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[RP Ouvert] Je ne suis point malade ni foldingo !*

Astana
*Godefroy, Les Visiteurs.

[Ville de Castillon, 13 Mars 1460]

Le jour se lève à peine lorsque deux créatures blondes franchissent les portes de la ville sur un frison. L'une ronfle, l'autre râle dans un langage à la limite de l'incompréhensible. La faute à l'autre. L'autre blond ; celui qui ronfle plus que de raison, telle une épave en train de décuver, soigneusement installé entre l'encolure de la monture et la grognante Blondeur. Un peu plus et l'on pourrait croire qu'elle trimbale un cadavre. En effet, à force de fréquenter un Mielleux à l'accent de basse campagne, Astana avait fini par le prendre aussi, ce fameux accent. Chose qui n'était pas forcément un mal en soit, car on les prenait alors aisément pour deux campagnards faisant leur sortie annuelle en ville - que de bons acteurs ! Le réel problème se trouvait ailleurs : un mythe s'effondrait. Non, mais franchement... une femme, aussi belle soit-elle, qui vous arrache les tympans à peine elle ouvre la bouche, ça laisse quelque peu à désirer. Autant dire que le potentiel de séduction est proche de zéro, dans ces cas là. Parce qu'il y a tout de même une différence entre parler comme un charretier et ne même plus se faire comprendre.

Il fallait que ça cesse.

Alors bien entendu, l'on pourrait dire : « Sois belle et tais-toi ! ». Mais non. Impossible. Pour accepter de se taire et de jouer la potiche - ou la belle plante... -, il fallait y trouver son intérêt, être timide ou bien encore muette. Or de toute évidence, Astana ne se trouvait dans aucune de ces catégories. Toujours l'ouvrir, toujours. Parce que ça énerve pas mal de monde - et surtout les personnes étroites d'esprit -, que ça fait fuir, et qu'ainsi le triage se fait de lui-même. Entre ceux dont elle ne se souviendra pas le lendemain - mémoire sélective quand tu nous tiens - et ceux qui valent, peut-être, le coup qu'elle retienne leurs prénoms. C'était toute la différence entre un fils de Tich et un Alzin, par exemple.

Les exceptions sont rares, mais il y en a.

Bref.

Bien droite sur sa monture, et la figure relevée négligemment dissimulée sous son capuchon, la Blondeur joue des mollets - et non des coudes - et talonne pour que l'équidé se fraye un chemin dans les étroites ruelles. Les prunelles azur observent sans ciller les scènes de vie face auxquelles elle se trouvent, d'un air détaché. Chercher, débusquer, trouver. Mais que fait la po... colombe ?!

Rha !

Grognement. Un coup est porté sur le crâne doré de son comparse, dans une ultime tentative de le réveiller.

'tain ! S'pèce d'blond accro aux résineux ! T'bien d'la chance qu'j'te laisse pas à l'bandon dans eun' ville pareille, té.

Large grimace rien qu'à s'entendre. Sincèrement ? Vite. Perdre cet accent. Et vite.

La place du village, reconnaissable par ses établis, ses stands ainsi que son estrade se fait entrevoir, un nouveau coup de talon est alors asséné à la monture pour presser l'allure. Pas un chat. Et bien soit, Astana les réveillerait. A vrai dire, elle en ricane d'avance.

ANDRÉA !!!!!

Non ? Personne ?

ANDRÉA SORS D'TA FOUTUE PLANQU' ET DÉBARRASS'MOI D'TON S'MI MARI ! Y M'CONTAMINE 'VEC SON ACCENT D'CROQU'MORT ! ET IL EST LOUUUUUURD !

A ces mots, la jeune femme repousse l'homme qui s'était entre-temps reposé sur elle sur l'encolure du cheval. Elle se laisse alors glisser à terre et dans un ultime grognement plaque deux mains hyalines sur ses hanches, les sourcils froncés. Alors quoi ? Retourner toute la ville dans l'espoir de débusquer ladite Colombe ? Non, non. La chasse à la Colombe, la Danoise avait suffisamment donné. Tout ce qu'elle avait récolté était une vilaine blessure à la cuisse, fraîchement recousue et encore ô combien douloureuse. Mais ça, pour la douleur, elle n'en dirait jamais rien. La raison de cet accident ? Une flèche déviée de sa cible initiale qui aurait malencontreusement préféré une cuisse opaline comme refuge. Du moins, pour la version officielle de l'histoire...
_________________
Andrea_
[Même ville, même heure, même date, mais juste un peu plus loin]


Être une faignasse n'est pas donné à tout le monde. C'est un peu un état d'esprit, une façon de vivre, on mange faignasse, on dort faignasse, on n'travaille pas, on glandouille, on remet toujours tout au lendemain, la seule chose qu'on fait avec application, c'est lever le coude. Boire, quand on est faignant, c'est le minimum vital. C'est qu'la déshydratation est tellement vite arrivée quand on attend qu'le temps passe. Ah le lever d'coude et les grasses matinées.

Le coucher avait été tardif, comme d'habitude en fait, même si la ville n'enchantait pas vraiment la Colombe, elle avait toujours eu du mal avec les autochtones de tous bords. A vrai dire elle avait surtout du mal avec tout ce qui n'était pas "elle".
Donc forcément, dans sa couche, la tête fourrée dans c'qui semble être une oreiller, les joues écarlates et les cheveux collés sur son visage transpirant, elle savoure son sommeil. Le drap la recouvrant ne laisse pas paraître grand chose, une jambe opaline s'aventurant à la fraîcheur, les doigts s'agitant par spasmes montre qu'elle est en plein rêve -bon, j'ai pas poussé jusqu'à savoir de quoi elle rêvait, mais on va dire que c'était bien-. Elle s'était réveillée quelques dizaines de minutes avant cet instant, observant la clarté du soleil levant, et souriant bêtement en se disant combien cette journée allait être belle, elle, restant au lit jusqu'à ce que le soleil au zénith rapelle à son ventre que " le gras c'est la vie", et les autres, s'activant - si possible en silence- pour faire fonctionner l'économie de cette ville. Naïve la chiasse, non pas qu'elle avait oublié que les zigotos allaient arriver, le blond l'ayant prévenu la veille, mais naïvement elle avait cru qu'ils arriveraient après sa grass' mat'.



ANDREA !!!!!
Oh Putain !



Oui, en effet, y avait plus classe mais j'vous promet que lorsque vous êtes en train de vous baigner nue sous la pleine lune, accompagnée d'un chauve et ses bébés ch'veux, le tout sous l'oeil d'une brebis en train de broutter... une louve, la jolie troupe survolée de cigognes avec des drapeaux dans l'séant ! Bah j'vous promets que ça fait bizarre - oui, entre temps j'ai réfléchi à c'fichu rêve-.
Un sursaut et un juron plus tard, l'attachiante met quelques minutes avant de se rappeller où elle est, moue boudeuse, humeur... grognon. Pour les r'trouvailles heureuses on r'pass'ra, à moins que ...



ANDREA SORS D'TA FOUTUE PLANQU' ET DEBARRASS'MOI D'TON S'MI MARI ! Y M'CONTAMINE 'VEC SON ACCENT D'CROQU'MORT § PIS IL EST LOUUUUUUURD !
MMMMMMMMMMMrrrrrrrrrr


Ohé, personne ne juge sa réponse, c'était pas une phrase, OK, on a déjà vu plus construit, OK aussi, cependant j'vous prie d'vous rappeler le contexte, le joli rève tout ça tout ça... Pour l'coup, parce que quand même elle est contente - un peu-, pis qu'faudrait pas qu'toute la ville soit réveillée avant l'chant du coq - quoique cette perspective lui arrache un ricannement-, bref je disais donc, pour l'coup, elle prend soin d'se couvrir, le stric minimum, à savoir une chemise dix fois trop grande pour elle, et... bin c'est tout, mais prend quand même le temps de ronchonner

'Font chier... mmm Dormir... Pas possib'... mmm... Lourd lourd, t'm'étonnes qui soit lourd, 'qu'à voir son humour au blond... Pas une heure pour arriver... Mmm... Rha... Quand même contente eud'les voir té...Mais midi c't'ait bien aussi... Berdol... m'ont manqué...

Sortir d'la pauvre grange qui l'accueillait malgré elle - et malgré l'proprio- d'puis une semaine à peu près, marcher dans une bouze - du pied gauche-, accelérer le pas, laisser le vent emmêler un peu plus ses cheveux - c'est une première la chiasse qui sort sans se coiffer- avoir le coeur qui bat la chamade, parce que quand même... Et s'pointer à bonne distance des deux zouaves, mains sur les hanches, le vent s'engouffrant sous la chemise lui donnant un petit air de "Marie-Lyne Nonne Rot", les yeux plissés, l'air pas contente.

BERDOL, Tu t'es cru à la foire aux bestiaux ?

Un rapide coup d'oeil à la cuisse de la blondeur, qui ne dira jamais qu'elle a mal, un regard bienveillant à cette louve qui lui a tant manqué - mais c'est qu'elles ont une pu$£¤)^" de fierté- et un soupir en apercevant l'autre bestiole qui ronflait comme un bienheureux qu'il était - forcément, puisqu'il allait la retrouver !- pour lui : trois secondes.
Trois secondes qu'elle lui donne la p'tite chataîne pour s'réveiller, après, c'est elle qui s'en mêle.

_________________
Astana
    « Fais attention, parfois tu es vulgaire »


Taper du pied - réflexe hérité de la Colombe -, faire les cents pas en boitant devant son fidèle destrier - oui, ces animaux-là, les essayer c'est les adopter ! - tout en talochant le Mielleux en râlant.

'tain d'feignasse. J'vais t'passer l'envie d'roupiller, moi, t'vas voir, ça va êt' vite fait... Môssieur n'en fait qu'à sa tête, hein ?!

Grogner. Encore. Regarder de tous les cotés, la mine fermée. Gueule des mauvais jours, bonjour ! Bon, en même temps... fallait pas trop en demander non plus. Le jour venait à peine de se lever, ce qui voulait donc dire que la Colombe venait à peine de se coucher. Car oui, les deux Furies avaient ceci en commun - en plus d'une liste déjà impressionnante - : elles vivaient la nuit et dormaient le jour. La nuit, tous les chats sont gris, et l'on y fait les rencontres les plus dangereuses, étranges, intéressantes, hilarantes, effrayantes - liste non exhaustive - ; et cela limitait les rencontres impromptues avec les autochtones de tous bords. A trop les fréquenter, elles en devenaient allergiques. Si, si. Non, ce n'est pas de la simple mauvaise foi.

J't'conseille d'bouger illico s'tu veux pas t'faire laminer par l'Colombe mal lunée. Parce qu'elle va l'êt', té. On dort à c't'heure ci berdol... normal'ment.

Quel est l'intérêt de parler à une personne endormie ? et qui plus est lorsque c'est un homme ? Aucun. Vraiment aucun. Mais c'est simplement pour l'excuse - et Déos sait que les Furies sont douées pour les excuses foireuses - de dire ensuite, lorsqu'il se sera pris trois claques aller-retour et qu'il criera à l'injustice : « Je t'avais prévenu. Tu dormais ? Pas mon problème, ça. ».

ANDR...
BERDOL, Tu t'es cru à la foire aux bestiaux ?
Oh !

Son visage s'illumine alors, le rythme cardiaque s'accélère ; si heureuse de retrouver sa Colombe ; et suivant cet élan joyeux, la Blondeur veut s'élancer jusqu'à elle. Mais c'est sans compter sa cuisse qui lui rappelle, dans le même mouvement, que non, courir serait une bien mauvaise idée. Aoutch. Les coutures auraient-elles lâché ? Elle se racle la gorge et se fend d'un sourire presque gêné, plaquant immédiatement une main sur sa cuisse gauche, tout en fixant Andréa de ses prunelles azur. Comme pour dire : « Non non, je vais bien ! ». Stupide pensée.


C't'un accid...


Une légère moue de dessine alors sur les lèvres rosées d'Astana. Impossible de lui mentir. Qui plus est, à voir la façon dont elle regarde sa cuisse, avec insistance, c'est qu'elle a été mise au courant. Rha ! Elle leur avait pourtant demandé de se taire, à tous. Passer à autre chose.

Ouais, bon. C'rien. T'as vu l'accent qu'j'me trimbale ? Y'm'la r'filé ! Sérieus'ment va falloir qu'on lui apprenn' à causer, à ton s'mi ho... euh mari ! Même moi j'me comprend pu quand j'parle ! C't'atroce ! Et permet moi d'te donner un conseil : dormez pas ensembl' hein ! Ç'ronfle comme pas permis, c'machin ! Pis quand y pionce pas, y'm'fait l'morale, l'Mielleux.

C'était la minute mécontentement. Histoire d'en rajouter une couche.
La Blondeur se recule légèrement afin de reporter toute son attention sur la tenue - si on peut appeler ça une tenue - de son amie. Un sourire narquois s'insinue alors sur ses lèvres tandis qu'elle secoue la tête. Effectivement, elle sortait bel et bien de son lit. Et pourtant... et pourtant... même au saut du lit, bah elle en jetait, la Colombe ! L'art et la manière de cultiver le mythe de la femme belle au réveil, même avec les marques de la nuit ancrées sur une joue au teint de porcelaine. Et comme pour accentuer le contraste évident entre les deux Furies, Astana fait tomber son capuchon sur ses épaules ; dévoilant aussitôt un visage aux traits exténués, tirés, le teint à en faire pâlir un mort, les joues creusées faisant ressortir des pommettes déjà saillantes, les cernes virant au violet ; le tout encadré par une crinière blonde indomptable. Sorte de cadavre mouvant, encore apte à respirer. Mais si elle s'allongeait là et fermait les yeux, nul doute qu'on viendrait bien vite la mettre en terre, avec d'illustres inconnus. Seul son sourire, élément imperturbable, vient casser cette apparition morbide.


J'vois qu'la nuit a été longue... Hahin. T'sais, t'aurais pu sortir à poil. Le drap ça t'va pas aussi bien qu'prévu. Question d'couleur sans doute... c'trop... blanc.


Et de lui décocher un clin d'oeil, symbole d'une complicité retrouvée, et d'un manque comblé. Ah ! qu'il faisait bon de rentrer chez soi.
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Ouamaille
[Depuis Bergerac]

Déjà la veille, la blonde avait été insupportable. L'avant veille aussi. Et le jour d'avant. En fait, elle l'est toujours, enfin surtout vu de l'extérieur. Si vous voulez, c'est comme si un sapin perdait ses aiguilles. Ouais, bon, ça arrive, mais en général c'est qu'il va pas bien, le sapin, mais pas bien du tout. Bin pareil: le côté insupportable, c'est les aiguilles de la blonde.

Pourquoi insupportable? Beh prenez une blonde, celle que je viens de dire. Pis un blond qu'aime bien titiller aussi. Vous faites une blessure à la blonde. Un truc qui fait mal quand elle pose le pied par terre ou quand elle fait quoi que ce soit qui bouge un peu. Mais têtue aussi, la blonde. Genre à surtout pas dire qu'elle a mal, voire même à essayer de vous dissuader de penser qu'elle puisse avoir mal. Reprenez le blond - oui il est toujours là, sinon c'est plus pareil. Donc, le blond, certes il est dans le coin avec une certaine idée de retrouver une colombe - oui je sais c'est bizarre, mais ça va s'éclaircir plus tard -, mais il a hérité d'une chaperonne. La blonde. Pas qu'il l'aime pas, il l'aime même plutôt bien. Mais c'était pas prévu, d'une part, et d'autre part avec sa blessure il se faisait presque engueuler s'il osait proposer qu'elle se ménage, notamment avec ce foutu voyage. Alors imaginez s'il insistait, ce qu'il faisait quand même vu son caractère, puisque ça pouvait en plus la faire râler, la blonde. Et donc amuser le blond, par la même occasion. Logique, hein?

Ils étaient donc partis à cheval, celui de la blonde. Elle sur le destrier, lui dans la chariotte. Oui, c'était aussi non négociable avec la blonde: elle allait très bien, elle pétait la forme, pas question de se ménager, souvenez-vous son caractère. En même temps, ça tombait pas mal, le blond, lui, était moyen à l'aise avec ces bestiaux. Il avait insisté au début pour inverser les rôles, mais juste assez pour pas faire basculer la décision. Pas con... Sauf que la blonde, elle prenait un malin plaisir à faire que les roues du carrosse se prennent le moindre nid de poule, tandis qu'elle menait la bête pour que son confort à elle soit le meilleur, surtout avec son état. Et y'en avait, des nids de poule! Et le Mielleux comme elle l'appelait, il en a vite eu ras les bonbons. Il avait donc usé de sa charmante voix pour provoquer une courte halte - genre: "Dediou! t'fais chier l'blond'! T'va m'arrêter ton cirque pis l'canasson, que j'sorte d'là ou bin j'te balance l'rondin qu'j'ai dans la pogn'!". Halte que la blonde lui accorda, non sans un sourire jusqu'aux oreilles à la vue du blond qui fulmine. Lui avait enchaîné sur un "'tain, f'moi monter sur l'ch'val, c'boug'ra moins qu'ton berdol à roulett'!" des plus élégants. C'est donc ainsi qu'il atterit devant la blonde, sur l'équidé.

La longueur du chemin aidant, couplée à l'obscurité, au mouvement régulier et finalement vite berçant du cheval, sans oublier le degré d'alcool dans le sang tant qu'à faire, le blond avait commencé à piquer du nez en route. Jusqu'à cet endormissement total qui faisait râler la blonde à l'arrivée dans Castillon au petit matin.


ANDREA !!!!!

Lever de sourcil gauche, mais cette saloperie de soleil qui éclaire un peu trop d'un coup... Fermeture immédiate, d'autant plus que semblait point y avoir d'Andrea dans le champs de vision.

Une autre gueulante de la blonde. Du mal à comprendre ce qui se dit, le blond, pas bien alerte et avachi comme il est sur le bestiau. Nouveau silence. Lequel finit par être troué d'un:


BERDOL, Tu t'es cru à la foire aux bestiaux ?

Ca, c'était une voix connue! Démarrage du processus d'émergence pour le blond. Mais assez lent quand même, faut pas croire qu'on dort bien sur un cheval qui avance, même au pas. Non non non, un canasson, c'est pas un lit. donc lent, disais-je.

Pis bon, vous savez ce que c'est que des filles qui se retrouvent, d'autant plus copines de comptoir de longue date: ça part au quart de tour à jacqueter et ça peut plus s'arrêter, toujours des tonnes de trucs à se dire. Donc forcément, qui dit discussion dit paroles, paroles donc bruit, bruit donc impossible de continuer à pioncer tranquille. D'autant plus que dans quelques vagues bribes de ce qu'arrive à capter le peu de matière grise opérationnelle dans la tête du blond à cet instant, il semblait qu'on évoquait gentiment son grade. Le lever de paupières finit par se faire, suivi avec un temps de retard du redressement de buste dudit blond, à peine équilibré de là haut. Reprenant conscience et réalisant qu'il n'était pas sur la terre ferme vu la vue aérienne qu'il avait du sol, et aussi parce que la blonde juste à côté lui semblait étrangement petite, un éclair de lucidité certes encore furtif déclenche une réaction.


Dediou! L'blond'! Comment qu'on descend de c't'animal? F'moi descend' de là j'te dis! L'Blond'!!! F'pas ta chieuse, hein!!!
Andrea_
" Moi vulgaire? et bin p'tain berdol, ça m'f'rait chi..., oui bon... "



C'est qu'la blonde avait envie d'faire causette, même si pour la chiasse, c'était pas vraiment l'heure. La main remonte doucement vers son visage, décollant une mèche et essuyant mine de rien une goutte de bave qui traînait là -oui, elle bave, mais elle assume-.
Hochant légèrement la tête, ce qui équivaut à un grognement pour réponse, en gros, la blondeur peut comprendre ce qu'elle veut, la Colombe s'en fiche d'une force... D'ailleurs elle étouffe un bâillement puis manque de s'étouffer en comprenant que la blonde parle de coucheries entre le blond et sa personne. Bah... Ah oui, l'était là quand... 'fin... Bref, comme quoi on assume pas toujours hein...

Un coup d'oeil rapide au blondinet qui pense qu'il peut roupiller sur un ch'val comme s'il s'agissait d'une couche "bulle teckse", devant la chiasse en manque de sommeil - y a vraiment des tabanas- La chiasse allait gentiment rejoindre le rêveur quand elle s'arrête en regardant sa blondeur. Son visage soudain s'illumine - c'est qu'elle sait lui parler sa louve- et ses mains caressent sa taille, appréciant ses propres courbes la belle hoche la tête à la blonde



Hum, c'pas faux, mais c'pas un drap c't'une chemise, mais c'vrai qu'tout m'va aussi... Sauf le blanc...


Et bah voilà, fallait nous la caresser dans l'sens du poil la p'tite chataîne, la voilà de bonne humeur, ou presque, allongeant ses pas en direction du cheval et son "cavalier", la démarche légère, quasi féline, on dirait presque qu'elle danse... Sa blonde la trouve jolie, youplaboum !
Après bon, le blanc tout ça...

Un baiser bien vite déposé sur le front d'une louve qui dépérit à vue d'oeil, la promesse de creuser tout ça dès qu'elle aura accompli son " devoir conjugal".

V'la t'y pas qu'l'animal a laissé son sens en éveil, ouvrant ENFIN un oeil alors que sa belle est toute proche, tout ça pour meugler une phrase que la chiasse n'entend même pas tant la grimace est violente.
La main est tendu vers la ceinture du blond, le tirant de toutes ses forces vers le sol



Comment qu'on fait pour descendre? Bah comme ça té !


Ah c'est bien un homme, y a pas d'doutes, il arrive et il gueule comme un putois, en oubliant même de saluer sa mie... Le romantisme n'est plus c'qu'il était...
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Ouamaille
[Descente de lit]

Malgré son beuglement pour descendre, le blond était encore embrumé et encore limité dans son champs de vision, dans un de ces états entre-deux-eaux où la réalité de ce qui vous entoure se confond encore avec les dernières images evanescentes du rêve d'où vous sortez en ouvrant les yeux. Parce que oui, malgré l'inconfort du couchage sur la bête, le blond avait des images qui avaient défilé dans sa tête, forcément liées à la perspective de retrouver la châtaine, dans la mesure où c'était comme qui dirait l'idée qui l'avait fait venir à Castillon. Et ces images là il n'avait aucune envie de les évacuer, d'où la relative résistance au réveil.

Pour lui les choses étaient donc cohérentes, du moins autant que le tableau puisse l'être: lui sur un canasson, réveillé par une blonde ayant déjà mis pied à terre et parlant à la colombe, ce qui avait provoqué le réveil du blond. La colombe, elle, était en lévitation à sa hauteur, le visage comme irradiant d'une lumière quasi-divine à vous faire pâmer. Elle lui souriait en le regardant lui, prête à lui déposer un baiser. Des pigeons blancs étaient en formation statique tout à côté, dessinant comme une auréole autour de la colombe.

C'est à partir de là que ça se gâte: une force inconnue tire brutalement le blond vers le bas, l'entraînant dans un début de rotation de là où il était perché. Ce n'est qu'au prix d'un réflexe dont il aurait pu s'étonner lui-même vu son état du moment qu'il enroule le bras gauche par dessous le cou du cheval, cherchant de la main quelque chose à agripper; l'autre bras se rattrape dessus à la crinière tandis que ses pieds, eux, touchent le sol d'une manière tout sauf douce et il se retrouve là, pendouillant sous le cou de la bête, dans une position où si le cheval décidait de gratter du sabot avec une patte de devant le blond risquait gros pour les parties intimes. Heureusement la monture semblait plutôt pas trop effarouchée, probablement tout autant soulagée de se trouver libérée du poids des deux passagers après la marche de la nuit qu'autre chose.

Autant vous dire que durant le laps de temps de la descente acrobatique, les pigeons blancs s'étaient comme évanouis et l'auréole avec, et la colombe qu'il voyait maintenant en face et légèrement en surplomb de lui, vu sa position à lui sous l'encolure, n'avait plus tout à fait le même aura, d'autant plus qu'elle était bien calée sur le sol. Non, cette colombe là était plus... réaliste, avec une mine tout droit sorti d'un lendemain de foire, qui finalement lui correspondait au moins autant. Là d'un coup le réveil se fait plus franc. Même s'il n'avait pas tout à fait corrélé sa descente version accélérée à la présence de la colombe.


Dediou c'quoi c'berdol!

Oui, ça c'est aussi à classer dans la catégorie réflexes du blond.

Sourire de traviole du râleur qui se sépare assez vite de l'animal vu le niveau d'affinité qu'il avait avec, pour se redresser à côté et faire face à la colombe dans un équilibre encore assez moyennement établi.


Ah? Oh! L'châtain'! Z'allez bin?

Le sourire se fait plus franc, tandis qu'il fait un pas vers la colombe.

C'point trop tôt d'arriver, j'vous jure! C'd'un long c'te route! ç'fait plaisir d'vous voir, hein...

Réalisant un peu plus la mine un brin défaite de la châtaine et sa tenue, le blond retrouve de son allant et lance:

On vous prend au réveil, ptet? Z'êtes tout' mignonett' com' ça. C'vot' rob' du matin?

Sourire en coin du blond. Faut dire aussi que malgré leur rapprochement à lui et à la colombe, il n'avait encore pas eu l'occasion de voir sa mie au réveil. C'était donc une sorte de première. D'où ses paroles.

Il tend une main vers la taille de sa châtaine. Oui, il peut avoir envie d'être un brin tendre aussi, de temps en temps.
Astana
    « Ok, bienvenue chez les psychopathes. »


Il y a des moments comme ça, où seule l'enveloppe charnelle subsiste, où l'esprit se trouve ailleurs. Voguant dans des pays plus attirants. Beaux ou cruels. C'est un peu ce qu'il se passe en ce moment, concernant Astana. La Danoise esquisse un faible sourire en réponse à celui d'Andréa. Ce n'est pas réellement un sourire, mais plutôt l'ombre de celui-ci. Quelques vestiges, rien de plus, rien de moins. Sur le fil. Ses pensées vagabondent vers d'autres lieux, d'autres personnes. Lhyra, un Oiseau de Nuit, une Belette, un Chauve, aussi. Qu'est-ce qu'ils font ? Une habitude. Mais...

VLAM !

Quelques pas se font sur le coté, par réflexe, histoire de ne pas se faire écraser. Mais elle se réveille, au moins.


Meeeeeeeeenh ! Hé ! Gaffe où tu tombes, l'Mielleux !

Grognements.

Non mais j'te jure ! Irrespectueux ces hommes ! J'le ramène ici et il veut d'jà m'assassiner, té.

Une profonde inspiration est prise, en regardant tour à tour la Colombe et le Mielleux. S'attendant à ce qu'on lui fournisse une réponse digne de ce nom. Manifestement, on ne l'écoute déjà plus. Les mariés se sont d'ores et déjà rapprochés... Enfin, les mariés... Façon de parler, bien entendu. C'est un titre officieux, dirons-nous. Pourtant, Astana leur avait proposé de se marier dans un champ avec une vache en guise de prêtre, sans témoins, mais ils n'avaient pas voulu. Quoique... Leur avait-elle réellement proposé ou y avait-elle seulement songé, un bref instant ? Avec la quantité d'alcool ingurgitée ces derniers jours, pas étonnant qu'elle soit quelque peu confuse. Instinctivement, une main vient se perdre dans sa toison d'or, tandis qu'elle les observe en se balançant d'avant en arrière, une moue dubitative clairement affichée sur les lèvres. L'a proposé, l'a pas proposé ? Rha !

- Après d'main, j'arrête l'alcool. J'ai la mémoire qui flanche.
- Pourquoi, après demain ?
- Tssss, tu comprends rien ! Il lui faut le temps de s'faire à l'idée...
- Et il lui faut deux jours pour ça ?
- Moi j'aurais dit plus...
- Ouais, mais toi, on t'a rien d'mandé.
- Bah je suis là, quand même, hein...
- ... Et si on éteint la lumière ?
- Quel est l'ra....
- Mais il va faire tout noir !
- Ta gueule !
- Ta gueule !


Vos gueules !

Presque immédiatement, elle plaque une main sur sa bouche. Comme pour tenter de retenir le flot de mots ayant déjà dépassé la barrière de ses lèvres. Il y a toujours un décalage entre la pensée et l'action. Et là... Astana venait de gueuler ça comme si ça avait été à l'intention de ses deux comparses, et non à celle présupposée des voix qui envahissaient sa tête. Oups. Trouver une excuse, vite. Personne n'était au courant que la Blondeur entendait des voix, souvent... alors déjà qu'on la trouvait dingue... si en plus l'on apprenait qu'elle s'adonnait à des discussions sans queue-ni-tête avec quelques parasites issus de sa psyché... hum. Sans guère réfléchir plus que ça - parce qu'il fallait agir vite ! -, elle se tourne alors en direction d'une des bâtisses encadrant la place de la ville, lève un poing en l'air avant de crier de nouveau :

Vos gueules !

Demi tour, se masquant d'un air affligé tout en secouant la tête, à l'intention de ses compagnons. Raclement de gorge. Elle se fend alors d'un sourire désolé, comme pour dire : « Bah quoi ? Vous les avez pas entendus ?! »
Bon pour la créativité, il faudra repasser plus tard.

Les yeux se lèvent au ciel, accompagnés d'un geste négatif de la tête : « Rha j'vous jure, plus aucun respect les gens, de nos jours », tandis que la jeune femme boite jusqu'à sa noire monture, et y attrape son paquetage. Une bouteille de chouchen est bien vite dénichée à l'intérieur de tout se foutoir, comprenant pas moins de quatre paires de jupons - avec quoi vous croyez qu'elle fait ses bandages ?! -, des trousses, une boite, des paquets de missives, deux dagues enroulées dans une étoffe, un harnais en cuir, un pantalon en cuir vieilli... La bouteille est portée à ses lèvres, le bouchon vivement enlevé à l'aide de ses dents, qui finit par atterrir quelque part, un peu plus loin... Un vague constat de l'état des lieux est effectué, cherchant un endroit où savourer le divin breuvage. Et finalement, la voilà qui boite de nouveau, toute grognante, la jambe gauche traînant, jusqu'à un tonneau abandonné là. Une alcoolique sur un tonneau... quoi de plus normal ? Le liquide se fraye un chemin entre ses lèvres jusque sa langue, puis sa gorge. Explosion de saveurs retrouvées. Moment de bonheur privilégié. Profiter de tout ceci, entamer la bouteille comme il se doit. Car Astana n'a peut-être plus toute sa tête, mais elle est néanmoins lucide. Très. Et elle Sait que la Colombe a un nez fin... et qu'on viendra bien vite lui voler son Précieux.

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Andrea_
" Quand le voyageur se fond dans le paysage, autochtone power "


Que l'homme est beau, au réveil. Bien sûr c'est de l'ironie, parce que voir son blond se raccrocher comme ça au cou d'un animal alors qu'il lui suffisait de descendre convenablement du bourrin pour serrer sa moitié entière dans les bras, ça rassure pas la chataîne.
Y a des hommes voyez vous, c'est un vol plané qu'ils auraient fait pour l'accueillir, les bras grands ouverts, la réception au sol impécable, le regard brillant, la bouche invitant au baiser, ils auraient couru vers elle pour s'agenouiller à ses pieds, lui baisant les mains et pleurant de joie... Y a des hommes quoi. Pas c'lui là. En même temps il est blond, faut pas trop en demander, déjà qu'il descend du bourrin sans râler et que la belle est à deux doigts de crier à l'exploit...



Oui, mais t'façon dans un sac, j'suis jolie hein...


Ne cherchez pas, Modeste est son second prénom. La belle se rapproche de son blond, le regard pétillant, appréciant ses compliments -oui les compliments du blond sont particuliers- rougissant même un peu - mais légèrement hein, faut pas déconner-. Lovée dans ses bras et s'y sentant plutôt pas mal, elle observe sa blondeur.


La Danoise n'est que l'ombre d'elle même et la chiasse comprend. Y a pas beaucoup de monde en qui elle arrive à lire, et surtout pour qui elle " compatie". Mais elle sait, parce qu'une gitane a pris le temps de lui écrire, de lui raconter qu'alors qu'elle faisait mumuse à quelques noeuds de là, la blonde avait passé un sale quart d'heure. Et que le mal qui la rongeait était le pire qui soit... Et la belle savait qu'on pouvait mourir... d'amour. Pire que la peste, pire que la rage, pire que... pire que tout. Le mal s'infiltre partout, le corps d'abord, et l'esprit ensuite, celui qui a le plus de mal à se remettre, et ô combien la chiasse le savait...

Un regard vers sa louve et la belle quitte les bras rassurants pour la rejoindre, glissant une main sur son épaule, parce qu'aucun mot ne pourra lui arracher un sourire. La chataîne approche ses lèvres pour poser un baiser sur sa joue, puis, mine de rien parce qu'il fait soif, lui prend doucement la bouteille des mains pour s'envoyer deux-trois rasades dans le gosier. Un sourire en coin à l'adresse de sa blondeur, regard rassurant, à elle deux, les furies vaincront, et peu importe le mal.
La bouteille est tendue au blond, signe qu'il peut s'approcher sans risquer de prendre une tatane.

Va falloir qu'on cause...



Stan, y a une blonde à ... 'fin... j'ai b'soin d'aide.


Si la blondeur n'hausse pas un sourcil, n'esquisse pas un sourire ou ne dis rien... y aura plus grand chose à faire...
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Astana
    « Règle numéro 1 : ne jamais s'enraciner... oups, loupé. »

Certains regards ne trompent pas. Et l'on peut y lire tellement de choses... Il y a des choses qui se passent de mots - de maux, aussi. Des choses qui, même dissimulées sous un regard, sont bien plus explicites que prononcées à voix haute. Et c'est ce qu'il se passe, là. Les regards s'accrochent, se lisent et se parlent. Bien sûr, qu'elle allait mal. Même si une fierté démesurée l'empêchait de le dire clairement, bien sûr que c'était tragique... Oui, ce qu'il s'était passé l'avait pour ainsi dire, mise six pieds sous terre. Le coeur saignait, oui... Mais pas réellement pour cet «Amour» perdu, car ce n'en était pas... rien de plus d'un Désir, qu'une Obsession. Masquée par des sentiments éphémères ; forts et déroutants. Ce n'était pas à cause de ça, non. Le coeur saignait pour la Trahison. Pour la confiance mise en quelqu'un, accordée à si peu de personnes ; qui avait été réduite en poussière. Par les actes et les maux. Par cette envolée de sous-entendus, de regards sous-jacents ; et finalement par une question clairement posée, qui n'avait eu pour réponse qu'un stupide mensonge tandis que tous deux connaissaient la Vérité. Une mise au pied du mur, face au fait accompli, dont une lâcheté sans précédent était ressortie. Une négation. Un homme qui s'est joué de vous recommencera toujours, c'est un fait. Le coeur était meurtri pour la confiance envolée, qui laissait une abîme immense en sa poitrine ; la perte d'une personne que l'on considérait comme l'une des seules à vous comprendre. Concernant la cuisse... c'était encore autre chose. Se blesser soi-même a bien des significations. Or là, cela avait été fait dans l'unique but de substituer la douleur mentale par une physique. Lancinante. Pour tâcher de ne plus y penser. Et... elle avait plutôt bien réussi son coup.

Aussi, lorsqu'Andréa vient poser sa main sur son épaule, la Blondeur ne bouge pas. Non. Là où elle aurait fait un bond sur le coté, parce qu'elle avait désormais en horreur le simple fait qu'on la touche, elle sourit presque. Esquisse de sourire bien vite noyée dans la liqueur, alors que des lèvres chaudes se posent sur sa joue. Un corps parcouru de frissons, pour le bonheur éphémère que cela procure.

L'éphémère a un charme que l'éternité n'a pas…

Une autre gorgée anesthésie sa gorge. Et comme prévu - quand on vous dit qu'elle sait tout ! - la Colombe prend le relais. La Danoise ne dit rien, mais n'en pense pas moins… Elle reporte alors son attention sur le Mielleux, s'étant approché entre temps à tâtons, comme s'il avait peur de s'en prendre une, voire pire.

On ne dérange jamais deux Furies qui discutent. Même silencieusement. Jamais. D'ailleurs, heureusement pour lui qu'il ne s'est pas approché plus que ça. C'est que ça mord fort, une Danoise blessée… et une Colombe, bah pareil. Même si techniquement, ça n'a pas de dents.

Vient alors la phrase fatidique ; qui arrache une énorme toux à la Blondeur. Les mirettes s'écarquillent, complètement ahurie.


Attends, quoi ?! Y'a QUOI ?!

Sa voix se fait suraigüe.

Une BLONDE ?! Tu m'trompes déjà avec le Mielleux, il t'en faut une autre en plus ? Alors là mais… NON ! JE NE SUIS PAS D'ACCORD !

D'un bond - bancal, certes - Astana se lève, se logeant entre ses compagnons de beuverie. Le teint vire au rouge… chose peu commune, et relativement rare pour le souligner ici… Car le rouge, ce n'est pas une couleur qui va à la Danoise. Bien entendu, le placement n'est pas anodin... Ce n'est qu'une prise de position, affirmant une évidence, voire deux ! : déjà d'une « les femmes d'abord », et de deux « j'étais là avant ! ».

Mais c'est quoi ce bordel, au juste ?!!!!

Tiens, depuis quand elle dit bordel et pas berdol ?

Et en plus j'suis sûre qu'elle est fade...

C'est un peu le problème, quand on est fou, voyez-vous... Non seulement on passe des larmes au rire - et inversement proportionnel, tout ça tout ça - en une fraction de seconde, en un battement de coeur ; mais en plus de ça on est capable de partir en vrille pour un mot, une syllabe, une tournure de phrase qui n'aurait pas plu...

Donnes-moi ça, l'Mielleux... !

Une main rageuse vient lui arracher la bouteille de chouchen des mains. Quelques gorgées sont avalées à la va-vite, avant de jeter un regard noir à Andréa, en attente d'explications.

C'est ce que l'on appelle plus communément l'Amour vache. Avec un grand A, siouplé. Comme dans Astana et Andréa ! - c'est mignooooooooooon.

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