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[ RP Ouvert ] Crève-moi si tu peux...

Anaon
"Comment tu peux te connaitre si tu t'es jamais battu ?"
      - "Fight Club" de David Fincher-

    Le rixe. Paris. Paris la Belle, capitale éternelle de la noblesse, mère de misère, Reyne des vermines. Cœur du monde grouillant de richesse et de détresse, elle a le visage austère des antiques cathédrales, les parures et les étoffes de pays exotiques, mais ses entailles sont putréfiées des vers qui la ronge. Mendiants et mécréants. Siège de la famille royale et royaume des coupe-jarrets. Paris, ville charogne qui sous couvert de la nuit libère ses pulsions les plus viscérales... ou brutales.

    Paris, mes crimes et mes folies. Et mes lubies aussi...

    Entre les murs d'une taverne, l'alcool coule à flot dans les gosiers où les rires gras se mêlent aux ragots salaces, ou les poings se font poignes sur les séants des filles de joie. Mais sous le plancher foulé par les bottes crasseuses, l'orgie a tout autre visage.

    Le rixe. Ballet de plume et marre d'écume. Un arène de fortune, frêle palissade de bois pour contenir l'anarchie qui règne en son centre. Au cœur d'une cohue de voix, deux êtres qui se déchirent, animés par la haine la plus primaire en ce monde: la haine de l'autre.

    Sur un banc miteux, estrade de fortune qui encercle les deux combattants, elle est là. Menton calé sur ses doigts liés, orbes céruléennes pochées de cernes brunes, le regard se fait vague. Elle ne voit pas les coqs qui s'entretuent, ni l'or souillé qui s'échange de main en main. C'est le concept même de la violence qui l'assaille par tout les pores. Des paroles qui se déchirent. Jurons éructés. Relents rances de sueur et d'alcool. Le monde est une bulle lointaine qui l'enveloppe et l'assourdit. Elle est là, sans y être. Elle le vit sans le ressentir. Étrange sensation de flotter entre deux eaux. Tandis que les coqs s'étripent, les paris vont bon train. La hargne des volatiles s'enhardit sous les invectives électriques des joueurs. Dans ce flot de parole inarticulées, il n'en ressort qu'une masse de cris galvanisés. Ne sont t'ils pas plus bête que les bêtes?

    La violence... Quel plaisir peut-on éprouver à détruire autrui?

    Elle ne dort plus. Encore. L'insomnie est revenue ronger ses nuits, elle qui l'avait abandonné pendant tant de semaine. Quand les nuits étaient blanches, elles l'étaient dans les bras de l'amant. Désormais le lit est vide, les démons sont de retour. Après sa fausse couche elle avait dormit, longtemps, d'épuisement. Puis le sommeil l'avait quitté. Quand on est victime d'insomnie, on est jamais totalement réveiller et jamais totalement endormie. Les sens sont à vifs, tout est décuplé, mais c'est la conscience qui somnole sans jamais vraiment sombrer.

    Montée d'octave. Les voix s'égosillent. L'un des coqs vient de clouer son adversaire dans la poussière. Tremblement spasmodique du mis à terre. Et si... Déjà des hommes se lèvent pour tenter de récupérer l'animal encore vivant. Et si...

    Nouvelle lubie.

    Les azurites s'animent d'une lueur toute neuve. Pour l'argent, pour la curiosité, pour le... plaisir? Le corps s'ébranle, quittant son piédestal. Et pourquoi pas... D'un geste lent elle défait son manteau, s'avançant sans empressement. Et pourquoi pas, frôler le gouffre encore un peu. Jouer avec le feu pour mieux s'y brûler. Un grain de folie en plus, si çà peut l'achever. C'te saleté sommeil viendra bien par la suite.

    Alors qu'on se prépare à lâcher les prochains coqs, elle enjambe la palissade sous les regards étonnés de la lie qui l'entoure.

    _ Cessez donc vos rigolades messieurs. Vos jeux deviennent bien trop répétitifs et ennuyeux.

    Voix impavide. Le mantel est posé sur l'empilement de caisse servant de table de compte improvisée. Et les doigts s'activent à défaire les bracelets de force qui enserre ses avants-bras.

    _ Vous êtes venu chercher l'argent et le sang...

    Le corset est ôté, le surcot abandonné. La fiole qui orne son cou en pendentif est précieusement rangé dans une poche du mantel.

    _ Je viens vous offrir l'adrénaline en plus...

    Armes délaissées. Elle ne garde sur elle que le stricte minimum, délaissant les remparts d'étoffe pour ne garder que sa chemise. Immaculée qui ne le sera bientôt plus. Un regard glacial est lancé au gardien des comptes, menace muette et claire. Mieux vaut pour son matricule que rien ne disparaisse dans le cours de la soirée. Une bourse garnie vient alors surmonter le tout. Appât clairement mis en valeur. Qu'il exacerbe les convoitises!

    _ J'offre vingt écus à la femme qui me battra! Quarante si c'est un homme!

    Le double d'un salaire journalier pour un mineur. Elle n'a rien à perdre, et eux, tout à gagner. Sans doute sont t'ils plus avide qu'elle et le moindre denier, pour eux, vaut bien la perte d'un bras ou d'un œil.

    _ Un combat sans arme! Jusqu'à l'abandon ou bien la mort! Quarante écus en jeux, une belle somme! Un homme? Pour moi qui ne suis qu'une femme? Ou bien me forcerez-vous à me battre contre une volaille?

    Courbe d'un sourire narquois qui se trace sur son visage. Les bottes se plantent au cœur de l'arène de fortune au tapis de poussière maculé de sang frais. Les azurites balayent l'assemblée à la recherche du regard le plus cupide. A la recherche de l'étincelle qui n'attend que sa provocation. Et d'un claquement de doigt, elle mettra le feu aux poudres.

    Quel plaisir peut-on éprouver à détruire autrui? Dis-le moi...
    Viens à moi. Crève-moi si tu peux. Montre-toi, et fais moi valser dans l'écume et le sang.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - [Clik]
Eikorc
[Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.]
~Bertolt Brecht~

Certains viennent à Paris pour découvrir la grande ville, ses commerces, ses bordels luxueux et sa noblesse raffiné… D’autres y vont pour la seconde facette de la capitale, dissimulée dans ses bas-fonds. La cour des Miracles, les sous-sols des tavernes et auberges douteuses… Là où se regroupe toute la racaille avide de vinasse et de violence, là où se planquent les pires criminels… Ça doit être pour ça qu’il s’est retrouvé ici, entouré de ses congénères et pourtant isolé dans un coin sombre.
L’immense carcasse avachit dans le seul fauteuil propre de ce taudis, à l’écart du brouhaha incessant des escrocs et autres déchets de la société… Les choppes se vident les unes après les autres alors que l’azur mauvais fait fuir le moindre imprudent qui voudrait s’approcher de lui… De temps en temps un grommellement rauque lui échappe, quand les aboiements des chiens ou les piaillements des coqs se fait trop bruyant.

Mais le comble, c’est quand une donzelle se lève et se met à piailler à son tour dans tout les sens, passant par-dessus les cris d’encouragement des parieurs pour haranguer la foule… Là, le mercenaire redresse la trogne, lentement… Le sourcil se levant parce qu’il détaille la silhouette de la femme qui semble chercher à attirer l’attention. La langue claque contre le palais, alors qu’elle commence à se dévêtir… Un nouveau spectacle pour l’intermède entre deux combats ? Ou alors on passe à un tout autre genre et ce sont deux femmes nues qui vont s’affronter ?
Un soupire lui échappe et la trogne se secoue de droite à gauche, alors que son regard replonge dans le fond de sa choppe… Vide. Grognement sourd qui monte dans sa gorge et ses deux immenses paluches viennent masser sa nuque douloureuse, caressant du bout des doigts la cicatrice qui y est nichée…

Jusqu’à ce que les mots de la femme fassent mouche dans son esprit. Le sourcil se hausse à nouveau et un fin sourire vient étirer le coin de ses lèvres… Ici, personne ne sait qui il est, ou alors, tout le monde fait semblant de ne pas le savoir. Alors lentement il se déplie, redressant sa carcasse colossale en grondant légèrement… Juste avant que la voix froide et dure ne claque dans l’air, par-dessus la clameur que la combattante vient d’engendrer.


« Ta gueule avec tes paris à la con… Si t’as envie de te battre, bats toi… Mais y mêle pas l’argent. »

Lentement le de Nerra s’avance, dominant toute l’assemblée de plus d’une tête, le regard sombre devenu étincelant, un léger sourire étirant le coin de ses lèvres donnant à son visage balafré un air encore plus menaçant… Pas après pas, il s’approche de l’arène, sans remarquer que les gens s’écartent devant lui, jusqu’à se retrouver en face de la donzelle qui doit peser la moitié de son poids.

« Range ta bourse… J’peux t’éclater pour le plaisir si tu veux… »

Nouveau sourire carnassier, le regard devient plus mauvais alors que les larges pognes délacent les liens qui retiennent ses armes, les laissant tomber au sol bruyamment… Juste avant qu’il ne retire sa chemise, dévoilant son torse musculeux, recouvert d’innombrables cicatrices, pour enjamber la palissade et faire face à la jeune femme…
Les bras s’écartent alors en croix, alors qu’il cherche ses yeux, pour la défier de son regard aussi froid que la mort….


« Alors ma belle… ? T’as que d’la gueule où tu voulais vraiment te battre ? Contre moi tu peux risquer ta vie… Pas avec toutes les tafioles qui sont dans cette salle… Tu tentes ta chance ? »

Et les muscles de rouler sous la peau du de Nerra, tandis qu’il commence à se faire huer… Au moins la donzelle aura du soutien si elle ose venir danser avec le diable…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Anaon
    Les azurites cheminent sur les visages et se heurtent aux rires, aux pupilles lubriques, aux incrédules et leurs scepticismes vissés sur des mines renfrognées. Ça hésite, çà murmure. Çà sourit, çà s'intéresse. Lente ronde qui anime la silhouette attendant froidement qu'on veuille bien la prendre au sérieux. Ah! Les femmes! Créatures du scandale. On les aimes, on les renie, on les hait, on les désir. Et quand l'une d'elle veut se faire homme, jouant au jeu des belliqueux, elle refroidit les enhardie. Ou bien réveille les endormis...

    Çà vibre dans l'air. Les pas s'immobilisent. Les mots claquent, le ton fracasse. Un sourcil brun se perche sur le front blanc. Elle devine le regard qui s'abat sur sa nuque tandis que le sien se braque dans le vide au devant. Toutes les faces se sont tournées dans son dos entrainant peu à peu l'intérêt de la mercenaire. Le visage balafré pivote lentement, jusqu'à qu'une silhouette s'immisce au coin de sa vision. Et c'est tout le corps qui se retourne.

    Les prunelles féminines se heurtent à la frêle palissade avant de remonter d'un bond sur le corps du colosse. Malgré la témérité et la détermination qui glace les pupilles cobalts, la femme ne peut réprimer le frisson d'effroi qui lui grimpe le long de l'échine. Koac'h*! Comment a t'elle fait pour ne pas voir une masse pareille? L'insomnie te rend aveugle Anaon! Grande pour une femme, mais ridicule face à l'homme, elle demeure immobile, laissant la surprise doper l'adrénaline qui lui brulera bientôt les veines. Le regard se scelle dans les azurs adverses tandis que l'esgourde se fait sourde aux ricanements qui percent l'atmosphère rance de la cave.

    Ainsi se sera toi... Mon plaisir, ma folie.

    Le menton se relève alors que le talon s'ancre dans la poussière. Camper sur ses hanches, affirmant la cambrure de ses reins, elle attend qu'il vienne à elle. Les derniers remparts tombent, offrant à sa vue un torse ravagé sur lequel on pourrait l'y allonger deux fois. Et le provoqué provoque, s'attirant les huées d'une foule piquée dans sa fierté. Fétu de paille l'Anaon face à la tempête qui gronde, elle se targue d'un de ses rares sourire qui vient étirer les deux sillons qui lui fendent les joues.

    _ Je vois que t'es pas mieux conservé que moi...

    Allusion à ses chairs meurtries qu'elle garde cachées sous sa chemise, dans un cocon de honte et d'une once d'amour propre. Fouettée, brûlée, transpercée, tailladée, son corps de femme a subit tout les outrages, en gardant au corps et à l'âme les stigmates sempiternels. Si l'un exhibe ses plaies l'autre les gardes pour elle-même, pour une simple question de décence. Et l'être devant elle transpire l' authenticité, comme si un homme exempt de cicatrices n'était qu'une imposture dans cette vie où les mains savent mieux manier l'épée que la plume et l'encrier.

    Celui-là ne souhaite pas d'argent? Soit. Un fanatique de l'hémoglobine... Les passionnés sont les plus imprévisibles, les plus véhéments, ils ont cette rage aux tripes que les cupides non pas. Et pour l'heure, l'Anaon n'a que du cœur au ventre. Sans empressement aucun, elle vient fait faire craquer une à une les articulations de ses doigts. Des mains fines, délicates même. Un constat qui enhardit son sourire tandis qu'elle avise les paluches du titan. Auto-dérision quand tu nous tiens...

    _ Me démonter la caboche, çà aurait quand même valut son pesant d'or.

    Parole comme pour soit-même. D'un pas croisé elle ouvre la danse avant de claquer le sol d'une marche métronome. Et sous ses pas se soulèvent et puis retombent la crasse poussiéreuse où se mêlent les plumes vermeilles.

    _ Que le premier qui se prend la lubie d'intervenir sache qu'il est un homme mort. Là-dessus je compte sur toi...

    Première partie destinée à la lie, la seconde au colosse. Il paraît que les âmes chevaleresque existent encore, mais l'Anaon ne tolèrera pas qu'on cherche à lui voler un seul instant de cette expérience au nom de la pitié ou d'une autre connerie. L'homme qui lui fait face ne semble pas être du genre à se laisser interrompre et si l'Anaon n'est plus en état de coller à l'inopportun la mandale qu'il mérite, elle est persuadé que son adversaire le fera pour elle...

    Cavalier du diable qui me fera danser toute la nuit. Me donneras-tu le goût de cette danse macabre? Et de ce sang que j'ai exécré durant tant d'année? Lui qu'aujourd'hui, je fait couler autant que l'or tombe dans ma bourse. Je le vois qui s'épanche nonchalant sur le fil de mes lames et je n'y ressent aucun plaisir, aucune haine. C'est triste une vie sans ressentit...

    Alors donne-moi le goût d'une nouvelle folie.


*En breton: m*erde
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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - [Clik]
Eikorc
Les regards jumeaux se trouvent, se sondent, alors que la femme semble rassembler son courage en relevant le menton, comme pour mieux le défier… Et un sourire amusé vient flotter sur ses lèvres alors qu’il hausse un sourcil. Appréciable de voir qu’il existe encore dans ces terres des gens qui n’ont pas peur de la mort…
La caboche se penche quand elle fait référence aux nombreuses balafres qui marquent sa chair… Elle lui confirme qu’elle n’est pas novice, qu’elle ne va pas juste crier au loup pour se faire remarquer, mais bel et bien affronter la bête qui est en lui. Les muscles roulent, pour se délasser, pour se décrisper, tandis que la donzelle se promène dans l’arène poussiéreuse…

Du regard il ne cesse de la suivre, comme pour la jauger… Un vrai prédateur surveillant sa proie d’un regard intense, sans même esquisser le moindre geste dans sa direction. Le colosse l’écoute, alors qu’elle parle, encore… Et il sourit, d’un air carnassier, quand elle annonce au public qu’ils ne doivent pas intervenir… Fière ? Arrogante ? Ou alors complètement folle ? Peu importe, ça lui plait…


« Son pesant de cacahuète plutôt… T’es du genre poids plume.
Mais j’confirme, j’laisserais personne se mettre en travers de mon chemin, tant que t’auras pas demandé grâce… »


Et le regard de s’embraser alors que le sourire se fait mauvais… Et le de Nerra inspire profondément, faisant gonfler son poitrail musculeux, pour se détendre, pour réprimer son désir de sang… Seule sa langue passe sur ses lèvres, prouvant son envie de combattre… C’est ça, la folie pure, l’envie de meurtre qu’on a dû mal à réprimer.
Les poings massifs se serrent autant que les mâchoires, alors qu’il penche la tête en avant, pour essayer de détendre sa nuque, histoire d’éviter des douleurs incongrues pendant qu’il s’occupe de son adversaire…

Sa langue claque contre son palais, alors que tout son esprit se focalise sur la silhouette qui lui fait face, cherchant la moindre faille… C’est loin d’être son premier duel, il sait qu’il ne faut pas se fier à l’allure des combattants. Et elle, cette brune là, ce n’est pas une débutante, il en est sûr… Alors l’air de rien, il la provoque une dernière fois, en fermant les yeux…


« J’te préviens… J’vais pas me retenir… »

Et j’espère que t’as la carrure pour m’amuser un peu… Bienvenue en enfer belle inconnue…
Un grognement rauque monte dans sa gorge alors qu’il laisse son esprit se faire envahir par la rage qu’il a apprit à contenir au creux de son ventre, les muscles se décrispant tout à coup alors que ses paupières se soulèvent enfin… Dévoilant à son adversaire la teinte métallique que prennent ses prunelles dans ses plus mauvais jours… Et un sourire carnassier vient dévoiler une canine avant que l’immense carcasse ne s’élance.

La distance qui les sépare est trop courte pour prendre assez de vitesse, mais l’allonge de ses jambes permettra sans doute de donner l’illusion qu’il est très rapide, alors qu’en réalité il force sur les muscles de sa cuisse droite pour masquer son boitement… Et dans le même temps, refermer les doigts pour former le poing qui va s’élancer.
Qu’elle regarde ses yeux ou ses jambes, histoire qu’elle ne voit pas la masse de chair décrire un arc de cercle parfait… La puissance venant de l’épaule et du bas de son dos, pour envoyer son poing directement vers le visage de la jeune femme, visant la tempe ou la mâchoire, si jamais elle arrive à reculer… Souriant encore plus en attendant le choc de ses phalanges contre les os de sa future victime…
Touchera, touchera pas… Dans tout les cas, la jambe fragile est déjà prête à s’envoler, pour aller cueillir la carcasse presque trop frêle par rapport à la sienne si jamais elle trouvait un moyen de le parer…

Bienvenue dans mon monde, où la rage et la folie font loi… Es-tu assez forte pour résister à la douleur ? Es-tu assez folle pour trouver la force dans le sang ? Connais-tu la rage qui s’éveille devant la mort ? La folie qui nait dans la souffrance ?
Alors viens, bats-moi et apprends…

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Anaon
    Les paroles tiennent leurs promesses. Il a l'humour provoquant et la rage qui ne souffrira d'aucun écueil. Que l'inopportun et ses élans de pitié prenne garde. C'est lui qui se retrouvera face imprimé contre terre. Elle ne quitte pas son vis à vis du regard, ni ne stoppe sa marche alors qu'elle l'imite dans ses mouvements. L'épaule gauche ronchonne quand elle l'anime, sans pour autant faire broncher le visage que se fait inébranlable. Elle s'était plus ou moins remise de la chute qui l'avait précipité dans un fossé, mais quand les douleurs partent c'est les gènes qui restent. Rouillée avant l'heure l'Anaon.

    Le "poids plume" ne se défait pas du sourire qui s'est vissé sur son visage, subtil, mais bien présent. Oui, il n'en faut pas beaucoup pour comprendre qu'elle n'est pas née pour être combattante. La nature l'a faite "mère" avec ses hanches courbes qu'on regarderait plus volontiers rehausser de jupons et de drapés. L'acharnement avait retravaillé la silhouette en muscles souples, mais on ne peut pas tricher sur ce que la nature à décidé d'offrir. A défaut d'être forte elle s'était faite agile. C'est la fuite et la vivacité qui assure la vie des proies et des faiblards. Pendant longtemps, elle s'est contenter de survivre.

    Les pas s'arrêtent quand s'élève la dernière réplique et les iris outremers s'éclairent d'une lueur étrange, presque absente.

    _ Je n'attends rien d'autre de toi...

    Semblant d'un murmure. Dernier instant de contemplation qui se brisent quand la masse de muscle se débande dans un élan. C'est le réflexe qui claque dans l'âme léthargique. Esquive. Le poing frôle le nez qui s'écarte d'un vif retrait du buste, mais le corps ne suit pas assez vite. L'écart est trop lent pour éviter le pied qui vient faucher sa cuisse lui tirant la prime crispation.

    Le premier choc. La première mesure de la force adverse. Et le clash dans sa tête qui fait sauter les verrous des souvenirs. Flots de règles qui se déversent dans l'esprit qui a intérêt à s'éveiller. Des principes qu'elle trouvait indigestes durant ses années d'innocence et qui aujourd'hui seront peut être la clef de son succès. Les sens s'aiguisent, la fougue s'anime.

    Regarde les yeux et c'est le corps que tu vois. Touche sans être touché, esquive sans fuir. S'il est plus lourd, fais-le courir, s'il est plus fort, épuise-le. Apprend-le puis impose-toi!

    A chaque style sa danse, la sienne est un jeux de jambes monter sur des ressorts. Elle cherche le décalage sans jamais rester dans l'axe de plein face. Titiller la beste comme l'abeille qui agace. Jamais le pied dans la même trace, jamais le regard qui ne se détache, les yeux dans les yeux, ne jamais trahir le point d'impact.

    Les poings se resserrent et viennent crocheter l'air. Il est bien plus grand, alors elle vise les flancs. Le torse se tord pour aller piquer la chair, toujours souple et mobile. Y'a que les mort qui reste fixe. Elle se fout de le toucher, le contact n'est pas sa priorité, ses sens restent braqués sur la riposte à venir et sur l'esquive qu'elle devra faire suivre. Fuir l'impact au premier abord, elle veut l'évaluer, décortiquer ses gestes pour mieux imposer les siens. La patience avant la fougue. Il est bien plus fort, si elle se précipite, elle est morte. Et en cherchant l'esquive à chaque geste elle les contraint à ce temps d'analyse.

    On dit que l'art du combat c'est toucher sans être toucher. Mais dans les faits il faut parfois accepter de prendre un coup pour mieux frapper à son tour. Faut il encore encaisser le bon. Et à la moindre erreur de jugement, c'est les dents de l'Anaon qui en pâtiront.

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Phil_de_la_rovere
Le brûlé souleur passait dans le coin, des paroles singulières se faisaient entendre, il se rapprocha de la lice à environ 4 mètres. Une femme légèrement amochée et un homme semblaient en discorde : l'homme prendrait sûrement le dessus très vite sur elle... ça ne sert à rien de rester. Mais cette femme semble ne point être trop inoffensive... peut-être d'autres combattants se joindraient pour les 40 écus promis.

Bon, je reste un peu pour voir comment ça se passe et je pars si c'est pas animé... se dit le brun en s'appuyant contre un mur pour mieux observer la scène.

Après quelques instants il pensa vite aux gens qui pourraient être intéressés comme lui par le combat se mettant en scène dans cette lice. Il se mit donc à attirer les foules par son ton de vendeur de poisson :


Allez, allez ! Venez voir le combat ! Lancez les paris, qui de notre belle ou de cet homme va gagner ? Les paris sont OUVERTS ! Venez REGARDEZ-MOI ce spectacle !!

Très vite les vrais bureau de paris envoyèrent des hommes qui vinrent le voir, il leur sourit et dit bas :

Mes sieurs, y'a-t-il votre nom sur cette femme ? Je prend les paris sur elle au moins, si non on va régler nos comptes plus loin.


Il fut de nouveau seul et cria :

Allez, allez, pariez sur la belle qui va massacrer cet homme ! Elle est donnée perdante mais regardez-moi ses muscles !!! Allez, allez, les paris sont ouverts !
Eikorc
Un sourire vient étirer encore plus les lèvres du colosse quand il sent la chair flirter avec ses phalanges, le choc voulu n’est pas apparu, mais loin d’être frustré, l’envie de faire mal revient en force… Le premier assaut est fini et il s’écarte après voir fauché une jambe, pour laisser l’adversaire se remettre… Il sait qu’il est en position de force, c’est pour ça qu’il compte s’amuser. Le regard brûle toujours, tandis qu’il jauge la femme qui semble enfin s’animer…
Et la danse commence, c’est à elle de donner la mesure, le faisant sourire encore plus alors qu’elle se met à rebondir dans tout les sens… L’azur pétille, parce qu’il sent que l’adversaire va l’amuser, elle en a dans les tripes, à ne pas s’enfuir après l’attaque qu’elle a subi.

C’est à son tour de rester immobile, serrant et desserrant les poings en essayant de reconnaître le style de son adversaire… Lui qui a l’habitude des rixes en tavernes se fait surprendre par un style plus souple et plus agile que tout les assauts bourrins qu’il a déjà pu écraser. Et les paupières se plissent, parce qu’elle l’oblige à pivoter sur le côté, pour continuer à la suivre, à chaque fois qu’elle rebondit au sol pour changer de trajectoire…
C’est même un grognement sourd qui monte dans sa gorge quand les poings viennent percuter ses flancs, sans lui laisser le temps de contre-attaquer… Mais l’expérience est là. Il n’est pas du genre à balancer ses pognes dans tout les sens pour essayer d’attraper une cible gesticulante… Au contraire, il laisse filer le temps, faisant mine d’avancer le buste de temps à autres pour la faire esquiver, tester les reflexes, mais les bras restent fixes, le long de son corps.

Il apprécie la danse qu’elle lui offre… Pour sûr, contre n’importe quel adversaire lambda, ça fonctionnerait… Mais malgré la folie destructrice qui l’anime, il sait se contenir, attendre son heure… Et prendre le temps de construire son piège. Ce que la donzelle n’a pas dû prendre en compte, c’est l’allonge que peut avoir un mastodonte comme lui, et il compte bien en profiter.
Le de Nerra se redresse même, pour offrir encore plus ses flancs, son ventre… Qu’elle vienne asticoter sa chair balafrée qui commencerait presque à rougir vu le nombre de coups qui ont atteint leur but et qu’il a encaissé en grognant…

L’attente est finie, il sait comment se procurer l’ouverture qu’il veut… Il sait comment prolonger le jeu des découvertes… Un sourire vient à nouveau flotter sur ses lèvres alors que l’œil s’illumine : il est l’heure d’apprendre ce que ça fait de se battre avec un fou prêt à tout pour faire mal…
Tout à coup, il se penche en avant, le regard fou, brûlant, plongeant dans celui de sa cible, pour la déconcentrer, pour la perturber… Et surtout, pour attirer le poing vers son visage… Qu’elle frappe aussi fort qu’elle le peut vers la face non protégée qui s’approche d’elle. Compter sur les réflexes acérés de la mercenaire pour obtenir l’ouverture…

Tout ça pour masquer, pour faire oublier les bras puissants qui eux se déplient d’un coup, pour essayer de s’enrouler autour d’elle… Ne pas chercher à frapper, mais à saisir… Attraper les hanches pour l’attirer d’un coup vers lui, alors que le genou s’envole, pour aller marteler sa chair une seconde fois. Sacrifier la tête pour frapper l’estomac… Quitte ou double, soit ils seront tout deux sonnés… Soit il est bon pour gouter une fois de plus à son propre sang…

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Alzin
Quand elle danse avec le diable,

Cela hurle, cela vocifère. Et des paris se mettent en place. Les désaccords sont nombreux. Les crachats tapissent le sol, agrémentés par une couche généreuse d'alcool. L'odeur y est fétide. Le sang, la sueur et pour bientôt les pleurs se font convives d'un combat. Une fumée étrange s'évapore et se perd presque instantanément. Sans doute la chaleur humaine. Ce que l'on nomme la convivialité. Comme une droite dans le plexus.

La foule se presse, la foule oppresse. La foule, c'est une plage. Une multitude de grains n'ayant aucun rapport les uns aux autres, mis à part de se trouver dans un espace qu'ils n'ont pas forcément choisis. Y a ceux qui se retrouvent les pieds dans la mer et essuient continuellement ses "va-et-vient". Ils apprécient de chavirer, de se laver de leurs péchés, de leurs souillures. C'est que le temps a le don pour encombrer autrui de sa moisissure. Certains arrivent même à flotter un instant, atteindre l'extase et flirter avec l'écume argentée. Puis y a les autres. Ceux qui se retrouvent les pieds dans la mer.de. Et ils n'ont pour autre alternative que d'apprendre à s'y faire. Avec l'espoir qu'un jour, une bonne rafale de vent les emporte loin, loin, très loin sur le rivage ou encore mieux dans l'océan. Mais les miracles n'existent pas. Et ayant l'impression d'être esseulées, ils s'empilent les uns sur les autres. Jusqu'au jour où la bise ou la fin les emportent...

Le bonheur est comme une montagne. Elle ne bouge pas, on la gravit pour se rendre compte qu'au fond, une fois qu'on atteint le sommet, il est tellement facile de chuter ou de vouloir ouvrir ses ailes et se mettre à voler. Mais ce n'est pas encore pour demain, que l'être humain pourra tutoyer le firmament. Alors, dans son coin, il se fait patient. Il attend de pouvoir arpenter les sentiers de la félicité. Hélas, le désir s'érode, s'étiole et se fane. Et sa bonne mine d'hier se fait diaphane.

Alors est-ce que cet être frêle arrivera-t-il à passer devant le cerbère de sa "béatitude". Danser avec le diable est en soi une bonne attitude. Cela revient à se préparer à s'élever et perdre haleine en altitude. De la puissance rugueuse à la féline, du Colosse au "funambule" agile, qui des deux aura les pieds d'argile ?

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Farfadettes
L'instinct de mort, équilibriste sur le fil de l'enfer, spectatrice, la faucheuse, la méduse donne des ailes. Elle s'en abreuve à sa source même, il n'y a qu'elle et elle seule qui mérite son amour, cette mal aimée, qui tous nous embrasse sans distinction. Toutes ses illusions sont mortes, il y a bien longtemps. Sa grouille, les feux, l'héroïne pâle et stupéfiante, l'héros vivant l'évènement, vivre la place de Charon et lui rendre sa pièce en l'envoyant par de là le Styx. Qu'il est jouissive de mettre à mort. Pour d'autres, le pas n'est pas franchi, ils le vivent par procuration, pétrifiés derrière la grille, dans leurs gigues folles, sans approchant par les poisons, sentir l'éclair de son extase.

Qu'il est bon de les sentir frémir, voulant danser avec au plus près possible, danser maintenant! Elle scande intérieurement, l'unique musique qui rythme son palpitant, le rythme presto, en transe, il martèle à chaque coup de pompe, mécanique et sordide:

-A mort! A mort! A mort! A mort! A mort! A mort! A mort!

Tué est si simple, se battre l'ennuie, tuer non, il suffit juste de le vouloir, franchir le cap, mais tué un ennemi n'est rien, c'est tué ceux qu'on aime le plus intense, le plus puissant, seule porte du pouvoir. La foule est là, bousculant, hurlant dans les vapeurs, mais elle est seule, partager, l'ignoble partage, qu'il est bon de combattre, de vivre et de se relever seule sur le cimetière des damnés et contempler son oeuvre. Tous les moyens sont bons, acier, roc, poisons, mais rien ne remplacera jamais la joie de la chaire nue contre la chaire nue, sentir le bris des os sous ses mains, avoir le gout du sang et voir la vie de l'adversaire partir en flot sous un regard d'effroi, puis jouir de sa toute puissance. Et ses sots qui la craigne, sa seule raison de vivre, baiser encore et encore la faucheuse, les uns veulent vivre son expérience imminente, elle c'est elle qui vit des expériences de Farfadettes imminente, jusqu'au jour ou. En attendant elle la baisera jusqu'à plus soif. Réminiscence, elle l'a vécu et en veut encore, la donner et en donnera encore, aujourd'hui elle la vivra par procuration. Massacrez vous, il y en aura plus pour moi, toujours plus, encore plus. Nostalgie romaine, cité qui a su mettre avec tant de grâce, d'un raffinement barbare, la loi du plus fort sur le plus faible, seule loi valable, que demande le peuple: du pain et des jeux!

Les bêtes jouent dans l'arène, elle n'en perd pas une miette, là l'homme est le plus beau, instinctif, force pure, animale, ou seul le réflexe et salvateur, ou la raison tue et le coeur fait vivre. Où on se découvre des forces inconnues, l'instinct de vie. Qui des deux, sera être l'animal, sans pensées, sans raisons, fort de ses expériences pour les transcender en réflexes, à force de danse avec la mort, juste stimulé par la fureur de vivre. Peu importe le gagnant pourvu que la rage soit là.

- A mort!
Alara
Et si nous n'étions rien de plus que le souvenir de quelqu'un ? *

Paris et sa fange. Paris, fruit pourri, rongé en son coeur, dont l'aspect extérieur reflète le luxe et la richesse.

Mais sa vraie richesse se trouve dans ses ruelles pestilentielles. Celles qui grouillent de monde dés que la nuit tombe.
C'est cela le vrai cœur de Paris, celui qui bat à tout rompre, celui qui attire l'étranger avec un petit goût de reviens-y. C'était le cas pour la Hindley, ce soir ... Retrouver la fièvre de cet antre glauque.
Il lui fallait au moins cela pour faire face aux remous de son passé lointain qui remontaient à la surface. Retrouver le goût de l'adrénaline qu'elle avait effleuré du bout des doigts dans un passé plus proche.

Grâce au Hibou, elle avait appris les bonnes adresses, autre que celles qu'elle avait fréquenter en son temps ...
Un long frisson lui parcourt l'échine quand d'un pas assuré, elle pénètre dans le haut lieu des massacres à main nue ...
Elle marque un arrêt sous le souffle de la foule huant à tout va. Les poings levés, les voies avinées hurlant des "À mort !".
Longue inspiration, comme pour s'imprégner, s'enivrer même, de cette odeur de sueur, mêlée à celle de l'alcool et du sang ... Elle se mord l'inférieur et contient un léger gémissement qui monte dans sa gorge.

Elle se sent revivre à cet instant même, loin du tumulte intérieur que le retour de Théobert provoque chez elle. C'est d'ailleurs en profitant d'une de ses retraites à l'écart du monde, qu'elle décide de prendre un peu de bon temps ...
Elle reprend son avancée, se faufilant entre les carcasses crasseuses et titubantes jusqu'à atteindre son but ... Le bord de l'arène.

Nouveau temps d'arrêt, parfaitement synchronisé avec celui de son cœur qui rate un battement ... Ce visage ...
Elle recule d'un pas, secouant la tête comme pour chasser un mirage. Puis de nouveau, elle fixe le spectacle qui se joue devant elle ... Les émeraudes glissent rapidement sur le corps qui en impose le plus ... Une colossale montagne de muscles, couverte d'une myriade de cicatrices. Elle croit y reconnaitre un angevin croisé il y a bien longtemps dans une taverne de Saumur.
Mais ce n'est pas cela qui aiguise sa curiosité ... C'est l'adversaire qui lui fait face. Fine brindille comparée à ce roc.

Elle suit attentivement le moindre de ses gestes, cherchant à poser ses émeraudes sur le visage fin de la femme, sans doute suicidaire, qui s'est jetée dans l'arène.
Ce ne peut pas être elle ... Impossible ...

Mais elle reste là, subjuguée, persuadée que son esprit lui fait défaut. Sans doute une conséquence de ses blessures de guerre ...
Elle doit en avoir la preuve, sans pour autant s'exposer, alors elle reste en retrait, se focalisant sur ses traits qui lui semblent si familiers ...

Plissant les yeux, tant pour faire le point que sous l'effet de la concentration pour retrouver la mémoire qui parait lui faire défaut.


* Stanislaw Jerzy Lec

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Realized by the best !
--Le_mystere



Revenu le Bouffon.
Long voyage, mer délicate et navire grinçant.
Capucin à l'épaule, grelots tintant,
Là est le Mystère.
Paris.
Ville des fous.
A la taverne, il prend son temps.
Avec lui sont les dés.
Sonnent les clochettes, à chaque mouvement de tête.
Les paris sont lancés.
S'amassent les pièces, et agace, le regard.
Sourire en coin, sourire amusé.
Et le six est désigné.
Gagné.
Écus rassemblés, piécette au singe,
Aux perdants, profond salut.
Tintent à nouveau, les grelots,
Se lève le Bouffon.

Regards échangés, demoiselle invitée.
Main tendue, il attend.
Viendra, viendra pas, la jolie?
L'heure est venue de miser plus gros.
Choppe empruntée,
Cervoise enfilée,
Escaliers discrets avalés.
Main à la hanche courbe et ronde,
Oreille délicate à portée,
Délicat baiser posé.
Bonne compagnie à apprivoiser,
Nuit charmante en perspective.
A contre cœur, marche reprise.
Sonnent les grelots alors que l'arène est en vue.

S'aiguise le regard,
Carnassier se fait le sourire.
Une brindille et une montagne.
Spectacle à voir.
Paris lancés.
Les écus sonnent sur le bois.
Taille délicate enlacée d'un bras.
Jolie resserrée contre lui.
Geste du menton, bourse désignée.
Sourire complice, sourire amusé.


Le tout pour la montagne.

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Anaon
    Elle danse. Seule. Elle frappe. Seule. Les phalanges s'abattent sur les seules chairs qu'il lui offre. Par tous les Diables! Quand va t'il se déplier! Il reste de glace et elle s'acharne, elle s'agace. Gast! Livres-toi, trahis-toi! Elle le titille, mais il ne la suit pas, comment évaluer les gestes de la masse s'il n'en fait aucun? A défaut de le décortiquer, elle veut le voir commettre l'erreur de délié un membre. Qu'elle lui torde le bras à lui en briser le coude, qui laisse trainer un jambe, elle lui éclate le genoux. Mais la beste est de glace, la beste ne bouge pas, au point que se soit elle que son propre manège agace. Elle cherche à ronger les limites de sa patience, mais c'est la sienne qui s'étiole au fur et à mesure que les flancs se fond rouge.

    Menteur! Menteur! Tu as dis que tu ne m'épargnerais pas! Tu es venu pour moi! Pour me mettre à bats, en miette devant toi! Tu viens m'offrir ton sang alors fais éclater le mien! Détruis-mes insomnies, sauveur, crève les abcès qui me gangrène le cœur! Fais-moi dormir, une nuit, une vie, à jamais, qu'importe! D'un poing, fais-moi tout oublier! D'un poing fais-moi tout ressentir! Dope-moi à l'hémoglobine, lubie de ma nuit, qu'à défaut de me ronger les doigts les lunes sans sommeil j'exauce mes folies dans le goût du vermeil. Donnes-moi le goût du sang, j'ai dis! Diable! Frappes-moi! Putain de toi, Bats-toi!

    Elle martèle les côtes, elle s'en sentirait presque ridicule. Elle n'a pas la force d'un homme le sait, elle l'assume. La mercenaire préfère visé les points faibles. Quand on est pas capable de résister on se débrouille pour trancher dans le vif. Rapide, efficace, castrateur. Pour la peine c'est ce qu'elle s'appète à faire. Puisqu'il demeure insensible, immobile, elle lui broiera les jambes, elle le clouera au sol, il ne s'en relèvera pas. Dans sa tête c'est clair. Le talon ira buter les genoux et piquer le nerfs sciatique jusqu'à que les cuisses du titan se pare d'hématome. C'est ce qu'elle veut faire. Un écart plus grand que l'autre pour chercher à passer derrière lui. Tourne-moi le dos et je t'achève.

    Mais la masse se réveille, la masse la provoque. Le visage balafrée se tend vers elle. Inespéré! Mais l'esprit exacerbé de la mercenaire n'y voit pas assez clair dans la feinte qui se trame. Impulsivité stupide! Réflexe, le poing part, fracasse et c'est soudain sa propre plainte qui franchit ses lèvres. Hoquet étouffé, surprise, elle accuse le douloureux ressac alcoolisé de l'estomac qui vient de morfler. Les nacres se serrent subitement. Les cris, les invectives, les "A mort" se font sourd l'espace d'un instant. L'esprit n'entend rien, le corps à mal.

    Réaction réflexe. La main gauche s'agrippe violemment au poignet du titan qui a eu le malheur de rester trop longtemps sur sa hanche. Les doigts s'enfoncent sans vergogne, écrasant nerf et tendons sans protection sous la peau fine. Dans la même seconde, le corps courbé se déploie d'un geste. La main part à plat pour aller percuter de sa paume le menton bien trop arrogant pour elle.Coup du lapin! Et que çà lui éclate la nuque au passage! Qu'il fasse vite, qu'il s'écarte, qu'il la jette ou c'est le coude qui ira bien vite lui fracasser la gorge!

    Cris de rage qui s'étouffe derrière les nacres.
    Il a fait vibrer la corde. L'ire s'éveille.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - [Clik]
Eikorc
La réaction ne se fait pas attendre à son assaut feint… Mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi violente. Lui qui voulait s’amuser avec sa frêle adversaire se fait accueillir comme il se doit par une combattante aguerrie… Son nez éclate sous la puissance du coup porté, le craquement remonte jusque dans sa nuque alors qu’une vague de douleur traverse son crâne et un grondement rauque lui échappe alors que le sang emplit ses narines…
Il n’a même pas le temps de savourer le hoquet arraché par son genou puissant, qu’il encaisse un nouveau choc… Trop de confiance dans la feinte, trop d’envie de faire durer le plaisir… Et il en paie le prix, une douleur aiguë traverse son poignet à l’instant même où elle trouve le nerf pour lui faire lâcher prise… Pour mieux masquer l’assaut de la paume qui vient claquer violemment dans son menton.

Les dents s’entrechoquent et il rejette la tête en arrière reculant d’un pas, alors que le sang envahit sa bouche quand ses lèvres se fendent sous le choc… D’un revers instinctif de la pogne, il gifle la donzelle pour l’envoyer plus loin alors qu’il secoue la trogne pour reprendre ses esprits…
Et contrairement à ce que l’on peut attendre d’un homme qui vient de se faire sonner par de tels coups, ce n’est pas un gémissement ou un grognement de douleur qui lui échappe, mais plutôt un rire. Tout le poitrail se retrouve secoué alors que le regard devenu aussi froid que la mort se pose sur la trogne marquée de la brune… Et le rire de continuer, rauque, empreint d’une folie telle qu’il fera sans doute taire quelques instants la foule qui scande et appelle à la mort…
Le de Nerra vient même provoquer sa victime en se léchant les lèvres, récoltant le liquide pourpre qui s’en écoule… Juste avant de venir tâter son nez en souriant, encore plus, élargissant la plaie de sa lèvre fendue…


« Je vois… Fini de jouer alors… »

Les mots s’échappent, d’eux-mêmes, sans qu’il ne les ait pensés… Et un grognement sourd monte dans sa gorge alors que tout ses muscles se bandent. Fini l’amusement, il ne peut plus respirer comme il faut pour contenir son envie de sang, de faire mal… Un long frisson traverse son échine alors qu’il laisse toute les barrières s’écrouler…
Tu voulais voir le diable… Tu vas le voir. Tu voulais danser avec la mort… Alors trouve le bon tempo !

La gigantesque carcasse s’étend à nouveau malgré les lumières blanches qui dansent devant ses yeux… Peu importe qu’elle soit plus rapide ou plus agile que lui… Il sait comment frapper les gens plus petit que lui. La dextre s’abat à toute allure vers son adversaire, refermée dans un poing massif, une massue de chair et d’os… Et il vise le crâne, à la vitesse de l’éclair, cherchant à frapper violemment le haut de sa tête… Ou à défaut, il heurtera l’épaule…
Juste ce qu’il faut, pour permettre à l’autre poing, lui, de s’envoler dès que le choc aura lieu, pour aller viser le centre de sa poitrine… Le sternum qui ne manquera pas de plier sous la puissance de l’impact, si le premier coup a touché sa cible au bon endroit… Couper le souffle une fois de plus à cette danseuse pour pouvoir la mettre à terre.

Regarde bien les yeux du fou, entend bien le rire d’El Diablo… Parce que c’est bien la dernière chose dont tu te souviendras…
La danse de l’enfer est bientôt finie…

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
--La_jolie


Désignée d'un regard la jolie pour peut-être une nuit de folie.
Une main tendue attendant la sienne pour délicate attention.
Elle s'avance doucement, faisant naviguer ses hanches sensuellement.
D'un sourire remplie de convoitise, elle s'approche du mystère qui entoure l'individu.
Un clin d'oeil, ses doigts délicatement posés dans sa main se laissant conduire vers l'incertain.
La chaleur de sa paume sur sa hanche et le délicat baiser tout juste déposé au creux de son cou la font délicieusement rire.

Arrivés à destination.
Jolie sauvageonne qui se laisse apprivoiser sans demander son reste.
Prise par la taille avec tendresse, serrée contre lui avec noblesse.
Se laisse envahir par l'envoûtement du moment.
Le regarde avec des yeux libertins.
Laisse entrevoir la fièvre qui pourrait découler dans un instant.
Fait parcourir ses mains avec douceur sur ce corps mystérieux.
Le regarde avec tendresse et ardeur puis lui sourit en osant poser ses lèvres sur les siennes.
Anaon
    Craquement sous la paume. L'esprit n'a pas le temps de comprendre, les doigts n'ont pas le temps de savourer le toucher poisseux qui lui teinte les phalanges de carmin. La main du titan lui fauche la tempe avec une violence inattendue l'envoyant valser quelque pas plus loin. Plainte aiguë. Le choc puis la chaleur qui se répand comme une vague sur son visage. Contrecoup. Secondes de trouble. La mercenaire cligne furieusement des paupières pour chasser le flou qui lui brouille la vue. Pliée en deux, une main crispée contre son estomac, elle ne prend même plus garde à son adversaire qui se trouve à quelque pas d'elle. Dans son ventre, l'alcool fait la fête. Allez savoir si c'est la bière ou l'hypocras qui ira trouver le sol en premier...

    Inspiration profonde pour venir calmer la houle qui sévit dans sa panse. Les azurites se relèvent sur le visage ensanglanté quand le rire éclate au milieu de la lie et ses lazzis. Les lèvres purpurines se courbent sous ses yeux, faisant fi du sillon qui lui fend la chair et épanche son filet vermeil. Il est fou. Il est fou, comme elle quand elle se prend à sourire à chaque fois qu'elle est sur le point de mourir. La folie, douce amie.

    La balafrée a frappé fort, elle ne s'en serait pas crut capable. Elle en prend conscience quand le bleu de ces yeux accrochent le carmin qui ruisselle sur la trogne de l'homme. Elle pourrait s'en réjouir, elle pourrait s'en flatter, mais la mercenaire n'est pas en état de se jeter des fleurs. Concentré sur son ventre, subjugué par ce rire, l'esprit se fait septique quand à la suite. Ça risque de chauffé pour son matricule. Et à défaut d'être réactive, la femme est perspicace...

    Elle la voit foncer, la montagne de muscle, mais dans son esprit çà ne fait plus "tilt". Elle tente d'esquiver, mais bien trop tard, sa tempe fauchée lui à brouillée l'esprit et à son plus grand damne c'est là encore que les phalanges s'écrasent avec une puissance dévastatrice. Mircro KO. Le monde lui échappe quelque secondes. La conscience décroche, elle se croit tourner de l'œil et ironiquement c'est le second coup qui la ramène à la réalité. Brutalement.

    Un hoquet douloureux s'extirpe de ses lèvres quand le poing lui écrase le poitrail. Son souffle se coupe, ses yeux se fixent, écarquillés par la surprise. Blocage. Sans rien comprendre, elle se retrouve à terre, son corps recroquevillé percutant le poussière dans fracas sourd. Tremblement spasmodique. Panique de ne plus réussir à retrouver l'air salvateur. Les mains se crispent sur sa chemise comme si elle en était la coupable, comme si l'arracher lui déferait l'étau qui lui comprime la poitrine.

    Elle se tourne vivement, tente de se mettre à quatre pattes et la respiration revient, sifflante, pas encore suffisante. Une violente quinte de toux lui arrache la gorge. Elle a le cœur dans la tête, les tempes battent la chamade à lui en rompre le crâne. Devant ses yeux, amas de plume entachés de vermeil... Floues. Tout est flou. Sa tempe lui brûle, sans doute lui a t-il défoncé l'arcade au passage. Elle n'en sait rien. Toutes les douleurs se confondent, elle ne distingue plus rien. Dieux qu'elle a connus bien pire comme souffrance, mais à la tempe c'est fourbe! Çà ne pardonne pas! C'est le cerveau qui en pâtit inexorablement.

    Sursaut de conscience. Vif œillade affolée jeter aux pied du titan. Relèves toi, Anaon! Relèves-toi!
    Mais elle est trop lente. Bien trop lente.

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