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[RP] Guet-apens

Calyce..
Quand on veut on peut. Nouvelle devise- temporaire- de la Dénéré.
Mais que veut-elle ?
-Une nouvelle robe griffée à la mode parisienne ?
-Une nouvelle carte en édition collector de la Sainte Bécassine ?
-Un bijou bien poinçonné ?
-Un voyage en Franche-Comté ?
Rien de tout ça, non. C'est sur une blonde de passage qu'elle a jeté son dévolu. Exquise blonde sorcière dont le nom ne lui est pas inconnu et qu'elle aurait dû détester sans chercher à comprendre comme l'impose une des règles de l'amitié : La meilleure ennemie de ta meilleure amie est forcément ton ennemie... Ça ne marche pas ce coup-ci ! Comme ensorcelée la brunette qui ne jure plus que par la fourrure de cette voyageuse. Et faut croire qu'elle n'est pas l'unique victime du blond sortilège... Le Papy Finam aussi ! Il lui a dit "Cette fille doit devenir saumuroise." (un truc dans le genre) et ce que Papy veut, Calyce le fait.

Alors elle tente de la retenir en lui sortant sa panoplie de phrases "accrocheuses" :
Gentille :
Faut pas que tu partes, y a des tas de trucs à visiter à Saumur.
Alcoolique : Tu restes et je te fais découvrir tout le vin de chez nous.
Triste : Si tu t'en vas je pleure.
Suicidaire : S'tu t'en vas je me pends !
Marieuse : Tu restes et papy te fais des bébés.
Menaçante : Je connais l'inquisition...
Bourrine : Tu bouges, j'te poutre.

Rien n'y fait, elle veut toujours s'en aller. La blonde voyageuse est aussi têtue que la brune peut être tordue.

D'accord.
Mais on fait une fête avant...chez Kirke !


Parce que c'est plus grand que chez elle d'abord, qu'il a de bons sous-terrains et que l'idée d'y aller embête Melchiore, l'enfant prodigue du Barbu-Papy.

Envolée de quelques pigeons à la pattes des quels est accrochée une petite carte d'invitation V.I.P. Et puis c'est à son tour de partir...direction sud-ouest de Saumur : Doue la Fontaine, domaine du Vicomte -Penthièvrique.... Faut se faire annoncer :


KiiiIIIIIiiiiiIIIiirke !


Ca c'est fait. Espérons juste que la victime du jour sache se servir d'une carte et qu'elle ne se perde pas en route...
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Exquiz
Tournant la main dans tous les sens, les yeux plissés à l'extrême comme si ça l'aiderait à comprendre, Blondie avançait, cherchant le chemin, tentant de se repérer. Quelle fantastique idée que de recopier le plan moche de la Calyce dans le creux de sa mimine, alors qu'à force de la frotter pour espérer mieux lire, elle ne faisait qu'effacer les dernières indices qui pourraient la mener au château.
Haaa, les châteaux. Elle adorait ça pourtant. Elle s'était apprêtée joliment, et s'était même parfumée pour l'occasion! Sa plus belle plume dans la tignasse, et sa p'tite fourrure en poil d'agneau de Tanzanie, elle était ra-vi-ssante! Par contre, elle était paumée. Ça c'était tout d'suite moins fun.
Nan mais c'est vrai, imaginez qu'la marraine de Cendrillon s'trompe d'itinéraire quand elle crée le carrosse? Bha la donzelle n'aurait pas trouver d'Prince et n'se serait probablement pas marier. Voilà.
Donc fallait absolument retrouver le chemin, et à moins que les lapins parlent, elle n'avait personne à qui demander.

Elle décida alors de ne plus changer d'avis, et de suivre tout le temps le même chemin. Sage décision. Elle arriverait forcément à un carrefour avec des p'tits panneaux gentils qui lui indiquerait où qu'c'est que c'était l'château du Grand Kirke.

N'empêche, ils étaient adorable à Saumur.
Même la prétendue meilleure amie de sa meilleure ennemie lui avait ouvert grands les bras! Bon d'accord. Elle avait pt'être pas conscience de ça au début. Exquiz non plus.
Et puis elle avait été influencer par le port de la fourrure Tanzanique, c'était un énorme argument. Mais quand même!!!
Ils avaient programmé une fête, et l'avaient invité! Comme pour une dernière soirée tous ensemble, alors qu'elle venait à peine d'arriver.

Ils sont touchants...

Sourire niais accroché comme un collier, elle déambule dans la nuit. Espérant d'ja voir la Bertha, et p'tetre même son Pierric. Quoi que, si il vient aussi, elle sera pas concentré. Et si ça dérapait, elle ne serait d'aucune utilité. Donc révision faite, pas de Pierric.

Ses pensées défilant dans sa caboche, elle en oublia de regarder d'vant elle et finit par se cogner le nez dans un poteau. Outch.
Devant elle se dressaient les grandes grilles du château. Wouuuaw. Elle n's'était donc pas si perdue! tant mieux.

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Melchiore
-Melchiore est dans la plaaaaaaace! Tremblez angevins de tout poil, il va vous embraser! Reculez! Reculez!

Surgissant d'entre les grand'portes de Douetum et gesticulant de la canne à qui mieux mieux, l'angevin laissa surgir sa banane aux yeux du monde, entité gélifiée avant-gardiste et admirable entre toutes. Avec ses nouvelles mains-parpaings, Melchiore s'en donnait à coeur-joie. La mission était simple: rester posté à l'entrée pour canaliser le flux des arrivants, qui pour l'heure se limitait à quelques ribauds, lesquels avaient eu l'heur de ramasser dans les rues angevines les tracts d'invitations disséminées à tir larigot. Tout le monde, cependant, n'aurait pas le plaisir de pouvoir profiter de la fête du Dieu Kirke.

-Toi, c'est bon. Toi, tu rentres. Toi, papotib', tu dégages. Comment? Ah, tu joues d'la vielle. Bon, bon. Tu peux passer, mais prend cinq bonnes minutes pour t'essuyer les godillots à l'entrée. Et toi tu chantes? Ah, parfait. Tu peux rentrer aussi. Par contre toi la rousse, tu r'brousses ton ch'min. Nafout que tu joues des cymbales. Tu sonnerais les saintes cornes de Joseph, ça s'rait pareil. Voilà. Bien. On-se-caaaal...

KiiiIIIIIiiiiiIIIiirke !


Une onde empathique fissura l'espace sonore. D'un coup, la foule en émeute -foule quoique composée d'une dizaine de jeunes bélîtres à tout casser- se tut. Ce genre d'ultrason pouvait faire fissurer un château mainois en deux secondes.


-Calyce! Tu tombes bien, 'nous manquait les sopranos pour parfaire la chorale.

Nouvelles gesticulations pour scinder la mini foule en deux.

-Pchht, pchht! On laisse passer les Vieilles Pies! On laiiiiise passseeeeer! Dieu s'prépare. Il va vous r'cevoir! Un peu d'patience. Mais...N'est-ce pas la blonde que j'vois là bas? On laisse passeeeer!

Frottement de mains. Il ignorait comment Calyce s'y était prise, mais elle était venue de son plein gré.
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Calyce..
Ahurie, la Dénéré qui fixe la Banane capillaire qui s'agite au gré des gesticulations de celui qui la porte : Melchiore. Fêtard un jour, fêtard toujours. C'est quoi qu'il a pas compris dans "C'est pas une vraie fête, c'est un piège." ? Rien à en croire les tracts qui jonchaient le sol depuis Saumur à la façon des cailloux du Petit-Poucet. Est-ce réellement dérangeant ? Non. Joindre l'utile à l'agréable c'est chouette. C'est juste qu'elle aurait fait plus attention à sa tenue si elle avait su. Là elle ressemblait juste à rien à côté du Portier Montmorencéen qui lui faisait de l'ombre. Ombre gargantuesque. Faut reconnaitre qu'il frise presque la perfection vestimentaire...à un détail près : Le faux pli là qui parasite son col dentelé. Défaut que la menotte Calycienne fait disparaitre d'un petit geste discret. Un petit détail qui ne pardonne pas quand on est couturière à Paris ! Nanméo.

Valà, là c'est par-fait !
Et de s'éxtasier en réalisant un truc. Voix de crécelle.
HaaAAAaaaaan, oui, je vais chanter !

La Banane de faire office de bâton de Moïse et de séparer la mer-la petite flaque en fait là- de gens en deux. Place, elle passe ! Qui ? La Blonde invitée d'honneur, pardi. Murmure au creux de l'oreille du mini-Papy :

On la surveille hein, faut pas qu'elle se tire. On perd pas le nord.

Exquiz. Te vlà enfin !

La menotte d'intercepter une timbale de vin, qui lui passe sous le nez sur un plateau tenu par la valetaille locale. Timbale tendue gentiment à la Blonde, accompagnée d'un grand sourire. Accueil angevin ? Non. Faut juste la saouler le plus possible, ça facilitera la tâche.
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Exquiz
Palpitation des globes oculaires qui s'ouvrent et se referment, l'un après l'autre, parfois les deux en même temps, pour une remise à jour complète du cerveau. Un choc de panneau, ça fait mal.
Au loin, en haut des escaliers, deux silhouettes se font reconnaître. Une banane brushingué et un sifflement aigu. Ah! C'est Melchiore et Calyce!
Filant tout droit entre les vagues du peuple, la blonde pousse, tape, zigouille de ces sabots, les inconscients qui auraient l'idée de n'pas se pousser.
Elle s'agite, balançant sa main dans l'ciel, de droite à gauche :

Calyyyyyce, youhouuu

Et là voilà déjà en haut des marches. Piouf c'que c'est beauuuu.
Han, et un verre à la main en plus!
La classe!

Ses lèvres s'occupant d'se noyer dans le breuvage, elle se laisse guider.
Le museau tournoyant dans tous les sens, admirant la splendeur du château, elle se demande déjà avec quel souvenir elle repartira.
Un morceau d'mur? Trop lourd.
Un vase d'ailleurs? Trop voyant.
Un bout de tapisserie? ça pourrait être chouette pour faire une nouvelle broche.

Et à son esprit d'énumérer toutes les possibilités, envisageant même jusqu'aux poils du chien. Elle trouvera bien, c'est certain.


Bon alors! où qu'elle est la scène! C'est qu'Calyce et moi on doit donner un pestacle! On doit chanter!!!
Melchiiiiore! Ramènes tes fesses, on a b'soin d'toi sur la piste de dance! Bouges ton corps! Déhanches toi!


Et à la blonde de monter sur la scène s'prenant déjà pour l'étoile du Soleil. Adressant un signe aux quatre musiciens, elle commence à chanter -du moins, on appellera cela ainsi- invitant sa brune partenaire à lui donner la réplique, dans une comédie improvisé, j'ai nommé, Calyce et Exquiz!


Aimer c'est brûler les sapinnnns
Aimer c'est boire du vinnnn
C'est donner du sens à sa vie
Graceuh, à la Tanzaaaanie*



Elle y met du coeur, à vociférer devant l'public en délire, ou pas.
Fermant les yeux, criant plus fort, ondulant n'importe comment, au rythme de la chanson, rouvrant grand ses mirettes pour les fondre dans le regard flamboyant de la brune, elle les agite aussi de partout, tentant de repérer les visages connus. Et à Calyce, de lui donner la réplique, et aux foules d'approcher...




*Sur un air de Roméo et Juliette, Aimer


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Kirke
Douetum. Doue-tum... Le saviez vous ? Doue veut dire Dieu en breton... Pure coïncidence ? Je ne pense pas, Kirke est vraiment un Dieu, dans son milieu. Le Dieu de la fête. C'est vrai, beaucoup d'animation, de la fête, de la nourriture à s'en faire péter la panse, du vin et de la bière qui coule à flot.

C'est bien un Dieu.

Alors cette journée de février, vu qu'il s'ennuyait, pis que Calyce voulait faire une fête, il dit de nouveau " Tous chez moi ! "
Cette journée, peu avant le début -c'est à dire 5 minutes avant-, il était descendu dans les célèbres souterrains de Douetum, galeries aux allures champignonnières qui feront la renommée de la région dans quelques siècles, à coup sûr ! Et pis il aime bien, Dieu, regarder les belles sculptures dans le tuffeau. Mais l'heure n'était pas à se prélasser, la cellule de prisonnier était vérifiée de fond en comble, alors que la salle du coffre lourdement verrouillée : en effet, l'entreprise Montmorencéenne, père et fils, était présente, et comme ils n'avaient pas pour habitude de venir aux fêtes rien que pour violenter des badauds, mieux valait être prévoyant.

Petit footing, il remonte dans son château, au fond de son armoire, passage bien à l'abri de tous les regards, parcours digne du combattant, il trébuche sur tout espèce non identifiable : arme ? Vêtements ? Bref, le jour où quelqu'un en sortira vivant, que cela se sache !

Dieu vérifie les derniers préparatifs : le vin est présent, une corbeille de bulots également pour les adeptes, mais aussi de fines cordes, un bâillon. Il allait de nouveau s'adonner à un de ses passes-temps : le kidnapping...

Melchiore faisait déjà office de videur, la salle du château se remplit peu à peu. C'est alors que Dieu, dans une illumination divine, s'exclama :


- PLUS PERSONNE NE RENTRE !!!!
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Avec un D, comme Dieu !
Calyce..
Tellement prise par le spectacle, l'envie de tout donner au public-le pauvre- qu'elle en oublie le but de sa venue. Elle n'a plus d'yeux que pour la blonde à côté, émue par les paroles de sa chanson qu'elle en laisse couler une petite larme avant d'ouvrir la bouche à son tour.
Et elles chantèrent. Faux, certes, mais chantèrent quand même.


Aimer c'est voler les geeeeens
Aimer c'est rester vivaaaaant
Et faire bruler les normaaaands
Aimer c'est c'qu'il y a de plus graaaand

Aimer c'est...
... Kirke !


Oui, tout le monde le sait, Dieu est amour. Mais c'était pas dans le texte ça. C'est juste l'hôte qui fait son entrée et qui la ramène à ses devoirs en quatre mots. Okay. On vire la casquette de troubadour et on arbore celle de ravisseuse. Le sourire avenant qu'elle adressait jusque là à la blonde se tord à en devenir presque sadique. Ses poulaines la mènent jusque devant la porte, bras croisés, elle fait barrage. Petit et frêle barrage qu'on pourrait faire s'envoler juste en soufflant dessus, mais barrage quand même.
Personne ne rentre et surtout...


Plus personne ne sort...


Spéciale dédicace pour la blonde à qui elle fait un clin d'oeil.
Fait pas bon d'être apprécié à Saumur...

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