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[RP Ouvert] Sur les traces de celui qui…

Odenaiss
Rp ouvert à toutes personnes désireuses de venir agrémenter ce RP et plus encore si le but est d'aider ma poupée à retrouver son mystérieux cavalier ^^. Bonne lecture et bon jeu ! Ljd Odenaiss


{ Parce que le hasard fait parfois bien les choses }


Rieux… A quelques heures du départ. Malgré la fatigue qui ne l’aura pas quittée de toute la journée, se devine l’excitation qui habite la jeune femme qu'elle est.
A l'intérieur du dispensaire, la silhouette s'empresse et ne sait ou donner de la tête. Ayant trouvé résidence au sein du nouveau dispensaire depuis qu’il a vu ses portes s’ouvrir, Odénaiss n’a de cesse de courir, traversant le bâtiment d’une pièce à l’autre s’assurant qu’elle n’a rien oublier. A sa malle pleine de quelques vêtements nécessaires à l’habiller durant son séjour , elle prend soin de venir ajouter quelques remèdes et onguent qui pourraient avoir leur utilités si par le plus grand des malheur leur groupe venait à faire mauvaise rencontre, ou si l’un de ses compagnons de route venait à souffrir de quelques maux. Un peu de menthe et de marjolaine, une fiole de sirop de coquelicot et pour rien au monde, elle n’ oublierait d’emporter avec elle un sachet de quelques feuilles séchées d’Achillée dont elle prenait grand soin de toujours disposer. Son bagage prêt, il ne lui restait plus qu’à rejoindre les portes de la ville et attendre le reste de ses comparses.

La cité traversée, l’extérieur de l’enceinte rejointe, elle prend place assise sur l’un de ces vieux rocs qui ornaient le paysage songeant, non pas à la nuit à venir, mais plutôt au lendemain. Il n’était pourtant pas la première fois qu'elle avait à quitter Rieux pour se rendre, le temps d‘un court séjour, jusqu'en Vannes. Mais cette fois, contrairement aux autres, le mystère venait se mêler au voyage. Un mystère qu’elle se voulait de résoudre depuis ce fameux soir où, au cours d’un bal récemment célébré, elle avait senti les lèvres d’un mystérieux cavalier venir l’effleurer. Délicieux souvenir qui n’avait alors eu de cesse de l’envahir qu' elle se gardait bien de partager.

Vannes… Destination évoquée par son cavalier d’un soir, cet homme sans nom et dont la voix résonnait encore, si perceptible à son esprit.
Il lui avait, en quelques mots doucement murmurés, fait part de son souhait de la revoir. Était-ce là une invitation qu’il lui faisait de venir le retrouver ou bien était ce le simple fruit de son imagination ? Elle ne tarderait pas à le savoir, car le hasard faisant bien les choses, elle se devait de se rendre à Vannes. Voyage prévu depuis bien des jours déjà et qu’elle précipita, profitant du départ d’une de ses connaissances pour la même destination.

Curieuse de découvrir qui était celui qui avait, le temps d’une danse, osé l’ensorceler, elle se demandait de quel moyen elle userait pour avoir une chance de le retrouver.
Odenaiss
{ Vannes : ses venelles - Début des investigations }


Vannes... Son estuaire et ses marées.
Arrivée a l'aube, accompagnée de Melyane et Nerevar, Odénaiss avait rejoint l'auberge où elle avait prit pour habitude de descendre lors de chacune de ses venues. Elle avait su profiter des premières heures de la matinée pour tenter de se reposer un peu. Repos plus que mérité après une nuit passée à marcher pour rejoindre la ville.
Quelques heures s'étaient écoulées durant lesquelles elle s'était assoupie sur un dernier songe. A son esprit, toujours la même question, incessante, devenue véritable obsession : Qui était-il ?

La nuit avait été animée de bon nombre de conversations et bien qu'elle eut essayé par tous les moyens de tirer les vers du nez de Mel, elle n'avait fait que récolter une unique information. Renseignement qui s'avérait ne pas être des moindres et qui avait là toute son importance. Cette dernière semblait avoir l'air d'en savoir bien plus qu'elle sur l'identité de l'homme sans nom et prenait un plaisir certain à voir la Brune mener ses investigations.

Ce fut donc avec la seule information qu'elle tenait en sa possession qu'Odénaiss s'élança dans les venelles de Vannes pour débuter ses recherches. Ses pas la menant vers le coeur de la cité, elle songeait la manière dont elle s'y prendrait pour le retrouver. Elle savait de lui sa voix... et cet accent...
Voilà qui le démarquerait de bon nombre d'hommes.
A elle de le trouver désormais. Une idée pour se faire... Interroger tous les hommes qu'elle rencontrerait pour juger de leur accent. Idée qui la fit sourire, la retenant même alors de rire. Voila qui prendrait bien trop de temps. Et du temps, elle n'en avait que peu sachant qu'ils se devaient de reprendre la route d'ici deux à trois jours.

Fouinant à la recherche de ce quelqu'un, elle s'arrêta près d'un homme qu'elle avait pour habitude de voir là. Un mendiant tendant la main vers l'altruisme des gens sur lequel elle se pencha le temps d'une question.


    " Je suis à la recherche de quelqu'un... Un homme... A l'accent anglais... Pourriez-vous m'aider ? "
--Levioc
L'aider qu'elle disait... Cont' quoi ? Elle allait bien lui r'fourguer un p'tit que'que chose la donzelle. Que'ques écus en échange de ses bons et loyaux services... pt'êt' même voir lui laisser r'luquer son joli p'tit cul.
Fallait voir combien y en avait qui donn'rait n'import' quoi pour pouvoir obtenir c'qui cherchait.

" Un anglois qu'tu m'dis ?"

Z'avaient beau pas êt' loin des terres angloises, ça lui disait rien. L'allait pas pouvoir l'aider la donzelle, mais ça l'empêchait pas d'la mirer.

" Navré ! J'vois pas d'qui qu'tu causes... Mais si c'est d'l'amour qu'tu cherches 'vec lui, j'peux bien t'proposer d't'en donner un peu moi ! "

Qui sait ? Pa'ce qu'il aurait prit l'temps d'l'écouter elle accepterait p't'êt' d'passer derrière l'p'tit muret et d'lui montrer son séant que'ques instants.
Melyane..
Un certain soir, un certain jour...
Février 1460



Le trajet entre Reoz et Gwened se passa tranquillement. Odénaiss, Nerevar et Melyane avaient dans l'idée chacun de leur côté de :

* Trouver un mystérieux danseur à l'accent Anglais
* Voir un frère et la mer
* Ouvrir les vannes pour s'y noyer

Ils arrivèrent au matin, fourbus et heureux. Durée prévue des petites vacances : deux jours, trois grand maximum. Dès le premier matin, Odénaiss partit à la recherche du nez orange, Melyane de son frère et Nerevar on ne sait pas trop ce qu'il fabrique. Peut-être cherche t-il de son côté le mystérieux inconnu du bal masqué... ou pas.
Ce qu'il faut bien comprendre c'est que seule Melyane connait l'identité du nez orange. Elle assiste, amusée, aux interrogatoires d'Odénaiss en taverne..

Deuxième jour

Petit bilan :

* Melyane n'a toujours pas vu son frère
* Odénaiss a quelques idées

Et c'est le dernier jour... Alors... ?


Odénaiss va t-elle mettre la main sur le mystérieux nez orange ?
Melyane va t-elle revoir son frère, retrouver son sac rouge ?
Odénaiss et Melyane vont-elle croisées Nerevar ?
Nerevar a t-il noyé les Vannais sous des tonnes d'eau salée ?


Vous le saurez au prochain épisode.



_________________
Odenaiss
Elle s'était éloignée se retournant sur le fallacieux et maugréant à son encontre quelques jurons qu'elle n'avait su retenir en le voyant, le corps penché, lorgner son arrière. Elle avait bien plus d'honneur que ça la Brune et n'était pas venu le jour où on la collerait contre un muret pour la voir remettre au premier venu se qu'elle conservait sagement entre ses cuisses. On avait rien sans mérite.

Des rues plus loin, elle rageait encore en oubliant sa priorité première qui était de rechercher son ténébreux cavalier. Un souffle venant dégager la mèche rebelle venue se perdre devant ses yeux et la voilà qui reprend sa route au travers les ruelles bretonnes. Tout juste le temps pour elle de faire quelques pas. Sans qu'elle ne s'y attende, une main venait de s'abattre sur son bras la freinant dans son élan.

Sur l'instant et au vu de la manière de faire de l'intervenant, elle s'imaginait déjà devoir riposter, persuadée qu'elle avait à faire à un maraud cherchant à lui chaparder le peu de bien que sa besace contenait. Si tel était le cas, il se souviendrait d'avoir osé. Il... Elle avait reconnu là poigne masculine.

Se retournant, le bras tenu bien haut, s'apprêtant à venir flanquer une raclée du plat de la main sur la face de l'inconnu, elle se retint voyant ce dernier porter devant son visage ses bras croisés en vu de se protéger.


" Non mam'zelle ! M'tapez pas ! J'vous veux pas d'mal ! "


A en croire ce qu'elle voyait, elle s'était trompé sur ses intentions. Mais alors qu'est ce qu'il lui voulait ?

"J'veux rien de plus qu'vous aider... "

    "M'aider ? Vraiment ? Et tu peux bien m'dire en quoi ta petite personne va pouvoir m'aider ? "



Les yeux pers de la jeune femme s'était stoppé sur le visage de son interlocuteur. Un jeune homme à mi chemin entre l'adolescence et ce qu'on pouvait appeler l'âge mur. Bien qu'il fusse difficile à croire pour elle que tout homme se puisse de l'atteindre un jour... mais bref, là n'était pas la question.


    " Je t'écoute."


" Je vous ai entendu pas plus tard que t' à l'heure, interroger les passants sur un certain anglais qui s'rait installé ici. "

    " Oui... et ? "


La conversation suivant son court, Odénaiss espérait bien que celui-ci serait en mesure de pouvoir l'aider.

" et ?... Ben j'connais un type avec un d'ces accents. Enfin j'connais. J'ai fais qu'le croiser plusieurs fois, mais je sais où j'peux l'trouver. Alors vous lui voulez quoi à l'Anglois ?"

Sans passer par les détails de l'histoire, elle invita le jeune homme à venir partager un verre dans une des auberges de la cité. A l'occasion, elle en profita, tirant de sa besace un morceau de parchemin vierge et un morceau de fusain qu'elle prenait toujours soin de tenir taillé, pour rédiger quelques mots à l'intention de celui qui, peut-être, avait été son cavalier le temps d'une soirée.





A mon Mystérieux et ténébreux Cavalier,

Si vos mots, tout autant que ce baiser si légèrement déposé, mais qui aura pourtant su laissé empreinte profondément encrée
sur la commissure de mes lèvres, étaient pourvu d'une réelle sincérité ;

Si votre envie de me revoir est toujours là ;

Alors je vous invite à venir me retrouver près de l'estuaire de Vannes,
à l'heure où le soleil commence à fondre derrière la ligne sombre de l'horizon.
Si personne ne se présentait alors, j'en conclurai donc que vous n'étiez pas ce fameux " Prince Charmant ", ou tout simplement que vous n'étiez pas le bon destinataire.

Mystérieusement,

Mysstic



    " Tiens ! Puisque tu sais où le trouver... Empresse toi d'aller lui porter ce pli. Dis lui qu'il t'a été remis par une certaine Mysstic et que si chance lui est donnée que je l'invite à venir me retrouver... Qu'il sache qu'il n'en aura pas de deuxième. "


Après ces mots, elle s'était levée quittant sa place et terminant d'avaler le reste de chouchen stagnant dans le fond de son verre.

    " Et une fois commission faite, reviens t'en vers moi. Je te donnerai de quoi en remerciement. "


D'une main légère, elle vint tapoter sur la bourse de cuir qu'elle tenait à sa ceinture et quitta les lieux sans même se retourner.
--Ronchon
Non loin de là, l'habituel râleur se plaignait, comme d'habitude. Mais de quoi?

Pas de pluie aujourd'hui, c'est pas bon pour les récoltes... Non, déjà fait hier.
Il fait froid, y'a plus d'saisons ma bonne dame... Non, déjà fait avant-hier.
Les nobles sont tous engraissés à la sueur des paysans... Non, déjà fait il y a 3 jours.
Les marchés sont vides, c'est un scandale, que fait le duché? Non, ça même en se forçant, il ne serait pas assez bête pour le dire.

Quoi alors?

Ah, les étrangers! Ouais, il vont déguster, aujourd'hui...

Après avoir trouvé un compère auprès de qui se lamenter, il commença sa ritournelle. Il en était à sa seconde heure, lorsqu'une dame brune passa non loin de lui. Mais tout à sa diatribe, il ne la vit même pas.

Il disait:


On s'sent plus chez nous ma parole! Y'a qu'des étrangers partouts. Et j'en veux pas aux étrangers de chez nous, de Fougères ou de Saint Pol. Eux encore ça va, on les comprend quand ils sont bourrés.

Non mais les étrangers d'ailleurs et pas d'chez nous, ils sont vraiment pas d'ici! Et c'est pas tolérab' moi j'dis... Y'a quelques mois, c'était les Portugais. Et vas-y que ça te portugoise à droite, et que ça te Paolo à gauche... Et pas un mot de Breton!

Bon encore, 'sont d'là bas où qu'y a du soleil. Ils pouvaient pas savoir...

Mais ensuite, qui qu'ont voit v'nir? Les Normands! Et vas-y que ça dit "je sais pas", "p't'êt ben qu'oui, p't'êt ben qu'non", ça boit du calva... Et quand ils parlent, ils ont un accent à la noix... Genre "boujou bien"... Non mais quoi qu'y bavent là?

Et v'là maint'nant qu'c'est les aut' là, de l'autre côté du brouillard. Des Anglois... Ah mais perfides les bonhommes... Il y en a même qui s'incrustent chez nous! Ouais monsieur, parfaitement!
J'ai vu ça sur l'affiche du tribun, ou à la marie... ou à la taverne... j'sais plus. Bref là où qu'on peut entendre des trucs intéressants... Ouais c'était en taverne, c'est ça. Ben v'là t'y pas que ça te causait Anglois? Et t'avais de la duchesse, et t'avais du bourgeois, et t'avais du paysan... Peut être pas tous les Anglois, d'accord.

Mais c'est ça le pire! Ils sont en train d'nous contaminer not' belle Bretagne!

En tout cas, il y en a un, moi j'l'ai à l'oeil... Avec un accent comme le sien, faudra pas qu'y cherche trop pour s'attirer des ennuis. Enfin moi j'dis ça, j'dis rien, hein.

Ah non mais j'te hure. On n'est plus chez soi!
--Hussein
Hussein marcha comme à l'habitude proche de l'océan, laissant le vent souffler tous ses soucis vers cet interminable lit d'eau. Ses pensées étaient bercées à la cadence des vagues, quand soudainement, elles furent interrompues, il remarqua que l'heure devenait tardive et le soleil s'apprêtait à plonger dans ces flots.
Il fit demi-tour, tout d'abord pour prier quelques minutes à l'église, et pour boire en taverne par la suite, l'un n'empêchait pas l'autre...
Il vit ensuite un jeune homme, son visage lui était familier. Comparativement à toutes les autres fois qu'ils se croisaient, aujourd'hui, il s'arrêta devant lui, et s'adressa à l'anglois.


Bonsoir m'sieur. Une femme, plutôt jolie je dois dire, m'sieur, m'a remis une lettre pour vous.

Il lui tendit, Hussein la déplia et hocha la tête au messager en guise de remerciement, puis il la lut.

Citation:
A mon Mystérieux et ténébreux Cavalier,

Si vos mots, tout autant que ce baiser si légèrement déposé, mais qui aura pourtant su laissé empreinte profondément encrée
sur la commissure de mes lèvres, étaient pourvu d'une réelle sincérité ;

Si votre envie de me revoir est toujours là ;

Alors je vous invite à venir me retrouver près de l'estuaire de Vannes,
à l'heure où le soleil commence à fondre derrière la ligne sombre de l'horizon.
Si personne ne se présentait alors, j'en conclurai donc que vous n'étiez pas ce fameux " Prince Charmant ", ou tout simplement que vous n'étiez pas le bon destinataire.

Mystérieusement,

Mysstic


Cette femme savait bien ce qu'elle désirait...

Elle voulait aussi vous dire que c'est votre seule chance, m'sieur. M'enfin non, qu'il n’y en aura pas de deuxièmes. Et hm, son nom est étrange, c'est M.. Mys.. Mysstic, oui c'est c'la!

Le jeune lui tourna ensuite le dos, l'air pressé, et, avant de pouvoir mettre un pied devant, l'anglois mit une main sur son épaule.

Attend, attend. Je vais te donner une lettre à remettre à cette jolie femme dont tu me parlais, laisse moi un petit moment le temps de l'écrire.

Il se dépêcha, après avoir trouvé une assise sur laquelle rédiger, il fit une brève réponse, un peu maladroite, à la dame.



Bonsoir chère cavalière,

J'accepte, ravi, cette invitation. Cependant je serai toujours revêtu de ce masque, il vous faudra donc me le retirer. Tous les moyens sont permis, mais j'ose espérer que votre ingéniosité se mêlera de la partie. Je n'en dis pas plus, gardant les mots et le mystère qu'ils renferment pour tout à l'heure.

Chaleureusement,

Hussein.


Après quoi il plia sa lettre, et la mis dans la main de sa nouvelle connaissance avec quelques écus en guise de compensation. En le voyant presque chaque jour, ce petit bonhomme fini par lui porter confiance et su que sa missive était en sûreté.

Il changea ses plans et se dirigea ensuite vers sa bicoque pour chercher son masque. L'heure du rendez-vous approchait à grands pas.
Il se disait, en route, que sa cavalière était bien plus décidée qu'il ne le croyait. Il savait cependant qu'elle aurait de l'effort à mettre pour le séduire. Hussein n'était pas, loin de là, un homme aimant être sous l'emprise du charme, sachant que cet état altérait son jugement. Mais bon, peut-être qu'en lui donnant une chance, elle saurait lui faire voir les bons côtés de l'amour.

Une fois l'accessoire en main, il se mouva jusqu'à l'estuaire. Scrutant l'horizon pour voir sa mystérieuse cavalière arriver.
Melyane..
Gwened
Dernier jour



    Et Odé cherche, cherche et ne trouve pas. Et pourtant... La réponse à ses questions est pile au bout de son nez.

    Que va t-elle découvrir sous le masque ..
    Que cache cet homme mystérieux...
    Va t-il succomber au charme de la belle provençale ? Et Odénaiss ...
    Ne s'emballe t-elle pas pour un baiser échangé, tout petit... minuscule.. là.. juste à la commissure des lèvres ...

    Toute femme aurait été, comme elle, attirée par le mystère, par une quête de savoir.. Les femmes n'aiment pas l'inconnu.. enfin, si... au début.. Mais ça nous travaille...

    Comme Melyane, venue pour retrouver son frère. L'a t-elle revue ? Eh bien oui ! enfin une heureuse dans cette histoire. Mely et Kiklan ont pu se retrouver en taverne et discuter... Mais discuter de quoi ? hum.. ? Voyez vous aussi vous êtes curieux ! Et bien vous n'en saurez pas plus que ce que je vais vous en dire, à part si vous êtes dans ses petits papiers. La blondinette et son frère jumeau ont discuté de tout et de rien. Surtout du dilemme de la jeune femme. Bien qu'ayant eu des conseils fort judicieux de la part de Laetius et d'Odénaiss, sans parler de son cher parrain Invoj et son épouse, la merveilleuse et belle Lanna - si je dis le contraire elle va me tuer héhé - Melyane connaissant la proximité de Kiklan et de son dilemme, il était normal qu'elle s'adresse à lui. Vous ne comprenez pas grand chose, n'est ce pas ? Elle aussi, elle ne comprenait pas.. D'ailleurs elle ne sait toujours pas si sa quête à elle aboutira..
    Il n'y a qu'une femme pour comprendre ce genre de chose.

    Une femme vous dira : suis ton coeur. Un homme vous dira : j'comprends pas, z'êtes trop compliquées les femmes.

    Enfin bref... Ce soir Odénaiss a rendez vous avec le mystérieux nez orange.. Alors croisons les doigts et reniflons ensemble la merveilleuse odeur de lavande, et celle de cette jolie histoire de quête..

    Plus qu'un jour... Un seul... Et ils retourneront à Reoz...

    Flûte...

_________________
Odenaiss
{ Quelques heures plus tard et un rendez-vous donné }

    [L'estuaire]


La marée descendait depuis un moment déjà. Une grande marée, puissante et gonflée.
Depuis son arrivée près de l'estuaire et dans l'attente de voir venir celui dont elle espérait enfin pouvoir lever le mystère sur son identité, elle avait eu tout le temps d'observer les eaux bleuâtres mêlées au flot marin se laisser entraîner vers l'Océan et s'effacer. Un peu plus... Encore un peu plus... Et ce jusqu'à le voir disparaître complétement.

La sirène de l'estuaire. C'est ainsi qu'elle s'entendait appeler par les pêcheurs fièrement postés sur leurs barques lorsque durant de longues heures, elle venait profiter de la quiétude que dégageait l'endroit. Tout comme en cette soirée ou le gros soleil orange commençait à fondre derrière la ligne d'horizon, à l'heure où les échassiers tournoyaient lentement au dessus de la rivière pour guetter l'apparition des bancs de vase où ils se poseraient. De temps en temps, une éclaboussure scintillante trahissait le plongeon rapide d'une mouette cherchant sa pâture. Le ciel tirait vers le mauve et les premières grosses barques ventrues descendaient sagement vers la haute mer pour la pêche de nuit.

Chaudement nichée, un vent léger de soirée venant lui caresser le visage et faisant virevolter quelques mèches de ses longs cheveux noirs de geai, elle ferma les paupières, releva le nez et eu cette impression de sentir les embruns de l'océan s'abattre sur elle en pluie fine en même temps qu'elle se laissait porter par ses sentiments et le flots incessant de ses pensées... songeuse du passé,... se projetant sur cette soirée,... s'imaginant ce qui en résulterait.


--Hussein
Le temps d'être mystérieux, de s'amuser, le sourire en coin, à hanter, troubler, obséder l'esprit d'une femme, allait bientôt être mis à terme. Pas que cela lui plaisait de tourmenter un être humain, loin de là, mais il prit un malin plaisir, inconscient probablement, à contrôler la scène. À avoir le rôle de l'acteur et du réalisateur simultanément.

Il se dirigea, déguisement au visage, vers l'estuaire. L'odeur de l'océan que le vent venait porter à son nez lui indiqua qu'il approchait. Malgré l'avantage que connaître sa véritable identité lui procurait, il fut saisi d'un serrement au coeur. Le stress. Le stress d'ignorer sa réaction une fois qu'elle saura que c'est lui, une fois que le voile sera levé, le masque ôté, les secrets envolés. Avait-il suffisamment bien caché son jeu, ou s'en était-elle aperçue depuis belle lurette?
Il ne pourrait le savoir en restant cloué sur place, il s'avança jusqu'au moment d'apercevoir une silhouette, une femme vraisemblablement. Quelques pas de plus, et ce fut confirmé. C'était bien Odenaiss.

Mettant un pied devant l'autre pour aller à sa rencontre, son esprit décida de prendre le chemin inverse. Une tentative d'évasion.
Cela serait-il parfait de partir au large, laissant les problèmes et les angoisses sur le quai. Naviguer sur du bonheur, des vagues de joies, humant l'odeur de la liberté. Que donnerait-il pour être loin, mais en même temps si proche d'elle...
Les réponses se trouveront d'elles-mêmes.

Il prit une respiration profonde, et émis de sa voix la plus accueillante et la moins embarrassée qui put en être capable:


Bonsoir charmante Lady. Puis-je vous faire danser à nouveau?

Il la regarda au travers son masque avec attention, attendant sa réaction. Puisse Dieu lui avoir donné un caractère gai en cette soirée plutôt inhabituelle!
Odenaiss
Quoi d'autre qu'une voix... si loin et pourtant si proche... si surprenante, tant elle ne s'y attendait pas... pour la tirer de ses songes ?
Elle se retourne, il est là. Lui faisant face de nouveau.
Déjà ?! Elle qui pensait avoir encore un peu de temps pour réfléchir à ce qu'elle allait bien pouvoir faire, à ce qu'elle allait bien pouvoir dire. Voilà qu'il n'en était rien et que le temps s'en vennait soudainement la presser.

Trop tard maintenant pour elle de partir. Elle se doit s'avancer.
Un pas suivi d'un autre, elle s'approche tentant de dissimuler au mieux ses craintes. Elle n'a pas peur de l'homme en soi. Loin de là. Elle le sait doux de par ce baiser qu'ils ont eu l'occasion de partager.
Sa crainte porte surtout sur le fait de découvrir qui il est. Et si au final elle était déçue ? Peut-être devrait-elle laisser là toute la part de mystère qui avait fait naître leur histoire. Laisser poser le masque sans chercher à le faire tomber... Effectuer quelques pas de danse... les derniers à ses côtés, histoire de profiter de l'instant présent et demain, tourner la page et rentrer.

Seulement, elle n'est pas assez lâche pour faire machine arrière... ou trop avide de curiosité pour ne pas aller voir quelle personnalité se tient cacher derrière ce masque. Sans compter qu'elle s'en voudrait de ne pas avoir eu le courage de percer le mystère.

Debout devant son mystérieux cavalier, ses yeux pers s'ancrant aux siens, elle cherche à lire dans son regard. Coïncidence ou non, elle est troublée. Étrangement, elle a l'impression de le connaître, comme si déjà elle avait eu à se perdre dans la profondeur de ses yeux. Et cet accent, qui résonne encore lorsqu'il s'adresse à elle... Tant d'éléments qui lui font parfois penser que peut-être son mystérieux pourrait-être ...
Mais non ! Elle se trompait certainement. Jamais il ne se serait jouer d'elle en lui dissimulant la vérité, la laissant ainsi chercher, acceptant même de l'aider pour le démasquer...
Mais le doute était là pourtant et désireuse d'en avoir le coeur net, elle porta sa main sur un côté du masque qu'il portait, le coeur battant à lui faire bondir hors de la poitrine, sans pour autant le lui ôter encore.


    " Une danse serait avec plaisir... mais à la seule condition que je puisse découvrir votre identité. Laissez-moi donc vous l'ôter afin que je puisse voir ce qui se cache sous le masque que vous portez..."


Le masque finirait bientôt par tomber... Enfin elle serait libérée.
Laetius
Dès lors qu'elle s'approcha de lui, leur regard plongea l'un dans l'autre. Il se sentait déjà démasqué.
Mais que dire du moment. Il humectait sa douce odeur mêlée à celle de l'estuaire, du bois mouillé des bateaux, ressentant sa présence si chaleureuse, observant un vent ténu qui soufflait sur ses cheveux noir de jais et les faisait vivre. C'était un instant délectable, malgré le froid qui mordait l'ambiance. Il le savoura autant que possible, il souhaitait même le prolonger dans une danse, mais elle avait déjà déposé une main sur son masque, s'apprêtant à l'enlever au moindre signal de sa part.
Allait-elle être offusquée d'avoir été bernée si longtemps par lui? La question lui tourmenta l'esprit. Il était pris au piège.
Il lui saisit la main, l'enlaça de ses doigts et l'emmena admirer le soleil s'endormir dans l'océan.
Se retournant vers elle, il lui souffla quelques mots pour expliquer son geste.


Si c'est notre dernier moment avant de se perdre de vu, je souhaite au moins qu'il soit parfait, aussi éphémère soit-il.

S'émerveillant de la simplicité et de la beauté de ce spectacle, il priait pour qu'après, nonobstant ses inquiétudes, elle le pardonne de l'avoir fait languir si longtemps.
Il se retourna après que la scène soit finie et que le rideau de feu soit couché, puis il regarda dans ses yeux pairs, enlevant son masque d'une main, tenant celle de sa cavalière de l'autre.

Il lui sourit.

Prenant la parole avant elle, question de s'expliquer ou d'éviter un silence malaisant, peu importe, il lui dit d'une voix basse:


Pas trop déçu de ton cavalier mystérieux j'espère...?

Ne sachant pas quoi ajouter, il se tut. Ne trouvant comme alternative que de la regarder, bien attentivement, prenant note de tous les indices pouvant lui indiquer si son idée était bonne ou foncièrement mauvaise.
La Lune les illuminait, quelques lanternes étaient au loin, comme des étoiles, mais rien de plus. Les bruits s'adoucirent, on entendait les gens rires en sortant des tavernes. Les portes des maisons claquèrent. Les chandelles s'éteignirent. Les vagues ne firent que gazouiller. Le chant des oiseaux devint inaudible.

Bref, tout ralenti, sauf son coeur.
Odenaiss
Sa main droite venue effleuré l'artifice qui tenait encore dissimulé le visage de son cavalier, elle n'eut le temps de toucher à son but qui était alors de lui ôter. Sa main si délicatement faite prisonnière de la sienne lui fit perdre de vu cet objectif. Mais qu'importe. De toute façon, il faudrait bien qu'il s'en défasse à un moment ou à un autre. Et pour avoir attendu déjà plusieurs jours depuis ce fameux soir où avait eu lieu leur rencontre, elle se pouvait bien d'attendre encore quelque minutes supplémentaire.

Patiente, Odénaiss se laissa guider sans résistance aucune, appréciant même sentir ses doigts être réchauffés par la main qui l'entourait. Laissant de côté, pour un court moment, le mystère qui avait jusqu'ici su nourrir leur histoire, ils se mirent à contempler ce tout autre mystère que la nature leur offrait. Celui de l'astre radieux qui se couche sur un horizon de mer, jusqu'au moment ou le disque teinté d'orange, épuisé d'effleurer la ligne d'eau s'en va disparaître pour baigner de sa lumière d'autres contrées.

Il voulait l'instant parfait et il l'était. Pour elle, pas de doute. Elle aurait voulu ne jamais le voir terminé.
Devant le tableau qui évoluait, le jour déclinant de plus en plus, pas un bruit, pas un mot ne fut émis. Les yeux tournés à présent vers lui, elle pouvait mirer les tous derniers rayons que le soleil renvoyait, ces derniers se reflétant sur les cristallins que nichaient son regard.
L'obscurité avait fini par l'emporter les plongeant dans le noir, la lune les éclairant froidement. Attirée par son cavalier, à l'affut de ses moindres mouvements, elle le vit porter sa main restée libre à son visage, faisant ainsi tomber le masque.

Le visage découvert, elle retint son souffle... Laetius... Elle avait eu à le mirer si souvent depuis leur arrivée à Vannes. Tous les éléments venaient s'emboîter les uns dans les autres. Son accent, son regard... Ses questions qu'il posait alors même qu'il était déjà détenteur de la réponse.
Aux questions qu'elle se posait sur l'instant était venue s'y ajouter une autre. Était-elle déçue ?
Avait-il perçu le trouble occasionné lorsque le voile était enfin tombé ? Probablement. Sans doute l'avait-il ressenti lorsqu'elle eut prit un peu de recul, réflexe machinal né de la surprise, mais sans pour autant vouloir se défaire de l'emprise qu'il avait sur elle en lui tenant la main.

Alors était-elle déçue ou non ? Biensûr que non, parce qu'intimement, et jusqu'au bout, elle avait espéré que se soit lui. Lui, et seulement lui. Les raisons étaient qu'il avait su la charmer comme aucun autre n'avait su le faire depuis longtemps et qu'elle se plaisait à passer le moindre de ses moments à ses côtés. Ses yeux pers figés sur ce si beau visage qu'il avait su lui présenter, elle ne pu retenir plus longtemps un sourire qui ne demandait qu'à naître.


    "Déçue ? "


Certes, elle aurait pu lui en vouloir. Mais à tout bien y réfléchir, à quoi cela servirait-il ? Au fond, elle appréciait même la tournure qu'avait pris leur histoire, couronnée d'intrigue et de tant de mystère. Voilà qui sortait du commun de bien des rencontres. Et s'il avait été autre que lui derrière ce masque, elle se serait simplement amusée de la situation, sans donner plus de suite.
Ravie qu'il n'en soit pas ainsi, elle se rapprocha de nouveau, trouvant place cette fois tout contre lui. Sans le quitter des yeux, elle chercha son autre main, le débarrassant de ce masque qu'il tenait, le laissant choir sur le sol et venant entremêler ses doigts aux siens, elle reprit tendrement la parole :


    "Comment pourrai-je l'être, alors même que durant tout ce temps ou j'ai eu à chercher, je n'ai cessé d'espérer qu'il puisse en fait s'agir de toi..."


C'était lui qu'elle espérait trouver venant ici ce soir, lui au charme de qui elle avait succombé sans se douter qu'il puisse être son mystérieux cavalier. Le rideau venait de tomber sur le premier volet de leur histoire... Leur restait désormais à en écrire la suite...
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