Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La quête des dessous Marzinesques

Naelhy
Pour vous expliquer le contexte plutôt surprenant de la situation, nous allons déjà commencer par vous expliquer la situation.
Par un soir légèrement frisquet, dans une taverne angevine de la ville d'Angers se trouvait deux spécimens bretons, bien que la blonde préférait encore clamer ses racines anglaises, ne se trouvant pas vraiment de patrie. Il y avait donc une blonde plate avec une tête absolument charmante, d'une symétrie plus que parfaite, dont tout le charme s'arrêtait au constat de cette tête belle et banale, et cette poitrine absente, et un breton poilu. Les deux ne se connaissaient que pour s'être croisés, parce qu'il avait dragué la cousine de la Tartine, qu'il était un vieil ami à la princesse bretonne qui était également et depuis peu l'amie de Naeva, et parce que tous les trois étaient partis dans cette région balnéaire mondialement connu, pour passer des vacances ultra glamour et vip... enfin, ils étaient partis explorés l'Anjou, une région plutôt animée.


« C'est pas que j'aime pas les chevaux... »
Elle tourne son museau vers Lemerco, plissant les yeux, reprenant à boire, encore.
« En soit... c'est même pas pire que les poneys Hexapodes. »

C'est juste que les chevaux, c'était moche. Que leur énormes muscles faisaient peur, que c'était inconfortable, qu'en plus elle n'arrivait jamais à monter en haut, petit comme elle était, et que ça rendait les cheveux gras.
Et qu'elle en était plus que phobique. Mais ça fait du bien, parfois, d'évacuer comme on dit.

Elle débite, encore et encore.
Un nombre de conneries improbables, ressassant des sujets sans fonds ni formes. Mais quand on est bourré, ça parait très pertinant.


« Marzina me délaisse enfaite! »

Elle tourne un regard accusateur envers Lemerco.
Le sujet est abordé avec négligence, mais l'alcool, encore, peu expliquer que cette feinte à ce moment précis de la conversation ne soit pas aussi évidente que ça à déceler. Naeva, depuis qu'elle est arrivée en Anjou, trouvait que la princesse ne lui donnait pas le trop plein d'attention que Naeva pensait qu'elle méritait. L'épisode de Sainte Radegonde, même, ne lui avait pas suffit.
Elle supposait déjà une gaffe de son cousin, le fiancé de Marzina. C'était sûrement ça, elle le savait. Il trainait, à droite et à gauche, pondant des bâtards dans le ventre de toutes les pucelles de france, courait le royaume avec ses fourberies de royaliste.
La réaction toute logique que la Tartine avait eut face à cet abandon était de ce tourner vers ce personnage qu'elle ne faisait que croiser depuis près d'une année. Délaissée qu'elle était.
C'est le moment de verser une petite larme, ou au moins l'afficher au coin de l'oeil.
Le contexte était donc une soir, à Angers, dans une taverne. Tout reste à faire.

_________________
Lemerco
Une époque, une taverne, dans ses poches Lem a retrouvé, un joyeux méli mélo, ca sentait bon la poubelle, un air de vieille ruelle, dans une taverne c’est l’histoire habituelle, d’un ours, de sa pipe, et des souvenirs d’une belle, qui lui collent à la peau…. Va-t-on s’arrêter là ? Non pas, même si, la fin, on la connait déjà…(*)

L’Anjou eut pu être une région balnéaire ultra glamour si elle avait possédé des cotes maritimes. Cependant les seules cotes que ce duché possède sont celles qui figurent sur les étiquettes des bouteilles de vin d’Anjou qui se vendent massivement sur les marchés angevin, à la plus grande joie des touristes certes. Rectifions ainsi le tir. Les trois joyeux drilles bretons étaient partis dans ce terroir viticole mondialement inconnu pour passer des vacances ultra alcooliques et campagnardes… enfin bref ils étaient partis picoler en cette région carrément inanimée car en Anjou, à part boire et regarder les vaches…

« C'est pas que j'aime pas les chevaux... »

Le cheval dans l’assiette, c’est quand même une sacrée expérience gastrique !

Lemerco avait torché, beaucoup torché. Il y a des choses à oublier, des souvenirs à occulter, des sentiments à exiler. Un épais brouillard éthylique floutait la vue, ralentissait la pensée, stimulait la bêtise et encensait l’absurde. Il toisait vaguement la blonde crinière qui s’adonnait à la même activité nocturne du moment, le lever de coude.

«En soit... c'est même pas pire que les poneys Hexapodes. »

Désolé, je ne fais pas dans la compréhension des gosses!


Lemerco ne comprenait pas grand-chose aux délires de la blonde, alors tentait-il d’y répondre avec un semblant de bon sens. La logique d’un discours est la même que celle des échecs, on avance des paroles comme les pions, sauf qu’il n’est nulle obligation de partir à l’attaque des pions adverses quand on est en charmante compagnie. Ce qui donne dans ce cas des conversations sans grands enjeux, ce que l’on appelle tout simplement la fonction phatique du langage, ce besoin qu’on ressent d’établir un rapport avec l’autre.

Aussi écoute-t-il le flot de bêtises de la blonde, non sans plaisir, alternant sourires et mine sérieuse alors qu’il tire sur sa pipe bourrée d’herbes du Bigouden de grosses bouffées de fumée avant de recracher ces opaques halos volubiles dont la danse gracieuse et évanescente se termine en concomitance avec la disparition de leur essence même.

Puis finalement, une phrase retint l’attention de l’ours.


« Marzina me délaisse enfaite! »

Ce qui devait n’être qu’une banale phrase de troquet allait bientôt devenir un hymne à la joie, mais ca, nos protagonistes ne le savaient pas encore. Lemerco pour sa part, soutint le regard accusateur de la blonde, répliquant avec un regard de Teddy Bear alcoolique inexpressif, avant de déceler ce qui s’apparentait à une larme au coin de l’œil. La mécanique se mit en branle, celle du moulin à eau dont les rouages ne sont cette fois-ci pas actionné par la substance essence de vie mais plutôt celle origine de saoulerie.

Pauvre petite blonde délaissée par sa *hips* consœur…

Puis de reprendre sur une note qui se revendiquait plus sérieuse.

Mais tu sais *hips*, elle est comme ca la ronde, elle va elle vient, elle n’en fait qu’à sa fête !

Lemerco étouffe un rot, une remontée de vin qui repart bien vite à l’endroit qu’est sa place, à savoir ses entrailles. Dire de Marzina qu’elle était ronde, même inconsciemment, c’était risqué sa tête, et pas sa fête.

Elle mérite une puni… hips, tion ! Oui voilà ! Une pucinion ! Digne de ce gnon ! Mais attention ! *hips* ! Il faut faire chat avec chien ! Coin-Coin ! Soin !

Lemerco avait retrouvé l’espace d’un instant ses vingt ans. Lui qui devait maintenant avoir trente-trois printemps parvenait à retrouver sa fougue de grand adolescent du temps de son mariage et de la grossesse de feue son épouse par le relais de l’alcool. Et le schéma se dessine. Il fallait trouver un objet, un objet propre à Marzina. La punition devait porter sur un objet que Lem désirerait convoiter.

Et quand il trouva, un grand sourire juvénile se dessina derrière l’épaisse barbe de l’ursidé vannetais.


Adaptation de la chanson "la ruelle" des ogres de Barback/hurlements d'Léo sur l'album un Air deux familles, chanson qui me trottait dans la tête de si bon matin grrrr
Naelhy
Et elle, était simplement torchée.
Elle lève ses deux yeux bleue sur le regarde Teddy Bear de Lemerco. Elle n'eut pas à mettre bien longtemps à comprendre, peut-être jusqu'au moment avant la larme à l'oeil, ou peut-être celui juste après, qu'elle avait bien fait d'arrêter de fumer de l'herbe, et tout ce qui peut s'avérer nocif pour l'hydratation de la peau par les larmes. C'est nocif pour le teint.
Et d'autant plus que la Blonde était en ce moment persuadée que la mort, prochainement, viendrait emporter sa minable carcasse pour un dernier jugement. Elle surveillait ses arrières, et son teint. Au fond d'elle, la Tartine se félicitait même de faire sacrifice de sa personne à Lemerco, en toute chasteté, pour une soir de beuverie.
Dans un avenir très proche, la petite blonde gagnerait enfin son accès direct jusqu'au paradis solaire. Le livre des vertus toujours en poche, quelque part part ici, elle en était quasi certaine.


« Pauvre petite blonde délaissée par sa *hips* consœur… »
« Je suis pas si petite que ça. J'ai... des problèmes au doos! »
*

Elle regarde le sol, dépitée par cette répartie qui lui va droit au coeur.
Il baratine, elle le sait, mais elle a cette peur qui l'a prend au ventre, celle qui affirme qu'il pourrait très bien ne pas continuer sur ce sujet. Alors que la blonde, a ce soucis de femme qui consiste à toujours tout vouloir savoir sur tout, surtout quand ça concerne les potes.
Mais rien de bien méchant, juste avoir des informations.


« Mais tu sais *hips*, elle est comme ca la ronde, elle va elle vient, elle n’en fait qu’à sa fête ! »
« Hein? »
« Elle mérite une puni… hips, tion ! Oui voilà ! Une pucinion ! Digne de ce gnon ! Mais attention ! *hips* ! Il faut faire chat avec chien ! Coin-Coin ! Soin ! »


Elle eut un peu honte.
Et ils se tapèrent l'affiche.
Mais torchés comme ils étaient, les dommages semblaient d'avantage minime.
L'imitation de la bergerie, les fautes d'élocutions de Lemerco, achevèrent la Wolback. Elle protégea son image en tirant la manche de Lemerco, l'entrainant vers elle, en lui présentant amicalement sa pinte, le faisant ainsi cesser toute activités qui auraient pu compromettre l'aspect ultra glamour de ce voyage.


« Toi aussi, tu as remarqué qu'elle a prit du poids? »

Du regard, elle jauge si la mine de l'Ours exprimerait d'avantage une réaction affirmative, ou au contraire, négative. C'était donc tout une affaire. Ce qui se jouait ce soir, on ne le sait pas vraiment trop bien encore, mais le ton donné par la blonde était des plus sérieux.


_________
*Elle ment
_________________
Lemerco
Une petite danse polovtsienne et puis s’en vont. Lemerco tiré par la main de la blonde, attrape non sans joie la pinte qui lui semble destinée. Comme si il n’avait pas assez bu, il s’affaire à vider avec empressement le contenant de son spirituel et spiritueux contenu. Image assez glamour d’un pilier de comptoir qui avale sa bière comme une cascade dégueule dans les bassins d’eaux stagnantes, voilà ce qui en est pour le coté sexy. Si la blonde voulait du calme, elle a réussi. Si la blonde pensait que cette action redonnerait du glamour à l’escapade, c’était un échec.

« Toi aussi, tu as remarqué qu'elle a prit du poids? »

Lemerco sourit de toutes ses dents d’ursidé. Une étrange clairvoyance s’installait quand il s’agissait de tailler une bavette à la Marzina, surtout si le babillage porte sur des petites et mignonnes moqueries de comptoir. Il faut dire que Marzina et lui entretiennent un passé des plus disharmonieux. A peine rentrée de chez les rosbifs qu’elle le prit de suite en grippe, et lui fit regretter amèrement de trainer chez le père Fynou. Faut dire qu’entre sa saloperie de chat et son caractère de latrines mal récurées, le pauvre Lem ne pouvait qu’en baver. Mais bon, finalement il l’aimait plutôt bien quand même.

Pris du poids ? *hips* C’est un doux euphémhips. isme. Elle est devenue énorme ! Un cachalot ! Quand on marche *hips* à ses cotés, le soleil ne nous atteint plus blurp.

Exagération ? Surement. Mais toutes ces petites malveillances cachaient le jeu d’un esprit machiavéliquement hors service pour cause de surmenage alcoolique. Sous l’effet de la substance aussi dessinait-il un plan ridicule en état de sobriété, brillant en état d’ébriété. L’échiquier était en place. Le roi, Homer Simpson, était vaillamment gardé par un rantanplan débordant de vie, ainsi qu spider man sans bras, le jeu datant. Mentalement, enfin si on peut utiliser ce mot pour être aussi primitif et primaire, il visualisait comment bouger ses pièces exceptionnelles pour arriver à son but : rendre complice Blondie Junior dans son odieuse entreprise. Aussi, après avoir commandé une nouvelle tournée, commande mouvementée de par le premier refus de servir à des personnes qu’il qualifiait « d’outres déjà assez pleines », Lemerco, des étoiles plein les yeux, le sourire angélique glissa une phrase somme toute anodine mais qui allait lui servir de pilier pour la suite.

Elle ne doit même plus rentrer dans ses dessous *hips*, d’ailleurs !

La réponse à la question de Naelhy était plus qu’affirmative. Et Lemerco tentant à chaque phrase d’insuffler autant de sérieux à leur prononciation que la blonde a pu le faire lors de son interrogation. Vidant sa choppe, il se débarrassa difficilement de toute cette mousse qui bullait entre les filets de sa barbe luxuriante. Il se lève et prenant un air solennel, le regard porté vers l’horizon, enfin la fenêtre, posant un pied sur son trône, enfin sa chaise, il clama haut et fort…

Nous avons notre nutrition ! Volons les *hips* dessous de Marzina ! Que la caligra… calicl… callypori… callypige ! marche cul nu pour t’avoir délaissée !

Et de rajouter moins fort…

De toute façon elle rentre plus *hips* dedans…
Naelhy
A la comparaison avec un cachalot, Naeva sourit.
Les amies, entre elles, étaient souvent cruelles. Mais ce n'était rien de méchant, jamais vraiment. Son avis n'était donc pas tombé dans l'oreille d'un jour et déjà, la Tartine savait qu'elle avait trouvé en Lemerco en allié de confiance. Elle l'écoute, bercée par ses paroles, essayant d'en saisir le sens, mais les choses ne se jouaient pas à ça.
Il y eut alors cette phrase, emblématique de la discussion et qui fait tout de suite comprendre le pourquoi du comment de cette aventure. Cette phrase, très anodine, d'un ours à un blonde:


« Elle ne doit même plus rentrer dans ses dessous *hips*, d’ailleurs ! »

C'est à son tour, dès lors, de se présenter avec les yeux qui brillaient.
Les dessous, mais oui, elle n'y avait pas songer. Chapeau bas à l'ingéniosité du Breton qui a sut trouver la faille.
Les dessous, parlons-en d'ailleurs.
La princesse, se rappellait-elle, était fiancée avec son cousin, Ailvin. Mais, voilà des semaines que cette histoire trainait de la pattes, et qu'elle n'avait plus aucunes nouvelles, puisque la Montfort-Penthièvre ne daignait se comporter comme on se comporte habituellement entre amies. Les dessous, comment étaient-ils? Plus ou moins échancrés? Vieux et à moitié lavé? Il lui fallait voir la forme, taille XL, tout allait bien entre eux. Shorty? ça commençait à se corser, mais rien de bien grave. Tanga? le lien ne serait pas difficile à faire.

L'Ours se dresse alors, essayant vaguement de tenir avec un minimum de dignité sur ses deux pattes, et déclare.


« Nous avons notre nutrition ! Volons les *hips* dessous de Marzina ! Que la caligra… calicl… callypori… callypige ! marche cul nu pour t’avoir délaissée ! »

Il y a toujours ce moment, dans toutes beuveries qui se respectent, ou le soucis de communication entre les différents protagonistes prend des allures de gouffre.

« De toute façon elle rentre plus *hips* dedans… »
« De toute façon... »

Articuler.
La clé, c'est d'articuler.

« Elle ne rentr... »
Non! Tu t'égares!
Sale gamine.

« De toute façon y'a qu'un moyen de le savoir! »
Elle sourit, intérieurement.

Du doigt, elle pointe la porte de la taverne. Prenant sa choppe, qui lui semblait encore bien pleine, elle scrute Lemerco du regard.


« Il faut aller vérifier. »
_________________
Lemerco
« Il faut aller vérifier. »

A cette phrase, Lemerco jubila intérieurement. Oui, on y était. La quête ultime allait pouvoir commencer. Ces dessous tant convoités, qui manque à la collection de l’ours Vénète, allaient surement intégrer les rangs de la troupe déjà bien garnie en possession de Lemerco. Il voit la blonde qui désigne la porte. Effort titanesque de l’ours pour ne pas perdre le peu d’équilibre qui lui reste. Il attrapa sa chope, quasi vide, laissa une bourse au tavernier en guise de paiement, il ne compta pas, la flemme, visiblement il y avait au moins assez sinon le tenancier aurait gueulé. Se dirigeant vers la porte, il l’ouvrit, laissant passer la blonde devant lui… pour se retrouver finalement dehors.

La nuit s’était étendue sur la ville d’Angers. Pas un chat dans la rue, seuls quelques animaux arpentant le pavé. Pourtant, une certaine animation se faisait entendre, suivant les deux bretons en terre indigène, valant quelques claquements de volets après un « SILENCE », énervement visible des morts vivants angevins qui ne supportaient pas le bruit à une certaine heure avancée.

C’EST EN BRETAGNE, QU’ON GUEULE, QU’ON GUEULEUUUUUUUUUUH
C’EST EN BRETAGNE, QU’ON GUEULEUH LE PLUS FORT !


Sauf qu’on n’est pas en Bretagne…
Ayant déjà laché sa choppe vide, Lemerco se retrouva sans rien à boire. Les effets de l’alcool, sont multiples. Pertes d’intelligence, pertes de d’inhibition, perte de mobilité. Le trajet étant rallongé par un pas long, la soif s’accentue donc plus rapidement. Taverne fermée à droite… D’où que ca ferme le soir ??? Normal après tout, deux pecnos à boire le soir à Angers, c’est déjà presque un record.


Blonde, j’ai soif… je ne peux plus avancer sans combustible…

Nos trois compères, car ils étaient trois, le chien de Lemerco, le si bien nommé Barnabé, marchant tel un patachon auprès de son maitre, lui aussi visiblement assoiffé, alcoolique qu’il était, firent une halte forcée par l’ours Vénète. Il marcha jusqu’à la porte de la taverne fermée, et tambourina violemment sur le bois, hurlant, dans un fracas sonore à réveiller les morts. Et le mort propriétaire de cette taverne, fut bel et bien réveillé. La porte s’ouvrit sur Lemerco, des jurons dans une langue inconnue du breton sortant de la bouche du propriétaire. Le visage volontairement caché par une grosse paluche poilue, Lemerco, sans hésitation aucune, aplatit un poing tout en puissance à la figure du grossier personnage, la porte à peine ouverte. Lemerco, c’est un ours, un soldat, il a fait plein de guerre, normal qu’un pauvre tavernier angevin finisse assommé après pareil coup. Il enjamba le corps inanimé.

Quelles mauviettes ces Angevins.

Puis appelant son chien, il intima l’ordre au fier quadrupède…

Cherche, Barnabé, cherche !

Le chien, aussi agile et vivace qu’une plume volant au gré du vent, s’engouffra dans le commerce, et bientôt disparut dans la pénombre. On entend des bruits de bouteilles tombées, un petit jappement et des bruits sourds.

Lemerco ne s’en inquiète pas, d'ailleurs le chien revient rapidement avec une bouteille de Vin d'anjou dans la gueule. Puis se tournant vers Naelhy, lui demanda…


Que veux-tu boire ? Bière ou vin d’Anjou ? C’est moi, enfin lui, qui rince !
Naelhy
Elle se fait d'avantage silencieuse. Elle se fond dans le décor, derrière l'ombre qui se tend depuis silhouette de Lemerco. On gueule en Bretagne. Mais la Tartine n'est que semi-Bretonne après tout. En Bretagne, on se fait de bons camarades de beuverie, se fait-elle la réflexion.
Agressée par ce bruit soudain de Lemerco qui hurle la blonde réagit. D'abord par un sursaut, car c'est dérangeant Lemerco, qui, juste devant vous, se met à hurler.


« GAST!! »

Et de repartir, guillerette, pour reprendre la marche auprès de Lemerco. Fière de son breton parfait, de cette certitude qu'elle a pu certifier, que les Bretons gueulent. Et pas qu'en Bretonnie.
Personne, puisqu'on est en Anjou et que Lemerco est bourré, aura remarqué que l'insulte prononcé dans un patois parfait avait été prononcé « CASQUE ».
C'est qu'anectotique.
La marche continu, dans un pas lent et vaste. Et déjà, l'homme reprend son aspect le plus primaire, retrouvant son instinct de mâle. En d'autres terme, profitant de l'adoucissement féminin du à l'alcool, il en profite pour quémander encore plus. Rien de sexuel là dessous bien sur! Que pensez-vous donc? Que le sex appeal de Naeva, camouflée dans une noble et très chaste robe, affichant sa pureté apparente qui en ce moment la qualifie, son appartenance à la foi Aristotélicienne, allait resurgir? Il n'en est rien. Bien que les atouts soient nombreux au compteur lorsqu'il s'agit de la bombasse Blonde. L'homme, donc, fidèle à ce qu'on attend (ou pas justement) d'un homme, redemande à boire.

Alors elle suit ses recommandation du regard. Du regard parce qu'elle n'entend qu'à moitié, les tympans trop mutilés pour qu'elle arrive à comprendre le langage, à moins que cela ne vienne tout simplement du cerveau, un peu trop embrumé. Elle en oublie le chien, à se concentrer sur les lèvres mouvantes de Lemerco. Il est barbu, trop barbu. Voilà tout ce qu'elle conclut lorsqu'il cessa de parler. Naeva lui lance un regard, incrédule, signifiant qu'elle n'avait pas du tout saisit ce qui se tramait alors.
Et le clebs, lui, conclut la scène en revenant, tel un bon chien, tenant dans sa gueule de la piquette.
C'était du Clairet au moins?


« C'est du Clairet au moins? »

D'un doigt levée de manière théâtrale, elle montre son incrédulité. La scène lui semble des plus féerique, aux accents légèrement poisseux. Il ne faut pas oublié que l'action se passe en terre angevine. A cette heure universelle, dans ces quartiers intemporels, qui regorgent de personnes bizzares, de gens tout aussi peu sobres que vous.
C'est ce genre de moment, qui dans la cervelle soumit aux effets désirables de l'alcool, que tout vous parait extraordinaires et sans causes apparentes, et que d'abord, c'est le genre de moment ou vous n'avez pas la foi de chercher les causes, tout simplement.
On se satisfait de tout dans ces moment là.

Elle saisit la bouteille délicatement. Car la Tartine, douillette, coquette, et surtout non-amie assumée des animaux, n'aime pas vraiment les clebs. Et de la tendre mollement à Lemerco. Qu'il l'ouvre!


« Ouvre! »

Car il ne semblait plus trop comprendre.
Alors, elle se retourne, subitement. Un instinct, un truc très féminin quand on se sent observée à cette heure-ci. C'est qu'on pourrait se faire violer. Surtout lorsque la seule protection dont on est doté est un breton ivre accompagné d'un clebs qui n'arrive plus à marcher et qui ne sait pas se faire entendre; une protection assez obsolète en somme.


« Oyez. Oyez! Le... BONNNNN-SOIR. »

Elle l'a vu arrivé trop tard! Sans laisser le temps à Lemerco de se saisir de la bouteille elle l'enlace contre son ventre, la tenant fermement de la main droite.
De l'autre main, la gauche, elle agrippe le manche de Lemerco.
Il n'est pas temps.
Il faut trouver où aller.


« Bonjour. »
« Bonjour. »
« Est-ce que vous savez où loge la Princesse Marzina ? »

...
« Parce que. Moi. Enfin. Elle est blonde. Assez grande dans le genre comme ça. Elle a des yeux noirs! D'ailleurs ils font peur ses yeux... Au fait. Christine. Enchantée. »
_________________
Lemerco
Lemerco allait ouvrir la bouteille, mais le temps que ses grosses pattes velues se meuvent, celle-ci avait disparu, en même temps que la blonde. Combien de temps une personne ivre met-elle pour analyser certaines situations? Quelle durée le cerveau dépense-t-il pour prendre en compte les changements de données et de paramètres? Dans notre cas, un bon moment. Le regard de Lemerco fixait la zone dans laquelle se situait quelques secondes auparavant la bouteille, se demandant où elle était passée, pourquoi n'était-elle plus là... Hagard, perdu dans un vide sans pensée, inintelligible, il n'avait pas encore pris connaissance de la venue d'un homme auprès des deux comparses de beuverie. Seul un grognement de Barnabé le sortit de sa torpeur, redonnant un tonus musculaire, un souffle de vie et une mobilité à un corps désespérément inerte.

Son regard se tourne vers l'homme qui les a abordés. La discussion entamée avec la blonde lui semblait lointaine, bien que la proximité fût grande. Puis, une fulgurance, un éclair, une volubilité du corps de l'esprit l'entrainèrent juste derrière la blonde. Il toisait maintenant l'homme avec des yeux suspicieux, un sourire un coin malicieux, la tête légèrement inclinée sur le coté.


Je sais ce que vous voulez! N'est-elle pas désirable?

Les paroles devaient paraitre irréelles, insensée dans une situation rocambolesque. Mais il était comme ca, l'ours vénète. Jamais à court de facéties ou d'attitudes ou de paroles inappropriées. Un décalage avec le temps, un dérèglement de l'instant, une distance avec le bon sens, la normalité et la logique.

Il plaque alors la main sur la poitrine de la blonde, entama un léger frottement agrémentées de paroles plutôt flatteuses.

Certes elle est plate, mais cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas de qualité!

N'attendant pas que la blonde se retourne pour le gifler, il s'accroupit avec une rapidité impressionnante, puis saisissant les pans de la robe qui se voulait sobre, en parfaite adéquation avec l'idée de chasteté et de pureté que la blonde voulait prodiguer à sa vie, il souleva les couches de tissus descendant le long des jambes de la semi bretonne pour dévoiler une cheville, et les début d'un mollet que Lemerco enserra délicatement avant de commencer à le caresser.

Regardez-moi cette peau, si fine et douce surtout!

Puis il se releva, et en un éclair il se plaça entre les deux, prenant garde tout de même à ce que la blonde ne se décide pas à l'assommer ou le frapper. Puis il reprit sur un air tout aussi faussement gentil.

Et en plus, elle est pure, intacte, vierge... Bon aller, vous en voulez combien? Je vous la fais à 300 écus, et franchement j'y perds.

Lemercantile rit sous sa barbe. Il ne laissa pas à l'homme le temps de protester ou quoique ce soit. Il dégaine son épée, et la pointe sur l'homme. Sourire carnassier, répondeur du tac au tac et bretteur invétéré, Lemercyrano est prêt à se battre, n'aimant pas être dérangé quand il passe une agréable soirée en si bonne compagnie.

Elle ne te plait pas c'est ca? 300 écus c'est trop cher? Tu veux peut être que je te la lache pour 1 misérable écu! Hors de ma vue, bouffeur de morues! Va donc retrouver tes putains des bas fonds.

Et ni une ni deux il se mit à courser l'homme qui fuit l'ours découpeur de royalistes. Il s'arrête, voyant l'angevin détaller comme un lapin. Il attrapa la blonde par le poignet, et sur un air faussement dégagé, il lui dit...

Franchement, blondinette, parler à des inconnus ainsi... c'aurait pu être un violeur... ou pire! Un noble français!

BARNABE, on part.


Puis il jeta une pièce au tenancier de la taverne toujours évanoui.

Pour la bouteille!

En route mauvaise troupe, la chambre de la blonde, c'est par là!
Naelhy
Elle scrute le regard de l'homme, sa bouteille toujours bien gardée. Mais il va lui répondre, oui? Lui tendre une main pour serrer la sienne? Lui indiquer où ils devraient se rendre. Je suis bourrée et je comprends rien acte I scène 45.

L'Ours, lui, commence à se mouvoir, déjà, voyant en la jeune Blonde de la bonne chair à revendre. Alors elle subit sans trop y comprendre les attouchements du Breton.


Je sais ce que vous voulez! N'est-elle pas désirable?
« Biensur que si, que je suis désirable! »


Owi, que tu es désirable, avec ta peau encore grisée par l'Opium, ta jolie silhouette d'enfant. Un mélange entre une allure innocente mixée à un élan de dépendance à toutes substances non subventionnés par la très sainte église. Il faut croire que le très-Haut n'a pas décidé de l'aider plus que cela, vu qu'à cet instant même, alors qu'elle sent les mains de Lemerco presser contre sa poitrine quasi inexistante, elle le sent encore une fois, que ça pourrait bien signer sa fin.
Sa fin, parlons-en. Des semaines qu'elle la voit pointer son nez sans cesse, des mois enfaite, qu'elle la craint. Dans un peu moins d'un mois, la Tartine aura dix-huit ans, elle souhaite plus que tout ne pas mourir avant cet anniversaire, et encore davantage que son salut soit correct (au cas ou vous n'ayez toujours pas pigez).

La main descend, présentant ainsi son mollet.
Elle n'était pas une bête de foire. Hého, minute, l'Ours. Comment ça j'ai trop d'alcool dans le sang pour me défendre? Etait-ce un piège? Une conspiration pour abuser de sa douce et délicate personne? Feuque, elle aurait du le voir venir.


Regardez-moi cette peau, si fine et douce surtout!

Intacte, vierge, pure.
300 écus?
Elle se fait lâcher, même le plus infâme laideron qu'ils auront croiser cette nuit, aussi fait qu'ils l'étaient eux, ne voudrait pas d'elle.
Elle ouvre grand le gosier, sidérée, médusée, alertée, par aussi peu d'attirance pour sa personne.


Franchement, blondinette, parler à des inconnus ainsi... c'aurait pu être un violeur... ou pire! Un noble français!

Un noble français? Comme Anthoyne? Un noble de france comme son fiancé qui aura duré le temps des cerises. Les larmes au yeux, elle regarde tristement Lemerco.

En route mauvaise troupe, la chambre de la blonde, c'est par là!

Elle porte alors ses deux mains à son visage, inspectant l'élasticité de sa joue, de sa paupière, elle papillonne d'ailleurs, pour vérifier son capital sex appeal.
Sh
it. Elle serait donc vraiment fini?

Péniblement, elle commence à prendre la route vers la chambre Marzinesque, là où les deux protagonistes ont fixés leur objectif. Aller vérifier les sous vétements princiers. L'un dans un but tout à fait pervers, l'autre (c'est à dire elle, la Tartine, c'est impossible de la rater voyons!) pour vérifier où ça en est entre son cousin et la Princesse. Et puis, elle craque. Trop de pression pour la petite chose fragile qu'elle est.


« Lemerco. Tu penses vraiment que j'ai la peau fine et douuuuce? »

Elle conclut sa phrase en se laissant tomber cul contre terre (ce qui, d'ailleurs, aurait du logiquement lui faire un mal de chien, seulement voilà, torchée comme elle est elle n'en ressentira rien. Je clos cette intéressante parenthèse pour en revenir au fils de mon histoire) et de prendre une longue gorgée de la bouteille. Elle se sent descendre, elle sent la tristitude s'installer en elle. Comment se fait-elle, qu'elle n'attire pas les hommes? Bon ok, au départ, ça ne l'intéressait pas. Mais pourquoi Anthoyne lui-même n'avait pas fait en sorte de la reconquérir? Elle était si nulle que ça, comme amoureuse?
Ou comment convertir l'Ours en psy.
Ou pas.

_________________
Lemerco
Coupé dans son élan. Lemerco, le cerveau aviné, mais cette petite lucidité persistante qui existe tant qu'on ne s'endort pas, connaissait la direction à prendre, l'endroit vers lequel les pas, si difficiles à cette heure et en cet état, doivent les mener. Mais alors qu'il menait la petite troupe à bon port, un matelot tomba du navire. Le derrière posé à terre, la blonde semblait perdue dans un marasme de doutes et de sentiments qui annihilent cette volonté d'avancer. "Décidément, les femmes... se disait-il... quel puit à problèmes ca peut être...". Il la regarde, tentant d'éclaircir son esprit embué, tachant d'analyser la situation autant que faire ce peut... Puis il entend la phrase qui lui arracha un profond soupire en premier lieu...

« Lemerco. Tu penses vraiment que j'ai la peau fine et douuuuce? »

Quelle était l'essence de cette question? La volonté d'être rassurée sur un doute qui l'assaillent? Une complainte masquée sous forme interrogative, matérialisation de son désespoir quant aux hommes? Un moyen de faire dire à l'ours des choses plaisantes à son égard? Lemerco, n'attache pas grande importance à l'apparence, à l'âge, aux angoisses matérialistes. Après tout, il était né avec une pilosité dérangeante. Il a grandi dans des bordels et lieux assez malfamés. Abandonné par ses parents, recueilli par un pauvre type qui mourut rapidement de désespoir suite à l'"adoption" du petit monstre... Alors les histoires de peau douce... c'était un peu comme si on discutait de mathématiques à un cheval... que peut-il en avoir à faire que le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres cotés dans un triangle rectangle? Pas grand-chose. On peut trouver cette nature dédaigneuse comme blessante, ou voir en elle un affranchissement des détails superficiels dans la vie. Le tout est comme d’habitude de trouver le juste milieu, l’équilibre, et ne pas tomber dans une caricature du jemenfoutisme…

Il aurait put répondre avec un cynisme dérangeant... "Ma pauvre, tu as le teint grisâtre et la peau toute frippée, on dirait que t'es faite en peau de couil...". Cependant il n'en fera rien! Rien car il aime bien la blonde. Il est touché par sa personnalité, par sa jeunesse, son insouciance, puis c'est un joli brin de femme. Non, décidément non. Il opta donc pour la solution qui lui semblait être la meilleure, la sincérité. Il s'assit à coté d'elle et dit...


Evidemment! J'aurais certes pu mentir pour mieux te vendre... sauf que je n'avais aucune intention de te vendre et donc aucune raison de mentir.

Il fronce toutefois les sourcils. Psy? Non, mais à l'écoute pourquoi pas. Il n'oublie pas la quête, mais la met de coté temporairement. l

J'ose espérer qu'il n'y a pas que cette histoire de peau qui t'empêche de marcher et sourire.

Il devine ce qui se trame derrière, mais sait que ca sert à rien de questionner les personnes. Soit elles se livrent d'elles-mêmes, soit elles préfèrent garder leurs problèmes pour eux. Dans tous les cas, il faut être présent et à l'écoute, mais ne rien brusquer avec des questions hasardeuses.

Ta peau est fine et douce comme toi tu es jeune et joyeuse. Tu as de belles choses à vivre et qui t'attendent, le futur après tout... sera ce que tu en feras, toi, et ceux qui croisent le chemin de ta vie...

Il se releva après avoir dit tout ca, ramassa la bouteille qui se vidait, puis engloutit une grande rasade avant de réprimer difficilement un rôt, ce genre de son s'avérant très certainement malvenu dans pareille situation. Sourire chaleureux à l'adresse de la blonde avant de s'étirer, il attend tout simplement qu'elle se relève ou vide son sac.
Naelhy
Oui. Elle est belle, elle a d'un coup ce petit regain de confiance en elle quand elle agrippe au bras Lemerco, cherchant un appuis pour se déplacer plus facilement, limiter les effets désastreux de l'alcool sur sa très noble personne.
La dernière cuvée de la noblesse bretonne s'en alla alors vers des contrées déjà explorées mais oublié, dans les rues sinueuses et trop Angevine. Cela prit un temps des plus considérables, et moultes péripéties se produisirent durant le trajet. Il fallu aussi faire des pauses, beaucoup de poses, dès que le niveau montait un peu trop, que Lemerco se liait d'amitié avec tel caillou ou qu'elle dégringole jusqu'au sol à cause de cette robe, là, qui l'encombrait vachement. L'effort intellectuel sembla lui aussi très intense pour le breton et la semi-bretonne-on-sait-plus-trop, celle-ci qui eut à se rappeler à grande peine se souvenir d'où l'Altesse Bretonne et sa propre personne logeait.


« Non! » Et d'une main ferme elle saisit l'épaule de l'Ours vétile. « Le Poney Hexapodes, c'est un animâââââl! Pas une auberge... » Elle scrute l'expression du second protagoniste, cherchant ses mots. « Kiiiirke! »

Et rebrousser chemin il fallu encore.
Mais ils arrivèrent, tôt ou tard, jusqu'à la demeure du dénommé Kirke. Marzina devait encore être en taverne, à se la couler douce, ou être sortie découcher. Les risques étaient minimes.


« Je... sais pas si c'est bien tout compte fait enfaite. Qu'est ce que fou ce mur ici? Il me semblerait préférablement d'aller nous coucher, sans aller fouiller! Shit. Tu es sur de ce que tu fais hein? »
Et de croiser les bras une dernière fois avant de commettre l'irréparable.
« Si on se fait pecho c'pas moi! »

Elle le suit, assez doucement. La porte, discrètement s'ouvra, et alors, la quête pu véritablement toucher à sa fin.
Un peu comme un boss de fin de niveau.

_________________
Lemerco
Le boss, et peut-être bientôt la bosse, c’est lui !
Et dans les deux cas tout est histoire de niveau !
Mais revenons à nos moutons, ce n’est pas parce que c’est Pâques qu’il faut faire de l’esprit de chaud lapin !

On se trompe de nom, on se trompe de direction, on fait trois fois le tour d’Angers et son ambiance statique, sa folie suicidaire, ses soirées déprimantes. Puis finalement on se rappelle du chemin, on se fait rappeler que des saloperies de bestioles sont effectivement des steaks potentiels et non pas un commerce vendeur de barriques. Et on arrive ! On arrive à destination. L’île mystérieuse qui cache le Saint Graal. Et accompagné d’un Perceval de pacotille, aussi courageux et intrépide qu’un ivrogne devant un verre d’eau, LemerGalaad pénètre le château enfermant les trésors tant convoités. Les deux… non pardon, le chevalier et un quart, le quart étant celui qui n’a rien à voir dans cette histoire si les aventuriers se font chopés, le chevalier et un quart esquive les éventuels occupant, se dirigent vers la chambre de la blonde, traversent le dernier rempart pour se retrouver à l’intérieur.

Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche. Puis les mirettes s’arrêtent sur un mobilier suspect. Plissement des yeux, un petit « mmmmm » s’échappant de sa gorge, puis une bouteille portée à sa bouche, rasade qui dévale les conduits intérieurs de l’ours... il se dit finalement que si les dessous devaient se trouver quelque part, c’était fatalement là ! Il avance vers le meuble, prenant garde où il marche. La blonde aurait pu piéger la pièce après tout. Mais cela ne semble pas être le cas. Il pose finalement la main sur le meuble, déglutit bruyamment alors qu’une goutte de sueur suintant sur l’une de ses tempes se met à dévaler une joue avant de venir mourir dans l’épaisse barbe noir. Une profonde inspiration couplée à une crispation du visage, une fermeture des paupières également… et il ouvre d’un coup le meuble. Pas de jet d’acide ni de tapette à souris. Il ouvre les yeux qui visent le contenu…

Jubilation !

Jouissance !

Illumination !

Déification !

Il sort à la pelle des vêtements, les respire, les frotte contre sa tête ! Extatique, il en envoie un à la blonde, puis se relève et fait quelques bonds. Il heurte un autre meuble qui émet un bruit de verre. Il déduit derechef que celui-ci contient des bouteilles réservées à la consommation de la Marzina… et le dévalise donc !

Il se rapproche de la blondinette, un sourire éclatant d'adolescent fendant son visage, des yeux plein de malice et au bord de larmes de joie, des dessous entre les bras, un fiché sur la tête, des bouteilles d'alcool ouvertes dans les deux mains.


Blondinette ! Je veux que tu essayes celui-ci ! Et celui là aussi du coup ! Et buvons ! A la santé de Marzina et ses dessous !

Et sans attendre, Lemerco vide d’un trait une bouteille, il fallait au moins ca pour savourer cette sublime victoire.
Naelhy
Doucement, à pas de loups, comme disent les plus anciens, elle se faufile dans la chambre à la suite de l'Ours vénéré grand sage de la discrétion absolut, qui lui s'empresse d'aller chercher le Graal. Cela n'est pas bien simple, pour elle, de suivre la cadence. Elle se dit alors, qu'il manquait de lumière. La lumière, c'était comme le soleil, elle le soleil, c'était comme le paradis solaire, l'endroit où elle irait quand elle sera mort. Alors elle s'en va aux bougies, pour les allumée - Il manque de lumière ici, c'est fou! - elle fait le tour de la pièce avec son briquet silex. Il lui vient alors à l'esprit une phrase lumineuse:

« Il faut à boiiiiii - rr... »

Dans un levé de tête gracieux Lemerco se mit au niveau de la figure blondesque de la soirée. Cela faisait longtemps, qu'elle n'avait pas vu pareil adolescent. La tignasse en pétard, les mains tendues vers elle. Il était si beau, avec son sourire d'enfant! il fallait dire qu'il avait tout pour plaire.

« Haaaan ! »

Elle se rue en avant, obsédée par l'image qu'elle venait de voir. Il y avait ces froufrous, ici et là, ce vert aussi, il y avait un vert tel! Tel que je ne suis certaine que jamais vous avez vu de vert comme ça.
La Tartine - toujours remarquable par son intelligence celle-ci - prit entre ses doigts la petit bouteille que Lemerco lui tendait. Des couleurs, il y en avait tant! Elle glisse ses doigts fins autour d'une autre bouteille. C'est si drôle, des bouteilles de cette taille. Naeva les compare, les observe. Elle finira même par les déboucher pour les boire, ou au moins les entamer.
Déjà, de ci mais surtout de là, les sous vêtements volaient un peu.
Déjà, elle se trouva attiré par cette masse de couleur!
Les petites mains se rue pour attraper des vêtements, de part là et un peu de part ici.

C'est quoi, le première réflexe d'une femme normalement constituée dans une bonne garde de robe?

_________________
Marzina
Une soirée bien arrosée dans une taverne angevine…Un Dieu déchainé qui avait entamé un effeuillage sur le comptoir, avant de balancer son manteau de fourrure sur Melchiore et se tirer à toutes jambes. L’ambiance était alors lancée, et les choppes n’ont plus arrêté de défiler. Il y avait beaucoup d’étrangers ce soir là, et on avait chanté toutes sortes de chansons paillardes en diverses langues et patois…

« Patrooooon y’a marée baaaasseuuuuh… »

Elle s’avance vers la demeure divine en titubant, et en pousse allégrement la porte, non sans s’y être reprise une bonne dizaine de fois pour rentrer la clé dans la serrure, et s’être finalement rendue compte que la porte était déjà ouverte.

« Fais-moi voir… »

La phrase meurt sur ses lèvres tandis qu’elle entend du bruit. Dieu serait déjà rentré ? Ca sent le gueux et la vinasse (bien que ca vienne peut-être d’elle en fait). Méfiante, la blonde se saisit d’une arbalète qui sert de déco sur le mur du salon céleste. Elle longe les murs façon commando, mais GI Joe a ce soir un décolleté plongeant et la démarche incertaine. La boucle rebelle aussi, c’est le détail qui tue. Hop, elle installe le carreau tandis qu’elle se rapproche sournoisement de sa chambre d’où sortent les bruits.
Et là…c’est le drame ! Faisant un bond de coté, la blonde atterrit devant la porte qu’elle ouvre d’un bon coup de pied nu, et se nique la cheville.


« GAAAAAAAST* ! »

Putain de corps en porcelaine !
Tout en armant l’arbalète –
tingtingtingting- la blonde zieute ce qui se passe là dedans, son regard s'habitue au noir. Mais pénombre plus vue trouble...Le carreau se pointe tout d’abord vers l’Ours pendant qu’elle baragouine agressivement :

« Toi le pervers, haut les mains, et lâche cet otage à 150 écus pièce ! »

Oui, elle parlait bien du corset. Ca vaut cher ces petits trucs sexys !

« Tu te grouilles un peu loukez* ?! »

Pas à prendre avec des pincettes ce soir. Elle distingue ensuite ce petit truc dans le coin, qui dégratte dans ses robes.

« Et toi tu lâches ma robe lousken* ! »

Le langage fleuri est de sortie ! L’arbalète se tourne vers Naelhy, menaçant, et surtout, tenu d’une main d’alcoolique et donc peu assurée. Elle étouffe un hoquet et ajoute :

« Tu rejoins l’autre abruti, les mains en l’air ! T’vas voir ce qu’il va te mettre, Dieu, quand il va rentrer ! »

Ouais, parce que le cousin c’est un killer d’abord !
Et là…deuxième drame. Elle s’avance vers les cambrioleurs pris en flag, et se trouve déstabilisée par une petite bouteille vide qui est venu sournoisement se nicher sous son petit peton…Déséquilibrée, elle lâche une main pour récupérer son équilibre, et on ne sait comment, le carreau part soudainement se planter à deux petits centimètres de l’oreille de l’ex-droguée. Marzina se gratte l’arrière de la nuque, gênée que le coup soit parti tout seul.


« Aheum…vous voyez que je rigole pas alors déconnez pas ! »

Ouais ouais. Regard maintenant vers la cause de cette presque-chute.

« Kaoc’h* ! Qui c’est le con qu’a niqué mon parfum Castel ? Ca coûte un bras ça bande d’enflures ! »

Vous l’aurez compris, elle n’a pas reconnu les deux cambrioleurs. Serait-ce pire pour eux si elle les découvrait, ou seraient-ils graciés ? Vous le saurez peut-être, si les protagonistes se dévoilent !

____________________________________
*Putain, Couillon, Pétasse, défection (je l'avais dit que c'était fleuri!)
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)