[RP] ABC - Maman, les p'tits bateaux

Le Très-Haut en soit remercié, le Vice-Chambellan eût trouvé le moyen de regagner la rive. Sortant de la barque trempé et à demi-nue à la suite de la Porte-Parole -ça l'était à l'époque-, le Chancelier la laissa entre les mains de sa suzeraine avant de regagner lentement la rive sur laquelle trainait ses vêtement.
La pluie n'ayant point cessé sa chemise recouvrant son mantel s'était retrouvé humide, aussi il n'eût d'autre choix que de replacer simplement son lourd mantel sur son dos, plaçant sa chemise sur son épaule et son chapeau sur son crâne avant de s'asseoir à nouveau au sol, remettant doucement ses bottes avant d'observer, le regard à demi-clos, la suite de ces joutes.
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Dire qu'elle était d'une humeur de chien, chien mouillé en l'occurence, n'était pas peu dire, la Mirandole était en proie à une sourde colère et les paroles de Cassian, loin de consoler la duchesse, pire, elles lui donnaient envie de le prendre à coups de latte, comme lorsqu'il était plus jeune et se pavanait un peu trop.

Elle sortit des flots trempée, son chignon était saccagé à cause de sa chute dans l'eau. Elle repoussa d'un air rageur les mèches qui collaient à son front et l'empêchait de bien voir. Adressant un regard noir à Cassian elle répondit.

Ma barque était lestée d'un côté jeune insolent!! sans ça je vous aurais envoyer valdinguer dans les flôts et vous feriez moins le malin jeune homme! et je ne suis PAS mauvaise perdante! vous avez au moins interêt à gagner ces joutes nautiques si vous voulez que je vous pardonne!! Et où est votre père? j'ai deux mots à lui dire! je suis certaine qu'il a saccagé ma barque exprès!

La Mirandole n'osa même pas se tourner vers la jeune Isaure, elle l'avait vu tomber elle aussi et elle se douta que son humeur serait loin d'être au beau fixe. Toutes à ses reflexions elle entendit les cris d'une enfant. Sur le moment elle n'avait pas relevé, mais son insistance la fit se tourner vers elle et un énorme sourire étira ses lèvres quand elle reconnut sa petite fille. Elle fit un clin d'oeil à sa nourrice, notant qu'elle lui avait fait la leçon. La petite l'appelait "Tante" à présent et non plus "Grand mère", ce qui était mine de rien fichtrement plus joli. Elle se rapprocha de l'enfant et déposa un baiser sur son front, la duchesse était trempée et ne pouvait donc pas prendre la petite dans ses bras.

Ma petite Alix Alcidie! quelle bonheur de te revoir! tu es magnifique!
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Grelottante sur la rive, les vêtements mouillés qui se raidissaient sous la froidure, Aryanha se redressa, retrouvant son flegme et sa vigueur, elle leva son menton en direction du Bélier. Le regard furibond, elle lança au sourire de Trixolas, son petit air de prétentieuse bien connu :
Vous encouragez ? Taratata !

Alors que vous n’avez point hésité de me jeter à l’eau, dans une eau froide et profonde, moi, une faible femme. Sachez que j’aurai pu me blesser ou pire me noyer, et vous ne m’avez sortie de l’eau que pour mieux vous gausser de mon état.

Elle frappa du pied le sol boueux qui l’éclaboussa. Repoussant en arrière une de ses mèches de cheveux qui lui collait au visage, elle observa l’adversaire de Trixolas et elle ajouta enfin modérée :

Et puis… devant ce faible adversaire, je suis sûre vous n’en ferez qu’une bouchée !

Ce qui arriva arriva…Trixolas vainquit le pauvre Ph et en le voyant tomber à l’eau, Aryanha qui avait suivi la lutte avec grand intérêt, ses petits poings fermés prêts à servir dans un combat imaginaire, cria un grand : ouiiiiiiiiiiiiiiiii !

Hum…se reprenant rapidement, l’air de rien, espérant que personne n’est remarqué son encouragement, elle dit d’un air dés plus naturel :
Hum ! c’était gagné d’avance !

Il ne restait plus qu'à attendre la joute suivante qui paraissait bien plus difficile.
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Aryanha à peine débarquée, voilà déjà qu'on énonçait le nom de son prochain adversaire.
Ph? Il l'avait rencontré dans une taverne dijonnaise il y a quelques temps de cela déjà, ambassadeur de Bourgogne en Franche-Comté si sa mémoire ne lui jouait pas des tours.
Ah, la Franche-comté! Que de souvenirs...
Le départ d'une toute nouvelle vie et une rencontre des plus importantes à ses yeux à l'issue de ce voyage...
Le regard du jeune berger se reporta sur la procureur, et c'est un sourire aux lèvres qu'il lui lança :

- Daignerez-vous encourager votre adversaire d'hier dans sa lutte contre la diplomatie bourguignonne, charmante dame aux pieds mouillés?

Puis il s'élança, ramant de plus belle.
Bien vite il se retrouva au milieu de la Loire, à quelques encablures dudit Ph.
Mais s'il savait se montrer rusé, fourbe diront certains, Trixolas n'en était pas moins prévisible. Aussi employa-t-il la même tactique que précédemment, après tout elle lui avait réussi une première fois pourquoi donc en changer.
Il lança la barque en direction de sa cible puis se jucha sur celle-ci, bâton en mains.
Esquivant un premier coup de son adversaire, il le feinta comme il l'avait fait avec Aryanha et son bâton vint frapper violemment l'ambassadeur au niveau de l'épaule.
Ce coup-ci, il n'avait pas hésité à faire porter le coup avec bien plus de puissance. ambassadeur certes, mais homme avant tout, pas de pitié à avoir de ce côté là!

- Ouuuiiiiii!

Le berger sauta de joie lorsque le dignitaire rencontra la surface de l'eau dans un grand plouf si caractéristique.
Manquant de peu de le rejoindre, ses mains agrippèrent le rebord de l'embarcation et il vint s'y asseoir, tâchant de la stabiliser du mieux qu'il pût.
Sa tête se pencha au dessus de l'eau, admirant Ph barbotant à la surface du fleuve glacial.

- L'est bonne?
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TT

Malgré la ronchonnerie du Chancelier, Aegon était parvenu, après maints considérations sur les principes physiques de l'interraction rame / eau, a saisir le moyen de diriger l'embarcation.

Menant celle-ci au rivage, il tira les deux barques sur la grève, jetant un oeil plein de sollicitude vers sa victime.

Un brasier, sans doute, vous ferait grand bien.

Della, jugeant la première passe terminée, annonça les concurrents suivants. Il aurait à affronter une certaine Lana. Pour connaître cette demoiselle, il n'eut pas attendre longtemps; elle se présenta elle-même à lui.

Répondant à son salut d'une révérence en due forme.

Demoiselle Lana, enchanté. Je crains que vous trouverez un piètre adversaire, transi de froid et épuisé d'avoir appris la navigation par la traction.
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Bourgmestre de Chalon

Et voilà...c'était reparti pour un tour de petits bateaux, maman !
Alors que les concurrents avaient repris leur embarcation, pour certains avec courage, pour d'autres avec résignation, Della, elle, était allée se chercher un hanap de vin chaud bien épicé et sucré à point, juste comme elle l'aimait. Elle ressortit de sa tente, tenant entre ses mains, le récipient bien chaud.
Elle marcha jusqu'au bord de l'eau, faisant bien attention de ne pas renverser et là, elle observa la joute, soufflant doucement sur la surface du vin, juste avant d'y tremper les lèvres...Hmmm...que c'était bon...Entre deux gorgées, elle encourageait tantôt l'un, tantôt l'autre. Manquerait pas qu'on l'accuse de partialité !
Les jouteurs tinrent bon, un moment, puis, l'un après l'autre, ils prirent un bain forcé.

* Aegon, après s'être bien défendu, glissa sur le fond de sa barque, tenta de se rattraper mais finit dans le lac ! C'est damoiselle Lana qui sauta de joie, manquant de trouer son embarcation !
* Le suivit de près l'enfant Cassian. Cela était couru d'avance, le gosse n'avait aucune chance devant Lunkos qui remporta la manche.
* Péhage s'accrochait mais...un coup plus fort et plus rapide du maire de joinville le fit vaciller et il plongea. Trixolas criait sa joie.
* Le dernier à l'eau fut Gautier qui opposa une forte résistance à son adversaire qui malgré tout l'expédia au royaume des poissons. Niall pouvait être fier de sa victoire !

Félicitations aux survivants !!!

Qu'ils aillent donc se réchauffer un moment, j'annonce très bientôt la suite des duels.
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« Non point Duchesse, non point. Je fus le plus adroit, voilà tout ! Ne soyez pas si vilaine perdante, je suis jeune et vaillant, vous ne pouviez rencontrer d’adversaire plus redoutable ! » C’est en bombant le torse qu’il remit pied à terre. Il avait vaincu la charolaise, il l’avait fait ! Bientôt l’on crierait son nom, son adresse ferait le tour du royaume et tout les plus beaux partis de France se jetteront à ses pieds. Mais pour l’heure il ne servait à rien de penser sa victoire, mieux valait donc la clamer. Et c’est ainsi qu’il fit le tour des autres concurrents comptant à qui voulait l’entendre la justesse de son geste quand il avait fait mordre les flots à la charolaise.

Cependant c’est surtout le bailli qu’il félicita vivement en voyant cette pauvre Morvilliers trempée et sans doute humiliée s’extirper difficilement de la flotte. « Mon cher Niall je vous en veux ! J’aurai aimé mettre moi-même la damoiselle à l’eau. Malheureusement je tombais sur poisson plus gros, mais ma victoire n’en est que plus reluisante. Si vous aviez vu Angélyque sombrer ! Ah ah ah ! Mais vous avez fort bien fait aussi ! Voir cette Isaure dégoulinante et penaude est un amusement de tout les instants ! »

Mais son amusement fut de courte durée, déjà Seignelay annonçait les prochains duels et ses sourcils se froncèrent aussitôt/ Il se rapprocha alors d’elle quelque peu véxé avant e lui souffler ces quelques mots : « Si vous m’appelez enfant Vicomtesse, faites en de même pour Gauthier de Vaisneau, nous avons à peu près le même âge. Je veux bien croire que pour vous je resterai toujours le marmot que le Seigneur de Saint Robert recueillait à Sémur, mais le faire savoir en public est un peu vexant… » On est susceptible à quinze ans. Tandis qu’il devenait peu à peu un homme savoir qu’il resterait toujours un enfant aux yeux de certains l’agaçait terriblement.
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[Seiggneur de Corcelles - 15 ans - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]

Alix, contrariée, jeta un regard noir à sa nourrice.

Elle était de mauvaise humeur depuis le début de la journée.
Du haut de ses presque deux ans, elle avait compris que des couettes bien serrées, une jolie robe qui l'empêchait de courir comme elle voulait et une pelletée de recommandations annonçaient une journée ennuyeuse.

A la dernière remarque, elle bailla ostensiblement, et regarda avec envie l'étendue d'eau devant elle.

Peut-être que si elle arrivait à échapper à la poigne de sa nourrice, elle pourrait se baigner.

N'ayant que ça à faire, elle regarda avec curiosité les grands sur leurs barques, se demandant ce qu'ils faisaient.
Sûrement des choses ennuyeuses de grands, tout ça juste pour l'embêter pensait-elle rageusement.
Avant de comprendre qu'ils jouaient à se faisait tomber à l'eau.

Sautillant sur place, montrant les combattants du doigt, elle piaillait avec insistance, comptant bien avoir la vieille femme à l'usure :
Veu plouf!!
Veu plouf!!
Veu plouf!!
Veu plouf!!

Et voyant sa grand-mère tomber, elle s'exclama, excitée et envieuse à la fois :

Tata Anyk plouf!!!

C'était pas juste! Les grands pouvaient se baigner et pas elle!

En plus, elle était sage, elle avait bien retenu ce qu'on lui avait dit. Pas toutes les syllabes. Certes.

Peut-être que tata Anyk serait tellement contente qu'elle voudrait bien la garder à la place de Mahaut? Et qu'elle l'emmènerait dans l'eau? Et même qu'ensuite, elles iraient manger des friandises! Et pour finir, elles iraient retrouver maman qui ne serait plus malade et lui ferait plein de calins.

Le joli conte de fées se déroulait das sa tête. Pour qu'il devienne réalité, il suffirait juste de faire son plus beau sourire, se montrer adorable -au début-, et écarter la nourrice.

Tentant sa chance, essayant de couvrir la clameur de la foule de sa voix stridente, elle cria en agitant la main :

Tata Anyk! Tata Anyk!

Il ne lui traversa pas l'esprit que sa grand-mère aurait sûrement du mal à reconnaître son nom ainsi écorché.
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Et plouf par-ci et plouf par-là...et tout le monde est tout mouillé, même les vainqueurs !

Certains s'encoururent vers les tentes, les dames à droite et les messires à gauche, pour se sécher un peu, se réchauffer sans doute.

Della s'enquit de la santé de Maud qui avait bien causé de l'inquiétude. Il semblait qu'elle fut entre de bonnes mains...et couverte d'attention...Della lui proposa malgré tout d'aller se reposer dans sa propre tente, la troisième donc, celle du centre, là où se trouvait le chaudron avec le vin chaud.

Le temps s'était un peu éclairci et la pluie fine avait cessé. Personne ne s'en plaindrait.
Les barques avaient été ramenées sur le bord, les gaules y étaient posées.

L'on appela Della pour lui signifier que la barque de la damoiselle Nolweenmonnier prenait l'eau et que la réparation n'était pas possible, ici et maintenant.

Il fallut donc annoncer l'abandon forcé de la jeune femme.
Oyé Oyé Oyé !

Pour la deuxième manche des joutes nautiques, voici les adversaires !

Le sieur Trixolas sera opposé à Péhage !

L'enfant Cassian affrontera le sieur Lunkos !

Son Excellence Aegon tentera de rester debout face à la damoiselle Lana !

Le sieur Gautier du Vaisneau sera en duel avec son Excellence Niall !

Quant à la damoiselle Nolweenmonnier, vu l'état de sa barque qui prend l'eau, elle ne pourra reprendre la compétition.

Que les meilleurs gagnent !
C'est parti, tous à vos embarcations !!!!
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Mouhahaha. Tout le monde tombait à côté de lui. La Charolaise, Aryanha, Maud. Quelle galanterie ! Toutes les femmes tombaient à l'eau. Gautier était finalement bien content d'être tombé sur Eusaias. Le bouillon le mettait d'ailleurs en difficultés. Logique. Le jeune Vaisneau était bien le pire combattant et le Bouillon le plus fameux d'entre tous. Cependant, la vue d'Isaure avec tous ses froufrous à l'eau le fit s'esclaffer et un vif mouvement de gaule envoya le duc à la flotte. Le jeune homme resta bouche bée devant sa prestation. Puis il rit.

Rejoignez donc les femmes, Bouillon !

Battre un futur Roy. Quelle savoureuse journée ! Peut être que le brun n'était pas doué avec sa gaule mais il possédait au moins un bon sens de l'équilibre. Levant les bras en signe de victoire, il joua avec sa barque, la faisant tanguer, à droite, à gauche et provoquant de vilaines vagues pour les nageurs tentant comme ils pouvaient de rejoindre la rive.

J'ai gagné ! Craignez le grand Gautier de Vaisneau !

Et là, il voit Maud couler. La sotte ! Elle ne sait pas nager et participe à des joutes navales. Mais sans problèmes, déjà trois hommes sont là à sa rescousse. Gautier les regarde et éclate de rire. Il s'approche d'eux, tout fier sur sa barque.

Alors Maud, trois hommes pour vous sauver ? Quelle chance !

Ah ah ah; qu'est ce que c'était drôle de les voir comme trois zigotos tourner autour de la porte parole. Tout en continuant de se fendre la poire, Gautier rama vers la rive, où la Charolaise criait pour trouver son cher Bouillon.

Bouillon doit certainement être à nager, comme les autres, votre Grace ! Je l'ai mis à l'eau. Il semblerait que vous n'ayez pas fait long feu non plus. Quel manque de galanterie de la part de Cassian, vraiment ! Vous avez froid ? Voulez vous que j'aille vous chercher quelque chose ?

Hop, le jeune homme saute sur la rive, retenant difficilement le rire. Il souriait simplement, serviable et poli.
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Elle s'agrippait à lui pour retrouver un pied disons plus...ferme, même s'il restait mal équilibré sur cette barque. Visiblement gênée de se retrouver dans ses vêtements mouillées qui lui collaient à la peau dévoilant ainsi plus qu'il n'en fallait ses formes, elle se sentit embarrassée et troublée par ce contact quand Trixolas la prit par la taille. Redoublant de frisson, elle continuait de claquer des dents.

Oui, oui, vous êtes ...vous êtes...un rustre !

Retirant les mèches de cheveux collés sur son visage d'un geste exasperé, elle continua :

Taratata...même en me laissant gagné je ne vous aurez rien reproché ! du moment que je ne m'en aperçois pas !

Elle se laissa choir dans la barque, serrant ses bras contre sa poitrine tentant ainsi de se réchauffer au maximum. Elle grimaça à l'atterissage de son postérieur sur le bois, diantre ! même pas de coussin pour recevoir ses fesses !
Trixolas lui tendait ce fameux nectar qui pourrait la réchauffer, elle en avait grand besoin l'impression que ses membres s'engourdissaient. Comment ça, elle en appréciait le gout ?

Vous en savez bien beaucoup ! mais Grands dieux, j'en ai besoin !

Prenant la flasque, elle la porta à ses lèvres et laissa une grosse gorgée y glisser. Son sang se réchauffa aussitôt mais sa gorge aussi et elle se mit à tousser, cracher, les yeux piqués de larmes.

Corne de Bouc ! Ca vous réveille un mort !
Surtout Trixolas...ne dites à personne que j'en apprécie le goût.
De toute façon je n'en abuse point !

Installée dans le fond de la barque, les mains crispées sur la flasque et grelottante de froid, Aryanha observait son adversaire en plein effort...plus vite, plus vite...ramez plus vite...
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Une fois le bailli repêché, et dument rassuré de la situation de la dame de Beaumont, Aegon se mit aux rames et entreprit de les amener au rivage.

Vous tenez? Attention, je râââme!!

En fait de ramer, le diplomate ramait, mais était-ce bien ainsi que l'on procédait. Tout ignorant des arts de la manœuvre nautique, Aegon faisait forces éclaboussures mais peu de mouvement. Loin de guider ses compagnons vers le rivage promis, il semblait que les embarcations faisaient de concert un mouvement circulaire sur place; tout juste le diplomate arrivait-il à leur épargner la dérive au gré du courant de la Loire.
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Bourgmestre de Chalon

Elle en avait profité pour aller chercher un couverture sous les tentes des femmes. S'enveloppant, elle retourna sur la berge, elle avait hâte de voir la joute entre Trixolas et le Duc. Le regard curieux sur les jouteurs, un espoir inavoué pour celui qu’elle espérait être le gagnant de ce duel. A la vue de leur combat, elle grimaçait devant la lutte difficile se demandant bien s'il n’était pas judicieux de laisser gagner le Duc. Un petit cri de déception tout de même quand ce dernier failli toucher le Maire de Joinville, et quand le bâton adversaire s’abattit sur Niall...Aryanha jubila frappant des mains. Mais la raison revint à grands galops et elle trouva la situation finale bien ...gênante. Elle se mordit la lèvre inférieure et souffla : Diantre, il a osé !

Un sourire en direction de celui qui l'avait balancée à l'eau, événement qu'elle semblait avoir déjà oublié, allez savoir pourquoi, et sans s'en rendre compte avançait vers l'eau laissant les premiers flots lécher ses bottes. Le froid de cette humidité dans ces pieds la ramena à la réalité, elle se mit à pester et se répéta : Diantre, il a osé !
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A la surface de l'eau le Bailli semblait s'en sortir, la réflexion du Vice-Chambellan arracha un léger sourire au Chancelier qui se tourna ensuite vers le Maud, l'observant alors qu'elle parlait de se désaper. Légère rougeur vinrent teindre le visage blafard du Chancelier qui répondit en tentant de bégayer le moins possible.

G...Gardons les vêtements pour le moment voulez-vous...Je vous passerai ma chemise et mon mantel que j'ai laisser sur la rive. Je n'attraperai pas la mort ne vous en faites pas.

Et puis même si cela venait à arriver pensez bien qu'il ne s'en vanterait pas.

Nous devons nous hâter de rejoindre le rivage, il vous faut vous réchauffer, espérons que les organisateurs auront penser à dresser un feu...

Puis s'approchant un peu de la Maud le Chancelier vint déplacer une mêche de cheveux humide qui lui barrait le visage avant de lui sourire doucement, s'approchant dans un murmure, va pas le dire à voix haut nan mais !

Vous m'avez inquiété vous savez...
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Vous êtes un rustre Trixolas !

Visiblement, Aryanha avait laissé place à la procureur de Bourgogne et à ses foudres notoires. Mais comment lui en vouloir? Il n'avait pas été des plus tendre pour le coup.

Un rustre moi?
Moi qui vous propose de vous raccompagner à terre alors que nombre de concurrents se contentent de la regagner à la nage!
Et puis, si je vous avais laissé gagner, je suis persuadé que vous me l'auriez reproché.

Il lui prit la main, fermement, et entreprit de la tirer à bord de l'embarcation, la saisissant par la taille afin de mieux l'aider.
Ah ce contact si...humide.
Voilà qu'il avait complétement oublié le froid qui le gagnait auparavant.
Mais la procureur semblait, elle, complétement frigorifiée, grelottante et dégoulinante.
Une vision à mille lieues de celle qu'il avait eu la première fois qu'il avait croisé son regard, dans ce tribunal, lors de ce procès qui finalement avait été le départ d'une foule d'évènements plus heureux les uns que les autres.
Un jour prochain il remercierait son détracteur, même si ce dernier semblait avoir perdu l'usage de la parole comme de la plume.

La main du berger glissa dans une de ses bottes, en tira une flasque du précieux nectar berrichon si cher à son coeur, et se tendit en direction de la jeune femme.

- Tenez, à défaut de mantel que j'ai laissé sur la berge, je gage que ceci vous réchauffera le temps d'arriver jusqu'à terre.
Et puis je me suis laissé dire que vous en appréciez le goût.

Il tira alors les rames et prit la direction de la rive.
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TT

A peine monté sur la barque, à peine rejeté à la flotte. Sérieusement ???
Ah mais quel fourbe ce Chancelier. Il lui avait rien fait pourtant ... Il le soupçonnait de lui en vouloir parce qu'il faisait la cour à Maud.
Raison pour laquelle cette enfl.... enfin raison pour laquelle il était venu sur les bords de Loire surement.
Niall ne se laisserait pas faire. Déjà il était trempé, en plus il s'inquiétait de l'état de Maud... Et dernièrement on le foutait pas à la flotte comme ça.
Mais comme Niall avait décidé de faire bonne figure en public, il trouverait bien un moyen de l'encorner pendant la cavalcade de sangliers.
En plus Aegon, Sa très Bynarresque Excellence qui en rajoutait une couche.
Bon fallait remonter sur une barque n'importe laquelle.

Réfléchissons deux secondes. Si il essaye de grimper de nouveau dans la barque de Maud l'autre abr.... enfin il essayerait de le refoutre au bouillon. Il alla donc tenter sa chance dans la barque du Vice Chambellan. C'est que rester dans la Loire entre deux barques qui avancent au risque de se fendre le crâne ça lui plaisait pas des masses comme idée.
Il interpella donc Aegon.

C'est à dire Votre Excellence que ça m'arrangerait bien de remonter sur votre barque. Je ne voudrais pas prendre le risque de m'ouvrir le melon en deux voyez. Est ce que vous pouvez me donner un coup de main.
De cette manière nous nous mettrons à l'avant et pendant que vous ramerez jusqu'au rivage je tiendrais la barque de Maud pour la tracter jusqu'au rivage.

Attendant la réponse de l'Excellence il en profita pour ruminer sa vengeance. D'habitude il était pas rancunier le Bailli. Mais fallait pas la lui faire à l'envers trop de fois. C'est un esprit revanchard qu'il devenait. Fallait pas le chercher le Bailli.
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Et bien oui les barques…pas son truc, en principe elle n’y posait ses fesses que pour qu’on rame à sa place que ce soit en gondole ou dans une vulgaire embarcation. Poussant de toutes ses forces l’objet de son appréhension …dio mio ! Mais qu’elle idée de s’engager dans de telles joutes !..malheureusement, elle devait tenir son engagement et surmonter ce supplice. Elle sentait ses bottes s’enfoncer dans la vase…beurk ! Doublant ses efforts, elle réussit à grimper dans la barque malgré un fort problème d’équilibre. Son postérieur installé sur l’espèce de banc, rames en mains, elle les projeta dans l’eau de la Loire. Manœuvrant, elle se rendit compte qu’elle avait bien du mal à la faire avancer parmi les autres qui commençaient déjà à se mesurer. Et cette pluie qui n’en finissait pas de tomber !

Un œil jetait à droite à gauche, elle prit exemple sur les autres pour manier ces maudites rames, elle était persuadée qu’elles n’étaient même pas à sa taille, peut être même qu’elles ne correspondaient pas à sa barque ! Enfin, après quelques actions plus ou moins maladroites, elle réussit à trouver le rythme qui l’éloignait de la rive et la lançait lentement vers les concurrents. Elle entreprit enfin de se lever. Hum…position malhabile peut être même imprudente, elle réussit à trouver un équilibre léger sur son embarcation en s’aidant de sa gaule. Tellement concentrée sur ses actions, perturbée par les tirades du maire de Joinville, Aryanha resta surprise quand elle s’aperçut que son embarcation filait droit sur elle.

Taratata Trixolas, je gage que vous attendiez cet instant avec grand plaisir ! Sûrement un désir de vengeance pour ces mauvais moments que je vous ai fait passer !

Elle se méfia de son sourire moqueur et se cramponna à sa perche. Diantre ! Mais qu’il était grand ainsi perché sur sa barque arme en main ! Se pouvait-il qu’il puisse se trouver plus à l’aise qu’elle sur cette maudite embarcation ! Qu’il était…Haaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Qu’il était rustre !

Elle aurait du se méfier, le bélier savait manœuvrer sa perche ! Quel coup de bélier ! Il l’avait trompée en visant ses jambes et elle n’avait pu voir la ruse arrivait sur son épaule et la déséquilibrer !
Corne de bouc !

Aryanha pestait tout en barbotant dans l’eau glacée. Et le voilà qui revenait à la charge, la narguant !

Vous êtes un rustre Trixolas !

Il lui tendant la main…devait elle accepter ? Ce sourire mi-malicieux lui faisait en douter, il serait bien capable de la rejeter à l’eau et de se moquer d’elle ! Jubilant devant sa vengeance ! Mais l’eau était si froide que ses lèvres en devenaient déjà bleue, l’eau était si glacée qu’en frissonnait. Pourtant son sourire mi-complice…devait-elle lui faire confiance ?...Elle avait si froid qu’elle se demandait si elle réussirait à nager.

Elle finit par prendre sa main tout en soutenant son regard foudroyant…oserait-il ?
Tout en claquant des dents, elle lui répondit :

Entre …clac clac…l’odeur de vase clac clac et de bouc…clac clac…ais-je le choix ?
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Sauve, et avec le sens de l'humour. Aegon sourit de l'esprit de sa concurrente et de son sauveur. A moins que ce ne soit de voir le bailli habilement restitué à la Loire, lui qui aussi était venu au secours de la dame de Beaumont en détresse; sans doute, le Chancelier l'avait-il renversé à dessein, au vu de son mime d'inquiétude et de sollicitude peu convaincant.

Souriant à Niall toujours à l'eau, il se dit que lui jusqu'ici c'était tenu bien au sec, hormis cette mauvaise pluie, et ajouta l'air jovial.

Chancelier, grand merci. Je me serais jeté à l'eau, mais qui sait quand? Je n'ai pas vostre réactivité.... Comme dit son Excellence, heureusement que vous étiez là.

Voyant que le curieux équipage semblait vouloir faire voiles ou plutôt clapotis vers le rivage, il leur propose ses services.

Oh, Excellence, vous n'allez pas pousser la barque à vous seul. Je vis ramer vers le rivage, vous n'aurez cas vous placer entre les embarcations et tirer la barque de nostre naufragée tandis que vous vous tiendrez à la mienne.

Bonne idée, il ne savait. Se trouver entre deux embarcations pouvait avoir ses dangers. Mais lui aussi prenait goût à voir son collègue flottouiller, et tirait grande satisfaction de n'avoir pas, jusque là, fait goûter de son corps aux yeux de la Loire.
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Bourgmestre de Chalon

Mais enfin, il est où le fond?

Maud coulait. Et curieusement, elle n'avait même pas peur.
Juste obstinée. Fallait qu'elle touche le fond et tout irait bien..
C'était pas une as de la nage et son cousin Leon s'était plusieurs fois moqué d'elle quand ils se baignaient à la rivière.

Maud, c'était la terre qu'elle aimait.. La sentir sous ses pieds. Et donc, elle attendait, les bras plus hauts qu'elle et pieds tendus.
Juste que l'air commençait à lui manquer.. et ses poumons chauffaient
Et au moment où elle sentit des algues lui chatouiller les chevilles, son poignet fut agrippé violemment..

Surprise, elle ouvrit la bouche et avala de l'eau.. Là, elle suffoquait carrément..
Son bras autour du cou.. d'un inconnu.. qui ne le resta pas longtemps.

Ppffft! Pfffft! Al... Pffft! Alex!

Il était sans doute mouillé avec les cheveux dans la figure, mais Maud le reconnut.. Mais il faisait quoi là?
Etourdie, essayant de recracher l'eau.. elle se sentit ensuite poussée à bord d'une embarcation tête la première...

Saint-Bynarr nous prenne en miséricorde, est-elle sauve? Ma dame de Beaumont?

Ramenant ses jambes contre elle, Maud se tourna vers la voix:

Pfffft! Misère! Pfffft! C'est pas Saint Bynarr Pffft! C'est Alex!
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Procureur. Dame de Beaumont

La fine pluie continuait de faire son office, le glaçant jusqu'aux os, s'insinuant jusqu'au travers de sa chemise.
D'un pas peu assuré, il s'avança sur les berges de la Loire, s'agenouillant au bord de l'eau trouble et y trempa le bout d'un doigt.

- Brrrr. Mais c'est qu'elle est vraiment froide!

Le berger avisa alors sa barque et s'en approcha d'une démarche quelque peu réfrénée par l'idée de se retrouver baignant dans les eaux glacées du fleuve. Quelle idée il avait eu de vouloir participer à ces joutes!
Il enjamba le rebord de l'embarcation et manqua de peu de s'étaler de tout son long lorsque son pied toucha le fond du frêle esquif. Seul un sens inné de l'équilibre et des mouvements désordonnés de ses bras lui permirent de ne pas se ridiculiser devant l'assemblée des spectateurs.
Pas déstabilisé pour autant, il se tourna vers l'assistance restée sur la terre ferme et d'un ton scandalisé qui laissait pourtant poindre une esquisse de sourire malicieux à la commissure de ses lèvres, il lança :

- Mais où sont donc passés les rameurs?
Faut tout faire soi-même ici?
Ah! tout se perd bonnes gens, tout se perd...

Bientôt il agrippa les rames et entreprit de rejoindre les autres embarcations à la recherche de son adversaire du jour ; adversaire d'hier également. Quant à demain, Aristote lui même serait bien en peine de prédire ce qu'il adviendrait de ces combats.
Enfin il l'aperçut, noble vénitienne fendant les eaux sur sa gondole.
Moui, la vision n'était pas aussi enchanteresse. Elle avait troqué ses robes d'apparat contre une paire de braies, une chemise et de longues bottes de cuir, n'enlevant en rien à ses charmes habituels. Non, le problème venait surtout de sa barque qui tenait autant de la gondole vénitienne qu'un bouc tiendrait du bélier.

Tiré de ses pensées par le clapotis d'un concurrent ayant déjà goûté aux joies de la baignade hivernale et tâchant de regagner la rive, il vira de bord et se dirigea vers la procureur.
Il appuya avec force et détermination sur ses rames, prenant ainsi de la vitesse puis, ayant jugé le moment opportun, il les replia et se laissa dériver, lancé qu'il était par la vitesse ainsi acquise.
Sa main se tendit en direction de sa perche qu'il utilisa pour se relever, non sans manquer une nouvelle fois de perdre l'équilibre. Finalement, il trouva une position qui lui convenait, les pieds légèrement écartés et reporta son attention sur son adversaire.

- Voilà que nous croisons à nouveau le fer dame procureur.
Dans une toute autre sorte de joute cependant.
Mais n'ayez crainte, je ne saurais vous faire le moindre mal, croyez moi.

Un sourire taquin prit place sur son visage. C'est qu'il pouvait se montrer fourbe le Trixolas.
Sa perche se dirigea vers les jambes de la procureur avant de se retirer et d'aller pointer l'épaule de la jeune femme. Cette feinte empreinte de vilénie eût le mérite de fonctionner tout au moins et le berger pût admirer la chute de la conseillère ducale dans les eaux glacées de la Loire.

Il remit ses rames à l'eau, fit virer sa barque, et revint à sa hauteur, empreint de remords de l'avoir ainsi dupée.

- Si mes effluves tant renommées n'indisposent pas votre odorat si fin, je me ferais une joie de vous recueillir à mon bord... Aryanha.

Il lui tendit la main et lui sourit d'un sourire mi-complice, mi malicieux.
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TT

Penser que cet homme si courtois pouvait avoir envie de la renverser était un mystère pour Maud. Elle avait donc répondu par un bref:

Enchantée Excellence! Et que le meilleur gagne hein?

Sous entendu," Non mais tu vas voir comment que je vais le choper l'excellence".
Ah oui, Maud avait le tempérament d'une guerrière et elle oublia manières, rangs, courtoisie et diplomatie. Elle en serait morte sur les champs de bataille si elle l'avait pas oublié.
"A la flotte comme à la flotte "on aurait pu dire. C'est donc tendue vers son objectif et perche à la main qu'elle lui asséna un coup dans le creux des genoux.
Faut dire aussi que Maud avait longtemps combattu au bâton avant que d'avoir une épée et elle était plutôt douée.
Avec un rire bon enfant , elle assista au déséquilibre de Aegon:

Misère Excellence! Vous ne l'avez pas vu venir ce coup là hein?

Et elle aurait pas du Maud.. Non elle aurait pas du baisser sa garde. Il était agile comme un saltimbanque le diplomate... Elle apprit ce jour là également que le Vice-Chambellan avait un orgueil bien développé.

Mais excellence, vais pas vous tuer hein? Me regardez pas avec cet oeil mauvais.

Et elle rit d'un bon rire franc. Il en profita et se remit sur pied bien trop vite et par un coup latéral la chopa à la hanche.
C'est là que l'on voit la différence entre un diplomate expérimenté et une ambassadrice novice. Maud n'était pas à l'aise sur un sol mouvant comme une barcasse au milieu de l'eau.
Agitant les bras comme un moulinet, le vide de l'air humide comme seul point d'appui, Maud toucha le froid de l'eau...

Bloub.. bloub..bloub..

Ca engourdit l'eau froide.. et Maud ne savait pas bien nager non plus.. La tête sous l'eau, elle tenta de toucher le fond du pied pour se relancer vers la surface.. Mais .. il était où le sol vaseux de la rivière? Et Maud de s'enfoncer un peu plus..
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Procureur. Dame de Beaumont

Et alors qu’elle avait repéré Cassian et s’apprêtait à le rejoindre pour le houspiller avant de lui faire les yeux doux, le début des joutes fut annoncé. Misère ! Relevant légèrement les jupes pour prendre le plus rapidement place, elle arriva juste à temps pour prendre place sur sa barque. C’était la première fois qu’elle participait à des joutes navales, c’était d’ailleurs la première fois qu’elle y assistait tout court…

C’est sûrement ce qui expliqua ce qui se passa ensuite. La jouvencelle posa un pied mal assuré au fond de l’embarcation, d’une main elle retenait les jupons comme il se pouvait et de l’autre, elle s’appuya sur le rebord du bateau qui tangua dangereusement quand elle fut enfin dedans. S’assurant que le petit banc n’était pas trop mouillé, elle posa enfin son exquis fessier. Elle était enfin assise, ce n’était pas si confortable qu’elle l’espérait, mais elle survivrait. Et regardant autour d’elle, elle fut ravie de voir qu’elle était la première installée. Ce qu’ils pouvaient être lents !

D’bout ! Mam’zelle ! C’est d’bout qu’faut être ! hurla un homme. Puis la voix se perdit dans les éclats de rire de ses comparses.

Regardant de nouveau tout autour et elle vit alors les premiers adversaires combattre et écarquilla les yeux. Et le premier tomba à l’eau, faisant sursauter la damoiselle. Quelle barbarie ! Rien à voir avec la petite promenade d’agrément qu’elle s’était imaginée. Que s’était-elle imaginée au juste ? Une course de jolies petites barques ? Une gentille petite barque-tamponneuse ? Oui, sûrement…

Maintenant qu’elle était là, autant montrer à quel point la fille du célébrissime Duc Bleu de Champagne, la seule, l’unique, la merveilleuse Isaure Wagner était vaillante et surtout victorieuse ! Oui, car elle le serait ! C’était certain ! Il fallait qu’elle se lève, et qu’elle montre à la Bourgogne le visage d’une Champagne triomphante !

Posant ses paumes contre le fond de la barque, elle s’appuya dessus et souleva son auguste postérieur pour se mettre debout. La barque manqua à plusieurs reprises de chavirer, et quand elle se stabilisa enfin, la jeune fille se rendit compte qu’elle avait oublié sa précieuse arme au fond de son embarcation de fortune. Et la barque se mit de nouveau à balancer, manquant de se retourner. L’arme en main, la Morvilliers se releva enfin et fixa un regard déterminé sur son adversaire.

A l’attaque ! Et brandissant la rame, le bâton, que sais-je encore, elle en fendit l’air de façon relativement désordonnée, mais qu’importe, elle finirait bien par toucher la cible ! C haque geste la mettait en danger, la barque valsant toujours un peu plus. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que le bailli serait plus précis, plus discipliné, plus appliqué qu’elle ne l’était. Et en deux temps, trois mouvements, elle se retrouva à l’eau.

Elle fut mouillée de la tête aux pieds. Rien de glorieux dans sa prestation et cétait bien ce qui la mettait hors d’elle. De rage, elle frappa la surface de l’eau, qui pour se venger de l’affront qui venait de lui être fait, lui gicla dans les yeux lui faisant boire la tasse. Se déplacer dans l’eau glacée se révéla être un véritable parcours du combattant. Tout juste si elle parvenait à nager sans que sa tête ne soit immergée. Enfin, elle parvint à regagner la rive.

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Ah, qu'ils étaient mignons, tous ces petits canards au bord de l'eau...Della, qui était revenue auprès au bord de la Loire, leur souriait à tous...les imaginant tous trempés jusqu'aux os.

Chacun avait pris possession de sa barque et de sa gaule.
Della avait bien vérifié que personne n'avait emporté autre chose...genre une branche d'épines pour désavantager son adversaire.

Attention...c'est parti !!!

Sur la Loire se déroula alors une série d’atroces combats, de joutes sans merci, animées de PLOUF...PLAFFFF...SLURP...

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- Trixolas, Maire de Joinville, affrontera notre Procureur, dame Aryanha.
Aryanha, encore toute tourneboulée de devoir jouter contre le Bélier de Joinville, ne vit pas arriver la gaule de son adversaire qui la flanqua à l'eau en deux temps, trois mouvements.
Pauvre Aryanha...

- La fabuleuse Duchesse Angélyque sera opposée à Cassian, pauvre enfant.
Alors que tous s'accordaient à dire que Cassian irait très vite dire bonjour aux poissons, voici que l'enfant, profitant de son encore petite taille, visa les jambes de la Mirifique Charolaise. Celle-ci, surprise, ne put se retenir et...valdingua à l'eau dans un PLOUF magistral tout en hurlant à qui viendrait la secourir, promettant baisers et battements de cils.

- La Dame de Beaumont, Maud Saint Anthelme s'efforcera de faire chuter son Excellence Aegon.
Aegon était un homme charmant qui laisserait probablement gagner la très charmante Maud, cela ne faisait pas un pli.
En effet, il manqua de tomber, parant un coup merveilleusement donné par la jeune femme. On crut même qu'il mouillait ses mèches de cheveux.
Mais il se releva, l'animal !
Et voici que répondant au coup par coup, sans doute énervé de sa presque défaite, il asséna un coup de gaule plus hargneux qui envoya la délicieuse Maud à la flotte !
Ingrat !

- Gautier de Vaisneau, pauvre homme, se trouvera en face d'Eusaias, Duc de Bouillon, qui ne manquera pas de le faire boire à son adversaire.
Décidément, les dieux avaient décidé de ne point tenir compte des éléments naturels car voici que le jeune Gautier tenait tête à l'ardent Bouillon et que celui qui but ne fut pas celui qui aurait du boire.
Très certainement, le jeune Vaisneau savourera sa victoire...

- La damoiselle Isaure Beaumont aura la lourde tâche de balancer notre Bailli, Niall
Les hommes était fort peu galants...Niall envoya la belle Isaure prendre un bain.

- Notre cher Ragondindam n'osera certainement pas mettre la damoiselle Lana_ à l'eau, même si c'est le principe de la joute.
Ah mais voici que pour démentir le précédent, la damoiselle Lana fit goûter l'eau froide à ce cher Ragon ! Héhé, elle venait donc de venger la gente féminine !!! Bravo, Lana !!!

- Didier de Sars, et son petit canard, tenteront de faire choir la damoiselle Emmaline. Plouf !
Emmaline aurait pu gagner. Il eut fallu pour cela qu'elle arrête de regarder le petit canard de Didier.
Pour Didier, il n'aurait pas du faire les yeux doux à Emmaline.
Tous deux volèrent à l'eau en parfaite harmonie...laissons-les barboter.

- Le vaillant et musclé Lunkos aura du fil à retordre puisqu'il affrontera Antonio Licor, lui-même très vaillant...mais j'ignore s'il est musclé...
Antonio ne fut pas assez sur ses gardes et le très vaillant et très beau Lunkos ne fit qu'une bouchée humide du sieur Tonio. Plouf.

- Miss. de la formidable famille Euphor balancera notre ami Ph92 à la flotte.
Noooooooooooooooooooon !
Si.
Grumph.
Miss est désormais toute mouillée.

- Nolweenmonnier affrontera notre Amiral Gueulderat qui a un sacré bon pied marin !
Tiens, le pied marin ne suffit pas...Sans doute notre très cher GDR se laissa-t-il influencer par le charme sans pareil de la damoiselle car c'est elle qui resta au sec.

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[HRP :
A vous, joueurs, de jouer cela, en attendant la suite !!! ]
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Lana grimaça quand Dame Della lui répondit négativement quand au choix de la barque :

Bien, pas grave, espérons que celui qu'on me désigne ne soit pas comparable à une passoire.

Elle allait et venait les mains derrière le dos patientant que se terminent les joutes verbales pour laisser la place aux autres dont, elle espérait, elle serait plus douée.

Della annonça les duels

Notre cher Ragondindam n'osera certainement pas mettre la damoiselle Lana_ à l'eau, même si c'est le principe de la joute.

Elle laissa son regard aller sur la foule cherchant un homme qui réagirait à son nom. L'homme était il présent ? avait il déclaré forfait ? Elle plissa le nez à cette idée espérant vraiment pouvoir faire preuve de talent dans un exercice encore méconnu pour elle. Elle savait donner un nom sur chaque visage ici présent à quelques exceptions faites et n'en voyait aucun sur lequel elle pouvait y apposer le nom de Ragondindam.

Elle s'approcha doucement de Dame Della :

Pardonnez moi Dame mais...pouvez vous me dire qui est Sire Ragondingam ?
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En retard ? Un peu. Impatient ? Beaucoup. Motivé ? Passionnément. En forme ? A la folie. Apeuré ? Pas du tout.

Ce serait ses secondes joutes après celles de l’an passé où il avait été - il fallait le dire - ridicule, puisqu’il avait été sorti dès la première manche, par une femme qui plus est.
Toujours était il que cette fois-ci, il s’était rudement préparé depuis plusieurs jours profitant de son temps libre pour s’entraîner. Ce serait des duels quelque peu originaux qui auraient lieu en ce jour, puisque les participants s’affronteraient sur l’eau. L’équilibre serait donc encore plus important que dans un simple duel, et pour ce faire, Fraize se servirait de son expérience acquise sur les remparts de la forteresse de la Licorne.

Il écouta Della présenter les duels, il affronterait donc Lunkos, qu’il ne connaissait que de nom, puis il se prépara pour ce duel.

[HRP : Désolé pour la mauvaise qualité de mon post, mais j'ai peu de temps en ce moment. ]
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Aryanha, frissonnant sous la pluie qui la glaçait jusqu'aux os, sursauta !

Comment ?
S'approchant de Della, elle lui murmura :
Baronne...? êtes vous sûr que je dois braver le Bélier de Joinville ? il n'y a pas une erreur sur votre fiche ?

Soutenant le regard de Trixolas...elle se dit qu'elle avait peu de chance de résister. Hum...ma fille, jette toi à l'eau, se dit elle. Levant son menton, elle répliqua en prenant ce petit air d'orgueil qu'on lui prêtait :

Quelle chance n'est-ce-pas ?
Et bien priez sieur Trixolas ! je gage que cette joute physique vous fera craindre le pire comme notre joute verbale d'antan. Et cette fois, je ne me laisserai pas surprendre par quelques arguments.
Et...je m'engage que vous vous retrouverez le bec dans l'eau sans comprendre comment !

Elle lui envoya un sourire chaleureux, et se retourna surprise sur le rire sonore de la Dame de Beaumont.
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Miss écoutait avec attention la liste des duels que Della était en train de citer. Sourire aux lèvres en entendant que c'est Péhache qu'elle devait mettre à l'eau.

C'est trempée à cause du mauvais temps qu'elle s'approcha de son adversaire, dans le seul et unique but de le déstabiliser gentiment.
Oh, non pas avec sa chemise blanche mouillée qui laissait deviner ses formes mais avec un regard amusé et un sourire taquin affiché sur son minois.

Alors Messire Péhache ? Vous savez nager j'espère ? La question avait été posé avec une pointe d'ironie dans le ton.
N'étant pas mauvaise joueuse, elle se fichait complètement si c'était à elle de finir à l'eau, mais se plaisait à taquiner Péhache.

Je vous souhaite en tout cas bonne chance, vous en aurez grandement besoin !

Elle lui offrit un nouveau sourire sincère et s'éloigna pour aller se positionner dans une barque, attendant qu'on lance le départ.
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Le jeune berger arriva juste à temps pour entendre l'énoncé des duels. Trempé jusqu'aux os par cette fine pluie incessante qui pénétrait jusqu'au travers de sa chemise, de ses braies, il était déjà glacé.
L'idée d'un bain forcé ne l'enjouait guère, aussi il accueillit avec bonheur le nom de son adversaire du moment.
Bien sûr la galanterie et tout ça, mais l'heure n'était pas aux tergiversations, le froid le gagnait déjà. Et puis n'avait-elle pas, tout comme dame Maud d'ailleurs, refuser de le secourir s'il venait à tomber à l'eau. Une frêle jeune femme, assurément il n'en ferait qu'une bouchée.
Il s'avança vers l'assemblée de concurrents puis rencontra le regard d'Aryanha.

- Quelle chance de vous rencontrer dans cette épreuve. Ainsi notre joute verbale d'antan va devenir on ne peut plus physique, je prie pour que l'issue n'en demeure pas moins inchangée...
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TT

heu ben si ,et meme 5 beaux enfants pas tous de la meme mere mais tant qu ils ressemblent a leurs pere !!! , mais bon mon epouse ne sort que generalement quant elle peut jouer de l'epée elle aime la chasse aux coquins que voulez vous on ne la changerras pas ...mais pourquoi cette surprise ? j'espere que je n'ai pas encore brisé quelques coeurs !!

c'est que des coeurs il en a brisé l'Ours ...dans sa jeunesse

ah bien que la fete commence , dame Emmaline !! venez voir mon canard ...
le sourire au levres ,le canard fretillant , l ours marin ce preparais a la joute ......pouic pouic
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Vous êtes marié, vous ? Ah...Répondit-elle à Didier, ne se souvenant pas d'avoir jamais entendu parler de son épouse. Vous savez, ce genre de détails ne réfrènent pas toujours tout le monde...Ajouta-t-elle en s'en voulant aussitôt d'avoir eu ces paroles. D'ailleurs, elle enchaîna illico : Attendez un peu, mon cher Didier, laissez-nous un peu de plaisir avant de tous les mouiller !

Riant encore, elle accueillit le Procureur Aryanha.
Bonjour Aryanha ! Non non, ne te mouille pas trop vite, pousses-en d'abord quelques uns...des hommes de préférence. Un clin d'oeil, le Procureur comprendrait.

Ha ! Lunkos, toujours prêt quand il le faut, mon ami ! Regard qui glisse sur le torse musclé de l'homme, petit sourire qui apprécie le paysage...Vous n'avez pas froid ?

Arriva alors une autre personne, il ne joutait pas, lui, comme Della, il avait préféré seulement monter un intrépide sanglier. Bien que discrète, son arrivée n'échappa pas à la Baronne qui lui fit un tout petit signe discret aussi, pour le saluer.

La pluie ne cessait pas.
Le ciel était gris.
L'eau très froide !

Bourguignonnes et Bourguignons, je ne suis pas certaine que tous les candidats soient présents, tant pis pour les retardataires !
Elle sortit de son sac un long vélin qu'elle tenta de mettre à l'abri de la pluie histoire de pouvoir finir de le lire avant qu'il ne reste plus que des flaques d'encre.

Ahem !

Voici la liste des duels telle qu'elle fut établie pour ce concours !

- Trixolas, Maire de Joinville, affrontera notre Procureur, dame Aryanha.

- La fabuleuse Duchesse Angélyque sera opposée à Cassian, pauvre enfant.

- La Dame de Beaumont, Maud Saint Anthelme s'efforcera de faire chuter son Excellence Aegon.

- Gautier de Vaisneau, pauvre homme, se trouvera en face d'Eusaias, Duc de Bouillon, qui ne manquera pas de le faire boire à son adversaire.

- La damoiselle Isaure Beaumont aura la lourde tâche de balancer notre Bailli, Niall

- Notre cher Ragondindam n'osera certainement pas mettre la damoiselle Lana_ à l'eau, même si c'est le principe de la joute.

- Didier de Sars, et son petit canard, tenteront de faire choir la damoiselle Emmaline. Plouf !

- Le vaillant et musclé Lunkos aura du fil à retordre puisqu'il affrontera Antonio Licor, lui-même très vaillant...mais j'ignore s'il est musclé...Antonio ? Tu es là ? Montre-toi que je te regarde mieux...Antonio ??? Tant pis.

- Miss. de la formidable famille Euphor balancera notre ami Ph92 à la flotte, hihihi.

- Nolweenmonnier affrontera notre Amiral Gueulderat qui a un sacré bon pied marin !

J'invite les participants à se préparer, à dire leurs prières et adieu à leur famille...

Les combats commenceront très bientôt !

Et pendant ce temps-là, la Baronne disparut sous la troisième tente où elle s'enfila un grand verre de Beaumont avant de repartir au front.


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[HRP :
Les résultats des joutes seront donnés comme lors des joutes équestres, dans un prochain post.
En attendant...RP !!!! ]
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Un temps et une humeur de chien !

Obligation de porter braies, bottes et chemise, surtout ne pas s'alourdir si elle devait tomber à l'eau. Bon, non ...pas d'obligation...mais il valait mieux nager en braie que s'encombrer dans des jupes et risquer une noyade. Donc, vêtue de ces grandes culottes d'homme ajustées à son corps et sagement resserrées par une ceinture de cuir, ses bottes la protégeant de la gadouille des rives de la Loire, d'une chemise de fine toile blanche qu'elle avait pris soin d'enfermer dans un bustier, Aryanha ronchonnait sous ce temps de cochon sauvage. Hum...non c’était pour plus tard la course de sanglier !

Aryanha salua tout le monde.
Bon jour Baronne, ma voilà prête à me jeter à l'eau...Voyons Ary pas déjà, de bon coups de bâton bien placés et tu tiendras debout ! Aryanha se reprit donc après cette petite pensée, et a en pousser d'autres !
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Il ne jouterai point, il l'avait dit, néanmoins il comptait venir voir le déroulement de l'épreuve. Il savait nager, là n'était point la raison de son refus, néanmoins il n'avait pas la moindre confiance en l'équipement marin.
Faire flotter du bois plutôt que de prendre le plaisir de la nage lui semblait être un concept décalé.

C'est donc naturellement que le Chancelier arriva au lieu de l'épreuve, se plaçant à l'écart sur la rive avant de s'installer doucement au sol, observant l'agitation de loin tout en psalmodiant à voix basse quelques prière afin de demander la protection divine au Très-Haut pour l'une des jouteuses.
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Le regard que Della posa sur Niall balançait entre consternation et moquerie. Encore un qui ne connaissait rien du côté caché de Della, celui de l'humour...Elle soupira et lui décocha un de ses plus beaux sourires, parce que après tout, on était là pour s'amuser maintenant qu'elle était de bonne humeur !

Niall, voyons, ne jouez pas les vierges effarouchées !!! J'ai bien vu à votre petit nez que vous aviez des idées en tête. Tiens, vas-y, tant qu'à faire...

La vassale parfaite était là aussi, qui regardait avec attention les petits bateaux et tout le reste...elle aussi aurait bien tâter de la barque, sans aucun doute...
Les rames, dites-vous ? Hum...non, il y aura des perches et rien d'autre. Les concurrents déplaceront leur barque à l'aide de celles-ci et s'en serviront aussi pour tenter de déstabiliser leur adversaire pour le flanquer à l'eau. Elle avait exprimé cela sur un ton presque de volupté, imaginant en le disant, la perche couverte de boue et de vase, poussant un concurrent pour le faire chavirer...Plouf !

Non non non, dame Lana...On ne choisit pas sa barque...on prendra la barque qui vous sera désignée...Tant pis si vous tombez sur celle au fond troué. Eclat de rire...Je plaisante, bien évidemment ! Aucune braque n'a le fond troué...enfin, je le pense.

Le sourcil se leva sur Didier.
Comment ça, vous prenez ma mère, ce soir ?
Diantre, ignorez-vous qu'elle est mariée !!!
Voulez-vous que je vous fasse arrêter pour outrage au mariage !?
Joues mordues pour ne pas rire et yeux grands ouverts pour les empêcher de trop ciller...fallait garder son sérieux, un peu quand même...
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Lana avait suivi le mouvement. Le temps était exécrable et pour le moins, humide. Mais vu qu'elle allait certainement finir au bouillon, peu importe.

Elle était à peu près sur de prendre plaisir à ces jeux. Depuis le temps qu'elle s'ennuyait, elle avait cette fois trouvé une occasion de s'amuser. Mais elle attendait avec impatience la course à dos de cochon sauvage. Garder l'équilibre sur un sanglier en pleine course folle serait à coup sur suprenant à voir.

Pour ce qui est de l'équilibre, elle allait commencer par tester le sien sur une barque et tenter de faire choir les autres...elle en souriait d'avance.

Elle salua d'un signe de tête souriant les personnes déjà présentes :

Me voilà prête Dame Della, je suis sous vos ordre. Pouvons nous choisir nos barques ?
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Niall prit un air consterné et outré.

Je ne vois pas ce que vous voulez dire Baronne. Moi? Tricher et essayer de prendre avantage?
Allons allons ce n'est pas du tout mon genre. De plus c'était juste pour voir comment ça marchait et voir comment ça allait se dérouler.
C'est que j'ai pas l'habitude de ces machines voyez et j'aurais voulu me préparer un peu à ce qui m'attends.
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Quand Della avait posé la question si les concurrents étaient là elle avait tout simplement répondu !

Présente ! avec un grand sourire dessiné sur le minois.

Elle trépignait même d'impatience, la brune ! Foutre les gens à l'eau, elle allait aimer ça .. Et même si c'est elle qui finirait à l'eau, elle serait tout autant amusée ... Surtout qu'elle était déjà de toute façon trempée à cause du temps ... Mais trop excitée à l'idée de s'amuser, elle ne prêtait même pas attention à ses vêtements déjà trempés et au coup de froid qu'elle risquait d'attraper ...

Elle avait prit soin d'enlever ses jupons et de mettre des braies pour ne point se prendre les pieds dedans. Ses cheveux avaient été tressés pour l'occasion et aucun bijoux où autres accessoires n'étaient là pour la gêner.

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Même pas peur le Bailli. Même pas froid non plus d'ailleurs. On le croirait pas comme ça mais sous ses airs fluets il était pas si mou que ça. A peine habillé. Simplement même. Une chemise, des braies, des chausses. De toute façon à un moment donné on tombait toujours à la flotte ça servait à rien de trop s'habiller sinon on coulait sous le poids.
Niall avait ramené un ou deux écureuils histoire de déstabiliser. De ces écureuils vicieux et violents qu'il élevait chez lui. Sait on jamais ça pouvait foutre les chocottes à certains impressionnables des écureuils toutes dents dehors.
Le Bailli regarda autour de lui... Pas un chat... Quelle bande de frileux alors!
Apparemment il était le premier. Si on comptait pas la baronne qui elle avait l'air de sale humeur et de faire le pied de grue.
Niall était motivé, en forme et sur le pied de guerre. On allait voir ce qu'on allait voir tiens!

Baronne mes hommages. Suis-je le premier? Où qu'ils sont les bateaux là sur lesquels on va grimper que je me familiarise un peu. C'est qu'il faudrait pas que je tombe de suite voyez. Question d'amour propre et d'honneur !
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Lana avait longtemps cru qu'elle pourrait sortir vainqueur de ces joutes mais son adversaire en avait décidé autrement.
Elle remonta dans sa barque péniblement afin de rejoindre la berge et aller se réchauffer auprès du feu.

Elle y passa un certain temps tentant au mieux de se réchauffer puis leva le visage sur le ciel assombrit et ruisselant. Pourquoi perdre son temps à se sécher pour se faire tremper à nouveau.
Elle prit juste sa cape qu'elle passa sur ses épaules en remontant son col et cachant ses cheveux humides sous sa capuche puis vint s'installer pour profiter de la dernière joute.

Le dernier duel serait à coup sur des plus intéressant. Le Bouc de Joinville contre le Duc...la bienséance l'emporterait elle sur le jeu ? Elle en doutait connaissant Trix.
Elle vint s'assoir près de l'autre animal de la ville, l'ours mal léché. Au moins quelqu'un qu'elle connaissait et avec qui elle profiterait du spectacle.

Tu paries sur qui ?

Elle remonta ses genoux sous son menton pour tenter de se réchauffer un peu enroulant ses bras autour de ses jambes et tâchant au mieux de cacher ses tremblements. Un sourire franc s'afficha sur ses lèvres quand elle vit le Duc en mauvaise posture. Un rire franc s'échappa quand elle vit le plongeon du Duc dans le lac. Joinville serait tout à l'honneur et pour sur bien représentée.
En serait il de même aux prochains jeu...?

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