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[RP] Allégeances à Angelyque – la cérémonie

Ingeburge
Un vague bonjour fut murmuré en retour à la tonitruante salutation du duc de Bouillon; elle était présentement occupée à déchiffrer des parchemins rédigés en occitan et elle essayait de comprendre à quel nom en oïl ceux écrits en oc pouvaient bien correspondre. Dire qu'elle retournait là-bas bientôt la faisait royalement braire mais il le fallait bien et c'est donc du fait de son intense réflexion que les autres entrées furent pour elles perdues d'autant plus que personne ne crut bon de la saluer. A dire vrai, elle ne releva la tête que lorsqu'elle reconnut la voix de la duchesse de Bourgogne, celle-là même qui lui servait de repère et quittant sans regret les écrits qu'elle consultait, elle se leva pour aller à la rencontre de la Mirandole. Ce faisant, elle avisa les présents et distribuant de vagues inclinaisons de tête à ceux-ci, elle en réserva un plus marqué à la princesse vanillée qu'elle avait, hélas, moins d'occasions de croiser.

C'est alors que survint le premier drame du jour en l'arrivée du baron de Châtillon-en-Bazois qui crut bon, distribuant ses saluts à la ronde, de prendre sa main. Aaaaaaaaaah! S'il avait pu encore sécher cette cérémonie-là, elle en aurait été satisfaite car avec un peu de chance, elle ne serait pas de la prochaine, pas en tant que témoin héraldique en tous cas. Bref, c'est la main violentée secouée de spasmes que le Roi d'Armes de France s'adressa à l'occupante du trône :

— Le bonjour, Votre Grâce. Nous commencerons dès que cela vous agréera. Un signe de votre part, et j'appelle le premier vassal.
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Alençooooooon!
Uruk
    D'autre n'est point et il n'était pas encore l'heure de passer l'arme à gauche. Dans un état de constante latence, dans une euphorie toute limité qu'il savait arboré, quant encore il sortait de son château, le prince vivait sa léthargie comme une façon de vivre. Cela en serait presque animalier de croire qu'une personne de son rang et de sa dignité osait ainsi s'enfermer au fond de sa tour, reposé et reposant ... Il vivait.
    Et puis, de temps à autre, encore les missives des différentes terres, filaient quelques courriers officiels, rarement officieux, mais toujours bien pompeux ! Aujourd'hui, c'était les allégeances bourguignonnes, hier le ban comtois, quitte à faire un choix, prenons le plus reposant ! Son altesse avait certes la poigne et le talent du fer comme peu d'égal, tout du moins il y croyait, mais sa vie lui valait tant et la promesse de l'héritage n'étant toujours pas réalisé, il serait bien sot d'ainsi risquer le nom de sa famille.

    Décision était prise, une fois n'est pas coutume, il se présenterait aux allégeances. Dijon n'était pas loin, on pouvait bien s'y rendre s'en attraper la mort, enfin l'espoir était la, même avec ces débuts de froids qui faisaient frissonner les plaines. L'équipement rapidement rassemblé par les personnes aux services du Margny, la route fut prise pour se rendre en la capitale burgonde ...

    [...]

    Dijon, palais des ducs, toits qui a eut un jour l’extrême onction d'abriter le gras Coluche, les cuisines doivent encore en avoir les souvenirs. Pour Uruk, il fallait se rendre dans la salle ou se déroulait les hommages. Quelques indications plus loin, il y était.
    Déjà quelques nobles, des férus de belles couronnes et les caducées dans leurs chiffrages, tout semblait rassembler, il ne faudrait certainement plus qu'à attendre. Laisser passer les petits nobles, voir défiler toutes la cliques des joyeux blasonnés pour enfin pouvoir lui même et ceux de sont rang rendre hommages au suzerain local. Quelques de signes de tête et le Margny tournait un peu dans la salle, pour l'instant, un seul objectif, trouver de quoi épancher sa soif et faire frémir ses intestins.

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Lenada
Elle venait juste de poser pieds en Bourgogne, rentrant de son périple en Tourraine ou ils avaient bataillés au tout début de son arrivée, elle avait pu sortir son épée et la laisser entrer dans le ventre des bretons avec ravissement, ce fut une longue nuit ou elle est ses amis de l'armée Guerre et Paix s'étaient battus, il y eu des blessés des deux cotés, mais grâce à Dieu elle n'avait rien eu.

Puis elle partit de nouveau sillonner les routes pour reprendre les mines de l'Orléanais mais sans nourriture et sans argent sur un noeud elle avait décidé de revenir en Bourgogne et d'aider son Duché.

Et comme elle avait reçu missive de venir prêter allégeance à sa Duchesse, elle ne prit pas le temps de rentrer chez elle se changer et alla directement à Dijon.

Elle avait juste prit le temps d'aller voir son fils, la plus belle chose qu'elle avait au monde
Puis elle se présenta sans cérémonie dans la salle d'allégeance.

La brunette entra, salua quelques têtes connues, gratifiant le Hérault d'un large sourire, alla biser la joue d'Yrys puis chercha un siége pour s'asseoir.

Il y avait du monde mais pas trop, juste ce qu'il fallait pour que cela ne dure pas une éternité... elle se souvint de sa propre cérémonie d'allégeance ou elle s'était ennuyé ferme puis celle de l'ex Duc Ascle ou la elle avait failli s'endormir.

Elle s'arrêta pour saluer la Duchesse.


Le Bon Jour vostre Grâsce ... le mariage vous va à ravir ! et comme je n'étais pas à au moment de la cérémonie je vous présente mes voeux de bonheur à vous et vostre époux !
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Angelyque
La duchesse, assise sur son trône surveillait les arrivées de la noblesse, esquissant de temps à autre un petit sourire. Pour le moment tout avait l'air de se dérouler au mieux, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle nota la présence du prince Uruk, peut être le meilleur parti de Bourgogne. Celle de la Princesse aussi, qui lui arracha une légère grimace. Elle aurait été un bon parti à marier elle aussi, mais celle-ci en avait appelé à sa protection pour avoir une paix royale, ce qui déplaisait souverainement à la duchesse qui s'était retrouvée acculée, elle avait tant misé sur une union fructueuse...
C'est qu'il y avait tant de bonnes alliances à faire, tant de nobles bourguignons bien faits de leur personne, riches et bien titrés. Elle se tourna vers Arthur qui était à ses côtés et lui adressa un sourire lumineux, ravie qu'il soit venu, puis salua d'un signe de tête tous les nobles qui petit à petit penetraient dans la salle du Trône.


Vicomtesse Lenada, je suis ravie de vous revoir en Bourgogne et vous remercie pour vos félicitations. J'espère que le Duc consort nous rejoindra, j'aimerai qu'il fasse plus ample connaissance avec la noblesse bourguignonne .

La Mirandole se tourna vers la hérault, un petit sourire aux lèvres..

Nous pouvons commencer Montjoie. Vous pouvez appeler le premier noble à s'avancer devant moi.
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Ingeburge
Si Ingeburge ne rendit pas son sourire à Lenada de Valmont – celle-ci était habituée –, elle n'en fut pas moins heureuse de la revoir car il y avait bien longtemps qu'elle ne l'avait vue. Après avoir écouté la réponse de la duchesse de Bourgogne, elle inclina légèrement la tête et retourna à son pupitre afin de prendre le nobiliaire qu'elle avait commencé d'annoter. Elle le parcourut rapidement, établissant un ordre de passage fondé sur celui de l'arrivée. Tout était en place.

Se saisissant de son caducée fleuderlysé, le Roi d'Armes de France déclara :

— Nobles dames, nobles seigneurs, voici ouverte la cérémonie d'allégeance à Sa Grâce Angélyque de la Mirandole, duchesse de Bourgogne.
Que s'avance, pour débuter, Sa Grâce Eusaias de Blanc-Combaz, pour le vicomté de Digoine.


Sa première intervention achevée, le Grand Officier s'assit.
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Alençooooooon!
Cuche
Fulvy était là aussi.
Pas besoin de prêter serment mais le spectacle qui pouvait s'offrir à l'occasion des allégeances valait toujours la peine d'être vécu.

Il chercha donc un endroit où il serait aux premières loges pour assister au spectacle. S'y installa et regarda qui se trouvait pas loin. Keltica, Eusaias, Uruk... Il avait la nette impression qu'il y avait de plus en plus de monde à chaque fois.
Tant que lui ne devait plus faire de baiser vassalique, ça lui convenait bien. Disons qu'il avait gardé un souvenir un peu... bizarre?... de l'anoblissement. La Charolaise étant réputée pour ne pas ménager ses vassaux, ce qui n'était pas une légende.


— Nobles dames, nobles seigneurs, voici ouverte la cérémonie d'allégeance à Sa Grâce Angélyque de la Mirandole, duchesse de Bourgogne.
Que s'avance, pour débuter, Sa Grâce Eusaias de Blanc-Combaz, pour le vicomté de Digoine.



Ah!

Oups, trop fort?
Une petite exclamation de satisfaction n'avait pas pu être retenue...

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Vaxilart
Et d’un postier, un ! Le bon Duc n’avait en fait pas trouvé le cœur à aller au devant de ses proches suite à son… « mariage »

L’affaire était compliquée et à suivre.

Citation:

À ma très chère enfant,
À nouveau Duchesse de Bourgogne pour l’honneur de notre nom et la fierté de votre père.

Je me réjouis de savoir que le peuple encore après tant de mois à vous côtoyer vous prête à nouveau sa confiance. Certaines mauvaises langues diront peut-être que votre époque est plus tranquille, mais à ceux-ci je dirai qu’il faut vivre en son époque.

J’espère sincèrement que nous pourrons bientôt nous retrouver à nouveau. Entre temps, acceptez Duchesse que je vous renouvelle mes vœux.

Ainsi, je vous jure, à vous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse de Bourgogne, fidélité, aide et conseil.

Que la lèpre s’empare de mes derniers rebonds de virilité si à ce serment je devais faillir.


Duc de St-Fargeau, Baron d'Auxonne
Là ou ailleurs,



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Eusaias
Ah Ah !

Puis en se levant il posa son oignon à semi mangé dans les mains de Keltica.

Tiens moi ça mon chou, c'est pas méchant même si ça picote un peu les naseaux.

Puis se tournant vers la duchesse.

De nous Eusaias Blanc Combaz, Duc écarlate de Bouillon, connu sous les surnom de "Légendaire", "Cruel" et "Bref"...

Regard porté sur Auxerre et à l'attention de celle ci :

...Bref comme Pépin, soyez en rassurée, pour le reste je suis plutôt bon amant...

Puis retour des yeux de rapaces sur la duchesse de Bourgogne.

...pour le vicomté de Digoine à vous Angélyque qui n'êtes pas un ange mais duchesse de Bourgogne et ceci par devant mes pairs, même si je compte parmi les plus vieux ? croulants ? ridés ? Sages, ils sont mes pairs ! Je jure et que le Sans Nom me croque le c*l si jamais à ce serment je faisais parjure, être vassal bon et fidèle. Je promets de m'appliquer à être fin conseiller et que si jamais votre épée devait être mis au clair, je vous viendrais en aide en portant le fer à votre place. Tout ceci le temps que votre croupe siégera sur le trône ducale et plus si vous êtes sages.
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Angelyque
C'est avec un certain empressement qu'elle accueillit le duc de Bouillon. Ravie de recevoir son allégeance, et de lui donner le baiser vassalique qu'il ne manquerait pas de lui réclamer.

Elle écouta son allégeance avec la plus grande attention, après avoir levé les yeux au ciel quand il assura à Montjoie être un bon amant. Il ne fallait pas qu'il commence à faire tourner les sangs de cette dernière.

Tandis qu'il prenait la parole, la Mirandole fronça le nez, incommodée par une odeur qui lui chatouillait désagréablement les narines. Genée, elle se tourna vers Montjoie, le regard interrogateur pour savoir si elle aussi percevait la même chose qu'elle.

Plus le duc de Bouillon parlait, plus la duchesse se sentait mal, déjà qu'en temps normal il en fallait peu pour qu'elle ait un haut le coeur, enceinte c'était catastrophique.
Elle se rapprocha d'Eusaias et posa la main sur son épaule, prête à défaillir tandis que l'autre se portait à son ventre assez proéminent, craintive de percevoir les premières douleurs.
C'est à ce moment là qu'elle reconnut l'odeur immonde qu'elle avait perçu àpropre mariage, quand le même homme l'avait conduite à l'hôtel
.

Il suffit!!!!! Digoine!! je crains que vous n'ayez une maladie intestine! je vous donne ordre de consulter un médicastre sitôt cette journée terminée. je soupçonne un pourrissement de vos entrailles. Que je plains ma cousine votre épouse!

En attendant...


La Duchesse sortit de son decolleté un petit paquet qu'elle ouvrit lentement, puis tendit un bonbon à son vassal.

Ceci est une grisette, qui vient de Montpellier, c'est en fait un bonbon au miel et au réglisse. Cadeau d'un ancien Comte du Languedoc.
Prenez le temps de le déguster. Je n'ai point envie d'accoucher sur place et de connaitre les douleurs de l'enfantement ce jour.

Ensuite seulement je pourrais répondre à votre allégeance.

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Keltica
Mon chou ? Avait-elle bien entendu ? Eusaias l'avait appelée "mon chou" ? Keltica sourit en secouant la tête, décidément, le Duc de Bouillon resterait éternellement imprévisible ! Loin d'être choquée, plutôt amusée même, la jeune femme essaya de dissimuler le légume odorant, n'ayant pas vraiment envie de sentir elle-même ce parfum, alors qu'elle avait pris soin de déposer deux gouttes d'essence de fleurs rares dans son cou, le matin même. Tirant un mouchoir de son décolleté, la blonde enveloppa l'oignon et le déposa sur l'accoudoir du fauteuil de son voisin, écoutant d'une oreille la Duchesse et le Duc pour l'allégeance.

Une fois à nouveau en place, elle reprit le cours de la cérémonie, le sourire aux lèvres en constatant l'échange retardé par le parfum suave qui provenait de Digoine, la pâleur furieuse de la Duchesse à deux doigts de défaillir ; à défaut de baiser, Digoine n'avait pour le moment qu'un bonbon...

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Eusaias
Rassurez-vous duchesse, point de maladie intestine. Ce matin je vérifiais encore et je dois avouer que bien qu’il ne sentait pas la vanille, il semblait ferme et avait une belle couleur brune. Point de sang ou de vers en surface, soyez sans crainte je suis sain. J’ai juste déjeuné un oignon, cru car je n’avais point le temps de le frire.

Il souffla un peu dans ses mains jointes afin que son nasal appendice puisse vérifier.

C’est vrai que ça renacle, mais ça sent que l’oignon point le pourrissement ! Mais si l’odeur incommode madame, je veux bien me rincer avec un peu de vin.

Prenant un valet au hasard.

Toi, coquin, Porte moi du vin et prend garde à ce qu’il soit buvable.

Il aurait ajouté des « je t’étendrais mort si le vin n’est pas bon » ou d’autre « ta femme dans un bordel » ou le très à la mode « ton fils sur un pieu » mais il ne fit rien. Etant le premier de liste il devait montrer l’exemple. Vin avalé après un gargarisme. Un peu de souffle dans les mains pour sentir, moins d’oignon, plus de vin.

Je suis fin prêt !
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Angelyque
La Mirandole écouta les explications nébuleuses du duc, fronçant le nez de plus en plus.

Oui, bon, la vanille n'est pas non plus le parfum qui me sied le plus, je prefère mille fois le lilas. Bien plus discret. La Touraine et le Berry doivent encore s'en souvenir. Enfin, vous me rassurez sur votre état de santé, c'est le plus important. Vous êtes un bon vassal, je n'ai pas envie de vous perdre.

C'est avec grande envie qu'elle le regarda boire du vin, grimaçant quand elle le vit faire ses gargarismes. Elle leva à nouveau les yeux au ciel. Mais ne dit rien, peu à peu l'odeur du grand cru bourguignon remplaçait celle de l'oignon, et cela seyait bien mieux à la duchesse.

Vous êtes lent Digoine, vraiment lent. J'ai d'autres vassaux à emb...entendre.

Quand enfin il lui dit être prêt, elle prit à son tour la parole.

Eusaias de Blanc Combaz,Vicomte de Digoine, En échange de votre serment que nous savons sincère, Nous, Angelyque de la Mirandole, en notre qualité de Duchesse de Bourgogne vous promettons protection, justice, et subsistance pour votre Vicomté. Que nous soyons frappée par le Très Haut si nous y faillissons!!

La charolaise s'approcha de lui, se tenant à ses épaules puis posa avec une douce fermeté sa bouche sur celle du balbuzard, forçant la barrière de ses lèvres avec sa langue. Elle releva ensuite la tête et déclara d'une voix assurée, après avoir essuyé d'un doigt une goutte de nectar au coin de ses lèvres..

Ce vin est excellent!
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Eusaias
Et au balbuzard d’apprécier la situation.

Bien bien ! C’est vrai qu’il a bon gout j’en suis… à l’étroit dans mes braies ? surpris.

Que devait-il faire ? Partir, mais pas sans remercier. Un sourire affiché sur son visage de rapace, il salua bas la duchesse et se dirigea vers Auxerre. L’enlaçant d’un geste vif il plaqua ses lèvres sur une joue du Roy d’arme pour un baiser fort sonore.

Mouah ! *

Et la libéra dans la foulée.

Merci à vous pour cette cérémonie, hélas je me dois de me retirer. Ne soyez pas triste nous nous reverrons.

Puis aux nobles en attente.

L’au revoir mes amis, soyez sages avec notre duchesse et Montjoie ou je viendrai vous tailler les oreilles en pointes.


* ça c'est le cri du baiser sauvage.
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Angelyque
La Mirandole inclina légérement sa tête au départ du balbuzard, un peu cramoisie suite à sa réponse et pâlit en le voyant non pas partir en direction de la sortie, mais du côté d'Ingeburge. Elle ferma les yeux quand elle entendit le bruit claquant du baiser sauvage. Elle ne se retourna pas, n'ayant aucune envie de croiser le regard de la Roy d'Armes, n'osant imaginer quelle serait la réaction de la Froide, se rappelant avec effroi la réaction de cette dernière quand son valet avait osé lui baiser les pieds, tout en lui déclarant sa flamme.

La Duchesse passa une main sur ses yeux et respira un grand coup, se disant que tout allait bien, et qu'Ingeburge ne s'était peut être rendue compte de rien si elle était penchée sur son nobiliaire. Qu'Eusaias avait somme toute fait très vite...et qu'il avait déjà disparu. Oui voilà, tout au plus se demanderait-elle ce qui s'était passé.

La Duchesse se pencha vers Arthur, assis à ses côtés et murmura
.

Il l'a embrassée sur quelle partie du corps?

Puis se mordit les lèvres, c'était pas le moment que ça parte en vrille. Non, pas aujourd'hui où elle s'était promis de ne rien faire qui puisse déranger la tranquille quiétude de la Hérault. Sans se tourner, afin de ne pas montrer son regard pétillant d'amusement, la duchesse parvint à articuler d'un ton monocorde tout en se mordant l'interieur de ses joues.

Je pense que nous pouvons passer au suivant.
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Ingeburge
C'était bizarre, ça, ce soin que prenait le Blanc-Combaz à s'adresser à elle alors qu'elle n'était nullement concernée par toute l'affaire. Enfin, elle l'était, mais juste en tant que potiche héraldique, ni plus, ni moins. Un coup fourré était-il à prévoir? Peut-être mais après tout, elle était bien revenue de Bouillon entière; là, il y avait bien plus de témoins et bien moins de raison de justement boire le bouillon de onze heures. Bref – il était après tout question de brièveté –, elle se contenta de hausser les épaules, notant tout de même qu'il était plutôt bon amant et non pas, comme l'on aurait pu croire de la vantardise d'un tel homme, carrément bon amant, ni même, bon. C'est madame, à la maison, qui devait s'amuser durant les séances destinées à sacrifier au bonheur conjugal. Et elle nota le reste, pour mémoire, cela servirait toujours si une quelconque plainte quant à tel ou tel noble devait lui revenir.

Toujours attentive, elle suivit l'échange suzeraine-vassale qui vira au bestial et au mauvais goût quand le baiser vassalique se transforma en soupe de langues. Si en temps ordinaire le visage adamantin de l'Auxerroise ne dénotait rien, là, elle ne cacha rien de sa désapprobation et prit un air franchement dégoûté et le monde put voir qu'elle pouvait même être plus que cela quand le duc de Bouillon, s'étant approché d'elle, l'avait attrapée pour lui claquer un baiser sonore sur la joue. De franchement dégoûtée, elle devint éminemment écœurée et outrée – la toucher était le pire attentat! – et elle lâcha :

— Par Dieu, c'est vrai qu'il empeste! Sa puanteur est aussi importante que son incorrection.
Là encore, elle eut une pensée pour madame et la mine chagrine et nauséeuse, tira de sa manche un mouchoir violemment parfumé au Lys de Florence qu'elle agita tout autour d'elle afin d'atténuer la puissance des relents pestilentiels laissés par Eusaias. Enfin, elle appliqua le carré de précieuse étoffe sur sa joue souillée et elle conclut le malheureux épisode en déclarant :
— Mes soieries sont définitivement perdues.
Le vêtement, le soir même, irait brûler dans une cheminée.

— Que s'avance maintenant dame Yrysbleue Voiturienvenir, pour les baronnies de Brandon et de Couches.
Mouchoir toujours appliqué sur sa joue, Ingeburge se fit songeuse. Qui pour réparer son honneur? Theudbald de Malhuys? Julien Giffard? Namaycush Salmo Salar? Actarius d'Euphor? Ou un autre, encore? Elle trouverait bien quelqu'un pour jeter le gant à la face de corbeau du Blanc-Combaz, étant entendu que le Phœnix ne serait pas sollicité, il ne valait d'ailleurs mieux pas qu'il ait vent de l'incident... Quoique.
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Alençooooooon!
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