Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Un temps à ne pas mettre un corniaud dehors mais...

Miramaz
[...un barbare et une casse-pieds si!]

Un chemin traversant la campagne guyennoise, terre gelée et paysage recouvert d'un fine couche de givre où l'hiver et ses frimas frappent tout ce qui n'est pas emmitouflé sous plusieurs couches de tissus. Un bosquet d'arbres dénudés flanque le bas-côté, illusion d'abri pour deux silhouettes planquées derrière, la plus petite n'est qu'un amas de frippes ternes presque plus large que haut, un bonnet crasseux cachant la moitié de sa caboche. Couverte par le sifflement du vent, une voix bougonne s'élève inaudible sauf pour son comparse:

On fout quoi ici..et ç'peut pas êt' l'printemps d'jà? J'ai les pieds g'lés.. tu m'portes? J'suis sûre qu'tu sens rien toi..'spèce d'barbare.. puis ça fait des heures qu'on attend..ya personne qui passe par ici.. s'planquent tous au chaud tu parles.. ya qu'nous d'assez crétin pour êt' dehors à c'te saison..

D'humeur râleuse la Mira, le froid et son scandinave compagnon n'essuient là qu'une énième salve de geignements, seule échappatoire à son manque de patience. Ce défaut, qu'elle pensait pourtant dominé depuis le temps, avait refait surface sitôt l'attente entamée, la lecture des textes religieux conseillée par son mentor n'avait rien arrangé à l'affaire. Doigts gourds et esprit empli de contradictions ne faisant qu'empirer le moral de la pénible femme, la poussant à asticoter un peu plus son compère.

J'te dis qu'c'est pas un bon endroit ici..t'as mal choisi même les bestioles n'y passent pas...j'vu aucune trace..ya rien à chasser et j'ai faim..t'as pas aut'chose qu'du pain par hasard? On bouge? J'te parie qu'j'peux trouver un endroit mieux qu'c'ui là..l'lieu parfait à l'abri du vent, avec une vue dégagée sur l'chemin tout en nous dissimulant..et même qu'il y...Humpf

Personne ne saura jamais quel autre atout est l’apanage de ce lieu idéal car une douleur brutale au niveau des côtes fit taire la grognonne. Le silence était requis autant pour assurer la paix aux oreilles du danois que pour mieux surprendre l'individu qui approchait. Car enfin il y avait quelqu'un sur ce fichu sentier, le craquement de la glace cédant sous des pas humains, et les ronds de buée flottant dans l'air glacial le prouvaient.

Les yeux braqués sur le détour du chemin qui cachait encore leur future victime, la geignarde se tint prête à bondir dès l'instant où la proie s'arrêterait étonnée de voir une rame abandonnée en bordure de route. Cet objet en bois était LA technique prodigieuse développée par Mira pour faciliter leur récolte, elle en avait vantée les mérites à son complice pendant tout leur trajet, lui assurant que la méthode était infaillible. La rame au sol..un voyageur intrigué qui s'arrête..eux deux qui lui sautent dessus..et hop le tour est joué. Sauf que la pratique n'égale jamais la théorie...

_________________
Robin_de_locksley
[La bourse de la Discorde]

Silencieuse et agréable.... Voilà ce qu'aurait pu être la campagne guyennoise si Mira était capable de la mettre en sourdine ne serait-ce qu'un instant.
Le jour où ça arrivera, il gèlera sûrement en Helheim... pensa Robin.

Gnagnagna, et qu'il fait froid. Et gnagnagna, que y a rien qui s'passe... Gnagnagna, que l'endroit est pourri...

D'habitude, le danois aurait subit, mâchoires serrées jusqu'à ce que le flot de geignements se tarisse temporairement mais, -Odin soit loué- le craquement salvateur ( pour les oreilles de Robin) de la couche neigeuse se fit entendre.

Coup de coude pour faire taire la chouineuse. Le moindre bruit pourrait faire décamper la future victime.
Il était temps de voir si 'la tactique de la rame' pouvait marcher. Le danois n'en était pas du tout convaincu.
Il aurait préférer creuser un trou pour y faire tomber les passants mais apparemment, ça se passe pas comme ça ici. C'est un pays civilisé,! Blablablabla....

Le crissement des pas avait fini par s'arrêter. Ni une, ni deux, les deux brigands du dimanche sautèrent sur le malheureux occupé à ramasser l'instrument de navigation.

Un coup de botte danoise en pleine face fut suffisant pour envoyer la victime au royaume des songes. Précaution pas vraiment nécessaire mais c'était le seul exutoire à portée de pieds.

Une fois la situation sous contrôle, Mira et Robin eurent tôt fait de se rendre compte que la victime était encore plus pauvre qu'eux. Une bourse et une besace vide étaient les seuls possessions de l'infortuné...


Bordel ! Éructa le scandinave.

Elle sert à rien ta technique !
Elle attire que les pauvres... alors que la mienne, on peut au moins prendre du gibier avec... C'est p't- être barbare mais au moins ça marche...
ajouta -t-il, sotto voce.
_________________

Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
Miramaz
[C'est facile de s'enrichir, scène 2]

Après leur minable brigandage, les deux apprentis brigands s'étaient regardés en chiens de faïence pendant des heures, grognant et montrant les crocs dès que l'un ou l'autre devenait un peu trop accusateur. C'était la faute de Mira qui sautait sur le premier passant venu sans faire attention, de la rame qui n'attirait que les pauvres, de Robin qui avait la poisse ou encore de Mira qui ferait n'importe quoi pour surpasser son borgne adoré, de la rame qui n'était pas en paire, de Robin qui faisait fuir les riches en sentant le barbare à dix lieues à la ronde.. Tout et n'importe quoi y était passé de l'excuse la plus plausible à la plus loufoque avant qu'ils ne se décident à tenter de nouveau leur chance le lendemain.

Nouveau jour et nouveau lieu légèrement distant de leur repère de la veille pour attirer une proie plus intéressante que la précédente. D'un commun accord la technique de la rame avait été abandonnée..enfin officiellement seulement, Mira tellement persuadée du pouvoir de son morceau de bois avait profité d'un instant d'inattention du danois pour le remettre en place hors de sa vue. L'attente reprit plus silencieusement que la veille du côté de la râleuse, elle sentait bien qu'à la moindre plainte, qu'au plus infime soupir elle finirait bâillonnée et ligotée à un arbre par un Robin agacé. Alors, les yeux sur ses bottes elle se mordait les lèvres pour réprimer tout son en laissant son esprit dérivée vers un futur très proche, imaginant ce qu'elle ferait de ses écus durement gagnés.

Coiffes et poulaines bigarrées virevoltaient dans son esprit, encadrant une houppelande verte à rayures noires: panoplie qui ferait enfin d'elle une femme avenante. Un bateau entrait parfois dans la sarabande avant qu'elle ne le repousse dans un sursaut de réalisme: les navires ça va sur l'eau et l'eau ça rend malade vu qu'il n'y a pas d'alcool dedans. Mais quand même un bateau.. Sourire béat bien vite ravalé quand un danois et un borgne hilare apparurent dans son crâne, se moquant de ses goûts douteux. Les écus serviraient à acheter armes, boissons et autres munitions viriles, mercenaire elle était et non pintade bourgeoise, quelques sacrifices vestimentaires étaient le prix de cette vie.

Tête secouée et membres étirées avant de se figer dans cette posture ridicule: l'attente est finie et le mollet de Robin est pincé pour le prévenir qu'il est temps.


S'il est pauv' tu l'touches pas cet'fois..m'enfin l'a pas intérêt à l'êt' ou ce s'ra ta faute!

Quelques instants plus tard et non sans résistance, la femme est délestée de ses quelques biens, butin pas bien brillant mais mieux que la veille. Une fois en sécurité dans une planque éloignée du lieu de leur rapine, Mira fronce les sourcils quand dans sa caboche le jour se fait.

Oups.. on l'avait pas d'jà vue d'Montauban elle? Du même côté qu'nous même.. t'crois qu'on doit lui rendre c'qu'on lui a pris?

Yeux interrogateurs tournés vers son accolyte, désigné à l'instant comme le responsable du groupe puisque souci il risquait d'y avoir.

Et..t'as vu que le coup de la rame ça marche.. l'était pas pauvre elle.. hier c'tait juste pasque t'y croyais pas...
_________________
Maliciane
Le temps était sec, mais glacial, et le ciel si gris qu'elle se demandait s'il n'allait pas encore neiger, non pas qu'elle détestait la neige, loin de là, et c'est même avec nostalgie qu'elle se rappelait des batailles de boules de neige, des rires qui fusaient, des cris de guerre amusés...
Mais l'heure était au voyage et elle ne pourrait pas se réchauffer avant le lendemain soir au mieux...

Elle repensa à ce jour, il y a quelques semaines, ou sa cousine Donà Ariana lui avait demandé de venir prêter main forte à Montpellier pour cause de risque de révolte à la capitale. Enfin, main forte, façon d'parler hein, car elle était plutôt maigrichonne Mali, depuis quelques temps, elle avait dû jeuner à maintes reprises suite à divers brigandages dont elle avait été victime...mais cette fois ci, tout se passait pour le mieux et elle se sentait en sécurité à ses côtés...

Aussi, on ne voyage pas Seule, Maliciane, ce n'est pas prudent, tu cherches vraiment les ennuis !!'

Sa cousine, pas beaucoup plus agée qu'elle, était pourtant pleine de bons sens.

Bref, c'est ainsi qu'un soir, à Montpellier, elle avait fait SA connaissance..

Mistraleur...ce nom depuis lors ne la quittait plus...

Puis elle était rentrée à Narbonne sans que rien ne soit échangé, rien d'autre que quelques pigeons, qu'elle lui avait envoyés pour lui avouer ses sentiments...et s'il répondait à ses lettres, jamais de son côté il n'évoquait le sujet et Mali avait bien fini par comprendre qu'il ne l'aimait pas. elle était parfois longue à la détente mais finissait toujours par comprendre..

Pourtant, elle avait eu la joie de le revoir à Narbonne avec des amis narbonnais qu'il avait suivis et l'avait de nouveau croisé quelques fois, toujours avec un réel bonheur.
Puis, un soir, contre toute attente, il lui avait demandé si elle désirait l'accompagner dans son voyage puisqu'elle avait manifesté le désir de repartir sur les routes

Je vous laisse deviner la réponse de Mali qui pourtant était partagée.

'Est ce qu'il avait pitié d'elle ? est ce qu'il lui proposait juste pour ne pas être tout seul ? avait il simplement ou vraiment de l'amitié pour elle ?
Et elle, saurait elle se contenter de cette amitié ? "


Après bien des hésitations, et les conseils avisés, non pas de sa cousine qui désapprouvait son voyage avec un inconnu, mais de son amie Nolanna, elle choisit de partir avec lui et de profiter au mieux de ces moments partagés.
Vous dire qu'elle n'espérait pas que son amitié se transformerait en amour, serait faux mais d'une façon comme de l'autre, sa présence lui apportait tant de bonheur qu'elle aurait eu tort de s'en priver.

Les voilà donc partis tous les deux sur les routes, d'abord une halte à Toulouse, quelques jours, puis Montauban et les voilà en direction de Rodez.

Et elle était aux anges, car par deux fois, ils avaient échangé par hasard un baiser, un doux baiser tendre,sans promesse, sans parole...mais Mali gardait ces souvenirs précieusement enfouis en elle. Si il n'y avait que ces deux baisers, et bien, elle s'en contenterait...bien qu'elle espérait que ce ne soit qu'un début...mais il ne lui avait rien dit et ne la considérait pas comme sa compagne et elle ne voulait pas de son côté 'tirer de plan sur la commette'.

Pour l'heure, malgré le gel, ils filaient droit devant eux, échangeant de rares paroles, leurs montures aussi pressées qu'eux d'arriver dans la ville pour prendre un peu de repos et se réchauffer.

C'est alors qu'il sembla à Mali apercevoir sur le côté une planche tout d'abord mais sa forme attira son regard et elle s'y attarda, pas une vulgaire planche, non, mais une RAME !!...

Une rame en ce lieu désert ? Sûrement quelqu'un qui l'aura perdue sans s'en rendre compte mais cette rame ferait la joie de Mali.

Mistral ? attendez, s'il vous plait, arrêtons nous un instant, j'ai aperçu quelque chose, un rame, je crois, qu'un individu aura sans doute égarée..

Et d'attacher son cheval à un arbrisseau et de se diriger vers la dite rame, tandis que son compagnon de route, en profitait à son tour pour se dégourdir les jambes.

Mali ne vit rien venir, sur le coup, qu'elle se retrouva les quatre fers en l'air, sur la terre rocailleuse et ferme.

Le temps d'apercevoir une ombre se pencher sur elle et d'un bond de se reculer en balançant ses jambes en l'air, envoyant ses pieds dans le ventre de son adversaire et de se redresser pour enfin voir son agresseur, ou plutôt sa...car à n'en pas douter et malgré qu'elle fut emmitouflée, la silhouette était féminine.

C'est alors que commença son cauchemar....tandis qu'elle eut juste le temps de crier

'Mistral, attention!!'
Robin_de_locksley
[La curiosité est un vilain défaut]


Il ne valait mieux ne pas répondre à Mira au sujet de la rame. Ce qui avait vraiment marché, c'était la prière de Robin à Odin en se levant. Le bout de bois de la mercenaire serait plus utile pour alimenter un feu mais bon... Rien à faire, impossible de faire entendre raison à cette tête de mule.
Une petite escapade en forêt pour préserver sa santé mentale suivie d'une soirée à s'envoyer de la liqueur dénichée à Montauban en compagnie de la mercenaire achevèrent cette journée, riche en 'trouvailles'.

Nouvelle journée, nouvelles victimes potentielles. Mira avait insisté pour qu'ils retentent le coup de la rame. Robin ne s'y était pas opposé. Après tout, il avait déjà fait sa prière au Chasseur.
La journée était placée sous des auspices favorables... L'appât en place, les deux brigands prirent position dans des fourrés différents, rame en visuel. Officiellement, c'était pour bloquer toute retraite aux pigeons qui tomberaient dans le panneau. Cela avait également l'avantage non négligeable d'épargner toute souffrance et tourment auditifs au danois...


Ils n'eurent pas long à attendre avant qu'un couple ne s'arrête pour comprendre la plus grande question métaphysique du moment : 'Comment une rame peut elle se retrouver ici, à des lieues de tout lac ? '

La donzelle se montra la plus curieuse des deux. La légendaire vénalité des femmes dans toute sa splendeur.

Mira eut tôt fait se jeter sur 'la voleuse de rame'. Le scandinave serait bien rester les bras ballants à regarder le combat de chiffonnières mais il devait d'abord s'occuper de l'autre. Alors que l'homme allait prêter main forte à sa compagne, Robin surgit derrière lui. La voyageuse poussa un cri et il se retourna juste à temps pour réceptionner la droite du danois dans la mandibule.

Pendant que l'inconnu refaisait un point astronomique, le mercenaire dégaina.


Ça, c'était un avant goût de la manière forte... On continue dans cette voie ou bien vous nous donnez gentiment vos affaires et le contenu de vos bourses ?
_________________

Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
Seraphie
J'm'baladais , dans le duché

le coeur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à n'importe qui .. nan pas n'importe qui.. .. Séra n'avait pas envie de dire bonjour à n'importe qui mais à une seule personne.. une seule personne chère à son coeur.. C'était son dernier jour de voyage et elle la retrouverait enfin...

Sans doute, était ce cela, son esprit était complètement ailleurs.. et certainement pas aux dangers potentiels de la route... comment pourrait il y avoir des dangers lorsqu'on est amoureuse.. parce que oui elle l'était .. et pas qu'un peu...

Alors, voilà .. elle ne s'était pas planquée , n'avait pas été aussi attentive que les autres jours et.. elle ne les vit pas arriver... D'un coup d'un seul, elle se retrouva entourée de deux silhouettes.. Une très grande, certainement masculine.. l'autre petite , et plutôt féminine. La main se porta sur la dague instinctivement, mais un coup de pied la lui fit enlever...

De battre contre une personne, elle s'était entrainée .. mais contre deux.. les coups tombés les uns aprés les autres, elle répondait du mieux qu'elle pouvait.. Qu'est ce qu'on pouvait faire pour sauver 4 miches de pains et quelques écus.. Quelle énergie pouvait elle donner pour sauver ces quelques babioles...
Séra savait très bien que ce n'était pas ça qui la tenait en haleine.. mais sa fierté.. sa fierté.. et ne pas perdre..


Citation:
Vous vous êtes battu avec un groupe composé de M. et de R. (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.


Mais malgré tous ses efforts.. un coup fatal à la tête la fit vaciller.. elle vit des étoiles, et s'écroula sur le sol, sans connaissance.
Miramaz
[Brigander une victime seule mais non pauvre :ça c'est fait, corsons un peu l'affaire..]

Leur premier vrai brigandage fut fêté comme il se doit à coup de liquide brûlant le gosier, l'alcool étant un invité permanent du duo depuis bien longtemps. Soirée joyeuse pour le couple qui réussit à ne pas «trop» se disputer pour savoir à qui l'on devait la réussite de ce coup, chacun pensant que c''était grâce à lui-même mais sans se vanter ostensiblement. Quelques heures de sommeil plus tard et l'esprit encore bienheureux les deux malandrins se remirent à l'affût en conservant la technique qui avait fait ses preuves.

Pas le temps de s'ennuyer que deux cavaliers firent halte, la moitié féminine de la paire semblant curieuse au sujet de la pauvre rame abandonnée. Une fois les montures attachées dans un coin et la femme penchée sur l'objet du délit, Mira s'extirpa des fourrés pour lui foncer dessus. La technique ne déployait ni grâce ni discrétion mais était suffisamment efficace puisque la donzelle se retrouva les quatre fers en l'air sans toutefois lui couper assez le souffle pour l’empêcher de ruer.


Humpf..

Voilà tout ce que répondit l'emmitouflée à sa victime du jour, la douleur l'obligeant à se mordre les lèvres pour ne pas hurler. La donzelle se remit debout pendant que la mercenaire évacuait le mal en serrant les poings, elle retrouva sa liberté d'action en voyant les deux hommes en venir aux mains également. Une dague quitta la ceinture miramazienne pour rejoindre la senestre qui s'agita sous le nez de la crieuse jusqu'à la faire reculer et trébucher en s'emmêlant les pieds dans la rame.

'Spèce d'voleuse.. on m'pique pas MA rame.. alors maint'nant t'fais c'qu'il a dit l'brun là.. tu m'files tes écus, ta bouffe.. et un d'tes vêt'ments.. s't'obéis..tu gard'ras ton ch'val..

Généreuse la brigande en herbe? Rêvez toujours, c'est juste que pour une fois elle a réfléchi et compris que les canassons seraient plus des entraves qu'autre chose, c'est bruyant, puant et ça bouffe ces machins là!
Un air peu commode sur la trogne, elle scruta la jeunette cherchant à évaluer son butin sans cesser de la menacer de sa lame, bien plus à l'aise armée qu'à mains nues. Le ton se veut convaincu et convaincant quand elle crache la suite de ses ordres:


Et grouille-toi ou j'me sers en t'redessinant la trogne en prime!

[HRP: Le post de Seraphie faisant référence à la nuit suivante, il en sera tenu compte ensuite.]
_________________
Robin_de_locksley
[FUS RO DAH!]*


Le couple avait fini par se rendre sans faire d'histoire. Faut dire que nos deux héros de choc en imposaient...** Concernant le butin, il était assez conséquent. Trois cents écus,des provisions, une épée … Cette dernière fut d'ailleurs un nouveau sujet de dispute. Chacun la réclamait comme lui revenant de droit.


Elle est pour moi. Tu sais pas utiliser une lame sans la casser..

Moi au moins, je m'en sers. J'reste pas planqué derrière le temps que les autres fassent le ménage...

J'en passe et des meilleures. Au final, il fut décidé qu'elle reviendrait au premier qui la casserait en échange de la moitié de son prix. Petit éclipse du danois puis soirée alcoolisée.

On prend les mêmes et on recommence ... en changeant de victime. Voyageant seule, elle ne posa pas trop de problème. Même pas besoin de rame ce coup ci. La difficulté du coup fut proportionnelle à la récolte.

Le reste de la matinée fut calme. Rien à se mettre sous la main aussi repartirent ils en direction de leur repaire. Pour tromper l'ennui, Robin se creusait les méninges pour inventer un nouveau type de piège pendant que Mira rêvassait en faisant cuire du gibier, chassé la veille par le danois.***

Fosse simple. Non, trop barbare. Fosse à pieux. Non, pas moins barbare. Piège à flèches. Non plus. Après un temps certain de réflexion, le danois avait fini par en trouver sans aucun doute efficace. Il se leva sans un mot, attrapa la rame et une corde (on sait jamais, ça peut toujours servir).

Quelques heures plus tard, le scandinave refit surface, les mains dans les poches mais avec un air paniqué


Mira ? J'ai paumé la rame. Tu veux pas v'nir m'aider à la retrouver ? Si on l'a pas, on pourra rien faire demain....

La mercenaire tout d'abord furieuse puis méfiante, finit par se laisser convaincre. Après tout, ce bout de bois leur avait bien servi et il était devenu essentiel à leur réussite.

Début des recherches après avoir soumis le danois à la Question. Où avait il traîné ses bottes ?
Arrivée près de l'endroit indiqué par Robin, l'équipe de sauvetage se disperse. En vérité, Mira est la seule à chercher, le danois s'étant arrangé pour suivre la Rasée à bonne distance. Au bout de quelques minutes, la mercenaire finit par atteindre une clairière.
Miracle, le porte bonheur (ou attrape nigaud selon les points de vue) était planté dans la neige. Pas très naturel pour un objet perdu. Petit Poussin passa un certain temps à inspecter la zone, en quête d'un danois espiègle. Sans résultat... Elle entreprit de récupérer la rame. Grossière erreur. Sans trop savoir comment elle se retrouva pendue, la tête en bas, une corde autour de la cheville. Mais ce n'était pas tout. Robin était sorti de sa planque et se foutait bien de sa tronche de Rasée duveteuse du dessus.


On dirait bien que j'ai attrapé un gros gibier aujourd'hui.


Le danois se mit à rire lorsque la mercenaire se débattit pour l'empêcher de continuer. Une fois libre, elle se vengea en donnant des coups de ses petites mains. Il lui expliqua ensuite son piège extraordinaire. Une corde tendue avec un nœud coulant dont l'extrémité était attachée à un arbre. En voulant retirer la rame, le nœud se resserrait autour de la jambe de la victime inconsciente et la physique faisait le reste...

Bien que prometteur, ce nouveau et brillant concept fut abandonné, Mira étant trop vexée de s'est faite prendre au piège si facilement...


* cf The Elders Scroll Skyrim
**Ironie Inside
***Charmant petit couple n'est il pas ?

_________________

Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
Miramaz
[le brigandage c'est mauvais pour la paix des ménages]

Elle avait ruminé pendant des heures le mauvais tour joué par le danois, lui souhaitant mille tourments et surtout la malédiction ultime: que plus aucune goutte d'alcool ne lui soit accordée. En un mot: elle boudait, vexée au plus haut point de s'être retrouvée dans la position d'un jambon de Bayonne et ceci alors que son instinct lui criait de se méfier. Robin affolé d'avoir perdu la rame alors qu'elle savait bien qu'il ne croyait guère en cette technique -il avait beau joué le jeu elle n'était pas dupe-, satané barbare elle n'aurait jamais du l'aider dans sa recherche. Bras croisés et dos tourné, elle grommelait à intervalles réguliers, se retenant de fracasser la cause de ses malheurs sur le crâne de la brute, à dire vrai, elle ne se retenait pas par choix mais tout simplement car le monstre, par prudence, avait gardé la rame en sa possession.

Autant vous dire que ce qui passait sur le chemin à ce moment là elle s'en inquiétait autant que de sa première paire de chausses (moches et pas épaisses, égarées dans un marais). A défaut d'utiliser son piège digne du sauvage le plus primitif, le nordique devrait se contenter de pourvoir seul à leur besoin, Mira elle, observerait en critiquant tout son saoul. C'est ainsi que quand un couple passa a portée de mains, elle ne réagit pas autrement qu'en grognant:


T'vas p'tête leur sauter d'ssus? T'tellement lent qu'vont nous filer entre les doigts..
Et 'tention avec tes grosses pattes d'pas les tuer..la terre est trop g'lée pour planquer des cadav'..


Haussement d'épaules caractéristique et yeux levés vers le ciel comme pour Le prendre à témoin du calvaire qu'elle subissait quotidiennement, avant de finalement déplier sa carcasse pour aider le brun à maitriser et dépouiller leurs victimes.

'Reus'ment qu'j'suis là..t'peux rien faire seul..et puis d'abord j'prends les deux haches, toi tu t'gardes les seaux même pas finis, c'tout c'que tu mérites!
Et puis on s'tire d'ici j'en ai marre.. t'façon ya pas d'seigneurs aux poches pleines dans l'coin, on rentre à la maison.


Et la voilà prenant la route en direction de la masure délabrée et fort lointaine qu'elle appelait chez elle, ne cherchant pas à vérifier que le scandinave suivait persuadée que de toute façon il n'avait rien de mieux à faire. Chargée comme un bœuf avec ses propres armes et celles amassées lors de cette session «cueillette dans les fossés», ses petites jambes peinaient à la faire avancer rapidement ce qui n'arrangeait pas son humeur. Sans avertissement elle s'arrêta et tendit les bras vers l'idiot malveillant, un regard assassin venant appuyer ses paroles:

Et tu m'portes jusqu'au bout vu qu'ton brillant piège m'a esquinté la ch'ville. C'tait vraiment une idée stupide, même Aarnulf n'aurait pas fait pire..

Comparer Robin à l'autre crétin nordique était aussi vexant pour l'ego du premier que pour Mira de se retrouver pendue par une cheville, un coup bas amplement justifié. Le voyage s'annonçait plaisant...
_________________
Robin_de_locksley
Les femmes du Sud n'ont aucun humour... Pendouiller par la cheville dans les contrées nordiques était apprécié et démontrait les qualités de chasseur du mâle. Mais ici dans le royaume de France, ça n'était pas le cas.
Pire encore, Mira était encore moins supportable que d'habitude.. Après un dernier brigandage peu lucratif, elle décréta que Robin aurait un butin pourri et qu'ils allaient plier bagage.
Cette dernière décision convenait au danois vu que les réserves d'alcool avaient fondu comme neige au soleil. La mercenaire avait prétendu souffrir le martyr et avoir besoin d'atténuer la douleur en embrumant son (semblant d') esprit avec des vapeurs éthyliques.
Mais avant de reprendre la route vers le nord, ils devaient d'abord récupérer la charrette du nordique. La majeure partie du chemin était faite quand tout à coup, ce fut le drame...


Et tu m'portes jusqu'au bout vu qu'ton brillant piège m'a esquinté la ch'ville. C'tait vraiment une idée stupide, même Aarnulf n'aurait pas fait pire..

Mira refusa de faire un pas de plus et là resta plantée, telle une bernique de l'antarctique sur son rocher. (Combo rimes bancales X2)

Agacement visible du danois d'avoir été comparé  à Aarnulf, l'idiot scandinave qui pigeait seulement quand il fallait manger, boire ou se battre.


Bordel, Mira ! Reste même pas une demi lieue avant d'arriver à l'endroit où on a planqué la charrette... Quand on y s'ra, tu pourras voyager d'dans mais j't'porterai pas avant... Si tu m'avais filer les deux haches, t'aurais eu des trucs moins lourds et c'est tout. Moi, j'continue. Si tu restes là, tu finiras bouffée par les loups ou esclave de brigands qui t'empêcheront de boire une seule goutte d'alcool.

Sur ces mots, Robin tourna le dos et reprit la route, à une allure beaucoup plus lente qu'à l'ordinaire. Il jeta également un léger coup d’œil derrière lui, histoire de voir si la Rasée suivrait ou pas. Il espérait que la peur de se retrouver à sec ferait pousser des ailes à la mercenaire.
_________________

Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
Miramaz
Figée la bouche ouverte et les yeux sortant presque des orbites, la Rasée devait avoir l'air aussi intelligente que les poissons servant à fabriquer l'alcool préféré du danois. Elle garda cet air ahuri pendant un très long moment, le temps pour Robin de s'éloigner d'une centaine de pas, complètement estomaquée qu'elle était. Les menaces évoquées ne lui faisaient rien, elles n'avaient même pas atteint ce qui lui servait d'esprit, non le souci était bien plus grave.. Son monde s'écroulait, son barbare docile se rebellait comme ça sans signe avant-coureur alors que jamais il n'avait refusé de la porter, pourtant Deos savait qu'elle pouvait être pénible parfois mais l'ours finissait toujours par céder rapidement.

Un éventail réduit de possibilités s'offrait à elle:
-rester plantée là sans rien dire en espérant qu'il change d'avis, c'est ce qu'elle aurait fait habituellement mais là.. elle sentait que ça ne fonctionnerait pas, il avait un air agacé qui ne trompait pas sur ses intentions.
-se rouler par terre en tapant des poings et en hurlant «Robiiiiiiiiiiin» jusqu'à ce que de honte il cède à son caprice..ça marchait bien pour certains gamins pourquoi pas pour elle?
-partir dans l'autre sens, rentrer à montauban et noyer sa surprise dans l'alcool en attendant le retour du borgne pour se plaindre à lui...jusqu'à ce qu'il lui file une taloche et qu'elle oublie de force le danois.
-ravaler sa susceptibilité et sa fierté déchue, afficher un air contrit et courir derrière les deux seaux qui s'éloignaient..
Bien que la deuxième solution soit très tentante c'est la dernière qui remporta la mise..seulement parce qu'il faisait trop froid pour se rouler par terre, il est totalement exclu qu'une autre considération telle que «il a raison et j'ai tort» ou encore «c'est mon n'amoureux je dois le suivre» ait pu faire pencher la balance en faveur de Robin.

C'est ainsi que les bestioles qui n'hibernaient pas et n'étaient pas encore morte de froid purent voir passer une minuscule femme à la silhouette enrobée par ses fripes, le crâne seulement recouvert par une chevelure rase ne dépassant pas la longueur d'une phalange. Cette femme se déhanchait vélocement -et de façon plus ridicule que gracieuse-, deux haches tintinnabulant dans son dos en le meurtrissant alors qu'une épée courte s'évertuait à lui faire un croc-en-jambe. Heureusement pour son honneur qu'aucun être humain n'était là pour la voir, d'ailleurs arrivée à hauteur du fuyard elle se remit à marcher aussi normalement que possible et laissa échapper un filet de voix:


D'solée.. c'tait faux.. Aarnulf il aurait fait pire, il m'aurait vraiment brisé la ch'ville et même que j'suis sûre qu'il m'aurait fracassé l'crâne en m'laissant tomber.. ça t'aurait arrangé r'marque..
J't'échange une d'mes haches cont'un d'tes récipients inutiles et on est quitte?


Le marché fut entériné avec l'échange des objets sus-nommés et la dispute fut close aussi rapidement qu'elle avait commencé. La charrette rejointe en marchant et sans râler, ils y déposèrent le butin avant de se mettre en route en la tirant comme une paire d'ânes (auxquels ils n'ont souvent rien à envier..).
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)