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[RP] Les Grottes...

---fromFRDanilo l'Grand
[Précisions HRP :]Ma royale est personne est navrée!
Oui infâme peuple de la Cour, vous avez navré votre Roy!
Avec vos multitudes de posts, vous avez envoyés vers le bas le post des Grottes d'Inferno!
Et que doit faire ma royale personne maintenant?
Refaire un nouveau topic, rhooo!
Bon, plus sérieusement :
Ce post illustre les Grottes du Masque.
Les Grottes furent un réseau tortueux de cavernes creusé par la Nature et l'homme qui fut découvert par les séides du Masque. Le baron du crime, ayant des projets d'esclavagisme (voir L'Enlèvement de la Reine des Amazones et Duchesse Aivianne) trouva cet endroit parfait. Il nomma Inferno, Grand Esclavagiste et Lamenoir, maître-enlèveur. Ensembles, ils oeuvrèrent pour doter le Masque d'une splendide collection. Les Grottes furent le théâtre d'une multitude d'affrontements, de complots et de vices. Par exemple : l'attaque de Bernhari et de Sir Eragon lorsque le Gouverneur du Dauphiné-Lyonnais et sa femme furent capturés, la discussion entre Hébus et La Lame Écarlate sur la compagnie d'Hébus (groupe qui consistait à voler His Majesty LongJonhSilver, King of England, Empereur du Saint-Empire Germanique et Roi d'Espagne.), Grotte qui créèrent un conflit au Bordel Liquoré, la Succube et Ylaibo accusa la Dame Félonne de vouloir s'approivisonner d'esclaves etc.[/paranthèse historico-rr off]


Sa Majesté Toute Puissante, le Grand Danilo au Deux Courrones descendait les marches à toute vitesse, manquant à de nombreux moment de faire un faux-pas.
Mais l'énergique jeune homme de seize hivers réussit à maintenir sa cadence tout en restant prudent. L'adrénaline qui l'avait submergée devant le danger se calma peu à peu au fur et à mesure qu'il descendait.
Le souverrain se sentait libre à courir ainsi, les cheveux dans le vent souterrain. Il était, certes, poursuivit par les séides libertadiens, mais il se sentait libre, libre!
Parcourut par une sensation d'ivresse, il sentit l'euphorie le gagner.
Il se rappela quelques brides de balades populaire de taverne qu'il affectionnait de chanter lorsqu'il était... moins fou...
Retrouvant quelques paroles, il les chanta à tue-tête sa voix résonnant fortement dans le fermé escalier en colimaçon.


MON AMI, MON BEL AMI, DONNE MOI UN DOUX BAISER!
ET JE TE L'AI BAILLER SI BELLE, TU NE PEUX ME LE REFUSER!
TU N'EST POINT SI JOLIE MA MIE, TU N'EST POINT SI JOLIE!
TU N'EST POINT SI JOLIE MA MIE, TU N'EST POINT SI JOLIE!*


Emporté par la musique lui revenant en tête, Danilo imita les percussions, suivant le refrain qu'il venait de chanter, frappant de ses mains noircie les murs l'entourant.

Vois-tu Sénéchal, solo, solo!

Il se rappela sinistrement que son Sénéchal était douilletement resté dans les attributs féminins de la belle tenancière, il soupira, perdant de la joyeuse humeur hystérique qui venait de le submergé.
L'opium lui manquait.... manquait cruellement à l'opiumane...
Il se sentait si faible...
Il tâcha de chasser ces noires pensées et leva la tête, et cria, espérant que Marlowe's l'entende :


MON AMI!
MON BEL AMI!
DONNE MOI UN DOUX BAISER!
DONNE MOI LE BAISER DE TA LAME! VIENT, VIENT ME CHERCHER!
HAHAHAHA!


Ricanant, Danilo courrut de plus belle et BAM!
Il se cogna le nez sur une porte fermée qui se dressa subitement devant lui.
Il grogna, ayant oublié que la porte se trouvait là!
Le monarque se releva péniblement, pestant puis ouvrit la porte...
Un brusque courant d'air froid souillé par l'humidité s'infiltra dans l'escalier.


Les Grottes, les Grottes du Masque....
Ouuuuuuuiiiiiiii!
T'ENTENDS MARLOWE'S?
LA PREMIÈRE ÉTAPE DE NOTRE PETITE ESCAPADE EST FRANCHIT!
NOUS Y SOMMES!

Hihi!

Danilo le Grand entra, sachant que Marlowe's devait encore être loin dans le long escalier en colimaçon.
Il jetta un regard sur l'escalier, qu'il salua d'un hochement de tête, avant de fermer la porte.
Il sortit de sa poche une allumette...
Les allumettes étaient des objets alchimiques récents à cette époque où les fusils à mèche datait de peu. Une tige de bois dans l'extrémité était traité chimiquement pour s'allumer quand on la frottait sur une surface rugueuse. De diverses qualité, il fallait normalement nombre d'essai ou de la veine pour l'allumer du premier coup.
Il frotta l'allumette...
Rien ne se produisit...
Jurant, il en sorti une autre de sa poche...
Puis une autre, puis une autre...
À son sixième essai, il tomba enfin sur une utilisable, qui s'alluma.
Les yeux brillants devant la flamme il alluma rapidement une lanterne qu'il avait caché dans ce tunnel.


Regarde Aristote, regarde la puissance du Tout Puissant!
Je crée l'énergie, je contrôle le feu...
Ouuuiiiii!
Tu entends?
Soit abasourdit par la puissance du Grand!

Entendant des bruits dans l'escalier, Danilo jura et partit dans le couloir de pierre qu'il venait d'éclairer.
Les parois de ce dernier était plutôt irrégulières, ce qui ne facilitait guère la marche, ou la course!
S'enfonçant en courant dans ce boyaux, il passa devant une alcôve dissimulée dans une parois.
Il n'y porta guère attention, ne sachant point que c'est à cet endroit que le Maître des Égorgeurs du Masque et Hébus de Troy voulurent cacher le Sceptre de Sa Majesté Impériale, LJS.
Courrant dans le dédale, il sentit un courrant d'air chaud...
Il arrivait pensa le fou, il arrrivait!
Le long couloir déboucha finalement sur une grande grotte au plafond quasiment aussi haut qu'une nef d'église.
Danilo s'arrêta et jetta un regard sur les cages brisées...
LA Grotte, celle où les esclaves du Masques se trouvaient!
Le bureau d'Inferno devait être proche et la sortie vers le bordel...
Danilo s'avanca un peu dans cette grotte entourée d'une dizaine de tunnels. Un véritable carrefour!
Il y vit une grosse cage, ne reconnaissant guère celle où Estalabou et Valerianne furent emprisonné puis délivrer par la Féline, chose qui amena la colère du Masque sur sa tête.
Cherchant, il trouva enfin ce qu'il cherchait...
Un des couloirs de pierre était caché par une tenture écarlate poussiéreuse et déchirée.
Le bon chemin.
Mais l'idiot de Libertadien connaissait-il le chemin?
Sûrement pas!
S'il était accompagné par sa tendre Sélène, celle-ci le saurait sûrement...
Bah il fallait mieux s'en assurer.
Repoussant la tenture, il passa, avant de se retourner brusquement et lancer sa lanterne sur la tenture!
L'huile enflammée enflamma rapidement la fine étoffe, produisant une lumière aveuglante.


MARLOWE'S!
ÇA ARDE! ÇA ARDE! ÇA ARDE!
COMME LE CORPS DU PROPHÈTE QUI BRÛLE PRÉSENTEMENT EN ENFER!
SUIT LE CHEMIN QUI ARDE, SUIT CELUI QUI MENERA À TA MORT, À TON ENFER!


Il n'avait plus besoin de lumière mainteant, il connaissait le chemin, la sortie était si proche!
Le couloir commença à s'escarpé définissant clairement qu'il montait.
Courrant à l'avegleutte, il trébucha souvent, mais à toutes les fois, il se releva.
Il arriva finalement devant la fin du couloir.
Un objet dur se tenait devant lui...
Il le toucha...
Sa perception tactile lui permit de déuire que c'était ce qu'il cherchait : une échelle.
Souriant, le jeune roi fou gravit l'échelle...
Vers le Bal, le Bal du Masque...


*Mon ami, mon bel, Album : On est pas sorti de l'Auberge!, Oyez oyez!
_________________
Danilo l'Grand, Roy Autoproclamé de la Cour des Miracles
Venez visiter son Royaume...
Si vous en avez le courage!
Truffian
L'escalier s'enroulait sur lui-même, coquille d'escargot creusé dans la roche, se lovant toujours plus bas. Dans l'obscurité profonde, Marlowe's sentit son souffle reprendre sa mesure, pulsation régulière, volontaire, accordée à la glace tranchante de sa haine.

Une marche, une autre marche. Il se meut silencieusement dans un fleuve de ténèbres, de silencieux courants tourbillonnent entre ses bottes, tandis qu'il descend les degrés de pierres, un à un. Un murmure sans rimes ni raison, lancinant, se glisse à sa gorge, son esprit bascule doucement vers d'étranges rivages. Il ne sait encore où cette vengeance le mène, mais elle le change déjà, sans retour.


L'envers. Un décor de travers. L'endroit. Un singe maladroit. L'envers. Grignoté par les vers. L'endroit. Maintien ton cap droit. L'envers. Cache les dieux pervers. L'endroit. Défense d'être adroit. Crache. Grogne. Ici. Je ne suis rien. Enfin. Prie. Si tu oses. Déesse. De ton chemin. Je me détourne. M'écarte. De ton chemin. Je sais. Le choix n'est pas mien. Jamais ne le sera. Je suis. Une lame. Sans maître. L'envers. Venin. L'endroit. Satin.

Des échos d'une voix déformée lui parviennent, la piste est fraîche, cette chasse n'en est plus vraiment une. Un jeu subtil où chat et rat sont à griffes égales. Son nom, cognant entre les murs étroits, résonne à son oreille, joyeusement. Danilo sait sa présence. Elle lui convient. Voilà au moins un point d'accord.

Un méplat lui indique la fin de l'escalier. Dans son cou, le souffle rapide de Tythia. Il la perçoit, aux limites de son attention. Présence discrète, soutient sans failles. Elle est forte, il n'en a jamais douté. La cruauté l'esquive, pour combien de temps encore.

Sa main parcoure un panneau de bois. Une porte. Encore. Il y a toujours des portes. Celle-ci s'ouvre d'une simple poussée, donnant sur un espace où un air vicié circule librement. Le craquement sec d'une pierre à briquet dans son dos le fait sourire. Prévoyante la petite. Bien plus que lui. Il faut un instant à ses pupilles pour s'accommoder de cette soudaine source de lumière. Un tunnel conçus sans art se découvre. A terre, il discerne de fins morceaux de bois, au bout carbonisés, espacés, indiquant clairement une direction.

Il s'accroupit sur une impulsion. Saisi la pochette de cuir contenant la statuette du Prophète, en sort les sept lames de tarots, les bats lentement entre ses doigts. Coupe les cartes, les découvrent en croix, à même le sol de roche et de terre. La Faucheuse se place au centre, Hinata à l'extrémité gauche, Danse Macabre à la droite. Lame Ecarlate au-dessus, Le Masque trône en haut... Inferno se positionne en bas, et encore en dessous, la septième... Marlowe's considère le tirage à la maigre luminosité.


Au centre, forcément, oui, mais de double manière ma douce. Te reliant, de la mort à la mort, d'une cabriole, la sérénité de la folie rejoignant la trépidante voltige. Et toi, comediante, s'empêtrant dans sa propre tragédie, même ton masque sourit, tu me promet la dernière, la démence, tu me m'apprends rien tu sais... Et comme brindille d'espoir, de l'acier sanglant, une luxure ultime. Envol, chute libre, renaissance peut-être. Cela ne m'appartiens pas...

L'obscurité retombe. Il entend Tythia jurer. D'un geste vif, il ramasse les cartes, les remets à leur place, en délaissant une dans le noir, un peu recouverte de terre. A tâtons il récupère ses dagues, repart d'une légère course, courbé, suivant le tracé du couloir de la pointe des ses armes.

Il entend le pas de Tythia le rejoindre, apportant une lumière plus vive, sans prendre le temps de s'interroger sur sa source, il en profite pour accélérer. Arrivant rapidement dans une vaste grotte. Il n'y est jamais venue, pourtant il la reconnait immédiatement. Ici c'était déroulé le combat lors de l'enlèvement de la duchesse, lui alors gardait l'entrée dérobée au Bal. Des flammes soudaines surgirent à l'opposé de la grotte, tandis qu'une voix reconnaissable lançait son défi.


Je suis déjà mort chien. Bien avant ta naissance. Joue sur la peur que tu inspires. Je ne te sous-estime pas, mais te craindre... Baste, regarde Prophète, il ne t'a pas oublié, moi non plus, moi non plus.

Le passage de la tenture raviva la douleur de ses brûlures, le bruit d'une course lointaine le fit sourire. Le jeu touchait à son terme, il s'élança, économisant son souffle dans la pente. Devant lui les contours d'une échelle se précisèrent peu à peu. Sans cesser de courir, il mit l'une de ses dagues entre ses dents, sauta, gravissant plusieurs barreaux d'affilés, grimpant dans le puit. La surface, le dernier acte s'y tiendrait donc, ses mouvements d'ascension lui arrachèrent grimaces de souffrances. Ce combat ne le trouverait pas au mieux de sa forme. Qu'importe, le sang de la dette devait couler à satiété.
Selene2rr
Souffle court..pensées vagabondantes...Marlowe's....machoires crispées Sélène emboitait le pas de Mara...Puis celle-ci s'arrêta et se retourna vers Sélène....Dans ses souvenirs Sélène se remémora devant le gouffre béant et obscur la présence d'un escalier descendant vers l'enfer des esclaves...Sélène prit la tête et descendit dans les abysses infernales, s'accrochant du mieux qu'elle pouvait aux murs humides...il s'agissait de ne pas refaire de chute..surtout dans cet escalier, l'issue en serait mortelle...elle avisa de ce fait à son amie et continua sa descente....

Le fond des ténèbres...Sans hésitation aucune Sélène avança vers une porte, l'ouvrit appréciant l'air frais qui giffla son visage...Elle s'assura que Mara la suivait toujours...son amie échappait une respiration saccadée sur sa nuque et faillit buter sur elle...Elle aussi essoufflée, Sélène attendit quelques secondes que son coeur calme sa chamade due à la course effrénée et reprit sa route vers l'inconnu..qu'allait-elle trouver...elle pria tous les dieux et diables que ce ne soit pas le cadavre de Marlowe's et Tythia...

La grotte aux esclaves dans toute sa splendeur s'étendait devant elles...les cages démolies....les tentures déchirées...le saccage de l'armée dauphinoise...le regard de Sélène se posa sur une tenture finissant sa triste vie mitée dans un feu étouffé...La sortie vers le Bal du Masque était derrière....Une angoisse étreignit le ventre et le coeur de Sélène...Marlowe's...Elle abandonna son arbalète à terre, pas besoin de s'encombrer d'elle pour grimper à l'échelle dont elle savait la présence au bout d'un long couloir...et puis elle avait son son sabre et sa dague...

D'un hochement de tête entendu à Mara, elles entreprirent de remonter le couloir escarpé, le souffle court, leurs visages perlant de sueur due à l'effort et à la crainte....Au bout l'echelle que Sélène effleura de sa main, heureuse d'en découvrir le contact...Des poussières gravillonneuses tombèrent sur elle...quelqu'un grimpait...Le coeur de Sélène s'emballa à tout rompre, puis s'arrêta...elle reprit son souffle en reculant pour éviter les gravas tombant et cria du mieux qu'elle le pouvait...

MARLOWE'S ??? TYTHIA ??? VOUS ÊTES LA ???

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http://img231.imageshack.us/img231/1204/bannireau7.gif
Truffian
Il devait être à mi-hauteur lors la voix de Sélène interrompit net sa course verticale. Lui sauvant la vie. Il sentit de petites caillasses tomber sur sa tête, l'obscurité vibrer d'une saveur différente, l'instinct pris le dessus, lâchant l'échelle d'une main, il se colla le plus étroitement possible contre la paroi, une partie du corps dans le vide. Lançant un avertissement, perdant de fait la dague tenu entre ses dents.

SELENE, TYHTIA, ATTEN...

Son cri se changea en hurlement de douleur. Une saillie de la pierre balancée par Danilo dans le puit lui percuta l'épaule avec violence. Frappant exactement là où le feu avait brûlé la chair, à vif. La sombre pénombre se remplit d'étoiles scintillantes, s'accrochant de sa main droite valide au barreau avec l'énergie du désespoir, son esprit bascula dans la pure souffrance.

La roche continua sa course mortelle dans un vrombissement. Marlowe's oscillait, son bras gauche pendant inerte à son coté, les pieds ne reposant plus sur rien. Avec un grognement, bloquant sa respiration, serrant la mâchoire à la briser, il ramena péniblement ses jambes sur l'échelle, assurant sa prise.


Une dague. Une main. Monte. Cela doit finir. D'une manière ou d'une autre.

La rage grandit encore. Plus un bruit ne lui parvenait du fond des ténèbres. Vivante. Elle ne pouvait être que vivante. Et Tythia... Il savait qu'en regardant en bas, il tomberait définitivement. Un seul chemin. Le haut. Avec une détermination farouche, il repris son ascension. Vers le Bal, vers Danilo. Inéluctablement.
Selene2rr
Sélène...Tythia....Marlowe's venait d'hurler leur nom..Tythia était donc avec lui...Cet hurlement..ce bruit...une ombre tomba et son coeur se serra...une forme au sol roulant à côté d'elles en gémissant de douleur...Sélène se félicita d'avoir reculé plus tôt...une pierre se fracassa au sol devant elle, Mara et le corps gémissant...elles se penchèrent et découvrirent Tythia qui eut le réflexe de sauter au cri de Marlowe's..à quelques secondes près..et elle n'était plus...

Un bruit metallique...Des cris...des hurlements provenant de la surface...un deuxième bruit métallique...répercussions sur la pierre au sol...Sélène s'avanca prudemment et découvre deux dagues...dont une qu'elle reconnait pour appartenir à Marlowe's...Elle recula un instant s'attendant à d'autres chutes d'objet..rageant d'être ainsi acculée...

Une rage interne enflamma Sélène, laissant Mara près de Tythia, n'écoutant plus que sa fureur, espèrant au fond d'elle même que son ange soit encore en vie, elle grimpa l'échelle.entendant cris et hurlements à la surface, ce qui accentua sa colère...Lestement, sans appréhender pour sa vie, elle grimpa les derniers échelons...

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---fromFRCoince la Bulle
AHHHHAAAAHHHAAAAAAA ! Je vais tous les mystifier !

Cela m’a coûté une bourse garnie mais l’habit à l’odeur du vrai, hier encore à complies il cachait le lard d’un sournois grassouillet, pas malin mais vicelard à en croire la fille. Une ancienne du bordel qui traîne ses miches rebondies du coté des églises, ces nids d’hypocrites. La preuve, elle y a fait double gain la coquine, le curé qui l’a besogné pour quelques pièces s’est promptement endormi une fois sa petite affaire terminée.

Elle a tout fauché !

Juste après avoir vidé ses bourses, toutes ses bourses. Sandales, robe, chemise de corps et caleçon long tissé de bonne laine bien chaude. Ne lui laissant pas un tissu pour cacher sa honteuse nudité de vieux dégoûtant.

Chasteté ! Abstinence ! Ah elle est belle l’idée ! Ah ils sont propres oui !

Pfiout. Le crachat est dédaigneux.

Ça ira bien comme ça. C’est pas l’habit qui convient. Mais ça ira. Un légat c’est mieux décoré que ça, y’a d’la dorure, du tissu brodé, c’est largement enrobé de satin et ça pue la chandelle et les huiles saintes, le veau gras, le parfum rare, puis c’est au moins Cardinal.

M’en fiche. J’vais leur coller mes bulles !

Le fatras est déposé dans une niche que masque ensuite une sorte de tuile de pierre calée, personne ne viendra. Le moment venu, le déguisement servira. La fête des Fous est proche. Il est temps de dénoncer ces porcs.

Oui.

Plus que temps.

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Vanitas vanitatum, et omnia vanitas !
---fromFRP'tite Miette
Petite lueur qui arrive. Luciole dans le couloir noir, le souterrain qui mene aux grottes, qui les deservent et continuent vers d'autres lieux. Pas une place, pas une sombre batisse qui ne recele quelques lugubres passages.
Le Paris invisible,le Paris inquietant, les entrailles de la ville, ont leurs veines, elles sont les coulisses des heures noires. Des pas resonnent dans l'ombre, feutrés, soulevant la poussiere, fuit le rat, lors de l'eclat de la torche, derangé, les yeux rouges aiment la penombre.
Et c 'est encore elle!!
Deambulant, flambeau en main, elle continue sa promenade, la menant là, où elle a decidé d'aller. Quete silencieuse, marche precise, elle va au but, empruntant les galeries, petite souris, l'enfant des Tenebres, la Miette. Passe l'echo proche, de l'eau... Si elle continue tout droit, elle va deboucher dans les grottes, le croisement est traitre, il faut connaitre... Elle progresse en pensant aux dernieres heures, les enfants, la flotte et tout. Elle repense aussi aux nouvelles entendues en la taverne, les sourcils se froncent, le nez se retrousse, les boucles d'ange brillent animées par la flamme. Oui on dirait un petit farfadet des grottes, un elfes des labyrinthes.
Elle cogite...

Plusieurs resolutions.
Une: Plus jamais elle ne montera avec Antar, son cheval est fou, il sait pas sentir la flotte et il sait pas s'arreter quand il faudrait.

Deux: Plus jamais elle ira trianer vers ce muret, en plus le proprio de la porte defoncée serait bien capable de dire que c 'est de sa faute aussi!!

Trois : L'eau de la Seyne, est crade, pas bonne, caca!!. Depuis qu'elle a respiré et bu sa fluide pestilence, elle se sent pas bien, une nausée permanente, elle arrive pas à s 'en remettre.

Miette est fragile de l'estomac dejà que pour un rien, elle vomit. Là c 'est dur à digerer. L'oeil etincelle dans l'ombre du couloir suintant, animé d 'un eclat fievreux, la respiration est courte, la ballade est longue, les jambes s entetent, vaillante et poursuivent vers l'issue finale. Miette renifle et s'essuie du revers de sa manche, c 'est une morveuse au propre et au figuré aujourdh'ui.
Elle pense.
Aux momes. A Gaspard et aussi à Jacquot, son chouchou. L'aimerait bien le revoir. Sure qu'il ira plus trainer vers la Pochée, maintenant qu'ils ont fait main basse dessus. Dejà une raclure l'a fait decamper et elle l'a plus revu. Jacquot la mouche et Gaspard corbeau.
Mais il y a beaucoup d'enfants ces temps ci...
Les recommandations sont claires.
Elle veut voir papy. Idée fixe. Et trouver du lait aussi, pour tous les jours.
Tétue la chtiote!!
Miette en fait qu'à sa tete, elle a cinq ans et meme si comme les siens, l'esprit est obscur, dejà fort, voué par le sang et l'heredité, aux croyances ancestrales, elle a aussi ce coté curieux et vif de tous les bambins. Un pur produit Tenebris telle sa mere avant elle, elle sera un jour celle qui, seme la mort en silence. Ses armes. Le poison, doux ou virulent, indecelable, incurable. Elle fera les ceremonies aussi. La menotte prendra l'epée et tuera, decapitant d 'une main sûre, des qu'elle aura la force et si elle vit jusque là...
La lueur s'enfonce, la galerie se rendort, maitres les rats, passe la Miette empoisonnée, ayant tourné vers la gauche. On dirait un jeu, qu'elle tourne en rond, mais elle sait où elle va, la mome. Les Tenebres sont retombées derriere elle, elle continue, comme toujours...Le petit spectre disparait pour reparaitre. Ailleurs.
---fromFRNesmeïana
Nesmeïana ne se soucie pas du bruit qu’elle peut faire, au contraire même, elle cherche par tous les moyens à en amplifier l’écho parce que c’est usant pour les nerfs de qui se sait traqué.

Elle l’imagine, accélérant le pas, butant sur les irrégularités du sol, chutant presque et se retenant d’une main contre le mur, écorchant sa paume contre une écharde de pierre et jurant d’une voix sourde, atténuée par la petitesse du conduit, entamée par la peur qui lui serre la gorge comme un collier étrangleur d’un cran resserré chaque fois qu’il l’entend se rapprocher.

La louve est en chasse...

Elle n’a croisé personne du temps qu’elle arpentait les galeries appartenant au Clan, elles semblaient désertées, toutes, étrangement vides. Ce détail lui remonte à l’esprit, elle n’y avait attaché une quelconque importance toute entière lancée à la poursuite de Sulian mais tout de même, cela est inhabituel. Où sont ils donc tous passés ? Elle remet ça à plus tard, forçant encore l’allure.
La galerie empruntée semble abandonnée depuis longtemps. De nombreuses toiles d’araignées poussiéreuses s’accrochent encore au mur mais aucunes ne lui barrent le passage, preuve qu’il est passé par ici ou que quelqu’un passe ici régulièrement.

Elle ne craint pas une rencontre en territoire inconnu. La vierge guerrière n’a peur de rien qui soit humain et donc potentiellement mortel. Elle redoute la colère de Nestrecha et la faim de Krivda, pour le reste ... Il suffit d’une lame entre deux côtes.

La louve est en chasse...

Pour chaque embranchement choisi, une marque pour que Sokol le Faucon suive sa trace. Pas besoin de vérifier, elle le sait sur ses talons.
Quelque chose lui dit que cette balade va l’emmener aussi loin qu’il est possible d’aller...


Toujours là.
Je suis ... toujours ... là.

Chantonne t’elle d’une voix trompeusement enjouée.
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---fromFRLubas
Prudence, Nesmeïana. Prudence !

Volant plus qu’il ne court, Lubas a accéléré. Il ne connaît pas ces tunnels, et cela l’inquiète. A chaque tournant, elle peut tomber dans une embuscade… qui sait si celui qu’elle chasse ne lui tend pas justement un piège. Trop impétueuse, pas assez prudente.
Peu importe d’être discret, il faut être rapide. Se guidant avec la lueur lointaine de la torche de Nesmeïana, au bruit de ses pas et aux marques laissées çà et là, Lubas tire un de ses sabres.

Prudence, Nesmeïana.

Nouveau coude, il s’élance. Quiconque la touchera en perdra le bras. Lui peut bien mourir, tant qu’elle vit. Mais s’il meurt, qui veillera sur elle ? Il ne mourra jamais que pour lui sauver la vie : il est l’une des rares personnes qui ne soit pas prêt à se sacrifier non par lâcheté, mais par responsabilité. Cette atmosphère oppressante, ces pas dans le silence, cette obscurité… il a peur. Peur pour elle.
Il sait qu’elle est forte, mais il sait aussi qu’elle est parfois trop impétueuse, qu’elle oublie le danger pour s’y jeter…

Prudence !

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