Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Petit objet de tous mes désirs !

Grimoald
[Loches, derniers jours du mois de janvier 1460...]


Nous sommes à Loches, le jour se lève sur la cité. Les corbeaux chantent, volant alentour à la recherche de quelques charognes. Des cadavres, ce n'est pas ce qui manque. Perchés en haut du donjon, du terrifiant donjon qui veille sur la cité, ils guettent quelques cadavres de chiens errant, peut-être, avec un peu de chance, un mendiant mort de froid ou de faim... ou bien les deux, pourquoi pas.
Bref, la ville se réveille petit à petit, et notre nabot favori sort de l'auberge où il loge depuis son arrivée dans la petit cité lochoise.

Faible, il avait l'air faible. Il déambulait à tout hasard, ne sachant pas vraiment où il allait.
Petit, chétif, malhabile, le pas chancelant... Non, il n'allait pas bien.
Ceux qui le connaissait savaient le mal dont il souffrait : c'était le deuil.
Ceux qui ne le connaissait point devait sûrement se dire qu'il était atteint d'un quelconque trouble nerveux.
Oui, c'est cela, il semblait atteint d'un mal étrange qui le rendait plus faible, plus vulnérable encore que d'ordinaire.
Un malfrat lui aurait coupé sa bourse qu'il n'aurait point réagit...
On aurait dit un ange, un ange chétif, un ange triste... mais un ange.
Son visage n'était pas celui d'un adulte, il n'avait point encore de barbe et ses joues était roses et potelée. On aurait dit un petit ange. Il avait dix-sept printemps mais il avait encore les traits et le caractère d'une jeune garçon.

Le vent se faisait se plus en piquant et le pavé était glissant. Un fiacre passa justement par là. Le nabot siffla le cocher, le fiacre ralentit, puis s'arrêta. Le nain ouvrit la porte.
Une femme était déjà présente... Il s'assied face à elle, les joues rosies par le froid.


    -"Le bonjour, Madame."


Il n'avait pas même prit le soin d'indiquer au cocher sa destination... Il n'en avait pas vraiment.
Il irait où les chevaux qui allait au pas le mènerait...

_________________
--Alienor.de.


Le voyage de la Duchesse est d'un ennui massacrant. Sa visite chez sa cousine avait été beaucoup plus ennuyeuse qu'elle ne l'aurait pensé mais après tout, ça lui avait permi de s'éloigner un peu de son mari. Il n'était pas spécialement violant mais il n'était pas non plus valorisant. Il se contentait de faire son devoir conjugal et encore, mal. La discussion n'existait pas chez eux. Ils ne s'aimaient pas. Ce n'était qu'un mariage arrangé parmi d'autre.

Loches, une ville du bon Duché de Touraine. La femme se redresse dans son fiacre en lissant un petit pan de sa robe rouge pour cacher l'angoisse qui lui tenaille l'estomac. Elle avait entendu parler de la Touraine, Duché de barbare. Duché controlé par un certain Falco de Cartel, homme de main de Llyr. Elle n'aimerait pas spécialement se faire brigander. Finalement, la route en rase campagne se passe bien, rencontrant de temps à autre des paysans et des voyageurs qu'elle regarde sans interêt.

Ils arrivent enfin en ville.
Elle regarde par la fenêtre quand un petit être chétif malhabile siffle le fiacre. Est-ce un enfant? Est-ce un nain? Elle n'arrive pas à déterminer mais il attire son attention. En temps normal, elle aurait dis à son cocher de continuer sur sa route car ce fiacre lui appartient, après tout mais ce petit être semble fragile. Elle lance donc à son cocher :


Arrêtez-vous, Hector.

Le cocher stoppe les chevaux pour laisser le nain entrer avant de reprendre la route. Si la Dame désire changer de trajectoire pour faire plaisir au petit homme ou enfant, elle lui dira. La femme d'âge mûr contemple le nain qui lui fait face. Il la trouble. On dirait un ange. Un petit être innocent. Elle se mordille légèrement les lèvres en regardant ses joues roses et potelées.
Il a le charme d'un jeune garçon.

La noble joue avec ses cheveux noirs corbeaux avant de se décider de lui adresser la parole.


Quelle est donc cette mélancolie qui torture votre âme, jeune garçon?

La femme parait douce mais pour l'instant, elle ne compte pas bousculer le jeune nain. Elle veut apprendre à le connaître. Elle ne lui demande pas sa destination car elle sent qu'il est perdu et ce n'est pas pour lui déplaire. Si elle peut avoir une compagnie agréable, elle ne dit pas non. Une autre question lui brûle les lèvres mais elle la retient.
Grimoald
Il y a des jours où tout vous semble grisâtre, les choses de la vie ont toute un goût amer. Il y a des jours où rien, pas même un beau coucher de soleil, ne vous ferait vous émerveiller. Votre cœur ne bat plus que parce qu'il doit battre, c'est son devoir de cœur... Mais il ne bat plus pour rien, il bat sans raison, juste par devoir.
Ce jour-là, rien ne semblait avoir d’intérêt pour le jeune nabot à bouclettes blondes. Il ne s'était même pas arrêter pour admirer le lever de soleil sur la plaine enneigée.
D'ordinaire si curieux, il ne manquait jamais un petit ragot ou une petite scène à raconter le soir en taverne. Mais ce jour-là, il se fichait de tout. Il ne regardait ni n'écoutait les passants. Il battait le pavé glissant sans même penser où il avait envie d'aller... il n'avait plus envie... Il vivait au ralentit.
Lorsque le fiacre s'arrêta, il se précipita à l'intérieur... Il ne prit même pas la peine que c'était bien un de ces fiacres qui prennent les passants. Non, le fiacre s'était arrêter, et il était entrer sans plus se poser de question.

Qui donc était cette blanche colombe aux cheveux d'un noir étincelant ?
Cette question, il ne se la posa que lorsque la femme s'adressa à lui.
Il n'avait pas même prit le soin de lui adresser un sourire en entrant, il n'avait pas même poser ses yeux sur son visage. La robe lui avait indiquer que c'était une femme, et comme il avait été bien éduqué, il avait seulement dit "Le bonjour, Madame".


-"Quelle est donc cette mélancolie qui torture votre âme, jeune garçon?"

Il posa alors alors son regard sur elle et fut soudain comme scotché à son siège.
Elle était, captivante... Le nain était facilement impressionnable.
Il se sentait plus petit encore... et impuissant. Et les choses ne faisaient que commencer.


-"Je... Je viens de perdre une amie..."

En effet, il venait de perdre une amie. Et depuis cette nuit où il avait ramené son corps inerte et ensanglanté à Loches, depuis cette nuit où il était arrivé trop tard pour sauver son amie, il ne dormait plus... et tout avait un goût amer, et vide de tout intérêt.
Mais cette inconnue captiver le jeune nain.... Le poisson jouait avec l’hameçon, il n'allait pas tarder à mordre dans l'appât à pleine dent. Enfin, il serait ferré... et ce sera trop tard...
Ne dis pas un mot de plus, jeune imbécile. Sort de ce fiacre...


-"Oh... Je... Je ne me suis pas présenter.
Je suis Grimoald, Grimoald Lefebvre..."

_________________
--Alienor.de.


« La seule vraie tristesse est l'absence de désir. »
Charles-Ferdinand Ramuz


Impassible, elle le regarde quand il se fige en posant son regard sur elle. Il est si mignon. Elle a presque envie de le cajoler, à sa manière. Il provoque chez elle, un désir. Il dit qu'il a perdu une amie et elle comprend mieux pourquoi il semble être aussi triste. Elle n'a pas les mots pour l'apaiser car dans ces cas-là, elle sait qu'ils ne servent rien. Elle reste silencieuse, ne le quittant pas du regard. Il se présente. Grimoald Lefebvre. Elle se repète plusieurs fois le nom mentalement pour le retenir.

Grimoald... Je suis ravie de faire votre connaissance. Je m'appelle Alienor de...

Elle se mordille les lèvres en le regardant, hautaine. Est-ce une si bonne idée de dire son nom complet? Elle en doute, sincèrement. Il n'a pas besoin de savoir. Pas maintenant. Elle lui dira, peut-être mais avant elle a bien d'autres projets.

Appellez moi juste Alienor, jeune garçon.

Sûre d'elle, Alienor se penche en avant pour venir attraper avec douceur le menton du nain qu'elle caresse légèrement. Il n'a pas encore de poil et ce détail fit légèrement sourire la noble qui plante ses yeux dans les siens. Elle n'est pas le genre de femme qui hésitent à céder au péché de la luxure. Elle sait ce qu'elle veut et elle l'a toujours. Elle est comme un aigle qui tourne autour de sa proie avant de l'attraper. Elle a envie de consoler ce petit être qui se perd. Il a éveillé quelques instincts en elle. D'un geste presque maternelle, elle dépose un baiser sur son froid avant de se redresser.

Hector, arrêtez -vous devant la première auberge que nous croiserons.

Le cocher marmonne quelque chose qu'elle n'entend pas mais elle sait qu'il exécutera son ordre. Son attention retourne vers Grimoald pour se pencher de nouveau vers lui, tout en prenant le soin de lui laisser une vue de son décolleté naissant.

Vous avez besoin d'aide et je puis vous offrir quelque chose qui vous rendra heureux, un instant ou toute une vie. Selon les personnes, les avis diffèrent. Ne refusez pas ma chârité car j'en souffrirai.

Sa chârité? Drôle de charité.
Le laisser venir en douceur et avec un peu de chantage affectif.
Ne surtout pas le brusquer.
Grimoald
Ses yeux ne lâchaient point ses deux émeraudes. Ce n'était point comme un défi, le jeune blondinet aurait bien détourné le regard. Mais il était captivé.
Incapable de bouger, incapable de parler, il la fixait longuement sans mot dire.
Ce fut elle qui, la première, rompit le silence pesant...
La blanche et innocente colombe avait un nom : Alienor.
Comment pouvait-il se douter d'une telle chose ? Il savait les hommes capables de bien des choses, et les femmes, il s'en méfiait d'autant plus. Mais cette femme semblait ne lui vouloir aucun mal, bien au contraire. Sa voix était douce, tout en elle semblait doux.
Il aurait bien voulu répliquer que c'était, pour lui aussi, un plaisir de faire sa connaissance. Mais seulement quelques sons étouffés sortirent de sa bouche.
Sa captivante beauté l'avait rendu muet.
Ce n'était point une beauté qui inspirait du désir au jeune nain. Non, la femme était empreinte de la beauté des statue, d'une beauté qui s'admire, d'une beauté juste belle, mais que l'on ne touche point. Une beauté à laquelle on ne pense point à toucher.
Et voilà que la statue se penche, et qu'elle effleure son menton nu de tout poil. Elle se penche encore et dépose un baiser sur son front.
Tout cela s'est passé si vite que le jeune nain n'eut point le temps de rougir, ni de bégayer quelques mots incompréhensible...
Il n'avait point mordu à l'hameçon, c'est l'hameçon qui était venu à lui et qui l'avait fauché.
Ils étaient encore dans le fiacre et pourtant, il était déjà pris au piège et plus les secondes passaient et plus l'étreinte se resserraient.
Nul besoin de fers. Une captivante beauté, une voix douce, une caresse et un baiser sur le front suffisent à enfermé un esprit faible et sans défense...

Elle ordonna au cocher de s'arrêter dans la première auberge qui se trouverait sur leur route...
Le nain ne se posa pas plus de question, sans doute avait-elle besoin de repos et d'un bon repas chaud.
Puis elle lui dit quelque chose d'étrange... Il avait besoin d'aide, certes, mais qu'avait-elle à lui offrir. Qu'est-ce qui pourrait le rendre si heureux ?
Il ne tardât point à comprendre... elle voulait lui offrir une chope !


-"Il est vrai que la boisson soulage le coeur, mais je ne puis... Je fais pénitence..."
dit-il, tête baissé avant d'ajouter : "... Mais je serais ravi de partager une tisane avec vous."

Alors il lui sourit faiblement...
Qu'il était naïf, il ne pouvait point se douter...
Non seulement, il ne prenait point ses jambes à son cou, mais il avouait sa bigoterie.
Il était très pieux le nain... Et la luxure est un péché...
Le fiacre ralentit sa course... arrivé à destination...

_________________
--Alienor.de.


Pauvre petit être innocent.

Pauvre nain qui pense qu'elle puisse offrir qu'une boisson mais soit, elle ne va pas directement lui sauter dessus. La femme aime troubler et séduire avant de commencer les choses. Elle aime prendre le temps de bien faire les choses. Elle ignore tout de celui qui lui fait face mais elle jubile déjà, imaginant le mélange de la peur et de l'excitation dans ses yeux. Bien évidemment, il n'y'aura pas que ça mais ce sera déjà pas mal. Il semble si innocent et ignorant les vices des adultes. Ca lui donne envie de tout lui apprendre. Absolument tout. Elle sera la maîtresse pour les choses de la vie et un bonheur qui durera un instant. Elle a décidé et ce sera ainsi.

Pénitence. Tisane.

C'est le mot pénitence qui attire l'attention de la femme car elle lui offrira sa tisane, sans problème mais la pénitence... Machinalement, sa main blanche va chercher le contact de sa croix aristotélicienne. Elle est croyante, tout comme lui sauf que comme beaucoup de femmes, les rapports sexuels ne lui servent pas qu'à procréer. D'ailleurs, elle n'a pas encore eu d'enfant. La noble se questionne. Est-ce que Grimoald saura s'abandonner dans la luxure? Elle fera tout pour, en tout les cas. Il est si mignon quand il baisse la tête... Pas le temps de réfléchir outre mesure parce que le fiacre s'arrête.

Le cocher vient ouvrir la petite porte.


Suis-moi, dit-elle à l'attention du nain.

Elle attrape le pan de sa robe avant de descendre du fiacre en prenant la main que lui offre Hector. Alienor attend que le nain descende à son tour avant de rendre à l'auberge et de s'asseoir délicatement à une table. Droite et avec une certaine prestance. Elle adresse un signe à l'aubergiste et un autre à Grimoald pour l'inviter à s'asseoir. Elle commande donc à la femme du vin rouge et une tisane, qu'elle lui apporte rapidement. La noble regarde le nain.

Que fais-tu donc à Loches, jeune homme?

Une façon, comme une autre pour entamer une conversation, pour apprendre un peu plus sur la personne qui lui fait face.

Avant de commencer les choses sérieuses...
Grimoald
Le jeune nain à bouclettes blonde ne pouvait point se douter. Il n'y songeait pas un instant. Il était captivé par cette beauté qui le paralysait, et lui faisait oublier quelques instants sa jeune amie.
Il était d'ordinaire méfiant avec les femmes. Il tombait toujours amoureux, mais, il lui était arriver par deux fois d'avouer son amour, mais sitôt qu'il s'agissait de faire un pas de plus, il reculait.
Il était pur, mais pas tout à fait... Il aurait voulu ne jamais commettre le péché de chair, mais il l'a fait. Du moins, c'était elle. Lui s'était seulement trouvé là, au mauvais endroit, au mauvais moment.
A quatorze ans, alors qu'il était aussi naïf qu'aujourd'hui et amoureux de surcroit, il avait fait une douloureuse expérience. La Giselle était la plus belle fille du village, mais c'était également une sacré garce. Elle avait bien compris que le jeune nain était fou amoureux d'elle et un jour, alors qu'ils sortaient de l'église, elle l'invita à la suivre à travers champs. Innocemment, il la suivit, trop heureux qu'elle lui accorde son attention.
La jeune fille s'arrêta près de la rivière, sous le vieux chêne... Lorsque le nain, qui du fait de ses courtes pattes avait bien deux minutes de retard sur elle, arriva au vieux chêne... Elle était déjà en tenue d’Ève. Ils avaient quatorze ans, et le jeune nain était amoureux. Mais la jeune fille se mit alors à rire, et envoya le nain se remettre de ses émotions dans l'eau glacée. Puis elle s'en alla en gloussant, le traitant de raté.
Humilié, le nain appris quelques semaines plus tard que la jeune fille était enceinte. Tout le village apprit ce qu'il s'était passé. La mère de Grimoald poussa les pauvres parents de Giselle à envoyer leur fille au couvent. On n'entendit plus jamais parler de la Giselle ni de l'enfant qu'elle portait.
Mais ce terrible jour où le nain perdit sa vertu, le nain se fit une promesse. Dorénavant, il voulait rester "pur", jusqu'au jour où il se marierait...


"Suis-moi"... C'est ce aussi ce que Giselle lui avait dit, et pourtant, le nain descendait du fiacre, comme hypnotisé par cette femme. Il était déjà pris au piège...
Les années avait peut-être effacé ses souvenirs et il n'était point en état de se méfier. Il était faible, très faible... Jamais il n'aurait imaginé ce qui allait suivre. Et pourtant, l'histoire se répétait en quelque sorte. Une nouvelle fois, il allait être le jouet. Une nouvelle fois, la beauté l'emportait sur sa raison.

Ils étaient maintenant tous deux assis l'un en face de l'autre dans cette auberge.
Il la regardait toujours... obnubilé. Il était fait comme un rat.
Elle lui demanda ce qu'il faisait. Il se mit à bégayer


-"J...Je... Je suis serviteur et ma maitresse vit à Loches...
Et v... et vous ? Je... Je ne crois pas vous avoir déjà vu en ville."

_________________
--Alienor.de.


Serviteur? Alienor n'est pas surprise par cette révélation car il semble tellement fragile qu'elle le voit mal s'en sortir seul dans les dents féroces de la vie où seuls les plus robustes ou malins s'en sortent. Une petite crainte titille l'estomac de la noble car oui, elle est sensible de l'estomac, la moindre angoisse, le moindre stress, son estomac lui fait mal. Bref, ce qui la titille, c'est plus la maîtresse du jeune homme. Personnellement, elle ne permettrait personne de copuler avec ses servants mais la maîtresse n'est pas là. Grimoald, si et il ne semble pas mesurer le danger qu'elle représente.

Et c'est mieux ainsi.

Il bégaye. En effet, il ne l'a jamais vu en ville car elle est passée à Loches peu de fois en coche et surtout elle ne s'y était jamais arrêtée. Elle se penche vers lui pour lui murmurer :


Je suis ici car il se trouve que je m'ennuie... Veux-tu bien m'aider pour mettre un peu d'amusement dans cette vie si... Triste?

Quelle audace.
Elle est déjà en train de s'amuser la brune mais pas assez, à son goût. Le reste viendra après et il n'en sera que meilleur.
Forcément.
Elle se lève doucement en regardant le sol, d'un air mystérieux avant de se retourner, sans poser un seul regard vers Grimoald en poussant un petit soupir. Elle fait quelques pas avant de s'arrêter, à quelque pas de lui.


Viens avec moi, il faut que je te montre quelque chose...

Et déjà, elle se met en route vers la chambre.
Suivra, suivra pas?
Grimoald
Il y a des gens qui jouissent d'une autorité toute naturelle sur les esprits faibles et ravagés. Alienor devait en faire partie.
Ravagé par le deuil, faible et docile par nature, le jeune nain à bouclettes blondes était dorénavant pris au piège.
Oh ! bien sûr, s'il avait su, il serait parti en tout hâte. Mais après tout, pouvait-il s'en douter ?
Faible et docile, il était également d'une naïveté enfantine. La puissante beauté suffisait certainement pour lui à lui ôter tous vils desseins.
Non, il ne se doutait de rien. Il était dans une auberge, avec cette inconnue, cette belle inconnue, et ils étaient tous deux là pour papoter seulement.
Elle se pencha vers lui et lui confia qu'elle s'ennuyait... Elle avait besoin d'aide pour "mettre un peu d'amusement" dans sa vie... Un vie si triste.

Le jeune nain, qui en plus d'être niais avait bon fond, ne put s'empêcher de lui sourire doucement. Un sourire sincère. Pas un sourire d'homme sur le point de péché. Non, un sourire d'enfant sur le point de s'amuser.
Car qu'entendait-elle par "amusement" ? A n'en point douter selon le nain, elle voulait jouer aux cartes, ou embêter la patronne de l'auberge, ou... enfin bref !
Pas mal d'idée lui venait en tête lorsqu'il songeait à l' "amusement"... Pas mal de choses, oui... Mais avaient-ils vraiment la même définition de l'amusement ? J'en doute...


-"Oh... Si je peux vous aider, Madame, je le ferais avec plaisir." lui dit-il, tout sourire, tout content d'avoir trouvé une camarade de jeu.
Qu'avait-elle en tête ? Il l'ignorait. Sans doute souhaitait-elle faire des commandes les plus farfelues possible à la patronne afin de la mettre dans tous ses états.
Oui, c'est cela ! De l'amusement, quoi !

C'est alors que se lève...
Le blondinet, obnubilé par son innocente beauté, la suit du regard. Il ne la lâche pas des yeux. Il est comme... hypnotisé, pris au piège !
Elle fait quelques pas puis...


-"Viens avec moi, il faut que je te montre quelque chose... "

Que voulait-elle lui montrer ? Et où allait-elle ?
Le nain était aussi curieux...
Le nain était déjà pris au piège...
Le nain se leva de sa chaise et suivi Alienor...
Où le menait-elle ainsi ?
Il ne tardât point à la découvrir...
Ils grimpèrent quelques marches et ne tardèrent point à entrer dans cette pièce encore ouverte, mais qui n'allait point tarder à se refermé sur lui.
Il mit le pied dans sa prison... Et on ne ressort point de ces lieux indemne...
Il faisait face à la belle brune. Il se demandait bien ce qu'elle avait à lui montrer. Il ne tarderait point à comprendre... Mais trop tard !
S'il jouait autour du piège, s'en approchant toujours un peu plus jusqu'à présent, il venait à l'instant d'y mettre un pied dedans.
La porte de la chambre était encore ouverte, il aurait put s'échapper. Et s'il avait compris, c'est sans doute ce qu'il aurait fait....

_________________
--Alienor.de.


Alienor ferme les yeux, entend les pas du nain derrière elle et elle esquisse un sourire, un sourire de satisfaction.
Il la suit, une nouvelle fois.
Il aurait pû prendre peur et prendre les jambes à son cou ou bien trouver une excuse. Le genre humain est un mystère et il peut être imprévisible, parfois. S'il était parti, elle ne l'aurait sans doute pas accepté. Elle n'aurait rien dis, pas fais de scandale car la bienséance lui interdit mais intérieusement, elle n'aurait pas du tout aimé ça. Quand elle désire quelque chose, elle veut l'avoir. Absolument. Elle n'a pas non seulement du désir pour Grimoald mais de la curiosité aussi. Comment un être peut-il être si petit? Si innocent? Les nains sont-ils tous pareils?

Est-ce que...

Des questions bousculent dans sa tête, pendant qu'elle monte les marches, suivi du nain.
Il continue à la suivre.
Elle se demande alors s'il a compris, s'il a compris ce qu'il l'attend. Ce qu'elle attend de lui. Croit-il qu'ils vont jouer à des jeux d'enfants ou bien... Elle ne sait pas mais le voile du mystère se dissipera bien vite.

Ils entrent dans la chambre, la porte reste encore ouverte mais pour combien de temps? La femme dépose ses affaires sur une chaise dans la pièce et doucettement, elle vient fermer la porte.

Le piège s'est refermé.

Elle se retourne pour faire face au nain, elle enlève doucement son propre mantel avant de le déposer sur le lit et elle s'approche du nain pour se baisser à sa hauteur.


Il fait chaud ici, ne trouves-tu pas?

Petite maligne.

Laisses moi faire... Tu seras plus à l'aise...

Doucement, ses doigts défait les habits.
Très doucement.
Le nain pourrait comprendre et prendre peur...
Alors doucement...
Grimoald
Bien entendu, le petit être innocent n'avait point compris. Il était même à mille lieues de se douter de ce qu'il l'attendait.
Il était hypnotiser, pris au piège. Il ne pouvait plus s'échapper. Est-ce sa crédulité qui l'a perdu ? Ou bien sa curiosité ?
Car que voulait-elle lui montrer ? Qu'y avait-il dans cette chambre ? Que voulait-elle lui montrer ?
Elle avait sans doute quelque objet intéressant, quelque jeu de carte... Le nain adorait jouer.
Mais rien... Rien qu'une petite chambre... Rien que lui et elle, et un lit.
Les adultes ont sûrement quelques jeux secrets, quelques jeux dont les enfants ignorent les règles, dont les enfants ignorent même l'existence.
Bien sûr, le nain n'était plus un enfants. Il avait déjà été victime de ce jeu, il y a bien longtemps. Mais le corps et l'âme oublie avec le temps...
Le nain n'avait plus joué, le petit être avait oublié les règles en admettant qu'il les comprirent un jour, le petit bout de rien de rien du tout avait oublié jusqu'à l'existence de jeu.
Aussi, il ne se doutait de rien...
Il ne se doutait de rien lorsque la porte se referma...
Il ne comprit pas qu'il était pris au piège... Il ne comprit pas qu'il ne pouvait plus s'enfuir.
Elle revint alors vers lui. Il faisait chaud en effet.


-"Oh oui ! je trouve aussi..." répondit-il machinalement. Il faisait chaud, mais sans plus.

Elle s'approcha alors de lui...
Elle se pencha... et il vit... Il regarda là où il ne fallait point regarder.
Mais le petit bout d'homme était un homme malgré tout. Et il semblerait que les yeux des hommes, quoiqu'en dise l'âme, son irrésistiblement attiré par la vue des belle choses... Et ces deux belles choses pendait là, à la hauteur de ses yeux, et ses yeux ne se privèrent point.
Le petit bout d'homme luttait contre cet instinct le plus primaire sans vraiment y parvenir.
Alors il s'empourpra, puis devint rouge comme le soleil couchant...
Alors, il ne dit mots. Il était comme paralysé. Incapable de parler, incapable de bouger, incapable même de penser.
Elle était penchée sur lui, et ôtait tout doucement les couches superflues de ses vêtements...
Jusqu'où irait-elle ?

_________________
--Alienor.de.


La noble ne comprend pas tout de suite pourquoi le nain était comme paralysé. Est-ce parce qu'il a peur? Ou bien est-ce qu'il a un début de plaisir? Elle baisse le regard vers le visage de Grimoald et ne peut que remarquer qu'il rougit. Curieuse, elle suit son regard et sourit en coin. Il n'est pas totalement naif dans sa tête, au final. Il y'a une part d'homme en lui. Un sourire empreint de malice se dessine sur les lèvres de la femme qui compte bien profiter de la gêne du jeune homme pour l'accentuer. Vilaine garce.

Alors, on regarde où il ne faut pas?

Elle se tait pour le laisser mijoter.
Elle aime ça, à vrai dire.
C'est comme un jeu.

Ses douces mains déroulent la cape du jeune homme et la laisse tomber à terre. La première étape n'est pas bien difficile. A première vue, tout le monde pourrait croire qu'Alienor a eu un instinct maternel sur le coup mais la deuxième étape est plus complexe.

Elle commence à déboutonner la chemise avec douceur et précaution. Est-ce qu'il va comprendre? Est-ce qu'il va dire non?

Hésitation.
Avant de lui murmurer à l'oreille.


Ce que tu as regardé et qui t'a fais rougir...C'est joli, n'est-ce pas? Ne veux-tu pas toucher...?

Petit silence de mise.

Ce n'est pas interdit, tu sais. Au contraire, c'est doux...

Murmures à peine audible.
Suaves.

Elle a pris un risque, un grand.
Il pourrait fuir qu'elle comprendrait.
Presque.
Sauf qu'elle ne l'accepterait pas.

La femme défait le dernier bouton...
Grimoald
Il restait immobile dans ce recoin de la pièce, tout près du lit. Il restait immobile, le temps s'était arrêter. Il restait immobile, les yeux rivés sur les deux petits seins ronds et fermes de la brune majestueuse.
Il luttait cependant, il luttait contre ce vil instinct, il luttait contre ce pouvoir d'attraction. Il luttait pour détourner le regard, pour regarde ailleurs. Mais regarder où. La chambre était vide, il n'y avait qu'un grand lit et une petite table. Il n'y avait rien qui puisse attirer le regard d'un homme, pas même d'un nain. Il n'y avait rien d'autres dans la pièce de deux petits seins ronds et fermes, emprisonnés, qui ne demandaient qu'à être libérés.
Et dans cette lutte honteuse entre le plaisir et la décence, le petit être à la tête d'ange et aux bouclettes d'or ne pouvait ôter de son visage ce teint rouge pivoine. Il ne pouvait ne point rougir de honte. Il avait honte de céder ainsi à ses bas instincts. Il ne devait point regarder à cet endroit. Il devait lutter, porter son regard sur n'importe quoi d'autre. Regarder ailleurs avant de se faire prendre les yeux dans le balcon. Mais son teint cramoisi le trahissait déjà, et ses yeux ne parvenait point à se détourner lorsque soudain retentit la douce de voix de la dame...


-"Jj... Je... je ne..."
bégaya t-il, plus rouge que jamais.
Il s'était fait prendre, elle l'avait capté. Plus honteux que jamais, il trouva la force de baisser les yeux.
A quoi bon mentir ?
Sa cape grise dans laquelle il s'enroulait pour lutter contre le froid tomba à ses pieds. Un frisson lui parcouru le corps... Son petit corps frêle, son petit corps paralysé.
Pourquoi bougé ?


-"Ce que tu as regardé et qui t'a fais rougir...C'est joli, n'est-ce pas? Ne veux-tu pas toucher...?
... Ce n'est pas interdit, tu sais. Au contraire, c'est doux..."
lui murmura t-elle tout en commençant à retirer, délicatement, et un par un, les boutons de sa chemise...
Il comprenait, enfin.
Oui, il commençait à comprendre.
Et cela lui glaçait le sang. Non, il ne pouvait pas. Il était bien trop attaché à sa pureté, à sa vertu.
Tous ses membres se tendirent alors. Il voulait fuir, courir, s'échapper !
Mais a quoi bon ? La porte était fermée... Le nabot était emprisonné.


-"Je... NON !
Je... Je dois y aller ! Ma... ma maîtresse m'attend... Je... je dois y aller...
Madame je... ma maîtresse m'attend.... Je dois partir... Je..."


Le dernier bouton de sa chemise sautait. Et le petit être innocent était soudain prit d'une envie de pleurnicher.
Pleurnicher, c'est tout ce qu'il trouvait à faire lorsqu'il avait peur. Et il avait peur, il se savait en danger. Il devait s'en aller, prendre ses jambes à son cou.
La peur peut vous paralyser. La panique, elle, peut vous donner la force de vous bouger. Et c'est ce que fit le nain.
Torse au vent, chemise grande ouverte, il réussit enfin à se mouvoir.
Il fit un premier pas vers la porte... il devait s'enfuir...
Mais la brune le laisserait-elle s'en aller si facilement ? Il n'avait, de toute évidence, point la force de lui résister...

_________________
--Alienor.de.


Le "non" fait sursauter Alienor qui pose son regard sur le nain. Le message est clair. Il ne veut pas sauf qu'elle ne l'accepte pas. Dans un premier temps, elle ne bouge pas. Elle est médusée. Elle réfléchit. Est-ce qu'elle doit le laisser partir ? Ou bien doit-elle lui faire connaître le plaisir de la chair, malgré lui ? Elle n'est pas dupe quand il dit que sa maîtresse l'attend. Elle sait que ce n'est pas vrai. Enfin, c'est peut-être vrai. Peut-être qu'elle l'attend mais lorsqu'il est entré dans le coche, il n'a pas donné de destination. Il l'a suivi, ensuite. Les arguments que la noble se donne sont simplistes, c'est vrai mais elle pense comme ça.

Le dernier bouton de la chemise saute et elle le sent paniquer. Elle se demande alors si elle doit le laisser partir et se trouver un autre amant pour passer cette envie qui lui tiraille les reins. La réflexion ne dure pas longtemps. C'est la personnalité, la gêne du nain qui l'a séduite. Elle n'en trouvera pas un autre, elle en est certaine. Doit-elle renoncer à ce caprice? La réponse est non.

La tâche va être ardue mais la femme a tout son temps. Si elle rentre en retard, elle pourra toujours trouver une excuse et ce ne sera pas Hector qui la contredira. Contre une petite somme coquette, il sera muet comme une tombe et contre une plus grosse somme, il dira oui à tout ce qu'elle demandera. Ah, le pouvoir des écus. Elle peut tout avoir ou presque avec. Alienor s'est même demandé si elle ne devrait pas proposer une somme au nain mais elle est certaine que ça le fera un peu plus paniqué. Elle veut essayer autre chose avant.

Grimoald est près de la porte et la main de la femme va se refermer sur son poignet.
Elle serre.


Rejoignais-tu ta maîtresse lorsque tu es entré dans mon coche ?

Sans vraiment attendre de réponse, elle l'attrape pour le serrer très fort dans ses bras et lui chuchoter dans l'oreille :

Tu es triste... Et tu ne demandes qu'à oublier ce qu'il s'est passé...Tu sais de quoi je parle, n'est-ce pas ? Perdre un ami n'est jamais facile et tu as besoin d'aide...

La voix est mielleuse.
Petit silence pour le faire réfléchir.


Et je te l'offre. Ne te refuses pas à moi. Ne me fais pas cette offense.

La manipulation marchera-t'elle?
Un de ses bras retient plus fermement le nain pour l'emprisonner contre elle, pendant que sa propre main vient doucement délacer son corset pour le laisser tomber au sol...
Grimoald
C'était le mal, le péché de chair, il ne pouvait point. Non, il ne pouvait point.
Il paniquait, il devait s'enfuir. Il se savait peut-être au fond piégé. S'il ne poussait pas cette porte, il serait trop tard.
Il profita d'un moment de stupéfaction, d'un court instant d'inaction de la part de la beauté fatale, pour accélérer. Il fit un bond de cabri en direction de la petite porte et...
Chopé en plein vol, comme la galinette cendrée. La main se crispa sur son poigne. Elle plus forte. Lui était tout maigrelet, et plus faible que jamais.
Il tenta de se débattre... Mais à quoi bon ?
Les larmes alors lui chatouillèrent les yeux. Il voulait s'enfuir. Il savait ce qui l'attendait. Il ne voulait pas... Non... Il ne voulait.
Elle serrait... il avait mal... Il ne pouvait plus s'enfuir...
Elle lui demanda alors s'il rejoignait sa maitresse lorsqu'il grimpa dans son coche...
Il ne répondit point... Il baissa les yeux.
Elle le serra un peu plus fort, et l'attira contre elle.
Il sentait son cœur battre... Ils étaient corps contre corps... Et le nain tenta à nouveau de se débattre... en vain.
Alors, il n'eut d'autre choix que d'écouter ses mots. Des mots qui le firent pâlir.
Il était fermement maintenu... Comment s'échapper ?
Il ne pouvait accepter son offre !


-"Je... Je vous en prie... Je... Je n'ai jamais...
Madame... je... Je vous en prie..."


Il l'a suppliait d'arrêter, la voix étouffer par les sanglots et par la peur.
Peur de commettre l'impensable. Lui qui s'était juré de rester pur... Il ne pouvait pas.
Alors il essayait encore de se débattre... Mais elle avait le dessus. Elle le tenait, et fermement. Il était prisonnier... Prisonnier d'une beauté fatale, d'une majestueuse brune.
Lui ne pensait qu'à une chose : s'enfuir !
Il devait s'enfuir ! S'enfuir avant de subir l'impensable, l'irréparable !
Et le corset de la Majestueuse tomba...
Et les larmes du nain tombèrent aussi... Il avait peur... Que pouvait-il faire ?
Il inspira alors un grand coup et, ouvrant la bouche, il se prépara à user de sa seule force, son unique et dernière force : le cri !
Mais le laisserait-elle faire ? Le laisserait-elle s'échapper ?

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)