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[RP] Et pourquoi pas après tout ?

Tord_fer
    Grrrrrooouuuiiirrrrnnnneehhheee..........

    Son ventre grogne, on dirait plus un cochon certes, mais c'est son ventre. Il a faim ! Et m*rde ! Comment on pouvait être riche et pour autant crevé de faim ?! Comment ? Et bien c'est plutôt simple en faite. Pas aussi simple qu'un conte de fée et certes beaucoup moins brillant et plein d'oiseau chantant dans le soleil couchant par ce froid temps de mars... Mais j'en mettrais quand même deux trois en vous racontant cette histoire, l'histoire de mettre quelque couche de couleur dans ce récit pathétique de la vie morne d'un borgne sale et répugnant !


Il était une fois, dans le vent soufflant et frais du mois de mars, un pauvre homme déambulant dans les rues de la ville... Laquel ? Il ne savait plus trop à vrai dire. Cela faisant un moment qu'il piétinait les pavés de ces rues, sans savoir ou il était, et s'en moquant totalement, son ventre commandant ses pieds... Le borgne avait faim ! Et déjà qu'en temps normal il était près à tout pour n'avoir rien ! Alors de quoi diable était-il capable pour un morceau de pain ! ou même deux !
Il tâte sa bourse. Vide. Ou était les derniers écus qu'il lui restait. Le cerveau embrumé par les vapeurs d'alcool, il se mit à réfléchir.


Euh... Bah...j'sais plus....j'vais p'etre m'faire deux trois grâces...non garces... avec des *hips* bourses....bien remplis ! *hips*

Il se mit à tituber cherchant de son oeil valide quelques jeunes gens amoureux traînant par cette belle nuit étoilée dans se qu'il appelle une "balade romantique" pour le soutirer quelque piécette, oh, pas beaucoup, juste de quoi manger quelque chose et boire un coup !
Mais ou était tous ces écus durement gagner sur les routes ?! Surement pas dans sa tenues crasseuse et défraîchit, qu'il devait surement se trimbaler depuis a vue de nez une bonne trentaine d'année ! Et ben, la moitié était d'une part honteusement volée par les tribunaux avar et vénale ! Et d'autre part cachée dans son appartement à Lyon, quand à la dernière partit de sa fortune, elle était dans le mains d'une blondasse, surement le seul être encore plus défraîchit que lui, et qui était bien capable de tout avoir dépensée en beuverie ! Ne jamais faire confiance en une donzelle quand il s'agissait de fric! Enfin bref il avait but ces derniers denier, mais contait bien s'en faire rapidement des nouveaux tous cliquant !
Le pauvre borgne n'avait déjà plus toutes sa tête depuis des années, mais devenait de plus en plus pathétique avec le temps qui passe ! Haaa les ravages du temps... doublé d'un estomac qui commande l'esprit, ça donne ça :

Il sortit son vieux couteau rouiller qui lui avait servit bien des fois et s’avança vers une ombre à quelques pas de lui :


Hé, toi ! *hips*... File moi tes bourses....euh...ta bourse...hein ! et ta donzelle.... euh euh...un peu d'beure aussi ! *hips*

L'ombre ne bouge pas. Mauvaise réponse !

Il fonce tête baisser dans l'ombre, le couteau en avant... Veut rien lui donner ?! Tant pis il le prendra de force, il ne laisse jamais de deuxième chance, il est pas Aristote lui !
Coup de couteau violent...

Aie...

Le choc lui remonte le long du poignet, dans les articulations, le coude, l'épaule...
La douleur écart un instant le brouillard de son esprit. Il vient de poignarder un arbre ! La belle affaire ! Il faut maintenant récupérer son arme !

1 min...
5 min...
35 min...


Plop !

L'arme se libère enfin... Du moins le manche...
Pfff qu'elle est le con qui a forger ça ?! Ha oui, c'est lui...
Il jette le manche derrière lui, il verra ça demain...
En attendant :


Youhhouu ! Mesdames, *hips* Mesdonzelles...
Si vous voulez un chevalier servant pour *hips* une nuit torride...
Mon corps *hips* de rêve, est vendre.... Héhé


Se met-il a beugler dans les rues...

    Et voici, comment d'un estomac qui grogne, on arrive a un borgne catin !

_________________
Victorine
Un ton en d'ssous, l'Borgne ! Y'en a qui dorment, foutredieu !

En voila, un langage, pour une demoiselle. Vic, tenant d'une main son serre-tête en or, se penchait à la fenêtre de l'auberge qui surplombait l'affamé. Elle le connaissait le gueulard, et pour cause : ils faisaient route ensemble. Enfin "ensemble"... disons, à plus ou moins de distance, selon les aléas et le sens du vent (pour l'odeur).

J't'invite à la taverne, manger un morceau, si t'arrêtes de brailler.
T'façon, j'suis réveillée maint'nant.


C'était un groupe... Était-ce un groupe, à propos ? Aucune règle ne les régentait. Ils se parlaient à coups de bec et se poussaient dans la marre à la première occasion. Et ils voyageaient à la va comme je te pousse. Mais ils partageaient plus ou moins l'oseille, donc c'était un groupe.

Bref, ils avaient pris la merveille sous leur aile. Non pas parce que c'était une merveille, mais parce qu'elle pouvait être utile. D'ailleurs, au fil du temps, elle n'avait plus de merveilleux que la chevelure pâle ornée d'une auréole d'or. Le reste était passablement crasseux et élimé.

Mais Vic s'était contentée de ce sort qui la sauvait d'une dangereuse solitude après la disparition de son homme de main. Loin de ses terres, en des contrées hostiles, elle n'avait plus grand choix : les suivre ou rentrer au péril de sa vie, tout ça pour s'ennuyer dans son grand château froid alors qu'ici on se marrait bien... vous pensez bien que l'Ysengrine n'avait pas hésité une seule seconde.

Elle vérifia à sa ceinture la maigre bourse gagnée en Bourgogne et descendit dans la rue avec toute l'innocence de son inconscience. Elle n'avait pas peur : le Borgne ferait fuir les méchants !

Ah ? c'est nous les méchants ?
Tord_fer
Victorine a écrit:
Un ton en d'ssous, l'Borgne ! Y'en a qui dorment, foutredieu !


Qui qui parle ? Se dandinant sur lui-même, l'borgne se retourne cherchant d'ou vient cette voix nasillard et hostile. Derrière la brume de son esprit et les ombres qui le hantent depuis moult et moult années, l'ayant presque eut, Tord Fer ressemble à un dément cherchant désespérément une banane dans une purée de poids... Bref il ressemble a rien quoi ! Mais ça au moins, ça change pas de d'habitude.

Qu'est c'qu'elle braille la gueuse ?! Montre *hips* toi si t'es un homme !

Citation:

J't'invite à la taverne, manger un morceau, si t'arrêtes de brailler.
T'façon, j'suis réveillée maint'nant.


Cette fois il léve la tête. Une invation ? Une invitation à manger ? Pfff baliverne. Il s'en moque, lui il veut vendre son corps se soir et pas une gueuse avec un truc qui brille dans la tignasse qui va lui faire changer d'avis ! Non mais !
Truc qui brille ?
Il la regarde attentivement ouvrant grand son unique oeil, espérant détaillée plus précisément son visage dans la pénombre environnante.
Cherchant dans sa mémoire où il avait déjà vue un tel objet... Les souvenirs lui revient lentement et mélangés...
Oui, elle était avec eux. Pourquoi ?.... Euh, j'sais pas. C'était qui d'jà?...Euh j'sais pas... Elle avait d'la valeur ?... Euh, elle non mais p'être son espèce de truc moche dans ses ch'veux qui brillait. Il se rappelle maintenant s'être jurer de lui prendre son espèce de couronne. P'etre que ça s'revend après tout...

Enfin, il se moque bien de la gueuse et de son pain, même noyé sous les chopines lui ce qu'il veut ce soir c'est vendre son corps. Et là non plus il ne se rappelait pas vraiment les raisons qui l'avait poussé à agir ainsi !
Il se mit a brailler de plus belle dans les rues, se tenant ferment à un mur :


Youhhouu ! Mesdames, *hips* Mesdonzelles, *hips* Messieurs, Les chévres...
Si vous voulez un chevalier servant, ou qui sert, pour *hips* une nuit torride...
Mon corps *hips* de rêve, est à vendre.... Héhé
Garrantie poils de bêtes ! Les morpions *hips* sont offert par la maison !


Puis il se tourna vers la princesse et lui fit un signe de descendre pour l'acheter. C'était un bon partit aprés tout, enfin presque. Il battait p'etre de temps en temps les femmes, mais pas besoin pour elle de faire une bourbe, il le faisait sans raison et généreusement. Haaa le coeur sur la main se borgne !

Hé la princesse, tu veux pas chanter un truc la pour attirer les p'tit oiseaux et les *hips* lapins ? j'aime bien les lapins...
_________________
Victorine
Montre *hips* toi si t'es un homme !

Voila une réplique qui la faisait bien marrer, elle qui s'était si longtemps déguisée en homme pour suivre les groupes les plus malsains, histoire de pas se faire culbuter de force dans la paille par... oui, par un peu ce genre d'individu-là, comme le Borgne. Ou bien par des hommes bien propres sur eux qui sont parfois les pires.

Depuis, elle avait appris à se servir d'une lame.

Elle apparut sur le pas de la porte.


Je chanterai pas, non. Demande donc au poète.

Petit coup d'œil inquiet dans la rue déserte. Tiens, ni le poète ni les autres n'étaient avec lui. Elle regretta un instant d'avoir quitté son lit pas douillet, certes, mais tranquille.

Elle évita de demander ce que le Borgne faisait aux chèvres et aux petits lapins et commença à descendre la rue. Il y avait plus bas l'enseigne d'une taverne.


Accompagne-moi un brin. Tu trouveras peut-être preneuse en route. Moi... je ne suis pas assez riche pour ta splendeur !

Et de ricaner bêtement, comme ne le ferait aucune princesse, sauf une de celle qui veut faire diversion.
Bossuet
La poésie est un art difficile, d'autant plus quand on vient de faire la tournée des tavernes. Quoique les vers ne s’encombrent plus d'un sens profond dissimulé entre les lignes, ni même d'un sens premier d'ailleurs. Les rimes coulent d'autant mieux qu'elles ne sont pas plus réfléchies qu'une vache le fera en ruminant son foin.

Cela, on est en droit de se demander si les vaches, alors que leurs patibulaires mandibules mastiquent et écrasent les brins d'herbe, et qu'elles regardent les voyageurs passer ; ce n'est pas quelques lueurs d'intelligence que l'on distinguerait dans leurs yeux. Ce pourrait il que les vaches soient les taciturnes sociologues de l'humanité? Ce pourrait il que derrière leurs longs cils, les yeux des vaches nous observent avec tout le stoïcisme contemplatif des ruminants? Formulant mentalement chaque secondes une critique acerbe des œuvres pathétiques de notre civilisation?

Tout le monde s'en fiche, c'est un fait.

Toujours est il que ce sont de telles pensées qui agitent la cervelle du Bossuet, alors qu'il parcours les ruelles sans y tracer une ligne droite.

Des voix, l'une criarde l'autre assommante mais toutes deux familières, viennent le sortir de son introspection.


Youhhouu ! Mesdames, *hips* Mesdonzelles, *hips* Messieurs, Les chévres...
Si vous voulez un chevalier servant, ou qui sert, pour *hips* une nuit torride...
Mon corps *hips* de rêve, est à vendre.... Héhé
Garrantie poils de bêtes ! Les morpions *hips* sont offert par la maison !


La voix d'un borgne ivre, notamment celui ci qui non content de la perte d'un globe oculaire, a sérieusement le citron en vrac, à de quoi raffermir dans chaque cœur, la confiance en l'adage : "Prudence est mère de sureté". Mais dans le cas du Roy Fol, l'adage raffermi en question serait plutôt "Plus on est de fous, plus on est de fous!"

C'est en suivant les voix qu'il parvient bon gré mal gré à débouler d'une ruelle pour y retrouver la criarde chose blonde et le braillard asymétrique.


Ciel du donjon! Nous criasses tous en bonne poufiasses!
Quand une pelleté de tifs blonds nous alpaga en terrasse!
Bien sur terrasse n'est qu'une rime, j'aurais du dire balcon,
Seulement Cagnasse, ça ne rime pas avec trognon!


Et bien oui, s'envoyer quelques bouteilles de vin de bourgogne avant d'improviser un verset donne des résultats qui sont à même de remettre en question l’œuvre littéraire humaine dans son entièreté.

Ah mon ami si vil et si occulairement incomplet!
Tes pharamineux braiments d'âne batté m'inspirent!
C'est un fait à t'entendre, je rime comme je respire!
Vite, une plume et une bouteille que j'écrive un sonnet!

Oh la blondine, la tête de biais ou la couronne de guingois!
T'es là aussi! Qu'un mâle qui braille et brame son rut-te,
Tu pointe ta musardine, lascive et laxative, la tétine pointu-te!
C'est la verve dressée d'un borgne qui t'appelle, on en doute pas!


De révérences acrobatiquement ridicules en irrévérence de mime vulgaire, le Bossuet rejoint le borgne et la blonde.
_________________
Hel_haevn.
Non non, l’heure n’était pas encore arrivée ou alors venait elle de terminer, c’était selon, car finalement il appartenait à tout un chacun de considérer le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. L’esprit des hommes reste et restera un mystère pour longtemps encore.

A peine réveillée d’une longue sieste réparatrice et régénératrice, non sans quelques pensées philosophiques Ô combien importantes, du genre le verre à moitié farci – « Ou pas » -, mais surtout… assommantes, ses premiers pas l’avaient guidée vers l’une des auberges de la ville. L’endroit était plutôt miteux et en piteux état, elle s’était donc inquiétée d’épousseter sa chaise avant de s’y assoir, c’est qu’il fallait préserver son séant, elle était délicate en plus de ça.

Réflexe, ou intentionnel, elle était à présent attablée et avait commencé sa première chope .... En retrait, la Géhenne s’était abreuvée de quelques godets, mérités ou non, et avait observé son monde, le peu de monde qu’elle avait eu le loisir de croiser à cette heure tardive, autant dire qu’elle avait observé quelques insectes ici et là et même une bique, malheureuse bestiole qui avait fait son apparition, l’air de rien pour disparaitre aussitôt.

Elle commençait à perdre patiente, pas vraiment eu le temps de visiter la ville et ses… passants, elle termina rapidement la chope devant puis se leva. Elle eu le temps de faire quelques pas avant d’entendre des voix. Des voix à l’extérieur, qui s’approchaient.


Voyez-vous ça…

La porte à présent entre ouverte, elle jeta un œil afin d’aviser la racaille qui approchait. Un poète, un soudard et… une princesse. Cherchez l’erreur. *
C’est un léger haussement de sourcil qui accompagna l’étonnement de la brune. Bande hétéroclite aux diverses possibilités, après s’être assurée de reconnaitre tout ce beau monde, elle se permis un pas à découvert, puis deux, puis... elle s’avança vers eux, curieuse de savoir le pourquoi de leur présence, en ces lieux, si tardive et surtout le pourquoi du rassemblement de ces personnes en particulier.

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Tord_fer
Alors que la princesse voulait absolument l'attiré en taverne pour lui faire dieu sait quoi et que l'borgne dans son ébriété et sa folie s'obstinait a rester sur le trottoir des fois que, par un malentendu faucheux, il soit possible qu'il puisse faire fortune ainsi...
Pfff maudit Tortue ! Il avait déjà fortune mais elle refusait de lui donner son dut ! Et en plus elle...
Euh, je m'égare là...
J''en était ou ?
Il regarde la Princesse tout a coup complètement perdu, qu'est c'qu'il fait la ? c'est qui elle ? Sa femme ? Non, la sienne n'aurait pas de couronne ridicule sur la tronche...
Alors qu'à travers son ébriété et sa folie il commençait a revoir Franck, le blond qui le suivait de partout, il s'approcha de la Princesse pour lui parler semble t-il ?


T'a un drôle *hips* de nez toi...

Il entendit une voix derrière lui déclamait un poème, qui, ma fois était fort bon !
Il l'écouta avec toute l'attention dont il lui était possible à cet heure, et ce fut le coup fatal pour son faible esprit qui essayé de se raccrocher au pourquoi du comment il était la avec eux... Pendant que le Poème acheva ses dernières pensée censés, il l'applaudit fort sans trop savoir pourquoi en faite... Et se mit a rire sans raison.


Haha, c'est *hips* donc un pouette (pouette) mon *hips* pr'mier client ?

Client ? il vendait quoi déjà ? A quoi elle sert la blonde avec sa couronne a coté de lui ? C'est elle sa marchandise ? on s'en tape l'cul par terre !

J'vend une blonde avec une couronne *hips* sur la tete l'pouette ! 200 écus avec couronne, et 150 sans ! *hips*

Il regarda le poète avec des yeux dont rien ne laissait paraître. Un regard de poisson mort. Sans une seule lueur d’intelligence... C'est pas lui la tête du groupe ça c'est sur, lui c'est les bras. Puis il détourna son regard de poisson mort vert une brune qui venait de les rejoindres.

Et pour l'lot d'deux, j'te fait un prix *hips* d'amis à 600 écus. Sans couronne...

Son ventre grogna. Il a faim, toujours, mais son esprit et trop loin de la réalité pour s'en rendre compte et lui rappeler que tout venait de là...
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Victorine
Le borgne immobile la scrutait d'un œil vitreux. Longuement. Vic ne bronchait pas. Allait-il tomber en pâmoison soudain et se prosterner à ses pieds de princesse ? Ou allait-il la manger elle, en guise de dîner ? Dans les deux cas, c'était gênant.

Il s'approcha, et Vic prit soudain conscience que la gêne venait plutôt de l'odeur. Elle fronça le nez. Nez qu'il trouva drôle, et le dit. Bon sang que l'esprit des hommes est alambiqué. Surtout celui des piques avinés. Ne peuvent-ils s'exprimer avec simplicité ? Est-ce qu'elle y mettait de la métaphore elle ? Clair et net, on est moins emmerdé.

Et à propos de métaphore, voila Bossuet qui se pointe en improvisant des vers. Manquait plus que lui. Même si en un sens, ça la rassure un peu. Les têtes à têtes avec le Tord ne sont jamais des parties de plaisir.

Laxative, laxative, est-ce que j'ai une gueule de laxative ? Attends un peu que j't'empale, tu verras si j'suis laxative.

Par Lucifer, le verbe de la princesse ne va pas en s'arrangeant. A côtoyer la merdaille, elle s'encanaille. Petit battement de cils à l'attention de Bossuet pour faire passer ses dires. Avec tout ça, ils avaient fini par descendre la rue car voila la porte de l'auberge qui s'ouvre pour laisser passer le minois prudent de la brune.


Un repas frugal siérait à mes papilles. Heu, je veux dire : on becqute ?

Te casse pas, le borgne, le poète te paierait en sonnets.
--Vlams
-Maman !
Il court, il vole, l'oiseau frétillant, il plane au dessus des nuages les plus hauts, et nage dans les océans les plus profonds, car les rêves sont un monde que seul nous pouvons contrôler, seul nous en avons la clé! parce que ça se passe là, dans votre tête, et des vagues imaginaires balaient le réel, les dernières écumes de raisons s'estompent, se retirent comme une mer à marée basse. Un océan profond ! sous l'océan! Ohohoh..
-Maman !
Et je cours dans un champs, les abeilles dansent autour de ma tête, et ma main effleure les coquelicots frivoles. Il fait beau, c'est un jour d'été. Et je ris à gorge déployée du soleil qui chatouille ma nuque! Ma robe, fraîche et limpide, caresse mon corps dru, et moi, encore, j'offre mon visage au ciel, je le lève pour apprécier la chaleur divine. Et voilà, je chante le chant des silènes, un son aigu et mélodieux s'échappe de mes lèvres poupine. Un oiseau explose.
-Je suis libertiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !!
-C'est la verve dressée d'un borgne qui t'appelle, on en doute pas!*
Echec.


L'homme grogne, s'agite dans ses draps mouillés, et soudainement, se redresse, le souffle coupé et les yeux écarquillés. L’empâté est réveillé. Sa grosse femme à côté dans sa couche, remue faiblement, elle a le sommeil profond. Elle ronfle, la vilaine. Mais il ne contemplera pas la beauté disgracieuse de la femme qui porte son enfant, grosse comme une truie, pleine de lait, dégoulinant de graisse. Non, son regard se porte vers la fenêtre, il a les cheveux en pétard, le gros charpentier, aussi gros que le cul d'un taureau par une nuit sans lune. Il est en pétard tout court. Dehors, des bruits incessants, là! sous sa fenêtre! Des bruits de gorets, en bas qui l'ont tiré de son rêve! L'homme est tendance à l'irritabilité. Comment osaient-ils brailler par à une heure si tardive de la nuit ?! Foutrecul!

C'en était trop ! et l'autre pignouf avec ses grelots aux pompes qui s'agitent avec sa voix de pucelle, sous sa fenêtre, il va voir qu'en haut, y'en a qui ont du coffre! Précipitamment, les gestes tendus, l'homme se lève dans un bruit de mastodonte. Il grogne, il bave, ça va vite se taire en bas hein! Il se saisit alors du sceau plein des reliques de son dernier repas avant de s'avancer vers la fenêtre, de l'ouvrir à la volée, et de gueuler, tout rouge, d'une voix à faire frémir un mort, tandis que le contenu fécale se déverse violemment sur la petite troupe qui s'est formée en dessous de sa fenêtre :

-Hé Roméo ! Oui, TOI, avec TA TRONCHE DE CHATTE ! C'est pas bientôt finit ce boucan oui! Dégagez de sous ma fenêtre, vauriens! Foutez moi l'camps ! Vous êtes pire que des laxatifs, VOUS FAITES CHIER TOUT LE MONDE!! du vent la racaille!
Victorine
La vie était belle, au milieu des canards. Même s'ils inspiraient la peur, la Vic était dans son élément. Loin des courbettes des cours provinciales, loin des manigances pour les pouvoirs, pour les titres, les grades, les fonctions, les restes, les miettes de Sa Grandeur du Limousin dont elle n'avait que faire.
Son élément...
Parcourir les routes sans crainte du lendemain. S'installer où bon semblait. Visiter caves et greniers, mairies et vergers. Jouer sur tous les tableaux, battre des cils pour s'en sortir. Oui, la vie était belle, même quand le Tord rameutait la foule en pleine nuit, tout ça pour culbuter une chèvre au détour d'une ruelle crasseuse. Ou une bougresse. Même quand Bossuet roulait sa bosse jusqu'à eux pour débiter des vers indignes et débridés. Et même, même, quand la brune pointait son charmant petit nez.

Par contre, quand la merdre tombait du ciel, là, de suite, la vie était moins belle. On prenait toute la salissure du monde dans la tronche. Éclaboussures d'une société à laquelle on aurait préféré ne pas se mêler...


Vas donc, hé, bourgeois ! Mouton de sa majesté. Retourne auprès de ta grosse enfanter les soldats du roi au lieu de verser ta fiente sur les braves gens que nous sommes, les anges salvateurs !

La chevelure d'or avait évité la douche de peu, mais le bas de la robe était constellé.

Tord, défenestre-nous cet immonde fienteux. Je gage que tu trouveras là-haut l'acheteuse de tes rêves.

Vic gage, mais elle ne jouera pas les remplaçantes si le Tord ne trouve pas son bonheur.
C'est qu'elle court aussi vite qu'elle gage.
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