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[RP] Tu m'as manqué !

Elisac
Dans une taverne, au milieu d’une nuit d’hiver, une blondinette cachée sous la capuche de sa cape buvait une chope de bière. La taverne avait une ambiance qui n’était pas des meilleures, les clients étaient plus ou moins saouls et la taverne était aussi sale que le tavernier.

« Heureusement que je suis là pour rendre service ! »

Elisabeth rendait souvent service à une personne. Elle était plongée dans ses pensées quand elle entendit une voix assez grave dire :


« J’sais pas quand j’le r’verrais c’nain !
-Mais… t’vas lui faire quoi ?
-M’venger ! ‘Vais m’venger ! Et puis, j’connais son nom, hein ! C’nain-là s’appelle Grimoald ! »

Discrètement, Elisabeth sortit une dague de sa botte, la cacha dans sa manche et interpella cette personne :

Excusez-moi, vous dites que vous connaissez un certain « Grimoald »?

L’homme se retourna pour regarder la blondinette. Il ne put voir son visage puisqu’elle s’était cachée sous sa cape. Agressivement, il lui répondit :

J’pense pas qu’j’vais vous renseigner ! Z’avez même pas l’courage d’vous montrer.!

« Je vois… »
Elisabeth défit sa capuche et regarda l’homme droit dans les yeux.


Et là ? Vous allez me renseigner maintenant ?

L’homme la regarda, se passa la langue sur les lèvres, comme un chat qui regardait sa proie, il lâcha :

On peut même aller ailleurs pour les informations… Une chambre, dans une auberge, allongée sur un lit, p’têt bien…

Elisabeth eut un sourire que l’on pouvait juger mauvais. Elle attrapa la dague de l’homme et planta la manche de la chemise du truand sur le comptoir, et tout cela rapidement. Elle prit aussitôt la dague du tavernier qui se trouvait en face d’eux et fit la même chose qu’avec la première dague pour l’empêcher de bouger. Avec sa dague, Elisabeth planta la pointe de sa dague au cou du truand et lui dit d’un ton calme mais menaçant :

Ecoute-moi bien, premièrement, je ne suis pas une catin et je n’ai pas l’intention de me vendre pour obtenir des informations, j’ai mes tactiques pour ça. Tu vas seulement me dire où tu as vu ce Grimoald mais la prochaine fois que tu parles d’un nain, ne les rabaisses pas !

Me… m’tuez pas ! Je… j’l’ai vu à Loches !

Bah voilà… tu vois, il ne faut jamais faire le difficile !

Elisabeth laissa une petite cicatrice dans le cou du truand puis avec un sourire satisfait, elle prit la chope de bière à peine posée sur le comptoir, partit vers la sortie et dit :

Surtout ! N’arrêtez pas de parler ! Continuez ! C’est la fête !

Elisabeth but quelques gorgées et la chope à la main, elle dit :

Buvons à la santé de la taverne ! Cette taverne qui est aussi pourrie que son propriétaire !

La blondinette lança la chope en arrière et partit en courant vers son cheval et partit au galop, loin de cette taverne, loin d’ici…




Quelques jours plus tard, Elisabeth tourna dans sa chambre. Et si ce n’était pas son cousin ? Et si c’était une autre personne qui s’appelait aussi Grimoald ? Elisabeth passa ses mains dans ses longs cheveux blonds libres et se mordit les lèvres. Que faire ?
Elle se tourna vers sa table où trônaient ses affaires d’écriture. Elle s’assit sur sa chaise, prit un plume d’oie, trempa la pointe de la plume dans l’encre et commença à rédiger d’une main tremblante sa lettre :




Cher Grimoald,

Je ne sais si un jour tu recevras cette lettre mais sache que si tu la reçois, mon plus grand souhait au moment où je t’écris est de recevoir ta réponse !
Il y a tellement de choses à dire… J’ai appris que tu habitais à Loches aujourd’hui ? Est-ce vrai ?
Je ne sais par où commencer ! La seule chose que je te demande… Réponds-moi aussi vite que tu le peux mon cousin chéri !

Je t’embrasse,

Ta cousine,
Elisabeth Courden


Elle plia la lettre, la scella, siffla pour appeler son hibou, attacha la lettre sur son hibou et le laissa prendre son envol...


[Edit: J'ai oublié les balises]
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By JD Hélo ! Merci encore pour la bann'
Grimoald
[A Loches, Touraine...]

Le jeune nabot à bouclettes blondes sortait de la Cloche sur Loches avec cet air morne qui le poursuivait depuis la mort de la petite fille.
Il ne dormait plus la nuit, et lorsqu'il trouvait enfin le sommeil après une lutte acharnée pour trouver le repos, les images du drame lui revenait en mémoire. Il ne fallait point dormir... Le repos signifiait du temps, du temps pour penser.
Alors il errait dans la ville... sans but précis, sans autre but que de penser à autre chose. Il voulait seulement se concentrer sur ses pas battant le pavé glissant...
Il était triste, il était en deuil... Et ce jour-là, rien ne semblait pouvoir lui redonner le sourire qui lui allait si bien. Sauf peut-être...

Un hiboux passa tout près de lui. Celui-ci, sûrement fatigué par de longs jours de voyage, finit sa course dans les jupons d'une mère de famille qui se rendait probablement au marché avec ses deux bambin. L'un deux devait avoir dix ans...


LA MÈRE : -"Sacré nom d'un chien ! Fichu piaf !"
LE FILS : -"Maman ! Maman ! Regarde ! C'est un hiboux !"
LA MÈRE : -"Prends-le ! Et casse-lui le cou ! Nous en ferons un ragoût !"
LE FILS : -"Maman ! Maman ! Regarde ! Il y a une lettre accrochée à sa patte"

Le nain regardait la scène, intrigué. Il vit le petit garçon détacher la lettre de la patte du volatile...
Puis il vit ses yeux ses poser sur lui, et le garçon lui sourit.
D'abord, le nain lui fit un faible sourire puis le garçon s'avança vers lui et criant, comme crie tous les petits garçons de dix ans. A croire qu'ils ne peuvent s'exprimer sans crier. Bref ! Le petit garçon lui cria que c'était pour lui...
Intrigué, le nabot prit la lettre et la parcourut. Alors, un large sourire illumina son visage.
C'était sa cousine Elisabeth, cette cousine qu'il aimait tant, et qu'il avait perdu de vu.

Aussitôt, il se mit en marche vers sa petite chambre à la Cloche sur Loches où il s'installa devant son petit bureau où était disposé plume et vélins...
Il se mit aussitôt à écrire...


Citation:
Ma chère Elisabeth,

Comme je suis heureux de te savoir en vie ! Cela fait si longtemps que je ne t'ai point vu, et pourtant, j'ai tant de choses à te dire.
Ma chère cousine, je suis bien à Loches, et je vais bien. Je ne sais ce que tu sais, ni ce que l'on t'a dis sur moi. Sache que je vais bien, et que je ne manque de rien.
Comment te portes-tu, ma chère cousine ? Où étais-tu passé pendant tout ce temps ?

Je t'embrasses et je vibre d'impatience en attendant de tes nouvelles,


Ton cousin Grimoald


Il plia la lettre, fit couler la cire afin de la sceller et l'accrocha à la patte du hiboux qu'il avait sauvé un peu plus tôt de son triste sort.
Seul ce hiboux savait où se trouvait Elisabeth...

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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Elisac
Élisabeth sortit des écuries de l’ordre dont elle faisait partie quand elle leva la tête et reconnut son hibou. Il était toujours vivant ! La jeune femme avait envie de hurler sa joie mais elle se contenta seulement d’un sourire, pour ne pas attirer l’attention de ses frères d’arme. Quelques jours plus tôt, Elisabeth avait partagé sa tristesse de ne pas revoir son hibou revenir à sa comtesse, Héloise. Cette dernière lui avait dit d’attendre encore un peu, qu’il ne fallait pas qu’elle désespère aussi vite. Elisabeth envoya une pensée joyeuse à sa comtesse et rattrapa son hibou qui, tellement épuisait, s’était laissé tomber dans les bras de sa maîtresse. Elisabeth sourit, prit la lettre qui était accrochée à sa patte et dit doucement :

J’ai bien cru que je ne te reverrais plus jamais ! D’ailleurs, quand tu auras bien dormi, je te donnerai trois belles grosses souris bien dodues ! Tu les mérites, tu sais ?

Quelques instants plus tard, après avoir donné les souris à son hibou, Elisabeth se précipita dans sa chambre et s’assit sur une chaise qui se situait non loin de son secrétaire. En lisant la réponse de son cousin, un sourire se dessina sur les lèvres de la blondinette. Elle posa la lettre sur son secrétaire et commença à rédiger une réponse.



Grimoald,

Je suis si heureuse d’avoir reçu ta réponse ! J’ai envoyé des tonnes de lettre mais je pense qu’elles ont toutes étaient interceptées. En tout cas, je suis heureuse de te savoir encore en vie, mon cousin chéri. Je me sens bien mieux, maintenant ! Et toi, comment te portes-tu ?
Te souviens-tu, quand tu avais quatorze ans et qu’on faisait de longues chevauchées tous les deux ? On se racontait tellement de choses, et un jour, je t’avais dit que je partirais de l’Auvergne. Je suis donc partie de mon Auvergne natal pour partir… en Champagne, à Reims !
La Mère-Supérieure m’a écrit une lettre de recommandation pour une de ses cousines lointaines ; une baronne charmante !
Elle m’a donné le poste de dame de compagnie. Elle était vraiment formidable ! Elle a voulu m’anoblir pour que je puisse épouser son neveu qui était vicomte mais malheureusement, cela ne s’est pas passé comme nous l’avons espérer et je ne peux te raconter tout cela par missive !
J’aurai trop peur qu’elle soit interceptée, encore une fois ! Après cette déception, quelques années plus tard, ma baronne est morte dans d’étrange circonstance. Les enfants de la baronne nous –les domestiques et moi- avaient accusés d’avoir assassiné leur mère. Nous sommes donc tous partis… Et je me suis retrouvée en Franche-Comté. J’aurai voulu aller plus loin mais on m’a agressé, donc j’ai décidé de rester dans ce comté là… Et toi, mon blondinet, que s’est-il passé pendant mon absence ? Comment va tante Elena ? Et Grand-Mère ? Et Grand-Père ? Sont-ils toujours vivants ? Es-tu toujours en Auvergne ?
J’ai retrouvé ma petite sœur ! Tu te souviens d’une petite rousse qui a un an de moins que toi et qui trainait toujours dans nos jambes ? Eh bien, je l’ai retrouvé ! Je suis tellement contente ! Il ne manque plus que mon grand frère.
Promets-moi, Grimoald, que nous nous reverrons un jour ?

Je t’embrasse et je prie pour recevoir ta réponse aussi vite que possible !

Ta cousine,
Élisabeth Courden

PS : si tu pouvais attraper une souris ou deux pour Affreux mon hibou, il ne repartira pas l’estomac vide ![/i]


Élisabeth plia la lettre en souriant, la scella avec un peu de cire et attendit que la nuit tombe pour accrocher sa lettre à la patte de son hibou. Elle alla à l’extérieur du bâtiment pour envoyer Affreux dans les airs et le laissa prendre son envol.

Fais attention à toi, mon beau volatile !
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By JD Hélo ! Merci encore pour la bann'
Grimoald
Endeuillé, il ne pensait plus à rien. Il ne pensait plus qu'à ses désirs de vengeance.
Mais de savoir sa chère cousine en vie, cela lui faisait du bien.
C'est qu'il en avait trois des cousines : une dont il ne se souvenait pas et qui avait disparue lorsqu'il n'avait que quatre ans; une autre, Elisabeth, qui le faisait beaucoup rire parce que elle, c'était une adolescente rebelle et que lui était un brin trouillard; et puis il y avait sa grande cousine Aurozia, la plus sage, qu'il aimait beaucoup et dont il avait eu des nouvelles entre temps. Elle devait d'ailleurs venir s'occuper de lui à Loches.
Il attendait la réponse d'Elisabeth avec impatience et c'est juste au moment où il s'en allait vers Chinon afin de se changer un peu les idées en compagnie de son amie Khy qu'il reçut la visite du fameux hiboux....

Il remonta dans sa petite chambre à l'auberge et prit aussitôt la plume pour lui répondre :


Citation:

Ma chère cousine,


Je vois que tu as eu une vie bien chargée. Je me souviens de nos chevauchée à cheval à travers la campagne. Tothorn, mon poney, était une brave bête que jamais je n'oublierai. Il s'est malheureusement enfuit, un soir, comme je me suis enfuit de la ferme où je vivais avec maman.
C'était à la fin du mois d'avril, il y a de cela neuf mois donc. J'ai fugué, j'ai vécut quelques temps caché à Thiers où j'ai découvert la boisson et le jeu. Je me suis beaucoup amusé, et je me suis attiré pas mal d'ennui.
J'ai du fuir alors l'auvergne en compagnie d'une jeune femme nommée Kessy qui m'a apprit la vérité sur mon père.
Savais-tu, toi, qu'il n'était en réalité qu'un brigand. Eh bien je te l'apprend ! Mon père, ce salaud qui nous a abandonné, était un brigand notoire, qui a été aperçut pour la dernière fois dans une troupe de saltimbanque ! Qu'il crève !
Maman, grand-mère, tante Cunégonde.... ils savaient tous ! Et ils m'ont fait croire durant toutes ces années que papa était un marchand itinérants, et qu'il était quelque part dans un royaume inconnu et qu'il reviendrait aussi riche que grand-père. J'en ai toujours voulu à mon père de nous avoir abandonné ainsi. Je ne le disais pas à maman car cela lui aurait fait beaucoup de peine. Mais je le hais !

J'ai le regret de t'annoncer que grand-père nous a quitté au début du mois de mars 1459, grand-mère a fait de même vers la fin du mois.
La tante Cunégonde est venue jusqu'à Loches cet automne pour m'apprendre le décès de maman. Elle souffrait d'une grave maladie, je l'ignorais.
De la famille en Auvergne il ne reste donc plus que la tante Cunégonde. C'est une garce, mais c'est notre tante. Peut-être un jour, à l'occasion, devrions-nous lui rendre une petite visite. Entre nous, c'est elle qui jouit actuellement de tout l'or de la famille... Imagine un peu qu'elle nous en veuille à sa mort, il serait dommage que tout l'or du grand-père finisse je ne sais où...

Je te dois mon histoire, puisque tu n'est point au courant. J'ai fugué, j'ai vécut quelques temps à Thiers, puis j'ai suivis cette Kessy.
Kessy appartenait à une horde de mercenaire. J'ai intégrer cette horde et ils n'ont point tarder à m'envoyer en mission.
Ils m'ont envoyé à Loches afin de répandre de vilaine rumeur sur le compte de la mairesse d'alors, dame Tayabrina, afin, j'imagine, de déstabiliser le pouvoir. J'ignore, en fait, leur dessein. Mais ce sont des mercenaires, ils étaient nécessairement mauvais !
La mission fut un échec cuisant. Je me suis retrouvé emprisonner à Loches. Mais dame Tayabrina m'a prise sous son aile, elle m'a offert une seconde chance. Je suis devenu son serviteur.
Quelques temps plus tard, les mercenaires sont revenu à Loches pour me faire la peau, je m'en suis sorti avec quelques cicatrice.
Puis vint le temps de la guerre entre le Royaume de France est le Ponant. Ma maitresse dirigeait une armée stationnée à Tours, la capitale du duché de Touraine. A la fin du mois d'août, je l'ai rejoins et j'ai servis dans son armée. Lorsque la ville fut assiégée, en novembre, j'ai été grièvement blessé.
A la fin du mois de décembre, j'ai enfin pu rejoindre ma maitresse à Loches où je mène une vie plus ou moins paisible.
J'apprends petit à petit à devenir un homme. Bien que je n'ai guère envie de devenir un adulte...

J'espere de tout coeur que nous pourrons nous rencontrer un jour, tu me manque beaucoup.
J'ai eu des nouvelles de notre cousine Aurozia. Elle a apprit pour le décès de maman et pour ma fugue. Elle devrait arrivée à Loches cette semaine.
C'est une excellente nouvelle que tu m'apportes en m'annoncant que tu as retrouvé notre cousine disparue. Comment se porte-elle ? Je la croyais morte depuis tout ce temps. Je n'en ai que de bref souvenirs.


Je t'embrasse,


Ton cousin Grimoald


Il plia la lettre, donna du gras de viande faute de souris au hiboux, et l'accrocha à la patte du volatile.
Il pria pour que cette lettre arrive à bon port...

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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Elisac
Elisabeth attendit pendant quelques temps avant de revoir son hibou, légèrement amaigri. Elisabeth attrapa son volatile et rit en prenant la lettre :

Heureusement que tu as un plumage pas pareil que les autres hiboux sinon, je ne t’aurai pas reconnu ! On va réparer cela ! Je t’ai attrapé une dizaine de souris. Je te les donnerai petit à petit, cela m’énerverait si tu devais être malade !



Mon cousin adoré,

Ma vie n’est pas tellement chargée enfin, si, un petit peu. Je me souviens de mon cheval blanc, Éclair ! Je dois dire qu’il me manque car s’était un bon compagnon mais depuis mon départ de notre Auvergne natal, je n’entends plus beaucoup parlé de ce magnifique duché…
Tothorn ? Ton poney s’est enfuit ? Quel dommage ! Une brave bête, elle aussi. Par contre, j’ai du relire à plusieurs reprises le passage après Tothorn. Je n’en reviens pas ! Tu as quitté tante Elena ? Mais pourquoi donc ? Si j’avais su que tu étais dans une telle situation, je serai venue te voir, mon Grim’ !
Non Grimoald, je ne savais pas qui était réellement ton père… Personne ne m’a parlé pas de lui, jamais ! Il faut dire que tante Cunégonde aurait bien aimé te dire un jour que tu avais du ‘‘mauvais sang’’ qui coule dans tes veines ! Je la détestais mais je la détesterai toute ma vie cette garce *barre le mot et marque à la place : ‘‘femme’’*.
J’ai beaucoup de peine de savoir nos grands-parents avec Aristote mais, personne ne peut vivre aussi longtemps… Je les aimais beaucoup ! Je suis également triste de lire que tante Elena a fait de même… Je l’aimais beaucoup, cette tante ! Ils vont me manquer… me manquer énormément !
Comment cela, tante Cunégonde a récupéré tout l’or de la famille ? Mais… grand-père n’a pas écrit de testament ? Et grand-mère ? Mon Dieu ! Connaissant le « Dragon », elle va donner tout l’or à je ne sais qui, encore ! On ne peut aller vers elle avec un grand sourire hypocrite ! Elle remarquerait bien vite que notre visite n’est pas seulement une visite de courtoisie ! Non, il faut qu’on commence par des lettres ! Des lettres tout aussi gentilles les unes que les autres et ensuite, nous pourrons enfin penser à quelques visites !

Je suis contente de voir que tu es eu le droit à une « seconde chance ». Je ne veux pas que tu tombes entre de mauvaises mains… Je regrette déjà d’être partie aussi loin alors s’il te plaît, mon blondinet, ne fais aucune bêtise…

Tout le monde grandit, bout’chou ! J’ai moi-même grandi et je dois dire que ce n’est pas plus mal, même si les adultes et les enfants souffrent tout autant…

Camille se porte bien. C’est le portrait craché de grand-mère –mais en plus jeune, bien évidemment- et elle a toujours ses beaux yeux bleus et sa chevelure est flamboyante ! Une vraie beauté ! Nous nous entendons à merveille, comme si elle n’avait jamais disparue ! Moi aussi je la croyais morte mais non, elle est en chair et en os !

Et toi mon cousin ? As-tu des nouvelles de notre cousine Aurozia ? As-tu autre chose à m’apprendre ?

Je t’embrasse et je prie pour que nous puissions nous réunir à nouveau !

Ta blondinette de cousine,
Elisabeth Courden


Elisabeth plia la lettre, la scella et l’accrocha à la patte du hibou après qu’il eut fini son repas et l’envoya dans les airs pour qu’il reparte aussi vite vers son cousin…
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By JD Hélo ! Merci encore pour la bann'
Grimoald
Le jeune nain était dans sa petite chambre à la Cloche sur Loches.
Il regardait dehors les rares passants qui glissait sur le pavé glacé.
Il était perdu, il se savait sur le point d'entreprendre un grand tournant dans sa vie. Il ne savait pas où il irait, ni ce qu'il allait devenir. Il n'était même pas sûr encore de partir. Mais il savait qu'un jour ou l'autre, il finirait par quitter ce confort offert par la vie de serviteur.
Il était heureux ainsi... Mais son besoin était toujours plus grand de rencontres et d'aventures. Il ne lui arrivait rien, et il s'ennuyait ferme.
Une sorte de crépitement, le bruit du vélin que l'on glisse sous la porte.
Une lettre ! Etait-ce sa cousine Aurozia ? Ou bien Elisabeth ?
Ni une, ni deux, il saute de son lit et ramasse l'enveloppe.
Il l'a déplie... Il reconnait l'écriture de sa cousine Elisabeth...
Il lit la lettre et reste un moment songeur...
Enfin, il va jusqu'à son petit bureau où se trouve ne nécessaire à écrire et pose ses premier sur un vélins tout neuf.



Citation:
Ma chère cousine,


Tu me manques, et je ne saurais dire ô combien j'aurais besoin d'une âme familière à mes côté. Notre cousine Aurozia devait me rejoindre à Loches. Malheureusement, cela n'a put se faire. Je boue encore de rage en écrivant ses mots. Mais les soldats de Touraine ont manqué de peu de mettre fin aux jours de notre cousine. Ils l'ont attaqué alors qu'elle essayait de passer la frontière ! Je suis entré dans une rage folle en apprenant cela. Mais je suis un peu responsable. J'aurais dû m'y prendre plus tôt afin de demander un laisser-passer.
Je te rassures, notre cousine est en vie, elle est à Niort. Mais elle est grièvement blessée. Elle ne pourra prendre la route avant au moins un mois, si ce n'est plus. Et je suis seul, et j'aurais tant besoin d'une de mes cousines à mes côtés. Je me souviens des vacances où nous étions tous réunis. C'était merveilleux. Je regrettes que nous soyons si loin les uns des autres à présent.
J'ai besoin d'une cousine à mes côtés car je m'apprête à faire une bêtise, du moins, je le crois. Je compte quitter Loches, et ma maîtresse, afin de partir vers l'inconnu. Mais cela me fait mal de quitter cette ville et surtout, ma maîtresse qui est également ma marraine. Je lui dois la vie, je lui dois ma seconde chance. Sans elle, je serais sûrement mort, ou en prison. Je ne peux l'abandonner ainsi. Et pourtant, une force bien plus forte que mon coeur me pousse à vouloir tout quitter.

Tout quitter, c'est ce que j'ai fait à la fin du mois d'avril dernier.
Maman m'avait envoyé suivre ma pastorale en ville. Je ne sais encore pourquoi, mais lorsque le fiacre passa les portes de la ville, j'ai sauté par la fenêtre. J'ai erré seul quelques instants en ville, le fiacre avait déjà disparu. J'aurais pu me rendre chez la tante Cunégonde qui vit toujours dans le grand appartement de grand-père et grand-mère. Mais je savourais alors mes premiers instants de liberté.
Je rêvais d'aventure, Elisabeth. Je croyais que la vraie vie était comme celle des livres. Mais je me suis vite aperçu qu'elle ne l'était point. J'ai vite appris que les gens et les choses qui vous arrivent sont parfois bien cruels. Mais je savourais mes premiers instants de liberté. Une vie plein d'aventures et de rebondissements s'offrait à moi. Je ne pensais plus alors qu'à moi-même.
Alors je suis allé en taverne, et j'ai fait de belle rencontre. J'ai découvert la boisson et le jeu... et j'ai sombré petit à petit. Je ne pensais plus alors à ma pauvre maman, j'ai été égoïste et n'ai pensé qu'à moi-même... Voilà pourquoi je me suis enfuis : je rêvais d'aventures et de rencontres, de belles princesses à délivrer de méchants dragons, de Bien à faire triompher du Mal. Je ne voulais pas de cette vie à laquelle je ne devais point échapper, celle de grand-père qui est mort couvert d'or, certes; mais il avait toujours cet air triste, au fond. Cet air qu'on les hommes qui n'ont pu vivre leur vie...
Je n'étais point préparer à devenir un adulte. Être adulte, c'est être libre. Et libre j'ai été, un temps. Et vois où cela m'a mené !
Mais l'ennuie me ronge à nouveau Elisabeth. Je m'apprête à fuguer à nouveau... et j'ai peur de faire des bêtises.

As-tu un homme dans ta vie ? Es-tu heureuse ? Raconte-moi ce que tu fais ? Cela fait si longtemps que nous sommes séparés...


Tu me manques, ma chère Elisabeth.


Ton cousin Grimoald

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