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[RP] les Pont Notre-Dame et Petit Pont: passer la Seyne

Ashabie
Après-midi bien froide bien que quelques rayons de soleil transpercent les nuages.
Les ruelles de Paris sont peuplées de monde. Des cris, des rires, des bousculades, tout est animé. On se croirait dans un rêve, celui dans lequel on imagine un village un peu plus vivant que celui que l’on voit quotidiennement …
Loin d’un rêve utopique cependant, les ruelles sont sales, autant que les gens. Est-ce bien ici l’endroit le mieux famé de la ville ? On pourrait en douter, et pourtant, oui c’est bien ici. Finalement c’est toujours mieux que la cour des miracles, ou même que les villages constituants le royaume de France …
Une jeune femme, guère plus grande qu’un enfant de douze ans, les pieds nus et une simple chemise sur le dos, arpente les ruelles puantes de la ville.
Elle avait fait du chemin pour arriver jusque là. Son frère avait pris contact avec elle, cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas échangé quelques mots, pour lui proposer de monter à Paris, comme elle l’avait toujours souhaiter.

Elle n’avait pas hésité à partir. Pourtant elle pensait que Sémur serait sa dernière destination, comme devait l’être Dieppe avant cela, mais il n’en était rien. Ashabie était une fille du voyage, ne prenant que son petit sac de cuir, une miche de pain et sa lyre qu’elle affectionnait tout particulièrement.
Le voyage jusqu’à Paris avait été le moins long qu’elle avait effectué depuis qu’elle était née … il ne fallait peut-être pas aller bien loin pour trouver le bonheur.
Bonheur, notion qu’elle ne connaissait que peu, qu’elle pensait avoir trouvé aux bras de Tamarin, coureur de jupons renommé, mais non, il fallait encore qu’elle parte. Qu’elle laisse tout derrière elle, sans prévenir personne d’autre que son frère. Même ses amis ne savaient pas où elle se trouvait, ni même sa sœur.

Elle ne savait pas en quittant Sémur, quel genre d’histoires elle allait vivre. En chemin elle avait rencontré du monde, des malades la plupart du temps. Elle avait même rencontré une diseuse de bonne aventure avec qui elle avait pris la route quelques heures.
Pour gagner son pain elle devait faire la manche. N’hésitant pas à frapper à la porte des fortunés pour parvenir à manger. Pour boire ce n’était pas difficile, il suffisait d’aller au lavoir quand personne n’y était, pour éviter de se faire chasser.

C’était bien une fille perdue qui arrivait dans la grande ville qu’était Paris. Ashabie avait peur de tout ici, pourtant elle n’aurait pas dû, ça ne pouvait pas être pire que ce qu’elle avait vécu étant petite.
Il fallait se rendre à l’évidence, Paris était comme les autres villages, avec quelques rues de plus !
Une femme potelée et âgée venait de lui prendre le bras. Ashabie se tourna, surprise et avec un regard de dégoût. Les dents que la dame étaient plus sombres que le sac de cuir de la jeune Ashabie.


Oh ma petite chérie tu t’es perdue ? C’est quoi ton petit nom ma belle ?

La jeune fille essayait tant bien que mal de défaire de l’étreinte de la dame mais en vain. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle réponde.

J’m’apelle comme j’peux ma ’tite dame, on choisi pas toujours c’qu’on a ni c’qu'on est.
J’cherche euh l’pont neuf. ’Sauriez pas où qu’y s’trouve par hasard ?


La petite commençait à prendre de l’assurance. Elle regardait la vieille d’un air malicieux et limite moqueur.

J’chuis sûre que si vous l’savez !
Alors dis moi dont c’que tu veux la gueuse pour qu’en r’tour je sache où j’dois m’rend’


La dame âgée ne savait plus si elle devait se méfier. Puis elle lâcha le bras d’Ashabie comprenant qu’elle ne se laisserait pas faire si facilement.
Elle pointa ensuite du doigt le lieu où devait de se rendre la jeune fille. Elle s’essuya le nez avec le revers de sa manche.


Tu me plais bien ma petite.
Je veux rien en échange vas, t’as l’air assez paumée comme ça pour que je t’embête plus longtemps.
Bonne chance et surtout ne vas pas trop près de la cathédrale !


Quelle cathédrale ? Elle est bien gentille … elle verrait bien. Elle allait déjà dans la direction montrée par la vieille dame. Plus Ashabie avançait, plus les rues étaient agréables à longer. La Seine était juste là ainsi que le pont. Elle se renseigna une nouvelle fois, c’était bien ici. Le cœur palpitant elle avança encore.
Les gens étaient propres ici. On pouvait réellement reconnaître leur couleur de peau. L’odeur avait également changé. Il ne fallait pas qu’Ashabie s’avise à faire la manche ici, elle risquait de se faire ramener chez les malpropres à coup de pieds dans le train. Pourtant c’est ce dont elle avait l’air ici, une malpropre, avec ses pieds sales, sans chausses et sans vêtements lui appartenants vraiment.
La jeune fille regardait autour d’elle, bouche bée, puis le sourire aux lèvres. L’ambiance était certes moins festive mais l’atmosphère, elle, n’était pas aussi étouffante. Un endroit charmant en plein Paris. C’était grand, c’était beau, c’était le

PONT NEUF !

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Castel d'Avalon - Atelier des 1001 Créations
---fromFRmotarde.49
L'air frais s'engouffra dans le sousterrain, cela faisait des heures qu'elle marchait, extenuée, frigorifié margré le tissu de velour rouge enrouler autour d'elle. Son regarda fixa la petite lueur qu'elle vit poindre au loin, mais aucun sourire, aucune joie de voir enfin la sortie. Les moment vecu il y a encore si peu de temps etaient gravé dans sa chair et dans son coeur. Elle n'avait plus envie de sourire, ni de rire, ni meme de vivre.

Sans cesses depuis ces longues heures, et ca recommencait encore et encore hantant son esprit, la sortie n'etait plus tres loin maintenant, encore quelques pas, mais c'est le sol que ses genoux rencontrerent. Les mians sur ses oreilles pour ne plus l'entendre, le regard perdu dans le vide, elle se mit a hurler:


Sors de la.........sors de ma tete............je ne veux plus t'entendre, je ne veux plus te voir..............jamais.............tu m'entends, jamais........

A bout de force, elle se coucha sur le sol poussiereux, fermant les yeux, respiration haletante, couer au bord du gouffre. De long heures passerent, immobile, comme morte, mais la vie refusait de l'abandonner.

Elle ouvri de nouveau les yeux, la lumiere du jour etait toujours la, comme un appel, comme un espoir, celui qu'elle n'avait plus. Ramassant un peu plus le tissu sur ses epaules, elle fini par se lever, se diriger droit devant elle.

Les faibles rayon du soleil suffirent à l'eblouir, elle mis sa main devant ses yeux pour s'en protegé. Hesitation pour ne pas faire marche arriere, aucun envie d'affronter le monde, pourtant la bas dans le sousterrain, il y etait surement encore, peut etre meme derriere elle. Cette idée la poussa en avant, l'air putride de la cour remplissant ses poumons saturé de la poussiere des tunnels.

D'une demarche mal assurée, titubante, elle enchaina ruelles apres ruelles, sans savoir ou elle allait ne connaissant ni la cour ni Paris, en dehors de la Villeneuve. Sans meme se rendre compte que le decor changeait, que la crasse des ruelles de la cour laissé place à des artheres plus entretenu. La seule chose qu'elle vu ce fut l'eau de la Seine, qui lui rappela qu'elle avait soif. Sans reflechir, elle s'en approcha, scrutant l'eau verdatre, comme atiré, aspirer, s'y noyer, tout achever la tout finir.

Terme d'une vie, s'eut ete si simple.

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Diane_w_a
Wiatt revenait vers sa nouvelle demeure. Poetes et amis avaient rejoint auberge ou dormaient dans les chambres du rez de chaussée. La nuit avait encore connu une envolée, alors que resonnaient encore rires et musiques, joyeuse compagnie. L oiseau s etait echappé pour ne revenir qu à l aube naissante...
Le sommeil et le silence emplissait la maison et elle avait filé le temps d une course. L air vif la tenait eveillée, elle ferait sieste tantot à l accoutumée. Deux jours presque, depuis...
Elle marchait d un pas plus leger, les epaules comme liberées d un poid, plus sereine, meme si parfois, un pincement la prenait au coeur, une apprehension sourde, qu elle finissait par chasser...
Prise dans la tourmente de sa nouvelle existence et etourdie de projets, tant de choses à faire, elle n avait guere le temps de s apesantir sur le fond des choses...
L evitant meme.

Panier bien rempli, elle passa pres du Pont Neuf, sa demeure se trouvant apres le prochain croisement.
L endroit etait toujours animé, un point de rendez vous connu, pour les poetes, les marchands de fleurs, les harangueurs, faux dentistes, vrais arracheurs de dents, ou meme montreurs de curiosités.
Il fallait aussi faire attention à sa bourse, nombreux ceux qui s en trouvaient delestés, d une main discrete, une lame habile coupant le cordon avec virtuosité...
La Seyne coulait dejà plus sombre qu en amont, là bas vers les prairies et les champs qu un ciel clement offrait à la vue...
Notre Dame, l imposante offrait son ombre, cathedrale, monument incontournable.

Pourquoi Wiatt regarda par là ?
Hazard, intuition, chance ?
Peu importe, elle le fit et sans doute cela sauva une vie, en meme temps que cette rencontre leverait un voile...
Silhouette gracieuse, envelopée de rouge, attirant l oeil, insolite tenue.
Et l attitude...Comme si, oui etrange, elle eut immediatement l impression d un peril...Et hata le pas, se detournant de son chemin, emprunta le pont encore tranquille à cette heure de la matinée...
Oui, elle scrutait l eau en bas comme si...
Comme elle meme, un soir de desespoir, de doutes, en fait ...
Peut etre pour cela qu elle la ressentit, cette idée, l envie d en finir...
Elle s approcha doucement, rejoignant la jeune femme, le froid ne semblait pas l atteindre, comme detachée dejà de tout, lointaine comme entre deux mondes.
Elle s accouda aussi au muret l air pensive, telle le rempart à la chute, prete à intervenir, sans parler tout d abord, mains au menton un long moment...Le temps qu elle realise sa presence et finit par lui dire.
Voix douce, apaisante, yeux perdus dans les profondeurs de l eau, panier au sol pres des souliers...


L eau coule sous les ponts...Elle est si froide et pourtant...Pourtant parfois on s y abimerait bien n est ce pas ?
Si vous saviez le froid, les mille aiguilles, rien de pire, que la noyade dans cette eau, rien de rien...
Croyez moi, l eau coule les ponts...
Et emporte les douleurs a defaut des souvenirs...
Vous allez prendre froid...



Wiatt avait noté les lambeaux d etoffes, en ressentit de la peine pour cette inconnue, qui voulait peut etre en mourir.
L infirmiere qu elle etait, avait dejà vu ce regard, cette attitude, ce desespoir desemparé, comme si souvent apres une bataille, une guerre, quand les corps de medecine arrivent et qu il est temps de soigner les blessés...
Ce n etait pas une misereuse, ni une fiancée econduite, voir abandonnée, ni meme une veuve, non la tenue, le reliquat des vetements etait parlant. Elle se tut, laissant l inconnue venir et nouer le dialogue, si elle souhaitait.
Elle ne pouvait pas de toutes manieres, la laisser là, dans le Paris hivernal, aux prises avec elle meme et les dangers rodaient...
Wiatt attendit...
Prete à tendre la main à celle qui semblait en avoir tant besoin...
---fromFRmotarde.49
Aucune conscience de ce qui l'entoure, seul compte ses instants qui furent des heures et qui repasse sans cesse devant ses yeux, et l'eau. L'eau est la vie, mais elle peut etre aussi la mort, amusant. La sentir envahir son corps quand il en est deja composé. La laissé purifier son âme, son coeur, son corps, ce corps qu'il a baffouer. S'infiltré dans ses poumons, les priver de cet air qu'elle ne veut plus respirer, le meme qui irrige aussi les siens. Perdre pied dans sa profondeur, ne plus fouler le meme sol que lui. Le fuir à tout prix, laisser son âme s'evanouir dans les doux remous de la Seyne.

Mais au travers du brouillard qui envellopait son esprit, lointaine, une voix, agreable, comme une melodie, qui a chaque instant se faisait plus precise. Meme si elle n'ecoutait pas elle l'entendait, comme guide pour entrevoir un nouveau soleil, sortir des ténébres, s'y accrocher. Pourquoi ? parce qu'elle contrastait tellement avec ce qu'elle venait de vivre. Offrant une nouvelle perspective, un autre monde, celui qu'elle avait connu........avant.

La derniere phrase atteigni son but, la jeune fille tourna la tête vers son interlocutrice. Son regard n'avait pas perdu la Seyne, si son corps etait encore sur la berge son esprit lui se noyait deja, vitreux, sans plus aucune expression:


prendre froid, oui peut etre

Machinalement, elle ressera l'etoffe autour d'elle

Mais qu'importe, quand on vous a deja tout pris

Elle detourna la tête pour retourner vers la masse verdatre
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Diane_w_a
L eau coulait, le pont ressemble à un vertige, la femme irresistiblement attirée, attraction du vide comme au seuil d un precipice, l impression d etre aspirée...
Wiatt attendait un signe de perception, esperant avoir atteint l esprit de cette femme et elle sentit enfin son regard, la voir, visage quittant les flots insondables. Elle l accrocha un instant, comme pour la ramener sur la rive.
Vert, mais eteint, sans espoir, quelle tristesse, quel creve coeur.
Elle songea fugitivement que certains homme n avaient d homme que le nom, quand dans les actes ils ne sont que des betes.
Vraiment en cet instant, Wiatt se felicita d etre née au feminin, elle aurait eu trop honte d appartenir à l espece soi disant forte...
Soulagement quand le timbre d une voix emergea, rompant le silence...
Wiatt la detailla, curieuse mais pas indiscrete, sans insister. Hormis une paleur et le vestige des larmes, parant le visage, masque triste, elle ne semblait pas bléssée, juste un peu de sang au coin de la lèvre. Elle repondait et dejà c etait un premier pas, Wiatt ota son manteau et le fit glisser sur ses epaules, la couvrant d une doublure douce et chaude, rabbatant capuche. Elle se rapprocha, n osa pas prendre la main blanche, qui reposait sur le muret mais poursuivit, pour ne pas la perdre. Elle s etait dejà detournée, l instant etait fragile.


Il vous reste l essentiel, meme si parfois il semble trop lourd à porter...
Laissez moi vous aider, j habite à deux pas.
Je ne vous offre que peu.
Une boisson chaude, un feu pour vous rechauffer, un repit, reprendre des forces. Un bain s il vous convient...
Vous pourrez dormir.
Le temps que je mande votre famille, si vous en avez...



Wiatt effleura enfin la main, la saisit avec douceur, l entrainant dejà...

Venez il ne faut pas rester seule...

Le froid commençait à la saisir, le vent agitait quelques meches blondes, elle frissonna, l epaisseur du manteau faisant defaut. Une bourrasque emporta un ruban, qui s en fut tourbillonant, Wiatt le laissa s envoler retenant sa coifure sur un sourire. Elle avait hate de retrouver la quietude de son nid, fermer la porte sur ce monde si cruel parfois...Elle ajouta en souriant toujours, plus vive, prenant les choses en mains, alors que les vetements s agitaient, pris les courants de l air, et c etait dejà mieux que l eau qui coulait là en bas...

Il souffle, il nous chasse le vilain souffle de l hiver !! Vous avez vu cela, le voleur !!
Chez moi il est d usage de faire un voeu, quand s envole ainsi le ruban du matin.
Je vous l offre...Peut etre que...
Vous savez ce que l on dit quand on a chu, on ne peut que se relever. Peut etre serez vous exaucée...
La roue tourne il parait...
Venez, rentrons, j ai froid aussi...
---fromFRmotarde.49
Elle etait deja retourné vers ces images du passé qui hanterai ses jours et ses nuits, et qui encore maintant etaient si presente. Elle, elle semblait si calme, si apaissante, onde sombre, emporte les douleurs a defaut des souvenirs..., si elle pouvait emporter la sienne..., comme cette chaleur qu'elle ressenti à l'instant ou un poid benefique vient s'ajouter sur ses epaule, un capuche lui cachant partiellement la vue de la Seyne, temperature corporelle de l'ancien proprietaire se transmettant instantannément a l'ensemble de son corps. En meme temps qu'un subtile parfum mettant à son nez, pas celui du lys, un autre, appaisant, carressant, reconfortant. Un instant elle se laissa aller, larmes coulant en silence sur ses joues.

Le visage de la jeune fille blonde lui revient en memoire, sa voix si gentille qui parlait à nouveau, lui renvoyant son passé au visage, les fous rires de la salle des ecuyers devant un café, le feu de la cheminée allumé par Owain qui avait bien failli l'occir, les bains pris dans la chambre de Myriam à la Villeneuve du temple, Owain, son jumeau dont elle decouvert la fraternité à la mort de leur pere, toute une vie qui fut la sienne. Pour un peu elle aurai pu sourire aux souvenir de ce passé.

Mais elle senti ce contact......celui d'un corps humain toucher sa propre peau, flashback du prince..........de son touché.........de sa chaleur........elle retira sa main comme feu brulant qui cherchait a consumer sa chair, tournant vers la jeune fille un regard empli d'horreur. Elle rencontra alors la douceur de ses yeux bleu, calma les battements de son coeur qui s'etait emballé trop vite. Deja elle l'entrainait, ne luissant pas le temps de refuser, de retourner pres de l'eau. Ne pas etre seule, elle y resterai pour l'eternité dans la souffrance de son coeur meurtir. Et comme simple spectateur passif, elle regarda le ruban porté par le vent, et la reaction dynamique de la jeune fille qui lui offrait un voeu.......Mourir. Motarde la suivi, son voeu s'exaucerai, elle le lui avait dit, ici ou ailleurs, elle n'avais pas la volonté de lui rester.

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Ashabie
Ashabie s’était perdue à un croisement, décidemment Paris était plus grande qu’on le lui avait dit. La jeune femme avait donc fait demi-tour et c’est ainsi sous un point qu’elle trouva refuge pour la nuit.
Elle fut réveillée par le froid qui avait fini par engourdir les pieds nus de la demoiselle qui se leva péniblement. Seule … une nouvelle journée sans personne pour la réconfortait. Elle pensait trouver la maison de la poétesse bien plus vite mais c’était sans compter sur le labyrinthe grandeur nature qui s’offrait à chaque coin de rue.

Ashabie entendait le bois des maisons craquer. La fraîcheur matinale fit frissonner le corps de la jeune femme et de la fumée sortait de sa bouche. Comme congelée elle avançait lentement, longeant la Seyne, ses doigts se frottants contre les grosses pierres qui formaient le début du pont.
Les rayons du soleil n’arrivaient pas à filtrer ici. On entendait des pas … les pas du fille sans chausses qui marchait parfois dans les flaques, sans vraiment chercher à les éviter.
Elle monta quelques marches qui se présentaient devant elle et une fois en haut elle perçue les voix de deux femmes, sans doute jeunes, mais qui n’étaient pas emplies de gaîté … matin chagrin dans un Paris encore endormi.

Ashabie s’avance … deux pas … cinq pas … une scène inattendue … deux femmes, l’une aidant certainement l’autre … des paroles involontairement entendues par la demoiselle qui comprenait tout à fait la situation … une femme voulait donc mettre fin à ses jours. Longtemps Ash voulait le faire, disparaître, sans prévenir personne, sans chercher une épaule sur laquelle s’appuyer … Les souvenirs douloureux reviennes, ceux de l’enfance, puis ceux d’une fille abandonnant un enfant et un homme, ces hommes que l’on déteste aimer et que l’on aime détester, ceux qui peuvent vous faire du mal mais à qui nous faisons tout de même confiance, ces hommes que parfois nous trahissons … les femmes ne sont pas toujours plus douées que les hommes … les erreurs existent bel et bien sans que l’on puisse vraiment les réparer … Et cette lame qui avait fait tant de mal, qu’Ash n’avait pas sur elle parce qu’elle l’avait jeté dans les eaux profondes à l’entrée de Paris …

Et la femme devant elle qui voulait aussi en finir avec la vie était-elle là à cause d’un homme ou à cause de ce qu’elle a fait … Abysses s’offrant juste là, dans une eau des plus sales … ascension d’une jeune femme déterminée à porter secours … un marchand ambulant débarque devant elle et lui propose des remèdes, filtres et autres poisons … Ashabie refuse … et passe comme si de rien n’était … elle s’approche de plus en plus des deux femmes.
Elle est à côté d’elles mais ne dit pas un mot … elle alterne son regard … attend de voir ce qui se passe … mais n’en peu plus …


Grande désillusion qu’est l’amour
Pour celui qui le vit, se tuer pour en sortir
Mais il y a une autre issue, réel plaisir
Que les mots et la musique entourent

Enveloppe dorée vous dis-je, croyez moi
La raison du cœur est certes plus forte que la raison
Mais abandonnez cette idée de partir de cette prison
Alors que la porte est grande ouverte ici-bas

Votre situation n’est jamais désespérée
Même si l’impression vous est donnée par certains
Qui ne conaissent pas les lois de l’amour ainsi que ses freins
Et qui préfèrent rire lorsque vos larmes se mettent à couler

Savez-vous ce que c’est de vivre dans la peur
Celle de tuer votre entourage sans pouvoir se contrôler
Celle de laisser des enfants mourir et de vivre dans l’incapacité
De tout faire pour que les choses s’arrangent sans l’heur ?

Permettez moi madame d’en douter
Et je vous serai gré de reprendre vos esprits
Même si aidé il est toujours indécis
Car vous n’avez plus que ça et qu’il ne faut pas le gâcher

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Castel d'Avalon - Atelier des 1001 Créations
Diane_w_a
Wiatt emmenait l inconnue, à l abri du frimas, loin de la Seyne et de sa seduisante perspective...
Elle avait l habitude d etre la petite cuillère qui ramassait les bléssés, sachant ecouter et se taire aussi quand il fallait...
Si la medecine mettait du baume au corps, patience et ecoute en mettait au coeur et pour le reste, le temps ferait son office...
Du repos, du calme c etait dejà beaucoup...
Elle ne dit mot au recul, respectant la distance, pas proches, remontant la rue, quittant le Pont neuf, temoin impassible, d une tragedie vieille comme le monde... Une silhouette les rejoint comme hesitante, qui est ce ? Serait ce le matin des oisillons tombés du nid ?
Wiatt detaille la nouvelle venue, se demandant ce qu elle veut et va pour lui dire desolee, que sa derniere piece, a fini dans le tablier de la marchande de pain...
Mais celle ci soudain se lance...
Composition poetique, Wiatt ralentit l allure, interessée; ecoutant avec attention...Demoiselle à peine plus agée qu elle meme, mise simple et campagnarde, et l air de ceux qui vient au grand air. Sympathique au premier abord, jolie aussi, mais que fait elle, seule, perdue dans la Capitale ?
Si le sujet lui semble un peu delicat venant d une inconnue, l intention est louable. Voilà qui demontre un caractere spontané et une oreille fine...Quoique maladroite....Au loin une charette, un marchand sans doute...
Perdue dans son chaud manteau, la dame restait muette, avançant, suivant, Wiatt jouait les guides, preparant dejà, les details de son installation, quelles herbes, quelle chambre, au nombre de seau qu il faudrait faire chauffer, aux buches à monter...
Oui il faudrait bientot songer à engager, deux bras solides, pour veiller au grain et l intendance, histoire qu elle ai les coudées franches, l on compose plus facilement l esprit detaché des soucis materiels...
Elle ecrirait à son parrain, la vente de ses terres, tardaient...Wiatt sourit et replique laissant l autre en paix, elle s occupa de l arrivante ...



Joli mots, joli fouilli lyrique, mais l esprit parfois confine au silence...Cette dame est juste epuisée, sans doute, un refroidissement, je l emmene au chaud...
Bonjour, Wiatt et vous meme ? Souffrez que je vous emmene, c est dit, un poete en Paris se doit de visiter l Ecrin !! Vous mettrez vos pied, sur la pierre de l atre, un peu, il y a là belle compagnie...



Presentation, detournement de conversation, premier contact. La demoiselle sait rimailler, c 'est une qualité que l on ne peut ignorer, peu importe la mise, le defaut de chausses, d ailleurs comme elle doit avoir froid, mais elle a deja donné son manteau, ne reste qu a rentrer au plus vite...Wiatt contemple le ciel, l ironie du sort, lui fait penser, que si on lui envoie des protégées, peut etre est ce pour la pousser vers l avant. Pourtant elle se sent si instable, situation precaire mais elle fera de son mieux. Wiatt partie pour le marché et revenue en compagnie...A ce rythme il faudra acheter la maison voisine. D ailleurs, les finances sont inquietantes, elle va devoir ecrire...Gardant silence de tout ces soucis, qui d ordinaire lui passaient au dessus la tete, elle prit le bras de la nouvelle et l entrainant comme si c etait logique et convenu...Bast apres tout la maison des Arts etait ouverte à tous, enfin le salon, le reste etant privatif...
Ashabie
Verbe maladroit, Ashabie ne s’était pas essayée à l’exercice depuis bien longtemps … La jeune femme en face d’elle est bien gentille, elle ne lui demande rien et l’accueil chaleureusement … il faut dire que la fille aux pieds nus faisait peine à voir.
Elle n’avait pas mis longtemps à arriver à Paris, une envie folle de découvrir la ville la faisait avancer plus vite … mais elle n’avait pas encore eu le temps de connaître les us et coutumes et elle était vraiment perdue.
Elle n’aurait pas osé parler en cet instant qui sait ce qu’elle serait devenue dans les rues infâmes proches de la cour des miracles … pourtant qu’est-ce qu’elle aimerait y aller …

Pensées folles et parfois délicates, souvenirs encore tranchants qui surgissaient de nouveau dans son esprit.
La jeune femme bien charmante lui adresse la parole. Ash leva les yeux et se sentit rougir. Puis une lueur d’espoir se fit lire sur son visage. Ses dents ne claquaient plus, son corps était comme réchauffé.
Elle souriait et écoutait les belles paroles …
La jeune femme se présenta et soudainement Ashabie se redressa … Wiatt quel doux nom … la personne qu’elle cherchait était donc là, juste devant elle, il fallait résister à l’envie de la serrer dans ses bras …


Faites ’tention à c’qui peut être qu’un simple r’froidis’ment, j’chuis passée par là moé aussi …
Poète chais pas si on peut m’ap’ler comme ça j’chuis pas trop douée pour ces choses là c’est juste que des fois ça m’prend … en tout case parlez bien ma tite dame.
Chuis enchantée d’vous connaître et j’vous cherchais en plus c’est merveilleux !

… oh pardon j’chuis sotte … j’m’apelle Ashabie. C’est l’frérot qui m’a dit avenir vous voir alors me vl’à !


Ashabie se sentait ridicule.
Elle arrivait à écrire et à faire des poèmes sans grosses fautes de langue et voilà qu’en parlant elle avait ce fort accent Normand qui reprenait le dessus … pauvre depuis toujours elle n’avait pas souvent fait l’effort de parler comme il se devait, mais cela l’empêchait parfois de se faire comprendre par les autres. Il fallait bien qu’elle se surveille car elle n’était plus sur la place d’un village où vivaient trois vaches et cinq habitants.
Elle adressa un sourire crispé aux deux femme, mis ses mains derrière son dos et tourna machinalement son pied droit, façon apparente de faire comprendre qu’elle était gênée.

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Castel d'Avalon - Atelier des 1001 Créations
Diane_w_a
Le trio remontait toujours vers L Ecrin, silence de la dame, volubilité de la seconde...Wiatt ecoutait, yeux ecarquillés devant l accent de cette derniere, alors qu elle avait declmé vers dans un langage presque epuré.
Comme quoi la poesie est miraculeuse parfois. Elle ne fit commentaire, elle meme parlait avec dans l elocution ce petite pointe chantante qu ont en commun les gens du Sud...Ainsi celle ci la cherchait ? Elle ? Ashabie ?
Wiatt chercha dans sa memoire un peu endormie ce matin là...L etincelle jaillit enfin, en effet, elle attendait la venue de la soeur d un ami resté au pays. Elle avait proposé de la prendre sous son aile, celle ci voulant se rendre à paris mais n y ayant nulle relation. Solidarité languedocienne oblige et puis le frere en question etait le fiancé d une de ses meilleure amies donc...Un large sourire apparut sur le visage de la Troubadour, en effet la ressemblance etait frappante, la diction aussi!!!
Elle rit franchement, la voyant genée soudain, l air endimanchée, trepignant d un pied sur l autre.
Sympathique oui, elles allaient bien s entendre, c etait sur!!


Le hazard fait bien les choses, Ashabie, en effet votre frere m a ecrit. Pour le reste, la poesie est libre, je vous assure que vous avez du potentiel . C est dit donc, je vous emmene, ma maison est la votre!! Venez ne tardons pas, cette dame a besoin de repos et de soins.
Et moi de dormir un peu aussi...Ce n est plus tres loin..
.


Wiatt surveillait l inconnue du Pont Neuf, drapée dans son manteau, d un oeil discret tandis que les rues s animaient peu à peu...La maison apparut enfin, et Wiatt fit entrer les deux femmes, les menant directement à l etage...Elle attendait visite cet apres midi là au salon..
Tessay
Tessay avait cheminé pendant des jours. Chaque fois qu’il disait qu’il allait à PARIS aux gens qu’il croisait dans les provinces qu’il traversait fantasmaient sur la grande cathédrale, le château du louvre et sur la cours du roy de France. Les belles dames les dorures et tout l’apparat qui l’entoure.
Mais sa plus il approchait plus il avait sentis un désenchantement, on lui parlait plus des mauvais brigands des malandrins qui occupaient la capitale et des frasques de la cours.

Les gens ne voient que la lampe, lorsqu’il sont loin, car ils sont éblouis, plus ils s’approchent plus ils voient les détails qui l’entoure. Se dit-il.

Sa cape était trempée par la pluie, son cheval avait fait la route d'un pas sur et alerte et était bien fatigué de la toute route parcourue. Il pénétra les fortes muraille et du expliquer sa destination et la raison de son voyage aux gardes qui tenaient un pont. Il déclina son identité et son titre

Tessay de Rose Noire et montra le passe droit qu’il avait reçu :

Il demanda la direction de ce lieu, les gardes lui désignèrent des rues vers la magnifique cathédrale de Notre Dame.
Ils le saluèrent et s’empressèrent d’arrêter un charretier qu’ils firent descendre de son attelage et vérifier son contenu.


Il avança alla vers la direction qu’on lui avait indiquée dans les rues se croisaient des marchands, des bourgeois, des miséreux, des soldats, des catains, des maraud, certains avaient un regard suspect. Heureusement qu’il était arrivé en début de matinée, il n’aurait pas aimé en croiser certains à la nuit tombée.


Son cheval avait du mal a se frayer un chemin dans cette foule bigarrée et très agitée. Il avait l'habitude de conduire sa monture par la bride en ville pour humer l'air du temps, mais il resta en selle. Tout a coup une nuée d’enfants miséreux se précipitèrent autour de lui tendant la main, se plaignant de la faim, lui suppliant une pièce. Il n’avait jamais vu une telle misère dans sa province. Il pris sa bourse et envoya quelques piécette en l’air et comme une les étourneaux ils changèrent tous de direction simultanément en dirigeant vers le point de chute que Tessay avait estimé à plus d’une dizaine de mètre. Il claqua la bride de son cheval pour le faire avancer d’un bond dans l’espace laissé vacant. Il rangeât très soigneusement sa bourse sachant que celle-ci avait déjà attiré les convoitises. Haut perché il vit en un instant une bourse coupé de la ceinture par un maraud qui la lança dans la foulée a un autre qui changea de direction qui la plaça dans l’écharpe d’une gitane qui disparue dans la foule. Le bourgeois ne s’en apercevrait que bien trop tard.

Une rue le fit déboucher sur l’immense parvis devant la cathédrale Notre Dame. Une foule qui se pressait à une procession lui barra la route, il fit un détour pour arriver enfin a l’adresse qu’on lui avait indiqué.

[HRP]Je me permet de relever que le Pont neuf n'existait pas en 1455,
Citation:
Henri III et Catherine de Médicis, qui résident au Louvre, souhaitent pouvoir traverser le fleuve sans se heurter aux encombrements provoqués par la pénurie de voies de communication. Le Roi décidera la construction et posera la première pierre, en 1578, de ce qui demeurera pendant longtemps le pont le plus large de Paris.

Mais cela ne me gène pas.[/HRP]
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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.
Ilmarin
Lendemain du Jour J: deux heures avant l'aube. Pont Notre-Dame.


Hésitation, déambulation. Elle tourne un long moment dans les ruelles de la Cour, au rythme du balancement de son coeur et de ses pensées. Doit-elle aller à l'Antre et aider ses amis, suivre ses pensées par la même, ou bien faire confiance à Mange-rats pour les prévenir et courir vers le manoir de son "cousin", suivre son coeur pour sauver son amie? Un déchirement nait dans son coeur, que chaque pas trahit. Un coup, elle tourne à gauche pour se rapprocher des gueules; un coup elle tourne à droite et cherche la Seyne pour passer rive gauche.
Sentant sa douleur, son fiancé, son Loup, Rhuyzar enlace sa taille sans un mot, souhaitant juste la soutenir. Alde commence à râler de voir ses bottes se crotter de plus en plus dans une pénombre étouffante que la Lune peine à déchirer.
Il faut choisir, il faut choisir, il faut choisir. Elle rôdait en cas de signal, en cas de flèche enflammée embrasant le ciel, en cas de cri de guerre hurlé. Mais rien. Le temps passait, Cal était entre les mains de ce malade et de sa clique de tordus et elle tergiversait toujours. Loin de faire honneur à la Louve Libertadienne. Etrangement, un souffle se lève dans la nuit glacée. Un souffle chassant les relents pestilentiels gelés de ces rues oubliée lui chatouille les narines, d'une odeur non moins nauséabonde mais plus aquatique. La Seyne se rappelle à son souvenir.
Le choix est fait. Jetant un coup d'oeil en arrière à ses compagnons guerriers, elle bifurque à droite et s'enfonce dans une rue plus large, qui lui semble aller en pente douce vers les rives. Illusion bien sûr mais comme la marche vers le Sud semble plus ensoleillée, l'approche de la Seyne semble descendre.



Le vent se fait douloureux pour ses bronches malmenées, arrachant des quintes de toux de plus en plus fréquentes. Les quais. L'Ile de la Cité. Le premier pont à passer. Le Pont Notre-Dame. En bois épais et solide. Mais à péage. Hors de question qu'elle paie un écot. Son statut de Lépreuse à l'aller l'avait aidé, ils pensaient qu'elle rejoignait l'Hôtel-Dieu, sur le côté de la Cathédrale, puis au second, qu'ils l'envoyaient mourir au Cimetière des Saints Innocents. Mais là, armée et sauvage, les soldats lui demanderaient son dû.


Non, ne bouge pas. Je paie.

Rhuyzar devance ses pensées, pose son bras sur le sien pour lui signifier de rester en arrière et s'approche en douceur, mains en avant pour prouver sa bonne foi et ne pas provoquer les gardes, cape écartée sur le pommeau au symbole de la Licorne de son épée.
Qui va là? Déclinez votre identité, l'heure est tardive pour rôder!
Je suis Chevalier de la Licorne. Mes compagnons et moi rejoignons l'autre rive au plus vite, nous avons été appelés à Saint Germain des Prés, sur ordre du Roy.

Il mentait avec aisance, utilisant l'information qu'elle lui avait donné: le manoir se trouvait aux portes de Paris, près de l'Abbaye qu'il avait cité.

L'heure est étrange pour une telle quête... Le soldat devait détailler sa tenue pour hésiter ainsi et avait clairement été choisi pour sa bonne diction. Les maisons du pont n'abritaient pas les gueux, il fallait de la tenue. Par ma foi... Quatre deniers par personne... Il ne prendrait pas le risque de se faire souffler les bronches si jamais il les empêchait de passer alors qu'ils sont réellement en mission...

S'acquittant sans broncher, les quatre compagnons passent, elle-même ne pouvant s'empêcher de grommeller.
Le pont craquait sous les bottes, ils passaient en silence les maisons endormies. Ils longent un long bâtiment de pierre qu'elle leur murmure être l'Hôtel Dieu pour enfin se retrouver sous la protection des tours. Matines étaient passées. Elle espérait que les prières de Laudes étaient encore loin dans le temps. Arriver à l'aube pour découvrir les lieux tranquillement serait parfait... Hélas, elle avait aussi perdu ses repères temporels dans les errements de son esprit... Alors que ses yeux se perdent sur la façade majestueuse et écrasante dans l'obscurité.


Plus qu'un pont et nous toucherons au but...

Elle reprend sa route en s'arrachant à ce lieu. Mara et Lithian sont-ils vraiment venus ici? C'était si proche et pourtant si lointain. Juste avant que tout ne bascule à nouveau...
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---fromFRMange-rats
Crotte, un pont.

Le pied avait crissé sèchement sur le pavé alors qu’il ralentissait à l’approche de la Seyne. A cette heure, déambuler dans les rues de Paris était souvent mal vu par la maréchaussée, et le gosse n’avait pas un écu sur lui… en fouillant, peut être, un ou deux… pas de quoi payer son passage, et il ne voulait en aucun cas emprunter l’écot à la rousse qui l’avait suivi, finalement… à supposer, encore, qu’elle puisse elle-même payer son passage. Quand à forcer ce dernier, ce serait perdre du temps, de l’énergie, se faire repérer… Et très incertain.
Tout à ces pensées, le gosse continuait à avancer, en espérant trouver l’illumination avant que la voix bourrue du soldat ne s’élève. La force ne marcherait pas, il y faudrait de la ruse, puisque assurément, ils ne pouvaient abandonner. User de leurs avantages… Une femme, un gosse, comment, peut être, oui mais… et si… non… Peut-être que… Ah, comment faire ?

Qui va là ?

Vite. Un coup de coude léger à la femme, un souffle à l’oreille.


Fais lui du charme, je me charge de trouver de quoi payer le passage.

Grand sourire à la rousse, il la laisse agir. C’est une adulte, elle sait sûrement mieux s’exprimer que lui. Le gosse, lui fera ce qu’il sait faire, ce que tous les gosses de la Cour savent faire, sans quoi ils trépassent bien vite.
Sourire au garde alors qu’ils avancent dans une ombre qui s’atténue à la clarté des torches, au-delà, Ilmarin et ses compagnons progressent toujours, ils vont probablement passer le second pont, puisqu’ils vont de l’autre côté de la Seyne. Mais elle pourrait… faire des détours… qui sait… Ne jamais la perdre de vue.

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---fromFRLa Balafre
Diantre! Ce gosse va l'achever! Il court si vite qu'elle manque le perdre à plusieurs reprises. Mais heureusement, elle est encore en assez bonne forme et parvient toujours à le suivre du regard.
Les pas ralentissent, elle le rattrape enfin à l'approche d'un pont. Elle est un peu essoufflée mais tente de le masquer au maximum. Ses joues rougies par le froid trahissent pourtant son effort.


Qui va là?

Une voix d'homme, un garde certainement! Elle n'a pas un seul denier sur elle et le gosse doit être tout aussi fauché qu'elle. Comment faire pour passer? Ils ne peuvent rester coincer là!
Les idées se bousculent dans sa tête... Il n'y a qu'une seule solution! Lui trancher la gorge et passer!
Un coup de coude du marmot. Il lui demande de faire du charme!
Ses sourcils se froncent de désapprobation et de consternation.
Elle! Faire du charme à un homme! Où va le monde? Et puis quoi encore? Autant mourir tout de suite!
Alors qu'elle va pour se retourner vers lui et lui indiquer son refus, il n'est déjà plus prés d'elle, il continu à avancer vers le garde.
Rahhhhh! Sale mioche! Il le lui paiera!
La voilà mère maintenant!
Mère d'un enfant et prête à séduire un homme pour libertad!
Ni une ni deux, elle se remémore les attitudes de séduction qu'emploient les femmes avec elle.
Elle dégrafe rapidement quelques boutons de son corsage et tente de mimer une démarche chaloupée et attractive.
Réprimant le dégout que lui inspire son attitude, elle se décide à répondre au garde, maudissant intérieurement, la femme qui a mit au monde le môme!
De sa voix la plus sensuelle elle entame.


Qui va là? Et bien nous sommes une simple mère et son fils tentant de rejoindre leur nourrice. Je me nomme Liéna et voici mon fils Crétin! elle s'approche de son oreille et lui souffle d'une voix chaude et suave. Son défunt père ne l'aimait pas beaucoup et à voulu l'affubler de ce surnom un peu dur. Mais Aristote soit louer, il a quitté le monde, emportant avec lui toute sa méchanceté. Elle marque un temps de pause, laissant courir ses doigts le long du torse du garde peu farouche. Un haut le cœur lui arrache un hoquet, mais elle reprend contenance. Je suis donc désespérément seule maintenant...

Oui, enfin bon.. Reculez-vous un peu! Ceci n'explique en rien votre venue!

Elle se recule un peu, surveillant les moindres faits et gestes du gamin, le plus discrètement possible.

Et bien mon mignon, c'est tout simple... Il se trouve que je viens de trouver un emploi et que je dois faire garder Crétin durant mes journées de travail. Comme je commence très tôt, il faut que nous puissions entrer pour que je ne sois pas en retard. Il faut dire qu'il ne porte pas ce surnom par hasard... Et oui, Aristote nous a puni en le faisant naître débile... Et c'est tellement dur pour une femme seule comme moi d'élever un enfant pareil.

La garde semble marcher, mais il faut que le merdeux se dépêche! Elle n'arrivera pas à le tenir encore très longtemps. De plus ses nausées sont de plus en plus forte et elle va finir par lui vomir dessus!

Bon ça ira! Cela dit, ça fera 4 deniers par personnes et il n'y a pas de tarif familial! Et d'ailleurs il est où votre marmot?

La main du gamin s'approche de la bourse du garde, mais ce dernier maniant le geste à la parole, commence à chercher du regard!
Il va le voir! Ils vont se faire prendre!
Elle aurait dû l'égorger!
Chose qu'elle n'aurait jamais crû possible de sa part, elle décide de faire la seule chose qui lui reste à faire.
Elle se jette dans les bras du garde et l'embrasse fougueusement pour distraire son attention et que le gamin termine rapidement, très rapidement ce qu'il a à faire.
Y en a qui vont recevoir une fessée dès qu'ils seront passés!
C'est répugnant!
La garde n'a pas l'air trop mécontent et se laisse faire. Elle ouvre un coin de l'œil et constate que le môme a reprit sa place.
Sans attendre elle le lâche et se recule.
Le garde reste hébété en regardant avec un sourire niais aux lèvres le gosse et sa mère.



Hum... Excusez mon emportement, mais cela fait ci longtemps que je n'ai connu d'hommes...Et vous m'avez paru si sincère, honnête et intelligent!

Elle regarde le mioche et un clin d'œil discret lui signifie qu’il a l'argent.

Nous avons déjà bien trop usé de votre temps! Crétin, donne moi l'argent que nous puissions payer et laisser ce galant homme travailler!

Le gamin lui temps l’argent un sourire en coin… Enfin le croit-elle… Peut être se fait elle des idées… Ou alors il se moque d’elle… Elle va le tuer une fois le pont passé, tant pis pour Libertad !
En tendant l’argent au garde.


Tenez, voilà notre dû ! Pourrions-nous passer maintenant ? Il se fait tard et je ne serais jamais à temps à mon travail!

Il semble hésiter un instant, mais il a ce qu’il lui faut, ses deniers !

Bon ça ira ! Allez y passer, et n’hésitez surtout pas à revenir… Un clin d’œil adressé à Labal qui se doit de lui rendre.

Bien sûr que je reviendrais ! Pour t’égorger sale porc !

Elle attrape la manche du marmot et commence à traverser le pont en lui soufflant de sa voix la plus douce :

Je vais te tuer !
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La vie n'est pas simple, la mienne l'est encore moins...
Ilmarin
Lendemain du Jour J: entre deux et une heures avant l'aube, allez savoir... Petit Pont.

Les ruelles étaient étroites, l'entrée de la cathédrale à peine séparée des premières maisons. Le vent pénétrait dans sa chair, piquant sa peau en aiguilles douloureuses.

Faut qu'on quitte cette p***** d'île au plus vite... Je vais me transformer en bonnefemme de neige sinon!

Ma panthère, profitons des ombres. Ecoute moi. S'il te plait. Ta démarche, ta tenue, tout te trahit. Tu ne peux pas être au milieu de soldats sans raison. C'est miracle que l'autre benêt nous ait laissé passer. Sans doute à cause de ce que tu dis être l'Hôtel Dieu... Mais là, il désigne l'autre rive du doigt, les barrières du péage suivant dessinées par la Lune, les claquements des bottes gelées des soldats portés par le vent, là, on retourne dans Paris, et on vient de la Cour... On doit être plus discret...

Il a raison Ilm. Pour une fois dans ta vie, écoute-nous...

Les voix mêlées d'Alde et de Rhuy sonnent étranges à ses oreilles. Se mordant les lèvres en regardant autour d'elle, réfléchissant rapidement, elle ne peut que se rendre à leurs vues. Elle jurait trop en leur sein...

Bon. Je comprend. Mais vous proposez quoi?

Elle tique à leur regard furtivement échangé. Les savait complice mais à ce point. Quelque chose en elle lui hurle au piège tendu.

Facile. On prend tes armes, on se sert de tes liens de cuir pour te lier les mains. Tu es sous notre garde, tu es une Courienne qu'on transfère disons...

Au couvent Rhuy. On la transfère au couvent pour reprendre son éducation de vagabonde à peine tenable.

Même pas le temps de crier sa protestation, Rhuyzar plaque sa main sur sa bouche, son regard lui faisant comprendre qu'ils ne pouvaient se permettre de se faire découvrir trop tôt. Elle grommelle en lui mordillant la main qu'il avait intérêt à lui rendre ses armes sinon...
Des mains la fouillent dans le noir, elle perd la présence rassurante de ses dagues, entend les liens coulissés en dehors des encoches des fourreaux et sent ses mains prises à l'étroit dans l'étau des liens encore chaud de son corps.


Bordel, serrez pas comme des gorets! Ma main me fait mal!

Arrête d'être chieuse comme ça! Et tu comptes te battre en ayant mal? Tu crois que je vais te laisser faire dans cet état?

Nan, ça va, j'ai pas mal! Regarde!!

Elle agite ses doigts en réprimant une grimace, grimace entrainant un étranglement de sa gorge quand Alde lui serre un peu plus les liens. Question de crédibilité qu'il murmure, alors qu'il tire dessus, avançant à la suite de Rhuy, la marche fermée par Kratos. Lui faisant signe de se taire, par pitié, pour une fois. Levant les yeux au ciel quand elle lui tire la langue.

HALTE! QUI VA LA?

Service du Roy brave garde du pont ! Chevaliers de la Licorne en mission d'escorte !

En... En mission? C'quoi ctte histoire? A ct'heure? Et pi toute f'çon, faut payer mon gars!

Le regard du soldat commence à glisser sur son corps, la lueur qui commence à y naître ne laissant aucun doute.

Z'êtes pas saltimbanques, v'pourrrez pas me payer avec vot'singe mais vot'prisonnière ma foi, ferait bien mon affaire...

Ecoute mon gars, tu vas te calmer de suite! Je suis Aldebbarant Ypriex, Sergent hospitalier, Lieutenant provisoire de Verneuil, Vétéran de la fronde où j'ai été décoré de l'ordre de la reconnaissance royale par le Roi pour fait d'arme, Vétéran de la guerre Allemagne-FC où j'ai commandé une patrouille et Vétéran de la libération de Toulon où je fus commandant en chef des armées de libération de la ville. Alors tu oublies ton idée, tu nous laisses passer en dégageant gentiment ou je te saigne comme un goret!

Confiant la tenue des liens de son aimée à son frère d'armes qui venait de débiter son CV à un idiot visiblement ahuri, Rhuyzar fit quelques pas en avant, assez pour que le faible éclat nocturne dévoile sous son mantel entrouvert une Licorne cabrée scintillante brodée sur sa tunique et le même ornement à la garde de son épée. Se plantant devant le garde il prit sa voix la plus froide et sèche possible:

Ecoutes-moi bien une dernière fois, quand je te dis service du Roy il n'y a rien à répondre. Je suis Licorneux, Ordre Royal triple buse, on ne t'a rien appris avant de te confier ce poste ? J'ai autre chose à foutre que de discuter le bout de gras avec un planton nocturne, je suis attendu et sérieusement, et si jamais tu venais à me mettre en retard, je ferais en sorte qu'on te déplace sur le front angevin comme éclaireur infiltré, sans armes ni chances de t'en sortir ! Je pourrais tout aussi bien t'assommer, personne ne viendrait me le reprocher, pire, on te punirait pour avoir failli à ta tâche. Décides-toi maintenant, mais fais vite, je n'ai pas embroché de gueux depuis Toulon et la lame me démange !

Ouais ouais, faut pas vouz'énervez mles gars.. Je dis ça, je dis rien... Une belle gueuse, je comprend qu'vous vous la gardiez...

Son ton fiérot était démenti par son regard et ses gestes hésitants alors qu'il s'écarte pour les laisser passer, faisant signe à ses subordonnés d'en faire tout autant. Le Vicomte se retourna, sans vraiment s'arrêter, retenant un rire sarcastique:
Qui s'énerve ici mon bon ? Je ne vois qu'un imbécile qui pourrait bien se retrouver muté très vite pour n'avoir pas rempli sa tâche comme il le devrait.


Les pierres étaient glissantes entre l'humidité montant de la Seyne, le brouillard rampant et le gel s'insinuant dans les interstices des pavés. L'autre côté se faisait attendre pour ses mains s'engourdissant, ses lèvres lâchant des bordées de jurons à moitié seulement étouffées, malgré les secousses qu'Alde donnait régulièrement aux liens.
Enfin, le second péage est passé, sans un mot des autres gardiens. Pourquoi les auraient-ils arrêté? Aucun signal ne venait de l'autre rive.

Ils marchent encore quelques minutes, droits devant eux, s'approchant sans le savoir des bâtiments fondés par Sorbon, plusieurs siècles auparavant.


Bon, avant que vous ne nous paumiés plus dans la ville, z'allez m'enlever ça de suite et me rendre mes armes!

Elle se campe sur ses jambes, les cheveux en bataille à cause du vent, la voix sèche et déterminée alors qu'elle lève les poignets vers eux.

T'es amoindri physiquement et on sait que tu veux aller voir le morlhon sachant ceci, non tu ne seras pas détachée, oui je te laisserai entravée pour ta sécurité, oui nous combattrons sans toi.

Riant doucement pour ne pas les faire plus entendre dans les ruelles sombres, il s'approche de son aimée et lui murmure:

Tu me promets d'être prudente? De tenir ta parole et de rester près de nous? De moi...?

Je t'ai donné ma parole mon ange... Je vous guiderais là-bas. Mais n'oublie pas que tu es sous mes ordres.


Un soupir, un baiser, un clin d'oeil précédant un regard complice pour le rassurer, sa promesse renouvellée qu'elle ne fuira pas sans lui, qu'elle ne l'écartera pas de sa famille et les liens tombent doucement. Kratos rend les armes, ils l'aident à enfiler rapidement les liens et les nouer autour de son corps. Difficilement dans l'Ombre, l'obligeant à vérifier chaque noeud. Mais finalement, quelque part, rassurée de les savoir là.
Son coeur commence à s'emballer, à sauter des battements, l'angoisse lui tordant les poumons et les entrailles. Elle tente de faire encore bonne figure. Chassant ses mèches devant ses yeux.


Une dernière chose. J'ai entendu des claquements derrière nous, au pied de Notre-Dame. Enfin j'ai crû. Ouvrez vos esgourdes. Nous partons pour la porte Saint-Germain, l'abbaye du même nom et le manoir...

Elle murmure pour elle-même, se donner du coeur, en donner à son amie: Cal, j'arrive... Tiens bon... Alors que leurs pas reprennent dans un dernier assaut de froid laissant présager l'aube.


[Merci à Rhuyzar et Alde d'avoir bien voulu intégrer leurs actions dans un seul et unique post.]
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