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[RP] Danse hivernale, initiation

Eilinn_melani
La buée s'envole dans l'air du matin, éthérée, s'effilochant mollement sous les assauts de la brise. L'immobile épée semble flotter dans l'air, marmoréenne, alors qu'Eilinn, vêtue de noir, dans une posture sollicitant force et endurance, la maintient presque à bout de bras.

Mais Eithlenn, l'épée reforgée par l'ancienne comtesse du Gévaudan, est lourde à manier, pour celle qui n'est encore par certains aspects, qu'une enfant. Les muscles tirent, gémissent, le sang pulse aux tempes tandis que la discipline oblige chaque membre du corps androgyne à rester statique, tendu, échauffé pour lutter contre le froid de l'hiver, alors que la respiration est contrôlée à chaque bouffée.
Au bout d'un moment, la position est abandonnée, et l'épée est plantée dans la neige.

C'est au tour d'une rapière mouchetée d'être choisie, alors que d'autres lames de tailles diverses semblent attendre le bon vouloir de la vicomtesse d'Avize.

Apparait alors John Edwards, le majordome, mais tellement plus que cela, lui aussi muni d'une rapière. L'accent anglais se met à égrener les positions d'escrime, de façon aléatoire, alors que son élève les exécute. L'anglais entre alors en scène, brisant la garde d'Eilinn, les assauts se faisant parfois furieux, parfois vifs pour rompre sa défense. La règle est le premier sang, à moins que l'épée de l'un ou de l'autre ne soit échappée. Le cliquetis des lames retentit dans le petit jardin de la demeure de Nimes, et à nouveau un changement d'épée s'effectue.

Le maitre et l'élève se saisissent chacun d'une épée, Eithlenn pour Eilinn, et d'une dague, et entrent dans un cercle dessiné sur le sol d'un diamètre de deux mètres. Le cliquetis s'intensifie, les dagues parent ou tentent de percer, les épées protègent ou fouettent l'air, tandis que l'unique objectif est de ne pas sortir du cercle.

A la faveur d'un croisement de lames, celle-ci reprend son souffle, la buée s'envole à nouveau.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Dans la cours, Eilinn, elle tenait une longue épée et elle semblait s'entraîner à donner des coups avec. Il faisait froid dehors. Son souffle haletant rejeté dans l'air des nuages de fumés à chaque expiration. Ses épaules se soulevé tant bien que mal entre chacun des coups, mais pour autant, elle n'arrêtait pas d'en donner dans le vide. La grande épée qu'elle tenait semblait totalement disproportionné par rapport à elle, mais elle s'efforçait de la remonter encore et encore, ses tremblants chaque fois un peu plus. Elle avançait, reculait, frapper depuis le haut, pis depuis le bas, pis après droit devant elle. Et pis elle faisait encore quelques pas, pis elle. Comme si elle essayait à chaque de faire le mouvement un peu mieux.

Pis ensuite, il y a eu John qui s'était approché. John, il avait toujours fait peur à Alice. Il était grand, et pis il était fort, et pis il avait des cicatrice. Et pis surtout, il avait presque jamais l'air d'être gentil. Il la regardait toujours comme s'il allait la manger. Et ça, ça faisait peur à la gamine. Quand elle l'avait rencontré la première et qu'elle était allé un peu vite vers lui, elle avait eu l'impression que ses yeux, ils l'avaient brûlé comme le soleil. Depuis, ben, il lui faisait peur. Mais Eilinn, elle semblait lui faire confiance. Alors bon, elle disait rien. Mais du coup, elle essayait quand même de mettre sa maman entre elle et le grand monsieur. Comme ça, il pourrait pas lui faire du mal ! Elle la protégerais, c'était sûr.

Et pourtant, là, c'était lui qui s'avançait vers Eilinn, avec une épée à la main. Lui, il a des lames toutes fines, alors qu'Eilinn, elle, elle a cette grande épée. Mais quand il se met face à elle et qu'il lui dit des choses comme s'il aboyait, ben elle obéit. Et pis après, lui, il lui bouge soudain, pis il écarte l'épée d'Eilinn et va comme pour la frapper. Alice, elle étouffe un petit cris et croyant que sa maman, elle va mourir, pis elle s'écarte d'un coup, et un échange furieux de coup commence. Mais John, il recule quasiment jamais. C'est toujours lui qui frappe, et Eilinn, elle se défend comme elle peut. Et à chaque fois que la lame elle va vers elle, Alice elle a peur. Mais elle arrive toujours à éviter. Mais à chaque fois, la pointe, elle passe un peu plus proche.

Mais la gamine, elle est où, me direz-vous ? Et ben elle s'était réveillée tôt ce matin. Eilinn, elle l'avait fait coucher très tôt, elle savait pas pourquoi. Elle avait juste dit qu'elle avait des choses à faire avec Aliénor. Ça devait être des trucs d'adultes. Elle pouvait pas encore y prendre part, elle. C'était Eilinn qui lui avait. D'ailleurs, elle l'avait boudé après. Parce que c'était pas juste qu'il y ait des trucs qui soient réservés aux adultes, d'abord ! Elle aussi elle était grande, et elle avait le droit d'y aller. D'abord ! Mais elle était quand même aller se coucher, parce que sinon, elle allait mettre Eilinn en colère. Et du coup, elle s'était réveillé tôt ce matin, et pis elle avait entendu des bruit dans le couloir. Quand elle avait ouvert la porte, elle avait vu Eilinn qui était habillée bizarrement qui semblait vouloir sortir. Alors, elle l'avait suivi. Elle devait avoir un truc important à faire pour être levée si tôt, alors elle devait pas la déranger, mais ça faisait rien si elle la suivait, hein ? Alors elle était descendu, petite sourie en chemise de nuit, et était arrivée dans la cours.

Elle était restée dans l’embrasure de la porte. Si elle allait plus loin, Eilinn, elle risquait de la voir. Alors elle s'était arrêtée là. Et il faisait déjà assez froid, là, de toute manière. Mais quand elle avait vu sa maman commencer à manier cette grande épée, elle n'avait pu s'arrêter de regarder. Pourquoi elle faisait ça ? C'était bien une femme, nan ? Alors pourquoi elle apprenait à se servir d'une épée ? Et pis pourquoi c'était aussi beau ? Pourquoi les filles elles avaient pas le droit de faire des choses aussi beau ? Les gestes d'Eilinn était gracieux, fluides, précis. Et pis ceux de John aussi, mais Eilinn, elle avait moins de brutalité et plus de souplesse, alors c'était plus jolie. Et c'était même beaucoup plus jolie que toutes les danses qu'elle avait pu apprendre au Louvre ! Elles étaient trop prévisible ! Là, c'était gracieux, pis aussi pas devinable. Alors c'était encore mieux !

Et pis soudain, John, il repoussa Eilinn un peu brutalement, pis après, il alla comme pour lui donner un grand coup d'épée :


« NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN, cria l'abinos en courant dans la cours. »

Elle se précipita vers le maître d'arme et commença à la frapper de ses petits poings, les yeux pleins de larmes.

« FAIS PAS DE MAL À MA MAMAAAAAAAAAAAAN ! »

Elle le frappa encore quelques instants, pis, devant le manque de réaction, elle jeta un coup d’œil autour d'elle. Ils la regardaient tous les deux d'un drôle d'air. Hein ? Y avait quelque chose qui allait pas, hein.
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Eilinn_melani
Le corps malmené par l'entrainement matinal commençait à faiblir sous les assauts de l'ancien assassin. Malgré son âge, John Edwards pouvait rarement être pris en défaut, et donnait du fil à retordre à la jeunesse. Il avait naturellement suppléé Llyr di Maggio pour entrainer Eilinn, s'assurant que la jeune fille avait les ressources nécessaires pour le combat.
Mais l'intervention d'Alice distraya la vicomtesse, qui para de justesse un dernier coup d'estoc. L'enfant vint s'attaquer à Edwards, qui resta un instant stupéfait d'être ainsi interrompu en plein combat.


Allons Alice, tout va bien. Il ne me fera pas de mal.

Enfin pas textuellement, quelques plats d'épée sur les épaules et les côtes d'Eilinn avaient par le passé fait leur petit effet. Eilinn fit la moue en voyant la tenue légère de l'enfant. Il serait dommage de risquer la pneumonie.

Va t'habiller plus chaudement, ce n'est pas une tenue pour dehors.

Eilinn hésita un instant, ne sachant pas si il fallait reprendre l'entrainement ou non. De toute façon, avec Alice dans les parages, donner des coups d'épées pourrait s'avérer assez dangereux.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
La gamine regardait autour d'elle d'un air un peu apeurée. Il la regardait bizarrement, hein ? Elle avait un truc qu'elle devait pas faire, c'était ça ? Mais c'était pas normal de vouloir protéger sa maman ? Alors pourquoi il la regardait comme ça ? Ou alors c'était que sa maman elle était pas vraiment en danger ? Mais pourtant, il avait eu l'air vraiment très dangereux quand il l'avait attaquée. Il avait pas l'air de vouloir arrêter son cou. Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça, s'il lui voulait pas de mal, hein ? Ou alors... Un éclair de compréhension passa dans les rubis de l'albinos. En fait, il voulait juste l'habituer au cas où ça arriverait, hein ? C'était ça qu'on appelait l'entraînement, nan ? C'était pour ça qu'Eilinn, elle avait fait pleins de choses qu'elle comprenait pas. Mais pourquoi elle voulait s'entraîner ? Pourtant, elle craignait rien. Elle était dans une graaaaande maison avec pleins de gens pour la garder, et même John. Bon, il lui faisait mal avec son épée, mais ça, c'était pour l'entraîner, alors ça comptait pas, hein ? Mais pourquoi elle avait besoin de s'entraîner si elle ne craignait rien ?

Ses yeux descendirent sur l'arme qu'Eilinn tenait encore.


« Va t'habiller plus chaudement, ce n'est pas une tenue pour dehors. »

La remarque passa des lieues au dessus de la tête de la gamine. Elle ne décrochait plus ses yeux de l'arme. C'était la première fois qu'elle pouvait en voir une d'aussi près. Doucement, les rubis descendirent depuis la pointe. Elle descendit lentement la lame, droite, fière, tout juste marquée de quelques anfractuosités où des coups avaient récemment portés. Dans la lumière glacée du petit jour, elle brillait doucement, comme un appelle, se jouant des défauts, se glissant sur le tranchant, lui donnant un relief et un éclat surréaliste. Lentement, ses pupilles remontèrent jusqu'à atteindre la garde. Une garde ronde, ouvragée, où des filins de métal s'entrelaçait, formant une coque où la main venait se loger, dessinant des arabesques dans lesquels l'esprit se perdait en contemplation, en rêve. La menue d'Eilinn se glissait encore dessous, tenant la garde bien plus simple. Juste une poignée de métal enrubanné de cuir, afin de pouvoir la tenir quelque soit la température, et la regardait en main.

Et puis la lumière se fit. S'entraîner ? C'était pour apprendre à manier cela. La lame. Elle savait pas comment elle pouvait mettre des mots dessus. C'était comme si elle était belle. Mais en même temps, elle faisait un peu peur. Parce que c'était quelque chose qui était pas fait pour être manier comme ça. Fallait qu'elle le mérite si elle voulait pouvoir la tenir. Ça pouvait que être pour ça qu'Eilinn, elle s'entraînait ! Il fallait qu'elle ait le droit de pouvoir la manier ! Parce qu'on ne pouvait pas laisser quelque chose d'aussi beau dans un coin, hein ? Il fallait qu'on apprenne à l'utiliser pour qu'elle veuille bien qu'on le fasse. Alice, elle avait déjà entendu parlé de ça dans les contes. Des épées qui refusait que des gens pas bien ils la manient. Alors, elle tuait ceux qui ne la méritait pas. Et Eilinn, elle voulait pas mourir, hein. Alors, elle devait être digne de la manier. Et c'était pour ça qu'elle apprenait ça !

Elle sentit une chaleur dans sa poitrine. Elle aussi, elle voulait être digne de pouvoir manier des choses aussi belles ! Elle tourna vers Eilinn des yeux brillant d'excitation et de décision :


« Je peux aussi apprendre comment on utilise une épée ? »

Un peu plus, et elle aurait trépigné sur place.
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Eilinn_melani
Bien des hommes éprouvaient des sensations au-delà de la raison pour une lame effilée et brillante, le contact calleux d'une garde de cuir. Mais il était bien rare que des femmes fassent de même, préférant les rondeurs de la féminité et de la maternité.
L'épée était bien souvent le prolongement du bras du guerrier, et parfois également d'autre chose, mais que pouvait bien ressentir celle qui s'emparait de cet objet, parfois lourd et massif ?
Eilinn vit les yeux de l'albinos s'écarquiller devant l'épée, semblant ressentir une fascination infinie pour cette nouveauté. Mille réponses différentes vinrent en tête à la vicomtesse lorsque l'enfant posa LA question.
C'est dangereux !
Tu peux te couper !
C'est pas un truc de filles !
Tu vas te faire mal !

Au lieu de ça...


Bon d'accord, mais il faut vraiment que tu t'habilles si tu veux le faire. File, je t'attends !

Et à l'enfant qui se ruait déjà vers la maison pour s'habiller, plus motivée que jamais.

Et n'oublies pas de mettre des braies !

Le jupon s'accordait mal avec le maniement de l'épée. Elle adressa un haussement d'épaules à Edwards, signifiant "j'ai pas trop le choix", et alla redéposer Eithlenn à côté des autres armes sorties. Après tout, elle devait être à peine plus vieille lorsque Actarius d'Euphor lui avait donné sa première leçon de maniement de la dague. La voix grave de l'Anglais la surpris presque, alors qu'il se tenait derrière elle.

- Est-ce une bonne idée ?
- Un jour elle sera amenée à m'accompagner au combat, à moins qu'elle ne choisisse la voie aristotélicienne. Autant commencer de suite.

Un instant le poids de son nom et de son titre se firent plus lourds sur ses épaules, alors qu'elle avait déjà, malgré son jeune âge, par deux fois accompli son devoir de vassale sur le champs de bataille. Le futur vicomte d'Avize serait bien incapable d'accomplir ce genre de choses, ce serait à elle d'enfiler la cotte de maille. La cruelle réalité de sa future union la frappa de plein fouet : jamais elle n'aurait d'épaule sur laquelle se reposer, de bras pour la soutenir dans ses moments de faiblesse et elle en conçut de l'amertume.
Son travestissement n'était-il finalement pas l'illustration de sa destinée : jouer le rôle de l'homme, du chef de famille, lorsque le frère, l'époux, en étaient incapables ?

Elle se saisit d'un chiffon huilé et commença à nettoyer les lames souillées par l'entrainement. Le majordome anglais se mit en retrait en comprenant les raisons du silence de sa maitresse. Depuis bientôt dix ans il servait la famille Melani, ainsi pouvait-il lire dans les mots et les silences d'Eilinn ses pensées.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Un éclat passa dans les yeux de sa mère. Une hésitation. Une incertitude. Un doute. La gamine failli se renfrogner. Mais sa maman la coupa à l'instant où elle allait protester :

« Bon d'accord, mais il faut vraiment que tu t'habilles si tu veux le faire. File, je t'attends ! »

La bouche de la gamine s'ouvrit toute grand de ravissement, les yeux brillant de joie. Oui ! Maman elle était d'accord pour qu'elle fasse un truc comme elle. C'était comme si elle devenait une grande ! Même si elle pouvait pas vraiment refuser, hein ? Elle, elle s'y entrainait bien, hein ? Elle allait pas alors l'empêchait de le faire, hein ? C'est pas juste parce qu'elle était petite qu'elle pouvait pas, hein ? Et pis en plus, au Louvre, y en avait qu'était plus petit qu'elle qui s'entraînait déjà. Alors, de toute manière, ça aurait pas été un argument ! Pis de toute manière, sa maman, elle avait accepté, hein ? Alors elle allait pouvoir le faire, et comme ça, elle aussi, elle serait aussi belle que sa maman quand elle tenait son épée. Et même qu'elle pourrait l'aider un peu, quand elle serait assez forte !

Ni une, ni deux, la gamine s'était déjà précipitée entre les deux adultes pour rejoindre l'intérieur. Ce fut tout juste si elle entendit Eilinn lui crier un dernier avertissement alors qu'elle passait la porte. Elle passa au pas de course à travers les serviteurs qui commençaient à hanter les couloirs pour préparer la maisonnée à la journée, manquant au passage d'en faire tomber plusieurs en les évitant au dernier moment. Arriva dans sa chambre. Ouvrit son coffre. Personne était encore dedans. Tant mieux, sinon, Narcisse elle allait l'aide à s'habiller, pis elle voudrait sûrement pas qu'elle s'entraîne à l'épée, pis faudrait encore qu'elle discute avec elle pour qu'elle veuille quand même l'aider, et ça, ça allait encore prendre plein de temps, et elle, elle voulait descendre vite !

Eilinn, elle lui avait qu'elle devait se mettre des braies. Mais... normalement, les femmes, elles devaient pas porter des robes ? Ouais, bon, c'est vrai, ça devait pas être pratique pour faire ça. Mais elle avait pas de braie, elle ! On lui avait toujours acheté que des robes. Elle sorti quand même une chemise qu'elle mettait parfois en dessous de ses robes, quand il faisait vraiment très très froid, pis elle sorti. Fallait qu'elle trouve des braies. Et finalement, elle avait peut-être une idée d'où elle pouvait en prendre. Tenant toujours sa chemise serrée par un de ses bras, elle descendit cette fois bien plus lentement les escaliers jusque dans les cuisines. Juste à côté, y avait une salle où on faisait sécher le linge. Là, y aurait sûrement des braies ! C'était pas du vol, hein. Elle allait les remettre là dès qu'elle en aurait plus besoin ! Mais fallait bien qu'elle en trouve si elle voulait qu'Eilinn, elle accepte de lui apprendre comment elle pouvait avoir le droit de porter une épée. Se glissant dans l'ombre au fond de la cuisine, elle arriva dans la pièce où le linge sécher sans plus de surveillance. Elle repéra une paire de braie, appartenant sans doute à un jeune serviteur, qui semblait à sa taille et s'empressa de la prendre. Pis, se mettant dans un coin sombre, elle enleva sa chemise de nuit en enfilant chemise et braie. Elles étaient encore assez humides. Et pis en plus, ça lui serrait les hanches ! Mais elle la couvrait bien. Bah, elle ferait avec ça. De toute manière, elle sécherait bien pendant qu'elle bougerait, nan ?Aussi discrète qu'avant, c'est à dire autant qu'une enfant qui veut être discrète, autrement dit, pas des masses, elle regagna sa chambre. Heureusement pour elle, les serviteurs étaient tous toujours trop occupés par leur tache. Et Narcisse ne semblait être toujours pas venu dans sa chambre.

Pis elle redescendit à toutes jambes, les cheveux encore tout emmêlés et ébouriffés de sa nuit de sommeil et de sa course, et redescendit dans la cours. Eilinn allait lui apprendre à manier une épée ! Elle accéléra le pas. Elle allait même pouvoir en tenir une ! Elle accéléra encore. Et elle allait en plus faire quelque chose vraiment avec sa maman ! Elle arriva enfin à destination. Eilinn était là. Elle avait reposé son épée et elle tenait des dagues. L'albinos s'avança, hésitante. Pourquoi elle avait des dagues ? C'était pas l'épée qu'elle devait apprendre à manier ? Pis en plus, les dagues, elles étaient pas aussi jolie ! C'était trop large ! Elle alla jusqu'à Eilinn, circonspecte, puis la regarda avec des yeux pleins d'incompréhension.


« Je peux pas avoir une épée ? »
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Eilinn_melani
Il y eut ce froncement de sourcils de la part de la vicomtesse, au retour d'Alice fagotée comme l'As de Pique. In petto elle nota de lui faire coudre une tenue d'entrainement. Le froncement se renforça à la question d'Alice.

Voyons voir.

Eilinn se tourna vers le ratelier improvisé, et se saisit de l'épée héritée. Eithlenn fut présentée, la garde vers l'enfant. C'était une épée à une main, mais assez lourde. Deux kilos ne représentaient pas forcément grand chose, mais pour une enfant de 9 ans, cela pouvait tout changer.


Prends la, à deux mains, et tiens la à l'horizontale devant toi. Compte jusqu'à cent, et si tu arrives toujours à la maintenir dans cette position, je changerai peut-être d'avis.

Il n'était pas dit qu'Eilinn serait un maitre d'armes maternant. La voie de l'épée exigeait beaucoup, tout comme elle provoquait quelques désillusions sur la notion d'entrainement ou de don.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Eilinn, elle avait fait un drôle d'air quand la gamine était arrivée comme ça. Et encore plus quand elle lui avait posé la question. Ben quoi ? Elle devait bien s'habiller. Pis en plus, c'était la première fois qu'elle s'habillait vraiment seule. Quand elle était à l'orphelinat, elle avait pas à s'habiller. On lui avait juste donner une robe, alors elle la gardé tout le temps. Pis au pire, quand elle grandissait et qu'elle devait changer d'habit, elle avait juste à le passer par dessus sa tête, et c'était bon. Pis après, elle était arrivée chez EIlinn. D'abord, les servantes elle l'aidait parce qu'elles étaient gentilles, et qu'elle savait pas comment mettre toutes ces robes toutes seules. Pis après, elle avait été la fille d'Eilinn, et pis au Louvre ou ici, ben les servantes elle l'aidait encore. Elle avait jamais eu besoin de s'habiller toute seule. Et pis en plus, elle savait même pas comment on mettait ces vêtements ! Elle avait juste fait au mieux ! C'était pas juste qu'on la gronde à cause de ça !

D'ailleurs, elle lui aurait tout ça si sa maman n'avait pas paru encore plus en colère quand elle lui avait parlé d'épée. Avec les yeux qu'elle avait, elle osait même plus ouvrir la bouche. Parfois, elle faisait vraiment peur sa maman. Pis soudain, elle se retourna, pris l'épée avec laquelle elle s'entraînait et la donna à la gamine :


« Prends la, à deux mains, et tiens la à l'horizontale devant toi. Compte jusqu'à cent, et si tu arrives toujours à la maintenir dans cette position, je changerai peut-être d'avis. »

Jusqu'à cent ? Ben c'était facile, ça ! Elle allait monter à sa maman qu'elle était forte, quand même ! Avec un grand sourire, elle prit l'épée et la tendit devant elle.

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Elle était lourde, quand même. Elle resserra un peu ses mains autour de la garde. Fallait pas qu'elle lâche !

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À 15, ses bras commençait à trembler. Elle serra un peu plus fort les bras. Elle avait bien survécu à une tempête de neige, hein ? C'était pas une épée qui allait l'empêcher de faire ce qu'elle voulait !

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Son souffle commençait à se faire court. Ses bras tendu devant elle, le poids qu'elle soutenait, tout cela compressait sa poitrine l'empêchant de respirer correctement.

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Le pointe opérait des mouvements de plus en plus grand. Ses mains était serré au maximum. Si sa peau n'avait pas été laiteuse, ses jointures auraient blanchies. Les yeux plissés, elle faisait de son mieux pour respirer. Elle ne voulait pas céder !

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Par trois fois, la pointe s'était déjà abaissée. D'abord à 14, puis à 22, et enfin à 26. Des larmes étaient apparues aux coins ds yeux de la gamine. Elle tiendrait ! Elle tiendrait ! Par trois fois, la pointe était remontée. Elle tiendrait !

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La pointe tomba une nouvelle fois. Remonta lentement.

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Tous ses bras tremblaient, son souffle était court, la pointe faisait des mouvements désordonnées. Elle tiendrait !

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Un nouvelle chute. Elle remonte plus lentement encore. Ses jambes tremblent aussi. Elle tiendrait !

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Les mouvements de la pointe sont totalement chaotique. Ses deux mains closent tremblent comme des feuilles. Elle halète difficilement. Ses sont presque clos. Une goutte descend le long de sa joue. Des pleurs ? De la sueur ? Elle tiendrait !

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Ultime soubresaut. Les doigts lâchent. Le métal tinte contre la pierre. La gamine tombe à genoux, les yeux toujours clos, le souffle plus court que jamais. Un peu plus de gouttes coulent de son visage. Ses bras ne lui obéissent plus. Elle n'a pas tenu.

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Eilinn_melani
Les bras croisés, Eilinn regarda Alice tenter de porter l'épée. Elle ne doutait pas de l'issue, se souvenant des efforts qu'elle avait fait quelques minutes plus tôt pour réussir cette même épreuve.
Lorsqu'Alice lâcha l'épée pour tomber à genoux, Eilinn s'agenouilla près d'elle et lui frictionna les bras pour faire cesser les tremblements qui l'agitaient.


C'était ta première leçon. Ne jamais surestimer tes forces ou tes capacités.

Eilinn caressa le front de l'enfant, repoussa les mèches blanches de l'albinos pour dégager son front. Elle avait conscience de ne pas avoir fait dans la dentelle pour ce premier entrainement et s'en voulait un peu.

Tu manieras l'épée quand tu pourras la porter. Et il y a tellement de choses à apprendre en attendant.

Il y avait bien des manières de se défendre contre les brigands, ou de perpétrer des assassinats, sans lever l'épée. Après tout elle avait bien assassiné (à son insu) le grand-père de Jehanne-Elissa à coup de tarte au gingembre.

Respire lentement, ça va aller.

Eilinn reprit le frictionnement des bras de l'enfant, en attendant que celle-ci se remette de l'effort.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Elle n'avait pas tenu. Elle avait lâché l'arme. Elle était tombée ! Elle n'avait même pas réussi à tenir debout jusqu'à la fin ! Elle avait tout raté, là ! Elle avait été mauvaise, et en plus devant Eilinn ! Elle avait été mauvaise devant sa maman ! Et elle avait même été mauvaise avec une épée dans sa main ! C'était pas juste ! Pourquoi elle pouvait pas tenir une arme aussi longtemps qu'Eilinn ? Pourquoi elle pouvait pas faire juste ça ? Elle allait jamais pouvoir tenir une épée, hein ? Si elle y arrivait pas maintenant, elle allait jamais y arriver. Pourquoi le Très Haut lui avait donné un corps aussi faible ? Elle pouvait pas sortir quand il y avait du soleil, elle pouvait pas regarder quand il y avait une lumière trop forte, elle avait vite froid et pis elle était déjà tombé malade plusieurs fois, et en plus, elle arrivait même pas à tenir une épée ! C'était vraiment pas juste ! Elle avait fait quoi au Très Haut pour qu'il la punisse comme ça tout le temps !

Une boule encombré sa gorge. Un peu plus, et elle aurait sangloté. C'était vraiment pas juste ! Maintenant, elle allait plus pouvoir apprendre à manier les lames ! C'était quoi l'intérêt si quand elle tenait une épée trop longtemps, elle se mettait à trembler et elle pouvait plus rien faire ? Elle allait pas pouvoir danser comme Eilinn elle le faisait avec son épée. Alors c'était plus la peine, hein ?

Sa maman s'était agenouillée à côté d'elle et lui frottait les bras pour qu'elle se calme. Elle les sentait se réchauffer peu à peu tandis que la fraicheur des pierres sous ses genoux traversait le fin tissus des brais et commençait à lui attaquer la peau. Sa maman, elle lui parlait d'une voix douce, comme pour la réconforter. C'était comme si elle s'excusait. Mais c'était à elle de s'excuser ! Elle était trop faible pour suivre sa maman, alors c'était pas à sa maman de s'excuser, hein ? Ça aurait du être à elle. Mais pourquoi, comme ça maman parlait, on aurait pu croire qu'elle savait comme ça allait se passer. Et même qu'elle disait qu'elle pouvait quand même apprendre des choses. Mais c'était vraiment la peine si elle pouvait jamais manier une épée ?

Elle suivait les conseils de sa mère, respirant lentement, essayant de calmer son cœur, et de tarir un peu les larmes qui coulaient le long de ses joues. Au fur et à mesure que la chaleur revenait dans ses bras, sa fougue revenait. C'est dur de vraiment faire perdre tout espoir à une fillette qui a vraiment envie de quelque chose. Elle y arriverait ! Elle s'entrainerait dur, et après, elle arriverait à tenir l'épée en comptant jusqu'à cent. Et même jusqu'à deux cents, si elle voulait !

Quant ses bras se furent remis, elle releva les yeux vers Eilinn. Un peu de dépit traîner au fond des rubis, mais il brillait à nouveau de détermination. Là, elle avait compris. Elle se mit debout et pris une dague qu'Eilinn avait posé à côté le temps de lui faire porter l'épée. Elle allait le faire ! Elle serait digne de porter une épée ! Elle allait... Heu... Il fallait qu'elle fasse quoi maintenant ? Elle avait bien la dague, mais... Heu... Elle devait en faire quoi ? Fallait qu'elle frappe Eilinn ? Mais elle savait pas encore danser ! Heu... Elle leva vers elle des yeux pleins de curiosité.


« J'dois faire quoi, maintenant ? »
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Eilinn_melani
Alice reprenait peu à peu du poil de la bête, et prit en main la dague qui lui était destiné. Eilinn était adepte de l'apprentissage par l'expérience. Mille raisons n'auraient pas suffi à Alice pour comprendre qu'elle était encore trop inexpérimentée pour manier l'épée, alors qu'une simple démonstration suffisait. Eilinn se releva également, ébouriffa les cheveux de sa fille, et prit sa propre dague, aux armes du duc du Lavardin.

Eh bien tu vas tenter de m'attaquer !

Elle se contenterait simplement de parer les coups. Elle n'était pas à l'abri de quelques égratignures, mais comptait bien sur son expérience pour éviter tout incident.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
« Eh bien tu vas tenter de m'attaquer ! »

Attaquer ? Attaquer maman ? Voui, c'était des armes. Voui, c'était fait pour qu'on tue avec. Mais... Pourquoi c'était maman qu'elle devait attaquer ? Hein ? Pourquoi elle pouvait attaquer le John, elle aussi ? De toute manière, il était aussi meilleur que maman, pisqu'il l'avait presque touchée quand elle, elle l'attaquait. Alors pourquoi elle devait attaquer sa maman ? Elle regarda la dague qu'elle tenait dans sa main, puis celle qu'Eilinn tenait dans la sienne, d'un air un peu perdu. Elle arriverait sûrement à parer, hein ? Mais pourquoi elle voulait qu'elle commence à attaquer ? Elle savait même pas comment on s'en servait vraiment. Elle avait vu quelque fois des chevalier s'entraîner dans les jardins du Louvre, pis même quelque duel, parfois. Mais elle savait vraiment pas comment elle devait frapper sa mère pour qu'elle ait une chance de la toucher. Et pis si jamais elle la touchait ? Eilinn aussi, elle pouvait faire une erreur. Et si jamais elle faisait mal à sa maman ? Ça, elle voulait pas ! Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais ! Elle regarda une nouvelle fois sa lame.

Mais maman, elle lui avait dit de l'attaquer. Ça devait être qu'elle avait quelque chose à lui apprendre, hein ? Peut-être qu'elle pouvait apprendre des choses qui si elle l'attaquait. Oui, ça devait être ça. Sinon, pourquoi elle lui demanderait de l'attaquer, hein ? Mais elle devait pas d'abord connaître les poses comme John lui apprenait ce matin ? Ou alors, peut-être que c'était après... Bah, elle lui avait dit de l'attaquer, hein ? La gamine raffermit la prise sur son arme. Elle se mis ensuite face à Eilinn, la lame devant son ventre, les bras près de son corps, pour aller porter un coup avec ses bras. Ben elle allait l'attaquer, alors ! Elle porta ses deux main à la poignée de son arme. Pis elle se jeta en avant en envoyant ses bras et l'arme vers Eilinn.

Rien. Le vide. Là où elle avait atterri, y avait rien. Eilinn, elle était plus là. Et comme elle s'était un peu jetée en avant, elle failli perdre l'équilibre. Ramenant rapidement une jambe sous elle, elle se rattrapa au dernier moment. Elle devait essayer de l'attaquer ! Elle tourna la tête à droite. Là. Elle lâcha une main et elle donna un coup de bas en haut vers Eilinn. Mais elle voulait pas vraiment faire de mal à sa maman ! Allonge trop courte. Le coup passe à plusieurs centimètres. La gamine se tourne, ressaisit l'arme de l'autre main puis la rebaisse. Pas de côté d'Eilinn. La dague rencontre le vide. Pourquoi elle part même pas ? C'est pas juste ! Elle donne des coups pour rien ! L'albinos se retourne vers Eilinn et tente de redonner un coup de haut bas. La jeune fille recule. Bas vers gauche. Pas à droite. Droite haut vers bas gauche. Elle glisse dessous. C'est pas juste ! Pourquoi elle fait que esquiver ! Pourquoi elle arrive tout à éviter. S'en suit une avalanche de coups désordonnés et sans aucune logique. Un estoc. Le tintement du métal. La gamine le bras tendu, Eilinn ayant négligemment positionné sa dague afin de dévier le coup sur son côté droit. Un blanc.

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Eilinn_melani
Les dagues s'étaient croisées. Ce combat n'exigeait guère d'Eilinn, qui le gérait avec une certaine nonchalance qui pouvait être agaçante. Llyr di Maggio avait bien fait son travail, conférant à la jeune fille une assurance dans le maniement des armes qu'elle ne possédait pas quelques années plus tôt.

Allez, on continue.

L'entrainement se poursuivit un moment, Eilinn corrigeant de temps à autre les positions d'Alice, la conseillant sur la position des pieds et du bassin.
Quand l'enfant parut fatiguée, la vicomtesse déclara la fin du combat et se tourna vers Alice.


Veux-tu vraiment poursuivre cela tous les jours que Dieu fera ?

La question était importante. Eilinn s'y pliait parce que maitriser son corps, empêcher toute forme féminine d'éclore était une obsession. Mais Alice n'avait pas cette névrose, ainsi pouvait-elle préférer ses poupées et ses dinettes et reléguer l'art du combat à une occupation ennuyeuse.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
« Allez, on continue. »

L'instant latent fut arrêté. Aussitôt, les corps se remirent en mouvement. Haut, droite, gauche, bas, droite à nouveau, haut, bas, bas, droite, haut, gauche. Plus mal que bien, la gamine essayer d'atteindre sa mère qui, chaque fois, nonchalamment, évité. Au début, ce fut de la colère. Pourquoi qu'elle parait pas ? Pourquoi c'était facile pour elle de voir ses coups ? Et pis, sa maman, elle était pas censé lui dire comment frappé ? Là, elle faisait que esquiver, et ça, c'était vachement frustrant ! Parce qu'elle avait l'impression qu'elle se moquait d'elle ! Mais elle pouvait pas savoir comment elle devait faire si personne il lui disait rien ! Au début, ses coups étaient souvent un peu rageur et la frustration pouvait se lire sur son visage. Et puis... Peu à peu... Et si je frappe à droite, elle va aller à gauche, hein ? Ben donc, je peux faire semblant de donner un coup à droite, pis en fait je fais le tour après. Feinte grossière et mal effectuée. Mais d'autres idées lui venait. Et pis là, Eilinn, elle va faire un pas en arrière. Alors je peux essayer d'avancer plus rapidement. Et pis là, elle va un peu se pencher, alors je pourrais essayer de faire dans l'autre sens ! Et, petit à petit, elle essayait des choses. Et quant elle essayait quelque chose de nouveau, Eilinn, elle lui disait des choses. « Plus vite ». « Te mets pas en déséquilibre ». « Essaie d'avancer la jambe gauche plutôt que la droite ». « Reste face à moi ». Et tout plein d'autres choses. Et elle, elle essayait. Et parfois, Eilinn, elle a même du utiliser la dague pour parer !

Une heure passa. Le bras d'Alice commençait à lui faire mal. Elle serrait plus la dague aussi fort. Quelques gouttes de sueurs éparses collait ses cheveux de neige à son front, et son souffle était court. Mais elle continuait de frapper Eilinn encore et encore. Et Eilinn, quand elle tentait quelque chose, elle lui disait comment elle pouvait faire, et pis comment elle devait se placer. Alors elle essayait. Mais c'était de plus en plus dur. Mais elle voulait aller jusqu'au bout. Sur son visage, la frustration avait laissé place à l'amusement. La joie dès qu'elle entendait le tintement des dagues. La concentration quand elle tentait de faire un mouvement qu'Eilinn lui indiquait. La satisfaction quand elle arrivait à en faire un. Mais, surtout et avant tout, l'amusement. Oui, elle s'amusait la gamine. À chercher un nouveau truc à faire, à courir après Eilinn, à essayer de deviner où qu'elle allait aller. Elle s'amusait bien plus que quand elle devait apprendre tout ces trucs que les prêtres il disait. Les dagues, ÇA c'était vraiment amusant !

Une demi-heure de plus. Alice du prendre une pause. Ses bras étaient lourd, et ses jambes la tenait à peine. Mais un grand sourire éclairait son visage, tandis qu'un nuage s'élevait de sa bouche au rythme auquel s'abaissait sa poitrine. Elle était heureuse ! C'était rare que Eilinn, elle prenne aussi longtemps avec elle. Là, ça faisait longtemps, et elle avait été là juste toute pour elle. Et rien que ça, c'était génial ! Et pis en plus, elles avaient pu s'amuser toutes les deux ! Et ça, c'était en plus vraiment vraiment bien. Et même que grâce à ça, elle allait être capable de manier l'épée ! La jolie épée ! Alors tout ça mis ensemble, c'était vraiment vraiment vraiment génial ! Son cœur bondissait dans sa poitrine, que ce soit à cause de la fatigue ou de la joie.

Alors quand vint la question fatidique... Toute débraillée, décoiffée qu'elle était, elle se jeta dans les bras d'Eilinn et se serra très fort contre elle. C'était sa maman ! Et elle était toujours gentille. Et elle pourrait passer du temps vraiment rien qu'avec elle. Y avait pas d'hésitation ! Levant ses rubis vers elle, emplis de joie, elle répondit :


« VOUI ! »



FIN
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