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[RP-fermé] Les hiboux ne sont pas ce que l'on croit.

Poumona
Retraçons. Prudence de Champlecy était une berrichonne au lourd passé d'indépendantiste. Après de longues années à militer au sein du FIER (parti politique berrichon) la jeune femme fut élue présidente du parti. Partie d'une idée folle après quelques mandats de présidente elle s'en alla vivre en Limousin afin de creer le FIER là bas et avoir la main mise sur le comté, mais voilà le Limousin n'était pas bête docile à dompter et la berrichonne était réputée pour son manque de patience, elle se fit donc pas mal d'ennemis en Marche et après bien des mois à vivre là bas avec son fils et la petite Mahelya, Prudence s'en alla faire la guerre du coté berrichon laissant les enfants seuls au Limousin.

Il s'était passé des mois de sièges et de combats quand enfin au cours d'une trêve la jeune femme prit le temps de se rendre en Provence pour les funérailles de sa cousine Constance. A son retour elle avait prévu de passer par le Limousin pour récupérer son fils qui depuis tout ce temps avait dû bien changer. Sur les chemins elle avait appris que le petit homme s'était choisit une marraine alors qu'elle même lui en avait désigné une bien berrichonne et surtout FIERiste !


[Auberge d'Aix le deux février de l'an de Pâques 1459.]


La borgne était accoudée à une table lorsqu'un messager apparut tout essoufflé. La Champlecy vida le reste de son verre de vin et consentit enfin à lever son oeil sur le jeune homme ruisselant de sueur.

Vous êtes Prudence de Champlecy ?! Questionna le jeune homme alors que l'unijambiste hocha la tête en guise de réponse. Sang Dieu ! On m'avait dit que je ne pouvais pas me tromper, qu'une borgne avec une jambe de bois ça ne courrait pas les rues, sur le coup j'avais pensé à une blague, mais c'est bien vrai ! Tenez j'ai un message pour vous !

Cette fois si la réponse fut exprimée par un grognement.

Il suffit ! Insolent ! Donne moi ton message et file boire une bière le temps que j'y réponde, si réponse y est utile.

Prenant la lettre qui n'était pas cachetée, elle parcourut cette dernière de l’œil, plus elle avançait dans la lecture plus son regard se faisait dur et menaçant. Sans réfléchir elle retourna le parchemin et griffonna quelques mots. Il s’agissait là d'un courrier l'informant que "des nobles" du Limousin détournait son fils de l'éducation qu'elle avait commencé à lui donner. S'en était trop ! Il lui fallait retourner dans ce maudit comté et récupérer sa progéniture avant qu'il ne se transforme en "mouton royaliste". Après avoir cacheté sa réponse elle l'apporta au messager qui avait l'air d'être en grande discution avec une femme. Sans remord elle le coupa en lui tendant la lettre et une poignée d'écus pour se nourrir en chemin et payer sa bière.


Vous apporterez ceci à votre maitre et lui direz que je viendrai sous peu récupérer ce dont nous parlons.

Le blondinet fronça les sourcils, il est vrai qu'étant simple voyageur, l'expéditeur ne devait pas être maitre du messager, mais elle n'avait pas de temps pour faire dans le social il fallait qu'elle s'en aille au plus vite pour récupérer l'enfant. L'heure suivante serait aux adieux il lui fallait plier baguages et s'en retourner pour Limoges.


[Le titre est une phrase connu de la série Twin Peaks de David Lynch]

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Si t'as pas ta bannière par JD Aldraien avant tes cinq ans de jeu... Bin t'as raté ta vie !
Guilhem_horvy
Il s'en était passé des choses depuis que sa mère était partie pour la guerre au Berry, le gosse avait d’abord été enlevé par des auvergnats qui voulaient demander une rançon à sa mère. Mais après avoir été libéré par les dits auvergnats le petit brun apprit que cette dernière avait refusé de payer, il avait donc conclu qu'elle ne voulait plus de lui. Élevé dans la haine du peuple Français et des institutions Parisiennes le jeune Champlecy décida alors de renier son enfance au Berry et inverser ses préférences, au lieu de crier "mort au dauvergnats" il souhaitait maintenant la mort pour les Ponantais et buvait donc à la gloire de la reyne, de quoi faire se retourner sa mère dans sa tombe si seulement cette dernière avait fini par tomber aux combats.

Vivant désormais avec sa marraine qu'il s'était choisi lui même, le petit brun recevait une éducation des plus correctes comparée à l'éducation bières, insultes qu'on lui avait donnée avant. Maintenant il lui était interdis de boire quoi que ce soit et les vulgarités étaient punies.

[Limoges le quinze février de l'an de Grâce 1460.]

Pourquoi vous vendez vos légumes si chers monsieur ?
Pour faire parler les sales gosses !
Pourquoi ?
Par ce qu'ils viennent toujours me poser des questions absurdes ! Comme toi aujourd'hui d'ailleurs !
Pourquoi ?
Groumpf ! Parce qu'il fait froid et que par conséquent mon potager produit beaucoup moins de légumes et donc qu'ils deviennent un produit plus rare en hiver et qu'il faut que j’amortisse ma perte de produit à cause du froid ! Voilà tu est content ?!
Et ben voilà ! C'était pas si compliqué de me répondre bazin !
Bon... Tu m'en prends combien ?
Aucun ! Ils sont bien trop chers vous m'avez pris pour le Ponantais du coin ? Exeptio non adimpleti contractus* ! Je ne sais pas bien ce que cela veux dire, mais je trouvais que ça faisait bien en fin de phrase !
Graaah tu me fais perdre mon temps petit morveux ! Viens là que je te corrige !


L'homme tenait dans sa main un morceau de bois et tenta d'en donner un coup au gamin qui partit en courant un grand sourire aux lèvres, il sentait le vent froid hivernal lui fouetter le visage tandis qu'il prenait une bonne avance sur le vendeur qui s"était arrêté pour reprendre son souffle. Riant aux éclats le petit brun se retourna pour voir où était l'homme quand soudain un bruit sourd mêlé au hennissement d'un cheval accompagna sa chute. Ses longs cheveux bruns lui couvraient le visage, aussi les poussa t-il de devant ses yeux pour voir qui l'avait fait tomber ainsi au sol. L'animal était grand et imposant, il s’agissait d'une belle jument noire un peu vieille, sur elle était montée une femme toute de noire vêtue une jambe de bois partait de son et un cache œil barrait son visage balafré. Toute trace de joie venait de s’échapper de lui, il fallait qu'il retrouve sa marraine et vite ! Elle, elle saurait le protéger de cette femme qui fut sa mère. Sans attendre quelconque réaction de la part de sa génitrice l'enfant se releva légèrement sonné par la collision et s’enfuit à toute jambes en direction de la route qui menait à Saint Julien, terres de sa marraine.


*Exception d'inexécution

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Poumona
[Limoges mi février de l'an de Pâques 1459.]

Elle avait traversé la moitié de la France quasiment sans s'arrêter pour arriver au plus vite à Limoges. Aussi la borgne arrivant à la Capitale, elle avait rabattu la capuche de sa cape sur son crâne afin de ne pas être reconnue. Un peu plus de deux semaines s'étaient écoulés depuis son départ de Provence mais l'envie de revoir sa progéniture n'était que plus forte. Maintenant qu'elle était dans la capitale Limousine il lui fallait localiser l'enfant ce qui avait l'air d'être moins aisé. Elle avait déjà fait deux tavernes ou des badauds lui avaient dit connaitre l'enfant, qu'il vivait désormais à Saint Julien chez sa marraine, mais qu'on le voyait souvent trainer en ville.

Sa marraine... Elle avait eu réponse à sa lettre en chemin, il s’agissait d'Aldraien de Malemort Carsenac. Quand notre unijambiste eut appris cette nouvelle, elle était entrée dans une colère folle qui avait fait fuir le messager ne la laissant pas répondre à l'expéditeur. Saint Julien, se rendre là bas était de la pure folie quand on sait que la propriétaire des lieux n'a d'autre souhait que de voir la berrichonne mourir. Mais elle ne pouvait pas laisser son enfant être élevé par ça ! Une fois la décision prise il fallait qu'elle sache comment s'y rendre car il ignorait totalement la localisation des terres de la rouquine.

Toujours planquée sous sa capuche la Champlecy prit la direction du marché afin d'acheter de quoi manger sur les chemins et poser quelques questions aux vendeurs. Montée sur sa jument elle progressait tranquillement dans les allées du marché quand soudain un petit brun percuta l'animal. C'était un jeune garçon plutôt bien habillé avec un rideau de cheveux brun devant le visage, afin de ne pas le piétiner Prudence voulut faire reculer l'animal mais cette dernière se cabra et fit tomber le tissu qui couvrait son crane, soudain l'enfant parut effrayé et s'en alla en courant. Il fallut bien quelques minutes à la brune pour reconnaitre son enfant. Il était là en face d'elle et cette mère indigne ne l'avait pas reconnu.

En colère contre elle même la berrichonne talonna sa monture pour rattraper le gosse, mais le petit était malin il prenait des chemins que seul un piéton pouvait emprunter. A pied avec sa jambe de bois elle n'avait aucune chance de le rattraper... Contournant les différents bâtiments que l'enfant avait traversé Prudence finit par le voir se diriger vers un grand chemin de terre... Qu'elle emprunta également, il courait vite le bougre ! Et la jument commençait à fatiguer après avoir traversé la moitié du Pays sans repos.


Guilhem attend moi ! laisse moi t'expliquer !

Des explications elle lui en devait pour l'avoir laissé si longtemps seul...
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Si t'as pas ta bannière par JD Aldraien avant tes cinq ans de jeu... Bin t'as raté ta vie !
Guilhem_horvy
Guilhem attend moi ! laisse moi t'expliquer !

Non ! Jamais !

C'est dingue ce qu'une distance peut paraitre longue lorsqu'on à sept ans et qu'on est à pied. Le petit brun avait beau courir de toutes ses forces il voyait bien que sa génitrice allait le rattraper avant qu'il n'arrive à Saint Julien. Il entendait le bruit des sabots de funeste dans son dos, mais n'osait se retourner pour ne pas perdre de temps. Il s'était presque habitué à ce bruit qui l'accompagnait, aussi fut-il surpris de ne plus l'entendre, curieux il se retourna pour voir sa mère penchée sur le corps de la jument morte, de fatigue surement. Coup de chance ou non peu lui importait, sachant sa mère salement handicapée à cause de sa jambe de bois, il était sur de pouvoir rejoindre Saint Julien tranquillement sans avoir à se presser.

Aussi le petit homme passa sa journée à marcher tranquillement jusqu'à chez sa marraine, il avait pu gratter une lieue en grimpant dans une charrette transportant du foin. Le soleil se couchait doucement quand enfin les terres de la rousse apparaissaient devant ses yeux, à bout de force l'enfant commença à courir pour être en sécurité au plus vite quand une main glaciale vint se poser sur son épaule.


Enfin je te retrouve mon fils !

Cette voix... Elle était beaucoup plus rauque que dans les souvenirs du brun, il n'osait pas se retourner et regarder cette femme qu'il avait appris à haïr pour se faire accepter... Doucement il finit par la regarder, un sursaut le fit reculer à la vue du cache œil... C'était donc vrai on lui avait vraiment crevé l’œil ? Et toutes ces traces sur son visage ? Était-elle vraiment devenue folle à lier ? Un léger frisson vint parcourir l'échine du gamin.

Je... Je ne vous connais pas laissez moi tranquille...


Les trois prunelles de jais s'entrechoquaient comme ces paroles sèches qui venait de sortir de la bouche de l'enfant.

Guilhem... Je suis désolée... Je n'ai pas voulu t’abandonner juste te protéger de la guerre... Je comptais bien venir te chercher un jour, la preuve je suis là devant toi.


Non ! Tu m'as abandonné et tu es revenue me chercher juste pour tenter de faire du mal à la Princesse Elisa et à marraine ! Tu ne fais que du mal je ne veux plus te voir, ma vie est ici maintenant ! Pars et ne reviens pas !


Le vent siffle contre la main de sa génitrice qui vient s'abattre sur le visage poupon du petit brun.


[écrit à quatre mains en accord avec JD Poumona.]

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Aldraien
      « La vengeance est plus douce que le miel » - Homère

- Altesse, vous devriez vous reposer, votre époux…
- Silence.
- Ma Dame, sauf votre respect, votre enfant…
- Silence !

Pauvre femme de chambre qui n’a rien demandé à personne, souhaitant simplement voir la Malemort se reposer. Celle-ci, pour le septième soir de suite, s’apprêtait à sortir passer une énième nuit sur les remparts de la Capitale du Limousin & de la Marche. Les robes depuis quelques jours avaient été laissées de côté, remplacées par la tenue qui permettrait à la trentenaire d’être le plus à l’aise en cas d’attaque ; pour peu qu’on puisse être à l’aise lorsqu’un enfant de six mois grandissait en soi.
Les derniers détails furent rapidement mis en place sous le regard désapprobateur de la jeune femme qui s’occupait du bien-être de la rousse : Les bottes noires furent enfilées, la ceinture portant l’épée bâtarde de la Licorne ainsi que sa dague fut cintrée à sa taille, sous le ventre rebondi, et la cape azurée de l’Errante vint rejoindre ses épaules. Il ne lui en fallait pas plus, et elle ne comptait pas attendre que son mari sorte de son atelier pour l’empêcher de partir faire son devoir.
On avait assez souvent sous-entendu qu’elle était inutile pour qu’elle n’ait pas envie de donner de l’eau au moulin de certains. Orgueil et amour-propre quand vous nous tenez. Passant à côté de la servante, elle glissa néanmoins un murmure à celle-ci, confession d’un soldat qui se serait bien passée de ce devoir pour rester au chaud.


- Les ordres sont les ordres…

Sourire désolé alors qu’elle sort de la demeure, empruntant le chemin qui menait à la sortie de Saint-Julien pour rejoindre l’attelage qui la conduirait jusqu’à Limoges et ses environs pour sa garde quotidienne. Pâle, on aurait presque pu croire à un fantôme sans la cape qui claquait au vent, suggérant la présence de l’animal mythique dans les environs. Si les Licornes étaient parties en guerre, elle était encore et toujours présente ; plus que jamais dévouée à son Ordre.
A pied, elle rejoindrait le coche qui l’attendait, il lui avait été déconseillé de continuer à monter sur sa jument avec l’avancement de la grossesse ; mais une bonne marche ne lui ferait aucun mal. Bien entendu, comme tous les soirs, elle s’attendait à ce que ce petit bout de chemin se déroule sans problème aucun, tout comme la garde qui suivrait.
C’était sans compter sur les quelques paysans qu’elle croisa, ceux-ci plus effrayés que s’ils avaient vu la Mort elle-même. Reconnaissant leur Dame, ils arrivèrent près d’elle et se mirent tous ensemble à parler de façon complétement décousue.


- Ca suffit ! Toi, dis moi ce qu’il se passe.
- M’dame, y a un petiot à l’entrée du village qui se fait taper dessus par une créature du Sans-nom ! Le Sans-nom lui-même si ça s’trouve ! J’vous jure, on aurait dit une femme, mais avec une jambe et un œil en moins ! Effrayant, j’vous dis, faut vite aller prier à l’église !

Les prunelles émeraudes avaient pris un tout autre aspect à mesure que l’homme parlait. La présence de cette femme lui semblait assez irréelle pour que la Malemort y voit une certitude. Poumona était revenue dans le Comté, et elle était venue reprendre son fils. Guilhem, le jeune enfant que la trentenaire avait accueilli chez elle, à qui elle avait donné un toit et de quoi vivre décemment, une éducation et surtout, une famille. Il était devenu son filleul, malgré ses origines.
Bousculant le pauvre bougre qui n’avait rien demandé, elle reprit sa route en accélérant le pas, presque en courant, sa main soutenant le ventre mis à rude épreuve. Sa garde n’était pas là, et l’endroit où elle retrouverait l’attelage censé la mener à Limoges était à quelques lieues encore. L’enfant qu’ils avaient vu, c’était Guilhem, forcément ! Pourquoi le frappait-elle ? Comment osait-elle frapper la chair de sa chair !
La promesse implicite est faite, elle sauverait Guilhem, et elle empêcherait cette folle de le reprendre. Son filleul grandirait à ses côtés, et il aurait une éducation correcte, une vie honnête ; loin des berrichons et de leurs magouilles politiques !


- Guilhem !

Elle l’appelle, autant pour détourner l’attention de l’unijambiste que pour signaler sa présence au petit brun. Essoufflée, elle s’arrête à quelques pas d’eux, le regard d’acier se posant sur le corps décharné de la vassale du Poilu.
Soudain, elle se souvient qu’elle porte son enfant, leur héritier. Elle se souvient que la dernière fois qu’elle a été blessée, Prudence avait justement visé le ventre. Mais sortir son épée serait prendre le risque de blesser Guilhem, ou pire, que Poumona décide de se débarasser de lui pour être sûre qu’il ne choisirait pas sa marraine plutôt qu’elle. Il faudrait la jouer fine cette fois-ci ; enfin…Pas la menacer de mort tout de suite en tout cas. Sa main gauche, en défense, vient se poser sur le ventre arrondi tandis qu’elle a enfin retrouvé son souffle et s’exprime avec fermeté à l’intention de la brune, faisant un pas vers elle et surtout vers Guilhem.
Sois sage ma douleur, bientôt nous nous vengerons…


- Prudence, laisse le, tu lui as assez fait de mal comme cela. Tu vois bien qu’il a décidé de se passer de toi ! Comporte toi comme une vraie mère, une fois dans ta vie, et fais ce qu’il y a de mieux pour lui !
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Poumona
Elle n'était plus qu'à quelques mètres de l'enfant lorsque Funeste se cabra avant de s’effondrer au sol. Emportée par la chute la berrichonne tomba avec et après quelques minutes à se débattre pour se dégager la jambe de sous l'animal mort elle se leva en cherchant son fils du regard. Le petit avait disparu et elle se retrouvait à pied... Pourquoi la chance n'était-elle jamais de son coté ? Sur un point manichéen elle se rappelait des histoires pour enfant qu'on lui contait enfant... Dans ces fameuses histoires où le méchant se faisait toujours avoir par un coup du sort... Serait-il possible que dans cette histoire elle soit le méchant ? ? Non c'était impossible les choses allaient s'inverser et elle finirait par récupérer son fils et triompher de ses ennemis !

Toujours étant qu'elle n'était pas vraiment de bonne humeur du coup, Funeste était sa jument depuis bien des années maintenant et elle venait de la faire mourir par un excès de voyage à une allure effrénée.


GRAAAAAAAAAAAAAH !

Elle avait marché pendant quelques heures quand enfin un homme s'arrêta apitoyé par l'état de la brune, il ne fallut pas beaucoup de temps à la berrichonne pour le tuer et récupérer l'attelage de sa charrette. L'homme gisait égorgé sur le chemin alors que Prudence s'en allait sans vraiment savoir quelle direction prendre. Après tout il n'y avait pas trois cent chemins différents, et son informateur lui avait précisé le lieu de vie de son fils dans un de ses courriers. Saint Julien, c'est là qu'elle devait se rendre...


Après quelques temps de route et avoir posé des questions sur la direction à prendre aux paysans qu'elle croisait la berrichonne arriva enfin devant des terres nobles, elle ne savait pas vraiment s'il s’agissait de Saint Julien mais peu lui importait, son fils était là il marchait en direction des terres, oubliant sa jambe de bois elle sauta de sa monture pour se retrouver derrière l'enfant, une douleur fulgurante au genoux amputé.


Enfin je te retrouve mon fils !

Ils discutèrent quelques minutes, elle n'en revenait pas son propre fils la reniait... Prise par la colère elle leva la main pour frapper l'insolent, et c'est à l'instant où pour la seconde fois sa main toucha la peau rougit de l'enfant qu'une voix s'éleva derrière elle.

Prudence, laisse le, tu lui as assez fait de mal comme cela. Tu vois bien qu’il a décidé de se passer de toi ! Comporte toi comme une vraie mère, une fois dans ta vie, et fais ce qu’il y a de mieux pour lui !

Et la tête de la borgne de se tourner sur la rousse qui venait de parler, puis vers son fils, et de nouveau sur la rousse. Celle qui lui avait pris son œil désirait maintenant prendre son fils ? Qui était elle pour juger de la façon d'être une bonne mère ? Un regard sur le ventre arrondi de la rousse avant de fendre un sourire sur son visage balafré.

Il me semble que tu avais déjà le ventre arrondi la dernière fois que nous nous sommes vues... Voudrais tu qu'à nouveau je te le perce ? Si tu es une si bonne mère, qu'as tu fais de l'enfant ? Vois tu je viens chercher mon fils afin qu'il grandisse au Berry comme il aurait toujours dû le faire. Il est bien trop jeune pour décider de lui même où il doit vivre !

Elle n'était pas en sécurité en face de cette femme, elle le savait d’expérience aussi sortit-elle son épée afin de parer à une éventuelle attaque.

Guilhem il suffit maintenant ! Tu viest avec moi et maintenant avant que je ne me fâche !
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Si t'as pas ta bannière par JD Aldraien avant tes cinq ans de jeu... Bin t'as raté ta vie !
Guilhem_horvy
La douleur fulgurante de la main de sa mère contre son visage et l'enfant de reculer les yeux emplis de larmes. Les joues rougies par les coups étaient maintenant inondées, il n'avait qu'une envie c'était de se réveiller pour faire arrêter ce cauchemar et retrouver son lit chaud dans sa chambre à Saint Julien. Quoi qu'il arrive il ne retournerait pas avec sa mère, il avait enfin réussi à se reconstruire une vie et se faire accepter au Limousin malgré les réticences dues à son sang. Pourquoi faut-il toujours que la situation se renverse lorsque tout va pour le mieux ? Doucement l'enfant se laissa tomber à genoux et joignit ses mains pour prier.

Prier, ce n'était pas une chose qu'elle lui avait apprit la berrichonne, ce n'était pas avec la foy qui l’animait qu'elle allait lui apprendre de telle choses.


S'il te plait donne moi le courage de l'affronter. Aide moi s'il te plait...


Il répéta cette phrase plusieurs fois quand soudain une voix retentit,

Guilhem !

Il y avait tant de larmes dans ses yeux qu'il n'arrivait pas à distinguer correctement la personne qui venait d'arriver mais l'enfant aurait donné sa main à couper sur son identité tant il avait appris à aimer et reconnaitre cette voix protectrice. Sa marraine, enfin elle arrivait pour le sauver, très vite il essaya de se relever pour aller se réfugier derrière elle mais ses jambes étaient comme paralysées par la peur. Il suivit donc l'échange verbale entre les deux femmes sans pouvoir faire quoi que ce soit et d'un coté ce n'était pas plus mal, il n'aimait pas les disputes il aurait aimé se faire tout petit et disparaitre pour ne plus entendre ces éclats de voix qui lui fendaient le cœur.

Guilhem toujours à genoux là écoutait sans arriver à bouger ou parler les deux femmes, sa mère menaçait l'enfant dans le ventre de sa marraine. Cet enfant qui avait le droit d'aller faire les rondes sur les remparts de Limoges quand lui avait interdiction de sortir si tard le soir, cet enfant qui ne pouvait pas se défendre car il était enfermé dans ce ventre. Pourquoi voulait elle faire du mal à un être si innocent et sans défense ? Pourquoi voulait-elle toujours faire du mal ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être une simple mère qui l'aurait élevé et nourri ? Pourquoi ne l'aimait-elle pas mais voulait le récupérer par orgueil ?!


Guilhem il suffit maintenant ! Tu viensavec moi et maintenant avant que je ne me fâche !

Toujours incapable de bouger ou même de parler, il restait là à genoux à regarder les deux femmes dans l'attente d'un dénouement de situation.
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Aldraien
Le regard passe de la femme à l’enfant, de la dureté à un semblant d’assurance pour que l’enfant soit rassuré. Si elle n’avait pas été emballée au départ par l’idée de devenir la Marraine de l’enfant de l’unijambiste, elle ne regrettait pas ce choix. Au fil des jours et des semaines, elle avait appris à aimer le jeune garçon qui, s’il était souvent maladroit, faisait tout son possible pour rendre fière la Malemort. Chacun à Limoges avait pu constater le changement du jeune garçon qui jouissait à présent d’une réelle éducation, et qui possédait un foyer et une famille qui s’occupait de lui. Ce n’était certes pas le lien du sang qui les unissait mais vu le comportement de la mère, on pouvait affirmer sans se tromper que c’était bien mieux que ça.
On ne le voyait plus trainer à point d’heures complétement ivre dans les rues de Limoges, on ne le voyait plus menacer d’autres personnes de mort, ou sortir sa dague pour les tuer. On ne le voyait - presque - plus mordre d’autres personnes. Tout juste s’énervait-il lorsqu’on l’insultait de Berrichon ; parce que oui, être Berrichon était devenu une réelle insulte pour lui.

Alors ce n’était certainement pas en le frappant et en voulant le forcer à rentrer en Berry qu’elle allait s’attirer les faveurs de son fils, la Champlecy ; l’époque où ça pouvait fonctionner était définitivement révolue. Il avait retrouvé la foi, et savait qu’il y aurait toujours quelqu’un pour veiller sur lui et l’aimer vraiment, malgré les débuts plutôt chaotique entre eux deux.
Tu as perdu, Prudence…Et ça te fait peur.
Tu as peur parce que ton fils me préfère à toi, parce que tu as été incapable de le garder à tes côtés comme toute mère aurait dû le faire. Tu as peur parce qu’encore une fois je te surpasse et que tu n’arrives à rien.
Et mon regard te glace le sang. Regarde moi…Regarde moi !
La Malemort la fixe comme si elle pouvait par ce simple geste lui enlever toute volonté de lui nuire. Elle sait qu’elle risque gros, elle risque la vie de son enfant, la vie de Guilhem, la sienne propre. Pourtant, elle ne peut pas lui tourner le dos et partir en abandonnant son filleul.


- Guilhem…Va-t-en. Cours jusqu’à la maison. Je vais la faire partir d’ici. Vas-y !

Le ton est sans appel. Et la réaction du petit ne se fait pas attendre, tellement rapide qu’elle ne pouvait que surprendre la Berrichonne. Bien, c’est-ce qu’il fallait ; lui loin de la scène qui allait se dérouler, elle aurait moins de remords à devoir user de la violence pour renvoyer cette femme loin de ses terres.
Parce qu’elle en est la gardienne et parce qu’elle ne la laissera pas reprendre Guilhem sans réagir. Cet enfant ne méritait pas la vie que voulait lui offrir la Champlecy ; il n’était pas encore rongé par la rancune et la folie, lui. Elle le sauverait de sa mère. La main est portée sur la garde de l’épée bâtarde, l’épée Licorne qui trône fièrement à son côté, et l'acier sort de son carcan, pour venir pointer l'ennemie du jour. Elle ne pensait pas avoir à s’en servir ce soir, pas dans son état, avec cet enfant qui grandissait en elle ; pourtant la volonté du Très-Haut est impénétrable. Elle va sans aucun doute devoir se battre ce soir, et peut-être devra-t-elle tuer. Tuer cette engeance du Sans-Nom pour préserver son Filleul.
Pourtant son envie de vengeance ne surmonte pas son désir de garder son enfant en vie, aussi lui laisserait-elle une dernière chance de s’en aller sans faire couler de sang.


- Ton enfant ne rentrera pas au Berry. Tu n’es plus sa mère, il ne veut plus vivre avec toi. Il veut rester à Limoges, avec moi et Marie-Amelya. L’enfant que je portais est mort. Il n’a pas survécu à la guerre avec le Poitou. Si tu m’approches, Prudence, tu mourras. Sois raisonnable et va-t-en.
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Poumona
Épée à la main, la borgne fixa son fils pendant de longues minutes attendant qu'il se décide à bouger, mais rien n'y faisait l'enfant restait cloué là sans bouger, le regard plein de détresse. Il se passa quelques minutes avant que la rousse ordonne au petit de quitter les lieux, ce qu'il fit... La colère monta alors en elle, son fils osait obéir à une Malemort plutôt qu'à elle ? Un grognement sourd se fit entendre, elle voulut faire un pas pour rattraper l'enfant, mais le bruit d'une lame sortie de son fourreau rattrapa son attention. Alors c'est ainsi il faudrait jouer de la lame pour avoir le droit de récupérer l'enfant ? Qu'il en soit ainsi elle fit deux pas vers la Carsenac tout en écoutant ce qu'elle avait à lui dire.

Si je t'approche je meurs ? Et je peux m'en aller ? M'en aller sans mon fils ? Sans cet enfant que j'ai mis au monde ? Cet enfant que j'aime malgré ce que vous pouvez penser tous les deux ? Cet enfant qui préfère une crevure de royaliste plutôt que sa mère ?

Un fin sourire dément vint prendre place sur son visage balafré, quoi qu'il arrive elle le reprendrait et s'il fallait être malhonnête dans ses intentions pour cela, elle le ferait ! Il y a bien longtemps que sa conscience l'avait quitté. Aussi toujours en souriant l'unijambiste abaissa le bras qui tenait son épée en signe d'abdication.


Vous avez raison, il ne mérite pas mon attention, qu'il reste avec vous ici, qu'il fasse sa vie en France et qu'il y crève !

Tout en continuant de parler elle avançait en direction de la Limousine. Le pas était lent et calculé. N'ayez crainte je ne vais pas vous attaquer, je m'en vais, je suis résignée... Je vous le laisse puisque vous y tenez tant !Elle avançait encore doucement, l'on pouvait sentir dans sa voix toute la colère et l’amertume qu'elle éprouvait pour cette femme. Elle voyait en elle tous les oppresseurs rencontrés au cours de sa vie, que ce soient les enfants la brimant quand elle n'avait pas dix ans, ou les opposants politiques au Berry dans sa jeunesse qui la qualifiaient d'incapable ou de drôle, ou bien même les françoys belliqueux rencontrés pendant les différentes guerres qu'elle avait pu faire.

Avant de partir j'aimerais comprendre, pourquoi avez vous recueilli mon fils en le sachant être de mon sang ? Comment avez vous fait pour qu'il vous aime tant ? C'est surtout ce point sur lequel je bute car je ne comprend pas comment on peut donner de l'amour ou le moindre sentiment d'amitié à une femme comme vous, vous êtes de la pire espèce de coureuse de remparts que j'eus rencontré au cours de ma vie. Et croyez le j'en ai vu des pas mal ! Comment cet enfant qui a reçu une éducation des plus berrichonnes a-t-il pu dériver ainsi ? Un temps, et la berrichonne de sortir une flasque et d'en boire le contenu, essuyant sur ses lèvres un liquide rouge et épais.

Si j'ai bien compris ce que vous m'avez dit, vous avez également récupéré la petite Mahelya ? Qu'elle a du grandir depuis tout ce temps.. Même Guilhem a grandi, c'est à peine si je l'ai reconnu ! Qu'avez vous donc fait à ces enfants pour qu'ils viennent ainsi chez vous ? Avant de m'en aller j'aimerais vous dire une chose... Sachez que si je ne les ai pas, personne ne les aura !

A ce mot, la berrichonne s’élançâ sur la rousse tentant de soulever son épée pour la planter dans ce ventre tant arrondi . Mais surement restée sur ses gardes la rousse vint à bouger et fit manquer son coup à la Champlecy, mais une large tache vint assombrir les vêtements déjà bien noirs de la Limousine au niveau de la cuisse.
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Si t'as pas ta bannière par JD Aldraien avant tes cinq ans de jeu... Bin t'as raté ta vie !
Aldraien
Vous la pensiez dupe ? Et bien non…La Malemort, bien entendu, se doutait que les intentions de la Champlecy n’étaient pas claires du tout, et qu’elle lui trancherait la gorge à la première occasion. On ne transforme pas un chat en chien si rapidement, même avec toute la bonne volonté du monde. Elle était revenue le chercher uniquement par pure cupidité et orgueil, sans doute avait-elle appris par on-ne-sait-quel badaud trainant à Limoges qu’elle était devenue la marraine de son fils et qu’elle l’éduquait à présent selon ses principes, bien loin de l’éducation berrichonne que l’unijambiste avait tenté d’inculquer à son fils.
Elle n’aime pas cet enfant, elle n’aime que l’image qu’un enfant peut lui donner. Si elle est mère, elle ne peut pas être une pourriture, et pourtant, elle est l’exemple vivant que la chose est possible, puisqu’elle a abandonné Guilhem à son sort, et qu’il aurait très bien pu mourir pendant ce temps, elle était trop occupée à s’occuper d’elle-même. Mais ça, ça fait partie des choses qu’on ne dit pas, pour ne pas ternir le tableau.
C’est qu’elle tenait à son image, la Champlecy. Sans doute bien plus qu’à son enfant ; pourtant la chair de sa chair.

Voilà qu’à présent elle soufflait le chaud et le froid. A présent, elle se résignait à laisser son enfant avec elle, alors qu’une phrase plus tôt elle refusait de s’en aller sans lui. Ce petit jeu ne la déstabilisait pas le moins du monde, elle savait la Champlecy dérangée, mais celle-ci se trompait sur un point : Guilhem ne crèverait pas tant que le Très-Haut lui accorderait un souffle de vie. Et puisqu’il avait été clément jusqu’à présent, elle pouvait espérer qu’il lui laisserait encore un peu de répit.
Durant toutes ces années, elle avait appris une chose primordiale : Ne jamais faire confiance à l’ennemi. Elle disait être résignée ? Le ton de sa voix indiquait tout le contraire, et la lame de son épée restait pointée sur la Berrichonne. Elle n’avait pas confiance, et ça n’arriverait jamais. Depuis le premier jour au Pavillon des Emissaires, elle se méfiait de cette femme comme de la peste.
Pourtant ses questions étaient légitimes, mais la Malemort était pour l’heure incapable d’y répondre. Elle ne savait pas pourquoi ces enfants l’aimaient, mais elle savait les aimer. Elle ne savait pas ce qui avait pu conduire à cet état de fait. Et pour cause, leur relation de départ ne laissait absolument pas présager cette évolution.

Elle considérait effectivement Guilhem comme le fils de cette femme qu’elle haïssait, et il en avait fait les frais. Plus d’une fois, elle l’avait frappé derrière le crâne pour y faire rentrer certaines choses, ou simplement parce que ses paroles ne lui plaisaient pas. Et petit à petit, alors qu’il montrait sa volonté de changer, elle s’était attachée à lui.
Jusqu’à ce qu’il lui demande de devenir sa Marraine. Elle avait alors soupçonné une volonté toute enfantine de vouloir contrarier sa mère et pourtant, le jeune garçon ne savait presque rien de cette haine qui liait les deux femmes. C’est pourquoi elle avait accepté, lui laissant le bénéfice du doute, croyant du plus profond de son âme - oui, elle en avait bien une, malgré sa rousseur - que le sang ne faisait pas tout et qu’en étant aimé et éduqué avec des valeurs saines, il deviendrait quelqu’un de bien.
Quant à Mahelya, la petite Etincelle et elle s’étaient liées tout naturellement. D’une profonde admiration de l’une pour une Princesse somme toute bien banale à un amour d’une fille pour sa mère qui était tout à fait réciproque.
La petite Penthièvre lui avait avoué honteusement ses secrets, et la Malemort les avait fait siens pour mieux pouvoir exorciser l’enfant de ses craintes. Elle était sa fille à présent.

L’épée vient couper la trajectoire de son homologue berrichonne. La bâtarde frappée d’une Licorne a dévié la frappe assassine. Elle a essayé de s’en prendre à son enfant, malgré ses mises en garde. Déjà son sang se met à bouillir, tandis qu’elle sort de ses pensées pour poser son regard sur le tissu devenu poisseux par son sang, en haut de la cuisse.
Quelle chance elle a eu, de réussir à être assez attentive pour dévier ce coup. L’aura meurtrière qui se dégage de la trentenaire à cet instant aurait sans aucun doute fait fuir le plus téméraire des guerriers, mais un guerrier a encore sa raison, ce qui n’est pas le cas de l’unijambiste borgne. Dans ses songes, elle tuait la Champlecy dans le sang et la souffrance. Elle la forçait à la supplier pour qu’elle l’achève, elle la torturait jusqu’à ce que toute volonté se soit échappée d’elle.
La réalité serait bien moins impressionnante. A ce moment bien précis, elle veut uniquement la voir morte, bien morte, sur le sol à ses pieds. Aujourd’hui, elle ne veut plus qu’une chose : la mettre définitivement hors de portée de sa famille, de Guilhem, pour que plus jamais elle ne puisse leur faire du mal.
La douleur à sa cuisse est accessoire. Il y a bien plus urgent…


- Tu veux savoir pourquoi ces enfants sont avec moi, Champlecy…C’est simple.

L’épée remonte brusquement ; l’estoc ne se fait pas attendre. Elle tue, et discutera après. La Malemort vient d’enfoncer plus de la moitié de la lame dans la femme qui lui fait face, ses yeux aciers rivés aux siens.
Je te l’avais dit, non, que je me délecterai de voir la vie s’échapper de tes yeux lorsque je viendrai te l’ôter ? Je tiens mes promesses, moi…
Alors qu’elle tourne la lame poisseuse à l’intérieur de la Berrichonne, elle continue de la regarder, fascinée par son propre comportement. Jamais elle n’aurait pensé pu prendre autant son temps à tuer quelqu’un, à sentir la vie quitter peu à peu son corps, alors que le sien vit pour deux. Elle se sent étrangement détendue à cet instant, alors qu’elle sait que la borgne ne pourra plus s’échapper ; elle s’approche alors de son visage, et murmure dans un dernier aveu.
Confession, de toi à moi, Prudence. Entends-tu au loin résonner les cloches du Jugement dernier ? Ce bruit qui scellera ton aller direct vers l’Enfer Lunaire sans possibilité d’en réchapper ?


- Je les aime…Je leur donne tout, sans jamais rien demander en retour. Ils ont toujours eu le choix, et c’est moi qu’ils ont choisi…Parce que tu es incapable d’aimer, Champlecy, tu es incapable de vivre pour les autres. Voilà ce qui t’a perdu…Parce que moi, je protège les miens…Et en t’en prenant à eux, tu as fait une énorme erreur…Meurs à présent. Meurs seule, puisque tu l’as toujours été.
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Poumona
Elle ne l'as pas vu venir, c'est tout du moins ce que l'on pouvait dire. La berrichonne fixait la rousse de son unique œil dément accompagné de ce sourire qui jamais ne s’effacerait car on ne lui en laisserait pas le temps. L'épée était à présent en elle, l'acier lui brulait les entrailles mais elle ne crierait pas, elle ne grimacerait pas, ses genoux flanchèrent et puisant dans ses dernières forces elle tenta de rester debout, quoi qu'il arrive elle ne se retrouverait pas à genoux devant cette femme. En appui sur sa canne et sur le pommeau de son épée la Champlecy affichait toujours ce sourire fou, si elle devait mourir, si ses amis et sa famille devaient retrouver son corps, elle voulait que ce soit avec le sourire. Fixant son ennemie dans les yeux, écoutant ce qu'elle lui disait tout en tentant de se contrôler pour ne pas crier sa douleur, pour ne pas grimacer sa souffrance pour ne pas tomber devant elle la berrichonne laissa tout de même couler ses dernières larmes sur son visage déformé par la haine.

Le...le chien... aime celui qui lui donne à manger...

Et elle tomba arrachant la lame de son corps par le poids de la chute, laissant un trou béant au centre de son buste... Son œil était écarquillé et elle semblait regarder en face d'elle le ciel. Il faisait pas trop moche pour un soir d'hiver. Le ciel était d'un bleu nuit tout en conservant une couleur pastel qui adoucissait le tout. En était-il de même au Berry ?
A quoi pensaient à ce moment là ses amis, sa famille ? Oui elle avait souvent été seule non par destin, non par malchance mais par choix ! Entendait-elle les cloches du jugement dernier ? Non pas de son de cloche, juste un tambour, le sang qui battait à ses tempes avant de s’échapper de son ventre pour la bercer dans un lit chaud et humide. Pourquoi était-ce si long ? Horvy avait-il ressenti tout ça avant de partir ? Quand on y pense depuis bien des années ce devait être la seule fois où elle se sentait en paix... Calme... Si calme... Doucement ses forces la quittaient...

Qu'il y avait-il après ? Insouciante ? Elle n'avait jamais vraiment eu peur de quoi que ce soit, qu'il s’agisse de traverser seule la moitié du pays au risque de rencontrer des brigands, ou bien d'aller au combat contre cinq fois le nombre de soldats que le Berry pouvait donner, ou même d'aller vivre dans un comté inconnu avec pour seul compagnon une petite fille de dix ans... En bref l'inconnu ne lui faisait pas peur, mais était ce le même inconnu qui venait à elle si doucement ? Était-ce la nuit qui venait de tomber ou partait-elle maintenant au point de ne plus rien voir ? Il est venu le temps des derniers mot...


Ald ? J'ai peur.

Doucement elle se revoyait munie de ses deux jambes et ses deux yeux, courant des portes de Bourges jusqu'à la maison d'Oufette, criant à qui voulait l'entendre qu'elle était revenue dans la capitale qu'elle ne retournerait plus jamais en teutonie ! Son ventre n'était plus rond comme avant son départ cependant elle tenait dans ses bras un petit garçon qui n'avait pas un mois mais déjà une bonne épaisseur de cheveux brun couvrant son petit crane. Après avoir salué son amie elle partit en direction des locaux du FIER où elle retrouva ses amis qui l'attendaient, il y avait même Nephe et Horvy ainsi que ceux qui avaient quittés le parti berrichon, tous étaient là... George ! Il fallait qu'elle voit George au plus vite pour le prévenir, la nouvelle était grave, elle poussait tout le monde dans le hall pour retrouver celui qu'elle aimait à appeler papy... Il fallait qu'elle lui dise qu'il venait de perdre une vassale... Mais qui donc était mort ? Et si c'était elle ?
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Si t'as pas ta bannière par JD Aldraien avant tes cinq ans de jeu... Bin t'as raté ta vie !
Guilhem_horvy
- Guilhem…Va-t-en. Cours jusqu’à la maison. Je vais la faire partir d’ici. Vas-y !

Effectivement il s'en était allé, mais pas jusqu'à la maison comme lui avait ordonné sa marraine. Car comme l'expliquait Dumas dans vingt ans après, quand le carrosse du jeune LouisXIV s'était fait attaquer ce dernier avait refusé qu'on lui cache la vue de la bataille, la curiosité des enfants était à toute épreuve ! Aussi caché derrière un rocher le jeune limousin observait la scène avec un mélange de curiosité malsaine et de peur... Une sorte d'atmosphère meurtrière entourait l'espace de la scène. Il avait les larmes aux yeux ce qui rendait sa vision floue d'autant qu'il faisait nuit maintenant et qu'il ne voyait presque rien. Malgré les paroles assassines que sa mère venait d'avoir pour lui, l'enfant était content qu'elle daigne s'en aller sans se battre, ainsi aucune des deux femmes ne seraient blessées. Il sourit, il était heureux lorsque soudain la lame berrichonne s'infiltre dans la chair Limousine. Et l'enfant d'ouvrir de grands yeux surpris.

Il ne voulait en voir mourir aucune, car au final il les aimait toutes deux... Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas être plus simple ? En panique il ne put retenir un cri lorsque la lame de sa marraine rentra dans le corps devenu frêle de sa mère. S'en était trop pour le petit homme de sept ans, il plaça les paumes de ses mains devant ses yeux afin de ne plus rien voir, mais il entendait encore et ne fut pas ignorant au bruit sourd d'un corps qui tombe au sol... Elle a peur.. Il faut l'aider... Elle a peur ! Elle a peur ! Maman... Avant même de s'en rendre compte il se retrouvait contre le corps de la berrichonne baignant à son tour dans le sang maternel.


Elle a peur ! Marraine ! Elle a peur ! Il faut l'aider ! Le visage plein de larmes fixant sa marraine qu'il ne reconnaissait pas en cet instant il répéta ces mots, jusqu'à ce qu'il se tourne vers le visage de sa mère.

Elle a peur ! Elle a peur ! Elle... elle sourit... elle sourit ! Elle est heureuse ! Elle n'a plus peur.. C'est bien... c'est bien Prudence tu es calme maintenant... Dort... Repose toi, tu étais fatiguée... maman...

Il souriait aussi l'enfant, et continuait de s'adresser à ce cadavre tout en caressant les cheveux de sa défunte mère. Un mouvement de balancier prit son corps pendant qu'il lui parlait, il n'avait plus rien à craindre maintenant elle non plus d'ailleurs... Elle était calme à présent elle souriait même, de mémoire il ne se souvenait pas l'avoir vu sourire un jour.
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--Nephertiti


[Avant que le dernier souffle soit rendu ... Délires d'une mourante]

Apparition salvatrice ou simple hallucination d'une femme qui attend avant de succomber à l'étreinte exclusive de l'éternité. Toujours est-il que la Belle Nephertiti auréolé d'un éclat immaculé tendait les bras vers sa filleule. La Belle Blonde n'avait pas changé, aussi parfaite que dans les souvenirs de la Brune, le corps intacte paré de sa plus belle robe nuit, qui mettait en valeur ses saphirs espiègles. Un sourire chaleureux, mais cependant teinté de tristesse éclairait son visage. Visage que Poumona n'avait jamais oublié.

- Eh bien Bonjour Poum poum Pidou ! Je ne t'attendais pas si vite.

- Qu'es.. Marraine ? Mais que fais tu ici ? Où sommes nous d'abord ? je ne comprends pas, j'étais au sol ? Que ce passe t-il ?!

La jeune brune se touchait le ventre, son apparence était parfaite. Sa jambe et son œil absents dans le monde des vivants étaient revenus. Image idéalisée d'elle-même. Poumona s'examinait avec attention à laquelle se mêlait une pointe de crainte. Le sourire de la Douce Nephe s'élargit, mais son regard d'azur restait emprunt de tristesse. La voix cristalline et décharnée s'exprima alors tel un souffle du vent. Peut-être n'était-ce que cela finalement ? Un souffle... Le dernier... Ou le baiser mortelle de la faucheuse...

- Ma chérie, dans un accès de folie tu as défié la mort. Mais cette fois-ci tu n'as pas gagné. Je suis là pour te guider. Enfin disons que tu m'as appelé.

- NON ! Je n'ai appelé personne, il faut que je retourne là bas, il faut que je la tue, il faut que je récupère mon fils ! On m'attend au Berry !

La main immaculée se posa sur l'épaule de la Berrichonne. Apaisante, rassurante et une pointe protectrice. Nephe s'était avancée ou plutôt avait glissée jusqu'à elle. La lippe purpurine, reflet des souvenirs de Poumona s'avança vers son oreille. Les mots seraient violents mais pouvaient-ils en être autrement ? L'heure terrible d'accepter la réalité...

- Poum Poum, mon enfant, restes calme. Tu n'appartiens plus à leur monde, tu ne peux y retourner. Quant à la tuer ?! ... Eh bien disons que je ne suis pas très FIERe de toi cette fois ... T'en prendre à une Princesse ... Une honnête femme qui plus est. Toi-même tu le sais n'est-ce pas. Il est temps ma chérie de venir avec moi...

La main décharnée se glissa de l'épaule jusqu'au cou de la Brune, caressant sa joue. Une larme perla sur la joue marmoréenne du spectre. La Douce Nephe toujours aussi sensible que dans ses souvenirs.

- Je te l'avoue, j'aurai préféré que tu ne nous rejoignes pas tout de suite. Mais tes choix et tes pas t'ont conduit jusqu'à moi. Je voyais tellement grand pour toi, mon enfant ...

- Non... Et Guilhem ? Et le FIER ? Qui s'en occupera ? J'ai encore bien du travail...

La Blondine se recula d'un pas et toisa sa jeune filleule. Les larmes étaient à présent abondantes et s'écrasaient sur le corsage délicat en myriades de perles étincelantes.

- Le Fier trouvera d'autres membres, c'est ainsi, ça a toujours été le cas. Ne sais-tu pas que nulle n'est irremplaçable ? Quant à Guilhem ... Ne vois-tu pas qu'il a fait ses propres choix ? Et c'est bien ce que désire chaque Mère ? que sa chair et son sang grandissent en faisant ses propres choix non ?

- Ça veux dire que... Que je suis morte ?

Le souvenir résiduel ne dit mot et se contenta d'approcher plus encore. Les fines mains de la Blonde fantomatique se glissèrent dans les cheveux brillants de la Berrichonne. Caresse légère, brise d'une journée d'été. La brune avait besoin de tendresse, la brune avait besoin de se rassurer. Peut-être était-ce pour cela qu'elle voyait sa Marraine maintenant. On a beau n'avoir peur de rien, quand la mort vient vous cueillir elle ne le fait pas sans crainte.
Les saphirs suintaient encore des gouttes d'eau salée, mais le merveilleux sourire qu'elle lui connaissait revint étirer ses traits.

- Oui mon enfant, ma douce. Il ne te reste plus qu'à venir dans mes bras et ensemble nous irons rejoindre ton parrain. Viens-tu cette fois ?

- Horvy est là haut ? Ne devait il pas être sur l'enfer lunaire après avoir été brulé ? Je pensais y aller moi ida... Allons nous là bas ? Je ne comprend pas tu n'y a pas ta place toi...

- Nous irons ou tu le voudras. N’aie crainte ma Poum poum pidou. Il n'y a que du bon là ou l'on va.

A ces mots, la Blonde scella ses bras autour du corps parfait de la mourante. Poumona accueillit l'étreinte avec le sourire, résignée, soulagée presque heureuse. Elle retrouvait ceux qu'elle aimait et qui l'aimaient. Peu importe la destination tant qu'elle serait avec eux. Son esprit torturé lui jouait peut-être un tour. Et peut-être expirait-elle son dernier souffle dans une douce utopie. La mort serait moins violente. La mort était ainsi acceptable. La mort venait de prendre une nouvelle âme.
Le corps restait dans sa marre écarlate, mais le sourire était étincelant.


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écrit à 4 mains (JD feue Nephertiti et JD poumona)
Aldraien
        « Des flammes à la rivière, y a des trous dans ma chair. »
                    D. Saez
Tout est fini, le corps inerte tombe à ses pieds et à cet instant elle le sait : Prudence de Champlecy va quitter ce monde dans quelques secondes. Pourtant, ces pauvre secondes errantes cherchent à la faire souffrir, encore plus, toujours plus ; elles s’étirent, s’effilent, s’étiolent alors que la lame Licorneuse gorgée du sang berrichon se retrouve hors du corps agonisant qui s’effondre avec une lenteur digne des plus grands films américains.
Quelques semaines plus tôt, elle n’aurait pas hésité à tuer cette femme ; pire, elle n’aurait pas hésité à la torturer.
Tout avait changé.
Elle n’avait pas voulu ce qui venait d’arriver ; oui, c’était entièrement de la faute de Poumona, qui s’était en quelque sorte suicidée en se jetant sur la Malemort. Par respect pour son Filleul et sa Fille dont elle savait que la Berrichonne avait été la nourrice, elle ne voulait plus la tuer, pas de ses propres mains en tout cas. Ces deux enfants ne méritaient pas de souffrir en apprenant la mort de cette femme qui, même si elle était devenue folle, a fait partie de leur vie et y tenait une place importante. Pour eux, elle aurait pu mettre sa vengeance de côté ; la faire exécuter par un tiers.

Si cette femme n’avait pas décidé de l’attaquer, si elle avait simplement tourné le dos pour s’en aller et laisser ces deux enfants à ses soins, la Malemort n’aurait rien fait. Elle s’en était pris au trésor de la Princesse : Sa famille ; et en avait payé le prix fort.
La Mort.
L’épée tombe au sol, en même temps que la tête se baisse sur le corps presque sans vie. Le regard se gorge de larmes, tandis qu’elle lui avoue avoir peur, l’appelant par ce diminutif que seuls ses amis osaient utiliser. Si tu savais, Prudence, comme j’aurais préféré que tout cela se passe autrement. Tu as trop fait d’erreurs, trop de mal par tes actes et tes paroles. Le passé revient à nouveau s’imposer à son esprit, l’épée dans son ventre. Le poignard entre les côtes de sa sœur. Le mal qu’elle avait pu faire à deux pauvres enfants en les abandonnant à leur sort dans un Comté qui n’était pas le leur.
Il est temps de mourir, Prudence, temps de te laisser aller.
Un chien n’est pas un enfant…L’enfant aime celui qui l’aime en retour ; tu ne l’auras pas admis, même à la fin.

Elle ne versera pas de larmes. Plus que la mort de cette femme, c’est la réaction qu’auront son Filleul et sa Fille qui l’attriste d’avance. Elle redoutait le moment où elle devrait leur annoncer, ne se doutant pas que l’un d’eux a assisté à toute la scène. Le découvrant avec horreur alors que celui-ci vient se jeter sur le cadavre de sa mère, baignant dans son sang.
Digne, elle observait l’enfant contre sa mère. Pourquoi avait-il fallu qu’il assiste à cela ? Pourquoi n’était il pas parti loin, comme elle le lui avait demandé ? Et pourquoi se posait-elle la question, alors qu’à sa place, évidemment elle ne serait pas partie, et aurait assisté à toute la scène, poussée par cette curiosité malsaine.
Il fallait l’aider disait-il. Mais n’était-ce pas un grand service qu’elle venait de lui rendre en lui permettant de mourir ? Sais-tu comme cet enfant t’aimait, Prudence ? Sais-tu qu’il aurait simplement souhaité que tu l’aimes un peu en retour…
La scène morbide aurait dû la dégouter. Elle aurait dû intervenir depuis bien longtemps pour retirer le jeune garçon à ce désormais cadavre. Pourtant, maintenant qu’elle était morte, elle devait lui laisser partager un peu de temps avec elle ; leurs derniers instants.

La cuisse blessée la lance, pourtant elle n’en montre rien. Elle s’abaisse pour récupérer la lame souillée et la nettoyer contre sa jambe avant de la remettre au fourreau. Guilhem n’a pas besoin de voir plus longtemps l’arme qui a pris la vie de sa génitrice. Le genou est ensuite posé au sol, et la main rejoint l’épaule du jeune garçon en signe de compassion, pour lui signifier sa présence et son soutient dans l’épreuve.
Ce moment ne pourra pas durer indéfiniment. Ils doivent partir, elle n’a pas envie de devoir donner d’explications sur le pourquoi sa présence près d’un corps sans vie. A contrecœur, elle fait pression sur l’épaule juvénile, signe qu’il est temps de se relever. Une idée lui vient, et elle compte bien la mettre en pratique.
Elle n’a pas dit un mot jusqu’à présent ; de peur de ne pas dire ce qu’il fallait, de blesser encore plus le jeune garçon. Elle avait toujours été maladroite avec les enfants. Pourtant, quelques semaines auparavant, elle aurait laissé ce corps ici, sans prendre la peine de se soucier de ce qu’il adviendrait de la dépouille, tant la haine qu’elle nourrissait pour la Champlecy était puissante.
C’était sans compter sur le changement provoqué par sa condition de Mère et Marraine.


- Viens, Guilhem…Il est temps d’y aller. C’est fini…Prudence sera mieux là où elle se trouve maintenant. Nous allons rentrer à Saint-Julien ; je demanderai à ma garde de revenir ici pour transporter ta Mère jusque chez elle, en Berry…Après avoir retiré tout ce sang…Viens mon Filleul.
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Guilhem_horvy
Pleurer sa mère, réaction normal pour un gamin, ceci dit il ne pleurait plus il souriait de la voir sourire. Doucement la main de sa marraine vint se poser sur son épaule accompagnée de paroles réconfortante. Pourquoi le rassurait-elle ? Il le savait ! Il en était persuadé, sa mère est plus heureuse maintenant... Quand elle lui demanda de se lever pour aller à Saint Julien, le jeune Champlecy obéit après tout il était couvert de sang et il devait se laver avant que cela ne sèche. Le Sang séché n'était pas des plus agréable contre la peau. Jetant un dernier regard à sa mère il partit avec sa marraine au domaine.

Ils vont bien la ramener au Berry hein ? Il faut qu'ils faillent attention car les berrichons sont fou, ils vont vouloir les tuer !


Levant son petit visage luisant des larmes passées vers celui de la propriétaire du domaine, à chaque questions ou affirmation dites.

Marraine j'ai faim... On pourra manger du lapin ?

Il n'avait pas si faim que ça à vrai dire, mais maintenant que Prudence était partie il allait pouvoir mener une vie tranquille sans que personnes ne le menace plus jamais de prévenir sa mère... Manger du lapin et faire des projets était une marque de confiance en l'avenir, chose qu'il n'avait jamais oser faire de peur d'être déçut par un évènement non désiré.... D'ailleurs si elle était venu, si elle avait été tuée c'était de la faute de Nevgerel qui lui avait avoué avoir envoyé une lettre à la borgne. Un jour Guilhem le tuerait il le savait et il le souhaitait ! S'il n'avait pas envoyé ce courrier tous seraient encore au calme menant chacun leurs vies paisiblement.

Qui était cet homme pour avoir ainsi fourré son nez dans ses affaires de famille ? Qui était il pour avoir provoquer la mort de sa mère la souillure de son innocence et l'épée de sa marraine ?


Les traitres paieront... Les responsables iront mourir !

Sa pensée avait franchit la barrière de ses lèvres, mais il ne l'avait pas dite assez forte pour que qui que ce soit puisse l'entendre.
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