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[RP] La demeure Edwaldienne, nid de coquillards

Edwald
Lieu RP ouvert à tous - Idem pour les abords de la batisse en lisière de forêt et en pleine campagne.





Il s'agissait d'une vieille bâtisse rachetée pour peu de choses comparé au petit pactole que le groupe détenait. La demeure, une ancienne ferme située à l'extérieur de la cité de Montauban, se voulait stratégiquement placée en dehors des sentiers battus. Ed avait un don pour trouver des lieux de vie étrange pour lui et sa famille, au grand damne de sa soeur Chrystal qui ne supportait plus l'enfermement dans lequel il les obligeait à vivre. Pourquoi s'éloigner de la ville me direz vous ? Et bien simplement parce que les activités familiales n'étaient pas la culture du légume ou l'élevage de vache, bien que le postérieur de certaines occupantes pourrait le laisser penser, mais plutôt la contre bande, le brigandage, et d'autres plans parfois plus ambitieux mais souvent il faut bien le reconnaître un peu foireux.

Dans cette demeure se mêlait famille d'Edwald et gens de passages, coquillards pour la plupart, un nom qui fut donné au fil des dernières années à la bande de la coquille. Des brigands, voleurs, escrocs ou assassins, qui s'éparpillèrent dans le royaume pour gangrener nos si charmants et bucoliques chemins.

En journée les lieux se présentait comme une ferme ordinaire dans son aspect, voir de bordel de campagne quand certaines occupantes s'oubliaient à porter des vêtements et allaient se pavaner autour des murs. Cela n'était pas au goût d' Edwald qui trainait avec lui un marmot de 5 ans sans mère. Où était donc la génitrice du marmot me direz vous ? Six pieds sous terre à proximité d'Aurillac, la jeune femme choisi il y a environ trois ans de se pendre à un chêne et de mettre fin à ses jours pour des raisons que seul Ed connaît.

La nuit, ou du moins certaines nuit, des silhouettes vont et viennent puis se perdent dans le forêt toute proche révélant des activités comme qui dirait suspectes . Il va sans dire que les lieux étaient dominés par le groupe et qu'un maréchal un peu trop ambitieux viendrait au mieux à se faire jeter de la propriété coquillarde, au pire à servir d'engrais aux plantations. Des pièges à loups étaient même placés histoire de protéger les économies du groupe durant leurs absences.

L'activité du moment n'était pas folichonne. Un plan foireux en Bourbonnais Auvergne qui valut de perdre une coquillette en route, et un procès débile à Rodez à cause d'un maire fini à la pisse. Bref. Ed séjournait actuellement entre tavernes et sa demeure, à échafauder un nouveau plan, ou à glander tout simplement.

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Andrea_
Glander, encore et toujours, mais avec classe, ce qui n'était pas donné à tout le monde.

Les cloches sonnaient les matines et la belle s'était surprise à se demander pourquoi elle les entendait. C'est l'heure où habituellement elle roupillait profondément, l'heure où Morphée resserrait son étreinte pour éviter qu'un nouveau cauchemard ne la réveille, l'heure où, il y a quelques mois encore elle feignait le sommeil pour ne pas avoir à quitter une couche douillette pour nourrir un fils dont aujourd'hui elle a du mal à se souvenir.

Aujourd'hui elle errait la chiasse. Comme un pauvre animal blessé qui aurait perdu son maître et qui chercherait en vain quelque chose.
Quelque chose... mais quoi exactement ?
Si elle le savait...

Capuche ancrée sur une tignasse qui n'a que trop souffert du vent, châle remontée sur un visage rougi par le froid, regard absent, démarche lente.

Elle n'a pas vu qu'elle quittait la ville, peut ètre que le bruit de ses bottes claquant sur le pavé faisait écho dans cette tète qui réfléchissait bien trop, remplaçant petit à petit toutes les pensées censées qui s'y trouvaient...

Avachie sur un tronc, ses azurées se posent vers une batisse qui, bien que vétuste semblait pleine de vie.

Et si...

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--Elowan.


Du haut de ses huit ans, le morpion se baladait aux alentours de la bicoque à la recherche d'une occupation. Ces derniers mois n'avaient pas été super intéressant pour l'enfant qui passait son temps à être trimbalé à gauche à droite en fonction des idées de son père. Parfois, il arrivait même qu'il soit confié à des "gens" qu'il ne connaissait même pas quand les excursions de son papa étaient trop "dangereuses".

Ce matin là, le soleil était présent et il pouvait enfin passer son temps dehors symbole que l'hiver était surement terminé.

Le petit ramassa un bâton et commença à faire son "maréchal", comme il aimait tant le faire. Ceci étant, sous prétexte de ce jeu du maréchal et du voleur, son père lui avait surtout appris à se défendre un minimum et pourquoi pas un jour à rejoindre les rangs des coquillards si le coeur lui en dit. Toutes ces choses étaient bien entendues méconnues du jeune garçon, trop petit pour comprendre les subtilités de son père.

Arrivant près d'un arbre, il vit près d'un tronc une silhouette complètement avachie. Armé de son bâton il avança non sans faire craquer quelques branches et se mit en face de la personne, gardant un oeil sur la bâtisse en espérant bien que son père le surveillait de loin.


T'es qui toi ! Qué tu fais là ? j'te mets en prison si tu viens nous embêter !

Le nez plissé comme le faisait feue sa mère, Elowan arme son bâton prêt à fouetter l'encapuchonné..
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Andrea_
On n'peut même plus rêvasser tranquille v'la t'y pas qu'un mioche se pointe en f'sant un boucan d'enfer - son p'tit coté Marseillais- .
Un grognement sorti d'on n'sait trop où est lâché, son regard se pose sur le bout d'nez plissé du p'tit bonhomme et, sans se lever la belle lui dit



En prison tu dis? Ton père est gardien ? non parce que j'ai pas encore gouté celles d'ici et...


Trèves de plaisanterie, on enlève la capuche et on r'garde le minot un peu plus gentiment


on n'met pas les dames en prison d'abord, va falloir qu'ton père te l'explique, en attendant toi tu vas m'expliquer un truc tu veux bien ?
C'est quoi... un coquillard et.. qu'est ce qui se passe dans la demeure derrière toi ?


ça, c'est fait, y a plus qu'à espérer que la naïveté du gamin f'rait le reste
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--Elowan.


Sous la capuche se dissimulait donc une jeune femme, déroutant quelque peu le jeune enfant qui s’imaginait face à un homme de petite envergure. S'il avait de la gueule face à un homme, face à une femme il se trouvait complètement dérouté et n'avait pas de repère.

Non mon papa il est pas gardien, mais que c'est un roy ! même que partout où on s'installe quand on change de maison il dit que ça devient son royaume. Comme ça on est toujours dans notre chateau à nous.

Elowan posa son bâton et prit place assis à distance de la jeune femme, installé "en tailleur".

Tu sais on a une amie elle s'appelle kia et bah elle a été en prison elle. Même en étant une femme. Alors hein, même que t'y connais rien en prison d'abord. Mais les coquillards moi je sais c'est quoi et je te le dirai pas d'abord parce que tu sais pas qu'une femme peut aller en prison alors tu dois pas savoir grand chose ! Mais. Pi être que.

Intense réflexion au cours de laquelle il se décrotta le nez à l'aide de son index, avant de grignoter la savoureuse trouvaille...

Pi être que si tu me dis comment qu'on fait les bébés, j'te dirai c'quoi un coquillard. Mon papa m'a dit un truc mais qu'est même pas vrai. Alors dis ! et j'te dirai.
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[/quote]
Andrea_
Une esquisse de sourire illumine enfin – tout vient à point...- le visage de la chataine
et ô surprise, il semblerait qu'il soit dirigé vers le nain. Faut dire qu'il y peut rien 'que drôle, c'est un p'tit gars et ça suffit à la faire sourire, la Colombe et ses deux visages…
Le second d'ailleurs se demande pourquoi l'applatissement de la capuche a eu l'air de le calmer, parce que bon, elle était assez fière de son superbe faciès et elle aurait presque pris ça pour un outrage. Mais la chose se met à parler et c'est d'autant plus surprise que la belle écoute la voix enfantine, hochant ça et là la tête, toutes mirettes éclairant le visage de l'enfant.

Le coup du royaume, du papa qui est Roy, la Chiasse avait imprimé, pas de soucis. D'ailleurs elle s'est même dit que le père devait ètre sacrément fière de voir qu'le gamin y croit vraiment à cette histoire de Roy et avait même du réprimer un rire en imaginant le château en sable que le p'tit lutin aurait pu faire avec son paternel sur la plage de... Narbonne tiens, Narbonne Plage.

Le p'tit garçon s'installe en tailleur et la belle devient tout de suite plus sérieuse, sourcils un peu froncés, mains sur les genoux, dos redressé, bouche pincée, bref, le mode complet de la parfaite élève studieuse, Faut dire qu'il s'est pas mis dans cette position pour se moquer d'elle, il parle il parle... Comme une gonzesse !
Un secouage de tête en règle alors qu'il parle de prison pour les dames, oh bah... Les femmes vont en pr... Ce gosse n'aura donc été épargné de RIEN?...
Un peu rassurée la belle quand même, déjà une bonne chose de savoir que sur son front c'n'est pas écrit le nombre de jours qu'elle a passé derrière les barreaux – qui a dit que le front ne suffirait pas?-

La chiasse allait ouvrir la bouche mais se contente de retrousser un coin de babine supérieur alors que le gamin se cure le nez, allègrement – chacun prend son plaisir où il peut-



Tu veux un mouchoiiiiiiiir pourrrrrrr ...eurk



A priori il était midi, Comment elle le savait ? Le p'tit v'nait d'passer à table...

Les enfants sont merveilleux... A peine le temps de préparer une grimace que c'est un toussottement qui lui déchire la gorge, y a comme un truc, un détail hein, une question, qu'elle ne s'attendait pas à entendre, et à laquelle elle n'avait pas prévu de répondre avant … oula... Au moins tout ça, au moins, autant dire, pas demain la veille !
Fallait trouver, et vite, parce qu'il avait l'air décidé...

Quoiqu'il avait mangé, il pourrait peut être tenir plus longtemps, après faudrait lui changer les braies et tout, AH non...




Heu... T'as encore faim ? Non parce que j'en ai plein encore...
Pis pour les bébés tu sais...




Les doigts se perdent dans le sol, dessinant des motifs improbables, le souffle se fait court et les lèvres légèrement hésitantes, les cheveux sont ramenés derrière l'oreille et surtout, SURTOUT, le regard du petit garçon est fuit, faudrait pas perdre la face devant un môme BERDOL !
Bref, la Chiasse est super à l'aise, dans une sorte d'évolution de son élément de prédilection, le cinquième élément : la merd* dans toute sa splendeur,




Bon écoute, j'en sais rien comment on fait, j'ai jamais fait. Par contre, j'peux t'fabriquer un lance pierre que l'machin il t'enverra des roches plus grosse qu'un piaf direct dans les têtes des … piafs, sauf les colombes, qu'on soit clair.
Alors, ça marche ?



Le coup du lance pierres? il peut pas dire non, il peut pas ! SI ? il peut?!
Outch...

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--Elowan.


Elowan était surpris de la réponse de la jeune femme. Lui qui pensait avoir toutes les cartes en main venait de voir sa proposition rejetée, rapidement balayée par une autre : un lance pierre. Hors le nain connait déjà cet ustensile fort pratique, et il ne parut pas emballé du tout..

Un lance cailloux. Mais j'en ai déjà un moi, tu crois que je chasse comment les zanimaux ? avec mes pieds ?

Certes cette réponse ne voulait pas dire grand chose, mais bon, Elowan n'était pas dans une phase "intéressante". Une sorte d'âge bête dans lequel l'enfant stagne dans sa stupidité.

Tiens j'te montre.

Il sortit de sa poche un lance pierre carrément piteux, l'objet ne demandait qu'à être jeté dans un feu. Ceci dit, l'enfant croyait dur comme fer à son efficacité et les échecs cuisant lors des tirs n'avaient pas ébranlé son espoir.

Si tu m'en fais un plus gros, qui peut tuer un gros animaux, je veux bien te dire ce que tu veux savoir.

Et le voilà qui reprenait la main dans cette négociation au combien passionnante, il alla farfouiller au fond de ses narines quelques morves salées histoire de les déguster en attendant la réponse de la dame. Au pire, si elle ne cédait pas, Elo avait prévu de lui coller ses trouvailles sur la face avant de s'enfuir à petites enjambées..
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Edaine
Une branche de blanc par ci, une branche de rose par là, quelques longues branches de bourgeons encore par ici... Le nez en l'air, mais prenant tout de même soin de mettre bien les pieds où il faut, la robe élégamment relevée pour qu'elle ne traîne pas dans l'herbe encore humide, Edaine baguenaudait, un petit air printannier fredonné entre les lèvres.
Il fallait dire que le temps était de la partie. Le soleil réchauffait doucement l'air, le ciel était bleu, rien de tel pour fuir la mine et ses couloirs déprimants.

Par ici... non...
Assise sur une branche basse, elle réfléchissait. Ah, ça, elle avait été bien éduquée hein, suivant avec application les préceptes d'une vie bien rangée, digne descendante d'une lignée de nobliauds cependant fort aimables et point adeptes de l'intolérance, mais ce qu'elle n'avait pas appris, c'est à se souvenir des chemins qu'elle prenait...
Autrefois c'était son cheval qui la ramenait tandis qu'elle baillait aux corneilles, furetant entre les vergers de son père et le bois près de chez elle.
Mais là... aucun cheval pour retrouver le chemin de la maison.
Un long soupir plus tard, elle s'était décidée, il fallait bien qu'elle rentre, avant que la nuit finisse par engloutir tout courage.

De vieux souvenirs lui parlaient d'une mousse qu'il fallait chercher sur le tronc des arbres. Ah !! Là, de la mousse ! Sauvée ! Oui, mais... la mousse, elle indique quoi déjà ?
Ah, heu... va pour le nord, au hasard.

Encouragée par ses propres convictions, elle alla droit devant, traversant quelques bosquets, rageant après les branches qui s'accrochaient dans ses cheveux.... ahhh une allée ! Une allée avec des traces de pas ! la civilisation n'était plus très loin à présent.
De bon pas elle suivit l'allée sous les arbres, qui la conduisit tout droit au clos d'une grande demeure.

Les abords étaient fort calmes, pour ne pas dire déserts, mais la maison ne semblait pas inhabitée. Elle trouverait bien quelqu'un qui lui indiquerait le chemin de la ville, là dedans.

Le bouquet de branches fleuries à la main, l'autre suspendue à la chaîne de la cloche de l'entrée, elle la fit sonner à plusieurs reprises.
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