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[RP] Ouvert à tous - Le Comptoir Venitien - Maison Ceresa -

Dante.tommaso.
[Quartier des Halles – Paris – Février 1460]

Voilà, il y était… A peine rentré de voyage avec sa sœur, son futur beau frère et l’oisillon que Dante avait reçu un courrier de Lupino pour lui annoncer qu’il avait trouvé le lieu parfait pour implanter la petite échoppe. Bien située, au cœur du Paris marchand, entre plusieurs autres boutiques de plus ou moins grandes renommée, Lupino pensait que cela ferait l’affaire et il ne s’était guère trompé. De toute manière, le Vénitien lui avait laissé carte blanche. Coffres d’écus remplis pour l’acquisition et les travaux à effectuer, Dante n’avait pas eu besoin de superviser le tout tant il avait une confiance aveugle en cet homme. Son bras droit, son ami, son frère… mais là était une autre question qu’il devrait régler plus tard, lorsqu’il serait certain que ses affaires marchent comme il l’entendait.

En effet, la boutique devait refléter son métier et offrir le plus de choix possible à cette clientèle fortement exigeante. Il était Mercier et entendait bien le rester… « Merciers, marchands de tout, faiseurs de rien » voilà qui le définissait très bien. Le droit de vendre tout produit finis mais de ne pas en fabriquer… Cela l’arrangeait le Vénitien qui ainsi avait moins d’intermédiaire à payer. Il faisait ses petites affaires tranquillement avec les personnes chez qui il se fournissait depuis des années, depuis que Sandeo Ceresa avait monté cet empire et il comptait bien le faire fructifier.

La route n’avait pas été des plus désagréable pour se rendre à Paris et les quelques rayons du soleil hivernal venaient à réchauffer son visage tandis que son cheval avalait des lieues et des lieues. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris les chemins seul et l’homme en appréciait les instants de cette liberté totale où il n’avait personne d’autre que lui à s’occuper. L’oisillon viendrait plus tard le rejoindre car s’il avait vu juste, la vie parisienne lui plairait. Elle lui avait confié quelques petits espoirs quant à son avenir et Dante ferait tout son possible pour l’y amener… Après tout, c’était lui qui l’avait choisi en lui proposant de le suivre dans ce périple qui avait duré des semaines et maintenant…. Et bien maintenant, Il appréciait sa présence discrète tout autant que les émotions qu’elle lui offrait en s’ouvrant petit à petit à la vie… à lui… Petite bulle de fraicheur dans son monde fait d'ombres et de secret... Un coup de talon dans les flancs de sa mouture afin d’accélérer le galop, Dante respirait cette joie de vivre qui le caractérisait d’ordinaire. Et ce fut ainsi qu’il entra à Paris, sourire aux lèvres, essoufflé mais heureux.

Les rues de la grande ville lui étaient, pour la plupart, parfaitement inconnues aussi dut-il demander son chemin à plusieurs reprises. Son coquet appartement n’était pas vraiment dans le quartier où il se rendait et le Vénitien n’avait eu que cette idée en tête, voir et apprécier l’acquisition faite par Lupino. Et c’est ainsi qu’il se retrouva dans le quartier des Halles. Laissant son cheval à l’écurie du coin, Dante continua à pieds, d’un pas modéré afin de ne pas montrer son impatience. Ce qui, entre nous, ne servait à rien puisque son bras droit savait très bien qu’il piaffait d’impatience. Mais cela donnait le change, un petit moment. Et dès que le Ceresa aperçu Lupino, il le héla dans leur langue maternelle. Franche accolade, rires amicaux, les deux hommes se racontèrent en quelques minutes avant que Dante ne finisse par regarder par-dessus l’épaule de son ami. La curiosité avait du bon et les mirettes grandes ouvertes sur la devanture de l’échoppe, le silence régna. Pour une fois, le Vénitien en restait bouche bée. Là, devant lui, se dressait une porte en bois de bel ouvrage, résistante et ornée en son centre de l’emblème des Merciers-Marchands, les trois navires sous le soleil, surmonté d'une banderole. Dante sourit à cette petite touche personnalisée que Lupino avait fait mettre et il lui donna une nouvelle accolade plus fraternelle, passant sa main sur la nuque du brun pour le tenir face à lui.


- mio fratello ... sarei niente senza di te!*

Puis le regard du Vénitien explora les pierres extérieurs toutes en très bonne état ainsi que les deux fenêtres qui s’ouvraient sur la rue afin de pouvoir disposer des marchandises sur les étals.Les auvents étaient d’une taille suffisante pour protéger les marchandises le plus possible. Toutefois, ayant des produits qui venaient de loin et considérés comme luxueux, Lupino avait fait installé des étagères ainsi que des tables à l’intérieur de la boutique ce que découvrit l’italien en pénétrant à l’intérieur de l’échoppe. Dante regarda dans le moindre recoins afin de s’imprégner de cette nouvelle ambiance. Il s’y sentait déjà chez lui...

- perfetto ... tutto è perfetto**

La visite continua par la cave où serait entreposée certaines marchandises, avec une petite pièce vers le fond et une sortie par une trappe qui donnait dans l’arrière cour afin de n’éveiller aucun soupçon... Il n’oubliait pas que les Corleone était ses principaux partenaires même si bien entendu, Dante n’hésitait pas à vendre quelques petites choses à droite à gauche... le commerce avant tout et les profits de toute manière servait à l’achat de meilleurs objets pour la famille.

- Hum, je vois que tu as déjà fais venir les caisses dont nous aurons besoin pour l’ouverture de l’établissement... Lupino, quand pouvons-nous le faire à ton avis ?


Ses mains avaient agrippé les avant bras de son ami pour l’inciter à répondre... C’était trop tentant, tout devenait si limpide pour l’heure que Dante ria aux éclats.Ce fut l’instant choisi pour son compère pour le trainer jusqu’à l’étage où s’y trouvait un appartement déjà aménagé.

- Bene Lupino... je crois que nous n’avons plus qu’à ouvrir les portes pour attirer du monde...


Tel un gamin, Dante faisait de grands mouvement. L’heure était venue de montrer au tout Paris ce qu’il avait à offrir.
Avec l’aide d’un jeune commis et de son bras droit, ils installèrent quelques tapisseries vers la porte d'entrée, les soieries venues de si loin ainsi que les mousselines de soie d’or, les velours ou les satins et autre camocas prirent place au centre de la pièce... des fourrures de petit vair à l’hermine en passant par le renard trônaient pas bien loin de là, quelques passementeries, des broderies arachnéennes au travail plus classique de certaines régions du nord... Tout était fait pour attirer l’oeil des couturières et des futures clientes... Vers le fond, deux armures dressés près du mur attendait les éventuels clients, sur un étal de bois plus petit furent posés les épices. Véritables mines d’or, Dante les exposa dans des poteries colorés : poivres, girofle, cannelle, muscade et macis, gingembre, cardamome, safran, sumac, galanga… leurs saveurs envoutantes se répandaient délicatement dans la pièce dès que l’on soulevait les cabochons… Revenant vers le comptoir, le Vénitien y avait exposer quelques nacres et autres pierres sculptées afin de les sertir sur certaines tenues sur des étagères à l’abri de petites mains chapardeuses. Les pierres étaient de tailles et d’éclats différents mais attiraient sans nul doute l’œil averti du connaisseur ou de la connaisseuse… Il possédait aussi des tonnelets de vins dont certains provenaient de Grèce ou de plus loin encore mais ces derniers restaient en retrait disposés dans une petite alcôve, ceci afin de ne pas incommoder la clientèle…
Si son comptoir pouvait être allégrement qualifié de bazar, il n’était sans nulle doute pas pour autant foutoir et Dante tenait pour le moment à ce que cela soit ainsi… Plus tard il verrait pour agencer son échoppe différemment ou bien en ouvrir une deuxième en séparant certains produits mais pas maintenant… le rêve devait déjà se transformer en réalité. Et ce ne fut que très tôt le lendemain matin, après la journée harassante de la veille que Dante et Lupino soulevèrent les auvents d’un même geste, souriants puis se reculèrent pour admirer l’enseigne. « Le Comptoir Vénitien – Maison Ceresa » trônait fièrement sur le mur de la boutique. Il n’y avait plus qu’à attendre la clientèle.







* mon frère... je ne serais rien sans toi !
** parfait... tout est parfait



Modification de la balise présente dans le nom de topic.
"[RP ouvert à tous]" devient "[RP] Ouvert à tous"
{Amaterasu}
Elouan.
C’qu’il y a d’bien quand on voyage, c’est qu’on va partout. C’qu’il y a bien quand on vient d’la rue, c’est qu’on est chez soit partout ! Et la Teigne pour se sentir à l’aise, il se sentait à l’aise partout où il était !
De passage avec sa mère dans la capitale, le môme venait de profiter d’un moment où celle-ci était occupée par ces affaires pour lui fausser légèrement compagnie préférant visiter la grande ville tout seul. Et si vous croyez qu’un môme de 8 ans (presque 10 j’le rappelle) ne pouvait décemment pas se promener tout seul dans les rues de Paris, détrompez vous ! Un p’tit môme ordinaire, p’tet bien, un fils a papa, surement, un nobliot, effectivement, mais lui n’était rien de tout cela ! Lui c’était un dur, un vrai un pur, un futur brigand, une Teigne, et il n’avait peur de rien ! Bref, ça c’était pour la p’tite présentation.
Donc le môme… Dans les rues de Paris, les mains dans les poches de ses braies rafistolées, sa dague légèrement caché par sa chemise a la ceinture de son pantalon, il marchait dans un quartier plutôt chic, rempli de monde et surtout, border de nombreuse boutique de par et d’autre de la rue ! S’il ignorait où il était vraiment le môme s’intéressait surtout aux nombreuses marchandises s’offrant a sa vue et a ses petites mains baladeuse. Difficile de retenir un vieux reflexe et de garder les mains au fond des poches quand toute ces merveilleuse chose se trouver à porter de main, mais il essayait le môme, il essayait ! Et puis une boutique toute particulière attira son attention, un nom, pas commun, qui lui rappela les origines de sa mère, et surtout cette langue qu’il s’efforcer de parler et d’apprendre pour ressembler en tout point à sa mamma.

Il s’arrêta, curieux. Jetant un regard autour de lui sur cette boutique étrange et attirante. Et même un peu trop attirante puisque le gamin, sans trop savoir pourquoi passa la porte le nez en l’air admirant les étoffes et marchandises qui ornait la boutique. Surtout ces armures là, au fond, sans parler de ces drôles d’odeur qui venait lui chatouiller les narines. Oui, vraiment étrange comme boutique. Qui pouvait bien tenir ce genre d’endroit ? Il imaginait déjà une drôle de bonne femme, grosse, le nez crochu et les cheveux hirsute ! Le genre de personne qui ne pourrait certainement pas lui courir apres s’il venait a chipé quelque chose.
C’est donc sur de lui, que le môme s’aventura un peu plus dans l’officine, farfouillant ici et là à la recherche d’une perle rare.

_________________
Blake
Une femme.. Qui l'eut cru. Étrangement, la beauté qui se cachait sous ses tenues masculines et ample, déambulait dans la ville de Paris, sans but. Une journée à perdre dirait-on.

La journée était plutôt belle, ensoleillée, jeune. On n'entendait que ses pas dans la neige, complètement indifférente à l'animation autour d'elle, perdu dans ses pensées si profonde qu'elle ne semblait ne jamais les quitter vraiment.

Les hauts plateaux lui manquaient, elle devait se l'avouer. Les raids, la vente, les contrebandes, les troques.. Tant de choses qu'elle avait du laisser. Tant de souvenirs à refouler. Se secouant intérieurement, Blake essaya de dérivé le cours de ses pensées sur autre chose, comme ce qui l'attendait, les projets.. Qui devenait rare.

Elle trouvait les gens d'un tel ennui ces derniers temps. Plus rien ne la passionnait comme autre fois, plus rien ne l'excitait vraiment. Elle donnerait sa main pour un peu d'action, fut-il bref et momentanée. Quelque chose pour à nouveau se sentir vivante. Ne serait-ce qu'une fois.

Même les routes avaient perdues de leur attraits. Les pillages, même les meurtres.

D'un soupire elle leva la tête, un bref instant, pour froncer les sourcils, entrapercevant a travers le tissus noir de sa capuche un petit blondinet qui se précipitait à l'intérieur d'un établissement que jamais elle n'avait vu auparavant.

Qu'est-ce qu'il faisait là celui là? Où était ça mère? Elle ne se montrait que rarement chez les Corleone, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne savait pas.

Engageant le pas vers la boutique, elle se préoccupa pas des gens qu'elle croisait, se concentrant sur son objectif, la nouvelle boutique.

L'encapée entra dans ladict boutique un instant plus tard, d'un calme olympien, embrassant l'endroit d'un bref regard, cherchant ne serait-ce qu'un peu de vie. [/i]
Dante.tommaso
- Lupino, sors le coffre du fond… celui avec le fermoir en argent… il y a une épée qui peut être mis dans l’échoppe… et fait attention de…

Pas le temps de dire quoi que ce soit de plus que déjà, un bruit fracassait les oreilles du Vénitien… Dante avait laissé trainer une petite caisse en bois vers la porte de la réserve, le temps de venir la reprendre et… Le pauvre Lupino s’était pris une gamelle et n’hésitait pas à le faire savoir… Doux noms d’oiseaux prononcés en italien, Dante se marrait tout seul lorsqu’il arriva dans l’échoppe par le passage qui communiquait entre les deux pièces, tenant dans sa main un bocal remplit de cannelle qu’il posa sur l’étagère adéquate avant de se retourner sentant une présence.

Visage souriant, le Vénitien se rendit compte que ce n’était pas une mais deux personnes qui s’étaient engouffrées dans son échoppe… Regard scrutateur en direction de l’encapée qui l’intrigua sur le moment, il prit la direction du gamin. Passant à côté de lui pour faire mine de remettre quelque chose à sa place, Dante se stoppa à quelques pas de lui puis tripota un tissu avant de se retourner.


- Buongiorno e benvenutto*… que puis-je faire pour toi petit, tu cherches quelque chose de précis ou bien tu es juste venu fureter pour voir les trésors qui se cachent dans le coin ?

Il se rappela soudainement les gamins qui entraient et sortaient dans les échoppes des marchés où il allait chercher ses épices ou ses tissus… qui couraient dans la rue, riant, jouant, profitant de chaque instant… ici la vie était différente, trop et parfois le Vénitien regrettait ses voyages… Parfois seulement ? non, il ne fallait pas se leurrer … Regardant le gosse, il posa une main sur l’épaule puis lui dit sur un ton bienveillant.

- Je te laisse regarder… si tu as besoin, appelle-moi !


Un clin d’œil au mioche Dante s’éloignait déjà pour s’approcher de la mystérieuse… Regard légèrement plissé, il observait attentivement le moindre de ses gestes, de ses mouvements… Curieux, ses pensées déjà vagabondent, extrapolent, suggèrent…


    Ainsi tu te caches… mise à part le mioche, il n’y a personne donc tu ne veux pas être reconnu… vu… Homme, femme…. Montre-moi tes traits que je puisse savoir à qui j’ai à faire… Si tu es ici pour quelque chose de précis, je te le donnerais… peut être… mais pas à un ou une inconnue… La folie est peut être ma compagne mais elle a des limites que je lui impose… Vivre et mourir mais en sachant pour qui, pour quoi…. Rien ne s’offre ici sans contre partie alors profite du l’échoppe si telle est ton désir, profite de mon petit commerce si c’est ce qui t’intéresse mais il est temps de faire connaissance…

Un pas de plus dans la direction de la cape noire et Dante lui lança un « benvenutto » de sa voix profonde et chaude.





*Bonjour et bienvenu
--Ungoliant


Il n'existe que peu d'hommes ou de femmes en ce monde qui décident de se vouer corps et âme à une tache fut elle bonne ou mauvaise, capable de repousser leurs limites à un point que certains en viennent à les prendre pour des damnés ou des fous et pourtant s'avançait maintenant dans les rues de Paris une de ces personnes, une femme plus précisément qu'on put dire belle et envoutante à la fois, vêtue des plus belles parures et tenues qu'on put trouver.

Elle était maintenant prête à affronter la grande ville, y tissant sa toile petit à petit, envoyant ses limiers quérir des informations dans les rues et venelles auprès des servantes et des mendiants tandis que résonnait le son des écus qui passent d'une main à l'autre et c'est ainsi qu'elle avait entendu parler de cette boutique nouvellement ouverte dont la rumeur disait qu'elle était tenue par des commerçants avisés qui sauraient se montrer discrets quand à la provenance de certaines marchandises.

Elle s'était donc mise en route dans la journée, suivie par l'un de ses domestiques qui portait un petit coffret de bois sculpté avec une araignée gravée pour tout ornement. Ils entrèrent tout deux dans la boutique l'un en retrait attendant que sa maitresse ne lui fasse un signe tandis que celle ci s'avançait observant attentivement les étals, les bijoux les tissus qu'elle effleura du doigt avant de s'avancer vers ce qui lui apparut être le comptoir pour y attendre le propriétaire des lieux tout en ignorant les personnes présentes à qui elle accorda à peine un regard tant elle ne pensait qu'à la raison de sa venue.

Son laquais lui profita de ces quelques secondes de répit pour poser sur le comptoir le coffret qui lui avait été confié et s'essuyer discrètement le front. La dame avançait vite et il ne savait que trop bien qu'elle ne lui aurait pas permis de la ralentir préférant probablement le remplacer par un jeune serviteur plus vigoureux. Et quand elle se séparait de l'un de ses suivants, il n'était pas question de se retirer à la campagne avec un pécule de retraite...
Blake
Le silence, tel était sa compagne, sa vie. Levant la main, l'encapé traça du doigt distraitement le relief de l'objet devant elle de ses gants noirs, semblant totalement prise par sa tâche.

Elle écoutait. Encore et toujours.

Tout ce qui l'entourait. L'homme qui semblait gravité en maître. Il lui rappelait quelqu'un.. Mais qui? Elle l'ignorait. Elle savait toutefois reconnaître le maître des lieux. Elle ne le regarda toutefois pas. Elle surveillait le gamin. Le petit corleone qui prenait plaisir a se prendre pour barbe rouge.

Qui es-tu.. Où t'ai-je vu? Tel était les questions qui lui occupaient l'esprit tandis que l'intéressé s'occupait du gamin qu'elle surveillait.

L'échoppe était un vrai brique à braque, une caverne d'alibaba. Rien n'était commun.

Baissant les yeux, son regard rencontra une dague magnifiquement ouvragé, accompagné de quelques autres. De tel beauté. Les pierres, la poigne semblant tracé pour la finesse, la précision..

Ce fut toutefois une voix profonde, au ton grave et légèrement rauque qui la tira de sa contemplation.

" benvenutto " Ce simple mot, son cerveau passa instinctivement à sa seconde langue, cette dernière étant accrocher à de nombreux souvenir qui lui arracha une grimace. Fermant les yeux, elle se força a tout renfouler. C'était devenu coutume, habitude..

Entrouvant les lèvres pour lui répondre, elle aperçut du coin de l'oeil l'entrante, derrière elle, comprenant que rien ne lui était adressé, se replonge dans sa contemplation, se déplaçant du pas félin, silencieux qui était sien, comme si rien n'était en gardant un oeil sur le gamin.
Elouan.
Un p’tit coup d’œil par là, un autre par ici, mine de rien c’est qu’il y en avait des choses dans cet officine. Des étoffes par ci, des trucs par là, mais ce n’était pas vraiment ce qu’il cherchait. Lui, il aurait aimé trouver cette arme qu’il avait vue chez sa mère. Mais est ce qu’il trouverait cela ici… Bonne question !

Un autre coup d’œil par ici et le gamin remarqua a peine l’encapuchonné qui venait de pénètre à sa suite, préférant continuer son fouinage en règle. Par contre lorsque la voix chaude de l’italien se posa sur lui, le môme ne put empêcher un léger mouvement de recul, méfiant. Cette langue, il connaissait. Et de mieux en mieux pour la parler assez souvent avec sa mère. Mais en dehors de son petit cercle familial très restreint, sa mère et lui, il était très rare d’entendre parler cette langue. Alors là… Ce bonhomme… amico o nemico*


- B’giorno. Répondit le môme en toisant le bonhomme de toute sa hauteur.
Bigre ! Qu’il était grand ! Et bien fait en plus !
Son regard s’attarda un instant sur sa main, mesurant sa taille, sa grosseur et l’impact qu’elle pourrait avoir sur sa joue. Outch ! Mieux valait p’tet pas titiller trop le gars. Passant donc en mode : « Innocence » Elouan adressa un sourire enfantin à l’Italien et se contenta d’un petit haussement d’épaule avant de se lancer dans des explications rocambolesque.


-Non non, j’suis v’nue chercher…. Euh… que’que chose de très rare !

Mais le grand Italien n’eut pas le temps d’entendre la suite de son histoire attiré par l’encapuchonné toujours dans son dos. Dommage, il lui aurait bien demandé s’il avait ce genre d’arme, et puis d’autre chose aussi, ces trucs là, qu’on porte aux poignets. Ca fait vraiment brigand ça ! Il lui en fallait ! Mais tant pis, il irait fouiner un peu partout d’abord en attendant qu’il ait fini avec les autres… clients.

-Hey ! J’peux r’garder là ? Lança-t-il, un peu dans le vent en lançant une œillade méfiante vis-à-vis de l’encapuchonné et de la nouvelle entrante.

*Ami ou ennemi ?

_________________
Blake
L'exclamation du petit lui arrachait un haussement de sourcil, sa tête se tournant brièvement vers lui.

Regarder où? Que cherchais le gamin?

Le regardant un instant, les sourcils froncés d'intrigue, elle réfléchis un instant, se préoccupant pas de la petite noble embu d'elle-même qui venait d'entré.

Le petit corleone l'amusait de son audace. Un bon point pour lui.

Suivant son doigt des yeux, la silencieuse regarda maintenant la vitrine des armes qu'elle contemplait un moment plutôt. Des armes? C'est ça qu'il voulait?

Elle en vu.. moyennement surprise. Elle savait qu'il se prenait pour le plus grand brigand de cet air. Tant d'ambition dans une si petite chose, ce n'était pas pour lui déplaire. Les gens d'aujourd'hui lui semblaient si fade, dénuer d'intérêt..

Ne se préoccupant plus du propriétaire et de la noble, l'encapée fit signe au petit d'approcher du doigt, que lui seul perçu.
Dante.tommaso
- Vas-y Bonhomme, regarde… fut la réponse de Dante au gamin qui avait les yeux qui partaient dans toutes les directions et qui venait de le interpeller. Son attention s’était alors échappée de l’encapée pour regarder le petit rouquin avant de croiser le regard d’une femme qui venait d’entrer. La mystérieuse s’étant absorbée dans la contemplation de choses dont le Vénitien doutait qu’elle s’en intéresse réellement, il se dirigea vers le comptoir lorsque Lupino arriva. Passant près de son ami, il posa une main sur son épaule afin de lui demander de surveiller et le gosse et l’encapée. Après tout, si les deux voulaient acheter, Lupino ferait très bien le travail.

Arrivé à la hauteur du comptoir, Dante resta de marbre avec juste un « buongiorno et benvenutti signora » comme salut. Ses yeux détaillaient déjà la femme pour dévier sur le coffret que portait ce qu’il présuma être son domestique. L’emblème fit lever légèrement son sourcil avant de reporter son attention sur cette mystérieuse cliente.


- Signora, que puis-je pour vous ?

Le ton du Vénitien était naturellement chaud et avenant. Le sourire se devinait dans sa voix déjà chantante de la part de son accent. Mais malgré cette bonne humeur apparente, Dante ne perdait rien des mouvements qui se faisaient ni même du moindre changement dans les traits du visage de ses vis-à-vis. Question d’expérience d’avoir fréquenté des commerçants depuis sa plus tendre enfance, vu son père marchander afin d’obtenir le meilleur prix de certaines marchandes. Et Sandeo de répéter constamment à son fils de toujours regarder le visage de son interlocuteur ainsi que ses mains, que c’était là le meilleur indicateur pour deviner ce que les autres avaient en tête… Le souvenir de ce père flotta un instant dans l’esprit de l’homme et il retint un soupire pour ne pas être désagréable. Des clients étaient présents dans l’échoppe et n’en avaient cure des états d’âme du Vénitien. Alors il plongea ses azurs dans le regard de la jeune femme, attendant une réponse de sa part.
--Ungoliant


Voila qu'on lui prêtait enfin l'attention qu'il méritait, il est vrai que si quelqu'un sous cape se baladait chez elle, elle l'aurait fait surveiller ou plutôt jeter dehors par la garde alors elle lui pardonna ces quelques secondes d'attente, il avait compris ou était sa priorité et c'était tout à son honneur. L'homme lui apparut plutôt bel homme avec ses traits fins, son sourire en coin et ses bonnes manière accompagné du charme d'un homme du sud qui se révéla italien par les propos qu'il tenait ce qui aurait probablement fait tomber en pâmoison plus d'une jeune demoiselle effarouchée mais la pour le coup, il était loin de toucher le pactole du moins dans cette catégorie.

Elle le regarde dans les yeux qu'il fixait déjà et laissa échapper un "Messire" d'une voix pleine de malice tandis qu'elle levait dans un geste qui se voulait plein de grâce sa main droite fine et délicate ou trônait une chevalière en or ornée d'une pierre d'un noir profond, et effleura de ses doigts la joue de l'homme en se rapprochant pour reprendre d'un ton discret.

-J'aurais souhaité un entretien privé avec vous... M'accorderiez vous quelques instants?

Il devait sentir sa tension monter de quelques crans le petit marchand, surtout vu la réputation des italiens pour ce genre de choses. Son autre main elle lui servit à faire un signe presque imperceptible à son laquais afin qu'il l'attende sur place avant d'aller se poser sur sa poitrine d'un air nonchalant.
Elouan.
Vas y r’garde qu’il avait dit, et bien c’est c’qu’il ferait et pas qu’avec les yeux. Après tout, il avait dit regarde, mais il avait pas préciser avec quoi.
Sourire malicieux au coin des lèvres le môme s’approcha d’un peu plus près des quelque armes exposé a la vue de tous, cherchant lequel ferait le plus de dégât entre ses mains. Mais bizarrement, si son regard était porté sur l’étal, son esprit était quand a lui captivé par l’encapuchonné, toujours aussi mysterieux qui, lui semble-t-il ne cessait pas de le regarder. Intrigué, le môme ne pouvait s’empêcher de lancer quelque regard curieux dans sa direction faisant fit de ce qui se passait dans la boutique.

Un regard, puis un autre puis encore un et il remarqua alors ce petit signe fait dans sa direction. Voilà que l’inconnu caché lui demander de venir dans sa direction. Méfiant le môme regardant autour de lui, s’assurant qu’elle s’adressait bien a lui et non pas a quelqu’un d’autre mais… et bien non, il n’y avait bien que lui. Que lui voulait-elle ?
Touchant du bout des doigts sa dague, petite précaution au cas ou, le mini Corleone s’avança vers l’encapuchonné, sur ses gardes, mais curieux de connaitre cet inconnu et son mystère… Et tant pis pour les armes et les trucs, machins qu’il aurait aimé trouver, il aurait sans doute le temps d’y revenir avant de rentrer.


-C’est moi qu’tu veux voir ? Demanda-t-il sur de lui en restant a bonne distance pour une éventuelle fuite. Sait-on jamais que cet inconnu vienne a vouloir l’enlever ? Ou pire même ! Peuh ! De toute facon, il n’avait pas peur, mais mieux valait prévenir !
-T’es qui ? Pourquoi qu’tu garde ta capuche ?

Ah ! Curiosité, Curiosité quand tu nous tiens !

_________________
Dante.tommaso
Un bref instant de silence, Dante observa du coin de l’œil le gamin qui se déplaçait dans la boutique. Sachant son bras droit aux aguets, il se concentra à nouveau sur la jeune femme qui se permis de lui toucher la joue. Le Vénitien se raidit légèrement, crispant la mâchoire. Si Dante était particulièrement avenant avec les femmes, ne rechignant nullement à leur faire la cour contre la promesse de passer un bon moment ensemble, il avait une sainte horreur des familiarités avec les inconnues. Même les filles des bordels n’en faisaient pas autant... Et cette femme n’était en rien quelqu’un qui pouvait se permettre ce genre de chose avec lui… Elle ne l’avait jamais vu et jouait déjà les grandes dames dans son échoppe…

Dante se renfrogna alors qu’elle lui demandait un entretien en particulier. Mais le Vénitien n’était pas du genre à faire ce que lui n’avait pas envie aussi regarda-t-il l’importune en levant un sourcil, jugeant de la manière dont il allait la recevoir.


- Et bien signora comme vous pouvez le constater j’ai des clients qui attendent alors il serait peut être plus judicieux de vous faire annoncer si votre désir est tel que vous voulez me rencontrer en privé… Prendre rendez-vous en somme… si certaines affaires doivent se traiter avec discrétion, il vaut mieux éviter de vous pavaner comme vous en arrivant… Il en ira mieux pour ma tranquillité d’esprit et la votre…


Dante se détournait déjà de cette cliente éventuelle afin de se diriger vers Lupino… Deux mots à l’oreille de ce dernier et déjà le bras droit du Vénitien se penchait pour observer la femme en hochant de la tête. Puis Dante reporta son attention vers le mioche alors que Lupino disparaissait dans l’arrière boutique.
Tchitcherine

Allons chez le mercier. Il traversa une rue, rouge jusqu'aux oreilles. il lui arrive deux ou trois fois de s'opposer absolument d'un œuf sur le plat. Le garçon prenait à gauche, moi aussi ! - A droite : il le trouvait encore ! Il allait à droit - halte. là !


Des paris s’engagent dans le fond.
« Passera, passeras pas »

Sa sœur disait : « c’est mon frère !
- Je vous en félicite madame ! »

Sa sœur parvenait à rejoindre son frère tant bien que mal, il faufilait comme une sourit dans une église malgré les pieds des croyants. Sa sœur n’était forte qu’à sa vue, une Tamara bien plus forte qu’on ne croyait…
« Que va-t-on faire chez le mercier cher frère ? »
- On achètera tout ce qu’on veut, puis on ira au magasin pour enfants.

Un frère qui n’avait d’amour que pour agacer sa sœur, Tchitcherine avait beaucoup d’entrain, c’est ainsi qu’il taquina un monsieur en passant, espérant filer à l’anglaise en passant. Chez Dante…

« Que pouvez-vous me donner mon cher Dante ? »
Et sa sœur rétorqua.
Ah ! Tu es devenu impoli, maintenant ! il ne faut pas être si fière avec les gens, on ne sait pas ce qu’on peut devenir, mon frère !
Blake
C’est moi qu’tu veux voir ?

Se fut d'un bref hochement de tête qu'elle acquiesça. Alors que le petite blondinet s'approchait avec méfiance, elle entendit à nouveau une question retentir.

T’es qui ? Pourquoi qu’tu garde ta capuche ?

Le laissant passé devant elle, la silouette se plaça derrière lui, pointant simplement une arme qu'elle cachait un instant plutôt de son corps.

Si ce qu'elle savait était exact, ce petit bonhomme en était fou. Peut-être était-ce la raison de sa venu? Elle en avait l'intuition.

Se penchant toutefois à sa hauteur, sa joue s'appuya sur sa tempe, sans qu'il ne semble l'avoir vu et lui murmura d'un ton presque ensorcelant dont il était le seul percepteur.


Qu'importe qui je suis. Je ne te ferai aucun mal. Maintenant, dis moi ce que tu cherches vraiment, avant que ta mère retourne Paris de font en comble.

Tournant légèrement la tête vers lui, Blake laissa entrevoir l'orage de ses pupilles dans l'ombre du tissus. Il n'avait rien à craindre d'elle.
Elouan.
Toujours rester sur tes gardes, ne pas se laisser surprendre. Tel était les leçons de mamma Corleone. Les premières leçons, et même si le môme avait l’habitude des situations les plus surprenantes, les paroles de sa mère lui revint aussitôt en mémoire. Sitôt que l’encapuchonné vint se placer derrière lui et qu’il sentit l’arme dans son dos.
Mais à quoi jouait-elle ? Que lui voulait-elle ? Pourquoi faire cela et surtout ici ? Et puis pourquoi lui parler de sa mère ? Comment savait-elle ?

Les poings du gamin se refermèrent aussitôt, et l’ombre d’innocence marquant tantôt son visage disparut aussitôt pour laisser la place à ce regard qui le caractérisait si bien. L’enfant des rues était de retour comme du temps où il devait faire face à ces gardes toujours prêt a mettre la mains dessus. S’il avait réussit à survivre jusque là c’était pas pour se faire prendre par une inconnue dans une boutique parisienne.

Gardant un moment le silence, le môme chercha du regard l’Italien qui venait de se retourner s’assurant qu’il le verrait, qu’il croiserait son regard et dans un geste félin, agile et rapide, le gamin se retourna dague en main pour faire face à l’encapuchonné.


-Si tu connais ma mère, tu sais qui j’suis, et tu sais c’que j’cherche ! Mais tu saura qu’j’aime pas qu’on m’touche !
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