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[RP]" La vie a une fin, le chagrin n'en a pas."

Ellana
Fin décembre, début janvier une époque maudite pour Ellana.
Trop de souvenirs datant de cette période lui revenait tous les jours en tête. Trop de pensées sombres en avait découlées. Elle avait approchée inexorablement et Ellana avait choisi après une longue réflexion de se retirer chez les nonnes. Elle n'avait pas envie d'expliquer sans arrêt la raison de son tourment. Pas envie de parler. Pas envie de voir du monde. Besoin d'être seule, plus encore qu'elle ne l'etait déjà. Sans les soucis ennuyeux de la vie quotidienne. Elle avait seulement prévenu l'armée et la nourrice de Dastan et était partie. Après tout pas grand monde ne se rendrait compte de son départ et aucun n'en serait gêné.

Elle avait passé les 2 semaines suivantes agenouillée dans la petite chapelle du couvent, occupée par ses réflexions, ne bougeant qu'en de rares occasions, refusant de se nourrir convenablement, se contentant de peu, ne dormant presque pas, ressassant des pensées sans fin.
Il lui arrivait de temps en temps de recevoir une lettre mais la Guêpe refusait de les lire, il ne s'agirait certainement de rien d'important alors pourquoi ouvrir ?
Les nonnes elles férues de toutes sortes de potins même les plus futiles les changeant de leur quotidien n'hésitaient pas a ouvrir les lettres, sous couvert que cela puisse être urgent. Ainsi elle avait pu savoir que le verdict de l'annulation de son mariage avait été énoncé, mais cela pouvait bien attendre un peu plus que ce qu'elle avait déjà attendu, la jeune femme n'avait donc même pas jeté un œil sur la lettre sachant que la fin de cette attente interminable ne changerait rien a son tourment.
Les jours avaient passés et Ellana continuait sa méditation silencieuse sous l'oeil inquiet des sœurs la voyant s'affaiblir de jours en jours. Une nouvelle lettre arriva, une de plus que la sœur cuisinière s'était empressée d'ouvrir sous les yeux de ses consoeurs pour en faire la lecture. Ses yeux se plissèrent pour lire l'écriture mal soignée d'une main peu expérimentée. Ellana malgré elle écoutait et lorsqu'elle compris qu'il s'agissait d'un appel au secours de la part de la nourrice de Dastan elle se leva d'un bon.
Après l'étourdissement d'un lever trop brusque elle avança rapidement vers les écuries ses jambes amaigries et pourtant terriblement lourdes la soutenant difficilement. Elle n'avait pas d'affaires a récupérer et sauta directement en selle mettant son cheval bien reposé au galop.
Le dernier fragment de son cœur encore en vie était en danger et elle ne pouvait l'accepter. A bride abattue elle fit la route n'accordant aucun repos au cheval et a sa cavalière.
Son cheval avait maintenant l'habitude des dures exigences de sa maîtresse mais la fatigue était inévitable et c'est haletant qu'il arriva au manoir de la Rémonière. Lieu qu'elle préférait éviter ayant tant de souvenirs de son désormais ex-mari en ces lieux. Pourtant Ellana n'avait pas hésité à y envoyer Dastan et sa nourrice, le lieu étant ce qu'elle avait de mieux a proposer pour loger l'héritier.
Abandonnant son cheval a un laquais, elle monta d'un pas rapide auprès de son fils dans la chambre qui lui était réservée. Ouvrant la porte de la chambre dans le même élan elle ne pu l'empêcher de claquer contre le mur, faisant ainsi une entrée théâtrale, sa langue liée depuis un long moment s'agitant frénétiquement au rythme de ses questions les yeux posés sur le berceau avec inquiétude.


Comment va t'il ? Qu'a t'il ? Que faut il faire ? Y a t'il un médecin pour s'en occuper ?

Ellana paniquait, l'enfant n'avait jamais été plus malade qu'un rhume et elle ne savait pas comment agir. Elle même quand elle était malade attendait que cela passe sans s'en préoccuper plus que ça mais elle ne pouvait faire de même pour son fils.
_________________
--_lamuria_


Deux jours.
Deux jours à se faire un sang d'encre pour le petiot de Dame Ellana.
Deux jours que le gamin a de la fièvre et qu'il ne se porte pas au mieux.
Lamuria a passé en revue et essayé tous les remèdes de grand-mère dont elle a l'habitude.
Rien n'y fait.
La nourrice n'en dort plus, tournant autour de Dastan en passant sa main sur son front, des fois que miraculeusement la fièvre finirait par tomber d'elle même.

Ce matin, l'enfant sanglote encore de ne pas avoir trouvé le sommeil, les joues rouges, fiévreux.
Elle n'y tient plus.
L'affaire est hors de ses compétences pourtant bien plantées en matière d'enfançon.
Elle s'est donc résolue à prendre sa plume, qu'elle sait malhabile, pour prévenir sa maîtresse.

Les mots ne lui viennent pas facilement quand il s'agit de les coucher sur le vélin, alors elle fait au plus court, et envoie prestement un coursier au couvent où s'est retiré Dame Ellana.
Elle fait également chercher le meilleur médicastre de Touraine.
Elle sait bien que sa maîtresse ne regardera pas à la dépense.

Et elle continue de veiller Dastan, parfois se tordant les mains, parfois épongeant son front, marmonnant sans cesse.


Ah non mais vraiment hein... M'aura fait de tout ce marmot... Misère... Mais qu'est-c'qu'il a...

Une porte qui claque, une Lamuria qui décolle de sa chaise comme si des pointes en avaient surgi, et la voix de Dame Ellana qui résonne, enchaînant les questions au point que la nourrisse enchaîne de son côté une série de :

Pas trop bi... J'sais p... J'saurais p... dire...
...
.... !!
Oui ! L'meilleur, Dam' Ellana ! J'lai fait chercher et tout ! J'sais pas combien d'temps il va mettre à v'nir... Mais j'y ai fait dire de s'magner la rond... les braies !

Dans l'élan, elle a tendance à ne pas surveiller son langage, la Lamuria.
Trois frères aînés, deux cadets, et élevée à la ferme.
Parfois, le vocabulaire lui remonte.
Petit regard paniqué à Ellana, les sourcils arqués en deux belles circonflexes pour voir si elle a d'autres questions.

Derrière, les gémissements de Dastan montent, et la nourrice réprime une grimace
Ellana
Lamuria avait fait chercher le meilleur médicastre, mais où était il actuellement ? Viendrait il vite ? Et si il ne venait pas ? Que se passerait il ?
Ellana ne tenait plus en place, comment ce faisait il qu'elle pourtant habituellement si calme en toute circonstance ne pouvait cesser de tourner en rond dans l'attente d'une solution ou d'un changement de situation ?
Les yeux rivés sur le berceau où l'enfant sanglotait Ellana tentait de réfléchir à ce qu'elle pouvait faire avant de finir par prendre dans ses bras Dastan pour tenter de le calmer, embrassant ses joues rougies. Aucune importance si c'était contagieux, elle prenait le risque.
Le temps passait, infini et aucune nouvelle du médicastre.


Ce n'est pas assez, il ne sera pas là à temps, il faut les contacter tous, qu'ils viennent

Mais Ellana avait beau se creuser la tête elle n'en voyait pas une infinité en Touraine. Jamais elle n'avait remarqué que la Touraine était si pauvre en médicastres, mais c'était quand on en avait le plus besoin que l'on voyait ce qu'il nous manquait. Sa dernière absence de Touraine n'arrangeant pas les choses concernant l'étendue de ses contacts dans le duché.
Confiant Dastan à Lamuria elle sortit son nécessaire à écrire avant de s'installer pour prendre la plume sans perdre de temps.




Boudicca,

Mon amie, toi que je sais médicastre, Dastan est malade, j'ai besoin de ton aide pour le faire guérir.
Peux tu venir au plus tôt à Loches ?

Dans l'espoir d'une réponse positive

Ellana


Après avoir scellé le vélin elle en prit un nouveau et se remit à écrire.



Taya,

Peux tu venir au plus vite au manoir ? Dastan a une forte fièvre et j'ai peur pour sa santé.

J'espère te voir bientôt

Ellana


Cette chose faite, l'attente reprenait. Le temps s'arrêtant une fois de plus.
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Boudicca
Un pigeon amenant une bien mauvaise nouvelle d'une mère affolée. Voila le ressenti de la lettre de son amie. Ni ni deux, la jeune femme prit sa besace et enfourcha son cheval galopant à bride abattu jusque Loches. Elle toqua fortement à la porte attendant inquiète que quelqu'un lui ouvre
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Ellana
Attendre, encore et encore, la seule chose que l'on pouvait faire en ce moment.
Ellana s'était assise, affligée, le regard fixé sur son fils à chaque instant comme si il pouvait disparaître subitement.
Comment était ce possible qu'un si petit être pouvait faire naître des émotions si intenses ? Comment pouvait il faire passer son coeur d'une froideur maîtrisée à un brasier incontrôlable ?
Le souffle court, les poumons sur le point d'exploser Ellana tentait de se raisonner à garder son calme.
Mais comment cela était il possible alors que sous ses yeux son fils, pleurait gêné par la forte fièvre qui l'accablait, par son nez qui coulait, et ses toussotements réguliers ? Comment était ce possible alors même qu'elle n'avait aucune idée du mal qui frappait le nourrisson ? Alors qu'elle n'avait aucune idée de comment le soigner ?
Attendre, le souffle coupé dans une apnée presque parfaite, attendre encore et toujours.

Enfin, un bruit, au loin puis jusque dans la cour, reconnaissable entre tous, les sabots d'un cheval battant le sol à un rythme effréné avant de s'arrêter. Très vite le long des étages parvient l'échos de coups frappés à la porte.
Une bouffée d'air parvenait aux poumons de la Guêpe qui se leva d'un bond comme si sous ses fesses s'étaient trouvées une multitude d'épines longues et pointues.
Elle dévalait déjà les escaliers, les portes ouvertes à la volée sur son passage claquant à peine contre les murs. La porte était là sous ses yeux. Qui était ce ? Taya ? Boudi ? Sans perdre un instant elle ouvrit la porte pour découvrir devant la Turonne.
Un sourire soulagé s'afficha sur les traits de la jeune mère, de l'aide arrivait enfin.


Boudi je suis heureuse de te voir, merci d'être venue

Sans en dire plus elle s'effaça pour la laisser entrer avant de la guider jusqu'à la chambre du malade.
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Boudicca
Boudicca la suivit jusqu'à l'étage. Elle s'approcha du lit de l'enfançon. Le mal l'avait déjà mis dans un très mauvais état. La jeune femme doutait que l'enfant passe la nuit ou peut etre à peine la journée, sa respiration se faisant très saccadée.


Depuis combien de jour était il malade?
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--_lamuria_


Nerveusement, s'affairant de tous les côtés de la pièce pour ranger ou changer de place tout ce qui lui tombait sous le nez, la nourrice avait assisté à l'arrivée de Boudicca.

Mais que t'es cruche, ma pauv' fille mais que t'es cruche des fois !

Voilà ce qu'elle repasse en boucle sous son petit chaperon, catastrophée de ne pas avoir pensé à faire chercher Boudi au lieu d'un quelconque médicastre du coin.
L'émotion, l'anxiété sans doute.
Qu'est ce qu'elle s'en veut la Lamuria à cet instant !

Désemparée, elle en est à changer pour la cinquième fois de place un vase sur une commode lors qu'elle entend Boudicca s'enquerrir de la durée du mal être de l'enfant.
Elle repose donc le vase qu'elle tient, tout en réfléchissant, manquant à le lâcher à côté du meuble au passage.


Oh bien, ça fait pas plus de deux jours avant celui-ci Dame... Au début, il semblait juste un peu chiffonné... Alors j'ai pensé à un petit embarras, savez ! Du coup, pour l'soulager, je lui posais un linge tiède sur le ventre et, hop, une infusion courte de camomille dans le bec en même temps que l'lait.

Oui, la Lamuria elle est pas médicastre mais alors, en matière de remèdes de grand mère, elle en connaît un rayon.
En terme d'efficacité, normalement ça fonctionne mais là....
Elle accompagne sa tirade d'une grimace à l'attention de Boudicca pour enchaîner sur un impuissant :


Mais ça a rien arrangé et le lend'main...il toussait et avait ces drôles de rougeurs qui sortaient... Aujourd'hui l'pauve il était tellement mal que j'ai fait mander Dame Ellana chez les nonnes...

Et voilà, ça y est elle n'y tient plus, les vannes commencent à être mises à mal, et le niveau monte dans les azurs délavés de la nourrice.
Elle le sait bien qu'elle aurait du faire venir plus tôt un médicastre.

Ralala... Si le petiot y reste, j'me fiche par la fenêtre de l'étage...

C'est qu'elle l'aime le petit Dastan.
Ellana
Boudicca s’était approchée du berceau et avait regardé quelques instants l’enfant. Son regard était plein d’incertitude et Ellana en fut plus affolée qu’elle ne l’était déjà, redoutant le pire.
Il était vrai que sa respiration n’était pas normale, qu’il avait de la fièvre, que son nez coulait et qu’il toussait, mais cela pouvait ne pas être quelque chose de sérieux. Combien en avait elle vu avec ces simples symptômes se remettre d’aplomb en moins d’une semaine ?
C’est ce raccrochant à cette idée qu’Ellana essayait de garder espoir. Après tout, les remèdes de Lamuria bien que très efficaces pouvaient ne pas toujours fonctionner. Qui était infaillible ?

Se faisant un devoir de ne pas exposer son trouble intérieur plus qu’elle ne le faisait déjà, préférant ne pas se répandre en questions, la mère inquiète était à l’affut du moindre signe de Boudicca. Si bien que quand elle demanda depuis quand l’enfant était malade son cœur fit un brusque bond dans sa poitrine.
Le temps qu’elle réponde Lamuria avait quitté son rangement plus ou moins hasardeux pour répondre. Cette dernière plus encore agitée que la mère éprouvait le besoin de changer tous les objets de place les déplaçant à peine, voir pas du tout pour s’occuper les mains. Après tout le nourrisson était à sa charge et il était possible qu’elle ressente une forme de culpabilité.

Ellana ne lui en voulait pas, elle savait que la nourrice avait fait tout ce qu’elle avait pu, qu’elle avait tenté tous les remèdes miracles qu’elle connaissait et qu’aucun d’eux n’avaient réussi à faire baisser la fièvre. Elle savait qu’elle avait été pleine de bonne volonté en voulant appeler le meilleur médecin de la région, mais ce dernier était souvent très occupé et ne pouvait se déplacer que rarement. Mais Boudicca était sans aucun doute parmi les meilleures et la soldate avait complètement confiance en son amie.

Alors que Lamuria expliquait la situation à la médicastre, Ellana regardait tristement son fils. Il lui était maintenant impossible d’envisager revenir à une vie sans lui, elle qui n’était d’abord pas pour avoir un enfant en était devenue dépendante. Alors quand la nourrice prit la parole pour émettre l'éventualité de la mort de l'enfant, la Guêpe la foudroya du regard.


Il n'y restera pas ! Dastan vivra encore longtemps, et nous le verrons grandir. N’est ce pas Boudi ? Hein ?

Il ne pouvait pas mourir, pas lui, qu’Aristote les prenne tous mais pas lui, pas le siens.
Pourquoi s’acharnait Il ainsi contre elle ? Que Lui avait elle donc fait de si grave pour qu’Il décide de lui retirer tous ceux qu’elle aimait ?
Ellana avait en effet déjà remarqué que toute les personnes auxquelles elle s’attachait finissaient par partir ou mourir la laissant toujours seule. Quel atroce crime avait elle pût commettre pour mériter un tel châtiment ?
Elle regarda alors Boudicca voulant avoir son avis sur le malade, espérant qu’elle aurait de bonnes nouvelles.

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Boudicca
Comment expliquer à une mère et à une nourrice affolée que l'enfant n'en avait plus que pour quelques heures. Sa maigreur et le corps bouillant du nourrisson penant à chause respiration faisait peine à voir et déchiré le coeur de la médicastre s'imaginant son fils à la place de Dastan. Elle n'avait pas le choix, le mieux étant de dire la vérité. La jeune femme soupira.


J'ai la triste impression que Dastan se meure. La maladie l'a pris bien trop rapidement du fait de sa faiblesse. Sa respiration se fait déjà plus sifflante et saccadée. Je ne peux rien faire pour calmer sa souffrance ni éliminer le mal ... j'en suis désolée ....

La jeune femme bouillait d'une colère intérieure face à la frustration de ne pouvoir soigner l'enfançon.
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Ellana
Ellana attendait une bonne nouvelle et ce fut un coup de poing énorme dans le ventre qui arriva à la place. Les mots que venait de prononcer Boudicca se répercutaient dans sa tête désormais vide de toutes autres pensées. Abasourdie elle les répéta un par un à haute voix pour être certaine d'avoir bien compris.

Tu ... ne ... peux ... rien ... faire ?

La mère porta un regard sur son fils toussant une fois de plus. Des plaques rouges étaient apparues sur son petit corps signe que la maladie progressait encore. Son regard se perdait désespérément sur le malade en passe de mourir.
Ellana remonta le drap sur ses épaules. Elle frémit au contact de son corps si chaud s'imaginant que sa vie était sur le point de s'achever et qu’elle y était totalement impuissante. La douleur qu’elle éprouvait de le perdre était si intense qu’elle s’en retrouvait immobile, sans aucune réaction, le flot d’émotions si violent se traduisant par le vide. On ne bouge pas quand on est mort et une part d'elle était morte, une de plus.

Un instant sans aucune réaction passa, sans fin, puis une larme se fraya un chemin le long de sa joue, suivie d’une deuxième et de tout un flot incontrôlable.
Ellana prenait conscience qu’elle était en train de perdre son fils, qu’Aristote avait choisi de le ramener auprès de lui, de lui arracher, qu’elle serait obligée d’enterrer son propre fils.
Mais l’enfant n’était pas baptisé, comment pouvait il être enterré si il ne l’était pas ?
Dans un sursaut d’énergie la Guêpe détourna le regard du berceau pour aller retrouver son nécessaire à écrire.


Il faut un prêtre, et vite. Lladrane, sera la plus près.

Expliquant ce qu’elle faisait à haute voix, elle avait commencé à écrire rapidement. On ne lui retirerait pas le droit de mettre en terre son enfant.
La courte lettre partit et Ellana, son brusque saut finit resta pantoise sur sa chaise, désespérée.

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Lladrane
LLadrane priait en l'Eglise d eLoches, quand un pigeon vint se poser près sur le lutrin, l'oiseau tirait sur un ruban à sa patte et poussait de petit cri
Lladrane se signa, se releva et alla vers l'oiseau
une fois le message dérouler et parcouru, elle le fit tomber par terre, les larmes coulèrent sur ses joues et elle , elle ne pouvait laisser se petit ange partir ainsi, elle courut à la sacristie, prit ce qu'il fallait pour le baptiser et courut prendre son cheval
une fois enfourché, elle partit au galop, pas question de laisser cet enfant partir ainsi se répèta t-elle

elle arriva, sauta de son cheval et courut au devant de Boudicca et d'Ellana

Ellana, dis moi que cela n'est pas vrai, Dame Boudicca, de quoi souffre cet enfant?
que se passe t-il?
quel mal a prit possession de lui?


Elle s'approcha de l'enfant sans attendre de réponse et posa sa main sur le petit, on ressentait à son souffle, elle leva les yeux vers les deux femmes et attendit le diagnostic de dame Boudicca

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Boudicca
L'attente fut courte. La jeune femme ne serait plus seule pour soutenir les deux femmes dans la tristesse.

Mère LLadrane, je crains fort que ce petit souffre du mal de la rougeole sous une forme très agressive. Je ne peux plus rien pour ce petit qui agonise malheureusement ...
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Ellana
Ellana était anéantie, une profonde douleur emplissait son corps se diffusant jusqu’au bout de ses membres, enserrant son torse pour le compresser. Son cœur lui paraissait plus lourd que de l’acier et pourtant son allure était faible et irrégulière, sautant quelques fois une pulsation.
Elle était restée assise sur sa chaise, les yeux de nouveau rivés sur Dastan. Muette elle assistait à l’agonie de son fils mourant, désespérée de se savoir complètement inutile.

L’arrivée de Lladrane fut rapide, au grand soulagement d’Ellana. A son entrée elle la salua par ce qu’elle pensait être un léger sourire mais qui n’était juste qu’un rictus à peine visible, seule chose qu’elle était capable de produire pour le moment. La prête s’était directement dirigée vers l’enfant tout en les questionnant.
Ellana ne prit pas la peine de répondre, bien trop bouleversée pour ça. Elle se sentait comme étrangère à la scène qui se déroulait devant ses yeux encore embués de larmes. Comme si son corps pourtant bien là était détaché de son esprit qui vagabondait entre les pensées diverses toutes aussi tristes l’une que l’autre.
La réponse de Boudicca ne se fit pas attendre, ramenant la mère les deux pieds sur terre.
Elle ne savait pas encore vraiment quelle était cette maladie qui rongeait son fils, maintenant c’était chose faite.
Nouveau regard vers Lladrane, reconnaissant, elle appréciait qu’elle soit venue si vite, abandonnant ce qu’elle avait à faire.
La soldate ouvrit la bouche pour parler mais le son resta dans premier temps coincé dans sa gorge tant l’émotion la submergeait. Se faisant violence un son sortit enfin, un simple chuchotement.


Peux tu t’occuper du baptême ?
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Lladrane
Lladrane regarda Ellana et lui fit signe que oui, elle sortit l'eau bénite, son livre de prière et un linge blanc
Elle prit l'enfant dans ses bras et le revêtit du linge tout en faisant une prière
elle le déposa dans son lit et appela Boudicca et Ellana aurpès de lui

nous sommes réunis autour de cet enfant pour qu'il reçoive le baptême, ensemble avant de commencer la cérémonie, tournons nous vers le Très Haut et demandons pardon pour nos péchés




Dastan, grâce à ta mère qui va réciter les parole sainte tu vas faire allégeance a notre seigneur en entrant dans notre communauté

Que signifie le baptême ?

Le baptême est les prémisses de l'amitié aristotélicienne, il est le
contact avec Dieu, le baptême est une seconde naissance car il apporte l'absolution de nos pêchés passé.

Le baptême signifie l'entrée dans la communauté aristotélicienne, se faire baptisé, c'est reconnaitre Dieu comme étant le moteur du monde, on reconnait son autorité suprême ainsi que les messages d'Aristote et de Christos car ce sont des vérités divines.

Le baptême affirme qu'on est un serviteur de Dieu et qu'on accepte d'être vertueux en échange du salut de notre âme.

Dastan, pour te guider sur le chemin des vertus et sur les enseignements d'Aristote et Christos, je serais ton guide ta marraine, si le Très haut le veux, je te guiderais et te ramènerais sur le droit chemin si tu en dévie, je veillerais sur ta santé spirituel

a présent acclamons notre credo




Lladrane regarde Ellana

Si tu acceptes qu'il soit baptisée de par ta propre volonté et la sienne vu qu'il est enfant , fait voeux d'allégeance envers le Très Haut en récitant ceci après moi pour ton fils




Elle attendit qu'Elllana répèta le serment avant de terminer la cérémonie
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Ellana
Ellana se rapprocha du lit et de son fils à la demande de Lladrane.
Elle était soulagée que le baptême puisse avoir lieu même si elle s'était toujours imaginé ce baptême dans des conditions différentes. Elle l'avait imaginé entourée d'amis et dans la joie alors que l'inverse se passait sous ses yeux.
Mais cela n'importait plus, tout ce qui importait était que Dastan entre dans la communauté Aristotélicienne et puisse être enterré dignement.
On ne retirerait pas ce droit à la mère.

Lladrane commença la cérémonie et Ellana récita le confiteor à sa suite. Sa voix était encore faible et hésitante, mais la Guêpe se forçait à réciter intelligiblement la prière.


Je confesse à Dieu Tout puissant,
A tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et tous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


La cérémonie continua, Ellana priait, sincèrement. Elle avait beau ne pas être très fidèle à l'église, n'ayant pas toujours le temps de s'y rendre à son grand regret, elle n'en restait pas moins très croyante.
Vint le temps du Credo qu'elle récita aussi.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant.
Créateur du Ciel et de la Terre.
Des enfers et du Paradis.
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote son prophète.
Le fils de Nicomaque et de Phaetis.
Envoyé pour enseigner la sagesse.
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos.
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce.
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendais Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine.
En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine. Unie et Indivisible.
En la communion des Saints.
En la rémission des péchés.
En la vie Éternelle.
Amen


Les larmes qui avaient cessées de couler il y a un petit moment, menaçaient de reprendre leur chemin le long de ses joues. Ellana tentait de les éviter tant bien que mal se répétant sans cesse de ne pas pleurer.
Il venu alors le temps du serment du baptême, regardant son fils, la mère le répéta à la suite de l'officiante :


Je reconnais en Dieu, le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité
seule représentante sur terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma ressurection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.


Ce fut la phrase de trop, les larmes se remirent à couler, malgré elle, sans qu'elle ne puisse les arrêter, elle continua cependant de réciter la fin après la prêtre, s'essuyant les yeux.

Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

Cette chose faite elle regarda son amie en attente de la suite.
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