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[RP] Le temps passe, et passe, et passe...

Mai
Combien de mois et de jours s'étaient écoulés depuis la disparition subite de l'italien? Marie n'avait pas compté. Mieux, elle l'avait oublié et laissé l'eau de la vie s'écoulée sous les ponts de Nantes. La vie avait continué sont oeuvre. La blonde bretonne avait bien changé depuis leur entrevue dans les locaux de sa banque. Elle l'avait oublié, jusqu’à se que son resurgissent dans une conversation. Il était en vie. Il était à l'AAP. Sa disparition n'avait donc que deux explications possible. L'abandon ou l'oubli... Peu importait, au fond, la vrai raison de son départ de Bretagne. Mais la blonde avait besoin de le revoir, de refermer ce dossier.

C'est donc un coche aux couleurs de Buzay qui s'arrêta devant le QG des journaleux ce soir là. Les bureaux étaient bien vide mais un page encore de services s'avança vers elle pour lui demander le motif de sa visite. Que répondre? Pourquoi était elle venue?


Je souhaite voir Nicolas de Firenze... C'est important.

La Montfort improviserait pour le reste.
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Nicolas.df
Nicolas réfléchissait sur le sens de la vie dans son bureau, se demandant à moitié pourquoi il s'y trouvait toujours à une heure pareille alors que la plupart des journalistes étaient rentrés. La réponse était pourtant tristement évidente : il n'avait pas beaucoup mieux à faire. L'AAP était sans doute la seule chose stable dans sa vie depuis plus de deux ans. Il fut toutefois tiré de ces sombres considérations par l'annonce d'une visite : une femme le demandait à l'accueil. Fort probablement la duchesse de Boulgourdville s'étonnant que son mariage n'ait pas bénéficié d'un article entier, ou la baronne de Gladeulfeurah dénonçant tel ou tel parti pris d'un journaliste anonyme dans un obscur article vieux de trois semaines. Les gens étaient des boeufs, et sa position le forçait à les écouter, ou au moins à faire semblant.

Il soupira donc en se levant, se munit de sa badine au cas où sa vue suffirait à clouer le bec de la pétitionnaire, et descendit les escaliers jusqu'à l'accueil. Une blonde, manifestement noble à en juger par son maintien et sa tenue, tournait le dos à l'escalier. Il se racla la gorge et inclina le buste pour la saluer, ses bonnes manières prenant le pas sur ses réserves envers les visiteurs indésirables.


Nicolas de Firenze, dame. Vous avez demandé à me voir ?
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Mai
Le regard azuré se baladait sur les murs de l'accueil en attendant que le jeune page monte informer son chef. Durant l'attente un léger noeud naquit sous le nombril de la blonde bretonne. Alors que ses yeux détaillaient les scènes d'une tapisserie, Marie réfléchissait à la probabilité qu'il ne la reconnaisse pas. Après tout, à l'époque elle était enceinte de 8 mois. Marzina l’appelait même la baleine pour la taquiné... Stoppant là ces réflexions des bruits de pas et une voix se firent entendre dans son dos. Une voix. Sa voix aux accents d'Italie.

Nicolas de Firenze, dame. Vous avez demandé à me voir ?

Doucement la jeune femme se retourne, la peur au ventre.

Bonsoir, je suis Marie de Kermorial...

Elle n’était plus une Kermorial, elle s'était marié. Mais bizarrement son nouveau nom ne lui était pas venu à la bouche quand il lui avait fallu se présenter. L'italien était là, face à elle avec sa badine et son bandeau. Qu’était elle venu faire ici? Pourquoi, sur un coup de tête, avait elle pris la route pour l'AAP? Pourquoi avait elle voulu le revoir? Sa démarche était stupide... Elle était bretonne, il était royaliste... Le carmin s'empara de ses pommettes alors que Marie restait planté là à le regarder. Puis comme seule bouée de sauvetage a sa gêne, une phrase stupide.

Vous vous souvenez de moi ?

Mais pourquoi diable sa voix restait elle coincée dans sa gorge subitement !!!
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Nicolas.df
Porco dio !

Niccolo Machiavelli di Prato venait de jurer en présence d'une dame. Ce qui, selon une demi-douzaine de prophéties au moins, annonçait la fin du monde dans un avenir compris entre trois et six jours. Si cela venait à se savoir, les confessionnaux n'allaient pas désemplir de la semaine.

Il avait tout de même une excuse : la belle jeune femme qui se tenait devant lui. Ou plutôt, la très belle jeune femme, puisqu'elle était déjà belle enceinte. C'était a première fois qu'il la voyait aussi menue... et qu'il la voyait tout court depuis six mois. Cela suffit à lui couper le souffle, heureusement, faute de quoi il n'aurait même pas entendu sa toute petite voix. Le silence dura suffisamment longtemps pour que le sens des mots de Marie parvienne à son cerveau, suscitant assez d'indignation pour le secouer.


Mais... bien sûr, voyons !

Avec une autre, il aurait ajouté un petit rire, sans doute une plaisanterie. Mais en l'occurrence, rien de ce genre ne lui vint à l'esprit. Il se rapprocha presque timidement, fit mine de tendre une main pour saisir la sienne, et se ravisa. Il n'était pas du tout certain qu'elle l'aurait bien pris.

Le silence était revenu, et les rouages tournaient furieusement dans la tête du borgne. Enfin, une idée se présenta. Ils n'allaient tout de même pas rester bras ballants, gênés à l'accueil.


Est-ce que je peux vous proposer de me rejoindre dans mon bureau ? Il y fait plus chaud, j'y ai à boire et nous serons plus... tranquilles.

Son bras désigna l'escalier, dans une invitation polie pour qu'elle l'y précède. La montée des marches lui donnerait un peu de temps supplémentaire pour réfléchir.
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Mai
Porco dio !


La bretonne n’avait beau rien comprendre à l’italien, l’intonation de sa voix ne laissait nul doute sur le contenu de ses paroles. L’espace d’un instant, Marie n’osa pas bouger, ne sachant pas ce que le sire pensait de sa venue si tardive et subite dans les locaux de son journal. Et lorsqu’il confirma qu’il se souvenait d’elle, un soupir de soulagement s’échappa silencieusement de ses lèvres purpurines. Ce soupir aurait été imperceptible si seulement sa poitrine apaisée ne s’était pas doucement dégonflée.

Troublée de le revoir, Marie contempla les escaliers qu’il désignait d’un geste gracieux du bras
.

Est-ce que je peux vous proposer de me rejoindre dans mon bureau ?
Il y fait plus chaud, j'y ai à boire et nous serons plus... tranquilles.


Quelle était le pourcentage de visiteur à être invité directement dans le bureau du chef de l’AAP simplement en déclinant leur identité ? De ce qu’elle savait sur l’Italien, le privilège qui lui accordait à cet instant était immense. Et la blonde n’était pas mécontente à l’idée de trouver un endroit plus chaleureux que le hall d’accueil. Et c’est en rajustant sa cape sur ses frêles épaules qu’elle lui répondit en souriant

J’accepte volontiers. J’avoue que le Hall bien qu’accueillant, est un décor trop glaciale pour discuter. J’espère que je ne tombe pas à un moment inopportun. J’aurais dû vous écrire avant de venir, mais j’ai pris la route sur un coup de tête sans trop réfléchir, pardonnez-moi.

La jeune bretonne entreprit l’ascension des escaliers observant avec curiosité le décor qui s’offrait peu à peu à elle. Lorsqu’elle était sortie du couvent à ses 16 ans elle avait imaginé se proposé à l’AAP pour raconter dans les colonnes du célèbre journal sa découverte de la Bretagne. Mais Maï s’était bien vite ravisée, trouvant son idée au final très stupide…

Captivé par un détail architectural, la demoiselle cherchait à éviter le regard de l’italien qui l’intimidait grandement à ce moment précis. A vrai dire ce qui l’intimidait c’était la raison de sa disparition subite de Bretagne et de l’absence de nouvelles ses 6 derniers mois. Qu’avait elle fait pour le faire fuir si vite ? La question lui brulait les lèvres mais elle n’osait pas lui demander…

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Nicolas.df
J’accepte volontiers. J’avoue que le Hall bien qu’accueillant, est un décor trop glaciale pour discuter. J’espère que je ne tombe pas à un moment inopportun. J’aurais dû vous écrire avant de venir, mais j’ai pris la route sur un coup de tête sans trop réfléchir, pardonnez-moi.

Non, ne vous en faites pas, vous ne me dérangez pas, au contraire, c'est... je suis heureux de vous revoir.

Alors que Maï montait devant lui, il s'efforça de regarder à peu près partout, sauf vers elle. Un flagrant délit d'oeil baladeur était la dernière chose dont il avait besoin, même si sa nouvelle silhouette attirait l'attention. Sur le palier du premier étage, près de l'entrée de la salle de rédaction, il se rappela soudain ce qu'elle verrait en entrant dans son bureau.

De lourdes tentures, certes ; des meubles de prix et des fauteuils confortables garnis de velours, pas de problème ; des piles d'articles en projet ou en correction, logique ; un lit de camp et une garde-robe pour les veilles de bouclage, passait encore. Mais des badines sur tous les murs ? Pour qui allait-elle le prendre ? Avec les journalistes, sa collection constituait un sujet de plaisanterie -ou de crainte, c'était selon- mais d'ordinaire les visiteurs extérieurs n'étaient pas admis dans le Saint des Saints...

Trop tard pour reculer. Lorsqu'ils parvinrent au dernier étage, il la précéda pour ouvrir la porte, et l'invita à entrer, un sourire un peu gêné aux lèvres.


Après vous, je vous en prie...
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Mai
Dans l’escalier la voix mélodieuse de l’italien chassa le silence du hall une nouvelle fois.

Non, ne vous en faites pas, vous ne me dérangez pas, au contraire, c'est...
Je suis heureux de vous revoir.


La blonde ne retenu que la fin de cette phrase merveilleuse. Il était heureux de la voir.
Mais si c’était vrai, pourquoi n’avait-il pas donné de nouvelles ? Pourquoi c’était-il enfuit comme ça ?
Etait-ce sa grossesse qui lui avait fait prendre ses jambes à son cou bien trop vite.
Pourquoi n’avait-il pas cherché à le connaitre mieux ?
Et pourquoi ne lui avait-il pas laissé la chance de le connaitre mieux ?
Mille et une questions se bousculaient dans la tête de la jeune femme
alors que le journaliste prenait les devants pour lui ouvrit son bureau.
Le bras resserrés sur sa poitrine, autant pour se tenir chaud
que pour se protéger d’une potentielle déception,
la jeune bretonne pénétra dans le bureau du florentin.


Euh…

Sous ses yeux ébahis s’étalait toutes une collection de badines aux formes et aux matières différentes.
Marie savait que l’homme avait un gout prononcé pour les engins de torture,
mais elle n’avait pas soupçonné qu’il en possédait autant. S’était-elle tromper sur le borgne ?
Comptait-il lui faire du mal ? C’est un regard légèrement apeuré qui se posa sur le visage de l’italien.


Je…

Par où fuir? Pourquoi était-elle venue ici sans prévenir ni son époux, ni même Marzina ?

Je…

Mon dieu, ils sont à l’étage elle ne peut pas sauter par la fenêtre pour s’échapper !!

Euh…

Et il bouche l’échappatoire que lui offrait la porte. Le rouge lui monta aux joues.

C’est peu commun comme décoration…
Elles vous servent souvent ses badines ? Vous n’allez pas me frappez avec, hein…


La peur commençait à lui brûler légèrement les yeux.
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Nicolas.df
Amis lecteurs, soyez conscient du moment privilégié que vous vivez. Sous vos yeux ébahis... le fier et orgueilleux italien, despote de l'AAP, maître incontesté des presses, tyran à la badine, devint rouge pivoine, et se sentit rapetisser, rapetisser, rapetisser, jusqu'à perdre plusieurs bons centimètres rien qu'en se tassant les vertèbres. Dire qu'il était mort de honte aurait été une façon bien légère de décrire son état. En fait, il aurait volontiers traversé le plancher.

La tête basse, le regard obstinément fixé sur le sol, le pied tortillant piteusement comme celui d'un enfant pris en flagrant délit de vol de pommes, il expliqua du bout des lèvres et d'une voix moins assurée que jamais :


Mais non, c'est pour faire peur aux journalistes, pour qu'ils travaillent mieux et plus vite... c'est comme une blague entre eux et moi, v'voyez ? Bon parfois je mets un petit coup quand Ailvin est vraiment trop casse-pieds, mais enfin... enfin pas vous, je ne me permettrais pas, ne partez pas en courant s'il vous plaît ?
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Mai
Cette petite scène vous à été gracieusement offerte par DeFirenzeProduction !


La voix pleine d'assurance du Florentin se fit murmure. Et dans ces paroles transpirait une gêne et une honte enfantine qui surprit la jeune bretonne. Elle se souvient alors qu'ils avaient parler ensemble de leur image public et privée. Tout deux avaient des réputations à tenir et là, l'homme qui lui faisait face n’était pas celui que le monde entier connaissait. C'était le vrai Nicolas de Firenze.


Je reste Nicolas mais . . .

La main de la jeune femme se glissa chastement dans celle du journaliste pour qu'il relève les yeux du plancher. Marie était venue sur un coup de tête lorsque Calyce lui avait appris qu'il était toujours en vie. Marie était venue pour avoir une réponse à sa question. Et elle se décida enfin.

. . . expliquez moi pourquoi vous êtes parti de Bretagne sans un mot? Qu'ai je fais pour vous faire fuir ainsi sans une explication?

A l'époque la jeune femme était seule et enceinte. La charme de l'italien n'avait eu aucune difficulté à gagné son coeur. Et meme si par orgueilleux elle vous disait que tout était de la faute des hormones, sachez que le départ subite du De Firenze avait creuser un gouffre dans son coeur. Un canyon qu'elle avait mis longtemps a reboucher. (purée ! c'est beau ça!^^)
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Nicolas.df
Pfiou, elle restait. Le soulagement s'inscrivit sur les traits du Florentin, et il reprit immédiatement les centimètres perdus, ainsi qu'une partie de son assurance. Assez pour ne pas sursauter en sentant sa peau fraîche contre la sienne, et même pour refermer les doigts sur sa main. Manifestement, elle avait froid, aussi prit-il sur lui, tout en l'écoutant, de la guider vers l'âtre où ronflait un feu de taille respectable.

La question alors murmurée par Marie ne prit pas vraiment Nicolas au dépourvu, il s'y attendait un peu. Mais sa formulation le fit bondir.


Mais je n'ai pas fui ! J'ai été agressé par des brigands lors d'une promenade hors de Rennes...

Il songea brièvement à faire un commentaire sur cette fichue racaille bretonne, mais il se reprit à temps.

Ils ont tué mon cheval sous moi et m'ont tabassé, puis balancé dans la Vilaine. J'ai manqué de me noyer et j'ai été récupéré par des moines. Comme j'étais amnésique, ils m'ont traité pendant trois mois à coups de prières et de chouchen, ce qui n'a peut-être pas vraiment arrangé les choses. J'ai fini par recevoir un pigeon de Verneuil... j'y suis allé, en espérant retrouver la mémoire, et elle m'est revenue progressivement au cours des semaines qui ont suivi. A ce stade, j'avais disparu de votre vie depuis si longtemps que j'ai pensé que... enfin. Que vous vous porteriez mieux sans moi.
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Mai
Alors qu’elle parlait, l’italien l’amena délicatement vers l’âtre ou se consumait une lourde bûche.
Recroquevillé sur le rebord en pierre de l’immense cheminée tel un moineau fragile,
Marie regardait les flammes danser dans son dos. Charmeuse maitresse au déhanché aguicheur.


Mais je n'ai pas fui !

Le ton était sans appel, sans doute, sans ambiguïté. Il n'avait pas fui.
Le regard de Buzay quitta aussitôt le spectacle de l’âtre pour le visage du Florentin.
Il lui parlait de brigands, de promenades, d’agression… Il avait manqué de se noyer.
A ce récit la jeune femme à l’impression d’étouffer, de suffoquer.
Elle sentirait presque ses poumons se remplir d’eau à la seule évocation de la noyade.
La platine avait toujours eu peur de l’eau. Une peur qui vous prend au ventre et vous paralyse face au danger.
A mesure que le journaliste racontait son histoire, les doigts de la bretonne se crispaient dans sa paume.
Elle imaginait ce qu’il avait dû vivre. L'eau qui le submergeait, l'oxygène qui lui manquait...


Je ne savais pas Nicolas… J’ai cru que… enfin…
J’ai pensé que c’était l’idée que je sois enceinte qui vous avez fait partir loin.
J’ai cru vous répugnez au point que ma présence vous soit insupportable.


Les bras de Marie retournèrent se croisez autour de son buste comme un bouclier au jugement de l’italien.
Elle se sentait stupide et honteuse de ne pas s’être inquiétez pour lui.


J’ai mis longtemps à me remettre de votre départ si précipité…
Puis il y a eu l’accouchement, l’enfant est mort-né et j’ai échappé de peu à l’Ankou.
J’ai mis longtemps à me remettre, à trouver gout à la vie.
Mais j’ai réussis... grâce à un homme. Et je me suis mariée…


Le pouce de la jeune femme frôla délicatement son alliance sans un mot.
Peut-être que sans cette attaque l’italien aurait pu devenir sien ?
Personne ne le sera jamais malheureusement…


J’avais besoin de savoir pourquoi vous étiez parti, je crois.
Pour clore le dossier sans doute et savoir ou j’en suis.

Je me sens perdue ces derniers ces temps...

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Nicolas.df
Me répugner ? Votre présence, insupportable ? Je pensais que nous avions partagé suffisamment de temps pour que vous ne pensiez pas des choses pareilles.

Il était, pour le coup, un peu blessé. L'état de Marie le gênait effectivement, et il le lui avait clairement dit à plusieurs reprises, mais de là à imaginer qu'il s'agissait d'une raison suffisante pour s'enfuir comme un voleur... toutefois, les épreuves qu'elle lui raconta ne lui permirent pas de lui en vouloir longtemps.

Ah, le rêve brisé de l'enfantement... je l'ai connu également. Il m'a coûté ma femme et notre descendance à naître, même je suppose que ce n'est pas la même douleur pour une mère... je suis heureux que vous ayez réussi à surmonter ça. Sincèrement.

Nettement moins qu'elle l'ait fait dans les bras d'un autre homme, bien sûr, seulement ce n'était pas le genre de chose à dire en de telles circonstances. Après tout, contre sa volonté ou non, il n'avait pas été là pour elle au moment où elle en avait eu besoin.

Quoi qu'il en soit, je comprends votre démarche.

Il y aurait eu maintes platitudes à annoncer sur l'importance des pages qui se tournent, des points à la ligne et de tout un tas d'autres métaphores douteuses. Le borgne les sauta.

Vous êtes heureuse, j'espère ?
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Mai
Un long silence si'installa.

Était-elle heureuse? Avait-elle fait les bon choix? Sa vie actuelle lui plaisait elle? Aurait-elle pu devenir Marie de Firenze? Voudrait-il continuer de la revoir? Avait il une femme dans sa vie? Autant de question pour lesquelles Marie n'avait pas de réponses... Et qu'elle n'en n'aurait jamais. Elle n’était pas faites de ce bois là, elle n'avait jamais su se qu'elle voulait dans la vie. Elle ne le serait jamais.

Marie était de ces personnes que vous pouviez mettre à la tête d'une institutions du jour au lendemain sans qu'elle soit désarmée. Mais sa vie personnelle était bien différente. Tel un pantin la demoiselle ne tenait pas debout toute seule. Il lui fallait des béquilles... Else, Marzina, Cassius, Elfyn... Elle avait besoin de soutien. C'est peut être finalement pour ça qu'elle était venue. Pour savoir si Nicolas l'aimerait malgré tout. Malgré l'éloignement. Malgré son mariage. Pourrait elle un jour compter sur lui si elle avait des problèmes.


Je crois... Je ne suis pas sûre.

Mon époux est loin de moi en France. Il gère la guerre.
A peine nos voeux échanger nous avons été séparer.
Pour ma part, je suis en Bretagne pour devenir duchesse.


Les pupilles azurées de la jeune femme ne quittent plus le visage de l'italien.
Les flammes se reflétait dans son regard, il était beau. Maï sourit, amusée.


Je suis la cheffe de file de la "Blonde Atomic Corporation".
Toutes mes colistières sont belles, blondes et talentueuses.
Et je suis assez fière d'avoir interpellé les bretons avec cela.


Mais le sourire de la bretonne s'effaça rapidement.

Au moins en m'occupant de cela, je ne pense à rien d'autre.
J'espère que dans 15 jours un article paraîtra dans votre journal pour vanter mon score impressionnant à l’élection.


La Platine posa délicatement sa main sur l'avant bras du borgne.

Mais assez parlez de moi...
Et vous Nicolas avez vous une femme..?

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Nicolas.df
"Je crois, je ne suis pas sûre" ? La jeune femme avait assurément des origines normandes, ce qui devait être gênant dans sa situation de potentielle duchesse de Bretagne. Mais cette réponse évasive fut bien vite balayée par un air amusé, et Nicolas en comprit vite la raison.

La Blonde Atomic Corporation ? Tout un programme... j'espère qu'il ne s'agit pas de publicité mensongère, au moins, ce serait dommage.

Il fallait reconnaître à Breizh au moins ceci, c'était probablement un des rares endroits à pouvoir aligner douze jolies femmes talentueuses, blondes ou non. Il s'y était plu, à un moment...

La politique est un bon moyen de se changer les idées à court terme, oui... cependant j'espère pour ma part que vous ferez un mauvais score. De la sorte, ce n'est pas vous que nous détrônerons lorsque nous entrerons à Rennes.

Evidemment, il plaisantait. Les troupes royales n'entreraient sûrement pas dans la capitale du Grand-duché... pas cette fois, en tout cas. Et pourtant, il était sincère en souhaitant à Marie un échec électoral, car il ne souhaitait pas penser à elle comme à une des meneuses de la sécession.

Elle détourna le cours de ses sombres pensées en l'effleurant doucement.


Je... non. Vous étiez la dernière euh...

La dernière quoi ? Relation ? Candidate au mariage ? Femme à avoir suscité un certain intérêt chez lui ? Il n'allait quand même pas avouer qu'il n'avait courtisé personne, ni même connu les plaisirs de la chair depuis bien longtemps.

Enfin, non.
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Mai
La main toujours posée sur son avant-bras,
Marie écouta le silence s’installer entre eux…
Qu’espérait-elle ? Des encouragements ? Des félicitations ?
Doucement la bouche de la jeune femme s’entrouvrit,
mais aucun son ne s’échappa de sa gorge délicate. Puis…


Dois-je comprendre que la prochaine fois que vous rentrerez dans Rennes…
…se serra pour me trancher la nuque Nicolas ?

Dois-je m’y attendre ?
M’en fuir tout de suite ?


Dis-moi non. Retient-moi !
La jeune femme n’oubliait pas le musée de badines dans lequel elle se trouvait avec un royaliste.
La situation sur le papier n’était pas rassurante. Et ses paroles la faisaient doucement frémir.
Mais Buzay n’avait pas peur, si elle pouvait elle se nicherait dans ses bras sans poser de question…


Je... non. Vous étiez la dernière euh... Enfin, non.

Et maintenant m’aimes-tu encore belle italien ?
Ses lèvres ne disent rien, mais ses yeux plantés dans les siens passent aux aveux.

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