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[RP] 'Cause this is just a coming back !*

Leha
    *Parce que ceci n'est qu'un retour !
    Évidemment, vous ne savez rien de tout ceci sauf si vous avez pris part aux évènements évoqués.
    Et pour ceux qui ne connaissent pas, et qui donc pourraient ne pas comprendre : Bref.
    Bon jeu.


    Bref.
    C'était début mars.
    Paris.
    Ailvin veut me présenter son patron à l'AAP.
    Il fait flipper.
    Ailvin doit partir, il me laisse seule avec lui.
    Finalement, il est pas si flippant.
    Juste borgne, en noir de la tête aux pieds. Et il a un corbeau.
    Boum boum boum
    Retour en Normandie.
    Le Wolback et moi, on s'ennuie à Estrées. Fornication en règle, entre deux complots arrosés de calva.
    On exporte malencontreusement des fûts vers la Bretagne.
    Il part, je reste.
    Je m'ennuie.
    Pour oublier, sortie en taverne.
    Revoilà le borgne.
    Boum boum boum
    Il m'a regardée, je l'ai regardé, il m'a regardée, je l'ai regardé.
    Il m'a dit "vous êtes bien bonne". J'ai répondu "oh que oui".

    Comme convenu par le plan machiavélique, départ.
    Grudu est bourré. Je le regarde, il ronfle. Je décide de partir sans lui.
    Je ne trouve plus mes rennes. Je cherche sous le lit, sans l'armoire.
    Puis j'ai la brillante idée de chercher dans les écuries.
    J'ai pensé à tous mes ancêtres que je venais de décevoir.
    Trop fatiguée pour partir, je retourne me coucher.
    Puis je me rends compte que j'avais failli oublier Prudence.
    Je dis à Grudu de l'emmener avec lui en Limousin, ça lui fera des vacances.

    Kathryn se joint à moi, on part.
    On plaisante, je lui raconte que Meleagre m'avait embrassée quand j'étais petite. Elle savait pas.
    Elle me regarde, je la regarde, elle reste coite, je sais plus où me mettre. Pour sauver la face, je lui dis "Euh non mais ... T'en fais pas ... Il s'est rien passé ..."
    Elle a pas eu l'air d'apprécier.
    Je sens que Orival va me déchiqueter.
    On va se coucher.
    Au réveil, je me sens mal. Nauséeuse.
    Avec toute la classe d'une Giffard, je réussis à vomir sans bruit.
    La classe, on l'a, ou on l'a pas.

    On arrive en Maine. Je me rends compte que le haut-le-cœur du retour n'a pas encore eu lieu.
    J'ai le hoquet.
    C'est le hoquet du retour.
    Alors, si c'est ça le hoquet du retour, c'était quoi ce matin ?
    Je regarde Kathryn affolée.
    Elle me regarde l'air de dire "Quoi, t'as encore un truc à m'avouer ?".
    Et là, je comprends. Je compte sur mes doigts pour vérifier. Je m'embrouille, je recommence. Je m'embrouille encore, alors je compte dans ma tête.
    C'est confirmé.
    Je lui dis : "Je suis enceinte."



    Bref, je suis rentrée en Maine.

_________________
Leha Giffard
En deuil d'une Reyne
Fille de son Pair ABSENTE DU 20 AU 25 INCLUS !
Kathryn.brehnian
Il y avait parfois des fausses bonnes idées. Certaines fois, on s'en rendait compte immédiatement, et parfois c'était un peu plus long.
Dans son cas, quitter Rouen à la suite de Leha lui avait rapidement paru assez discutable comme décision.
Même si c'était la raison rêvée pour fuir une ville qu'elle supportait difficilement depuis la mort d'une amie très proche.
Même si elle savait que son fils serait parfaitement bien sur les terres de sa cousine, en compagnie des enfants de celle-ci.
Même si le Maine, leur destination, était justement le comté où se trouvait depuis...un moment un être particulièrement cher.

Mais face à cela, il y avait tout de même la perspective de voyager avec Leha Giffard, charmante personne dont les quelques rencontre avec la blonde s'étaient soldées par une haine pour les macarons, et une méfiance accrue envers les membres féminins de l'illustre famille normande.
Cela pesait dans la balance, et pas qu'un peu, mais pas suffisamment fallait-il croire puisqu'elle avait accepté.

Elle allait s'en mordre les doigts...elle le savait, et surprise...cela n'avait pas manqué.
Kathryn avait pourtant envisagé bien des choses, mais étrangement pas d' apprendre au détour d'une conversation qu'outre les avances dont la demoiselle gratifiait son compagnon, elle avait réussi à l'embrasser.
Le reste du voyage avait été plus calme, silencieux même. Économie de mots puisqu'elle se refuse à poser toutes les questions qui l'assaillent, économie d'encre pour celui qu'elle allait rejoindre. Et si cela évite à Meleagre de recevoir une missive un brin énervée, il ignore du coup aussi l'arrivée prochaine de Kathryn.
Il semble que les surprises soient à l'ordre du jour. Plus certain qu'elle soit bonne mais...chacun son tour.

Aussi quand au matin de leur arrivée en Maine, le regard de la gamine rousse, car c'est l'avantage d'une vieillesse toute relative à 21 ans, elle pouvait en toute mauvaise foi traiter sa cadette de quelques années de gamine, chercha le sien sans rien dire, Kathryn se demanda juste quel nouveau tour elle préparait.
La jeune femme attendit donc, Leha était moins douée qu'elle pour le silence.


« Je suis enceinte »

Pardon?
Ses yeux gris agrandis par la surprise, elle dévisagea la jeune fille, avant d'éclater d'un rire, qui s'il tombait mal lui fit le plus grand bien. Un fou-rire car l'annonce en elle-même n'avait rien d'hilarant.
Le père allait être furieux...et vu sa veine quand elle côtoyait la rousse, elle aurait de la chance si rien ne lui retombait dessus. Elle avaient voyagé ensembles quelques jours, pour autant elle n'était ni son amie, et encore moins son chaperon. Pas taper, je savais rien, j'le jure. Mais elle interrompit sa défense mentale, inutile pour l'instant, surtout qu'elle ne serait pas vraie très longtemps.


Vous êtes sure?
Quelques souvenirs des derniers jours suffisent à rendre la question purement rhétorique, nausées, sautes d'humeur, plaintes sur des douleurs diverses...Elle aurait même pu y penser d'elle-même si les sautes d'humeurs ne faisaient pas partie intégrante du caractère de Leha, même dans un état plus ...normal.
Et qui est le père? Oui, elle a malgré tout suffisamment foi en la gamine pour croire que celle-ci puisse répondre à cette question. Qu'elle veuille lui dire, ça c'est différent, même si ces jours-ci, elle semble être en veine de confidence, les imprévues surtout.
_________________
Leha
    [Délires Lehanesques, ou les fabulations d'une rousse (enceinte)]

    Ce rire ...
    Et elle avait visé juste. Le paternel.

    Mais pour savoir pourquoi, il fallait qu'elle réponde à la question.
    Le père ? Simple, sans appel -malheureusement. La rouquine inspira profondément. Une bouffée d'air frais, car si se rendre compte qu'on est enceinte est une chose, se rendre compte que le père est Ailvin en est une autre. Si elle n'avait pas reçu une éducation digne du rang de son père, elle aurait lâché un truc du genre "Oyé purée crotte de zut putain de défection !". Mais la prude et polie Leha se contenta d'un :


    Han ! C'est Ailvin.


    Nom qui, elle s'en doutait, ne devrait pas évoquer grand chose pour la blonde. Hé oui, c'est ça quand on connait pas l'entourage de Leha et qu'on l'évite parce que quand elle avait douze son prince charmant c'était Meleagre. On est pas au fait des noms, tout pipole qu'ils soient.

    Je crois. Enfin, oui, c'est lui, mais je crois être enceinte. Si je le suis, c'est lui le père !

    Une mimique outrée accompagna la fin de la phrase, presque comme si Kathryn avait osé émettre l'hypothèse que Leha n'était qu'une catin qui ne saurait même pas de qui elle est enceinte. Fabulation Lehanesques, évidemment. Elle avait des liens particuliers avec la compagne d'Orival. Une sorte de "je te hais mais on est liées alors on se côtoie tout en montrant bien qu'on peut pas se supporter même si au fond, j'aimerais bien être ton amie". Le relationnel est compliqué avec la rousse, on l'aura deviné.

    En parlant de relation, il lui revint à l'esprit qu'il lui semblait être amoureuse. Il lui semblait, parce que dès l'instant où elle avait prononcé le fatal "je suis enceinte", tous ses faits et gestes des semaines passées s'écroulaient. Avait elle avalé une boite entière de macarons pour le plaisir, ou parce qu'elle était enceinte ? Avait elle sentit son cœur battre à tout rompre pour le borgne, ou n'était-ce que sa grossesse qui lui faisait perdre la tête, comme on le raconte souvent ?

    On le raconte souvent ... Oui, parce que sans mère, bien qu'entourée de tantes, la Giffard n'avait jamais reçu d'éducation féminine. Un petit détour par la case "haaaaaa le lit est plein de sang", mais sans plus. Ses tantes étaient mères. Mais elle ne voulait pas risquer qu'elles lui volent son enfant (on remarquera déjà l'excès des pensées d'une adolescente, qui, déjà d'ordinaire n'est pas tout à fait calme et posée, mais qui, affolée par cette idée de grossesse commence à perdre pied). Oui, Anya et Akane étaient en manque d'amour aux dernières nouvelles, l'une veuve et l'autre ... Un cas sentimentalement désespéré. Qui pourrait la conseiller ? Quelqu'un dans son entourage, ayant déjà eu un enfant, n'étant pas trop âgée, mais qui saurait garder un écart avec elle ?


    Kathryyyn ?

    Sourire carnassier. Car oui, Leha a de jolies canines. Pour bouffer des macarons, c'est pratique. J'vous jure.

    Pour en revenir au paternel, c'est à dire Julien Giffard, il allait surement vouloir égorger le père (de l'enfant). Pourquoi ?
    - Parce qu'il a touché sa fille ?
    - Parce qu'ils ne sont pas mariés ?
    - Parce qu'il est breton ?
    - Parce qu'il est fiancé à une bretonne ?
    - Parce que sa fiancée est une princesse bretonne ?
    - Parce qu'il n'est pas tout à fait net aux yeux du Pair ?
    - Parce qu'il a osé engrosser sa fille aînée chérie ?
    Au choix.


    Il faudra que vous gardiez le silence. Sinon je vous assure que ...

    L'instant de la menace. Le moment fatidique où il faut bien placer ses mots, sous peine d'échouer. Obtenir le silence de la jeune femme, en l'effrayant assez pour l'y forcer, mais pas trop pour ne pas passer pour une renarde tyrannique et cruelle.


    ... que je ne vous donnerai pas de macarons.

    Quoi ? Elle est encore jeune ! Elle sait s'envoyer en l'air, laissez lui le temps d'apprendre à faire des menaces qui tiennent la route, et perdre toute son innocence qui va de paire avec son enfance.

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Leha Giffard
En deuil d'une Reyne
Fille de son Pair ABSENTE DU 20 AU 25 INCLUS !
Kathryn.brehnian
Un nom! Ailvin. Un original en plus, mais qui, en effet, ne l'avance pas énormément.
Oh, les renseignements se trouvent quand on se donne les moyens, surtout qu'elle pensait pouvoir sans trop se risquer éliminer tous ceux qui n'étaient pas nobles, ou à la rigueur de bonne bourgeoisie. Mais encore une fois, elle doutait d'avoir besoin d'en arriver là.

Temps mort dans la conversation alors que les pensées de la rousse sautent de sujet en sujet, suivant les cahots de la route sans doute...et celles de la blonde, bien que moins paniquées sont quand même assez désordonnées. Elle se maudit de sentir céder sa résistance devant celle qu'elle surnommait encore quelques minutes auparavant « l'insupportable gamine ». Et soudain parce que la gamine, de toute évidence plus si gamine que cela, se retrouvait engrossée, elle se devrait de l'aider?
Non, non, trois fois non, elle ne lui doit rien du tout. Mais comme elle ne peut pas un instant envisager de laisser seule celle qui semble demander de l'aide même si sa seule manière de le faire est une menace, ridicule de surcroit, elle n'a pas vraiment le choix...
Entre deux réflexions, elle note que la route qu'elles parcourent se fait plus fréquentées, la ville doit être proche. Tant mieux.

Kathryn n'a pas répondu à la supposée menace, à peine esquissa t-elle un haussement d'épaule et l'ombre d'un sourire que sa compagne de route peut interpréter comme elle le souhaite.
Mais la vraie signification est là : bien sur qu'elle gardera le silence dans un premier temps, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée ou que la situation devienne un peu trop visible pour être cachée.
A son programme rapidement improvisé, nulle divulgation intempestive, et parce que la droiture confinait parfois un peu à de la stupidité, elle était sure qu'elle n'en profiterait même pas pour obtenir ce qu'elle voulait. Mais qu'importe, quand la situation se serait tassée, rappeler à Leha qu'elle lui était redevable, voilà qui lui suffirait.

Dernier point à déterminer pour jauger la situation dans son ensemble, situation qui oscillait jusqu'à présent entre très mauvaise ou juste mauvaise.

Y'a t-il une chance que ...Ailvin vous épouse?
Autant dire qu'elle n'est guère optimiste.

Et avant même de la laisser répondre, la jeune femme demande, désignant par l'ouverture de leur voiture la ville dont les remparts apparaissaient :
Une auberge de prédilection?
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