a rien dit, quand il s'est fait la belle... Ma mère m'a dit, t'es trop p'tite pour comprendre, et j'ai grandi, avec une place à prendre.... (1)

Inspirée la p'tite Lilly ? Pas plus que ça. Mais des mots qui auraient pu marteler son petit crâne lorsque les Berrichons s'étaient jetés sur elle telle une horde de chiens sauvages. Comme des monstres. Ceux que Lilly imaginait, parfois.
Les "monscres" elle disait. Même que et beh ils avaient des dents qui sortaient de leur bouche et pis que leurs zoeils ils sortaient de leurs boîtes !
Malgré les moult tentatives de sa mère pour lui expliquer que ça n'existait pas, Lilly était restée sur ses positions.
Et nul autre jour que cette nuit du 14 janvier n'aurait pu mieux le confirmer.
Cette nuit là, on le lui avait dit de faire attention, que les armées de Touraine risquaient de la faucher comme les blés.

Leçon numéro 1 : Le danger ne vient jamais de là où on le croit.

Lilly était partie, sa mère devait lui avoir assuré le retour. Son signalement devait avoir été donné à Alleaume, qui dirigeait l'armée présente sur Chateauroux cette même nuit.
La mioche s'était bien moquée des détails, on lui avait demandé tout son maïs et elle avait, avec grand mal, fini par accepter de le donner une fois arrivée près de sa maman

Sa couverture-dodo-nin-nin. sous le bras, elle avait bien resserré sa cape pour éviter d'être transie de froid rapidement. Son lapin, 'Rim' au bout de sa ficelle rose commençait vraiment à devenir un très bon lapin domestique.

Jusqu'à ce qu'un bruit à faire trembler les étagères selon Lilly, se fasse entendre. Clouée sur place, les yeux de la mioche sont marqués par la terreur.
Le trou noir fut précipité. Pourtant Alleaume l'avait vue. Il la connaissait, elle était persuadée qu'il l'avait vue. Mais non, il faisait comme les monstres, elle l'avait dit à sa mère.
Une mère qui lui disait qu'elle ne craignait rien, qu'elle avait toujours eu confiance en Alleaume malgré les évènements.
La peur la paralysa sur place, tel un condamné à mort qui attendait son éxécution, osant encore regarder son bourreau dans les yeux. Lilly regardait ses bourreaux et surtout leurs épées...

Ses petits doigts laissèrent s'échapper la ficelle qui maintenait 'Rim', la boule de poil prit rapidement la poudre d'escampette et si Lilly n'avait pas eu les jambes subitement enkylosées, elle aurait fait pareil.

Tiens maman, t'as vu comme il est gentil Alleaume ?

Un coup d'épée, deux, puis trois... et rapidement la mioche du haut de sa petite hauteur. Elle était même plus petite que son ami, Grimoald, ce n'était donc pas très très haut, mais les plaies étaient trop déjà trop profondes.
Une armée assoiffée de sang innocent face à une fillette de cinq ans.
Preux chevaliers courageux...

La mioche tomba rapidement, incapable de bouger, les membres comme arrachés.
Elle n'eut que le temps de voir Alleaume s'approcher de son petit corps qui s'immobilisait. Lilly et son grand coeur se mouraient là, en plein sentier.
Elle essaya de regarder son principal éxécuteur dans les yeux, une dernière fois. Oh oui, la mioche n'avait pas grande conscience de grand chose, mais elle voulait que ce "grand" qui venait de participer à sa mort, se souvienne du regard d'une enfant qu'on tue délibérément.

Maman... J'ai peur, t'es où ?

Cinq années ont suffi à Lilly pour aimer son frère grumeau Richard, sa mère, même son parrain Maleus, qu'elle avait vu une fois, Elynne, sa nounou préférée.
Elle avait eu le temps d'aimer des gens qui pourtant avaient parfois été durs avec elle : Dame Taya méchante, son mari Hans qui lui avait offert sa couverture quand elle trouva l'autre trop sale, Hog, qui la couvrait quand elle s'endormait en taverne près des cheminées pour ne pas avoir froid dehors.
Et "Rim" son ami qui l'avait défendue des grands.
Celui qu'elle pensait être son père, elle ne saurait pas dire, il était bizarre. Sa femme en plus était une vilaine femme, très méchante avec Lilly. Lilly le prenait comme ça.
Elle s'éteignant en refusant d'être la fille de cet homme là. Non, elle espérait que son papa, c'était l'autre...



5-01-2012 04:08 : Kennor vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Princesseyoyo vous a frappé Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Kennor vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Princesseyoyo vous a frappé Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Dexter08 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Alleaume vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Alekine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Alleaume vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Princesseyoyo vous a frappé Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Gaetanna vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Scal vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-01-2012 04:08 : Claudelle vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
15-01-2012 04:08 : Vous avez été attaqué par l'armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume.





(1) "Qui a le droit ?" P.Bruel

*** Post écrit à quatre mains pour les passages méconnus de Lilly ***
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Claire_g
[ 15 Janvier 1459 - Domaine De Brithilde - Ma fille* ]

Elle s'était pas levée. Nan, pourquoi faire ? Son fils, Richard dormait encore à poings fermés. C'était mieux.

Un temps paraissant infini, plus tard, un courrier l'attendait. Elle savait d'qui il venait.
Les prunelles azurées qui tenaient le choc, parcoururent le courrier. Désolé, il était désolé.
La brune fut envahie d'un flot innommable de sentiments. Haine, colère, déception, meurtrissure ? Le subtil mélange de tout ça donnait son intensité et tout son sens à la douleur d'une mère.

Pourtant, elle répondit, oh ça ouais, pour y répondre, ça allait en être d'la réponse ...
Il pouvait pas s'mettre à sa place... pas complètement !

Plume en main, elle pencha les mots sur le parchemin...




Alleaume,

J' suis loin d'être persuadée avoir bienséance de t'remercier pour ta réponse, m'enfin j'suis plus à la peine qu'à la colère. 'Core qu'au fond si, j'crois qu'la colère est bien là.

Toi et tes hommes avez levé vos armes sur ma fille Alleaume ! TU l'as tuée !!

Si au moins on s'faisait encore la guerre nous deux... j'aurais presque pu comprendre.
Mais non, même pas... A peine quelques jours avant tu m'disais qu'on effaçait tout ça qu'on avait tous été sous pression et qu'on a craqué. C'est sans doute ça, oui.

Alors pourquoi ? Pourquoi t'as dit à tes gars d'foncer dans le tas ?? Une gosse d'cinq ans Alleaume ! Elle n'avait que cinq ans.
Et l'pire... c'est qu'c'est toi qu'elle devait voir bon sang. Tu l'savais. Elle t'amenait d'quoi nourrir tes gars...
Ma fille venait nourrir ses bourreaux.

Si l'fond est une vengeance envers c'que t'as mal vécu par rapport à mes choix... Pourquoi t'as pas lancé ton armée contre moi alors ? Pourquoi elle ?...

M'fais pas croire que t'as vécu ça... J'sais qu't'as connu l'atroce perte de ta fille, toi aussi. Sauf que... Pour ce drame, tu m'avais demandé pour que j'sois à tes côtés, que j'sois là pour toi, t'aider à surmonter ça, parce qu'à l'époque on s'faisait j'crois, confiance aveugle et qu'on était très liés...
J'étais là pour toi, à pleurer cette enfant qui n'méritait pas d'subir la guerre. J'étais là pour te soutenir...

On a qu'la perte d'un enfant en commun là... Sauf qu'au lieu d'être là pour moi à m'apporter ce soutien dont j'pourrais avoir b'soin, tu n'as que l'sang de ma princesse sur les mains.

Alors ? Tu crois vraiment qu'on vit la même chose ? Qui essaie de faire comprendre en douceur au jumeau restant qu'il ne verra plus sa soeur ? Qui doit répondre par mille faux prétextes de la mort de Lilly ?
Comment on fait comprendre à un enfant d'cinq ans que le Duc de Berry, cet homme qui fut proche de leur mère, a .... assassiné, d'sang froid, son p'tit double ?

T'as là aussi des solutions les meilleures ? Alors j'les veux Alleaume !
J'les veux...

C.d.B.


Le dernier point fut tracé et c'est là, qu'une goutte lacrymale vint mourir sur le parchemin qu'elle envoie immédiatement.

Son retour elle guette...



* Ma fille, mon enfant - S.Reggiani
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Mieux vaut être nul que médiocre, au moins, on a atteint la suprématie.
Grimoald
[C'était bien elle.... Macabre découverte...]


Le jour n'était point encore levé et la nabot à braies vertes et bouclettes blondes avait passé la nuit sur les remparts à cogiter.
Il avait vu la petite fille... que devait-il faire ? Devait-il lui courir après et la ramener en Berry comme il l'avait pourtant clairement dit à Elynne, sa nourrice ?
Que pouvait-il faire, enfin ? Lui n'était qu'un enfant, il refusait de devenir un adulte. Une fois déjà il avait été un adulte aux yeux de la petite fille, et sa nourrice lui avait dit qu'elle lui en avait voulu.
Il ne voulait pas devenir un adulte. Non, Lilly était son amie, son amie pour la vie comme il lui avait dit.
Alors, il préférait se souvenir de cette fois où tous deux s'en était aller faire sonner les cloches de l'église en pleine nuit pour se venger des méchants adultes. Il préférait se souvenirs de ces petites discussions en taverne. Lui n'était qu'un nain, un enfant... C'était un ami, et non un protecteur. Or ce que le nain compris ce jour-là, c'est qu'il est du devoir des amis de se protéger.
Il bouillonait à l'intérieur, il ne pouvait pas laisser Lilly toute seule sur les routes. Elle lui avait déjà échapper une fois, pas deux. Il se devait de l'accompagner, il l'avait promis à Elynne !


-"J'ai vu quelque chose bouger, là-bas" dit-il à un des gardes posté près de lui. Il ne pouvait point abandonner son poste comme cela, et pourtant, c'est ce qu'il fit.

Il descendit aux pieds des remparts et marcha quelques temps sur la route menant vers Chateauroux, cette même route où Lilly avait disparue quelques heures plus tôt.
Le jour n'était point encore levé, la nuit était noire, très noire. On y voyait quedal. C'était parfait pour disparaître !
Il marcha donc quelques minutes, puis, lorsqu'il quitta le champs de vision des gardes postés sur les remparts, il se mit à courir en direction de Chateauroux.
Il couru, couru encore sans rien voir. Le chemin était désert....


-"Lilllyyyyyyyy !!!" hurlait-il de temps à temps, espérant qu'elle se serait arrêter dans un buisson tout proche afin d'y passer la nuit. Mais aucune petite voix ne lui répondit.

Alors il courrait, courrait encore. Lorsqu'il arriva à la frontière, le jour commençait à se lever. On y voyait de plus en plus clair... trop clair.
Des corps gisait là, sans doute fauché par les armées.
Où était Lilly ? Le nain avait comme un pressentiment. Fou d’inquiétude, il regardait le sol, tentant en vain de se persuader qu'il n'y trouverait point la petite fille.
Ils n'auraient pas fait cela ! Ils n'auraient point toucher à une des leurs, à une petite fille de cinq ans !

C'est alors que... un petit corps enroulé dans une couverture sanguinolente qu'il reconnaissait bien, des cheveux d'un noir brillant couvert de sang.... C'était elle !
Il accourut aussitôt vers le petit corps sans vie... C'était bien elle !


-"NOOOOOOOOOOOOONNNNN !!!!!"
se mit-il à hurler, implorant le Ciel

C'était elle, c'était son amie qui gisait là, dans une marre de sang. Comment avaient-ils pu ? Pourquoi elle ?
Il prit le petit corps sans vie dans ses bras et lui baisa le front. Les larmes coulaient à flot sur son visage. Il avait envie de hurler toute sa rage, toute sa colère, toute sa peine. Mais aucun son ne put sortir de sa bouche tant le choc était puissant.
Il venait de perdre son amie, et c'était de sa faute. S'il l'avait suivit, rien de tout cela ne serait arrivé !
Il resta bien une demie-heure avec ce petit corps sanguinolent qu'il serrait dans ses bras, comme s'il avait put la ramener à la vie. Mais Lilly était partie, son âme était déjà au Ciel.

Alors, il la porta comme on porte un nouveau-né. Il n'était pas très costaud mais pour elle, il trouva la force.
Il trouva la force pour marcher jusqu'à Loches, portant la petite Lilly à bout de bras.
Sur le chemin, il lui disait, la voix entrecoupée par les sanglots:


-"Je suis désolé Lilly, je suis désolé...

Tu peux y aller... Va... Va en paix...
Là-haut, il n'y a que des gentils. Là-haut, tout est plus beau. Tout est rose. Tu resteras toujours auprès de ceux que tu aimes, même s'ils ne te voient pas. Tu seras toujours là, dans nos coeur. Tu entends Lilly ?
Va en paix, Lilly... Tu peux partir... Je veille sur toi maintenant..."

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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Alleaume
[ Bureau du Duc de Berry, Palais Jacques Cœur. ]

* Ploc-Floc.. Flip-Flip.. Faisait la pluie qui tombait contre les carreaux du bureau ducales de Sa Grâce celui qui dans quelques jours ne le serait plus, il savourerait avec plaisir la liberté de la responsabilité, entre les " Yakafautcon", et ceux qui savent tout mieux que lui, il avait hâte de se retrouver dans l'ombre.

La lettre était posé sur le coin du bureau, encore cacheté, il savait qu'il allait falloir la lire à un moment ou un autre, le temps est bien la seule chose que l'on ne pouvait avoir en maîtrise, et cela autant Duc que l'on soit, ou Roy de France, le temps nous échappe bien souvent entre les mains, pour finir dans ceux d'un autre, c'était la le destin tragique d'une fillette qui n'avait pas eu le temps d'arriver à sa destination, le destin d'une troupe qui n'avait pas eu le temps de reconnaître la jeune fille de Claire. Ploc-Floc.. Flip-Flip.. Faisait la pluie qui tombait contre les carreaux...

Il ouvrit alors la lettre, la parcourue, oui, il était un assassin, il avait tué une innocente de sang froid, elle était réellement morte, elle avait choisit de rejoindre le Très Haut, le jeune homme était persuadé que la vie était moins cruel " là bas ".. La culpabilité l'entravait, il ne pouvait pas penser cela, alors qu'il avait enlevé la fille de Claire, son amie, enfin.. L'était-il encore à l'heure actuel ? Il n'en était pas vraiment sur, comment pourrait-il regarder la Brune en face sans avoir le remord et la honte comme pensée unique ?

La plume entre ses doigts ne trouvaient toujours pas les mots, les mots qui fusaient toujours à leurs habitudes, encore une nuit longue en perspective.. Il commença à rédiger après plusieurs dizaines de minutes de silences pesant dans la pièce... *


Citation:
Claire..

Je ne t'en veux de rien, le crime que j'ai commis n'est point une vulgaire vengeance, cela serait terrible de ma part si je m'étais abaissé à pareil cruauté pour me venger de nos disputes passées..

J'étais vraiment sincère, lorsque je te disais vouloir effacé tout le mal.. A présent je me dis que.. Je ne pourrai jamais te regarder en face sans honte, j'ai tué ta fille par méprise, par le seul fait que nous étions après un autre homme.. Je sais que tu ne me pardonnera jamais, je ne pourrai moi même jamais me le pardonner, je n'ai pas les mots pour t'aider, car je suis un meurtrier.

La seule chose que je peux te dire, c'est que si je peux faire quelque chose, tu peux tout me demander.. C'est la moindre des choses..

Je suis désolé, j'ai l'impression que chaque mots que j'écris est dérisoire par rapport à ce que tu peux ressentir..

Alleaume.


* La lettre était courte, mais qu'écrire de plus ? il n'en savait que trop rien, il était dépassé par tout ceci, c'était le retour de bâton, toujours qui le suivait envers et contre tout..

Une fois la lettre cachetée, il la fit renvoyer au plus vite par un émissaire personnel, il resta un moment dans le noir de son bureau, la bougie avait finit par se consumer entièrement, il ne savait que faire, c'est à ce moment qu'il aurait aimé avoir ses parents, pour leur poser ce genre de questions, ils avaient toujours été de bon conseils et si aimant envers eux, son frère Eridian qui était de loin celui qui le ressemblait le plus, mais qui avait pourtant une personnalité diamétralement opposé à la sienne.
Qu'il aurait aimé avoir Lyenda pour le soutenir, elle qui était toujours prompt a le réconforter, il se souvenait le Béarn, lorsqu'elle avait tout quittée pour lui et le rejoindre... Et ses filles pour le faire sourire, elles avaient étés si souvent loin de lui.. Mais il n'avait rien de tout ça.

Le Duc de Berry avait les yeux dans les pommes des mains, c'est dans ses moments qu'il aimerait rejoindre ceux qu'il avait perdu et être heureux à leur côté, la vie ici ne lui apportait rien

Le temps efface, le temps répare, mais le temps ne remplace pas. Ploc-Floc.. Flip-Flip.. Faisait la pluie qui tombait contre les carreaux du bureau. *

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