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[rp] A la conquête de l'Ouest et plus si affinité

Turpinuce
Il y était. Il avait passé la limite de non retour. Le bougre pensez donc. Lui qui tout seul ou presque, vous mettait une armée de sanglier en déroute était entré en Bretagne. Alors que son procès s’éternisait, qu’il avait sur sa route croisé un pauvre bougre dans un arbre qui voulait en finir avec la vie.

File moi ton sac, j’t’aide à descendre !!!

Et hop, le balluchon en main, il c’était carapaté laissant le pauvre erre à son désespoir. Il faut bien en convenir, autant que cela profite à quelqu’un. On ne va tout de même pas laisser perdre de la nourriture, ni des écus par ces temps qui courent tout de même non mais.
Alors, le voilà donc en terre celte. Mais, vous dites vous, qu’est ce qu’il fiche ici ? Et bien oui, que vient il se refourrer dans la gueule du loup, des fées, des korrigans et autre merlin enchanteur. Serait-il donc tombé sur la tête ? Aurait il bu un verre de trop à Saumur ou il menait somme toute une existence paisible ou presque. Bon pas si paisible que cela car il avait une troupe, une femme qui l’aimait et qu’il chérissait, quelques amis dispersés de-ci delà et un moulin.

Bon, le moulin était parti en fumée. Il y avait mis le feu juste avant de tout quitter. Ces quelques affaires sur le dos, il avait mis les bouts, cap à l’Ouest en larguant les amarres de sa vie. Kyr surtout n’avait pas tout compris. Il avait tenté de lui expliquer que leur chapitre était clos, qu’il ne pouvait plus vivre ainsi à tenter de réparer ces erreurs et celles des autres. Et puis, il n’arrivait plus à la regarder en face depuis qu’il l’avait revue elle. Sa bretonne. Cette fille croisée en une sordide taverne mal éclairée et qui de son rire l’avait ébranlé, ou serait ce son baiser plutôt et la promesse d’une nuit d’ivresse corporelle ?

Alors il en était là. Balluchon à l’épaule. Habits bariolés car la vie est trop courte pour s’habiller triste. Epée dans le dos, hache au côté (qu’est ce qu’elle est lourde). Un brin de paille entre les lèvres et une nuée de pigeon toujours près à fendre les cieux du Royaume à la moindre occasion. Plume était son surnom, Plume il restera sans doute dans une partie de son cœur. Désormais, il allait rejoindre Rohan. Puis, le bout du monde, la forêt enchantée et il en passe et des meilleurs.

Ce sont donc ces péripéties que vous allez pouvoir suivre tout au long de ce récit épique qui vous mènera dans des contrées sauvages, avec des sauvages. Dans des tavernes éclairées à la bougie ou le tavernier se mouche au dessus de ses godets mettant du gout à la boisson. Et plus tard sans vendre la mèche sur un bateau au grand mat fier et arrogant comme… euh… bon passons à la suite….




[Tréguier…]

‘jour vous…


Le sourire est charmeur. La donzelle charmante. Elle m’attend, ça n’fait aucun doute. Pis qu’est c’qu’elle est belle. Une goutte d’rosée sur l’pétale d’une rose. J’m’approche d’elle et lui pète un baiser à faire pâlir sa frangine. Vi, bon, on peut pô être parfaite tout l’temps. Elle a une sœur. Enfin, j’pense qu’vous apprendrez à la connaitre ‘ssi vous. J’vous jure des fois, j’la f’rais bien dévaler un escalier tellement elle est ronde la belle sœur. Bon c’est pô l’sujet du jour. Là, Hermine m’sourit, dans sa t’nue blanche même qu’on dirait une mariée. Mais pô mariée hein. J’fais pô dans la femme mariée, pô mon truc là. Mais elle est là, m’serrant dans ses bras, gouttant mon oreille en m’racontant qu’elle veut v’nir faire cueillette ‘vec moi. V’là aut’chose, elle si pure. Nan, elle pourrait pô l’faire j’pense. Pis p’t’être. Mais non.

Tu t’vois enfermée en Bretagne ? Sans pouvoir faire ton commerce qui t’tient tant à cœur ?


[Retour à la première rencontre]

Une taverne à Saumur. Elle entre, se présente. Turpinuce est là depuis quelques temps. Un homme du matin. Il veille peu, mais se lève à l’aurore pour profiter du lever du soleil. Il adore cet instant de calme. La brune en face de lui. Ils commencent à se parler. Il sort d’une mauvaise passe. Une guerre. Une belle partie conter fleurette à un autre. Une escorte dans le Sud avec laquelle il part le soir même. Et pourtant. Et pourtant…. Les pigeons ont voyagé. Nokia, puis Samsung, puis un inconnu celui de sa sœur, déjà elle. Enfin Eriksson. Déjà, il avait vue la femme, belle, impétueuses, drôle, un caractère bien trempé. Il adore. Elle avait promis de l’accueillir en Bretagne. Sa sœur, elle lui avait promis leur mère en mariage. Et lui, notre Plume, avait promis de venir voir Hermine. Avouez qu’il y a de quoi avoir le tournis.
Lupin_darc
La conquête de l'Ouest..

Cela lui parlait au petit blond de six ans et des poussières.
Même si ça n'avait pas encore le panache que ça aurait quatre siècles plus tard à des milliers de lieues de là, ça donnait quand même dans l'aventuresque, le pittoresque, le frissonesque et même le bretonnesque! Et ça pour un gamin comme Lupin, toujours à la recherche d'une bêtise à faire ou d'une aventure à vivre, ça ne se refusait pas!

Lupin était né dans le Far East, bien loin de la Bretagne et ses landes brumeuses. Celle qu'on appelle la Franche-Comté.
Sur un billot de boucher qu'elle l'avait mis au monde sa pauvre mère, entre une tête de cochon persillée et des pieds de moutons.

La première tête qu'il avait vu - bien qu'il en eut perdu le souvenir depuis - c'était la tête de sa tante Hermine. Mimine comme il l'appelait. Elle était à la fois l'enchanteresse, la faiseuse d'anges et l'accoucheuse du village de Saint Claude, là où tout ce petit monde batifolait gentiment à l'époque de la naissance de Lupin.

La seconde personne qu'il avait rencontrée à sa naissance c'était sa mère, Blanca. Il ne l'avait pas revue depuis plusieurs mois, juste après l'avait confié à la bonne garde d'une bande fous bretons, j'ai nommé Hermine, Zabou et leurs conjoints respectifs.
Mais il savait que sa maman était en route pour les rejoindre, et avec une surprise de (tour de) taille! Un petit frère (oh joie et fierté pour Lupin!) ou une petite soeur (oh déception et embarras pour le blondinet) sur lequel Lupin allait pouvoir tester son potentiel de chef de bande.
Mais pour l'heure le futur héritier Darc était encore bien au chaud dans le ballon maternel, tout comme Lupin l'avait été avant lui. En gros il n'avait fait que lui chauffer la place.

La troisième personne qu'il avait vue à sa naissance, c'était son père, Raoul d'Arc, un hachoir tranchant son cordon ombilical dans la main.
Boucher de son état, son père avait hérité du titre saugrenu mais si bien trouvé de "Seigneur des Rousses" suite au délire agonisant d'un héros militaire comtois: le célèbre Acis d'Ormerach, surnommé également "le Tyran".
Raoul arborait d'ailleurs fièrement son titre depuis qu'il foulait le sol breton, terre de rousses s'il en est. Une terre qu'il avait d'ailleurs rejointe à son grand désespoir, fou d'inquiétude pour son rejeton blond, soumis à l'influence - sans doute trop bienveillante à son goût - de ses tantes. Craignant que l'éducation bretonne n'entâche par trop celle un peu plus rustisque qu'il s'était donné la peine d'inculquer à Lupin depuis son plus tendre âge, Raoul avait rejoint la Bretagne sans attendre et ne lâchait plus son fils d'une semelle depuis lors.

Pour Lupin, son père était l'équivalent d'un super héros. Une célébrité locale qui avait fait parler de lui lors de son procès retentissant puis sa candidature hors norme à la mairie de Rohan.
Mais surtout son paternel avait toujours une idée pour mettre en rogne Zabou et Hermine ou encore les rousses du coin. Il n'avait pas peur de dire tout haut ce qu'il pensait et c'est en cela que Lupin souhaitait lui ressembler un jour. Les compliments forcés, la politesse de faux-cul, rien de tout cela n'était digne d'un Darc. Et Lupin tentait à chaque jour qui passait de se montrer digne de l'espoir que son père semblait placer en lui. Un jour il serait un homme redouté, houspillé et admiré lui aussi! Rien n'était pire que de susciter l'indifférence pour un Darc.

Mais pour l'heure, ils partaient à Brest! La raison exacte, Lupin ne l'avait pas tout à fait comprise. On lui avait parlé de bateau, de "Trop Braise"... tout cela n'évoquait en lui qu'une seule chose. Il pourrait enfin mettre les pieds sur un bateau sans se faire poursuivre comme un voleur de jambon. Peut-être même que le Capitaine lui laisserait tenir la barre un moment? L'espoir faisait vivre...

L'idée d'un bateau évoquait en Lupin la perspective de chasses à la baleine endiablées, de pillage de trésors et de croisades de fer avec d'autres pirates. L'imagination d'un gosse de six ans étant sans bornes, il ne s'ennuyait jamais. Il avait mis son projet de bande de chenapans entre parenthèses le temps de tenter d'autres aventures. Il y reviendrait plus tard. Si il y revenait...

Mais pour l'heure ils étaient à Tréguier et Lupin regardait les bateaux du port avec une petite moue de dépit.


C'est avec ce genre de coque de noix qu'on va naviguer? Mais les pirates vont nous rire au nez!

Il se gratta la tête d'un air déçu.
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Eliotte
Eli était pourtant une ptite bretonne toute rousse et toute chipie mais elle ne connaissait que l'est de la bretagne. Mais les choses allaient changer car la famille avait décidé de faire un tro breizh alors comme ça eli allait connaitre l'ouest de la bretagne et faire la découverte d'autres paysages et d'autres choses intéressantes.

Mais bon, les affaires avaient mal démarré. Eli avait raté le départ, encore un coup de la tomate , c'était sûr , il ne voulait pas qu'elle vienne avec eux.
Donc elle avait du partir le lendemain matin avec missanges qui avait accepté de l'emmener à st brieg.

Mais la famille avait décrété qu'elle ne voulait pas l'attendre et qu'elle continuait leur route pour un sois disant rdv avec un bateau. finalement pour eux, elle était moins bien qu'un fichu bateau.

Heureusement que son papa était là et qu'il l'avait attendu. Elle avait bien de la chance d'avoir un papa qui l'aime aussi fort.

Pas comme le père de la tomate , un mal poli le messire, m'étonne pas que la tomate soit pas gentil et pas doué aussi pour les langues tiens.

Enfin bref, elle était arrivée à bon port et papa, alwenna , namour et elle avaient donc repris leur chemin pour tréguier. et tant pis pour le reste de la famille, qu'il fasse leur voyage tout seul.


_________________
Turpinuce
[Au bout du monde]


Citation:
Bonjour Plume,

Comme tu ne m'as pas écrit, je me permets de le faire pour te donner des nouvelles.
Kyr a voulu filer toute seule en Touraine et elle s'est fait poutrer.
Elle va mieux mais est encore coincée à Saumur jusqu'à samedi.
Question moral, c'est difficile de juger vu qu'un jour elle est au 36ème dessous et puis soudain euphorique. Maintenant elle a décidé de se marier samedi, je ne sais pas si elle a l'intention d'aller jusqu'au bout de sa folie mais enfin elle y tient mordicus pour le moment.

J'espère que tu vas bien.

Bisous

Keena


Là, j'dois dire qu'j'étais scié. On v'nait d'arriver sur c'qu'on appelle l'bout du monde et un piaf s'était posé près d'moi en roucoulant tout c'qu'il savait. j'me suis donc assis, l'ai dépouillé d'on fardot et j'en ai pô cru mes mirettes.
J'l'ai même relu une fois, puis encore une pour enfin terminer par laisser choir ma main et r'gardé vers l'horizon, l'visage battu par l'vent. D'vant moi s'étendait l'Océan. j'me mis à frissonner un coup, ma main s'ouvrit et l'parch'min s'envola dans l'ciel.
Alors comme ça, elle était partie seule, pour s'foutre en l'air histoire d'voir si elle pourrait 'core voler. N'importe quoi. Pis s'marier. Elle n'avait jamais voulu. T'jours elle lui répétait qu'un seul lui avait d'mandé et qu'elle avait r'fusé. Même moi quand on avait eu c'te discution elle avait dit non. Bon, parfois j'sentais bien qu'elle avait r'fusé pour l'principe mais qu'si j'avais sans doute insisté elle aurait dit oui, mais d'là à s'marier 'vec un inconnu...
Là, pour l'coup, elle marquait un point. Elle m'avait assis.


Citation:
Ave Keena

C'est 'vec une surprise non dissimulée qu'tu m'apprends l'mariage d'Kyr... J'avoue qu'pour l'coup, j'en suis tout remué. Dis, t'es sure qu'c'est pô 'core un coup à la Kyr là? Elle? S’marier?
Bon... pis après tout si ça l'amuse...
Dis moi, j'ai pô entendu parler d'c't'attaque sur Kyr, elle a été blessée grav'ment?
T'sais quand j'te lis, j'me d'mande si j'ai bien fait d'partir. Puis, en r'pensant, j'me dis qu'ça pouvait pô durer. J'ai été honnête, j'suis t'jours franc du collier et pô ma langue dans ma poche. Donc, j'sais qu'j'ai bien fait. Au moins pour moi. Pour elle... j'chais qu'ça va être dur un bout d'temps. Elle prend tout tellement à bras l'corps.
J'espère qu'tu pourras la canaliser un bout.
Pour ma part, ça va. J'trouve un autre équilibre. J'vois d'autres choses, d'autres soucis, d'autres amis, d'autres rencontres. T'vas t'dire qu'je tourne la page vite, mais t'y fis pô. Kyr restera une part d'moi, pour toujours. Et s'il fallait v'nir un jour pour la sauver, j'le ferais sans hésiter.
Et toi? Comment t'vas... Johnston est t'jours collé à tes bottes?... J'm'immisce pô dans les affaires des autres, j'aime pô ça, mais j'suis certain qu'il est bien c'gars là. Mais s'il prend pô bien soin d'toi, va aussi 'voir à faire 'vec mes chausses pô d'soucis!!

Allez, j'espère qu'on s'reverra un jour, histoire d'vider un tonneau ou deux.
Prends soin d'toi et d'ton marlou surtout.
J't'embrasse

Plume


J'regardai l'pigeon filer vers sa maitresse. J'espère qu'il n'se tromperait pô, Keena avait l'ai d'avoir changé d'nom... J'pris mon courage à deux mains et fit un s'cond parch'min. C'lui là déstiné à Kyr. Kyr qui allait s'marier. J'secouai la tête tout en écrivant.


Citation:
Ave Kyr

J'dois dire qu'je sais pô trop comment prendre la nouvelle qu'm'a fait parvenir notre amie Keena. J'pourrais pô t'dire si ça m'fait plaisir ou nan ou si j'suis en colère. P't'être un peu tout ça en même temps. Bon, j'vais pô t'ennuyer 'vec d'longs discours, surtout qu'tu liras p't'être jamais ma bafouille t'connaissant.
ben j'te félicite pour ton mariage prochain. J'connais pô l'heureux élu, mais j'lui souhaite bien du bonheur dans sa vie future à tes côtés. J'sais qu'tu sauras l'combler. Quand à sa capacité à lui... j'pense qu'il doit être foutrement mieux qu'tous ceux qu'tu as pu croiser, moi y compris pour qu'il arrive à t'passer la bague au doigt.
Au moins t'auras une épaule solide sur laquelle r'poser ta joue quand t'iras pas trop bien. ET c'est bien l'principal à mes yeux. En cadeau d'mariage, j'vous fais parv'nir l'livre des vertus. Vous verrez on y apprend pleins d'choses très intéressantes.

Encore félicitation ma Belle et prends soin d'toi.

Plume.


J'empoignai un piaf qui j'sais n'reviendra pô. Tant pis, un d'moins. J'suis habitué. Beaucoup d'mes pigeons s'perdent ou s'font bouffer. C'est normal en même temps, faut bien s'nourrir quand on n’a rien. L'piaf file décrivant quelques cercles 'vant d'prendre la direction d'l'Est et l'Anjou.
Moi, j'reste assis sur ma dune perdu dans mes pensées. La marée s'amorce. J'aperçois un peu plus d'la plage maint'nant. Hermine m'avait raconté sa première rencontre 'vec l'Océan et sa marée. J'avais souris en lisant ses lignes. Mais final’ment, m’retrouvant d’vant l’phénomène une nouvelle fois, j’comprends mieux sa réaction. Il est vrai qu’l’eau s’retirait loin. Là j’voyais plus qu’l’écume blanchâtre dans l’fond. Les vagues avaient disparus. C’était tout d’même incroyable. Pis d’ailleurs, personne n’m’avait causé ça ‘vant qu’je l’vois. A croire qu’les voyageurs n’sortaient jamais des bourgs pour flâner ou visiter.
J’me suis emmitouflé dans ma vieille couverture et j’ai r’gardé une partie du matin. Hermine dormait, elle avait pris les commandes ‘core c’te nuit à la suite d’Zabou. j'l'ai bordée, un baiser sur l'front et j'suis descendu d'la carriole histoire d'faire un tour. Pis j’aime l’levé du jour. Jme dis qu’c’est p’t’être à c’moment là, qu’ma vieille m’a éjecté d’son ventre ….
Hermine.
Brest. Son port, ses nombreuses tavernes, ses maisons closes, ses marins à foison , son château.
C'est d'ailleurs du haut de la tour Azénor que Hermine admire le navire que sa famille et elle vont acheter ce jour : le 27 février 1460.

Non loin, sur la tour de la Madeleine flotte la bannière de l'Hermine car ce n'est point un château d'agréement, mais bien une vraie forteresse.
Les commandants du château (le comte de Languévez - Éon Phelips, - Tanguy de Kermorvan, ) l'ont restauré et l'ont mis à l'épreuve des pièces de siège. Comme dans les autres villes fortifiées le duc a édifié une résidence fortifiée afin de rendre le séjour à Brest plus agréable et plus sûr. C’est ainsi que s’ajoutent la tour Duchesse Anne, la tour Nord et la tour Azénor qui abritent cellier, cuisine, salles, logements ainsi qu'une chapelle. L’ensemble des tours sont reliées par des courtines et forment le véritable château seigneurial de la ville close. on ajoute aussi la tour de la
[i]Madeleine.

Un navire....le voir ne rend pas la réalisation de ce rêve plus concrète, finalement.
La jeune femme a du mal à y croire et reste loin du tumulte portuaire, aimant, depuis la défense de Saint Claude, en Franche Comté où elle vivait : tout à l'est, se promener sur les remparts.
Grâce à la bravoure de son père, autrefois distingué et adoubé, elle a son droit de passage dans le château brestois.

L'ouest. Elle avait traversé bien des épreuves pour le gagner cet ouest. C'est d'ailleurs dans l'adversité qu'était née l'idée de la société de commerce, l'idée d'achat d'un navire.
L'ennui les tuant peu à peu à Chiavari (Village Italien), les imaginations les plus folles, les esprits les plus créatifs avaient fonctionné pour laisser place à ces deux projets.

Notre aventurière regardait donc le navire quand une silhouette connue la fit se pencher un peu plus du haut de la tour.
Turpinuce ? Hum, oui, c'est bien lui, son homme : avec ses vêtements arc en ciel, on le repèrait de loin.

Ce projet aussi avait prit forme loin de l'ouest, à Saumur plus précisément, en novembre.
Il avait suffit d'un regard, de deux ou trois phrases échangées pour sceller leur destin.
Volent pigeons, volent ! Soyez le lien entre deux êtres séparés pour différentes raisons mais qui déjà sentent les prémices de l'amour pousser en eux.

Une rencontre fortuite à Fougères et tout bascule, tout s'accélère ! Entre temps, la société : Le MIB : Men'zs In Barque a été crée, le navire trouvé et...des bébés étaient nés et ...soustraits à leur père mais cela est une autre histoire qui pourtant tient aussi sa place dans la génèse de la présence d'Hermine à Brest.

Brest. la jeune femme dévale les escaliers et coure, coure vers son avenir : qu'il soit arc en ciel ou en bois, elle veut tout notre Minette et ne surtout pas choisir entre son homme et sa famille, son amour pour lui et son amour pour l'aventure océanique.
Elle ne sait lequel elle croisera en premier mais elle coure à perdre haleine vers la vie, tout simplement.





[/i]
Zabou
[Tréguier.]

Unan, daou, tri, pevar, pemp, c'hwec'h; seizh, eizh....

Heyyy!!! Pourriez arrêter d'bouger un instant?!
Comment qu'vous voulez qu'on s'y r'trouve?Allez!! on r'commence!
Unan, daou, tri, pevar.... Lupin!! Si on te perd en route, faudra pas s'étonner!
Reste groupir mon chatton, et tant qu'on y est, t'es nommé officiellement grand surveillatateur du Saigneur des Rousses. Veille à c'qu'il ne rate pas un départ, car sinon, ben ma foi, on l'laisse sur place
.


Pas évident de voyager en meute, surtout une meute comme la leur, composer de 21 personnes au départ! et pas des moindres, pas des plus calmes, pas des plus disciplinées...
Au noyau familial pur et dur, qui n'était déjà pas mal dans son genre, s'étaient rajoutés quelques convives; la troupe, haute en couleurs et en personnalités, aurait pu servir de modèle, pour un ouvrage portant comme titre par exemple: "comment compliquer une virée en bord de mer en 5 leçons"

Déja avant de partir, il avait fallu quelques remaniements organisationnels:

Qui ouvre sa charrette à qui? qui monte avec qui? qui part quand? que porte quoi?
Qui passe par où? autant de questions qui mine de rien, auraient eu raison de la santé mentale de notre Zab, si celle-ci n'était djà pas à la base bien entamée.

Mais comme le dit si bien le dicton : n'est pire fou que celui qui s'ignore, la parturiante qui s'ignorait, folle hein, pas enceinte, ça elle ne pouvait plus l'ignorer, la parturiante donc continuait à prendre ce petit exode très au sérieux, craignant pour la santé et le confort de chacun, ou presque. Faut dire aussi qu'elle n'était pas dupe et sentait bien que parmis les voyageurs, il y en avait bien un ou deux ne rêvant que d'une chose, la faire calancher. Et à ceux ci s'ajoutaient sûrement ceux et celles ( dédicace à la Puce) qui avaient été semés en cours de route.


Unan, daou, tri... et kaoc'h!! après tout, débrouillez vous! départ de Tréguier à O heure 00 , destination finale:
Brest! Passez par où qu'vous voulez, allez y comme vous voulez! moi j'monte en charette avec mon roudoudou.


[ Quand te reverrais jeuuuhh... pays merveilleuuuuuuh?]

Une véritable croisière sur terre plus tard, sous le bras grandissant de son homme qui parvenait encore, malgré son embonpoint à l'entourer et à la caliner, la meute divisée par deux était parvenue à bon port. Elle aurait bien poursuivie la route encore quelques temps, ainsi calée contre lui, mais juste devant les naseaux fumants de Calypso leur jument, s'étalait le plus beau des océans.

La charette vomissant son lot de voyageurs à mesure qu'ils s'évaillaient, le couple était resté seul un instant, contemplant les vagues, respirant les embruns, un silence chargé des je t'aime qu'il n'était plus nécessaires de se murmurer les berçant au gré du vent.


C'est si beau!

Pas la peine de chercher midi à quatorze heures, de surenchérir sur les détails descriptifs, c'était beau! Gast quel spectable! Le Ravachol, déployant ses voiles semblait les saluer.

Oban sauta à terre, offrant ses bras à femme et enfant, les attira à lui en un seul mouvement. La première auberge fut la bonne et c'est dans ses entrailles que les échanges ecrits avec le futur ex propriétaire de leur future propriété tanguante se firent rapidement.

Bientôt le MiB aurait son premier navire, bientôt la richesse serait leur, mais bientôt aussi il leur faudrait penser à organiser le retour...en attendant, il faudrait composer avec les personnalités des voyageurs.

_________________
Turpinuce
Elle lui avait dit « Allons voir le navire ensemble veux tu bien ? » Sa paume lui caressant la joue, son regard bleu océan le dévisageait. Il fondait.
Pour l’heure, il ramait. L’Océan, ce n’est pas la Loire ou un lac. Là, il devait s’employer pour entrer dans la rade avec sa barque. Il allait chercher loin devant lui, les rames bien en main et il tirait en arrière en soufflant un nuage de vapeur.
Un coup d’œil en arrière pour ne pas faire un naufrage et il repartit dans sa danse contre le courant et les vagues.
Une fois, l’entrée passée, le calme se fit et il put respirer rejoignant non sans peine tout de même un escalier perdu entre deux bateaux. Il arrima son embarcation, alors qu’Hermine du haut de sa tour contemplait la vue.
Une fois un pied sur une marche il approcha son embarcation mit pied à terre. Il avala les marches à la volée et se retrouva sur le quai.
L’activité était légère, quelques hommes poussant un tonneau, d’autres un sac sur la tête ou à l’épaule. Là, un charpentier sans doute une poutrelle transportant.
Et deux navires. L’Izéa et le Ravachol.
Le premier n’avait pas de mats. Sans doute était-il en construction. Le second, un superbe deux mats.

Mains sur les hanches. La tête qui vire à droite, puis à gauche. Pas D’Hermine. Forcément, elle vient juste de l’apercevoir du haut de son perchoir non loin. Lui l’homme. Son Homme comme elle aime à le dire tout haut à tous ceux qui veulent l’entendre. Il n’en est point peu fier d’ailleurs. Quand elle le dit une force immense l’envahit et il déplacerait des montagnes pour cette femme. Il sait qu’elle est une croqueuse d’homme. Il s’en était rendu compte à Saumur déjà. Mais au delà des apparences, il avait vu en elle autre chose. Et c’est cet « autre chose » qui l’avait irrémédiablement attiré vers elle comme l’aiguille aimantée est attirée par le Nord. Lui, c’était à l’Ouest qu’il avait été attiré.
Pour l’heure point d’Hermine en vue. Il prend la direction du bourg, sans doute est elle en train de siroter un godet comme à son habitude, ou de danser sur une table entourée de marins au regard salace. Un frisson lui parcourt l’échine à cette pensée et il accélère un tantinet le pas. Son Hermine batifolant gaiment dans un bouge. Voilà bien une pensée saugrenue mais point impossible.

Et là, au détour de la muraille dans un rayon de soleil s’extirpant d’entre les nuages, telle une apparition, moulée dans sa robe blanche, Hermine relevant ses jupons jusqu’à ces genoux ronds, une toque noir couvrant une partie de sa chevelure, courant dans sa direction.
Ses bras s’ouvrèrent, Hermine lâcha sa robe, s’élança dans les bras ouverts de Turpinuce qui l’enlaça en la faisant tourner dans les airs. Il arrêta le manège, une main plaquée sur son postérieur ferme, l’autre sur sa nuque, leur lèvres scellées.
Il faut bien entendu s’imaginer la scène au ralenti. Ils détonnaient dans le paysage des quais ces deux là. Ils décollèrent leur lèvre et s’observèrent un temps qui leur sembla une éternité alors que non, juste quelques secondes pour le commun des mortels. La main droite de Turpinuce vint repousser quelques mèches rebelle sous la toque d’Hermine.


Alors, c’est l’quel ?

Il se doutait que la famille d’Hermine n’avait pas fait le voyage pour une coquille de noix à peine terminée. Mais il lisait le désir de sa compagne de lui annoncer, de lui montrer le monument. Elle transpirait la fierté, l’assurance d’un voyage futur en des terres lointaines. Elle allait réaliser un rêve.
Lupin_darc
[Brest]

Le Lupin marchait avec un sourire satisfait sur les quais du port de Brest, son baluchon dans le dos. Enfin il allait pouvoir monter sur un bateau sans devoir en redescendre aussitôt au pas de course, poursuivi par des ritals aux dents aiguisées comme des couteaux!
Cette fois il était même "invité" sur le raffiot. Pas peu fier, le Lulu à plumes...

Il marchait donc sur les quais, admirant les navires qui faisaient trempette tels des géants un peu encombrants dans la rade.
Soudain, il le vit. Le Ravachol! Ses voiles triangulaires, ses mâts imposants...
Et, appuyée près du bastingage, une baleine... heu une Zabou! cheveux flottant au vent.


Zaza!! Zaza!!

Il lui fit signe depuis le quai, essayant d'attirer son attention. Elle lui répondit quelque chose mais le son se perdit dans l'air. Elle finit par lui faire signe de monter à bord avec force gestes.
Se retournant une dernière fois vers la ville, Lupin eut l'impression de partir pour une aventure merveilleuse, pleine de promesses et de chasses au trésor. Mais surtout! Il espérait bien que le capitaine lui enseignerait les bases de la marine. Car c'était décidé! Hop là boum! Lupin serait marin!!

Quelques minutes plus tard, il était sur le pont du Ravachol. Il en fit le tour d'un regard, comme un nouvel habitant ferait le tour de sa propriété. Il déposa son baluchon à terre et en sortit une vieille godasse et se penchant au-dessus, y murmura:


Ca y est, Alfred! On y est! On est à bord du Ravachol!

Il plongea sa main avec précaution et retira de la chaussure son lombric, le bien nommé Alfred, qu'il posa délicatement sur son épaule.

Viens! On va visiter le mess!

Au mess ils tombèrent sur Oban, Zabou et le paternel Darc. Apparemment ils s'inquiétaient de savoir qui conduirait le raffiot, mais le petit blondinet n'en avait cure. Pour lui n'importe quel adulte devait forcément savoir conduire un bateau, sinon à quoi servaient les longues études qu'ils avaient faites?

Un peu plus loin, il découvrit la cuisine, qui lui rappela son aventure à Montpellier lorsqu'il s'était caché à bord du navire rital, tombant providentiellement sur la cuisine pleine de victuailles.

Il termina son tour par les cabines et le poste de pilotage avant de tomber sur... le Capitaine en personne!


Ah ben z'êtes là? On vous cherchait partout t't à l'heure! Zaza est en train de s'arracher les cheveux dans le mess et son gamin va finir par sortir sur votre pont si vous allez pas la rassurer.

Le capitaine était en réalité un binôme. Un homme et une femme qui n'étaient pas vraiment des amoureux, si ce n'est des amoureux de la mer, d'après ce qu'avait compris Lupin.

On part quand mon Capitaine?
Midi tapantes! Et gare aux retardataires!

Lupin regarda le ciel, midi n'était pas loin. Il alla donc au bastingage saluer la foule en délire (en réalité ses taties Hermine et Zabou, redescendue à terre entre temps...) en train d'agiter leurs mouchoirs (en train de se moucher, ben vi y a des courants d'air sur les quais... atchaaaaa!).

Ne pleurez pas mes moules! Je serais bientôt de retour!

Mais les mots de Lupin s'envolèrent avec les mouettes tout comme son foulard de pirate improvisé, dont le noeud n'était pas suffisamment serré.

Flûte! mon foulard! Pfffff...
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Rico3713
Après bien des péripéties la veille très tard, Rico prit les commandes du bateau secondé par Esmy. Ils en avaient rêvé de naviguer, mais le vrai rêve c’est leur bateau qui un jour viendra les porter vers l’horizon et elle sera son capitaine comme il lui a toujours dit.

Avec tout ce petit monde de Zab à gérer, deux passagers manquaient à l’appel et devaient embarquer au matin. Rico, sur le pont assez tôt scrutait les quais, Esmy le rejoignit cheveux aux vents.

Bonne nuit à bord ? J’en suis sûr, hein

Puis fronçant les sourcils

Purée, ils l’écaillent leurs poissons…

A ce moment, surgit enfin la passagère sans son mari. Il tapota du pied se disant qu’il allait être à l’origine d’une séparation du couple s’il partait maintenant. Il décida d’attendre encore une petite heure mais le vent se levait et un mauvais vent. D’un coup il arriva en courant, le départ pouvait avoir lieu.

Regardant Esmy tout sourire


Larguerrrrrrrrr les amareeeeeeeeeeeessssss.

Et Hissez hauttttttttttttttttttt.


Le bateau quittait le port, petit vent de face, le gamin saluant toute la famille et amis sur le quai.


29-02-2012 14:00 : Les conditions étaient trop mauvaises et vous ne vous êtes pas déplacé
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Hermine.
Et ce fut lui : sa palette de couleur , qu'elle rencontra en premier, houra. chabadabada....chabadabada....Ses aigue marine dans ses noisettes, tout devient possible déjà chabadabada...chabadabada... Leurs coeurs y croient chabadabada chabadabada...

Citation:
Alors, c’est l’quel ?
Retour sur terre. Terre ferme pour l'heure.
Voguer n'est pas dans leurs projet immédiat.

Main dans la main, ils cheminent vers le port où s'ennuie leur navire, ayant pour seule compagnie un bateau de plaisance.

Le grand là ! Celui dont les voiles flottent au gré du vent. Regarde comme il est beau !!!!
C'est la mer qui va pâlir à sa vue ! Il va fendre les vagues, fièrement !
Le Ravachol !
Tu veux que je te compte l'histoire de son nom ? L'ancien capitaine l'a expliqué à Zabou.


Main en visière, elle ne quitte le navire des yeux, serrant de l'autre la main de son homme, elle parle avec passion :

L'ancien capitaine a rencontré, un jour, comme toi d'ailleurs, une diseuse de bonne aventure. Elle savait lire dans l'avenir et lui a parlé d'un groupe d'hommes, qui seraient appelés des Anarchistes et qui auraient pour devise : Ni Dieu, Ni Maître.
L'un des célèbres anarchiste aurait pour surnom : Ravachol.


Se tournant vers Turpinuce, Hermine prend son autre main, lui sourit.

Je ne connais pas plus de l'histoire de cette rencontre et je dois bien avouer que je n'aimais pas le nom du navire mais à présent que Zabou m'a raconté cela, Ravachol, ça lui va bien, je trouve.
Et tu sais ce qui me va bien à moi : c'est toi !


Hermine s'approche alors de son amoureux et l'embrasse à perdre haleine, là, en plein port.

Esmyaelaig
On est parti ?
Mais oui j’te dis ! Il n’y a plus la passerelle ! Regardes que de la flotte !
Ah oui ! Mais le quai ne s’éloigne pas bien vite... Les vents ne sont pas bons, on dirait...

[Quelques heures auparavant, port de Brest]

Ils regardaient tous deux les passagers montaient, sauf deux qui manquaient à l’appel... Quelle idée d’aller à la pêche le jour où l’on doit embarquer...

Purée, ils l’écaillent leurs poissons… dit le capitaine, un tantinet agaçé...

C’est que ce voyage, non prévu au planning de Rico et Esmy, était totalement improvisé et gérer la famille de Zab et les amis n’était pas totalement une sinécure. Esmy en riait toute seule sous cape. Elle n’était pas mal non plus dans le genre...

D’un coup, les absents se pointèrent sur le quai et embarquèrent. Et d’un coup, d’un seul, le captain gueula...


Larguerrrrrrrrr les amareeeeeeeeeeeessssss.

Et Hissez hauttttttttttttttttttt.


Esmy sursauta, faillit passer par dessus le bastingage, alors qu’elle avait pris la position farniente, accoudée, les cheveux au vent, prête à bronzer... et du coup, se rendit compte qu’elle avait évité de peu les fientes des mouettes qui gueulaient à qui mieux mieux et lâchaient du lest, à croire qu’elles la visaient. Et dire qu’elle les prenait pour ses amis, les roulures...

Elle démarra rapidos la Esmy et freina tout aussi vite, plantée au milieu du pont, ne sachant ce qu’elle pouvait bien faire pour obéir au capitaine...

On se marre... pourquoi ou qui on largue... et je hisse où en fait... et quoi donc... elle restait planté là, en pleine réflexion quand elle vit les autres s’agitaient, elle suivit donc le mouvement.

Et le bateau, pas grâce à elle sur ce coup là, quitta le port, enfin presque...


[Le lendemain sur le bateau...]

Bonne nuit à bord ? J’en suis sûr, hein

Hum... le pont est un peu dur... ppffff pas trouvé de cabine dans le noir, donc la belle étoile... la contrariété, ça, la contrariété !
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Zabou
Avec ce sens de l'organisation propre à la famille, il était clair et net dès le départ que cette aventure serait à noter dans les annales.

Oui, j'ai oublié d'vous dire, la famille était partie sans leur capitaine attitré, le gendre du couple d'Avalon, le compagnon de beuverie de Gaya, le youkoulélé de Valou, et j'en passe et des meilleurs.

Bref, hormis les séparations de la meute inhérentes à tous les déplacements de la tribue, le voyage jusque Brest s'était déroulé sans trop de bobos. Le chahut habituel dans les carioles, les chants repris en canon de l'une à l'autre, les villes traversées avaient bien dû composer avec le convoi multicolore.
Même le ptit Lu au final ne s'était pas trop mal débrouillé, ne laissant à son père l'opportunité de se perdre une seule fois! Il mériterait la médaille qu'elle lui réservait.

Ils étaient donc parvenus donc à Brest, en compagnie de Rico et d'Esmy, des amis de longue date qui n'avaient eu le coeur de les envoyer balader quand leur avait été demandé de prendre la barre du Ravachol. Et là, les poches gonflées de caillasses qu'elle pensait utiliser, via le marché, pour s'acquitter de la somme convenue à l'avance pour l'achat du rafiot sans pour autant enrichir un duché qui avait été capable de taxer la neige, Sa Grosseur monta sur le navire, confiant à son époux le reste de la troupe et son nerf de boeuf.

Ses mains étaient aimantées par le bois ( si!! c'est possible pisque je vous l'dis), le caressant, elle visita le navire tout en se rendant au mess, où patientait l'ancien proprio. Elle n'en m'nait pas large la dondon, car impossible de cacher son ignorance la plus totale sur tout ce qui touchait à la navigation et à la gestion d'un navire, mais celui-ci, peut être aidé par un bon rhum de contrebande la guida patiemment, prenant même le temps de converser durant l'officialisation du changement de propriétaire.

Les voila qu'étaient devenus armateurs!! ça claquait non?


Laissant filer son interlocuteur, elle était remontée sur le pont, seule à bord, pour un instant, car elle savait son mari non loin à attendre un signe de sa part.
L'invitant à passer la passerelle d'embarcation, elle alla à sa rencontre, lui donnant la main quand il posa son pied sur le pont.


Degerer mat Kalonig

En homme avisé, il avait tout prévu, et laissa une pancarte sur la passerelle, invitant les passants à continuer à passer, mais ailleurs! une première nuit à bord, ça se célébrait!

Au ptit matin, après avoir plumé le piaf oublié qui claironnait dans la cabine un tonitruant A l'abordaaaaaaaaaage!!, elle remonta, pour trouver un Raoul furetant sur le pont. S'il en fallait un qui montat sans Laisser Passer, il fallait bien que ça soit lui.


Un passager clandestin! j'peux meme pas te mettre aux fers dans la cale, y a en bas du cidre que tu s'rais bien capable de siroter!
Par contre te gène pas! visite! Oban est au mess, on reglera les frais d'embarcation plus tard.


Elle attendait le couple de capitaines amis mais vit arriver dans un premier temps une petite tête blonde qu'elle connaissait trop bien.

Monte Lulu!!!!! On a b'soin d'un moussaillon qui pourra grimper dans la vigie!

Le mome, sans se faire prier la rejoignit rapidement. Ses joues roses ne cachaient pas son excitation. Et elle regrettait dja de ne pouvoir, promesse oblige, rester plus longuement afin de le voir s'éclater à jouer au pirate.

Rico et Esmy montés, les D'avalon durent prendre conger, s'excusant de confier à ses pauvres innocents 4 passagers encombrant et remuant, pour regagner la terre ferme. Fasse qu'ils leur pardonnent un jour...
.


[ C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme.... ]

Sauf que parfois elle n'en veut pas!

Le lendemain, les passagers montés, les voiles hissées, les ordres criés. Tout semblait pourtant, pour une fois, rouler comme sur des vaguelettes.

Sauf que.. face à ceux restés à terre, présents pour adresser des adieux larmoyants, secouant mouchoirs dans le vent, s'inquiétant dja de les retrouver sans le scorbut et avec toutes leurs dents, ben le Ravachol restait à quai.


Mais qu'est c'qu'y fouttent!! allez!! zou!! filez!! souquez!! ramez!! péter!! mais avancez!!
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Rico3713
[hier soir sur le pont]

Rico, sur le pont, tenait fermement la barre. Ces vents du nord ne l’arrangeait pas, il fallait prendre une décision, affronter le vent de face pour gagner du temps ou zigzaguer. Il avait déjà essuyé un vent de face qui n’avait pas été favorable pourtant les voiles latines y résistent bien. Il avait envie de retenter le coup, la chance devait tourner après cette dure journée.

Esmy arriva sur le pont, il lui fit part du choix et comptait sur ses conseils.


Alors, soit barre à bâbord et on s’éloigne de la cote avec vent de travers et on est sûr d’avancer ou soit on longe la côte à tribord avec le vent contraire et là, ben, euh…

Esmy lui conseilla bâbord pour être sûr de passer. Ni une ni deux, Rico barra à fond à droite, se rendant compte trop tard de son erreur lorsqu’Esmy lui demanda ce qu’il faisait.

Oupsss puréee, v’la que j’me plante avec gauche et droite, pffff désolé Esmy, on ne peut plus rien là, faut foncer et surtout éviter les menhirs sinon c’est que l’on a touché terre

Ils décidèrent de bien arrimer la barre pour la nuit et de laisser faire tout seul. Tout le monde dormait, pas de cri, pas un bruit si ce n’est le bateau lui-même. Ils rejoignirent la cabine.

[ce matin sur le pont]

Rico se leva de bonne heure et fila sur le pont. Le calme plat, ils avaient franchit le plus dur, la voile latine avait tenue ses promesses en vents contraires.

Tout content, il reprit la barre et pleine voile, la nave fonçait vers St pol qu’il apercevait déjà. Le bateau allait beaucoup plus vite et il pensait même pouvoir atteindre St broc ce soir, mais ne voulant pas anticiper les événements, il restait sur la décision de Tréguier pour l’instant.

Les passagers avaient l’air de se la couler douce, ça dormait encore et son moussaillon semblait faire la grass mat, mais il comptait bien lui refiler la barre un moment, il la voulait en capitaine.



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Turpinuce
[Sur les quais avant le départ ou presque...]

C’était donc l’grand là bas. J’l’avais bien vu en arrimant ma barque. Hermine est toute fiérote. J’la comprends en même temps. Moi qui rêve d’puis tout p’tiot d’prendre la mer. Alors là, d’voir l’Océan, l’bateau et en prime une femme des plus belles qui m’ait donné d’voir et surtout d’aimer… Pensez donc qu’je suis plus qu’comblé là. Mais ça m’fait un peu peur ’core pour l’moment.
Et surtout, j’ai envi d’connaitre Hermine. On s’voir pour sur, mais y a t’jours un bout d’la famille qui pointe l’nez. Là, sur c’quai j’en apprends un peu plus. J’sens en elle toute la Bretagne. Cette fierté. C’gout d’l’aventure qu’j’ai aussi. J’regarde moi ‘ssi l’bateau et ces deux grandes voiles. L’est magnifique. Bon l’nom même sachant un peu d’son histoire, m’parait pô approprié mais comme l’est pô à moi, j’vais rien dire. P’t’être qu’un jour prochain j’aurai l’plaisir d’monter à son bord. Une grosse corde disparait dans l’eau sans doute pour r’tnir l’ancre. C’la semble s’affairer d’ssus. Pas l’temps d’en faire la r’marque à Hermine qu’elle m’embrasse, ses mains m’ceinturant l’cou. Pô d’autre choix d’l’embrasser à mon tour, posant mes pognes sur ses reins, les caressant tandis qu’tout disparait autour ‘d’nous.
L’temps c’est comme suspendu. Et quand j’l’ai r’lachée. Elle touchait plus terre dans mes bras qui la sou’vait. L’était légère comme une plume, j’pouvais sentir sa poitrine contre la mienne. Elle ‘vait l’don d’me mettre l’feu.
Un peu plus loin on vit descendre un gros ventru. En fait nan, c’était la frangine, Zabou. Pis Oban ‘ssi. Ils prirent une ruelle et nous on est resté un moment histoire d’voir filer l’navire. On c’était assis sur un banc en pierre. Là, main dans la main, jambe contre jambe. Les oiseaux qu’on nommait mouette criaient dans l’ciel en suivant quelques barques d’pécheurs


On file c’soir ma Belle. Pis j’veux être un peu tranquille ‘vec toi.

J’avais rompu l’silence. C’te voyage au bout du monde, j’y avais pensé d’puis longtemps. J’m’étais t’jours d’mandé c’qu’il y avait tut au bout de c’te terre. J’vais pô vous dire qu’’jétais content de c’que j’y avais trouvé. Mais pô mécontent non plus. Hermine m’avait dit qu’c’était extraordinaire. Elle avait pô tord. Elle était extraordinaire. Sa terre ‘ssi. Elle recélait des trésors, des histoires fantastiques, des êtres magiques disait on. J’vais rien vu d’tout ça, juste entendu les histoires. Mais qu’à c’la n’tienne. J’m’y sentais bien tout d’même et c’était bien là l’principal.
Hermine.
[Ce n'est qu'un au revoir...]

Le 29 février, un peu avant midi.

Hermine et son brigand avaient passé la fin de matinée à admirer le Ravachol, rêvant à des destinations inconnues, des langues étrangères, des mets à découvrir.
Assis sur un banc, mains enlacés, coeurs battant à l'unisson.

Citation:
On file c’soir ma Belle. Pis j’veux être un peu tranquille ‘vec toi.


Tiens, en parlant de tranquilité, à peine prononcé ces mots que Lupin , du pont principal, faisant moult signes avait crié ceci :
Youhouuuu! Mimineeeeee!

Le bateau met les voiles à midi précises!

Tu peux avertir les retardataires qu'on partira sans eux?


Ayant toujours son nécessaire à écriture, la future moussaillon écrit à Scorpon et oups, quelle malchance, plus de velin pour la bonne amie de celui-ci. C'est ballot quand même !!!
Bah, Il ne manquera pas de la prévenir.


Tout à coups, sans même leur prêter un regard, Scor arrive en courant, monte essoufflé sur le bâtiment, juste à temps : les amarres sont larguées quelques secondes plus tard.

Hermine, regardant Lupin, agite le foulard que ce petit chenapan vient de perdre, porté par le vent de mer et qu'elle a attrapé au vol.
Zabou aussi est là, revenue un peu avant midi, assister au départ, et les larmes d'émotion coulent sur les joues de Hermine.

Citation:
Ne pleurez pas mes moules! Je serais bientôt de retour!
Hurle l'enfant.

Leur navire fait leur première sortie de port avec Rico à la barre. Les larmes se transforment en gros sanglots : tant de choses avaient été bouleversées, tant de non dit, d'ignorance, d'indifférence, de distance.

Elle est forte notre enchanteresse mais parfois, elle craque, mine de rien. Tous prendraient son chagrin soudain pour de la sensibilité extrême de voir Lupin s'en aller.
Elle secoue la tête, comme à chaque fois qu'elle veut chasser des mauvaises pensées et s'essuie rageusement les joues de sa manche.


Sa main cherche la main de son menhir et la serre fort : ce qu'elle l'aime son homme !
Ses yeux se posent sur Zabou qui elle aussi est émue : ce qu'elle l'aime cette femme !
Retour de ses océans sur le navire.


Euh, y'aurait pas comme un problème là ? Il fait du surplace ? Il hésite ? Ils rament à l'envers ?








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