Elisa.
RP Ouvert à qui souhaite s'y joindre. Tout en respectant la cohérence des propos.
Clack !
C’est le bruit de la lourde porte gravée d’un cerisier qui vient se fermer brutalement derrière le passage d’une princesse irritée. Pauvre porte qui n’avait rien demandé, maltraité par les soiffards le plus souvent, et désormais par les mouvements d’humeur de la princesse endeuillée.
Aujourd’hui n’était pas le jour, non… vraiment pas le jour… Mais personne ne semblait avoir comprit pourquoi… La jolie brunette, elle… ne souhaitait pas le dire. Elle avait déjà trop parlé de son malheur en remerciant chaque condoléances reçue. Alors non ! Aujourd’hui, elle ne voulait pas discuter. Elle souhaitait juste qu’on la laisse tranquille.
Plaf Plaf Plaf !
C’est le bruit des larmes qui coulent le long de sa joue pour terminer leur vie en s’écrasant sur le sol terreux de la capitale Limousine. Ses joues inondées par le chagrin. Son cœur remplie de chagrin. Rien, rien ni personne ne pourrait réussir à la consoler en ce moment, mise à part peut-être les bras de sa Mère… Mais comment… Comment les retrouver alors qu’aujourd’hui, elle la pleure…
Ce jour qui devait être le plus beau de sa vie… Voilà qu’elle le passe à marcher dans les rues sans but précis, sans envie, traînant des pieds
Ses sanglots la font tremblées. La Malemort a déjà commencé à s’amaigrir dangereusement. Elle ne mange plus depuis maintenant quatre jours. Seule substance dans son ventre ? L’Alcool de cerise.
Mais elle n’a plus faim, elle est juste fatiguée…
Assise sur un banc… Cinq minutes avec toi… Te parler du bon temps… Le temps est assassin…
Elle s’est assise la Malemort… Sur un banc… Un banc qui désormais a prit l’habitude de la voir arriver… Un banc qu’elle hait plus que de raisons…
Aujourd’hui… Le banc de la Cathédrale de Limoges. Mais avant de s’asseoir, la princesse a prit soin d’arracher violemment le ban qui trône à l’entrée de l’édifice. Ce ban qui annonce son mariage… Il est déchiré en morceau, froissé entre ses doigts blancs.
Et la Malemort retourne s’asseoir, liant ses mains, entrelaçant ses doigts entre eux. Sa tête vient se poser sur ses mains. Ses larmes recommencent à couler.
Et tout bas… On peut l’entendre dire…
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Juge là comme une Reyne, juge là comme une Mère aimante… Et si tu as des doutes, rends moi ma mère…
Un grand silence dans la Cathédrale ce fut… Plus un mot… La Malemort ouvrit alors sa besace et c’est ainsi qu’elle en sortie sa plume et un vélin…
Dans l’édifice religieux, on entendait plus que la plume gratter le parchemin.
Citation:
Maman,
E.
Maman,
- Peut-être est-ce idiot… Certains me prendront sûrement pour une folle, d’autre pour la fille du Diable… Mais je crois, du moins j’espère qu’un jour, je pourrais te lire ces lettres de vive voix… A ce moment là, je t’aurais rejoindre tout là haut, dans l’au-delà… Et je serais sûrement des plus heureuses à pouvoir enfin te retrouver. Ma poitrine n’aurait plus cette horrible douleur qui semble la déchirer à chaque respiration sans toi.
Ô Maman, comme j’aimerais que tu sois près de moi.
Aujourd’hui devait être le jour de mon mariage. Celui que tu as consenti à l’homme qui a su conquérir mon cœur et qui sait chaque jour me rendre heureuse. Mais vois-tu, depuis ton départ, il n’est plus l’heure de festoyer, il n’est plus l’heure de s’amuser, rire ou être heureuse.
Le mariage a été annulé, je ne voulais pas me marier sans toi. Et puis… Et puis j’ai vu le regard de Bel quand je lui ai dis… Et j’ai compris que je ne pouvais pas lui imposer cela à cause de mon malheur. Alors nous avons fini par simplement repousser la date. Me laissant le temps de vouloir à nouveau penser à être heureuse. Même si ce bonheur aura toujours une pointe d’amertume sans toi.
J’aurais tellement voulu que tu sois là, lors de mes derniers essayages avec Valeryane. Je suis certaine que tu aurais versé une larme. Tu m’aurais sûrement dit : « Comme tu es belle, ma chérie. ». J’aurais tellement aimé… Mais tu n’étais pas là, à me contempler et sourire fièrement. Si tu voyais cette robe… Un rouge éclatant, parsemée de dentelle et un voile blanc traînant sur plusieurs mètres.
Ö Maman… Maman, dis moi que tout ceci n’est qu’un cauchemar et que tu vas me revenir….
Maman…
Je… t’aime…
E.
Shreutchsss
Le bruit du parchemin qui est plié et rangeait dans le sac. La Malemort ne bouge pas sur ce banc, elle tente de maîtriser ses larmes. Ses yeux sont rougis et devenus douloureux a force d’être humides.
Mais elle restera, la princesse, assise sur le banc de cette Cathédrale sans bouger et sans parler… Encore quelques instants… Plus ou moins longs. Le temps de retrouver du courage pour tenir jusqu’à la prochaine lettre… Sûrement.
_________________
