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Info:
On y est enfin, suite à leur correspondance, la Duchesse Alençonnaise et la Vicomtesse d'Avize se rencontrent enfin. Les leçons vont commencer, l'élève surpassera-t-elle le maitre ? Déjà, voyons si elle arrive à ne pas l'exaspérer.

[RP]She is the dancing queen, young and sweet, only eighteen

Ylalang
[Ambiance musicale]

De retour de Champagne, la Vicomtesse d'Avize avait décidé d'aller rendre visite à la Duchesse d'Alençon, suite à un échange épistolaire entre les deux femmes.
Une petite mallette à la main, elle obtint l'accès au castel d'Alençon après quelques vérifications des gardes sur son identité et ce qu'elle transportait.
Enfin elle arriva dans la partie plus gardée, là ou se tenaient les institutions alençonnaises, et ou elle était plus susceptible de trouver la jeune fille.

Elle s'adressa à un garde.


Veuillez me mener à la duchesse d'Alençon je vous prie, je dois la rencontrer.

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Belialith
Claquement de bottes caractéristiques dans les couloirs du Chateau, et sifflement cinglant de la cravache qui frappe la botte au rythme des pas, la Blonde enfin revenue de son escapade à cheval.

- On devrait faire ça plus souvent ! Et quand t'as sauté par dessus la barrière et que t'as terrorisé les lavandières Auguste ! Ces cris ! Du jamais vu !
- Dans le genre, vous êtes pas mal Vot' Grace .. N'empêche qu' la Jeanneton a une de ses paires .. 'Scusez vot' Grace.
- T'abuses l'Auguste, comme tu causes à not' Duchesse.

Et la Blonde de ricaner avant d'entamer la courbe du couloir qui la mènera à l'escalier donnant sur son bureau.

Veuillez me mener à la duchesse d'Alençon je vous prie, je dois la rencontrer.

Les Bras tendus pour empêcher les deux soudards d'avancer plus, la jeune fille tendit son museau et le recula aussi vite.

Oh m .. La Vicomtesse !! Les gars continuez sans moi, j'ai à faire

Pas le temps d’attendre la réponse qu’elle a déjà déguerpi par l’autre côté menant au petit cabinet dérobé dans le bureau qui lui sert plus souvent de chambre qu’autre chose. La porte fermée avec fracas et la cravache vole, vite suivie par les bottes.

GEORGETTEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!

Vite, vite, la chemise se retrouve au sol sur les bottes crottées, et les braies disparaissent dans un arc gracieux les envoyant valser sur .. la tête de Georgette justement.

Pourquoi tu me regardes comme ça ! Aides moi !!!!! La Vicomtesse va bientôt arriver !

Branle bas de combat dans le cabinet, cris étouffés, peau mise à rude épreuve par le gant de crin qui bourrine l’épiderme. Une chambrière, arrivée discrètement, déposa des vêtements sur une chaise.

- Mais ce sont des braies !
- Et vous allez vous en plaindre maintenant ? Vous nous tannez à longueur de journée pour ne pas porter de robes et là, vous allez rechigner sur des braies…
- Mais .. Roooh pis flûte ! Vite passe moi ça !


Hop, Hop, habillée de pied en cape la Blonde, Y a plus qu’à .. Faut qu’on .. Elle sortit à toute allure du cabinet assez vite, pour entendre la porte s’ouvrir sur un garde accompagné

- La Vicomtesse d’Avize.
- Faites entrer.


Horreur, Consternation, dans le miroir en face, la Blonde vit un brin de paille dépassait de ses cheveux. Arrachant vivement l’intrus, et réprimant un cri vite terminé en grimace, la jeune fille retint un élan vers la nouvelle arrivante qui aurait été mal perçu.

- Vous avez pu venir .. Je ne savais plus à quel saint me vouer.

Et alors qu’elle prononçait ses paroles, la Blonde vit Georgette passait derrière la Vicomtesse avec le paquet de vêtements souillés. Espérant que la Vicomtesse ne tournerait pas la tête à cet instant, la jeune fille montra du doigt les fauteuils. Bon s’asseoir, comme une fille ? Comme d’habitude ? Gros soupir avant de se laisser tomber dans le fauteuil, au point où on en était.

- Vous savez pourquoi vous êtes là .. Pourrez vous m’aider Vicomtesse ? Petit regard en coin sur la mallette, les gardes n’auraient pas laisser passer quelqu’un d’armé, enfin bon, pas rassurée la Blonde
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¸.•'´¯)(´¨`•..¤En deuil de celui qui lui aura appris .. Adieu l'Renard ....¤..•´¨`)(¯`'•.¸
Ylalang
Ylalang entra dans le bureau de la Duchesse, menée par un garde. La duchesse l'accueillit, semblant un peu essoufflée, avant de se vautrer dans son fauteuil.

Le Bonjour votre Grasce.

Elle eut un froncement de nez lorsqu'une odeur de crottin se manifesta lors le passage de la chambrière avec les vêtements souillés de la duchesse. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour deviner qu'il y avait anguille sous roche. Les yeux d'améthyste de la vicomtesse se posèrent alors plus attentivement sur la jeune fille, remarquant la chevelure emmelée, la peau rougie par le gant de crin, et quelques traces de boue ayant échappé à la vigilance de la chambrière.

Je vois.

Elle se tourna vers un des gardes qui regardait sceptique le spectacle.

Trouvez une chambrière, qu'elle fasse préparer un bain dans le boudoir de la duchesse d'Alençon. Et fissa.

Elle revint sur Bélialith.

Je vous avais promis de vous aider, et je constate que pas mal de travail nous attend toutes les deux. On va déjà commencer par vous laver, et voir ce qui se cache sous la couche de crottin.

Un sourire légèrement narquois pointa sur les lèvres de la vicomtesse, cela promettait d'être distrayant...
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Belialith
Grillée .. Georgette avait pas du frotter assez fort.

Déjà, c'est pas du crottin, c'est de la boue !

Oups, la Blonde plaqua les mains sur sa bouche, bon bah si elle était pas définitivement démasquée, c'était fait. Pas possible d'être aussi .. Blonde ! Et puis un bain .. Elle est au courant que ça mouille l'eau la Vicomtesse ? 'Fin bon, elle en a déjà pris des bains, mais généralement, c'est un par jour et c'est le soir quand elle est vraiment sale .. Pour la énième fois, la Blonde se demanda dans quoi elle s'était fourrée, mais pas le temps de s'attarder plus sur l'idée de se lancer dans le sprint le plus phénoménal de sa vie en se barrant par la porte entrouverte, vu qu'elle est justement entrouverte parce que les chambrières arrivent déjà avec des seaux fumants.

Tenter de faire la mauvaise tête ? Boarf, c’est elle qui l’avait fait venir .. Se relevant avec la plus mauvaise volonté du monde, la Blonde traîna les pieds jusqu’au boudoir. Hop, tirage de langue à Georgette qui sourit à pleines dents de voir la jeune fille se plier aux exigences de quelqu’un autre que son père. Un peu blasée du coup la Blonde, elle qui était trop fière de s’être habillée en vitesse et sans se tromper de sens voilà qu’elle doit de nouveau se déshabiller. Pour un peu, elle en bouderait, mais pas le temps, trop perdue dans ses pensées de belle et rebelle, elle sentit les serres acérées de la Moche et Re-moche Georgette lui arrachait son linge de corps et la jetait à l’eau sans plus de cérémonie.

- C’est glacé !
- Ce serait plus chaud, si vous étiez arrivée à temps.


Pendant quelques instants qui furent une éternité, la Blonde ressentit la douleur d’un condamné à mort, elles appelaient ça frotter ou laver, elle aurait plutôt dit charcuter ou torturer. C’était pas un gant de crin sur le corps mais une pierre ponce ! Elle aura essayé de se débattre, c’est pas faute d’avoir tenté mais battue d’avance par la poigne vigoureuse et virulente de Georgette. Prendre sur soi …

J’ai oublié de vous demander Vicomtesse, avez-vous fait .. *Bloublboubloub* Le reste se perdit dans le fond du baquet en même temps que la tête de la jeune fille plongeait de force. Haletante et ruisselante, la Blonde fusilla du regard la vieille fille qui semblait prendre un malin plaisir à l’humilier. Et alors qu’elle comptait pourrir vertement Georgette, celle-ci la tira hors du baquet et quitta le boudoir.

- Mais … FAIS FROID ! GEORGETT’… Coupée dans son élan par une chemise fine qui lui atterit sur la tête, bon l’enfiler avant de mourir et après, gueuler, ‘fin sans compter sur Georgette quasiment au garde à vous devant la Vicomtesse.

- Duchesse préparée, Vicomtesse.
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Ylalang
La vicomtesse avait regardé la séance du bain d'abord avec un ahurissement certain, ensuite avec curiosité, et enfin avec une difficulté à ne pas pouffer de rire devant le duo Georgette-Bélialith. Une fois la jeune fille décrassée, la marâtre se présenta au rapport, bienheureuse d'avoir pu assouvir quelque pulsion sadique sur la duchesse. Mais c'était un allié de taille pour ce qui allait suivre.

Je vous remercie dame Georgette.

Oui elle lui donnait de la "dame", autant se mettre dans les bonnes grâces de la chaperonne. Elle allait lui demander de sortir, mais elle se rappela à temps que le rôle d'une chaperonne était justement de... chaperonner...
Elle fit signe à Bélialith de s'asseoir devant une coiffeuse (le meuble), ou se trouvait un miroir poli de bonne qualité.


Allez jeune fille, on passe à la suite !

Elle posa la petite malette sur une console, jusqu'à côté du meuble, et l'ouvrit. La Duchesse put apercevoir tout un assortiment de fioles aux couleurs diverses et variées, ainsi que des instruments à l'usage incertain. Ylalang sortit un peigne de nacre, ainsi qu'une fiole au liquide rosé qu'elle déboucha, avant de verser quelques gouttes de son contenu sur la chevelure emmelée de la demoiselle. Debout derrière Bélialith, la regardant dans le reflet du miroir, elle prit un ton docte, mais amusé.

Ceci est un peigne, il sera désormais votre meilleur ami. J'imagine que vous savez vous en servir malgré l'état déplorable de vos cheveux !

Ah, et si vous bougez trop, vous risquez de voir quelques coups de ciseaux passer dans votre chevelure, alors je serai vous, je resterai sagement assise.


La vicomtesse commença alors à peigner les cheveux de la duchesse, tandis qu'une délicate fragrance de rose se faisait sentir. Elle essayait d'y aller en douceur, loin d'elle l'idée de faire souffrir la jeune fille, mais il y aurait certainement des noeuds récalcitrants.

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Belialith
Jamais encore on ne lui avait sorti pareille chose. Le peigne son meilleur ami. La Blonde regarda la Vicomtesse dans la glace d’un air suspect, avait-elle bu avant de venir ou prenait-elle quelque plante aux vertus plus que douteuses.

Comment ça des coups de .. Aïeeuuh.

Tu parles d’un meilleur ami ! La jeune fille s’interrogea sur la véritable intention de la Vicomtesse, d’abord le bain où Georgette avait failli la noyer, un prétendu meilleur ami qui vous arrache la tête. Bah, Georgette lui avait déjà répété tant de fois qu’il fallait souffrir pour être belle, se concentrer sur autre chose et faire mine de n’avoir pas mal. Tiens l’odeur de rose, voilà qui allait l’occuper, la Blonde et les fleurs, c’était une grande histoire d’Amour.

Ne pas bouger, pas envie qu’on lui coupe ses cheveux, même s’ils sont tout abîmés pas une raison ! Et la Blonde qui respire à plein poumons la senteur enivrante de rose qui s’insinue autour d’elle, en fait mauvaise idée, v’là que son nez la chatouille. Par Aristote, c’est vraiment pas le moment ! Obligée de retenir sa respiration, ça pourrait être marrant tiens, tête de rongeur dans la glace, avec le nez froncé, les yeux exorbités et les joues qui ventilent au fur et à mesure qu’elle manque d’air. Rongeur .. Lapin .. Ah non, si maintenant elle commençait à vouloir rire. Réflexe instinctif, reprendre souffle en inspirant par le nez.


AAAHH .. AAAAH … ATCHOUUUUUM ….. BOUM !

Propulsion instantanée directe dans la coiffeuse.

MAIS AIEEEEEEEEEUH !

Elle s'était retenue à temps de ne pas jurer. Bon, bah le peigne avait pas réussi à la faire pleurer, mais là, c’était juste ce qu’il fallait. Se redressant les larmes aux yeux, la Blonde fixa son reflet, la moitié des cheveux en bataille par-dessus sa tête, le front qui commençait à rougir. Elle allait avoir un joli œuf sur la tête, la Blonde supplia du regard la Vicomtesse pour ne pas qu’elle lui coupe les cheveux.

Z’ai pas fait exprès .. Désolée.

Changer de conversation, lui faire oublier la coupe des cheveux, oula .. Pas facile de réfléchir avec la tête qui lui lançait, bizarrement plus envie de se prendre la tête entre les mains, mais étonnamment elle douta que la Vicomtesse apprécierait un autre contretemps, la Blonde baissa les yeux qui glissèrent sur la mallette. Bah le voilà son sujet.

Et le reste sert à quoi ?
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Ylalang
[Ambiance musicale]

En entendant le *BOUM* retentissant de la tête blonde sur la coiffeuse, la Vicomtesse éclata de rire, et eut encore plus de mal à maitriser son hilarité en voyant la tête penaude de la duchesse ornée d'une belle rougeur. Elle prit quelques instants pour se calmer et sentit le regard réprobateur de Georgette sur elle. D'un ton d'excuse :

Pardon, je crois que c'est nerveux...

Massez-vous donc le front jeune fille pour éviter d'avoir un trop gros bleu ! Malheureusement je n'ai pas pris mes potions d'herboristerie, je n'ai donc rien sous la main pour vous soulager...


Ylalang continua son entreprise de débroussaillage de la chevelure, coupant les pointes abimées, défaisant les emmêlements. L'huile versée sur les cheveux aidait au lissage et au démêlage, même si parfois des noeuds trop corsés requéraient l'usage des ciseaux.

Rassurez-vous, vos cheveux repousseront rapidement et en pleine forme, nous sommes en période de pleine lune.

Elle reporta son regard sur la mallette, et répondit à la question de la jeune fille.


Alors, nous avons des huiles de beauté, du parfum, là un peu de maquillage, et divers ustensiles pour les cheveux et la peau... Mais nous allons voir ça plus en détail par la suite... Ah oui, j'oubliais...


Elle quitta un instant Bélialith, et alla confier quelques mots à voix basse à Georgette.

Oui, oui... et puis également... j'ai l'impression qu'elle n'y connait pas grand chose... oui bonne idée...


La chaperonne eut un regard sadique envers la Blonde, et sortit de la pièce. La vicomtesse revint vers Bélialith, et donna encore quelques coups de peigne indolore.

Bon, nous y sommes. Vous n'êtes pas encore mariée, je vous éviterai donc le chignon ou la coiffe, qu'en dites-vous ?

La chevelure était propre, lissée, brillante, une vraie pub pour l'Oréal.
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Belialith
On lui dit de se masser, elle se masse, on lui dit de se rassurer, difficile, mais elle se rassure, bon pas facile ça quand même, pas que ça lui fend le cœur de voir ses boucles quitter sa tête pour rejoindre le sol mais presque. Tiens d’ailleurs, Herboristerie, bah voilà ! Elle se disait bien aussi que la Vicomtesse devait toucher à des plantes pas très nettes. Là où ça commence à se corser c’est quand elle développe sur la mallette .. Huile de beauté .. La Blonde retint une question sans doute stupide, une huile de beauté, c’est une huile qui quand on l’a met sur la peau, on devient belle ? Alors si, c’est ça pourquoi on la torture autant, vu que ça a l’air si facile. Hop, un coup d’huile, plus rapide qu’un coup de baguette magique.

Ah ! Elles se montrent sous leur vrai jour, ces deux-là à comploter dans son dos ! Encore des complots !! Mouais, comment elle fait trop semblant qu’il s’est rien passé, rien dit. Mais on lui fait pas à elle ! C’est pas un nouveau-né (*) de la dernière pluie. Et v’là qu’elle enchaine en parlant mariage et coiffure. Ah Ah !

Mais il faut reconnaître que ça a de l’allure comme ça, des cheveux. Comment ça des cheveux ? Ses Cheveux !! La Blonde s’approcha du miroir et observa quelques instants, les mèches blondes disposaient de part et d’autre de son visage soigneusement. Osera-t-elle, allez ! Elle ose ! Rejetant la tête en arrière, la Blonde constata que les cheveux malgré l’impulsion donnée avec brio et classe – Bah ouais, elle le vaut bien ! – se remirent en place comme ils y étaient quelques micro-secondes auparavant.

Vicomtesse, auriez-vous l’obligeance de me dire de quoi il était question dans ce petit entretien avec ma bien-aimée et tendre Georgette, le Très-haut et Aristote la bénissent et en synchro, s’il vous plait ! – plus bas, vieille bique .., puis avec un grand sourire, Non pas que je n’apprécie pas les surprises mais j’aime à savoir de quoi il en retourne quand c’est autour de moi qu’on tourne.

Revenant vers le miroir, bah oui, faut faire diversion, faire semblant que c’est pas vraiment important, elle aura sa réponse, foi de Blonde ! Et la peau de Georgette, si c’est une vilaine surprise mais bon, ça, elle ne le dira pas à la Vicomtesse, oh non !

Je reconnais que c’est … ça .. Je n’ai pas l’habitude, mais je pourrais m’y faire assez vite, ça évitera bien des séances de torture. Et puis, ça évitera au peigne de voler dans la chambre à chaque nœud arraché, ou bien à des vasques de finir par terre à chaque prise de bec d’avant-démêlage avec la Georgette mais ça non plus, elle ne le dira pas. Bon, on espère ! On y croit ! C’est fini ?

(*) Cette horreur innommable n’est pas une erreur, c’est une faute volontaire de l’auteur qui dans sa nostalgie cite une amie.
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Ylalang
La duchesse ne semblait visiblement pas gouter la séance de coiffure, qu'a cela ne tienne, ça n'avait pas grande importance. Toute dévolue à sa tâche, la vicomtesse lui répondit, pensant déjà à la suite.

Fini ? Oh que non, nous venons à peine de commencer à vrai dire, Votre Grasce. Votre chaperonne de son côté, est allée chercher quelques vetements féminins dont je vous montrerai l'usage si vous le souhaitez.

Elle fit se rasseoir correctement la Duchesse.

Bien... Je vous épargnerai le masque de beauté d'Agnès Sorel*, mais je vous montrerai à l'occasion des masques à appliquer sur le visage pour avoir un teint frais et une belle peau. Pour l'instant, nous n'appliquerons qu'un peu de poudre de perle**.

La Vicomtesse déboucha un pot contenant une poudre nacrée, ainsi qu'une brosse plumeteuse. Elle dégagea la gorge de la jeune fille, et commença à poudrer la peau, lui donnant peu à peu un léger teint d'albâtre.
Puis, ce fut un onguent rouge***, appliquée avec grande parcimonie sur les joues et les lèvres de la jeune fille.


Point trop n'en faut bien entendu, un teint clair et un peu de couleur sur les lèvres et les joues, il n'est pas bon de vouloir changer l'apparence que la nature nous a donné.

Mais déjà Georgette revenait en portant un beau tas de vetements, et les déposa sur un banc, un sourire radieux aux lèvres.

Merci Dame Georgette...



* constitué de cervelle de sanglier, de vers de terre et de la bave d'escargot, si si, information historique
** : poudre ramenée par les Croisés, constituée de perles orientales broyées avec de l'amidon de blé
*** : à la garance, cuit dans de l'eau avec de l'alun et mélangé au saindoux, utilisée pour donner de la rougeur au teint.

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Belialith
Bon, bah on se rasseoit, elle aura essayé, c’est pas grave. N’empêche que c’est pas pour la rassurer que Georgette aille chercher des vêtements. Faire semblant de comprendre quelque chose à ce qu’elle dit la Vicomtesse, Agnès Sorel, c’qui celle-là .. Faudra qu’elle demande à son prévôt de faire une recherche.

C’est mignon sa houppette-là, la chatte blanche qui arpente la cour du château a la même à moins que ce ne soit sa queue. Un doute d’un coup, bah non, c’est des plumes.. Ouf ! Minute Papillon, est ce qu’elle a dit qu’elle acceptait de se déguiser en clown ? De plus en plus inquiète pour la santé mentale de la Vicomtesse, la Blonde. Puis finalement non, après vérification d’usage, elle ne ressemble pas trop à un clown. ‘Fin si quand elle fait des mines dans la glace, mais ça elle a l’habitude, pas besoin d’être maquillée, tous les miroirs du château ont du se voir au moins une fois tiré la langue ou autre grimace. Et alors qu’elle mime un baiser en riant, elle aperçoit la traîtresse revenir les mains pleins de cotillons. Un « Qu’on la Poutre ! » failli lui échapper, retenu de justesse.

Un coup d’œil à la porte, décidément le Sprint était inenvisageable ce jour, un valet venait d’entrer portant une annonce sur un plateau d’argent. Tiens une diversion ! La Blonde se jeta sur le valet et manqua le renverser avant de se rappeler qu’elle n’était pas seule et pas forcément en tenue pour recevoir qui que ce soit même de la valetaille. Coup de pied tout sauf protocolaire dans la porte, et notre Blonde dévore des yeux l’annonce qu’on lui a amenée. Mordillement des lèvres déjà rouges. Regard furtif vers la Vicomtesse avant de plier l’annonce et de retourner s’asseoir face au miroir.


Vicomtesse ?

Dépliage, pliage de l’annonce. Elle réfléchit quelques instants avant de sortir une lettre du tiroir de la coiffeuse. Puis elle se retourna vers le duo, et d’un coup de tête, ordonna à Georgette de sortir.

Com’ .. GEORGETTE SORS !

La porte se referma pour de bon. Soupir exaspéré de la Blonde qui lui aurait bien écrasé la porte sur son vilain nez.

Je .. Est-ce .. Si elle commençait par le début déjà, la jeune fille tendit les deux parchemins à la Vicomtesse avant d’inspirer un grand coup, après elle n’aurait sans doute plus le courage.

Comment sait-on qu’on est amoureux ?
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Ylalang
Un parchemin arriva, mettant en grand émoi Bélialith. La vicomtesse n'allait pas plus s'en inquiéter avant de voir la jeune fille mettre dehors sa chaperonne, et balbutier un peu, avant de lui tendre des vélins.
Ylalang parcourut rapidement les deux parchemins, fronçant les sourcils, avant de faire une moue sceptique. La Duchesse posa alors la GRANDE question, celle à laquelle des philosophes et des poêtes avaient tenté de répondre, et ils avaient bien entendu tous une version différente.
La Vicomtesse soupira, elle n'avait visiblement pas envisagé ce sujet de conversation.

Elle s'installa sur un tabouret à coté de la jeune fille, en profitant pour tester des senteurs sur le bras de la jeune fille, et voir lequel conviendrait le mieux à icelle.

C'est une bonne question...

Il y a quelques signes bien entendu... Quand vous voyez l'être cher à votre coeur, votre bouche devient sèche, votre palpitant bat la chamade comme si il allait exploser, et quand il ose poser les yeux sur vous, vous ne pouvez vous empêcher de rougir ou de vouloir disparaître tellement l'émoi qu'il provoque en vous est puissant.

Et quand il n'est pas à vos côtés, les aliments sont sans saveur, la lumière du jour vous parait terne, et vous ne pouvez vous empêcher de penser à lui, ses moindres mots, ses moindre gestes. Encore et encore...

Les élans du coeur sont ainsi, violents, ardents, vous laissant sans défense, mais ce sont également les sentiments les plus élevés et les plus jouissifs qu'il soit donné de vivre.

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Belialith
Un doigt dans la bouche, ‘fin plutôt l’ongle que le doigt, la Blonde réfléchit quelques instants, analysant les informations données. Rassurée, elle se tourna vers la Vicomtesse et lui sourit

Vous avez du l’aimer beaucoup votre mari pour pouvoir parler ainsi de l’amour.

Rougissant devant l’audace de la phrase puisqu’elle s’immisçait dans la vie privée de la Vicomtesse, la jeune fille baissa la tête sur son poignet transformait en buvard testeur pour l’occasion.

Donc l’Amour avec un grand A plein d’enluminures et de feuilles d’or, c’est comme un parfum ! Il faut trouver celui qui vous plaira mais qui sera capable de vous faire revivre les mêmes sensations malgré le temps qui passe. C’est pour ça que c’est dur de trouver le bon parfum !

La Blonde pouffa de rire devant l’idiotie de sa conclusion mais tant pis, il sera dit qu’elle et les sentiments ne feront jamais bon ménage alors que pour ce qui est des parfums, elle pouvaitt encore y arrivée. Attrapant quelques flacons, elle déboucha, inspira, referma. Trop fort. Même pas utile de tester sur sa peau ce que ça donnera. Pourquoi tester qu’elle est stupide. La Blonde se souvint alors du jardinet à Nogent. Déchiffrant les étiquettes, elle avança deux flacons vers la Vicomtesse.

A Nogent, mon petit salon donne sur un jardinet où poussent à foison le chèvrefeuille et la violette. Je n’y vais plus souvent, si l’une ou l’autre de ses senteurs m’allait je pourrais peut être avoir une parcelle des terres de mon père toujours avec moi où que je sois non ?

Rapide coup d’œil sur les vêtements délaissés sur les fauteuils.

Au fait, pour les vêtements comment allons nous procéder ?
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Ylalang
Oh que oui je l'aimais. J'aurai donné ma vie pour lui, et lui a donné la sienne pour moi...

Sur cette phrase sybilline, une ombre passa un court instant sur le visage de la vicomtesse, avant que la champenoise n'arbore une expression plus détendue. Le moment n'était plus venu de ressasser les souvenirs.

Mais je n'ai pas aimé que lui... J'ai eu la chance de connaître d'autres hommes m'ayant fait battre le coeur.


Elle eut un petit rire en entendant la jeune fille.

Mais cette comparaison n'est pas dénuée de sens je pense, le parfum est un grand évocateur de souvenirs. La violette est un parfum assez discret, convenant bien à une jeune fille, mais le chevrefeuille j'ai peur que la senteur ne soit un peu forte...


Elle suivit le regard de la jeune fille.

Oh, je vais juste faire une rapide présentation des principaux vêtements et dessous, cela ne prendra pas trop de temps, rassurez-vous, mais si vous voulez en essayer, c'est aussi possible.

La vicomtesse se leva, et commença à sortir du tas les morceaux d'étoffes qui l'interessaient.


Alors, on commence par la base, les dessous !

Il y eut alors présentation de la culotte longue, de la tunique, ainsi que de la gorgerette (ancêtre du soutien-gorge), le bandier (ceinture portée sous les seins) et des basquines (ancêtre du corset).
La séance continua un long moment, avec la cotte, la chainse, le bliaud, la houppelande... Déferlement de froufrous, d'étoffes précieuses et exotiques, de dentelles riches, qui finirent entassés au bout d'un long moment sur une chaise.


Très bien, maintenant qu'on a fini cet aspect, nous allons passer aux usages en bonne société. Levez-vous jeune fille, nous allons voir l'art de la réverence...
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Belialith
D'autres hommes. Ainsi, on pouvait en aimer plusieurs, oui mais aimer ça veut pas forcément dire pouvoir être toujours avec lui, et tous les trucs qui vont bien. Ahem ... Elle a du oublier un détail aussi la Vicomtesse dans son histoire.

Et le mariage ? Vous avez du être mariée souvent alors ! Ca ne doit pas être si terrible que ça finalement puisque vous l’avez fait plusieurs fois.

Gros poids qui s’en va des épaules de la Blonde. Bah oui, son père avait dit : Pas sans Mariage, ça devait être effroyable le mariage, pour qu’on soit obligé de s’en servir comme condition pour la bagatelle. Mais du coup, ça a l’air moins terrible. Et pis si la Vicomtesse en avait aimé plusieurs, c’est que ça devait pas être trop dérangeant. N’y connaissant rien en mariage, la Blonde laissa son esprit dérivé sur une main remplie d’alliances et plein d’hommes à aimer vu qu’on a le droit avec le mariage.

Bon on reporte son attention sur l’instant présent, le parfum et les habits. La Blonde se promit de faire venir des convois entiers de parfums à la violette directement de Toulouse puisque c’était là-bas qu’on faisait des merveilles avec cette petite fleur. Bon, ce que l’histoire dit pas, c’est que la Blonde salivait déjà à l’idée d’avoir trouver un prétexte pour faire venir les petites douceurs à la violette aussi, mais chut ! Donc les vêtements .. Oula ..

Et on doit porter tout ça sous les vêtements ? Mais ça ne doit vraiment pas être confortable ..

Hop on attrape du bout des doigts l’instrument de torture qui s’appelle basquine, la Blonde observa l’intérieur qui devait être posée sinon contre sa peau, au moins contre le linge de corps. Haussement de sourcils en apercevant les tiges de laitons. Avait-elle une tête de bête de somme qu’on veuille lui faire le cuir plus dur à la longue en lui frottant les côtes et la peau du ventre avec des bouts de métal ? Allez, on y va à l’impro, elle avait dit qu’on pouvait essayer. Elle a pas prévenu comment ni dans quel ordre, ni si on devait tout prendre. La Blonde s’amuse à l’avance de ce remaniement de garde-robe. On a beau être une femme, on a beau vouloir plaire, on n’en reste pas moins sensible, et elle est bien trop douillette pour laisser une armature la blesser.

Bon, je tente hein !? C’est pas dit que j’y arrive, d’habitude c’est Houppelande et Hop, c’est fini !

La Blonde regarde le barda qui se présente à elle, et beh, elles doivent pas s’amuser tous les jours, les nobles. Va avoir besoin d’aide là.

GEORGETTE.

Miracle ou pas, la Georgette qui débarque. La Blonde se mit à ricaner, devait être cachée derrière la porte encore, d’une main elle montra le tas de vêtements. Réflexion quelques instants, elle prit une grande inspiration et lança avec enthousiasme.

A l’attaque !

Comme l’auteur vous en a fait part plus haut, la Blonde ne compte pas se râper le cuir pour le plaisir, du coup, la jeune fille attrapa une chemise de baptiste et commença à tirer dessus comme une forcenée jusqu’à découper une bande assez longue pour faire plusieurs fois le tour de son buste. La dite-bande de protection une fois enroulée et serrée, Georgette prit une basquine d’un joli bleu clair aux dentelles fleuries et la resserra autour de la taille de la jeune fille. Retenant un cri outré la Blonde se tourna vers la Vicomtesse en grimaçant légèrement.

Le but de cet ustensile qui aurait si vous voulez mon avis, bien plus sa place dans mes salles de tortures que dans mon armoire, est d’étouffer la femme qui pêche par gourmandise ? Ou c’est juste une impression personnelle. Parce que je remercie ma mère d’avoir mis nos cuisines sous clé pour m’empêcher de grignoter. Etrangement, j’en suis même ravie.

Désignant une cotte à la couleur vert amande, la Blonde attrapa un ruban pour attacher ses cheveux. Lever les bras, extirper la tête. Et voilà qui semble correct, à moins que.. Elle ressemble vaguement à un sac à pierres là .. La jeune fille attrapa une ceinture bleue et la serra au niveau de la taille pour accentuer l’effet. Bah oui, y a pas de raison qu’elle souffre pour rien, naméoh, pas folle la guèpe.

La jeune fille se tourna vers la Vicomtesse et esquissa une petite révérence.


Verdict ?
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¸.•'´¯)(´¨`•..¤En deuil de celui qui lui aura appris .. Adieu l'Renard ....¤..•´¨`)(¯`'•.¸
Ylalang
Ylalang regarda la duchesse d'Alençon revêtir corset, cottes et force rubans.

Humm le vert amande et le bleu clair ne vont pas forcément ensemble, mais sinon vous commencez à ressembler à quelque chose.


La vicomtesse eut un sourire taquin.

Ah et n'oubliez pas de mettre un jupon aussi... Sinon ce serait plutôt indécent.

Elle pouffa de rire, et lança à la jeune fille un jupon bleu, attendant qu'elle le mette.

Bon, maintenant que vous êtes habillée, nous allons passer à la réverence. C'est une salutation, mais aussi un préliminaire avant toute danse.
Il en existe deux sortes, tout d'abord la petite réverence, regardez bien notamment mes pieds et mes mains.


La vicomtesse releva un peu son jupon pour montrer le geste. Elle plaça son pied droit derrière son pied gauche, tout en fléchissant les genoux.

On garde les bras le long du corps, tout en inclinant un peu la tête.

Joignant le geste à la parole, Ylalang remit ses jupons en place et refit la petite réverence correctement.

Ensuite la grande réverence, on garde la même position des pieds, mais ici ce sont surtout les bras qu'il faut étudier.

La vicomtesse leva ses bras pour effectuer un geste en forme de coeur devant sa poitrine, avant d'aller relever les pans de sa robe, fléchissant les genoux jusqu'à presque s'accroupir. Elle se releva ensuite, et s'adressa à Belialith.

A votre tour maintenant.
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