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[ RP fermé - Epistolaire ] Les pigeons ? Braves bêtes.

Marine.
Soif d'aventure et de voyage, Marine est partie avec un petit regret dans le coeur mais elle a franchi le pas. Elle n'a jamais su arrêter de vagabonder, malgré qu'elle soit faible depuis qu'elle est tombée malade il y'a quelques temps déjà. Elle ne s'est jamais vraiment remise car elle ne sait pas tenir en place. Elle a été cherché Marc et son chien, préparé ses affaires, attrapé son poney et en avant, les aventures.

Les nuits de voyage ont été particulièrement froides et l'enfant n'avait plus qu'une envie, celle de se poser dans une taverne près du feu, d'enlever cette pèlerine qui lui colle au corps, de lever ses bottes pour les mettre près du feu car elles sont trempées.

Et c'est ce qu'elle fit.

La gamine se mordille les lèvres car elle s'en veut un peu d'avoir laissé le Firenze ainsi. Il faut qu'elle lui écrive une lettre ! C'est même une certitude mais il reste un petit souci, c'est que la rouquine ne sait pas bien écrire. Elle sait écrire et lire mais difficilement. Elle prends beaucoup de temps pour déchiffrer les mots et pour savoir les écrire aussi. Ensuite, son écriture n'est pas belle du tout. Elle pourrait demander à Marc, c'est vrai. Il ne lui refusera pas mais quelque part, c'est délicat de lui demander ça. Demander à quelqu'un d'autre ? C'est une solution qui parait tout à fait convenable et qu'elle utilise à chaques fois qu'elle a besoin de répondre à une lettre.

Les prunelles azuriennes de l'enfant se posent vers un homme qui ne semble pas très aimable du premier abord mais qui sait, peut-être est-il gentil ? Elle va tapoter son épaule et l'homme se retourne pour la regarder, méfiant.


Quoi ?!

Ca commence bien.

Euh savez lire et écrire ?

Ouais ! J'te préviens de suite, j'suis pas précepteur et fous-moi le camps.

Marine fait une moue car elle n'a pas vraiment envie de s'expliquer et elle ne semble pas docile la bête qui lui fait face. La gamine s'assoit à sa table pour le regarder, le plus sérieusement possible. Elle prend une grande inspiration avant de demander :

Euh... Combien ?

L'homme hausse les sourcils avant de la regarder agacé.

Quoi, combien ?

Veux que vous écriviez une lettre et j'suis prête à vous payer !

Il éclate de rire, pret à l'envoyer bouler mais finalement, il se met à réfléchir. Il est certain que s'il cède pas à son caprice, elle va lui faire un sale coup. S'il la frappe, il est certain qu'il va avoir des ennuis. En plus, elle est rousse donc autant prendre les écus, écrire la lettre et qu'elle se barre, comme ça, il peut picoler tranquille. Il attrape un parchemin, un encrier et une plume avant de lancer un regard qui invite la mioche à se presser.

Dis-moi ce que tu veux que j'écrive.

L'enfant commence à dicter et l'homme écrit à la lueur de la bougie.

Citation:
Salut Pa'

Comment vas-tu?
Tu m'en veux?
Tu me manque beaucoup mais je pense beaucoup à toi.

Marine.


QUOI ?! C'est tout ? Tu te fous de moi, gamine ??

Euh non... Peux avoir la lettre pour l'envoyer, s'il vous plaît ?

L'homme grogne avant de lui filer sa lettre qu'elle attrape, qu'elle enroule pour l'accrocher à la patte du pigeon avant de le lâcher dehors, esperant qu'il trouve le destinataire. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres malgré qu'elle ait peur. Elle va chercher ses bottes, sa pèlerine avant de les mettre et de se diriger vers la porte.

Hé ! Attend la mioche ! Et mes écus ?!

Dans ton cul !

L'enfant file dehors en rigolant et l'homme lui court après pour la rattraper mais trop tard, elle s'est déjà enfoncée dans la nuit.
Nicolas.df
Ainsi donc elle avait fini par s'en aller. Telle avait toujours été la crainte de Nicolas : qu'elle n'arrive pas à s'adapter à la vie qu'il lui proposait, une vie rangée et honnête, probablement ennuyeuse pour quelqu'un qui avait toujours vécu du mauvais côté de la loi. Lui se satisfaisait pleinement de tyranniser ses chers journalistes et de se couper les cheveux en quatre au siège de l'Ordre ou à la Cour d'appel sur des problématiques juridiques abstraites, voire un peu arides. Il concevait toutefois que de telles occupations ne fussent pas du goût de tout le monde. Les gens ne savaient pas ce qu'ils perdaient.

Il avait pourtant espéré faire passer ce genre d'intérêt à Marine. Il se l'était imaginée, dans dix ans, se faire une place dans quelque office royal, et trouver une sorte de plaisir malsain à éplucher de vieux registres de fiefs, organiser la logistique d'une armée, ou encore se creuser la tête au sujet de quelque incertitude protocolaire. Le tout avec une chevelure rousse enfin domestiquée et des vêtements dignes de ce nom. Son absence, un beau matin, avait mis fin à ce type d'espoir.

Quelques jours plus tard, un pigeon loqueteux vint remettre ce pessimisme en question. Après mûre réflexion, le borgne opta pour une réponse simple :


Citation:
Je m'inquiétais, et oui je t'en veux, tu aurais pu me prévenir ! Pourquoi es-tu partie ? Tu es toujours avec Marc au moins ?

Réponds vite,

Papa

Il n'aimait pas particulièrement Marc, mais il préférait savoir une fille de neuf ans en compagnie d'un adulte, fût-il encore un peu adolescent et ronchon. Il confia la missive à son volatile personnel, le brave et noir Malphas, et attendit.
_________________
Marine.
Trouillard.
J'suis pas un trouillard mais j'le fais pas avec une fille, c'est tout !
Grec.
Rien à voir !
Allez l'Rabier, donnes-lui une leçon ! J'ai misé 10 écus sur toi.


Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.
Parfois, ce n'est pas un mal que le matou soit absent et c'est même conseillé pour sa santé mentale, surtout si le chat en question est le Firenze. Il perdrait de sa superbe en voyant faire sa fille. Il gagnerait dix cheveux blancs en plus.

Autour de Marine et du Rabier, un rassemblement de garnements qui s'amusent à parier sur qui tiendra le plus longtemps au-dessus de la chandelle. Pourquoi un tel jeu stupide et barbare ? Le Rabier, 10 ans, a osé insulter Marine de "Grosse-qui-tache". Elle l'a mal pris.


C'est bon !

Les exclamations de joie des autres gamins résonnent dans la taverne. Avec une mine solennelle, comme si elle préparait un rituel, Marine attrape une chandelle qu'elle allume à la cheminée, avant de la poser sur un chandelier, au milieu d'une table. Les deux gamins grimpent sur la table, ils restent nez-à-nez, leurs regards mêlés, au-dessus de la flamme. Il relève le premier la tête, avec une grimace. Marine sourit en coin, même si elle n'en mène pas large non plus.

Aboule les écus, malgreeur.

Blasphémateur, rien que ça mais elle profite. Quatorze écus de gagné et un honneur restauré, ce n'est pas rien. Une bonne journée qui débute, en somme. Un grognement de Roxy lui fait oublier sa victoire. Le regard du chien est fixé sur un volatile noir fièrement perché sur le rebord de la fenêtre. Malphas, le corbeau apprivoisé de son père. Le coeur tambourine dans sa poitrine. Les doigts tremblants, elle prend connaissance de la missive de son père. Elle n'est pas difficile à déchiffrer et c'est tant mieux.

Elle abandonne les autres garnements, récupérant Malphas et Roxy, au passage. Marine presse le pas jusqu'à la boulangerie où elle rentre, rabattant son chaperon sur ses épaules. La boulangère, malgré la cinquantaine proche, est encore une femme séduisante, avec son visage rond, gravé de rides, un rose de froid aux joues et un sourire qui creuse deux fossettes latérales. L'enfant sait qu'elle sait lire et écrire. De plus, c'est une femme très gentille, même si elle a connaissance qu'elle n'aime pas ses manières.
Pour la convaincre, la gamine sort tout son arsenal.


S'il vous plaît ! * Petits yeux malheureux * Savez, l'a pas eu une vie facile ... Moi non plus ... * Reniflement * J'serais sage... * Petits sautillements nerveux *

Et la femme finit par céder.

Citation:
Papa,

Je suis désolée de ne pas t'avoir prévenu mais, si je l'avais fait, tu m'aurais enfermé dans la chambre ! Tu sais que je n'aime pas quand tu m'emprisonnes comme cela et que je préfère les câlins. D'ailleurs, tu ne m'en as pas fait assez et c'est injuste. C'est de la maltraitance, tout ça. Et ne m'en veux pas trop, tu risques d'avoir des rides plus vite et tu seras moins beau. Déjà que tu fais peur quand on te voit pour la première fois, car t'as l'air sévère, mais alors là...

Je ne sais pas pourquoi je suis partie. Je rêvais d'avoir une famille, d'avoir une maison, de ne plus avoir froid, ne plus avoir faim et j'étais même prête à me laver toutes les semaines, mais... C'est comme une main qui m'attrape et qu'il faut que je la suive. Si je ne la suis pas, je suis très malheureuse....Je veux faire comme les grands !

Mais... Avant de te rencontrer, je ne faisais que des bêtises pas bien et tu m'as presque grondé. Maintenant, je fais un peu moins de bêtises ! Je ne picole plus. Et... Et... J'aimerais que tu restes mon papa pour toute la vie, même si je suis partie, parce que c'est un honneur et que comme tu le veux, j'irai au collège Saint-Louis pour apprendre des choses. On se reverra, hein? Tu veux, dis? Et d'abord, j'ai tout pleins de choses à te dire.

Je suis toujours avec Marc et on s'amuse bien ensemble. On s'amuse à demander des tournées aux gens pour qu'ils nous servent à boire, sans qu'on dépense ! Ne t'inquiète pas, je lui donne ma chope à Marc. On se balance des boules de neige dessus, aussi ! C'est drôle.

Tu veux rester mon papa?

Marine.

PS : Je garde ton corbeau pour qu'il se repose. Tu peux manger l'autre pigeon, il est trop con.


La vieille femme enroule la missive, avant de la tendre à Marine.

Merci !

La missive fût confiée à un pigeon et elle reprit la route, attendant une réponse de son père.
Nicolas.df
L'imbécile de volatile mit longtemps à trouver le destinataire du message. Quelle idée, aussi, de ne pas renvoyer Malphas... lui trouvait toujours son maître dans les plus brefs délais. Mais Nicolas ravala ses ronchonnements et prit la plume.

Citation:
Marine,

Évidemment que je t'aurais enfermée dans la chambre, une petite fille de neuf ans n'est pas censée fuguer ! Et tu n'aimes peut-être pas ça, mais c'est une méthode efficace, et pas de la maltraitance. Je ne crois pas être avare de tendresse quand tu te conduis correctement. Quant à mes rides, ne t'en fais pas, j'ai encore le temps de les voir venir.

Je comprends que tu sois tiraillée entre deux vies, Marine. Celle que je t'offre, et celle que tu as toujours menée. Je ne peux ni ne veux te forcer à la choisir la mienne, mais arrivera un moment où tu seras trop engagée sur l'autre pour avoir encore le choix.

Dis à Marc que s'il ne veille pas sur toi avec beaucoup de soin, par comparaison avec le traitement que je lui réserve, j'aurai été très gentil avec lui jusque là.

Tu resteras ma fille, jusqu'à ce que tes actes ou toi en décidiez autrement.

Papa

_________________
Marine.
Croââ !

Mais allez Malphas !

Croââ !

Non, Malphas ne veut vraiment pas avoir un ruban rose autour de la tête. Il persiste et signe, même les moues boudeuses de Marine n'y change rien. Pas qu'elle aime particulièrement le rose la rouquine mais chez sa grand mère de coeur Erwelyn, le choix n'est pas vaste.

BOUM.

L'imbécile de pigeon est arrivé et il est toujours en vie.
Un miracle en soi.

La fillette l'attrape, le cajole avant de le mettre dans un petit panier avec de l'eau à côté. C'est ça les enfants, ça s'attache facilement aux bêtes, même s'ils ont tendance à les martyriser.

Bref, elle se fait lire la lettre et elle l'a fait écrire.


Citation:
Père,

Ce n'est pas vrai, je n'ai pas fugué ! Bon d'accord, un tout petit peu mais j'avais raison, tu m'aurais enfermé et c'est vrai que tu me fais tout pleins de câlins quand je suis sage. Je te présente mes excuses pour mon départ et... Je reviendrai.

Pourquoi tu dis que je serais trop engagée sur l'autre pour avoir encore le choix ? Je ne comprends pas. Et toi ? Comment fais-tu pour rester et travailler au même endroit ? Et comment vas-tu ? Comment ça fait des bébés les corbeaux ? Pourquoi ça refuse d'avoir un ruban autour de la tête ? Pourquoi la Reyne est morte ? Pourquoi tout le monde meurt, papa ?

Tu te souviens de la Reyne qui m'a laissé mettre sa couronne ? Tu crois que c'est un signe ? Tu crois que si je deviens grande, je peux devenir Reyne ? Tu n'aimerais pas devenir Roy ?

Ah et je suis devenue presque écuyère d'une Chevalier, je crois. C'est bien, dis ? Aussi j'ai vu mon parrain et il m'a offert un poulain tout gris. Il est trop beau, mais j'ai peur de le monter, lui... Il faut que je fasse comment ?

Je ferai tout pour que tu sois fière de moi.

A bientôt.

Marine.


Elle confie le parchemin à Malphas, avant de le lâcher.
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