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[RP OUVERT] Ripailles funestes, n'est plus mal morte.

Ronea
Le plus difficile avait été de sortir de la carriole sans attirer le regard. Elle avait vite compris que dans une cour de château sauter en marche ne servirait à rien et c'est le plus naturellement qu'elle sortie avec deux faisans en main. Et ainsi elle entra dans le lieu tant convoité, les cuisines. Elle essaya de tenir en place ses yeux qui n'avaient qu'une envie, s'écarquiller à chaque plats. Elle se trouva un coin lui semblant isolé et y déposa ses faisans. L'aventure alors commença. Elle chaparda déjà un tablier abandonné sur un banc, ainsi on la remarquerai moins qu'en robe de bure. Puis elle réussit à s’accaparer une nappe. Elle avait de quoi faire un beau baluchon.
Elle avait le don pour se cacher, sa petite taille et son agilité la faisait passer presque invisible. Entrant dans la grande salle de réception cachée par un plat presque plus grand qu'elle. Après s'être délestée de sa charge sur une table elle réussit à passer dessous. Et les petites mains se mirent au travail. Et un châle tombé se glissa sous sa robe en lui donna un peu plus de hanche. Un couteau au sol était devenu sien, une cuisse de gibier s'était envolé. Elle avançait ainsi lorsque deux molosses canins lui coupèrent la route. Elle n'avait pas penser à cela. Leur regard n'étaient pas des plus sympathique et il lui était impossible de sortir en courant.
Réfléchir et vite. Les deux gros commençaient déjà à grogner et se diriger vers elle. Et elle n'avait qu'un bout de viande pour deux. Elle sortie la tête de dessous la table, à ras du sol, entre deux convives assit. Elle examina leurs gestes et un autre bout de viande disparu du plat. Viande en sauce, pouah. Elle lança le tout aux chiens. Avant de battre en retraite. Elle avait eu trop la frousse, visiter le château serait peut être plus marrant.

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Alycianne
Voiture aux armes de la famille Blanc-Combaz qui s'arrête ici là.
L'Alycianne s'extirpe du véhicule, aidée par le cocher, dans une robe blanche, qu'on jugerait très simple à certaine distance, mais dont le tissu délicat, les fines broderies et entrelacs de rubans de soie témoignent de la haute facture du vêtement. C'est une commande de dernière minute, un rafistolage de tenue trop petite sur une ébauche de robe, mais c'est bien fait, et le résultat en est bluffant. Une courte étole de vair prise parmi les anciennes affaires d'Aléanore, et nous la revoilà, Alycianne de Blanc-Combaz, le Joyau bourguignon, l'Exquis Quartz, la petite princesse rouge. Et pourtant elle en doute elle-même, comme elle doute ces temps-ci de tout : de s'habiller tout de rouge (aussi fait-elle le compromis de ne garder que cette petite plume écarlate plantée dans la coiffure), de cette soirée même. Partagée entre une timidité extrême (que fait-elle ici, elle, la gamine déchue, qui n'était rien il y a encore un mois, comment peut-elle oser prétendre à une quelconque place dans ce monde de Grands ?) et l'excitation d'une fête à venir (plein de déliciosetés à manger, de la musique, des gens, des gens beaux, et des dé-li-cio-se-tés !).

Et déjà de l'extérieur la musique se fait entendre, l'agitation se fait sentir, c'est un son étouffé, une fragrance de fumée, un frémissement de l'air, qui titille la nuque, vous chuchote à l'oreille des mots doux, et vous porte en avant : allez, entrez donc. Elle éclate de rire bruyamment, puis se calme l'instant d'après, presque honteuse, et elle lance en chuchotant :


- Allez, venez ! L'assurance chasse cette peur de ne pas être à la hauteur, et voilà qu'elle s'exclame tout haut : Peut-être qu'on y trouvera Papa, même !
Elle s'arrête, hésite encore, réalise qu'elle n'a pas parlé de cette soirée à son père, puis se pardonne déjà, ce n'est qu'une histoire de bonnes choses à manger et d'un peu de compagnie, n'est-ce pas ?

Ils entrent, se font annoncer par le portier. Un sourire adressé à la demoiselle qui l'accompagne, Isaure de Morvilliers. Et l'enfant de s'exclamer, tout à fait ravie :
- Ah, mais ça c'est de l'ambiance festive ! Où peut être cet hôte, ce von Fraich... Frayner, hum ? Qu'on lui souhaite la bonne soirée et qu'on le remercie bien. Quelle charmante, délicate, touchante idée que de saluer la Reyne ainsi !

Besoin de préciser, que la jeune fille se trouve -pour changer-, complètement à côté de la plaque ? Qu'habillée de la couleur du deuil, elle a compris cette sauterie comme un salut à la mémoire de feue la Reyne ? Qu'en fait, la seule chose qu'elle ait vraiment capté de cette histoire, c'est qu'il y aurait à manger, et à foison ?

Sur ce dernier point, elle n'est certes pas déçue, et ses yeux dévorent déjà les victuailles qui se profilent à l'autre bout de la salle.
Un gloussement enchanté lui échappe. Et en avant la musique !

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Iris.
La jeune femme au drap était partie mettre les nappes sur les tables. Bien. De plus en plus guillerette, Iris vadrouillait entre les serveurs, les cuisinières avec un sourire. Judas n'était pour une fois pas derrière elle, ce qui lui permettait donc de se montrer différemment qu'une simple femme soumise aux désirs du VF. Alors l'Iris se tenait droite, vêtue de sa plus belle robe de soie bleu roi et avait attaché ses long cheveux bruns en chignon pour arborer fièrement le raz-du-cou de cuir offert par son Déchu.

Tout était enfin prêt. Les invités arrivaient et chacun commençait à se servir en boisson et en viande. Judas était revenu avec son invitée puis s'était installé dans son fauteuil, mis bien en évidence pour surplomber l'assemblée. L'Iris pris donc place plus loin à la table, regardant avec admiration le Déchu faire son "toast". La Soumise prit enfin un verre de vin qu'elle porta doucement à ses lèvres sans se soucier qu'ils pourrait y avoir des vadrouilleurs dans le domaine. Non, la soirée allait juste être parfaite.


A la mal morte.

Puis la musique vint égayer l'ambiance, comme le chant de l'inconnu qui semblait étrangement à l'aise au domaine. Ma foi, c'était agréable de recevoir.
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--Mai.

    C’est d’une main sûre, qu’il la guide jusqu’à sa place. L’installant à sa droite. Place de l’épouse ou de la favorite, lui donnant ainsi l’importance qu’elle n’a pas réclamée mais qui flatte son égo d’étrangère. Le Judas vient de faire d’elle une Magda divine et rayonnante au centre de la table de ses nobles apôtres. La Scène est belle. La Cène est belle… A sa droite un homme grassouillet à la couronne bancal mange avec appétit tout ce qu’on lui présente. Pour un peu, il en avalerait presque la vaisselle d’étain tellement la faim semble le tenailler. Au bout de la table, bien trop loin pour converser ensemble, une silhouette féminine se fait plus discrète et observe les autres sans un mot. Une femme en chasse, cela se voit tout de suite. Le regard de la blonde scrute avec amusement les couleurs de ce tableau qu’ils composent tous malgré eux. La table du Frayner fait dans le multicolore…

    Au milieu de tout ça la Bretonne profite. De son œil attentif, la pécheresse suit le hobereau qui déambule entre ses invités tel un paon qui fait la roue, attendant qu’il lui revienne. Un quadrupède affamé se charge de la distraire pour patienter le retour du maître. La truffe humine du canidé l’effleure, quémande un bout de gras qu’elle lui donne volontiers. La moineau ne goute que du bout des doigts – qu’elle ne manque pas d’essuyer dans la nappe – les différents mets qu’on lui propose. Se sachant trop vite rassasiée, elle fait preuve d’une certaine économie. La belle veut pouvoir vivre cette ripailles bourguignonne jusqu’au bout. Elle veut danser sur les tables la Myosotis, goûter aux bras des bourguignons, chanter et rire. Marie veut finir par s’écrouler sur les pelouses de Petit Bolchen, harassée par l’ivresse et la joie en compagnie d’une bouteille de vin et d’un homme pourquoi pas. Elle veut vivre ses trois jours de liesse comme elle le faisait par le passé. Sans se soucier de ses responsabilités, de sa moitié ou ses enfants qui sont bien loin à l’heure actuelle. Le châtelain auréolé finit par retrouver son trône et cette coupe aussi immense que ses poulaines. Frayner, le démesuré.

    « A la Mal Morte! Plutôt bien trépassée voilà nos panses apaisées! »

    La coupe de l’hermine s’élève à l’unisson des autres pendant qu’un homme s’essaie aux rimes avec brio. La ripailles est belle et la salle surchauffé. L’âtre et les victuailles ont tôt fait d’enfumer la salle rendant l’air lourd et moite.


    A la Malmorte… Souffle tout bas la belle en se levant.

    L’appel d’un air plus pur se fait vital et s’emparant d’une bouteille de Bourgogne la blonde s’excuse auprès de son hôte avant de traverser la vaste assemblée en direction des jardins. Le bruit joyeux des convives s’étouffe sous le poids de la porte qui se referme. A travers les immenses carreaux, la lumière de la salle filtre, offrant des reflets dorés aux herbes endormies. La lune bienveillante se charge de guider les pas de la jeune femme jusqu’à un muret de pierre sur lequel Marie prend place. Des frissons se dessinent sur sa peau blanche. Et le goulot du picrate se porte immédiate aux lippes armoricaines pour lutter contre les friselis de sa chair délicate.

    Quelques minutes de calme avant de retourner fêter cette Reyne morte qui a tuer tant des siens.


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Judas
Les trois premier doigts de la senestre chassent, en accord avec cuillère et couteau. Gaucher, rien ne sert de le cacher, surtout chez soi. Les mains grasses viennent voler dans les écuelles, se teintant des couleurs des épices, les canines viennent se planter carnassièrement dans la chair grillée ou le charnu juteux, faisant dégouliner une salve huileuse sur le menton. Et pendant ce temps, un orateur sert du fameux pamphlet, Judas plisse ses yeux foncés. Cette tête... Elle lui dit quelque chose. Mais manger et réfléchir, tout deux à la fois ne se peut. Pas quand on a un demi litron de Montrecul dans la panse. Le cor sonne déjà un nouveau service, ce qui distrait l'hôte qui chasse ses doutes à plus tard en applaudissant un peu enivré. Le Bossuet se voit accordé un peu de répit.

Le ballet de la valetaille s'anime de nouveau, avec l'organisation anarchique d'une fourmilière. Les convives sont servis à table par les domestiques omniprésents, pour couper la viande, servir le vin, passer les plats... Le boeuf au Verjus laisse place aux moutons et agneaux, leur forte odeur se répand dans la grand salle et prend aux narines. Le Von Frayner revient à la Montfort et à son frugal appétit. Il n'en prend pas ombrage, les femmes restaient toujours modérées lors des ripailles... Les hommes mangeaient pour deux, juste équilibre des choses. Les banquets restaient selon notre maistre des parties de mâles, avec d'importantes quantités d'alcool et étaient considérés comme immoraux. Associés avec les jeux d'argent, le langages grossier, l'ivrognerie et les comportements lubriques, Judas voyait mal le sexe faible se laisser de trop aller aux extrémités des moeurs... Sa misogynie n'y était peut-être pas pour rien. Les seigneurs ne se déplaçaient de toute façon que rarement avec leur femmes ou leurs dames de compagnie, n'était-ce pas la la plus belle démonstration de leur importance moindre? Rangs inférieur aide le plus élevés... Les hommes épargnent aux femmes le risque de tacher leur robe ou leur réputation en mangeant d'une manière non-féminine. Et pendant qu'il observe la composition de la fête, la Dukez Breizh se fait la belle, et bouteille en main. Cette femme a l'art de contrarier ses certitudes.

Dans la liesse, Judas ne pense même plus à la jeune Nyam, enfermée dans sa chambrine à l'étage. Punie, avec rudesse, voilà des jours qu'elle ne voit que l'horizon de ses quatre murs et pour renforcer encore le châtiment le Von Frayner a décidé de la faire jeuner durant les trois jours de banquet. Tous les esclaves ont l'interdiction formelle d'aller la visiter. Portant une nouvelle vague de marée d'ichor à ses lèvres, Judas n'en a cure. La gosse en ressortira plus disciplinée. Sur la poitrine du seigneur, le collier aux armes de la famille fait le beau, et à ses doigts les gemmes lourdes comme deux chevaux.


Dieu qu'il fait chaud...

Une couche de vêtement est enlevée, et l'estomac commence à se serrer. Il reste là, assis sur son siège, indolent à regarder tout ce monde se goinfrer. Parmi l'assistance, les enfants sont bien trop petits pour être remarqués à hauteur d'homme, pourtant une telle présence lors d'une telle occasion ne manquerait pas d'être décriée. Les yeux croisent ceux d'une femme aux cheveux bruns et à la poitrine démesurée, un rire gras n'est pas retenu. Diantre, la nature avait sa générosité mal répartie. Un petit signe de tête, la compagne du bossuet se voit accorder l'intérêt du vendeur d'âmes. Qui se doute, de si loin, que le traine-savate a sa besace pleine de rogatons.
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Isaure.beaumont
-Me voilà, me voilà ! Ce que vous pouvez être impatiente Alycianne !

Après s’être assurée de la perfection de sa mise, la jeune Wagner daigna enfin pointer son exquis petit nez – elle en était persuadée – hors de la voiture des Blanc-Combaz, un grand sourire aux lèvres.

-J’espère mieux que l’on n’y croisera pas votre Père… Je ne suis pas certaine que nous soyons réellement autorisées à être ici... Il en parlerait sûrement à Aimbaud qui en référerait à Clémence. Et je ne pense pas qu’elle aimerait me savoir à une réception sans chaperon, quand bien même elle serait en l’honneur de la défunte reyne !


Oui, Isaure aussi était convaincue que l’on célébrait la Reyne et non pas sa mort. Comment aurait-il pu en être autrement puisqu’Alycianne lui avait présenté les choses ainsi ? Elle avait donc fait un effort pour revêtir la couleur du deuil. Les habillages n’avaient pas été simples. Elle avait dû renoncer aux couleurs chaudes et gaies, mais pas question de passer inaperçue ! Le choix s’était donc porté sur une robe de soie blanche, légèrement brodée de fils d’argent. Et pour pallier à cette simplicité qui l’affligeait, elle avait agrémenté sa tenue de merveilleux bijoux tape-à-l’œil empruntés à sa cousine – comme l’aurait été la robe si sa poitrine, plus volumineuse que celle de la Marquise, n’avait pas été un obstacle à l’enfilage. Bref. Les deux jeunes filles étaient complètement à côté de la plaque !


-Ahah, j’ai cru que vous alliez encore vous tromper pour le nom de notre charmant hôte ! Savez-vous à quoi il ressemble au moins ?


Sans attendre de réponse, la Morvilliers attrapa la main de sa jeune compagne et l’entraîna à l’intérieur. Il leur fallait trouver le maître des lieux et se présenter, qu’il sache qu’il avait des invitées de marque à choyer. Les pervenches morvilliennes se posèrent alors sur un homme dont la tenue laissait présager une noble naissance.



-Venez, je pense l’avoir repéré. Pour avoir vu des Von Frayner avant, je crois bien discerner un air de famille !


Et la brune entraîna la Blanc-Combaz vers Bossuet qu’elle pensait être le véritable maître des lieux.


-Bien le bonsoir Messire Von Frayner ! Nous souhaitions, mon amie et moi, vous remercier pour cette splendide réception que vous donnez en mémoire de la Reyne. Quelle délicate attention de votre part !

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Bossuet
Le Bossuet en est encore à chaparder quelques menus objets. Les couverts en argent ciselés, ou d'autres bibelots passablement inutiles viennent se blottir au fond de sa besace déjà bien garni ou sous son pourpoint écarlate taché de sauce. Chacun de ses mouvements s'accompagne d'un léger tintement, léger mais bien présent, d'autant plus que le vin faisant son office, la démarche guindée qu'il tente de garder en serrant les fesses se fait moins maîtrisée.

Il n'est pas peu fier de son oraison! Quelques pointes d'ironie dans un pamphlet du pour et du contre mélangés, un accent de sarcasme aux soldats, et un envoi teinté de cynisme faussement désabusé. Le tout enveloppé dans une dramaturgie de bon aloi. Quoique qu'il aurait manqué un peu de travail, l'improvisation, nonobstant son parfum de spontanéité, est parfois quelque peu hasardeuses dans les rîmes.

Son regard fureteur s’arrête sur une sorte de petit miroir posé à même un meuble. En voilà un signe tout à fait ostentatoire de richesse... Exposer ainsi ce précieux outil, piégeant par là les invités dans leur propre reflet. Bel outil en fait! L'invité s'entrevoit lui même, à travers un objet qu'il ne pourrait posséder, le renvoyant ainsi à sa condition de "plus pauvre que l'hôte". Magnifique! Vomitif à souhait mais magnifique!

Le Roy Fol en profite pour se curer les dents, penché tout prés de son propre reflet.



-Bien le bonsoir Messire Von Frayner ! Nous souhaitions, mon amie et moi, vous remercier pour cette splendide réception que vous donnez en mémoire de la Reyne. Quelle délicate attention de votre part !


Aucune réaction tout d'abord, du Taille-lard qui continue son inspection dentaire. Mais dans le miroir, il distingue le reflet de deux donzelles fichtrement bien attifées. Leur regard ne pointe rien d'autre que lui, et c'est alors qu'il comprend la méprise. Il se redresse, et se retourne vers les deux demoiselles.

-Mais enfin gentes dames, c'est moi qui vous remercie de votre présence si agréablement...troublante.

Saisissant tour à tour la main de l'une et de l'autre, il se plie en deux pour baiser délicatement leur mains, avec toute la pudeur et la retenue d'un soudard aviné. Un sourire s'affiche sur le visage du poète chapardeur tandis qui reluque sans gène aucune la quantité non négligeable de bijouterie.

-Venez mes dames que je vous fasses assoir à la table des plus grands. Ce sera un honneur d'être au coté de créatures si somptueuses et bigrement bien mises en valeur!

Les saisissant chacune par une main sur l'épaule, comme des vieux camarades de chambrés, il les entraine vers la grande table. Le Bossuet n'est pas homme à ne pas tenter sa chance, et le goût du défi est bien souvent le plus fort.
Dans un geste de haute voltige, élevant sans conteste la mal-vendange au rang d'art noble, il profite de ses mains que toute noblesse aura trouver choquante pour, à chacune de ses gentes ingénues, décrocher du lobe une boucle d'oreille.

Bien sur, tout cela n'aurait pu être qu'un terrible fiasco sans une diversion. Aussi, Le Bossuet, en jouant son ivrognerie excessive se fait trébucher brusquement. La surprise des Dames masque sont geste baladeur, et les boucles, une de gauche, une de droite, glissent dans les manches du poète.


-Mes gentes et nobles donzelles! Voilà que votre hôte le glorieux Von Fraîcheur ne tient plus sur ses nobles guiboles! A croire que j'ai bu plus que de raison...Mais ne vous inquiéter donc pas jolies poulettes, il me restera bien assez de jus de viande pour vous offrir le couvert!

Il part dans un rire gras et salace. Après tout, ce n'est pas tout les jours qu'un poètes de mauvais genre à l'occasion de jouer au noble, alors autant en profiter jusqu'à la fin de la farce...

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Judas
Chassé-croisé. C'est que quand le Bossuet se ramène avec les deux infantes, Judas lui se lève pour aller s'alléger, passant de l'autre coté de la Grande Table. Mettant un pied en bas de l'estrade, il ne remarque ni le manège du voleur ni l'arrivée du duo de jeunes femmes toutes de blanc attifées. Ha! Vous en rêviez, je ne l'ai pas fait. Du moins, pas encore, héhé.

Les poulaines pourfendent la foule et arrivées à hauteur de la Coloquinthe de Thoux, faiblissent la cadence. Si sa vessie et sa panse n'était pas si emplies, le VF aurait pris le temps de jouer les coq en basse-cour. Mais d'une senestre assurée, il se contenta de tâter brièvement le galbe d'une fesse étrangement moelleuse à son gout, tout en passant, d'un air de ne pas y toucher. Judas, Judas... La délicatesse en personne après quelques salves de vin! Diable en sa demeure. Il contourna la femme à la choucroute interminable dans un toussotement avec un petit sourire angélique.

S'éclipsant comme si de rien n'était, il retrouva enfin l'air frais de l'extérieur et couru trouver le passage abritant la herse. Débraillant sa tenue, il accusa l'arrivée d'un flot bruyant et discontinu sur les pierrailles dans un soupir de bonheur. La fraîcheur de la nuit éprouva un peu plus sa sobriété, notre Judas avait un coup dans le nez. Lorsque sa petite affaire fut conclue toute goutte essorée, il remit en place avec une dextérité discutable les épaisseurs d'étoffes ocres. Enjambant la rivière jaunâtre l'esprit léger, le seigneur décida de s'occuper du contenu de son estomac plus tard... Tant que pouvait encore rentrer quelques victuailles...

Sur le chemin du retour, il bifurqua à la recherche de l'hermine disparue depuis trop longtemps à son gout. On ne se soustrait pas ainsi à sa compagnie, surtout lorsque l'ambiance est à la fête.


Marie...? De Montfort où vous cachez-vous!?

Il ne fallut pas longtemps au seigneur pour l'apercevoir à la brune, de dos, perchée sur un muret et le goulot aux lèvres. Diantre! On aurait eut dit un spectre, plutôt plaisant au demeurant...

Ha je vous y prend! Faites donc voir un petit peu ce que vous buvez en mon dos!


Il la rejoint le pas pressé et laisse bizarrement vin et soif de coté pour venir baiser son cou avec envie. Les mains chafouines s'égarent sur les hanches de la Montfort, curieuses de gouter à cette nouvelle silhouette qui n'était plus encombrée du fardeau qu'il leur avait connues. Le Ponant avait ses charmes! Judas l'avait toujours trouvé.
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--Mai.


    Sur son trône de pierre, l’hermine était en grande conversation avec le vent des arbres. N’oublions pas que la belle venait du pays des druides et de mère nature. Un demi de Montrecul avait suffi à la faire voyager jusqu’au mythique pays d’Avalon ou leprechauns et korrigans menaient une danse joyeuse entre ses tempes. La fluette vacillait silencieusement au gré de la bise hivernale. Le Bourgogne avait eu doucement raison de ses inhibitions et les barrières de ses principes étaient peu à peu tombés sans vraiment qu’elle sans rende compte. L’esprit flou, Marie était en pleine conversation avec la dame du lac sur le pourquoi du comment deux gamines étaient venue sapées comme elle, quand la voix du Frayner retentit dans l’obscurité de Petit Bolchen. Elle ne répond rien, car elle n’en a tout simplement pas le reflexe. Signifier sa présence lui semble inutile contrairement au besoin vital de retourner au goulot de son grand crue.

    « Ha je vous y prends! Faites donc voir un petit peu ce que vous buvez en mon dos! »

    Reflexe stupide certes mais très breton. La blonde tend le bras pour le mettre le précieux alcool hors de portée de son propriétaire légitime. C’était sans compter – ni réaliser vraiment – l’attaque furtive des mains masculines sur ses hanches et des lippes francoyse sur sa peau claire. Engourdie par l’ivresse la blonde sourit. Frissonne aussi. De sa main libre, la Montfort emprisonne la mâchoire carrée du satrape pour le tenir à distance et plonger ses yeux dans les siens.


    Tutututtt !!! Elle est à moi !

    Le vin est toujours tenu à distance du gosier masculin. Le seule but de la frêle avinée est bel et bien de sauvegarder sa protégée pour ne pas avoir à en partager le précieux contenu. Elle ne réalise guère que l’homme veut autre chose. Et si la sobre se serait dérobée rapidement, l’enivrée n’a guère de réaction farouche sous ses mains baladeuses. Ca la réchauffe en fait… C’est pas plus mal avec ce vent froid qui balaye le jardin.


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Grayne
Le décolleté outrageusement rempli de tout ce qu'elle avait pu trouver sur son chemin, Grayne avait vite mis de côté sa collecte au démarrage du buffet.
En fière croque-lardon, c'est comme si aucune nourriture mise à disposition ne pourraient jamais combler le gouffre de son estomac. Piller le plus possible ce gras et raffiné banquet était devenu une question d'honneur. Les mains se baladent et se promènent de plats de viandes en bouteilles de vin. Elle ne leva la tête que furtivement, le temps d'acclamer l'oraison du frangin tout en se léchant goulument les doigts. La robe déjà sale continue de se consteller de tâches de sauces fines, ostensiblement colorées par les épices dispendieuses. Une salière ornée, comble du luxe, tombe à son tour négligemment dans l'ouverture béante de la robe, pendant que les mains s'essuient sur tout ce qui passe, de la nappe à sa propre robe.

Grayne rote bruyamment en se resservant un verre qui décidément, se vide bien trop vite. Elle regarde alors, avec l’œil vitreux de la donzelle qui à déjà dépassé depuis longtemps le litron réglementaire cette assemblée, déjà ivre de vin et de viande; toute cette riche populace, qui se gausse dans cette débauche propre. Grayne lance un rire gras et sonore en terminant sa coupe.

Une main viens alors tâter sa croupe. Avant de comprendre ce qui c'était passé, l'alcool ralentissant quelque peu ses réflexes, Grayne se tourne aussi vivement qu'elle peut.


Mais qu'eeest ce que...

Une silhouette, une paire de poulaine à faire pâlir de jalousie le frangin, et l'homme c'est déjà glissé dans la foule. la donzelle explose de rire à nouveau et part à sa poursuite. Les joues rouges comme pas deux, l’œil flou et la démarche chancelante, Grayne avance à travers la foule. Allez savoir ce qu'elle cherchait à ce moment là, chose est sûre, la donzelle est en confiance.

Un peu de concentration, et elle se guinde à nouveau, il s'agirait de ne pas oublier son rôle ce soir. Le tissu tombe mollement sur l'épaule et l'haleine est plus chargée qu'un mulet. Elle débarque à l'extérieur. l'air frais lui rappelle d'un coup qu'il existait une autre odeur que celle de la nourriture, de l'alcool et de la sueur, qui envahissait la salle des réjouissances.

Elle tourne vivement la tête, ses pieds semblants hésitants sur la position à adopter. Le corps titube un peu sous l'hésitation, et fini par retrouver un semblant de stabilité quand Grayne aperçois la silhouette qu'elle cherchait. Mais ils sont deux ! Et voilà que ça se tripote... La donzelle glousse devant le spectacle et avance d'un pas décidé mais peu stable. Elle secoue sa tignasse, remonte sa nouvelle poitrine bringuebalante et sonore et se plante devant les deux nobles.


Aaalors, c'est comme ça qu'on tripote t-tout l'monde msieur ?

Ses lèvres s'étirent en un large sourire. Elle se penche, s'appuyant presque sur la demoiselle, lui ôtant de la main, d'une poigne ferme la bouteille de Bourgogne. Elle la porte à sa bouche et bois goulument, le vin coulant sur son menton.

Elle s'essuie d'un revers de manche et se penche lascivement vers l'homme.

Le canard en marbre s'échappe alors du décolleté, entrainant avec lui une coupe en laiton. Les deux bibelots tombent tout deux avec fracas sur les pierres de l'allée.
Iraetignis
Ira entra sans aucune difficulté, le castel sur cet aspect du moins pour la sauterie ressemblait plus à un moulin. Tant mieux, pensa-t-il, un premier souci résolu. Le mercenaire allait pouvoir se concentrer sur la pitance, c’est ce qui l’avait amené ici après tout. Côté bombance, Ira n’allait pas être déçu les mets délicats et variés se succédaient, même si en contrepartie il fallait ouïr ou subir les vers de quelque apprenti poète, le garçon était particulièrement fermé à l’art de la poésie et incapable de l’apprécier, mais ce n’était pas cher payé pour un tel festin.

D’ailleurs, le jeune homme crut reconnaître ou reconnut le délicat poète, c’était un artésien qu’il avait croisé quelques temps auparavant dans une taverne de Nevers, un gars à la gouaille et au verbe haut.

Ses yeux d’expert en matière de rapine, un mercenaire ça ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, ne tardèrent à remarquer le manège de deux ou trois donzelles qui ne ramèneraient pas que les restes, l’argenterie et autres babioles semblant les intéresser au plus haut point. Il lui fallut un peu plus de temps pour trouver le maître des lieux, lui aussi profitait des ripailles, un peu trop peut-être.
Ira regrettait de ne pas avoir sa besace, le garçon n’avait pas de décolleté avantageux à remplir. Sa besace, il aurait pu la garnir avec quelques victuailles, mais arriver avec un sac en bandoulière, aurait attiré l'attention sur lui, et ce qu’il voulait, c’était passer inaperçu.

Pour l’instant, il allait boire et manger jusqu’à s’en exploser la panse, plus tard, il trouverait bien une solution pour ramener des souvenirs.

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Aaah, Seigneur Gardakan, votre postérieur est ma foi fort hospitalier ...
--Inigo
- Ira, Ira !

Le gamin avait retrouvé son maitre, il remplissait la mission qui lui était confiée. Iñigo se précipita vers le mercenaire, évitant tous les obstacles qui aurait pu le faire chuter. L’écuyer remit en main propre le message griffonné à la hâte sur un bout de papier.
Comme il avait été à bonne école, il piocha dans les diverses écuelles de quoi se sustenter, mais chez lui tout était tempérance, ses appétits étaient sans commune mesure avec ceux d’Ira. C’était l’âme charitable, la bonne conscience du trio.

Attendant que son maître se décide à partir, le gamin saisit un pichet pour se désaltérer de la course qui l'avait fait parvenir jusque là. Le vin coule dans sa gorge, et il n’apprécie que modérément, recrachant une partie.
Le vamonos qui sort de sa bouche, claque tel un fouet. Son maître a compris le message, et se lève tout sourire, disposé à le suivre malgré son pas hésitant et chancelant certainement dû à l’abus de boissons capiteuses.

Le mercenaire qui reprend son rôle de chef, lui ordonne de remplir sa besace avant de partir avec toutes les victuailles transportables qu’elle peut contenir.
Les deux garçon prennent ensuite le chemin de la sortie, multipliant les saluts et adieux .


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--Agnes.


Un long moment s’était écoulé depuis qu’Agnés avait poussé la porte de cette chambre magnifiquement meublée.
Elle s’était vautrée sans vergogne dans le grand lit à baldaquin, appréciant le moelleux de la couche, caressant des doigts, le velours de la courtine.
Et puis , elle avait puisé dans une malle, parmi les vêtements qu’elle jetait au fur et à mesure sur le lit, une splendide robe d’apparat.
Le blanc eut été de rigueur, pour un jour de deuil. Elle n’en n’avait cure et c’est en riant qu’elle fit glisser le velours vert sur ses hanches.


Un coffret de bois précieux, attira son attention et elle en souleva le couvercle, découvrant un collier de perles qu’elle agrafa aussitôt à son cou.
L’heure était à la folie et elle se plaisait à tenter ainsi le sort .
Où on reconnaissait les atours qu’elle portait sur le dos et elle serait fouettée, ou elle en tirerait avantage pour séduire le premier godelureau venu.

La belle descendit les escaliers, en courant, ajustant les épingles qui retenaient ses cheveux roux. Les rousses étaient mal vues en ces temps troublés. Là, aussi, elle faisait un pied de nez à la vie.
Et puis, elle retrouva la grande salle. Mais cette fois ci, elle grouillait de monde. Et sa gorge se serra d’appréhension. C’était une chose de faire sa fière devant une psyché dans une pièce à l’étage. C’en était une autre de plonger dans l’antre du Sans Nom.

Crânement, elle prit un plateau portant moultes mignardises et s’approchant de la grand table, se pencha vers les hôtes, proposant les douceurs avec un sourire affable aux lèvres.

Mais ses yeux cherchaient celui sur qui elle jetterait son dévolu. Celui qu’elle allait séduire et plumer.

Ses prunelles claires se posèrent sur le maître des lieux, appréciant la prestance. On le disait dépravé et cruel .
Elle décida qu’il était beau.

Beau mais hors de portée, trop sulfureux, trop dangereux pour la gueuse qu’elle était.

Son attention se reporta alors sur un homme aux épaules larges, et à l’allure fière .
Elle remarqua l’arme qui cliquetait à chacun de ses pas et songea qu’il devait être homme de combat.
Un soldat à n’en pas douter.
D’une démarche souple, elle le rejoignit, s’inclina légèrement devant lui,dévoilant la peau laiteuse de son décolleté, tout en priant pour que ses façons soient assez délicates et lui proposa dans un sourire :


- Sire ! Quelques douceurs pour terminer votre repas ?
Judas
La Montfort se fait douce sous les mains audacieuses du Von Frayner, le zig s'enhardit presque lorsqu'elle laisse son cou offert, lascive, faisant fit de bouteille et Montrecul. Il baise un peu l'épaule qui l'aguiche, laisse glisser ses doigts sous les entrelacs d'étoffe pour aller plus franchement au fond de son envie de l'instant. Mais.

Mais quoi me direz-vous...


MAIS au moment où le Judas bande dru, les yeux en marguerite et les idées en burnes de taureau, une voix féminine l'interpella si cavalièrement et si inopinément qu'il sursauta et lâcha Marie comme si elle fût le feu incarné.

HaaAAaa!

Lui qui pensait être seul avec la blonde, voilà que la mamelue rapplique. Il soupire, remettant son orgueil au devant de la scène et repoussant en second plan sa surprise et son bref cri ridicule.

Malpeste! Qu'ouïe-je? Je... Heu.


Et c'est tout. En même temps quand on est pris la main dans le... Sac, hé bien on ne se la ramène pas trop. Il resta un coi une seconde, ne sachant plus vraiment où mettre ses mains devenues soudain presque encombrantes.

Bien heureusement, un Clong sonore sauve le seigneur de sa confusion. Les yeux suivent la chute des objets, sortis tout droit de... Du faramineux décolleté de l'invitée surprise. Moment de flottement, il réalise soudain de quoi il s'agit.


Diantre?! Mais... Mais c'est mon canard en marbre!
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Alycianne
L'enfant suit silencieusement son aînée, la jeune damoiselle de Morvilliers. Et donc de se diriger à ses côtés vers l'hôte de la soirée, n'imaginant pas un instant que son amie ait pu se tromper : non, Alycianne admire véritablement Isaure, parce qu'elle est si jolie, parce qu'elle est si grande, parce qu'elle est si bien née, parce qu'elle est si bien éduquée. Elle s'empresse donc d'imiter sagement sa compagne, et affiche un grand sourire à Bossuet.

Un faible "Bonsoir" quand il leur baise la main. Cependant -parce qu'Alycianne est parfois un peu idiote, et définitivement naïve, n'empêche qu'elle n'est pas encore miro, Dieu merci- quelque chose dans la tenue et le parlé de l'homme l'interpelle. Cet homme est étrange. Et dans ses manières, point de gentilhomme guindé qui terrifie tellement notre 'Cianne, non, au contraire, elle y sent l'homme des rues, l'habitué du comptoir, le voyageur. Et que fait-elle alors ? Elle n'en sourit que plus, et en connait une joie intense. Parce qu'elle n'a plus peur de paraître mal élevée, parce que les rues, ça la connait. Et cet hôte de noble naissance (car à n'en pas douter, il est noble, puisqu'Isaure l'a dit et lui même l'a confirmé) lui est tout de suite sympathique.

Puis il les saisit par l'épaule, s'appuie un peu trop sur elle, bouscule. Un peu moins sympathique, surtout quand on sait que la mioche doit batailler pour garder l'équilibre, avec sa guibolle abîmée et ce poids supplémentaire sur les épaules (et cette haleine de chacal dans le nez, soit dit en passant). Bref, quand il leur offre un siège, c'est avec soulagement qu'elle s'y laisse tomber.


- Vous êtes bien gentil, monsieur. Et... Oh, mais c'est bien Von Fraicheur, qu'il s'appelle ? Elle avait bien raison. Et en est fière.
Froncement de nez au mot "poulette" (les autres sont apparemment passés comme une lettre à la poste) : enfin, son cul, c'est pas du poulet !
Elle tapote donc gentiment le bras de son voisin aviné, d'un air entendu.
Damoiselles, damoiselles...
Et si avec le jus de viande, il y avait de la viande, ça me plairait bien, je pense !


Sourire. Paupières qui papillonnent à vitesse éclair.
- Oh, dans le fait, je suis Alycianne de Blanc-Combaz !
Et je me demandais, pour cette fête, vous admiriez ainsi beaucoup la Reyne, ou peut-être la connaissiez-vous personnellement ?

Tandis qu'une main l'air de rien va se saisir d'un morceau de pain.
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