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[RP] Dieu est blond

Marzina
Le rp ne restera pas à l'église. Si vous voulez participer, un petit mp à Marzina ou Naelhy et ca devrait pas poser de problème, il faudra juste vous ajouter à la trame!


Et de deux blondes bretonnes un dimanche à la messe à Angers. Arrivées dès le début du sermon, exigence du Dragon, installées sur les bancs du fond, exigence de la Sirène. Marzina avait été embarquée de force par une Naelhy plus croyante que jamais depuis son baptême, et parce qu'elle venait de retrouver son petit dragon, elle n'avait pas eu le courage de refuser avec plus de véhémence que quelques grognements. Elle s'était donc habillée comme d'habitude pour aller à la messe, décolleté scandaleux et cheveux épars sur ses épaules, elle aimait bien provoquer les curés, sûrement parce qu'elle savait y faire à force d'en voir aux réunions de famille. Dans les poches à l'intérieur de sa cape d'hermine, elle avait planqué deux bouteilles d'alcool, chouchen et prunavampi, histoire de ne pas trop s'ennuyer lors du sermon.

Et parce qu'avoir la foi, c'est aussi croire. Croire aux signes que Dieu nous envoie de sa présence. Souvenez-vous de Sainte Radegonde, lorsqu'elle partit pêcher avec son père, lors qu'elle avait 22 ans. Hagiographie de Sainte Radegonde.

Et le curé se mit alors à lire la vie d'une énième femme naïve et immensément pieuse qui rappelait étrangement à Marzina sa défunte cousine Souzix dont elle avait pourri le mariage à cause des hormones hautement instables injectées par l'enfant du Vaisneau qui croissait alors en son ventre, et du père en lui-même qui avait hurlé au moment fatidique de la cérémonie qu'il la prendrait de suite si cela avait été possible.
Souvenirs souvenirs...Zina débouche la bouteille de Prunàvampi, autant commencer fort du départ, le sermon était chiant à mourir.


Quelques années après, alors que Radegonde était âgée de 22 ans, elle se retrouva en mer un jour de mauvais temps, en compagnie de son père. Alors que le ciel se couvrait de nuages menaçants, elle sentit une forte résistance au bout de son fil de pêche.

Nouvelle gorgée de prune, et elle tend la bouteille à sa comparse, lui demandant avec un sourire goguenard:

"Dis, tu crois que la bégueule aura enfin réussi à pécho?"

Se mettant à rire rien qu'à l'idée de ce qu'elle allait dire, elle ajoute:

"Vu comment elle est chiante, ca ne pourra être qu'un..."

Un THON! Un superbe thon de plusieurs dizaines de livres!

Le curé avait pris une grande inspiration et, tentant de réveiller ses ouailles, donna la réponse avant même que Marzina ait le temps de sortir son ânerie. La princesse blonde explosa alors de rire et s'écroula sur Naelhy. Regard accusateur du prêtre qui commence à les observer avec un certain agacement, mais reprend:

Le père prit une rame achetée la veille au charpentier local et asséna un grand coup sur la tête du poisson qui passa de vie à trépas.

"Franchement pas sympa avec son futur gendre...Ils se bousculent déjà pas au portillon, alors s'il tue les rares volontaires..."

Ca y est, elle était lancée. Ne JAMAIS venir à la messe avec Marzina, ca tourne toujours à la catastrophe. Pendant qu'elle pouffait, légèrement ivre déjà, le prêtre leur lança un nouveau regard courroucé, il voyait déjà les fidèles leur jeter des regards amusés, et leur attention ainsi dévier. Il éleva encore la voix en déclamant:

Ils hissèrent à bord l'animal. Le père sortit son couteau pour le vider.

La blonde se penche à nouveau vers l'autre blonde.

"Sa semence peut toujours être utile, s'il veut un descendant un jour..."
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Naelhy
Naeva elle se tenait discrétement dans l'ombre Marzinesque. Elle avait suivit la princesse en Anjou sous ses bons conseils, il fallait dire que l'air frais ne pouvait pas lui faire de mal, que d'effectuer son premier voyage en tant que noble d'une province étrangère lui semblait vachement classe et qu'en plus la Breizh l'emmerdait à mourir.
Elle s'était donc pressée à l'office à sa suite, ayant contrairement à la Princesse eut une once de culpabilité à l'idée de boire durant la messe, ce qui confirmerait au Très Haut que Naeva est une fidèle qui ne sert à rien. Elle avait donc décidé devant ce terrible dilemme d'ingurgiter tout ce qui ressemblait de prêt ou de loin à du Claret avant de se rendre à l'église.


« De toute façon au point où elle en est elle ne peut plus faire la difficile. »
« Il étendit le Thon et commença sa labeur! »

A ce moment Naeva acquiese en tirant le chouchen de la main de Marzina, prouvant sa foi par une grande gorgée. Finalement la Princesse Bretonne aura gagné cette bataille, il faut dire pour la défense de la Tartine qui déteste le chouchen qu'après quelques verres on a plus de palais.

A côté de la Sirène, la nouvelle presque propriétaire du fief Dragon avait choisit une tenue plus appropriée à la messe, peut-être même trop chaste pour être descente. Il faut dire que la nouvelle venue dans la grande famille Aristotélicienne prenait plus qu'au sérieux sa foi, ne ratant plus aucun rendez-vous donné par l'église depuis son récent baptême. Elle voyait en l'église une manière de passer outre-tombe confortablement et de gagner son pass pour le paradis solaire. A l'aube de ses dix huit ans Naeva se faisait plus vieille que jamais.


« C'est tout de même triste d'en être réduit à ça! »
« UNE CROIX! »
« Crois-moi qu'elle est moc... »


Elle se stoppa net en voyant les gros yeux que lui adressait le curé visiblement mécontent de ses commentaires. C'est pour ça qu'il haussait la voix alors?

« Dans ses entrailles logeait un magnifique bijou victime de l'oxydation et de l'enfermement. »
« En même temps, fille de pêcheur elle doit pas avoir les sous pour s'acheter une parure correcte... »
« Sainte Radegonde s'en saisit lorsque le ciel soudain, gronda. Le tonnerre commença à s'abattre et un puissant éclair, alors, fendit le ciel! »
« A défaut qu'elle se fasse fendre l'hymen. »


Elle soupesa le reste de chouchen d'un air catastrophé. Qu'est-ce que les messes étaient emmerdantes. Les deux bretonnes s'échangèrent un regard devant le niveau de chouchen restant proche de zéro. La Tartine se sentit donc un devoir d'accepter l'invitation de son Altesse blondesque à goûter de l'alcool de prune.
Elle penche la tête en arrière dans le but de favoriser une meilleure hydratation.


« ... Et vient frapper la croix que tenait Radeg... »

Glou. Glou.
C'est en se remettant droite qu'elle croisa le regard du cureton, celui même pour lequel elle était sûre, Marzina avait craqué, sinon pourquoi accepterait-elle si facilement de la suivre à la messe depuis le début du séjour?
Elle prit le parti de soutenir ce regard quelques instants, le temps de comprendre qu'il suffisait et que le message qu'il essayait de lui passer était clair: L'église n'était pas assez ouverte pour comprendre la beautée d'un cul sec parfaitement exécuté.

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Marzina
Y’a pas à dire, le curé commençait vraiment à les avoir dans le pif, qu’il avait fort gros et fort moche d’ailleurs. C’est amusant de voir comment la débauche s’installe autour de Marzina, juste un petit coup de pouce et tout le monde finit par se dévergonder ! Même la frêle et délicate Naelhy, si pieuse…Enfin, ca c’est ce qu’elle aimerait nous faire croire la toxico, tout le monde sait bien qu’elle finira par retomber dans la thériaque, tout comme Marzina retombe à chaque fois dans la luxure, c’est écrit, probablement dans leur sang.

Le Dragon avait encore l’art de surprendre sa comparse. Lorsqu’elle lui avait parlé de prendre des bouteilles, le Dragon avait farouchement refusé. Elle avait alors cru qu’elle serait la seule à boire, mais quand elle avait été enfiler sa cape, elle avait retrouvé une Na déjà bien amoché. Ca l’avait vexé, si elle ne voulait pas boire avec elle, il suffisait de le dire plutôt que de se cuiter avant d’aller à la messe ! Déjà qu’elle y allait uniquement pour lui faire plaisir !....Bon, d’accord, elle y allait aussi parce qu’elle espérait avoir la confession à la fin de la messe, ça faisait un certain temps, et elle devait confesser avoir fauté une nouvelle fois avec le cousin du Dragon, et avoir tenté de tuer. Ca devient urgent, vous le pensez vraiment ? Mais non, rien d’inquiétant, elle est sage en ce moment.

Grand sourire fier lorsque le petit Dragon attrape la bouteille de chouchen, elle en aurait presque écrasé une larme tellement ca la touchait d’avoir converti une païenne de la boisson au miel. Enfin, faut pas exagérer non plus, elle va pas nous boire toute la bouteille, c’est elle qui a du la brinqueballer, et Na est déjà ivre morte, contrairement à elle qui n’est qu’éméchée.
Oublier le péché de chair, oublier les idées qui lui viennent quand son sourire se fait aguicheur, oublier qu’elle n’est vraiment qu’une mauvaise aristotélicienne qui prend plaisir à vivre dans le vice…Doué pardonnez-moi ! Hop, petite gorgée, à sa santé au Vieux tout là haut ! Après tout, elle ne fréquente qu’un seul homme actuellement, elle n’est pas si coupable, si ? Oui, c’est sûr que ca aurait été plus sage de l’épouser mais…mais voilà quoi, elle est Marzina !
Le curé sort Marzina de ses pensées, il a élevé encore la voix, et il les regarde avec une certaine haine contenue.


« Moins fort Na, moins fort ! Tu te tiens plus là ! »

Comment ça qu’elle a parlé aussi fort que l’autre blonde ? Ah…elle est peut-être plus éméchée que prévu alors…Vient en plus la réflexion du Dragon sur l’hymen de la sainte, c’en était trop pour celle qui était coupable du péché de chair, qui manqua s’étouffer avec sa gorgée de prune, et dans un élan salvateur recracha tout sur le banc du devant, qui était malheureusement squatté par des fidèles qui n’avait pas demandé à partager ni sa prune ni sa salive.
Regards outrés vers elle tandis que Naelhy se biture. La blonde affiche un sourire crispé, sentant bien que la situation vire à l’échec, comme à ce moment où Enguerrand a gueulé « je vous prendrais là Marzina ! » et que la mariée avait hurlé qu’on les sorte.


« Vous voulez peut-être un peu plus de prune ? » demande-t-elle en montrant sa bouteille avec un air contrit.

Les voilà jetées au dehors, avec un bon coup de pied à l’arrière train, affalées à plat ventre sur la place devant l’église. Qui aurait pu croire qu’un curé avait une telle force, hein ?
Dans le désespoir le plus total de la croyante fidèle qui vient de se faire flouer, la blonde se tourne vers le curé et beugle :


« C’est une honte de virer comme ca des croyantes fidèles ! Notre présence allait déclencher une mode, et les gens se seraient battus pour venir à vos messes ! »

Voyant que le curé l’ignore, elle hurle :

« C’est pas pour Radegonde qu’ils sont venus vos ouailles, elle est chiante votre sainte !»

Elle se redresse, époussète sa robe, met de l’ordre dans les ressorts d’or, bougonnant :

« Je savais bien que j’aurais du mettre ma couronne aujourd’hui… »

Se tournant vers son pauvre Dragon maltraité, elle l’aide à se relever et lui demande :

« Tu crois qu’il s’est vexé parce qu’on lui a pas proposé de prune ou parce que ses ouailles s’intéressaient plus à mon décolleté qu’à son sermon ? »

Et soudain, la constatation horrible, la réalité la rattrape.

"Mab gast! Il a gardé les bouteilles!"

La classe, toujours aussi glamour la princesse au naturel!

*fils de putain, en breton
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Naelhy
Les deux blondes quittèrent donc la devote assemblée dans une cacophonie dont la cause était la princesse qui une fois encore faisait plus qu'honneur à sa réputation. Naelhy, elle, se tenait cette fois en retrait, laissant la Sirène défendre sa cause lorsqu'elle quittait l'église la queue entre les jambes.
Les bouteilles dans les mains, alors que Marzina exposait sa propre vision de la religion et d'un nouveau phénomène de mode, le petit Dragon se présenta pantois devant le curé heberlué pour les lui remettre.


« Tenez! En gage de ma bonne foi... »
Tout cela se passa biensûr sans que la blonde au généreux decolleté ne le remarque, trop occupée par son speach.
« Vous verrez, c'est pas de la piquette de... de... Enfin vous verrez! Elle passe super bien! »
Et d'ailleurs, il valait mieux qu'elle ignore ce deal entre le curé et elle.
Elle se penche plus près de l'homme de foi.

« Et n'oubliez pas d'en parler au Très Haut... pour m'excuser vous comprenez. »
« C’est pas pour Radegonde qu’ils sont venus vos ouailles, elle est chiante votre sainte ! »


Et de se faire trainer en dehors du lieu saint.

La blonde ne se sent pas bien, elle s'est faite virée de l'église, elle est bourrée, elle s'est faite virée de l'église, elle a des fourches, elle va perdre son pass vip pour le paradis solaire, le pan de sa robe est tout dégueulassé à cause de la terre, elle va mourir, elle s'est faite virée de l'église. Elle n'a plus rien à piav'!
Couronne. Je vais mourir avant d'avoir eut le pardon du très-haut. Aujourd'hui. Je vais mourir aujourd'hui sans pardon du très haut et pourrir à l'enfer de la lune. Vexé. Lui il va vivre dans un paradis solaire, dans le luxe et l'opulence avec du Thériaque plein la bouche. Prune. Sans rien à boire. Décolleté. Et sans nichons.
Alors comme ça, la Tartine déprimait. Elle leva ses yeux bleus, visiblement aux bords des larmes vers sa tutrice princière, la Sirène qui l'avait conduit jusqu'en Anjou, qui l'avait incité à faire l'office ivre. Mais Naeva n'était pas une de ses vaines personnes qui, dans ces cas là, en aurait voulu à leur chimère, Naeva était au dessus de tout ça.


« Il me semble qu'il nous en a voulu parce qu'il nous restait que du Chouchen, et que le Chouchen, c'est dégueulasse. »

Elle récita froidement son constat, remuant les cailloux à l'aide de ses pieds.

« Mab gast! Il a gardé les bouteilles! »

Elle sursaute, la Blondie nouvellement élevée au rang de Dragon.
Marzina a enfin découvert le pot au rose.


« Je suis désolée! »

Elle se jete aux pieds de sa comparse. Serrant fort son mollet contre elle, condamnant la Montfort à une immobilité du pied gauche. Et à une incompréhension totale.

« Nan?... Je suis désolée... d'avoir taché ta chausse avec de la Prune! Mais je vois qu'en fait, elle n'est pas tachée! Curieux hasard! »

Elle rit. Nerveusement.
Elle soupire, soulagée de constater qu'elle ne la soupçonne pas le moins du monde. Il était néanmoins dommage qu'elles ne disposent de plus rien pour continuer cette journée débutée bien trop tôt.


« Tiens. Allons trouver de quoi boire! »
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Marzina
Qu’elle était entachée, l’hermine de sa cape…La blonde la caressait vigoureusement, mais certaines taches ne partent pas, notamment lorsqu’elles ont été apposées par la naissance. On ne fera jamais d’une bâtarde une légitime, ainsi est la justice de l’Eglise et des hommes qui la composent. Mais bon, elle essaie quand même de s’améliorer la blonde, elle s’entoure de gens un peu fêlés mais aimants, c’est mieux que des hypocrites non ? Du moins, elle aime à le croire. Elle essaie de grandir, de faire des choix arrêtés et de les assumer. Pour certains c’est facile, pour d’autres moins, Ailvin faisait partie de la deuxième catégorie. Mais plus pour longtemps, la froideur qui gagne la Princesse lui aura fait prendre peur, et la Sirène noie les couards au plus profond des ténèbres de leurs âmes. Tous, elle les aura tous tués un par un, indirectement, mais elle les a tués…Ca, elle ne le dira pas au Dragon, la fatalité a voulu que son amitié se porte sur la cousine de son amant, ça n’arrange pas les choses.

Et elle la trouve jolie, la petite Naelhy, cette petite poupée si fragile qu’elle aime petit à petit protéger jalousement, comme elle l’aurait fait d’une petite sœur, l’égratignant parfois avec cruauté, reproduisant avec elle sans s’en rendre compte le propre comportement de Marie à son égard. Mis à part un détail près…le petit coté ambigüe de la relation entre la marraine et sa filleule.

Les yeux noirs et froids se posent sur la Tartine, elle la sent sur le fil, comme plusieurs fois elle-même l’a été. Elle a les pieds au bord du gouffre sa petite blonde, un pas de plus et elle tombe, elle le sait…Elle ne le veut pas, mais sa nature la pousse petit à petit à renvoyer Naelhy dans ses retranchements les plus sombres, notamment lorsque l’alcool inhibe petit à petit les notions de bien et de mal que sa mère aura tenté de lui inculquer dans ses premières années de vie. Heureusement, elle a son coté blond qui atténue sa cruauté, l’empêche de briser totalement les petites choses fêlées qu’elle recueille avec soin sur le bord de son chemin.


« Je suis désolée! »

Marzina ne comprend pas, et son regard perd sa froideur pour se faire interrogatif. Désolée de quoi ? De m’avoir fait venir à la messe ? C’est moi qui devrait être désolée, qu’elle se dit la blonde, c’est moi qui t’ait fait boire, qui t’ait noyée dans la débauche, qui t’ait fait virer de l’Eglise…C’est moi qui devrait être désolée, mais je ne le suis pas, parce que gast ! Qu’est-ce que je me sens vivre!…

Mais au lieu de le lui dire, de prononcer les mots, elle continue de la regarder en essayant de comprendre ce qui anime la seule chose blonde qu’elle connaisse qui soit plus menue qu’elle. Le petit Dragon enlace ses bras maigrichons autour de sa jambe, manquant de la faire chuter à terre, l’alcool aidant. La blonde se stabilise en agitant les bras, poussant un glapissement
.

« T’es dingue, je tiens à peine debout Na ! Tu joues à quoi ?! »

Le regard se durcit sur sa comparse, la Princesse s’est déjà retrouvée à terre et salie une première fois, son égo ne supporterait pas une deuxième chute de ce genre. Elle agite sa jambe, tentant de se débarrasser de cette prise gênante avec autant de délicatesse que lorsqu’elle repousse un amant un peu trop transi.

« Nan?... Je suis désolée... d'avoir taché ta chausse avec de la Prune! Mais je vois qu'en fait, elle n'est pas tachée! Curieux hasard! »

La blonde cesse d’agiter sa jambe et pose sur Naelhy un regard interdit. C’est quoi cette obsession des gens pour ses précieuses chausses ? POURQUOI LES GENS VEULENT ILS TOUJOURS DETRUIRE SES PRECIEUSES CHAUSSES ?!

Rire nerveux du Dragon. La Princesse est un peu affolée, elle se dit que la lumière ne doit plus atteindre tous les étages dans le cerveau de sa protégée, commence à s’inquiéter de la santé de son petit monstre préféré. Quoi dire ? Quoi faire ? Son truc à elle, c’est de briser, pas de réparer…Elle sait pas réparer les gens…Elle a jamais appris…


« Tiens. Allons trouver de quoi boire! »

Le sourire revient sur les lèvres princières. Pas besoin de réparer Na, elle doit être fêlée depuis la naissance. C’est mieux comme ça. Le programme lui convient, ça c’est quelque chose qu’elle sait faire, c’est plus simple que de rester sage durant une messe, elle n’y comprend rien aux trucs de l’Eglise. Alors elle ramasse une nouvelle fois Na, mais ca commence à être compliqué, l’alcool n’aide pas. Elle s’arque-boute, réussit à la mettre debout. Les yeux se lèvent au ciel.

Seigneur, si tu m’entends, mets-moi sur la voie…Je sais pas m’occuper des gens moi !

Et d’un seul coup…le signe divin apparait.
Un truc tombe du ciel à toute vitesse, et se rapproche d’eux. La princesse est tellement éberluée, et ça se fait tellement vite, et elle est tellement ivre de toute façon, qu’elle réagit pas. Et…


BAM !

Le truc en question atterrit sur la tête de Na, et l’éborgne elle et son magnifique nez en rebondissant. Elle lache tout de suite son pauvre Dragon pour mettre les mains à son nez.

« GAST CA FAIT UN MAL DE CHIEN ! »

L’amour fait mal, c’était le message sponsorisé par Dieu.
La blonde tripote son nez, vérifie. Ca fait mal, certes, et ca pisse un peu le sang. Mais au moins c’est pas cassé ! Le regard se porte sur Na qui s’est faite assommer et la blonde se penche aussitôt vers elle, se met à genoux.


« NA ! Na, est-ce que ca va ?! »

Une goutte de sang princier qui vient tomber sur la joue de l’ex-camée. Une goutte d’eau qui atterit sur l’autre joue. Non, Marzina ne pleure pas. Mais alors…d’où ça vient ?!
Elle relève la tête, remarquant une femme horriblement moche, très pâle et complètement trempée qui montre un truc par terre, juste à coté d’elles.


« Dites, vous pourriez me rendre ma rame ? J’ai horreur que Boulasse joue avec… »
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Naelhy
« AAAAAAAAAHHHHHHH »

En gros. Naeva se reçu un rame sur la tronche.
Il lui était arriver de recevoir des cuillères, des coups, des bougies (son frère était du genre batailleur pendant les messes), du sable, des fioles. Elle avait faillit, un jour, tomber au fond d'un pied sur la tronche, mais heureusement pour l'esthétisme de celle-ci, c'était la jambe qui avait tout prit.
Elle n'eut plus le temps de penser à cet épisode qui marque un tournant décisif dans sa vie, celui où elle cessa la thériaque et le chanvre, l'opium et la mandragore, et ou elle n'avait plus à gratter lavande et herbe de provence dès qu'elle était en manque. Celui où elle a prit la grande décision de se faire baptiser et de devenir ainsi dévote, et de se repentir, pour ne pas pourrir dans l'enfer lunaire.
Celui où elle avait vu sa mort arriver, alors qu'elle n'avait pas encore dix huit années, elle préférait assurer ses arrières.
Elle n'eut plus le temps de penser à cet épisode donc, qu'elle se prit un rame sur la tronche.

Sur le coup de l'émotion, elle faillit tomber à terre, mais léger abus d'alcool oblige, elle se rattrapa au sol sur la paume de la main, trouva cela inconfortable et s'écrasa donc au sol quelques mètres plus loin, juste un ou deux, rien de bien méchant, après un gracieux rouler bouler.


« NA ! NA ! Est-ce que ça va ?! »

Elle ouvrit les yeux sur une Marzina qui pissait le sang.
Elle faillit, sur le coup, s'évanouir. Mais, forte comme elle est, elle pu tenir le choc. Elle se releva, époussetant ses épaules et sa robe, prune, couleur qu'elle affectionnait particulièrement.


« Marzina. Il faut que je te dise! Je me suis pris une rame en pleine face! »

La Tartine, comme à son habitude, n'avait aucune conscience de ce qui, sur la terre ferme, se passait réellement.
Instinctivement, elle cherche l'acteur principal de tout ce grabuge. Elle regarde le ciel, le premier lieu dans lequel elle l'a auparavant aperçu. Avant de continuer son parcours occulaire jusqu'au sol, lieu où éventuellement le bout de bois aurait pu se réfugier. La Rame. Où était-elle?


« Dites, vous pourriez me rendre ma rame ? J’ai horreur que Boulasse joue avec… »
« Mais... C'est MA rame. »

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
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