[RP] Qui s'y frotte...

Num porta son regard vers Danae. Stromb et Merwyn étaient auprès d'elle et essayaient de la consoler. Le rouquin ne s'approcha pas de ce joli tableau de famille et préféra rester à l'écart. Ils auraient tout le temps du monde pour parler plus tard.

Il se levèrent tout les trois et le rouquin les salua de loin, les yeux pétillants. Il tenait beaucoup à eux et il fut soulagé que cet incident ne fasse pas plus de dégâts. Il examina la blessure qu’il s’était lui-même infligé. Le sang avait arrêté de couler, mais l’entaille était assez profonde. Il haussa les épaules en se disant qu’il aurait le temps de la soigner plus tard.

Retournant vers le cadavre, il planta sa lame dans le sol et attrapa un bras du colosse, celui qui n’était pas amoché. Il le tira un peu plus loin dans la clairière, peinant un peu. Il était lourd le bougre!
Le capitaine laissa choir le mort sur une souche d’arbre. Il partit un peu en avant dans le bois et ramassa plusieurs branches qu’il déposa sur l’amas de chair inerte. Il mit ensuite feu à ce tas d’immondice. L’odeur qui s’en éleva fit retrousser les narines de Num. Il s’éloigna en silence, après avoir craché sur le corps fumant et en profita pour récupérer ses armes.

Le sang sur sa peau, le propre sien et celui du tortionnaire, commençait de sécher. Num pensa qu’il était sans doute judicieux d’aller se faire un brin de toilette avant de panser sa plaie rougeoyante. Il prit le chemin inverse par lequel il était venu, tout du moins il espérait prendre le même chemin. Avec sa veine il se perdrait sans doute encore une fois.

Bon allez Num…direction le lac…

Danaé vola proprement dans les airs, mais au moins sa gorge était enfin libérée de l'étau qui l'enserrait jusqu'alors. Elle fut réceptionnée par Numi et le choc évacua tout l'air de ses poumons brutalement.

Trop moulue pour avoir encore la force de crier, elle se contenta d'un glapissement plaintif. La douleur gagnait en intensité au fur et à mesure que l'espoir de s'en sortir vivante faisait son chemin dans la petite tête rousse. Numi finit par la poser au sol, pressé lui aussi d'en découdre, mais prit tout de même le temps de la recouvrir avec quelque chose que Danaé ne sût pas identifier.

Tandis qu'il s'éloignait, la rouquine se retourna lentement et se mit à ramper pour s'éloigner au maximum de son tortionnaire, mais en jetant un regard derrière elle, elle l'aperçut qui parait un coup propre à lui arracher son père en une fraction de seconde.
Préférant se concentrer sur sa peur et sa fuite, elle se remit à ramper lentement, s'aidant de la main droite, tandis que le bras gauche déboîté ne lui servait qu'à maintenir le bout de tissu contre elle.
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Les deux hommes n'avaient pas voulu être en reste et harassaient le géant.
Cela laisse le temps a Merwyn de jeter un œil vers Danae.
Celle ci tentais de s'éloigner du champ de bataille.
Une pointe de soulagement relâche légèrement l'étau qui enserre son cœur.
Mais de la voir si fragile et d'imaginer ses souffrances ravive la flamme de sa haine.
Malheur à qui touche sa féline...
Se ramassant sur elle même elle bondit sauvagement entre les adversaires pour voir la peur naitre a son tour dans le regard du tortionnaire.
Une pirouette au ras du sol et sa lame entaille profondément le tendon d’Achille du monstre.
Le jarret n'étant plus retenu, une boule se forme dans son mollet.
La chute est proche....
D'un mouvement sec elle remonte son arme, traçant un sillon sanglant dans le visage honni.
Mâchoire, pommette, œil, arcade et front....une ligne cramoisie d’où gicle le liquide de la vie qu'il perdras bientôt.
Une telle créature ne devrais pas fouler la terre.

Tu ne récupèreras rien sauf ce que tu as semé engeance infernale.
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Le rouquin s’avança de nouveau vers la brute, prêt à en finir avec lui. L’homme était bien mal en point, il pissait le sang de partout et ressemblait plus à un mort vivant qu’à un être humain. Ses entrailles se déversaient au sol, mais le monstre restait debout. Numi réprima une grimace. L’achever serait chose aisée… Il tourna lentement autour du molosse, sa lame baissée. Il jeta sa dague un peu plus loin, il n’en avait plus besoin.

Allez mécréant…finissons en…et n’oublie pas de saluer mes parents en Enfer!!!

D’un mouvement rapide il s’avança vers le molosse qui essaya de résister. Mais le rouquin avait plus de ressources et le colosse était trop lent. Tout se passa en un instant. Le rouquin abattit son épée sur la main de l’homme qui tenait l’arme, la tranchant net. Numi tourna ensuite sur lui-même et trancha ce qu’il restait de chair des cuisses de l’homme, éclaboussant le corps du capitaine de sang. Le géant tomba à genoux. Il releva vivement son épée en l’air et l’abattit de toutes ses force sur la tête du colosse. Avec la force, l’épée fendit en deux le corps du tortionnaire et s’arrêta contre l'os du bassin.

La sang qui jaillit à ce moment là était impressionnant. Numi retira sa lame de ce qu’il restait de l’homme. Il posa un pied contre le corps inerte et poussa violement., le cadavre s’affala sur le sol.

Va au diable pauvre abruti…

Stromb courrait à perdre haleine. Il entendait les cris de plus en plus distinctement et sentait qu'il approchait. Il entendit un galop et tourna la tête. Merwyn était là elle aussi. Sautant agilement par dessus une branche, il déboucha dans une clairière et s'arrêta net en voyant le spectacle qui l'attendait. Ses yeux écarquillés avaient du mal à réaliser. Cet homme au regard suintant la perversité et le mal tenait sa fille à bout de bras, les braies à moitié délassées. Il sentit une bouffée de haine monter en lui. Il apperçut également Numi qui se tenait quelques mètres à sa droite, dans un drôle d'état. Reportant son attention sur le molosse, il cria d'une voix haineuse.


Hey face de poulpe ! Lache la tout de suite !! Prend toi en plutôt à des adversaires de ta taille, peut-être que ça fera de toi un homme !!


Il fit quelques pas en avant, n'osant approcher de trop de peur qu'il mette ses menaces à exécution et ne fasse du mal à sa petite rousse.

Les yeux de l'homme se plissèrent tandis qu'arrivaient des personnes à la suite du rouquin. Ça en faisait du monde, elle avait donc tant d'amis que ça la petite rate ? Un nouveau sourire amusé fit pétiller ses yeux et il leva la gamine un peut plus haut, sentant ses petits doigts griffer sa main pour tenter de desserrer son étreinte.

Un jeune homme l'invectiva et il partit d'un grand éclat de rire. Il n'avait pas l'air reluisant le bougre, l'oeil un peu terne et mal rasé... Harald cracha sur le sol dans sa direction, ravi de voir qu'il hésitait à s'approcher. Sa proie semblait avoir une certaine valeur à ses yeux.

Déboula un cheval monté par deux jeunes filles brunes et l'une d'elle sauta à terre presque immédiatement, s'emparant aussitôt d'un bouclier sur lequel semblait figurer une trace de brûlure ancienne. Son petit discours le fit rire à nouveau... Une autre femelle qui voulait qu'on s'occupe d'elle ?
La lueur dans ses yeux lui parut toutefois inquiétante, et pour la première fois, une pointe de nervosité le titilla.
Cela faisait au moins trois personnes qui semblaient prêtes à en découdre, ça commençait à faire beaucoup, même pour un grand gaillard comme lui, d'autant que deux étaient armés et pas qu'un peu.

Comprenant qu'il allait devoir se battre pour sa vie, Harald fut mis face à un choix... Fuir avec la proie en espérant les semer et finir ce qu'il avait commencé, ou bien abandonner ses projets pour un temps et se débarrasser des nuisibles. Dans la mesure où il y avait un cheval, il fit rapidement le calcul que fuir ne l'avancerait à rien, il serait rattrapé, surtout s'il emmenait la gamine. Il se résolut donc à se battre, pariant sur le fait que la jeune fille ne pourrait pas fuit bien loin tandis qu'il serait occupé, compte tenu de son état.

Il jeta un bref regard en arrière pour s'assurer de la position de sa hache et la vit posée contre le tronc du gros arbre.
Pour créer un élément de surprise, il jeta la rouquine en direction du jeune homme arrivé le premier, la projetant avec force pour le décontenancer, puis fit immédiatement volte-face pour se saisir de sa hache.

Il lança le premier assaut et porta un coup violent vers la jeune femme qui l'avait défié, entaillant son bouclier et la faisant reculer de quelques mètres sous la force de l'impact.

- Vous m'faites tous bien rire... J'm'occupe d'vous réduire au silence et j'reprend mon jouet, j'ai pas fini d'le faire couiner comme il faut !

La brunette lui tournait autour comme une abeille autour d'un pot de miel. Agacé, il assènait des coups sans finesse, brutaux et peu précis, pariant sur sa puissance.

Mais elle était vive... Elle esquivait, pas une fois il ne l'atteignit.

Un grognement lui échappa lorsqu'elle lui entailla le cuir pour la première fois, et, furieux, il riposta aussitôt de sa hache, essayant de la trancher proprement en deux pour en finir. Les autres n'attendraient pas éternellement avant de bondir à leur tour, son avantage resterait de courte durée.
Elle esquiva à nouveau et le toucha au bras.

- Sale traînée ! T'vas payer le prix d'mon sang versé par une fontaine du tien, j'en fais serment !

Proprement en rage, il fit mine de l'attaquer d'un coup en arc de cercle par la droite et dévia la trajectoire au dernier moment pour diriger son arme vers le haut, l'atteignant à l'épaule gauche. Un petite sourire de satisfaction naquit sur ses lèvres. Il semblait s'être trompé sur le niveau de dangerosité de la cible, mais il l'avait touchée tout de même.

Stromb suivait le spectacle des yeux. Il avait entendu le galop d'un cheval et appercut Merwyn et Maelle arriver. Le colosse avait jetté Danae sur Num et s'était attaqué à Merwyn. La brunette se défendait bien, trés bien même, et il finit par la toucher. Stromb fronca des sourcils. Le coup avait l'air sans gravité, mais connaissant Merwyn il finirait par le payer cher.

Ne supportant plus de rester planté sans rien faire, il sortit sa dague de sa ceinture. Pourquoi s'embêter d'une épée lourde et peu maniable quand on a légèreté et la préciser d'une fine lame ? Rien de tel pour les travaux précis. Alors qu'il la faisait tourner dans la paume de sa main, il s'élança et se rua sur le dos du géant. Sa lame, aiguisée avec amour durant des heures à la lueur d'une bougie sur une lanière de cuir, crissait avec plaisir et entailler la chaire comme il l'aimait. Le sang appairaissait, doucement. D'abord un filet qui s'épaississait et finissait par s'écouler à grosses gouttes. Même s'il refusait de se l'avouer, il prenait un plaisir jouissif à faire pénétrer la lame glassée dans la peau épaisse et grasse de sa proie... Les pupilles dilattées, il s'abandonnait complètement, laissant libre cour à sa haine. La lame, qui avait en quelques coups ouvert une bonne partie du dos, était désormais sur son coup. Mais il se refusait à l'achever de suite. La souffrance... Rien de tel pour retenir proprement une leçon. Alors le fer s'enfonca avec force sous son cuir cheveulu et dans le même mouvement, rapide et précis, il en décolla une partie. La souffrance... et le plaisir du tortionnaire !

Un brusque mouvement du gaillard le fit propulser à terre. Il criait sa douleur. Il le vit se retourner et lui faire face, tenant la peau qui pendait lamentablement de son crane, le sang coulant abondament. Lui aussi en était recouvert, mais il s'en fichait. L'odeur de fer et de réglisse qu'il dégageait ne lui procurait qu'un plaisir encore plus grand. Avant que l'homme ne se jette sur lui, une lueur de fou dans ses yeux, Stromb cria et enfonca sa dague dans sa cuisse. D'un geste sec, il la retira et arracha tout les tendons et nerfs qui s'y trouvaient, le tout dans un bruit sec. Le sang se répendit en fine goutelletes un peu partout, et sur son visage. Toujours à terre, il regardait le géant et fut prit d'un rire incontrolable. Il le regarda dans les yeux et s'adressa à lui d'une voix grave.


Si tu n'étais pas aussi laid, j'aurai la gaule de te voir hurler ainsi...


Son rire repartit de plus belle, acide et inquiétant. Il ne fit pas mine de se relever pour autant...

[Le bois, vers 18h10]

Un bruit de course derrière lui et le cri d'un homme lui firent tourner vivement la tête et détacher son regard fou du corps recroquevillé de la gamine.
Il prit conscience qu'un rouquin courait depuis l'orée de la clairière, droit dans sa direction, l'air féroce. D'autres personnes semblaient arriver à sa suite.
Poussant un juron, Harald se saisit des cheveux roux et força la jeune fille à se relever, la plaçant devant lui. Il récupéra la dague qu'il avait glissé dans sa botte quelques minutes auparavant et l'apposa sous la gorge délicate et violacée.

- Ma parole, c'est plus un seul rat roux mais toute une tripotée !

Il cria d'une foix forte :

- N'AVANCEZ PAS PLUS, OU SA GORGE, J'EN FAIS UNE FONTAINE ROUGE !!

Il partit d'un rire fou, amusé par la tournure de la situation, bien que frustré d'être coupé en si bonne voie. Il allait devoir jouer un peu avec d'autres rats avant de profiter de celui qu'il tenait dans ses pognes, avant de l'exécuter.
Tirant haut sur la chevelure rousse, il aperçut un drôle de symbole sur la nuque de Danaé.

- Qu'est-ce qu'c'est qu'ce machin là ?

Il y passa un ongle, ce qui fit tressaillir la gamine rousse.

- Tiens donc ! On est sensible de là mignonne ?

Sans plus de manière, il lui mordit violemment la peau du cou, droit sur le dessin, lui arrachant un hurlement strident qui lui vrilla les tympans, provoquant en lui la montée d'un frisson des plus plaisant.

- C'était donc ça qu'il fallait pour qu'tu hurles proprement ? J'm'en souviendrai !

Voyant les silhouettes tenter de se rapprocher, il mit à nouveau la main autour de la fine gorge et la souleva du sol, s'en servant comme d'un bouclier, la dague toujours prête à frapper au moindre geste menaçant.

La jeune fille tourna la tête en entendant la porte s'ouvrir de nouveau derrière elle. Alex. Dans la panique du moment elle l'en avait oublié, là bas, sur la berge du lac. Visiblement, ilo n'y avait rien de nouveau, Danaé n'avait pas réapparu. Fallait-il s'inquiéter? Il n'était pas tard et la jeune fille avait sans doute envie d'un peu de solitude, tout comme la brune avait ressenti ce besoin.
A peine le temps de respirer, qu'Alex était déjà reparti comme un fou. Elle leva les yeux au plafond. Ces garçons.. Toujours à foncés tête baissé, avant de réfléchir... Dans le même temps, Merwyn lui propose de monter avec elle. Elle hoche de la tête. La bande lui fait toujours peur, mais elle ne veut pas lâcher Alex, elle l'aime trop. Alors elle suit. Elle se dit qu'elle comprendra peut-être mieux plus tard.
Elle attrappe la main tendue pour se hisser derrière la jeune femme, elel s'accroche à sa taille. Elle à l'habitude de chevaucher, alors, elle prend vite ses marques.

[Les abords de la foret vers 17 h 50 ]

Elle regarde autour d'elle, essayant de voir quelque chose, un indice. Mais le vent lui fait plisser les yeux. Merwyn a trouvé quelque chose, un foulard. Maelle grimace. Elle aime pas la tournure que prend la chose. Glissant deux doigts entre ses lèvres, elle siffle et peu de temps après, un aigle se pose non loin d'eux.
Elle effleure la tête de l'animal. Si quelqu'un est blessé, peut-être Tempête pourra le dénicher. Elle l'envoit tourner au dessus des arbres. elle regarde Alex, se demandant s'il a vu quelque chose. Un peu plus loin, près des arbres, soulevé par le vent, un tissu s'envole pour se reposer plus loin.

- La-bas!

[Taverne de la toison d'ambre vers 17h30 ]

Alors que pour la niemme fois elle tourne les talons pour repartir en sens inverse, a moitié folle d'inquiétude, la porte s'ouvre.
Un instant la brune espère voir Danae entrer mais c'est le visage de Maelle qui s'encadre dans la porte.
Celle ci semble encore avoir quelques réticences a la côtoyer mais explique avoir soignée la rousse et l'avoir entendue parler d'une balade dans les collines.

Les collines...y as quoi la bas ?...

D'un sourire elle remercie la jeune femme de lui avoir apportée son concours.
Alex qui as du entendre par la porte ouverte entre a sa suite et s'inquiète a son tour.
Il parle de lancer les recherches et quitte précipitamment la taverne.

Les collines...la lettre de Danae...le manoir de dame Crysania...la rencontre faite sur le chemin la première fois...

Tout s'enchaine rapidement dans la tête de la bourganiaude.
Elle tente de rappeler Alex mais celui ci est déjà loin.
Un regard a Maelle et elle lui propose:

Je vais prendre ma jument.
Si vous voulez montez en croupe...mais faudra bien vous accrocher.

Sans rien ajouter elle file vers l'écurie ou la Camargue attend déjà sellée.
Des fontes accrochées a une poutre elle tire son haubert et l'enfile rapidement, puis boucle a la même vitesse sa ceinture a laquelle pend sa lame et saute sur le dos de sa monture.
Une main tendue vers Maelle et un regard pour voir si elle grimpe dans son dos alors qu'elle décroche son bouclier de l'autre main.
La jument sentant la nervosité de sa cavalière démarre dès que ses talons effleurent ses flancs.
C'est a bride abattue qu'elles dévalent le village et prennent la route du manoir.

[Les abords de la foret vers 17 h 50 ]

C'est a la vitesse du vent que la jument avait avalée la distance depuis la ville jusqu’à la foret.

Pendant le trajet les évènements de la veille défilent dans sa mémoire.
Violente? Oui elle l'avais été d'une certaine manière.
Crier sur Danae, elle avait pas aimée. Mais encore moins la voir se blesser avec sa propre dague.
La lui retirer n'avait pas été une mince affaire.
Plus tard la rousse lui avait demandée si elle lui en voulait....
Non, elle ne lui en voulait pas, elle étais juste déçue.
Déçue que malgré sa présence elle compare sa vie a un enfer.
Déçue de ne pas avoir réussie a lui faire comprendre plus tôt qu'elle la chérissait plus que sa vie.
Déçue de ne pas lui apporter suffisamment pour ....
Et la réflexion comme quoi la maintenir en vie était égoïste de sa part...ça, ça avait fait mal.
Mais à l'idée de ne plus la revoir ou pire...ses entrailles se tordais a l'en faire souffrir et glaçait son cœur.

Une fois sur place c'est avec la plus grande attention la bourganiaude scrute les environs.
Qu’es ce donc qui s'agite un peu plus loin ?
S'approchant elle découvre un foulard mauve qui, accroché a un rameau, flotte a la brise.
Ce foulard, elle le connais....Danae....
Son estomac se noue tandis qu'elle appelle de toutes ses forces

DANAEEEE

Une fois encore son regard parcours la lande.
Une silhouette un peu plus loin....Alex...
Un coup de talon et elle est sur lui.

Tu as trouvé quelque chose ?

La voix un peu aiguë trahit sa crainte.
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[Le bois, vers 17h45]

Numi ne savait pas où aller, et il était prêt à retourner sur Espalion au plus vite prévenir Merwyn qu'il avait trouvé la cape de la mini rouquine. Mais un deuxième cri d'agonie résonna d'à travers la forêt. Le rouquin tourna vivement la tête vers la source.
Tsss la forêt...la poisse...

Le roux Capitaine n'aimait pas les forêts mais alors pas du tout. De plus, en milieu boisé il perdait totalement le sens de l'orientation. Mais sur ce coup il n'était pas question de lui, il était question de la jeune Danae.

Il lâcha la cape au sol et s'engouffra dans les bois. Accélérant la cadence même s'il ne savait pas où aller. Il tournait, tournait et retournait en rond. Il pensait passer plusieurs fois au même endroit.

Merdummm je me suis perdu!!! FICHTRE!!!!

Il enfonça de rage sa dague dans le tronc d'un vieil arbre, lui faisant voler une partie de l'écorce. Puis un troisième cri le fit tressaillir, beaucoup plus angoissant, implorant. Retirant sa dague de l'arbre avec rage, Numi se remit à courir, fortement angoissé pour la jeune fille sur laquelle il avait promit, à sa mère, de veiller.

En train de pêcher avec Maëlle, Alex avait un instant quitté sa douce des yeux pour partir à la poursuite d'une belle truite.
Depuis leur arrivée à Espalion, il l'avait initiée à la pêche et passaient parfois de longues journées dans le lac ou bien au bord, à contempler le soleil couchant en dégustant les délicieuses grillades des poissons fraîchement sortis de l'eau.
Quand il reposa les yeux sur elle, victorieux après avoir attrapé le glissant animal, Il la vit lire un parchemin.
Avant qu'il ait eu le temps de s'approcher d'elle, elle se dirigea vers la rive et fila en direction des tavernes laissant là son matériel de pêche.

Merwyn était là, dans la taverne et en entendant la conversation, il comprit rapidement qu'il y avait un souci avec Danaé...


Danaé a disparu? Il faut partir à sa recherche! Merwyn, tu viens avec nous? Tu l'avais retrouvée, la dernière fois...

Inquiet pour celle qu'il considérait désormais comme sa petite sœur, il savait qu'elle avait l'art de se mettre dans des situations dangereuses, aussi, c'est l'épée au flanc qu'il se dirigea vers la porte de la taverne, direction les collines
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[Lac d'Espalion entre 15h et 17h]

Maelle avait pêché une bonne partie de l'après-midi? Il fallait croire que c'était une occupation majeure dans le coin, au vu du nombre de personnes qu'elle croisait. Elle aperçut Merwyn dans une barque, mais ne fit pas signe d'alelr la saluer. Elle restait méfiante, malgré les paroles de son père et d'alex. Elle avait tout d'abord besoin de s'assurer qu'elles n'étaient pas "dangereuses". Alors qu'elle rentrait, une anguille dans sa besace, un pigeon se posa sur son épaule. Elle le regarda, elle ne le connaissait pas. Elle déplia le parchemin et le parcourut rapidement, espérant vaguement que c'était sa mère qui prenait la plume. Elle soupira légèrement en voyant la signature. Se concentrant, elle reprit sa lecture pour comprendre de quoi il en retournait et pourquoi la jeune femme lui écrivait alors qu'elle avait mit un peu de distance entres elles.

Elle fronça les sourcils. Elle n'avait peut-être pas été très délicate avec la jeune fille, mais au moment des faits, son esprit était tourné vers Alex qui avait semblé quelque peu fâché de la distance qu'elle avait jugé bon d'instaurer entre eux deux, le temps de se retrouver et de comprendre.

[Taverne de la Toison d'Ambre, 17h30]

Tenant le papier à la main, et sans prendre le temps de passer au campement pour y poser son poisson, elle fila à la taverne de Danaé, espérant apprendre de bonnes nouvelles. Elle poussa la porte et aperçut la brune qui tournait en rond, manquant de marquer le plancher à forces de passage. Elle s'arrêta à la porte un instant indécise.

- Bonsoir Merwyn. J'ai bien reçu votre courrier. Je l'ai vu un peu plus tôt dans la journée, peu de temps après midi. Je me suis permise de lui mettre une pommade à base de soucis et de refaire son bandage. Elle s'est excusée pour ce qui s'est passé hier et puis elle m'a dit qu'elle allait partir se promener dans les collines. Elle n'est pas revenue?

Elle la regarda, un peu inquiète.

[Bois dans les collines - Vers 16h30]

Il avait un mauvais fond. Depuis petit, les adultes disaient cela de Harald. Il était de ces enfants qui aimaient arracher les ailes des papillons et torturer les chats ou les chiens qui avaient le malheur de croiser sa route.
D'une manière générale, le colosse se plaisait à broyer le beau. Ce qui était mignon, doux, il fallait qu'il l'anéantisse ou le salisse.

Sa hache fendait le bois d'un pin, tandis que ses pensées s'égaraient. Il en avait croisé un joli ,de minois, quelques jours auparavant, qui lui avait filé entre les pattes...

- Grmf !

Grognement de frustration dans la barbe noire, sale et emmêlée. Il aurait voulu l'avoir à sa merci, voir la peur éclairer ses prunelles, et la faire hurler de terreur, mais la sale gamine avait détalé avant même qu'il ait eu le temps d'imaginer un stratagème pour la coincer.
C'est qu'il s'était montré futé, ce petit rat roux là.
Harald n'avait pas l'habitude des échecs, du moins dans ce domaine. Il avait pour lui une stature impressionnante, des mains énormes et une force plus que respectable, de sorte qu'on lui cherchait rarement querelle et que rares étaient les personnes aptes à lui résister quand il avait du vilain en tête. Il s'en prenait plus souvent aux femmes, leur préférait même les filles, c'était plus mignon, donc plus divertissant à briser, et il aimait les cris des jouvencelles.

Le tronc du pin oscilla sur sa base puis l'arbre s'effondra dans un craquement sinistre. L'homme s'épongea le front d'un revers de bras de chemise crasseuse.

- Fini pour c'te journée... Pas fâché d'rentrer !

Il débiterait l'arbre plus tard. Callant sa hache sur l'épaule, il ramassa ses affaires et se mit en route d'un pas pesant.

[Vers 17h30]

Au bout d'une vingtaine de minutes, il aperçut l'orée du bois et un chant cristallin vint chatouiller ses oreilles. Douce musique que celle produite par une voix de jeunette. Un sourire malsain éclaira son visage. Il était en veine ces jours-ci.

Bien décidé à ne pas laisser fuir cette proie-là comme la précédente, il fit son possible pour se mouvoir silencieusement jusqu'à la source du chant.
Sa surprise fût grande d'apercevoir une cascade de cheveux roux lui tournant le dos, et son sourire s'élargit encore. Le rat roux de l'autre jour ?
La gamine s'interrompit quand il fit craquer de la pierraille sous sa semelle et se retourna vivement. La frayeur qui se peignit sur ses traits lorsqu'elle le reconnût fit courir un frisson le long de son épine dorsale. Cela promettait d'être divertissant.

Il lui lança un regard goguenard et quelques mots :

- Tiens donc ! Ça s'rait pas mon sale petit rat roux d'l'aut' jour qui s'rais revenue traîner près d'mon bois ? Alors mignonne ? On s'est perdue ?

Avant même qu'elle ait le temps de bouger, il fût sur elle, empoignant son bras gauche de sa grosse main, et quand elle grimaça, poussant un cri étranglé, il s'aperçut qu'elle était blessée. Il resserra un peu plus sa prise, se délectant de la voir se tordre sous l'effet de la douleur.

- On s'est blessée ? Ça fait mal ? T'as encore rien vu fillette...
C'est quoi ce joli foulard autour de ton cou .

D'un geste Harald arracha le bout de tissu mauve et révéla une autre blessure masquée par un bandage.

- Ma parole, tu t'es battue ? R'garde moi dans quel état tu t'es mise...

Le colosse laissa échapper un rire gras, soudain interrompu par un choc violent à l'entrejambe. Danaé lui avait décoché un coup de botte en désespoir de cause. Le souffle coupé par la douleur, l'homme ne la lâcha pas pour autant, de fureur, il resserra sa prise autour du bras, le tordant méchamment au point qu'elle ne pût s'empêcher de crier.
Rouge de fureur, il eût au moins la satisfaction de voir des larmes poindre au coin des yeux de la rouquine, il en oublia presque instantanément sa propre douleur.

- Crois-moi tu vas crier... Et bien plus que ça !

Resserrant son autre main autour de la frêle gorge de la gamine, il l'étouffa à moitié tout en la trainant jusqu'au bois. Là-bas il y avait des cordes pour lier cette furie et s'épargner d'autre coups de pieds intempestifs. Embarassé par la lourde cape qui la couvrait, il en défit l'attache et l'abandonna sur le sol en chemin, ricanant avec la pensée que ce n'était que le début de l'effeuillage.