Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Folie pour folie, prenons les plus nobles

Erwelyn
Alors ?

Assise dans son fauteuil préféré, celui rembourré de tissu rose et bien installée non loin de l'âtre, godet de liqueur en main, la baronne regardait, yeux plissés, le jeune garçon venu lui faire son rapport.

Et bien... je... enfin, on a rien trouvé m'dame !
Comment ça vous n'avez rien trouvé ? Un gars qui se trimballe avec les cheveux longs et qui s'amuse à attaquer les nobles en plein Paris ça doit se trouver à un moment donné non ? Ça fait plus d'une semaine que vous cherchez sacrebleu.


La Corleone soupira. Elle avait bien appris la leçon avec le Von Frayner, et n'irait plus jouer les héroïnes en pleine rue pour se venger du vol qu'elle avait subi. Cependant, il était hors de question que ce crime reste impuni. Aussi, elle avait mandé au gamin de chercher dans les coins les plus sombres de la capitale, d'épier les mouvements des gens qu'il pouvait croiser dans la rue, d'écouter les plaintes d'autres personnes qui auraient pu avoir subi le même sort. Mais apparemment, les recherches restaient vaines. Et ça, ça avait le don de l'énerver.
Ses mirettes plongèrent un long moment dans le contenu de son godet, à qui elle imposa de petits cercles. Peut-être que quelqu'un pourrait l'aider. Quelqu'un qui connaitrait assez Paris pour trouver rapidement le couard qui l'avait attaquée. Quelqu'un ayant assez de connaissances pour lui faire subir quelques châtiments sans même que la baronne ne puisse être reliée à cette histoire, de près ou de loin. Mais quelqu'un avec qui la poney rose avait eu des déboires qui refroidissaient on ne peut plus... Lynette n'avait aucune envie de reprendre contact avec lui, mais...

Attends gamin, t'en vas pas, j'ai une autre mission à te confier. Je veux que tu trouves un homme, lui aussi a les cheveux longs mais te goure pas, je me suis déjà fait avoir une fois. Il s’appelle Judas Von Frayner. Trouve moi où il traine et tu recevras le double de la somme déjà reçue.

Et Lynette se replongea dans la contemplation des flammes qui crépitaient alors que le gamin prenait congés. Elle s'était pourtant promis de ne jamais recroiser la route de ce fou, mais force était de constater qu'elle s'était trompée. Sûrement allait-il l'envoyer se faire voir chez les Grecs, sûrement était-ce là pure folie, sûrement risquait-elle même son courroux alors qu'il avait eu l'air de ne plus vouloir donner suite à cette histoire. Oui, sûrement... mais c'était tout de même à tenter.
_________________
Judas
[En l'ïle de la Cité, Paris]

Affaire capitales, la Saga parisienne Poney-Esclavagiste continue. Toujours logé en son appartement qui ne l'avait jamais autant vu que ces dernières semaines le VF vaque du matin au soir, arpentant le tout Paris en quêtes de négociations juteuses.
Ici quelques pactes d'arrivages prompts, là des promesses de vente Nivernaises, Judas s'enorgueillit de voir grossir sa bourse et son carnet d'adresse. Etre noble ne suffit, il faut savoir s'entourer.

Il avait laissé de coté la Corleone et le trouble qu'elle était venue mettre dans son quotidien, reprenant le fil de ses affaires. Moran lui filait souvent vers de secrètes occupations, laissant le Frayner sillonner la ville en solitaire.

Il ne remarqua pas le gamin qui le suivait depuis un bon quart d'heure, occupé à choisir à un étal la couleur d'une nouvelle cape. Son sbire lui, l'aurait certainement vu, voir même chassé. Dieu que la Lynette était perfide! Ne portait pas son nom pour rien celle-ci. Ils en étaient restés aux excuses justifiées de la ponette, et à la contemplation passive de ses fesses lorsqu'elle lui avait tourné le dos. Pas vilaine, la saleté.

Une trêve, si tant était que chacun en restait là et faisait sa vie de son coté pour - pourquoi pas - ne plus jamais se revoir...

_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Miroir en acier bordé de perles et décoré de petits émaux en main, Lynette mirait sa jeunesse presque à jamais enfuie, mine boudeuse. La quarantaine... Chienne de vie qui lui rappelait tous les jours que la fin était plus proche que le début. Bientôt elle atteindrait cet âge fatidique où la fleur qu'elle avait été serait flétrie. La baronne déambulait dans son appartement, nue comme un vers ou comme Vénus sortant des eaux, contemplant la forme d'un sein légèrement tombant mais encore ferme, levant un bras, collant le miroir devant ses paupières et essayant de capter quelques rides.
Elle clôtura la séance de dépression par un long soupir, prête à se resservir un verre de liqueur pour oublier l'âge et surtout le fait qu'elle n'avait encore jamais enfanté. Peut-être qu'elle devrait songer à en parler à Vaxichou, hmm...

Bouteille à la main, donc, goulot à quelques millimètres du rebord du godet, liquide prêt à tomber, elle fut interrompue par un grattement à la porte. Se rendant compte qu'elle était encore nue, elle posa la bouteille, fit tomber le godet – heureusement vide - au passage et enfila la première chemise qu'elle trouva et une paire de braie. Et elle ouvrit la porte, naturelle, l'air innocent collé au visage.
C'était le gamin. Trois jours qu'elle ne l'avait pas revu le mioche, elle s'était même dit qu'il ne repasserait plus jamais les portes de l'appartement.
Son visage s'éclaira alors, et d'un geste elle lui saisit la main pour le faire entrer dans la pièce, vérifiant que personne ne le vit entrer. Elle souffla :


Alors ?
J'l'ai trouvé m'dame ! J'crois qu'il aime autant le tissu qu'vous parce qu'il était devant des étoffes tout à l'heure.


D'un geste impatient, elle invita le gamin à continuer.

Et ? Il loge où ? Où puis-je le trouver ? Était-il seul ?

Toute une série de questions qui lui permettrait aussi de savoir si son acolyte de la dernière fois lui avait enfin lâché les chausses. Si elle devait s'entretenir avec Judas, elle voulait le faire seule, et non sous les yeux de l'ibère, même si celui-ci avait sans doute arrêté son maitre alors qu'il était sur le point de tuer Lynette de colère.
Une fois le mioche lui ayant donné toutes les informations nécessaires, la baronne le congédia, lui donnant trois pièces pour le service rendu. Lui parti, elle s’apprêta. Lynette avait chopé le coup avec le Von Frayner : jamais de robe, toujours avec une arme sur elle pour se défendre, et toujours repérer les portes de sorties si jamais elle se retrouvait enfermée dans la même pièce que lui. Ah et aussi garder une distance respectable. Enfin juste assez pour qu'un coup de pied bien placé le calme comme il faut, ahem.

Cape sur les épaules, il faisait nuit lorsqu'elle quitta l'appartement, regardant tout autour d'elle dès qu'elle prenait l'angle d'une rue. C'est que ce vol de sa bourse Airmaisse l'avait considérablement mise sur ses gardes. Il lui fallut quelques temps pour rejoindre l'habitation parisienne du Von Frayner. Une fois arrivée, elle hésita encore. Au pire, il ne la laisserait pas entrer, au mieux il la foutrait dehors à peine sa question posée.
Elle prit toutefois son courage à deux mains, le ridicule ne tue pas, parait-il, et frappa plusieurs coups à l'huis, faisant louper à son cœur un battement.

Cornefianchtre, elle ne croyait pas elle-même qu'elle avait osé se repointer comme une fleur chez le Von Frayner ! Et en plus ça rime...

_________________
Judas
Il ne dormait pas. Il était encore bien tôt pour que le sommeil ne gagne notre homme, vaguement insomniaque. Par chance ce soir là - ou un extraordinaire hasard - il était seul chez lui. Pas d'amante alanguie sur son lit, pas de Moran dans les parages non plus. Le nez dans ses papelards, il écrivait , concentré. C'était sans compter sur l'autre violente, qui frappait toujours au moment ( ou à l'endroit) le plus inoportun.

Première chose qui lui vint: C'était son sbire qui s'en revenait d'une soirée à trainer les tripots. Ne l'avait-il pas connu ainsi? L'endroit où l'on rencontre les gens - plus ou moins de notre plein gré d'ailleurs - est toujours révélateur de leur personnalité. Que dire alors de celle de la baronne de saint truc avec ses amies aussi frappées qu'elle... Dont le malheureux premier contact s'était opéré dans une rue marchande?

Il se leva donc, sans se méfier une minute de la surprise qui l'attendait juste derrière les quelques planches de la porte. Les poulaines se trainèrent mollement jusqu'au seuil où il tira l'huis pour regarder de quoi il en retournait. Moment de stupeur, peut-être à cause du souvenir douloureux que lui rendit immédiatement la vision de la noble en braies. Les sourcils, qui étaient avec les yeux les seules choses que pouvait apercevoir la visiteuse postée derrière le judas grillagé, se tordirent vivement. Peut-être que l'obscurité de la nuit tombée et la faible lueur filtrant de la petite fenestre à épier lui rapportait un visage qui n'était pas celui qu'il croyait... Aussi harda-t-il un:


Vous? ahuri.

Elle venait le hanter. Ou alors l'achever. Ou retirer ses excuses certainement! Ha! Cette dernière perspective le fit se déconfire et renforça sa méfiance, il croisa les bras derrière son rempart toujours fermé, comme si elle pouvait le voir. En sus, elle l'avait délogé, et ça... ça l'agaçait.

_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Coucou, c'est moi !

Oui bon... elle n'avait pas pensé au détail de comment lui expliquer le pourquoi du comment du pourquoi elle se retrouvait devant sa porte, là, le soir, la gueule enfarinée. Même si la baronne ne voyait pas trop le visage du Von Frayner, Judas contre judas, elle devinait à son intonation qu'il n'était pas forcément ravi de la voir. Et encore, c'était un euphémisme. A tout moment Lynette s'attendait à ce que l'huis se referme et qu'un tour de clef soit donné au verrou de la porte pour qu'il soit sûr qu'elle ne puisse rentrer. Mais il resta là, à attendre qu'enfin elle prenne la parole. Ce qu'elle fit.


Ah, ravie de voir que vous ne m'avez pas oubliée !

Ahem, pas sûre que l'humour passe avec ce genre de personne.

Écoutez, je sais que ça va vous paraître bizarre mais... j'ai une chose à vous demander.

Non mais là, il n'allait pas y croire du tout ! Même elle n'y croyait pas, alors... Elle voulut continuer son explication, mais ce n'était pas franchement le bon lieu pour ça. Un coup d’œil à droite et un coup d’œil à gauche renforcèrent cette conviction. Déjà un homme se rapprochait l'air de rien pour écouter la discussion.

Vous m'invitez à entrer ? C'est qu'il ne fait pas chaud dehors, monseigneur.

Elle avait appuyé sur le mot, mi-moqueuse, mi-sérieuse. C'est qu'il s'était vanté lui même d'être un noble seigneur, un gentilhomme alors qu'elle était censée être une putain. Enfin, qu'il avait dit... A voir donc, celui des deux qui serait le plus civilisé et emprunt de bonnes manières. Et puis comment pouvait-il craindre un coup tordu de sa part alors qu'elle venait elle-même se jeter dans la gueule du loup ? Ça n'aurait pas été forcément dans son intérêt à elle de s'enfermer dans ses appartements si elle avait voulu lui porter un coup fatal. Qui sait qui pouvait se cacher à l'intérieur de l'antre du Von Frayner...

Lynette baissa sa cape pour qu'il puisse voir son visage puis leva ses deux mains gantées.


Regardez, pas d'arme. Ni épée, ni belette.

Elle faillit rajouter « ni coup de pied », mais se dit que là pour de bon, la porte claquerait devant elle pour ne plus jamais s'ouvrir.
_________________
Judas
Oui, c'était elle. Il reconnu ce timbre inimitable... Et c'était un peu comme un second coup de pied bien placé. Incompréhension. Il pensait que plus jamais ils n'auraient à se revoir, ce qui en soit l'aurait arrangé. L'obje de sa visite le laissait perplexe. Il resta une bonne minute à la dévisager, tiquant au mot "demander". Elle voulait des dommages et intérêts pour son oreille au moins... Ou pour le préjudice moral. Tsss, ces femmes, des monstres de culot.

A me demander dites-vous...

Dingue. Le VF hésita à laisser entrer la folle dans sa bergerie... D'autant que Moran était absent. Et qu'elle était en braies. Il savait bien ce que donnaient les rencontres où elle était en Robe et celles où elle était en braies! Ho et puis vaille, ne pourrait-il pas la pourfendre d'un bon coup d'épée si elle tentait le diable? Il reprit contenance.

Une minute.

Il referma le Judas, encore un peu méfiant. Réflexe risible, il s'avança vers un meuble sur lequel trônait orgueilleusement une grosse boite à bijoux. Parmi toute la pierraille, le collier de gemmes, rappelez vous! le collier de la famille, le collier de la discorde. Jamais trop prudent, Judas avait déjà vu de quoi la baronne était capable en matière de larcin éhonté, on ne mettait pas de la gnôle sous le nez d'un alcoolique notoire qui ne doit plus boire... Lorsque tout fut rangé, dissimulé, propret, il revint, saisissant sa dague au passage qu'il plaça dans sa botte et déverrouillant la porte dans un raclement de gorge. Posture vaguement raidie...

Entrez...

Un coup d'oeil à la rue... Elle semblait être seule. Pas de belette en vue. Il l'invita à s'avancer d'un geste tout mesuré.

_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Le judas se referma, laissant la Corleone dans l'expectative, moue bizarre sur le visage. Derrière la porte en bois, elle entendait de petits bruits étouffés, mais il lui était impossible de deviner ce que Judas traficotait en ce moment même. La baronne se demanda quelques instants s'il n'allait pas la laisser plantée là, à attendre jusqu'à se dire qu'il s'était bien foutu d'elle en lui faisant croire qu'il lui accordait une entrevue. Du coin de l’œil, elle vit l'homme qui la surveillait depuis son arrivée se rapprocher, et elle se surprit à prier que Judas ouvre cette foutue porte.

Bizarrement, elle poussa un petit soupir de soulagement lorsque la porte s'ouvrit. Soupir vite remplacé cependant par de la méfiance. C'est qu'elle jouait un peu trop avec le feu à vouloir se retrouver seule dans l'antre de ce Judas. Qui sait s'il n'avait pas encore tous les griefs de la terre à son égard. Et en plus elle n'avait même pas averti les poneys qu'elle était ici. Personne ne le savait ! La baronne eut un instant d'hésitation avant de bouger, plus trop sûre de son coup. Après tout, elle pouvait encore essayer de trouver le voleur par elle-même... Mais seulement, après une semaine entière, ses recherches n'avaient rien données et elle était dans l'impasse la plus totale. Et elle ne lâcherait pas le morceau, non, le gougeon devrait payer pour son crime !
Alors la poney rose avança, tendue comme une arbalète, passant devant Judas, le frôlant au passage et essayant de ne pas montrer à son hôte – forcé – qu'elle était encore moins à l'aise que lui.

Sur ses gardes, la Mainoise vérifia que nulle personne n'était planquée dans la pièce, et que son homme de main n'était pas tapi, là, quelque part. Ses prunelles coururent sur chaque meuble, chaque rideau, chaque fauteuil, avant de se rendre compte que son inspection la rendait plus vulnérable car elle se retrouvait dos tourné à Judas. Se retournant rapidement, elle s'éloigna de plusieurs mètres du Von Frayner, ne le quittant pas des yeux. Un silence lourd s'était installé, les deux se toisant avec toute la méfiance possible. Lynette prit le temps de le détailler, captant les prunelles, les traits du visage, les lèvres, le cou de l'homme qu'elle n'avait jamais vraiment regardé. Puis enfin elle se décida à entrer dans le vif du sujet, sans fioriture.

Position d'auto-défense, bras croisés, jambes bien campées au sol, pied prêt à partir si besoin, la baronne prit la parole, plongeant son vergogne son regard dans celui du Von Frayner.


Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Autant en Maine j'aurais trouvé rapidement ce que je cherche, autant ici je tâtonne. Et ça, ça m'énerve ! Donc malgré le fait que je n'avais franchement aucune envie de vous revoir – inconsciemment sa main gantée monta à son oreille, frôlant légèrement la blessure infligée par Judas quelques jours auparavant - je sens que vous êtes l'homme de la situation.

La baronne laissa un petit silence s'installer pour que le Von Frayner prenne pleinement conscience de ce qu'elle venait de lui dire.

Je veux le retrouver... lui... le pleutre, le couard, le fils de rien qui m'a agressée et contre qui je n'ai rien pu faire. Il est hors de question qu'il s'en tire à si bon compte.

Sans doute allait-il se marrer qu'elle vienne ainsi lui demander son aide alors même que l'affaire avait failli lui faire perdre toute virilité. Ou peut-être allait-il lire dans les yeux de la Corleone une réelle détermination, sans faux-semblant. Ou peut-être même, d'un coup, toute l'incrédulité de se rendre compte de ce qu'elle venait de lui demander. Non mais là, c'était avéré, la Corleone était complètement stupide. Ou folle. Ou les deux.

Alors que son regard était on ne peut plus sérieux à peine un instant plus tôt, voilà qu'il se mit à pétiller. Sa main gantée alla se placer devant sa bouche, réalisant l'idiotie de la situation. Et au final, la baronne éclata carrément de rire sans pouvoir se contenir. Feuque, c'était mort là, il allait définitivement se dire qu'elle était timbrée.
La poney réussit à reprendre son souffle, et à amorcer quelques pas vers la porte, décidée à se sauver aussi vite qu'elle pouvait.


Laissez tomber, c'était complètement stupide comme idée. Comme si on allait pouvoir s'entendre sur un coup pareil tous les deux. Je... je vais vous laisser, c'est mieux aussi.

Laissez-moi sortiiiir !

_________________
Judas
Il referma la porte, et se retourna toute ouïe. Incroyable. L'audace de la Corleone lui coupa le sifflet un moment. Le temps de constater qu'elle était nerveuse et peu rassurée, ce qui finalement le réjouit et l'inspira. La singeant un peu, il lui rétorqua:

Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Autant vous en Maine j'aurais évité de me faire sauvagement agresser, autant vous ici ... Ce n'est pas rassurant. Et ça, ça m'agace... Donc malgré le fait que je n'avais franchement aucune envie de vous revoir – inconsciemment sa main gantée descendit sur ses parties fragiles, frôlant légèrement l'endroit de la blessure infligée par Erwelyn quelques jours auparavant - je sens que vous êtes déterminée à retrouver votre bien, et plus vite ce sera fait, plus vite vous vous en retournerez loin de moi.

Indécent, mais délicieusement Judas. C'est vrai quoi, a croire que les deux zig dans la même ville ne pouvaient pas se tenir à distance l'un de l'autre plus d'un jour ou deux... Les entrevues plus ou moins forcées, sans aucun intérêt grivois qui plus est, devenaient vraiment trop fréquentes pour le VF. Trois duchés les séparant devraient remettre le tout en ordre.

Il prit une grande inspiration, se rapprocha de sa voisine puis la dépassa avec une certaine fierté dans la démarche. Une coupe de vin vint se joindre à la sienne, a moitié vide, ou à moitié pleine. Il servit un Baumont avec inspiration, pivota en jaugeant la baronne. Une pensée lui traversa l'esprit, comme une évidence lorsqu'il l'entendit rire... C'était avéré, la Corleone était complètement stupide. Ou folle. Ou les deux. Mais pas vilaine, alors... Toute hache de guerre étant enterrée, il n'écartait pas l'idée de la mettre dans son lit un de ces soirs. Y-a-t-il meilleure revanche que le sexe, dans un duo du genre?

Le sybarite vint à sa hauteur, lui tendant de quoi la mettre à l'aise... Le vin décoince. Cette femme-là en avait besoin. Narquois, il murmura près de l'oreille qu'il avait adoré mordre lors de leur avant dernière entrevue.


Qu'attendez-vous de moi... Et qu'ais-je à y gagner d'autre? Tout est négociable, mais je suis sûr qu'une Dame telle que vous est très mariée , c'est un cruel manque à gagner pour moi.


Il retomba bras croisés, coupe en main dans son fauteuil, un imperceptible sourire en coin. Tous sous entendus lâchés, il s'amusa à regarder avec insistance la dextre féminine gantée, comme s'il y devinait une alliance, bien dissimulée de cuir.

_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Lynette piqua un fard lorsque la main de Judas vint frôler son entrejambe, lui rappelant alors le geste qui avait sûrement failli le rendre impuissant. Le mal-être s’estompa cependant à la suite de sa phrase. Il se foutait royalement d’elle le Judas ! Clignant des yeux, la baronne s’immobilisa et observa le Von Frayner lui servir à boire. Bon, il ne l’avait pas mise dehors. Voire même, il souhaitait lui apporter son aide. Soit, c’était pour qu’elle dégage le plancher plus vite, mais tout de même, ça n’était pas négligeable. Elle eut tout de même un mouvement de recul lorsqu’il s’approcha d’elle et surtout quand sa bouche frôla son oreille, la même qu’il avait sauvagement mordue à leur dernière rencontre. La baronne se figea, livide. Déjà qu’elle ne supportait pas qu’un homme la touche sans qu’elle l’ait autorisé, qu’un homme la frôle, qu’un homme l’approche de trop près sans qu’elle se raidisse illico-presto, c’était encore pire quand c’était quelqu’un qui l’avait agressée à peine quelques jours plus tôt.

Sans un mot, la Mainoise saisit le verre tendu, regardant Judas se laisser tomber sur un siège. Le vin trembla légèrement dans sa main gantée, laissant apparaître une certaine gêne. Non, décidément, Lynette n’était vraiment pas à l’aise avec les hommes, c’était avéré. Et sans doute son hôte devait le sentir. Et en profiter. Lynette déglutit difficilement avant de répondre, pas vraiment convaincue que le fait qu’elle soit mariée change réellement quelque chose pour lui.


Oui en effet, je suis très mariée.

Mouarf, pour une fois qu’être mariée lui servait à quelque chose… C’est bégayant qu’elle continua dans sa lancée. Heureusement, le ridicule ne tue pas, elle serait déjà morte depuis longtemps.

Et puis euh… enfin je… vous ne perdez pas grand chose de toutes façons et… et… je ne suis pas une femme qui plait aux hommes. J’ai de vilaines cicatrices, une main blessée, et je me fais vieille. Je gage que vous trouverez bien mieux que moi à mettre dans votre couche.

Lynette ou comment refroidir un homme en deux coups de cuillère à pot. Et vas-y comme elle s’emmêlait les pinceaux et comme elle devait passer pour une jouvencelle complètement coincée voyant pour la première fois un homme nu. En plus, le Von Frayner devait sûrement faire une plaisanterie grivoise, pas plus, pas moins. Voilà comment se rendre ridicule une fois de plus…
Une fois la chose dite toutefois, convaincue, mais pas forcément convaincante, la baronne haussa les épaules avant d’avaler une gorgée de vin qui la mit un peu plus à l’aise. Un peu. Le nœud retenant sa cape fut dénoué et celle-ci déposée sur le dossier d’un fauteuil, dans lequel elle prit place, croisant les jambes et verre en main.


Vous semblez avoir les connaissances nécessaires pour que l’homme qui m’a agressée ne refasse jamais une chose pareille. Il faut le retrouver et faire en sorte que d’une part il regrette très fortement son geste, mais qu’en plus il ne puisse pas avoir l’occasion de recommencer.
Quant à ce que vous aurez à y gagner…

La baronne regarda autour d’elle. Le Von Frayner semblait ne manquer de rien, il serait donc malvenu de lui offrir de l’argent.

Votre cave remplie, un poney rose, un employé payé par mes soins, un poney rose, un costume venant des Doigts d’or, un poney rose, une belette empaillée, un poney rose ? Dites-moi je suis toute ouïe.

Narquoise, petit sourire en coin, elle avait glissé sciemment le coup de la belette avant de porter à nouveau son verre à ses lèvres.
_________________
Judas
Ha. Très mariée. Tant pis, Judas n'était pas jaloux. Il se délecta de la vision qu'elle lui offrait, bredouillant, bafouillant des explications futiles sur son anatomie, ses disponibilités... Il ne put retenir un léger rire cynique. Elle but. C'était bon signe, tout comme le fait qu'elle s'assoit, même si un peu raidement. Du progrès...

Mine de rien, elle s'était ramenée pour lui demander de l'aide, et il tiqua un peu. La proposition était en tout point malhonnête. Il était bien question de tuer un homme... Un homme qui avait causé toute la discorde, ceci dit. Pendant qu'elle déblatérait donc, il l'observa plus discrètement.

Il chercha rapidement les cicatrices, ou autres stigmates d'une vie, sans succès. Il les imagina ailleurs, dans des recoins plus intimes, et l'idée marqua une absence momentanée sur son faciès. En terme de femme marquée, personne n'égalerait la Roide. Et dieu savait combien la Roide savait animer en lui de folles choses...


Bref. La main n'était donc pas gantée pour rien, ou par coquetterie comme lui. A découvrir... Plus tard. Un geste vague:


Ho, ma couche ... Nous voilà donc soudains bien familiers.

Fait exprès, juste pour la mettre encore un peu mal l'aise ... Mais bien vite, le sérieux revient, le plongeant dans un silence vaguement pesant. Une réflexion personnelle, longue et profonde, c'est que du chemin avait été parcouru pour se retrouver là, dans un tête à tête presque spontané. Déroutant. La femme lui inspirait un mépris profond, autant qu'une attirance latente et inavouée. Elle l'énervait et son coté cintré n'arrangeait rien.. Ni son nom. Pourtant, la démarche était forte, et sa demande avait... Des couilles. Et les femmes qui en ont, c'est bien tout ce qu'il aime, le Frayner... Il soupira un achevant sa coupe, puis hasarda un lointain:

La paix, cela devrait me suffire.

Il éluda totalement les propositions sus-citées, qu'offre-t-on à celui qui a déjà tout? De quoi tuer le temps, certainement... Puis, il fallait bien couper les bourses à ce voleur, après-tout c'était bien lui le coupable de toute cette folle histoire.

Un aveu. Une relation plus sereine, sans coups en dessous de la ceinture, sans oreilles en moins, sans insultes, sans larcins... T'as compris le coup Corleone? Non? Après j't'explique*.


* Elie Kakou
_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Tsss, l’homme était moqueur. Il était facile de titiller Lynette sur la trouille que lui provoquaient les mâles, ce qui se traduisait souvent soit par de la violence, soit par de l’indifférence totale, soit par l’instauration d’une franche amitié où aucune ambigüité ne pouvait naitre. Seuls quelques-uns avaient vraiment pu percer cette carapace pour s’aventurer dans une liaison plus charnelle, et son cœur à elle n’avait réellement battu que pour deux hommes dans sa vie. La Corleone laissa donc Judas jouer à son petit jeu, gênée mais presque habituée que son trouble soit sujet à moquerie de la part d’un homme.

Elle regarda l’homme réfléchir, se perdre dans ses pensées, portant son verre à ses lèvres régulièrement pour faire taire les battements de son cœur qui s’étaient instaurés un peu trop rapidement depuis qu’elle avait toqué à l’huis. La Mainoise rougit encore à la première phrase. Décidément, elle n’était pas faite pour les joutes amoureuses et la cour. Mais elle resta silencieuse lorsqu’il fit sa proposition.

Le coup était finalement plutôt finement bien joué. La paix s’instaurait entre eux grâce à cette proposition indécente, et s’il allait jusqu’au bout, elle s’assurait qu’il était homme à tenir à sa parole, et surtout à rendre ce genre de services. Qui sait si demain, elle n’aurait pas besoin d’autre chose, de beaucoup plus sérieux, de beaucoup plus malhonnête… de beaucoup moins noble.
Celle que Baile appelait maintenant la Rose leva son verra pour sceller l’accord, sourire en coin aux lèvres, et planta ses mirettes dans celles de Judas.


Trinquons à la paix, monseigneur.

Las, Lynette ne se doutait en aucune façon que le message qu’elle avait voulu faire passer était erroné. Là où la duchesse voyait une bonne correction qui laisserait le malandrin hors service durant quelques temps et qui lui passerait l’envie de recommencer, le Von Frayner, lui, voyait la mort...
_________________
Judas
Trouver la paix en commanditant la guerre... Il est des alliances étonnantes, et des consonances qui ne le sont pas. Fort de cette idée, Judas prévu de se concerter dès le lendemain avec son Ibère afin de retrouver le mécréant de toute la discorde. Il manda une vague description à la baronne, ce qui n'était pas difficile, l'homme selon ses dire semblait lui ressembler en tout point, à quelques détails près qu'il n'était ni beau ni riche.

Mais peut-être plus modeste. Il l'était en tout cas assez pour se terrer quelque part sans se vanter de l'emprunt d'une bourse Airmaisse survenu quelques jours auparavant...


[Le lendemain]

Encore a demi assoupi dans sa couche, Judas avait eu sa première pensée pour l'affaire de la bourse à la seconde où avait émergé; comme une érection matinale. Vigoureuse, spontanée et annonciatrice d'une bonne journée. Dans l'enchevêtrement de courtepointes, il s'étira avec paresse.


Moran!

Son homme devait-être rentré, dieu savait où il avait découché la veille. Judas hasarda, mais en seule réponse ce fut l'écho stérile de la garçonnière.


Moreno!* J'ai une mission pour toi...


Et qui disait mission disait action, et qui disait action disait argent. De l'un ou de l'autre, l'ibérique trouverait bien une préférence pour puiser la motivation qui pouvait lui manquer à une heure si matinale, et selon ses activité de la veille... Lorsqu'il paru, le VF ne manqua pas de lui conter toute l'affaire, et prit bonne note de ses conseils , bien que sages.

[Quelques jours plus tard]

Les recherches avaient été fructueuses, le voleur fut pisté sur deux journées où Moran prit connaissance de ses activités et de ses fréquentations. L'Ibère avait eut bonne bourse afin de monnayer des renseignements, ce qui le conduit finalement à sa masure. Lorsque la nuit vint il fut assommé sans plus de cérémonie et jeté dans une chariote: direction la garçonnière Parisienne... Le travail du Sénéchal prenait fin ici. Il était clair qu'il ne se salirait pas les mains à faire payer un homme qui ne lui avait rien fait, ce qui désolait parfois le VF. Mais respectueux des engagements et des principes de Moran, Judas paya son travail et le laissa en paix.

Il découvrit que l'homme lui ressemblait en effet pas mal... De dos, la nuit, sous la pluie. Levant les yeux au ciel lorsqu'il dégagea sa tête du sac de jute, il se moqua de la Corleone a haute voix.

Et malvoyante avec ça!

Une ombre surgit, Judas leva les yeux vers elle. L'avantage avec Paris, c'était qu'elle abritait le quartier où me Frayner était le plus à même de trouver rapidement la personne efficace pour son office... La Cour des Miracles. Un sourire sadique étira ses lèvres, Judas lança à son bourreau une bourse d'écus. La Corleone serait vengée, bientôt le vendeur d'âme n'entendrait plus parler d'elle.

Et n'oubliez pas de me laisser un petit quelque chose...


[Au petit Matin]

Toc.. Toc..Toc...

La senestre cuirassée frappait à la porte de la Baronne. La dextre elle, tenait une jolie boite enrubannée, digne de la plus cossue boutique de Lafayotte... Quant à la troisième main, elle attendait sagement d'être découverte au fond de son écrin.


Brun*
_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Erwelyn
Lorsque l’huis s’était refermé sur elle, la silhouette de la Corleone plongeant dans la nuit qui était tombée sur la capitale s’était immobilisée quelques instants au coin de la rue. Avait-elle vraiment passé ce pacte avec cet homme ? Lui avait-elle vraiment demandé de s’occuper du malfrat qui lui avait dérobé ses biens ? Son cœur se mit à battre dans sa poitrine, et ses mains se serrèrent l’une contre l’autre. Que connaissait-elle du Von Frayner après tout… Peut-être se servirait-il de ce qui s’était déroulé ce soir contre elle, comment pouvait-elle le savoir ?
C’est la tête pleine de ces interrogations que la Mainoise s’en était retournée en sa demeure, rejoignant les poneys roses comme si de rien n’était, cachant son incertitude, évitant de trop faire couler le vin de peur de voir sa langue se délier un peu trop.

Plusieurs jours avaient passés, et rien n’avait pu lui faire oublier cette soirée passée avec Judas. A chaque coup à l’huis, la baronne sursautait, à chaque homme la frôlant dans la rue, elle retenait sa respiration. Et quand enfin le bois de la porte résonna en cette matinée, son cœur s’arrêta. Elle sut qui se trouvait derrière la porte, elle pouvait le sentir, l’imaginer.
La Corleone s’extirpa de son fauteuil, hurlant aux domestiques qu’elle allait elle-même accueillir le visiteur, courant presque dans la maisonnée jusqu’à arriver à l’entrée. Là, de l’autre côté de la porte, elle stoppa un instant, calmant ses battements de cœur, reprenant une respiration plus assurée, et enfin, tourna la poignée pour faire apparaître le Von Frayner dans son champ de vision.

Nul mot de l’accueillit, la duchesse resta silencieuse. Son regard, quant à lui, parcourut de haut en bas le corps de Judas, s’arrêtant plus longtemps sur la main gantée portant une boite. Était-ce un présent ? Ça ne ressemblait pas trop à l’homme, ou plutôt, les relations qu’ils entretenaient ne laissaient en aucun cas présager d’une telle chose. Zieutant dans la rue, elle s’assura que personne n’avait remarqué la présence de Judas et lui attrapa sa main libre, l’entraînant d’une poigne ferme à travers l’appartement pour atterrir dans sa chambre, huis claqué derrière eux. Aucune bougie n’avait été allumée dans la pièce, les deux corps furent plongés tous deux dans une douce pénombre.
Toujours sans un mot, le paquet lui fut tendu, et lorsqu’elle l’ouvrit, dénouant le ruban l’entourant, un juron sortit de ses lèvres, tout doucement :


Bordel…

Oui, elle avait longtemps été herboriste. Oui, elle en avait vu des blessures, des gangrènes, des membres arrachés sur les champs de bataille. Mais jamais rien n’avait été de son fait. Bon, à part les coups donnés lors des combats, mais ça restait différent. Là c’était elle qui avait été chercher la mutilation du corps de son voleur. C’était elle qui avait commandité le geste, elle qui avait fait en sorte que cette main, blanche, vidée de son sang, se retrouve devant elle.
Un seul mot sortit de sa bouche :


Merci

Mais ne pouvant réprimer un haut le cœur, elle vida son estomac dans le premier broc qu’elle réussit à attraper, se foutant complètement de ce que pouvait bien penser le Von Frayner.

Une chose était sûre : ce Judas n’avait qu’une parole, et elle saurait s’en souvenir. Foi de Corleone.

_________________
Judas
L'homme se laissa entrainer sans mot dire, un peu intrigué par le manège de la Corleone. Il s'étonna de toute cette discrétion, lui qui n'avait jamais à vraiment se cacher et guetta d'un circulaire mouvement de tête la pièce sombre dans laquelle elle les enferma. L'endroit ressemblait à une chambre, il ne s'attarda pas sur le détail du décor. Revenant à son présent, il l'observa avec aplomb dénouer la délicate ganse... Plaisir tout personnel, appréhendant le changement de faciès imminent. Sa surprise lui arracha un fin rictus.

Il était jouissif de voir chez autrui la prise de conscience à une vision si sordide, cette conscience dont il ne s'était plus encombré après la mort de Marie. On en apprenait beaucoup sur la nature des gens à ce simple spectacle. Pour la baronne il en déduisit qu'elle était sensible, peut-être aussi précieuse mais terriblement sujette aux décisions en coup de tête. Le pacte honoré, ils n'avaient plus de raison de se faire la guerre, quant à l'amour... Judas avait laissé de coté pour quelques temps son désir de conquête, laissant place au pacifisme platonique qui devait plus tard caractériser leur entière relation. La mort d'un homme pour cette femme avait remis quelques idées à sa place dans la tête du Von Frayner.

Le cuir de ses gants vint rencontrer les filins retombant en vrac sur le visage de la baronne. Judas les releva en bataille, évitant à sa voisine de se souiller les cheveux du contenu aigre de son estomac. Etrange vision que l'un accompagnant l'autre dans un moment si gênant. Il murmura simplement de son timbre cassé et égal:


Je crois que nous pouvons en rester là... Celle-ci n'accrochera plus jamais de bourse.
_________________

Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)