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Info:
Lorsqu'une Grande désire obtenir justice et qu'au lieu d'un titre de noblesse, c'est un fils qu'elle récupère!

Doit avoir cheveux propres celui qui nomme autrui pouilleux

Brygh_ailean
Elle venait de passer la porte du lieu. Volontairement ? Certes non. Nécessairement ? Il fallait en effet qu'elle se fasse une raison.

Elle se sentait déplacée, ici. Elle se regardait, les regardait tous les deux, et elle avait cette étrange sentiment qu'ils étaient des bêtes curieuses. Ils étaient si grands dans ce monde si petit. Sa canne claquait sur le sol et le malaise s'accroissait. Non, elle n'avait rien à faire là. Elle n'était pas à sa place. Et en plus, y'avait des toiles d'araignée. Certes, le plafond était haut, certes, elle était myope mais elle les voyait. Dire que les araignées la regardaient effrontément également, bah, ce n'était pas si faux. Elles les avaient certainement dérangé avec sa canne. Ils étaient si sombres. Enfin, pour l'instant, ce n'était pas grave. Tout le monde s'habillait de noir pour porter le deuil d'une reine que la plupart avait certainement méprisée. Tel était le destin des rois. Nebisa n'y avait certainement pas échappé.

Elle s'arrêta net, se tourna vers l'homme qui l'accompagnait, plantant son regard acier dans le sien.


Qu'est ce que je fous là, moi ? Hein ! Oui, je sais... Il faut... C'est vrai...

Bien sûr, cet échange était purement dans sa tête. Voilà des mois et des mois qu'aucun son, à part son rire profond et parfois dément, n'avait passé la barrière de ses lèvres. Mais sans attendre une réponse, elle espérait tout de même que sa voix grave et chaude à lui prendrait instamment le relais.

* Le titre est un proverbe écossais. Nul besoin d'en faire l'exégèse pour le comprendre.
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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
Arthanagor
Hôtel St Paul,
Chapelle des Hérauts d’armes de France.


Impressionnant…pour lui en tout cas.
Il n’avait jamais mis les pieds a Paris et encore moins dans un édifice de ce genre.
Ce qui l’avait choqué en arrivant, c’est la foule dans les rues. Une masse grouillante et compacte qu’ils avaient fendu montés sur leurs chevaux. Et l’odeur….surtout l’odeur.
On était loin des odeurs des foins fraîchement coupés ou de celle de la terre après un orage d’été.
Mais bon, c’est comme tout, ou presque, on s’y fait
.

La Claymore lui barrant le dos, le tartan porté en une sorte de cape, il venait de traverser plusieurs couloirs de longueurs variables , le pas rythmé par les coups de canne que donnait la grande. Une double porte s’ouvrit devant eux et ils entrèrent dans ce halle immense. Une vraie salle de bal. Mais ils n’étaient pas la pour danser une pavane non . Loin s’en faut.
Quelques regards échangés, Acier croisant émeraudes.
Visiblement aucun des deux ne pensait être a sa place dans ce lieux. Mais une promesse est une promesse. Et les promesses, ça se tient.
Elle se tourne vers lui alors
.
- Ceart-gu leòr !!(*) dit-il en soupirant, on y est,…tha thu seo air sgàtht Ben … agus Hadryen (**) L'encouragement se veut sincère. Il lui fait un petit sourire confiant.

L'Ecossais s’approche alors d’un huissier occupé a griffonner quelques parchemins et l’interrompt dans ses écritures.
- Gabh mo leisgeul(***) ….Pourriez vous faire prévenir Montjoie que Lady Brygh Ailean Mc Fadyen désire la voir ?

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) D’accord
(**) tu es là pour Ben et Hadryen
(***) Excusez moi, pardon.

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Soren
[Ne obliviscaris*… N'oublie pas…]

Paris! Paris, sa foule, son activité débordante, ses festes, sa vie mondaine… Paris, l'endroit où parait-il, il fait bon se montrer sous son meilleur côté. J'ai beau être de noble ascendance, ici je ne suis rien. Je séjourne dans un hostel miteux, je mange des repas qui ne remplissent jamais ma panse. Quand à la bière, n'en parlons pas! Elle est hors de prix… même la plus infect! Oui, Paris peut effectivement être une belle ville… pour ceux qui ont de l'argent! Bah! Qu'importe! Je ne suis pas là pour longtemps! Une fois cette formalité administrative remplie, je retourne dans le Maine! ...Ou ailleurs!

Oui, je ne suis pas vraiment à mon aise ici. Cela fait longtemps que je ne fréquente plus aucune cour. Cela remonte à mon départ forcé du Danemark. C'est si loin… et si proche à la fois! Mes habits sont propres mais loin d'être clinquant. Mon champ de blé sur la tête? Bah, il ne doit pas y avoir là tant de poux que ça malgré l'état de la paillasse où je dors. Faire reconnaître son titre de noblesse semble passablement ardu ici. On dirait que le royaume de France s'enlise petit à petit dans son dédale administratif et qu'il aime ça de surcroit.

De fil en aiguille, de questions en réponses, j'avais finalement réussi à obtenir un nom : L'hôtel Saint-Paul. Là, parait-il, j'avais une chance de trouver quelque gentilhomme qui pourrait appuyer ma cause.

Je pénètre dans l'édifice par une large porte cochère, après avoir traversé une cour en arcades. Je suis un peu sur les nerfs. L'endroit m'impressionne. Des portes… encore et encore. Enfin, je me retrouve dans un halle immense. Je déambule, tournant la tête à droite, à gauche, vers le plafond immense ou vers le sol dallé. Distrait, je le suis. Mon mouvement s'arrête net comme si je venais de rencontrer un mur… Et d'un accent guttural qui trahit immanquablement mon statut d'estranger, je dis...


Oh! For fanden!**… Toutes mes excuses sieur!

Eh! Ma visite commence bien! Ne voilà t-il pas que je viens de heurter lourdement une armoire normande! En fait d'armoire normande, avec l'accoutrement qu'elle porte, cette armoire semble plutôt débarquer tout droit des highlands d'Écosse!

* Devise du clan Campbell.
** Zut! en danois

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Brygh_ailean
Un choc. Oui, enfin, a priori le choc était davantage pour Arth que pour elle. C’est lui qui venait de se prendre le jaune dans le plastron, pas elle. Et pourtant, c’est elle qui s’arrêta de respirer un instant. Pourquoi avait-elle pensé à ce jeune homme comme à un jaune ? Revenir en arrière une seconde. Dans quelle langue s’était-il exprimé ?

P’tain …

Personne n’a dit que la Bryn déjà a l’état normal avait un vocabulaire châtié. Alors la Bryn qui pense, faute de parler, après qu’un choc lui ait de surcroît coupé le sifflet, faut pas pousser mamie dans les orties. C’est pas l’académie royale, loin s’en faut.

Ouais, « P’tain », le jaune en est bien un : une saleté de norse, à coup sûr. De toutes façons, y’a qu’à le regarder. La beauté du diable qui parle de l'enfer. Non, justement, elle n’arrive pas à le regarder. Machinalement, elle a passé la main par-dessus son épaule. Mais voilà bien longtemps que sa claymore à elle n’y est plus. Alors elle laisse retomber sa main, se reposant sur le fait qu’Arth est tout à fait équipé pour les protéger. Elle imagine la scène : deux magnifiques spécimens exotiques, deux hommes, des vrais, deux auras sublimes de sauvage dans le sanctuaire de la médiocrité continentale, avec ses manières poudrées. Mon dieu, au moins, ça ressemblerait à quelque chose, même si ensuite, ce serait direction La Grande Prévôté.

Elle soupire, son malaise l’étouffe quasiment. Elle voudrait comprendre. Ce n’est pas le premier jaune qu’elle croise depuis qu’elle est ici. Elle est même retournée vivre quelques semaines à Helsingor, histoire de les narguer. Elle scrute, sans vraiment y parvenir, les traits du jeune homme. Ses yeux. Elle connait ses yeux. Elle les a déjà vus, mais où ?

La seule chose dont elle soit sûre c’est que ce pauvre garçon a une implantation capillaire de misère. Du genre qui vous laisse toujours une mèche à retomber sur le front. Malgré son sentiment de malaise, elle sourirait presque. Elle sait de quoi elle parle, elle a les mêmes à la maison ; catastrophe familiale, même : Una en a hérité. Le sentiment de confusion s’accroit. Pourquoi le jaune lui fait-il tout à coup penser à Una ? Parce que sa fille est là-bas, qu’elle n’est pas avec elle pour la protéger… contre les jaunes justement. Ou bien, tout simplement, parce qu’il lui arrive de se souvenir que sa petite fille chérie est une jaune aussi… par son mauvais côté.

Pourquoi ce doute ? Pourquoi cette anxiété ?.. Pourquoi ?

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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
Arthanagor
{…Ô temps, suspends ton vol…} (*)

Autant la pièce est vaste, manifestement elle n’empêche pas les rencontres….percutantes.

Alors qu’il finissait à peine de demander au griffonneur de parchemin de les faire annoncer, l’Ecossais se vit projeter en avant et manqua de finir étalé de tout son long, le nez dans l’encrier
.
- Oh !! For fanden !!…Toutes mes excuses sieur ! Dit une voix a la consonance étrange. Il se rajusta, et jette un œil sur l’homme qui vient de le heurter.
Un gaillard sorti tout droit du mythique royaume de Thulé, visiblement aussi perdu qu’eux deux dans les dédales de l’Hôtel St PAUL
.
- Tha gu math (**) dit Arth en se massant aussi discrètement que possibleCe sont là des choses qui arrivent.

Les choses auraient pu en rester là, cela aurait été dans la logique des choses : Une bousculade, quelques civilités échangées et chacun reprend chemin.
Oui mais…
C’est le regard du gris acier de l’homme qui changea la donne. Son regard, et l’attitude de la grande. Elle semblait comme, perturbée…choquée. Les émeraudes allèrent plusieurs fois de l’homme a la grande, et de la grande a l’homme. Navette inquisitrice.
Oui ; Oui, il y avait quelques choses de déjà vu dans le regard de cet homme solide. Un regard gris , gris comme les nuages qui survolent la lande. Gris bleu comme les pierres dressées des anciennes peuplades d’Alba
.

Ce regard, il l’avait vu, il y a pas si longtemps.
- On diraitnon, pas le françoys, si l’homme le comprenait. L’ Ecossais se rapproche de la Sylphide, devenue encore plus pâle qu’elle ne l’est d’originean eadhon sùilean gum Una (***)
C’est en disant cette phrase, presque murmurer a l’oreille de la grande plutôt que dite a voix haute qu’il réalise. Le même regard qu’Una oui, mais surtout…..le même regard qu’elle.
De nouveau il plante ses yeux verts dans les siens cherchant a croire encore a un coïncidence, à un coup du destin
.


Traductions du gaélique et divers
(*) Lamartine - Le lac
(**) ça va bien
(***) les mêmes yeux qu’Una

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Natale
Une Brune s'avance.

Le pas guidé par le bout de bois. D'ailleurs comment elle est cette canne ? Est-ce du hêtre dont on se sert pour fumer le saumon ? Ou bien un morceau de chêne truffier ? Est-ce un vieux bois tordu, flotté, noueux ? Y-a-t-il un manche en corne ou quelques entrelacs sculptés ?

La Brune est accompagnée d'un Brun au tartan, la chose semble être un rendez-vous devant huissier.
Mais alors que l'annonce fut faite voilà que le grand Brun se fait percuter par un jeune et solide Blond.

Deux à un.

Le Blond vénitien lui, était venu à la demande de sa petite LUna afin de prêter main forte au grand Brun et surtout à la mère grand.

Égalité.

A vrai dire il était venu légèrement en avance, c'est la politesse des Rois dit-on... et attendait sagement assis dans un coin en observant les allées, venues et revenues. Un petit page (le page est une espèce discrète, mais toujours fort utile) qui faisait des allers et retours, quelques nobles, et la grande canne de la grande Brune avec le Brun à ses côtés. Le Marquis se lève et brise la glace en bon latin qu'il est.


- Hola ! J'ai faillit attendre Ma mie.
Même s'il sait que la réponse ne viendra point forcément par la voix il n'a pu s'empêcher de faire un accueil aussi chaleureux que possible. Paris reste Paris, alors autant y mettre un peu de sa province tant que l'on peut.
- Adissiatz !
Voilà pour les Bruns. Il avise le Danois qui semble faire parti du groupe.
- Ma...
Ses mains qui s'agitent machinalement traduisent son origine et son léger accent italien patiné par le sud occitan.
- ... La pitchounette ne m'a pas dit qu'il y avait trois personnes à attendre !
Puis avisant celle qui a failli canner mais qui tient le bon bout de bois.
- ça va ?
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Soren
[Une coïncidence n'est qu'une explication qui attend son heure.*]

L'homme ne s'offusque pas plus que cela de ma maladresse. Tant mieux! J'ai entendu tant de choses sur ces écossais. D'aucuns prétendent qu'ils ont même des manières bien plus rustres que les danois. Instinctivement, je porte ma main sur le côté, sur la garde de mon épée. Elle est là, à sa place. Cela me rassure. Le geste est furtif. La main vient ensuite reprendre une place plus naturelle le long du corps. Heureusement ce brun-là me semble conciliant même si je n'aime pas trop la manière dont il me dévisage, ni sa façon de mélanger dialecte écossais et françois. On dirait qu'il essaie de pénétrer mon jardin secret. On dirait qu'il cherche à lire dans mon âme. La sensation est désagréable. Oui, en cet instant, je comprends mieux ce que doit ressentir une femme qui se fait violer par un homme empli d'humeurs guerrières après une bataille féroce.

Le sieur à la jupe murmure quelque chose d'inaudible à une dame que je viens à peine d'apercevoir. Elle semble fatiguée? Malade? Vieille? Tout à la fois? Je penche le buste en avant et je hoche la tête pour les saluer tous les deux. Je les laisse échanger entr'eux même si cela me met mal à l'aise. Devant eux, je dois avoir l'air d'un pouilleux. Avec une telle dégaine, comment quelqu'un peut-il me croire quand je lui dis que je viens faire reconnaitre la noblesse du sang qui coule dans mes veines?

Je vais prendre la parole lorsqu'un troisième individu pointe le bout de son tarin. Je dois avoir l'air stupide avec la bouche ouverte, stoppé net dans mon élan. Petit raclement de gorge. Je laisse le nouveau venu s'exprimer. Coïncidence étonnante, il a le même accent chantant et chaleureux que le mari d'Éva, le prévôt du Maine. C'est bien ma chance! J'étais venu ici pour rencontrer quelques gentilshommes françois qui pourraient m'aider dans ma quête…et me voilà entouré d'estrangers de tous bord, tous côtés.


Non, non sieur, vous faites erreur! Je ne suis point avec ce sieur et cette dame…

J'ai la parole, ce n'est pas le moment de la lâcher. Mieux vaut en profiter avant qu'un énième imprévu vienne tout chambouler.

…Je me présente. Je suis danois. De cœur et d'esprit. Je viens du Jutland.

Si je désire que l'un de ceux-là m'aide, il est inutile de leur préciser que j'ai été banni de ces terres. Comment peut-on juger objectivement des faits que l'on connait mal? Des faits perpétrés par un homme que l'on connait mal? Hum… Oui. Mieux vaut ne pas les laisser sur une mauvaise impression, ou même sur un doute!

Je me nomme "Seurn" Eriksen, fils de Erik Larsen!

J'ai envie d'ajouter "Tyran sanguinaire et incontesté du Jutland!". Je me demande pourquoi je me présente encore comme son fils, lui que je hais au plus profond de mon être! Lui que je verrais bien croupir au fond d'une geôle humide et puante pour la fin de ses jours.

Et pour tout vous dire, je suis un peu perdu ici. On m'a dit que je pourrais trouver ici des gentilshommes capables de m'aider dans mes démarches. Pourriez-vous me dire s'il y a un endroit ici où la noblesse de France se réunit? Où je pourrais y faire des rencontres aptes à faire avancer ma cause?

Opportuniste moi? Profiteur? Bah! Quand on veut quelque chose, tous les moyens "honorables" ne sont-ils pas bon à prendre?

* Kate Atkinson
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Brygh_ailean
[Two is company, three is a crowd*... or a conspiracy]

Le malaise s'épaisissait mollement. Arth avait dit ce qu'il ne fallait pas dire, ou bien ce qu'elle n'avait pas envie d'entendre, ou bien qu'elle n'était pas d'humeur, ou pas prête, ou... 'fin il avait dit quelque chose qui ne passait pas. Ce n'était pas le moment, elle était là pour autre chose, pour Hadrien et Ben, c'était lui même qui l'avait dit.

Arrivée de Natale.

P'tain...

En dehors du fait que son vocabulaire n'est pas chatié, il n'est pas spécialement riche non plus en ce moment. Donner lui un codex et demander à Lotx ce qu'elle peut en faire. Oui, dans ce cas, elle pourrait vous faire découvrir des mots dont vous ne soupçonniez pas l'existence. Mais lorsqu'il s'agit d'elle-même, là, le champ se restreint à un chant misérable... trois quatre grossieretés et le tour est joué.

Arrivée de Natale donc. Le bonheur est réel, mais teinté d'un je-ne-sais-quoi de suspicion. Que venait-il faire là ? Certes, avec son mariage, la naissance prochaine du marmot, la famille la plus incroyablement hétéroclyte qu'il avait, le marquis avait certainement une chambre à l'année dans l'édifice.
Le bonheur est là, néanmoins. Le soulagement aussi. Natale, c'est le genre à savoir s'accommoder de tous les recoins huppés de la capitale. Il a toujours un cousin dans le coin, il connait la femme du frère du bedot ou la soeur de l'oncle du plombier. Elle ne devrait pas en rire. C'est ainsi qu'il l'a sauvée de la potence, autrefois.

Elle s'approche du "doge" alors et pose ses lèvres sur les siennes. Rien de particulier, ni de déplacé, un geste qu'ils se permettent même en bonne société. Un souvenir du passé, un autre, qu'elle ferait sans sourciller même devant la mariée. Juste un signe de reconnaissance du lien invisible qui les unit. Elle s'apprête à lui sourire pour répondre à sa question, et soulève le sourcil relevé, lui demandant en silence pourquoi la "morveuse" lui a demandé de venir lorsqu'elle entend :

« Je me présente. Je suis danois. De cœur et d'esprit. Je viens du Jutland. »

Elle aspire alors une grande goulée d'air. Si les danois avaient un coeur, ça se saurait. Elle n'est pas furieuse, comme elle le devrait. Elle est juste désemparée. Le souvenir du Jutland, indirectement, ne cesse de la tourmenter depuis que le jeune homme les a rejoint.

Elle relève sa canne pour effacer sa mèche folle qui est encore passé devant ses yeux de myope.

« Je me nomme "Seurn" Eriksen, fils de Erik Larsen! »

La grande n'eut pas le temps de reposer la canne par terre. Elle y atterrit bien avant son ustencile.


* A deux, on est en bonne compagnie ; à trois, on est dans la foule... ou au milieu d'un complot.
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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
Arthanagor
{ …Urgence…}

L’homme le regarde, méfiant.
Une espèce de silence pesant s’installe entre la brune mortifiée, le blond méfiant et l’Ecossais.
Chacun se jugeant du regard. Arth ne peut s’empêcher de penser que s'il ne décroche pas son regard du sien, le grand blond risque de présenter virilement sa sénestre à sa joue droite. Et pourtant, il ne peut pas détacher ses yeux des leurs
.

Et le silence se brise par l’arrivé gesticulante d’un autre blond dans la triplette déjà rassemblé.
Autant le premier a l’air froid et réservé, autant celui ci est volubile et semble surgir de nulle part. Il s’approche du groupe lançant un "Holà !! J’ai faillit attendre ma Mie."
L’Ecossais commence à se dire que l’endroit ressemble plus a la tour de Babel. L’homme s’approche, Arth le reconnaît. Il avait l’air plus réservé lors de leur première rencontre
.
- Adissiatz leur dit-il.
- Soraidh (*)répond Arth, timidement, encore surpris de ces arrivées subites. Un signe de tête affirmatif répondant à son "ça va ?"... pour l’instant oui.
La glace est brisée.
Profitant d’une question du volubile, le froid prend la parole est se présente.
Il dit venir du Jutland et être Danois. Légère grimace de l’Ecossais : Un envahisseur.
C’est moindre mal, il pourrait être Angloys.
Instinctivement tout en l’écoutant, il regarde Brygh dont le visage se décompose au fur et a mesure que le temps passe et que le Danois se présente
.
- Seurn Eriksen, fils de Erik Larsen, dit l’autre. L’Ecossais n’entendra pas la fin de la tirade : Les rebonds de la canne sur le sol du vestibule de l’Hôtel St Paul et le son sourd de la chute d’un corps près de lui font tourner la tête a la vitesse de l’éclaire.
- Tro Dia !! ….an mór !!!(**) dit-il en ouvrant de grands yeux.

Arth s’agenouille auprès d’elle, lui soutient la tête et lui donne des petites baffes rapides sur les joues afin de tenter de la faire revenir a elle. Il ne manquait que plus que ça, que la grande s’affale de tout son long au milieu du hall de l’Hôtel.
Il regarde mannière presque implorante les deux blonds. Il n’y en a pas un qui va se décider a réagir ? et l’autre là derrière son bureau qui fait comme s’il ne voyait rien
.
Nouvelle série de tapes sur le faciès blafard de la grande. Même si les joues sont un peu plus roses au cause du « traitement » , toujours pas de réaction de sa part.
- Brygh !!! … A bheil thu ga mo thuigsinn?…a bheil thu gu math? (***) il releve son regard vert sur le blond, le Danois. En y regardant mieux on pourrait y lire un mélange d’inquiétude et de colère. Vous !!…Qui êtes vous ? …Qu’est ce que vous lui avez dit ?….on dirait qu’elle a vu le Sans-Nom !!!….puis il se tourne vers l’autre blond….Du vinaigre !!! il faut du vinaigre !!! ou de la sauge !!! C’est vrai ça la sauge, il paraît que sa soigne tout

Il n’y en a plus qu’un qu’il n’a pas prit a parti : Le scribouillard derrière son pupitre. Il paye rien pour attendre lui. Il serait peut être temps qu’il les annonce avant que l’entretien même pas encore commencé à l’Hôtel St Paul , se finisse à l’ Hôtel Dieu.

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Salutations
(**) Par Dieu !!!...La grand!!!
(***) Brygh !!! ...Est ce que tu me comprends? ...Tu vas bien ?

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Soren
[La froideur est la plus grande qualité d'un homme destiné à commander.*]

De deux choses l'une : soit le sol est vraiment glissant. Soit… "Seurn, tu es un homme à femmes". Cette phrase, on ne me l'a dit une fois. Qu'une seule fois! Et pourtant, elle a marqué mon existence pour toute la vie. Moi? Un homme à femmes? C'est un peu comme si on me disait que j'étais né pour abattre des cochons, pour labourer un champ ou pour moudre du grain! Mais se peut-il que je fasse vraiment autant d'effet à la gente féminine? Car à peine ai-je terminé ma présentation que l'unique spécimen féminin de cette assemblée hétéroclite se retrouve au sol, les quatre fers étendus sur le dallage froid du hall de l'hôtel.

Pendant que l'écossais s'occupe de la brune, je me déplace pour aller chercher la canne. Celle-ci se retrouve quelques pieds derrière. Je ne lui tourne jamais le dos. Cet homme ne m'inspire décidément pas confiance. Son regard trahit son animosité à mon encontre. Je le sens. Je reviens sur mes pieds sans lâcher le précieux objet de mes mains. Je me trouve aux côtés d'elle et je toise le couple de haut. Oui, je crois que je n'obtiendrais jamais rien d'eux. L'écossais est bien trop bourru pour aider un inconnu. Il relève la tête et me regarde soudain d'une autre façon. Je suis sceptique. Attend-il quelque chose de moi? De l'aide peut-être? Eh quoi! Que veut-il que je fasse? Que je la baffe à mon tour? J'essaie de chasser ces idées négatives de mon esprit. Søren le noir est entrain de prendre le dessus sur ma personnalité habituelle. La colère est là. Je la sens. Elle est toute prête à exploser, à prendre tout l'espace dans mon esprit. Je ferme les yeux un instant tentant de juguler cette haine amère. Ma respiration se fait plus lourde. Ma poitrine monte et descend de manière visible. L'air entre et sort de mon nez de façon bruyante. Mes yeux se plissent. Mes lèvres se froncent. Je ferme un instant mes paupières puis je m'accroupis à mon tour auprès de l'évanouie. Je ne dis rien. Je continue de l'observer. Mes prunelles sont fixées sur lui comme s'il était le plus féroce des loups rencontré par un jour de grand froid en hiver.

Je prends la main de la dame et place mon pouce sur son poignet. Je sens son pouls. Il est faible mais régulier. C'est un simple pâmoison. La réplique cinglante que m'envoie alors l'écossais me fait l'effet d'une douche froide. Que dis-je froide… glacée oui! A ses paroles acerbes, je réponds par un regard des plus noir. Søren le noir est là. Mon poing se ferme. mes doigts se crispent sur le bois de la canne. N'eut été de celle qui se trouve entre nous, je la lui aurais flanqué en plein dans le visage. Le Sans-Nom…. Le Sans-Nom! Mais pour qui se prend ce rustre d'écossais pour me juger ainsi?

Le ton de ma voix est calme, posé, déterminé. Il exprime la colère contenue qui m'agite actuellement.


Au lieu de dire des âneries, allez-vous enfin la porter dans vos bras pour l'installer dans un endroit plus confortable… ou faut-il que je le fasse à votre place?

Et dire que la journée avait si bien commencée par un bon bain chaud, un bain qui m'avait débarrassé des tiques qui infestaient ma paillasse...et qui s'étaient amusées à me mordre toute la nuit durant.

* Napoléon Bonaparte.
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Arthanagor
{…Les Highlanders sont les plus Fjords…}

Le grand blond, l’Ecossais s’occupera plus tard de savoir si il porte une botte noire, va ramasser la canne de la sylphide inerte. Chacun ses priorités dira-t-on ? Toujours est-il que lorsqu’il revient et porte son regard sur lui, Arth note des signes d’énervement qui ne trompe pas.
Les doigts qui blanchissent en serrant le bout de bois . Aurait-il dans l’idée de lui en coller un coup a travers les gencives ?
L’Ecossais soutient son regard sans aucune animosité. Non, rien de tout ça.
Juste de l’incompréhension. Pourquoi cette ressemblance dans le regard, et cette réaction de la grande. Qui est ce type exactement ?


Arth ne baisse pas le regard pour autant. Il se veut prêt. Si l’autre veut le recoiffer a coup de vert ou les frictionner les boursettes 0 coups de gourdin, il a pas intérêt a se rater c’est tout. Seurn-le-blond s’accroupi près de la brune toujours gisante, et lui tâte le poignet.
Serait-il en plus médicastre ? Les Danois, le vieux Gilmore lui en avait parlé. Bons navigateurs, farouche guerriers, ça , il semblait qu’il en avait un beau spécimen devant lui, mais il lui avait rien dit sur les talents de médicastres de ce peuple
.
- Au lieu de dire des âneries, allez-vous enfin la porter dans vos bras pour l’installer dans un endroit plus confortabledemande le blond d’une voix sure, calme mais semblant ne pas admettre la répliqueou faut-il que je le fasse à votre place ?
Nouvel échange de regards.
Le messire a l’air prêt a exploser. Mais ce n’est ni l’heure ni l’endroit. Les circonstances seraient autreS que l’Highlander pourrait presque s’en amuser
.
- Je vais le faire, dit-il en se positionnant pour porter la grande contentez vous de m’ouvrir les portes. Il désigne la porte la plus proche du mentonaprès vous.

L’Ecossais se garda bien d’ajouter qu’il pensait que le blond Danois en avait déjà assez fait comme ça pour l’instant, mais afficha un léger sourire en coin.
Coup de chance, Brygh bien qu’encombrante vu la taille se laissait porter assez aisément. Il fallait juste qu’il fasse attention a ne pas se prendre les pieds dans la houppelande qu’elle portait.
En passant devant l’Huissier qui daignât enfin demander s’il pouvait servir a quelques choses, Arth lui désigna de la tête l’ensemble du Hall
.
- Trouves Montjoie, dit-il, et dis lui que ça presse….
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Brygh_ailean
[Et si la dualité venait de l'hérédité.]

Tandis qu'elle git toujours, entourée de tant de précaution testostéronée, la grande poursuit un parcours qu'elle a interrompu il n'y a pas si longtemps. Le chemin est différent, toujours aussi irréel et incertain, mais elles sont toujours là toutes les deux, assises dans cette brume rosâtre du début du grand voyage :

- Ailean ?! Ailean !!! Réveille-toi, foutrecul... on a pas que ça à faire ! .
- Non, je ne peux pas, Brygh, il est là... IL est revenu.*
- Mais nan, ça se peut pas... on l'a filé à bouffer aux chiens... Depuis le temps...
- Mais si c'est lui. Regarde-le... Il a les mêmes yeux.
- J'te dis que nan ! Arth a dit qu'il avait les yeux d'Una... Alors tu vois...
- Oui, je vois...
- ...
- Tu penses comme moi ?
- Bordel de dieu ! Ce fils de p... de Danois c'est...
- Le nôtre, Brygh, le nôtre... oui...
- Le sien aussi...

Elles avaient désormais le choix. Revenir ensemble vers le monde d'en bas. Dans les bras d'Arthanagor, elle serait en sécurité, ça, elles n'en doutaient pas. Elles étaient toujours revenues pour les enfants, pour Hadrien et pour Una. Qu'en serait-il maintenant, que le fils du diable attendait également ? Seraient-elles assez fortes pour seulement la laisser poser les yeux sur lui ? Elles avaient ressenti en lui cette colère sourde dont elle avait été la victime si souvent. Bon sang ne saurait mentir. Le mauvais non plus.

- Laissons-lui une chance, je voudrais savoir...
- Moi pas !!! Non je ne sais que trop déjà !

Puis au bord du retour, alors que tous les éléments de cet esprit confus retrouvait "cohérence" :
Un instant, encore, laissez-moi un instant... je vous en prie.

* Référence au roman de S. King
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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
Natale
[ "Hôpital Saint-Josèph j'écoute !" ]


Pourtant la cure semblait lui avoir fait le plus grand bien.... Foutaise ! Et en plus à l'étranger, risquaient pas d'être remboursés par la sécu.
Bon, heureusement les déménageurs bretons sont là, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire la Brune est transportée dans un endroit plus confortable et la canne se ramène avec le Blond.

Alors que reste-il à faire pour notre troisième compère ?


- Poussez-vous ! Je sais ce qu'il faut faire...

Et d'un geste sûr il met un genou à terre comme s'il allait lui administrer les soins, c'est alors que sa bouche rencontre à nouveau celle de la Brune.
Après tout c'était comme ça que les Princes charmants faisaient dans les histoires des troubadours. La méthode allait bien marcher avec elle aussi.

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Soren
[flux et reflux…]

La porte ne cèdera pas. Pas cette fois. Elle a cogné fort la colère. Comme souvent. Elle a laissé des marques. Comme souvent. Mais elle doit s'avouer vaincu cette fois. Petit à petit je sens la pression qui diminue. Ma respiration tend à reprendre un rythme normal. Mes traits s'adoucissent. Le ton de voix de l'écossais en est pour beaucoup dans la défaite de Søren le noir. je détourne le regard comme pour chercher une contenance ailleurs. A un moment, j'envisage pourtant une rechute. Une image se forme dans mon esprit. Celle de père. Erik Larsen, tyran du Jutland. "Chatiez-le comme je l'ai fait! Il n'est qu'un imbécile! Un imbécile imbu de sa personne! Un imbécile qui ne sait même pas où se trouve son intérêt! Un imbécile qui ne sait ce que obéir veut dire. Son titre de noblesse, il ne le mérite pas. Il ne l'a jamais mérité. Laissez-le se débrouiller seul! Il n'est bon à rien!". Je serre violemment la canne de bois entre mes mains. Je ferme les yeux et d'un battement de paupière, je chasse ces idées noires. Fini. Envolées. La colère se transforme en peine, avec un soupçon de honte. Inutile de montrer cela à des inconnus, ça n'a aucun intérêt.

Je me relève. Mon épée racle un instant le sol du hall. Je me dirige vers la porte que l'écossais m'a montré. Celle s'ouvre dans un grincement presque mélodieux. Rien à voir avec une vieille porte de grange non entretenue. J'espère que je n'ai pas dérangé l'italien dans son oeuvre pour le moins étonnante.

Pourquoi? Pourquoi y a-t-il tant de colère en moi? Pourquoi suis-je si prompt à m'enflammer lorsque quelque chose ne va pas? En vérité, je le sais. Je ne le sais que trop bien. Je suis de ton sang Erik Larsen. De ce même sang bouillant, impétueux et colérique. La seule chose qui me sépare de toi, ce sont les principes que je me suis fixé… et que je respecte tant bien que mal. Elle est ténue la barrière qui me sépare d'un statut de tyran comme toi. Très ténue. Aussi mince qu'un vélin.

Mon ton de voix contraste singulièrement avec mes dernières paroles. Il est d'un calme absolu.


Prenez soin d'elle sieur. Je vais rester quelque temps derrière la porte. Si vous avez besoin de quelque chose… demandez!

Mes mirettes pointent alors vers le sol. Sentiment de honte? De gêne? De mal aise? Je m'aperçois que j'ai encore la canne de l'inconnue entre mes mains. Cela ne m'appartient pas. Non. Ma main droite caresse la fibre de bois dans sa longueur. Le contact est sensuel, apaisant. Une fois. Deux fois. Trois fois… ma main fait et refait le trajet d'un bout à l'autre de l'objet. Je viens ensuite le poser de l'autre côté de la porte. Les estrangers pourront venir la récupérer quand ils le souhaiteront.
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Brygh_ailean
La parole est une aile du silence. Pablo Neruda.

D'abord ce sentiment de flotter. A moitié seulement, il est quelquechose de ferme à son contact, de rugueur aussi. Une écharpe. Alors un sentiment de confiance. S'en remettre aux siens. A son "cousin", en l'occurrence. De se sentir étrangement apaisée.

Puis cette odeur de gingembre sucré, de vanille et de poivre sur les lèvres. Natale... Vieux forban, il en aura encore profité. De lui mordiller affectueusement la lèvre pour lui dire que "Oui", son remède a fait effet. Elle n'en avait pas besoin mais pourquoi le blesser ? Pour lui faire payer son incartade du moment ? Ils régleront ça entre eux, plus tard, si même un jour ils le règlent. Cela participe à un tout. De se sentir étrangement gaie.

Puis ce goût de sang, la douleur dans sa hanche qui revient encore et encore, comme à l'heure de son accouchement, quand le monstre a dit : « Brisez-lui les os, s'il le faut. Je veux mon héritier ! »

Le bruit de son coeur qui bat plus vite qu'il ne devrait. Ce même sang qui coule dans d'autres veines que les siennes, elle en est persuadée. La peur et la curiosité. La haine et la maternité. Tout n'est que confusion, mais elle y est désormais habituée.

Elle s'agrippe aux deux hommes et dans un souffle rauque :


Soren... co atha e ? Soren Eriksen... co a tha...

Puis le son de sa voix oubliée, rejaillit comme un volcan endormi, résonnant sur les murs de l'hôtel précieux :

Seurn... co a tha tu ?

* Gaëlique d'Ecosse :
Soren, où est-il ? Soren Eirksen, où est...
Soren où es tu ?

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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
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