Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Rencontre d'un Rochelais pêcheur professionnel.

[RP] Ailleurs

Sglurp
Ailleurs.

C'est, par définition, l'endroit où il se trouve quand il n'est ni sur sa barque, ni en dessous... Ni sur un terrain de soule.
Autant dire qu'il n'est pas souvent ailleurs.
Mais aujourd'hui, le Blondinet-Cheveux-au-Vent se plait à s'y retrouver.

D'ailleurs, il peut tout contempler, ses plus anciens souvenirs comme les présages d'un avenir proche dont il se réjouit.

Il a une soudaine envie d'écrire. Mais il la réprime.
Donner des nouvelles ? Lui ?
Certainement pas.
Laisse faire le vent !

C'est une rencontre en taverne qui lui a donné envie d'ailleurs. Lui qui ne les fréquente que très rarement, peut-être doit-il s'estimer chanceux. Elle avait un nom bizarre cette rencontre. Un nom qu'il a oublié. Il se rappelait seulement l'avoir appelée Alf.

Petit ricanement.

C'est nul Alf comme nom, mais ça l'amuse. Amusé de cette manie de renommer systématiquement tout le monde.
Il lui a donné rendez-vous ailleurs, sans apporter plus de précision.
Elle avait dit qu'elle le trouverait sans problème.
Elle avait été convaincante.
Restait à voir si les faits seraient à la hauteur des mots.
Alphy
Finalement ce soir là, après la taverne municipale, elle avait trouvé le sommeil du juste dans un petit coin de grange où de la paille pas très fraîche mais tout de même pas souillée lui fit une paillasse tout à fait acceptable. De toutes façons, il lui avait dit, il fallait qu’elle s’endurcisse si elle voulait devenir une grande voyageuse ou du moins une voyageuse tout court.

Bon il lui avait dit aussi d’aller pêcher à pieds si elle n’avait pas peur des monstres… tel que lui…

Elle peur ? Seulement du noir de la nuit, ce qu’elle croyait jusqu’à ce matin là… où elle approcha les pieds de l’eau, les y trempa et se décida bien vite à aller trouver un champ à travailler… ce ne serait encore pas pour aujourd’hui, il lui fallait un guide… quelqu’un qui lui montre la technique.

Elle remonta la plage doucement, regardant les barques retournées, s’y penchant, puis continua sans le trouver… Pas sur la plage, pas sous une barque… il lui faudrait le trouver ailleurs…

Elle se rendit au centre du village, salua les marins qui comme promis la veille lui réservèrent une petite place pour griller son poisson quotidien. Elle discuta un moment avec eux, ils lui indiquèrent un homme qui recrutait pour son champ. Ce fut chose réglée en quelques minutes un peu plus tard…

Il faisait doux, elle s’arrêtait régulièrement pour observer les mouettes, les goélands qu’elle ne se lassait pas de découvrir et la journée finie, elle repartit dans les rues tranquillement. Un œil par la fenêtre de la taverne…

Hum, il lui avait dit ne pas y aller souvent comme elle en fait… C’était d’ailleurs étonnant qu’ils se soient vus ce soir là.

Un petit vent l’attira et là, bien ailleurs, elle le vit. Lui au nom imprononçable… Elle s’approcha en souriant, le voyant en plein jour, elle se demandait comment pouvait-on être aussi négligé mais bon, elle en avait connu en taverne des pires alors…


Oh Hé… Bonjour Urp… vous voyez ? Je vous ai trouvé finalement… Alors… comment allez-vous aujourd’hui ailleurs ? Elle lui tendit la main comme la veille, ne voulant détailler le noir sous les ongles ni la chemise douteuse au dessus du poignet…
_________________
Sglurp
En fait, il l'a remarquée avant même qu'elle ne l'aperçoive.
Mais il ne l'a pas hélée : elle devait le trouver par ses propres moyens.
Sans doute dispose t-elle d'un fin odorat puisqu'elle n'a pas mis longtemps à tourner vers lui son minois puis à s'approcher.

En souriant.

Elle a l'air contente. Tant mieux, il ne se sera pas fait beau pour rien le Blondinet.
Elle lui tend la main en débitant les banalités qu'occasionne une deuxième rencontre. Il la lui serre.


_Impressionnant ! Vous m'avez trouvé ici en cherchant ailleurs. J'ai eu raison de croire en votre potentiel.

Il sourit à son tour.

_ Ma foi, je vais fort bien. J'ai ramené du poisson et trouvé à le vendre. Et j'ai aussi fait un petit investissement...
Et vous ? Êtes-vous allée faire trempette ? J'imagine que non, vos jambes sont tout aussi frêles qu'hier.

Il la toise d'un œil narquois puis reprend sans vraiment lui laisser le temps de répondre.

_J'espère que ce ne sont pas les quelques chopes vidées en taverne qui vous ont empêchée d'être active aujourd'hui ? dit-il, prenant un air faussement inquiet...
Alphy
« Son potentiel »… ah voilà qui est mieux que « doit s’endurcir » mais elle ne lui montre pas qu’elle apprécie le subtil changement à son égard et grand bien lui fasse car chasser le naturel et il revient au galop. Le voilà à nouveau à parler de ses jambes frêles…

Elle allait lui répondre, quand elle voit son petit air moqueur et se retient.
Il veut jouer pense-t-elle, nous allons être deux… Elle prenait de l’assurance, se surprenant même à ne pas rétorquer façon joute verbale comme à son habitude. Mais peut-être était-ce l’homme en lui-même qui lui donnait cette assurance. Il était un peu comme elle, cela se voyait, il aimait taquiner les gens et maniait le verbe de façon tout à fait appropriée mais comme elle, ne voulait sûrement pas blesser les gens, enfin, elle l’espérait. Elle continuait à l’écouter tout en souriant, se disant que de toutes façons, s’il n’avait pas l’intention d’être gentil avec elle, elle finirait bien par le planter là, voir pire. Mais pour l’instant, son humour lui plaisait et elle allait donc tenter de rester sur un pied d’égalité…

Oh vous avez ramené du poisson et tout vendu, je comprends mieux ce délicat petit vent salé qui m’a amené à vous. Elle garde tout son sérieux, regardant devant elle, jouant avec une de ses mèches de cheveux.

Moi-même j’ai été très active aujourd’hui, j’ai travaillé toute la journée au champ sans soucis avec les chopes je vous rassure, sûrement parce qu’elles ont été offertes si gracieusement par un pêcheur si professionnel et puis je ne suis pas si novice que cela... au champ tout du moins. Elle se touche discrètement le bout du nez d’un doigt, pouvant faire comprendre qu’elle réfléchissait.

Par contre, je me demandais… n’ayant encore pas découvert tous les secrets derrières les portes fermées de La Rochelle mais vous devez sûrement savoir… car après une journée de pêche rien de mieux pour se délasser… Y aurait il ici, des thermes ou bien des bains publics, un lieu où l’on peut enlever toute la poussière d’une journée de labeur ? Sans parler des odeurs se retient-elle d’ajouter…

Mais bien sûr, le gentilhomme que vous êtes comprend que je cherche un endroit où les femmes sont respectées… même si les hommes y sont autorisés.

Elle imaginait déjà le bain... quotidien ? Sûrement pas, hebdomadaire ? Je l’espère… mensuel ? Oh non… de son interlocuteur vautré dans l’eau chaude, attendant que les dames viennent lui frotter le dos, lui apportent boisson chaude et serviette, voir huile de massage… faisant son spectacle en riant.
_________________
Sglurp
Mimiques amusantes, répartie intelligente, la jeune femme lui plait suffisamment pour le faire sortir de sa torpeur.
Elle a trouvé son angle d'attaque. Il sourit en coin.
Il ne relève pas la première pique, pourtant bien sentie.

Il se contente de répondre candidement aux questions de son interlocutrice.


_ Oh... Je sais précisément ce qu'il vous faut, je fréquente moi-même le type d'établissement que vous décrivez. Me permettez-vous de vous y guider ?

Regard interrogateur.


_ Je ne vous ferai pas l'affront de vous proposer mon bras, mais je vous invite à me suivre.

Et il prend la direction de la place du marché.

_ C'est un endroit des plus raffinés. On y croise d'ailleurs tous les notables du village, voire du Comté.

Il lui jette un regard en coin. Et enchaine :


_ On raconte même que, jadis, Sa Majesté Levan III s'y serait baigné.

Le Blond et la Brune avancent d'un pas certain. Lui en tout cas.

_ Voilà, nous y sommes.

Le Blondinet-à-la-Chevelure-Douteuse s'arrête devant la taverne municipale.

_ Les femmes y sont traitées avec égard, les hommes autorisés...

Il lui indique d'un geste élégant et théâtral « l'établissement » en question :



_ ... et les chevaux aussi.
Alphy
Quand il se met en chemin, lui expliquant qu’il connaît parfaitement un endroit adapté, elle se méfie un peu, commençant à comprendre ce que les commissures de ses lèvres révèlent à l’inverse des mots prononcés et elle se fiera plutôt à celles-ci, plus qu’au discours toujours bien aimable et un peu trop courtois à son goût mais, elle veut lui laisser le bénéfice du doute.

Elle le suit, puisqu’il veut la précéder pour lui montrer. Je vous suis Urp, je vous suis et je profite de mon guide pour découvrir quelques endroits inconnus encore répond-elle en souriant.

La place du marché, là, elle connaît. Elle prend des repères on ne sait jamais s’il fallait qu’elle reparte plus vite que prévu. Mais en fait, elle ne craint rien de ce périple, Sglurp a l’air tout à fait gentilhomme sous ses airs primaires ou tout du moins si le mot ne convenait pas, il avait l’air d’avoir des valeurs, elle allait les tester bientôt.

Les notables, bien... mais ce ne sont pas toujours les plus agréables voir les plus correctes mais je ne crains rien avec vous, vous êtes mon chevalier servant rajoute-t-elle… Un peu de flatterie ne faisant de mal à personne, ajoutée par pincée ici ou là.

Il marche et lui raconte que même le roi avait foulé ces pavés et testé le bain… Oh je veux voir cela… elle regarde le sourire qui ne le quitte pas ... mais je crois que tu me racontes de jolies histoires à voir ton petit air coquin.

Arrivés devant la taverne municipale, d’un grand geste il montre la scène et se tournant légèrement, pointe du doigt l’abreuvoir où semblent s’y plairent quelques chevaux.

Oh…. Magnifique !!!! Quelle vue !!!! Elle s’approche doucement de lui et faisant mine de chuchoter euh… par contre… je ne suis pas une habituée des lieux et je vais vous demander une faveur…

Je pense que votre crinière enfin votre chevelure n’en sera que plus séduisante pour charmer les Rochelaises… et puis si le Roi s'y est baigné. Pouvez-vous me montrer comment vous vous y prenez ? Le bord a l’air haut et le bain un peu profond, j’aurai peur de m’y tremper les pieds si quelqu’un n’y a pas fait quelques ablutions avant moi… dîtes… vous voulez bien ? Petit sourire enjôleur.

Je resterai à bonne distance, pour ne pas gêner votre intimité bien sûr et quand vous y serez trempé, je pourrai même, si vous le permettez venir vous frotter vos si … merveilleux cheveux blonds… c’est que je ne suis pas habituée moi avec mes lourds cheveux bruns… vous voulez bien ? Yeux dans les yeux, elle le regarde sans ciller, ne montrant que quelques signes "forcés" d'une saine excitation à vouloir découvrir quelque chose de nouveau...
_________________
Sglurp
La jeune femme n'a pas terminé sa tirade que le Blondinet a déjà débouclé sa ceinture, laissant lourdement choir son épée sur le sol. Et il ôte sans pudeur sa guenille, encore qu'il n'aurait pas été inutile de la passer, elle aussi, dans l'eau.

_Je vous remercie vivement de votre proposition, Alf, mais je n'avais pas l'intention d'attendre votre invitation.

Et dans la foulée le Rochelais plonge dans l'abreuvoir, ce qui ne semble d'ailleurs pas du gout des quelques cheveux qui profitaient du calme des lieux.

_Pardonnez mes manières, mais vous ne me croiriez pas si je vous disais depuis combien de temps je n'ai pas pris de bain.

Il se sent revigoré le Cap'tain Boucle d'Or. Oh ! Pas par ce bain. Il passe ses journées dans l'eau. Mais par cette petite provocation, ô combien puérile. Mais cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas taquiné... Il repense à ce qu'Alphy lui a dit sur les notables.

_Vous savez, je ne les apprécie guère non plus, les notables. À vrai dire, l'un de mes passe-temps favori, lorsque je voyageais, était de les débusquer en taverne et me moquer allègrement d'eux. Certains ne s'en rendaient pas compte, trop aveuglés par la flatterie... pourtant si grossière...

Il glousse comme un gamin, repensant à quelque épisode croustillant.
Il la regarde, ses yeux pétillent, il est vraiment amusé par la situation, il ne peut s'en cacher.


_Voyez Alf, cet établissement est de premier choix. C'est sans crainte que vous pouvez vous y baigner. Cela dit, vous voudrez peut-être attendre que j'aie terminé ma session. Je crains que nous ne soyons à l'étroit dans ce bac, et pas encore assez intimes pour le partager.

Il la regarde, toujours avec cet air enfantin. Elle va peut-être prendre peur et s'offusquer. Ou bien s'en amuser. Sa réaction déterminera la possibilité d'un voyage. Car pour prendre les chemins avec Sglurp, il faut s'habituer à l'inhabituel.

_Ah ! Et pour votre gouverne, je n'ai pas besoin de rincer ma crinière pour séduire Rochelaises et toutes les Dames du Royaume. Allez savoir pourquoi, elles finissent toutes par être irrémédiablement attirées par moi. Et le plus dingue, c'est que la plupart ne le sait même pas !!!

Il ricane

_Mais je vais quand même accepter votre proposition : un massage du cuir chevelu ponctuerait à merveille ce délicieux moment !

Il ne revient pas doucement à lui-même, le Blondinet. C'est une véritable résurrection qui s'opère.
Alphy
Elle n’eut pas le temps de se reculer que sans façon le jeune pêcheur se dévêtit, apparemment tout à fait à son aise, très rapide, étant donné le peu de vêtements portés et dans de grandes éclaboussures plonge dans l’eau. En passant si vite par-dessus bord, elle eut à peine le temps de voir un corps assez fin, doté de muscles longs et un peu plus forts sur les bras sûrement dû aux journées de labeur. Des jambes solides et ma foi, un joli fessier galbé dans les braies, qu’il avait eu soin de garder malgré tout.

Oh…. Quelle … souplesse Urp… vous m’étonnez. Après une journée de travail aussi dur, avoir encore autant d’énergie.

Elle avait vu aussi des traces sur le dos cachées par la chevelure maintenant collée telle un poulpe sur son rocher… comme des cicatrices mais elle ne lui poserait pas de question là-dessus. Il avait sans doute encore beaucoup d’histoires à lui raconter car il commença par lui parler de ses manières en taverne concernant les notables en ayant dans les yeux un air si malicieux que l’on aurait pu croire que c’était des souvenirs de jeux d’enfant et il se mit à lui sourire.


Elle le regarde, il est maintenant entièrement plongé dans l’eau et elle s’approche tranquillement en lui souriant… il lui propose de patienter un peu pour elle-même tester l’eau du bain … et à en voir la couleur se changer en un marron douteux, il était sûr qu’elle ne passerait dans cette eau pour rien au monde… mais, elle le lui dirait après. Une idée tout d’abord lui vint.

J’en suis sûre Urp et peut-être même que vous attirez les sirènes quand vous pêchez ? Après tout, elles font elle aussi partie de la gente féminine et ont peut-être plus l’habitude de l’odeur marine que nous pensa-t-elle en souriant.

Il n’y a rien de mieux, j’avoue en plein air, dans un cadre si charmant et en bonne compagnie mais je crois que l’on dérange un peu les chevaux, je vais aller les accrocher plus près de la taverne et je reviens vite… promis. Profitez du calme en attendant.

Elle le laisse apprécier l’eau, tire sur la longe des deux chevaux qui eurent l’air content de la suivre et passant près de la chemise, la subtilise discrètement.

Les chevaux accrochés, elle rentre dans la taverne, négocie avec facilité, après tout elle avait été par le passé une excellente serveuse en taverne, que la chemise soit mise de côté, pour qu’elle vienne plus tard la laver avec son linge et en avoir une propre en prêt en attendant.

Le tavernier n’ayant pas résisté à son sourire et surtout à sa proposition de revenir un peu plus tard, faire quelques corvées en « spécialiste », il faut dire qu’elle était tenace et il fut heureux de la voir partir avec un peu de saponaire. A défaut de Ladanum pour les cheveux, le baigneur aurait au moins la tignasse propre.

Elle revient faisant mine de rien, pose la chemise propre sur le côté et lui annonce :

Me revoilà… j’ai trouvé quelque chose pour ne pas gêner les chevaux
les pauvres je ne voudrai pas être responsable de leur mort.

Elle s’approche et regardant la touffe blonde Euh, un peu sous l’eau, histoire que ça mousse bien, vous verrez ce sera très agréable je pense. Elle trempe la main dans l’eau froide en grimaçant… fait mousser la saponaire et attend que la tête remonte pour commencer le lavage car pas de massage sur une tête en cet état… Et vous pourrez vous frottez tout le corps avec… partout car ce ne sont que des plantes… cela ne fera pas fuir le poisson… rajoute-t-elle en riant.
_________________
Sglurp
Elle réagit le plus dignement possible. Elle déplace les chevaux, rentre dans la taverne, en ressort tout en discutant. Avec un naturel déconcertant.

Elle marque des points la Brunette.

Et elle se permet même de lui dire ce qu'il a à faire. Alors il s'exécute.
Il plonge la tête sous l'eau quelques secondes. Il a décelé un certain dégout dans son regard quand elle a vu l'eau prendre une teinte douteuse. Elle ne se baignera surement pas. Ahlalalala, ces femmes !


Elle ironise sur son pouvoir de séduction. Il sourit, sûr de lui. Et marmonne.

_ Vous verrez bien...

Elle lui donne une chose étrange, qu'il n'a jamais vue auparavant. Il parait que ça mousse et que ça lave. D'ailleurs, elle a entrepris de lui laver la tête.

_Quel doigté ! Vous êtes meunière ? Si vous tâtez le grain avec une telle dextérité, j'imagine que les boulangers doivent s'arracher votre farine !

Suivant ses indications, il se frotte tout le corps.

_ Oh, pas de crainte, le poisson n'a de toutes façons pas le temps de fuir quand j'ai décidé de le traquer.

Le Blondinet-à-la-Blondeur-Douteuse se délasse sous les mains expertes de la Niortaise. Il l'apprécie de plus en plus et l'idée d'un voyage en sa compagnie se précise davantage.

_ Alf, vous avez fini de me convaincre. Si vous voulez toujours de moi, je me ferai un plaisir de vous accompagner dans vos pérégrinations. Mais je dois vous prévenir que, si je suis nettement plus discret qu'autrefois, j'aime les coups d'éclats... Et je ne voyage pas pour me faire des amis. Mais je suis certain que votre talent naturel pour la diplomatie saura faire pardonner toutes mes éventuelles maladresses... N'est-ce pas ?

Il ferme les yeux et repense un temps à ses derniers voyages. Celui qui l'a mené à La Rochelle. Une vague sensation de nostalgie commence à l'envahir et il la chasse de toutes ses forces. Il se lève d'un coup et sort du bac.

_J'ai largement abusé de vos talents de masseuse. Et je ne voudrais pas vous faire languir plus longtemps. Le bain est à vous.

Il prend un air malicieux, probablement agaçant, sachant pertinemment qu'elle répugnerait à tremper ne serait-ce qu'un ongle dans cette eau putride.
Alphy
Il s’exécute et elle apprécie car s’il était décrassé, il est évident qu’il serait bien plus agréable que les vieux pêcheurs du port aux odeurs de grillade poissonnière, de vieux vin et de … dur labeur…

Elle lui frotte doucement la tête et petit à petit les cheveux blonds deviendraient presque souples et brillants au petit soleil printanier qui commence à se coucher, elle continue en souriant, il apprécie et elle s’applique frottant du bout des doigts la peau du crâne, derrière la nuque puis derrière les oreilles. Rien n’était superflu pour le rendre présentable, car elle avait toujours en tête son idée : sa proposition de l’accompagner un bout de chemin au moins.

Oui je suis meunière et j’avoue que l’on m’a déjà remercié et félicité pour ma farine, j’ai même eu quelques petits mains dernièrement pour m’aider, des enfants qui trouvent l’excuse de venir voir une portée de chatons dans ma meunerie pour me rendre visite, discuter, tourner la meule de pierre. Vous voyez, c’est de là que mes bras sont assez forts comparez à mes jambes… mais j’améliore chaque jour ici ce dernier détail, un peu grâce à vos conseils d’ailleurs…

Elle sourit et le voit se dandiner pour se frotter le corps avec la saponaire et quand il parle de traquer le poisson, elle se félicite qu’il n’ait pas compris son petit jeu de mot, elle s’était mordue la langue d’ailleurs pour éviter d’en rajouter, noyant le poisson…

Il parle ensuite de son envie de l’accompagner, elle l’écoute et réfléchit… un moment… et s’apprête à lui répondre lorsqu’il saute par-dessus bord, pour sortir de « l’établissement » comme il l’appelait. Elle regarde un instant l’abreuvoir et ajoute vivement.


Vous savez Urp, je ne sais pas si j’aurai le talent d’une diplomate mais je suis assez patiente pour obtenir ce que je veux, regardez-vous... vous êtes propre comme un sou neuf. Et puis j’ai réussi vous savez ? A transformer ce bain froid en étuve bien chauffée, juste pour moi ce soir. Je dois être un peu magicienne… vous en doutez ?


Elle se baisse alors et fait glisser la chemise propre derrière son dos et la sort devant elle, comme un pantin de sa boîte…

Tadammm… vous voyez ? Vous n’alliez pas reprendre votre loq… chemise sale, je laverai la votre après le bain chaud que je m’apprête à prendre, pas loin, là… dans la partie réservée aux dames…

Ah ? Vous ne saviez pas ? Ici ce n’est que pour les hommes, d’où le roi sûrement mais dans la taverne, une grande pièce chauffée avec une bonne cheminée et donc de l’eau chaude sert d’étuves et je vais en profiter… je penserai à vous… avec votre belle chemise…


Elle le regarde en riant, on dirait un poisson pris dans un filet qui attend son sort, mais non, elle ne le ferait pas griller, il peut encore servir… comme garde du corps, après avoir été son ange-gardien.


Vous voulez voir ? On pourrait boire quelque chose de chaud juste avant que je vous laisse repartir pour la soirée, cela vous tente ? Elle le laisse se rhabiller correctement, faisant mine de regarder ailleurs par discrétion, les braies trempées sécheraient bien vite à l’intérieur de la taverne, elle ne voulait pas sa mort tout de même, surtout avant de prendre la route.
_________________
Sglurp
Il tique légèrement. Sa chemise. C'est un peu une partie de lui. Cette loque, comme elle s'apprêtait à dire, avait été de tous ses voyages.

_ Si ça ne tient qu'à ça, je vais la laver moi-même ma guenille. Mais rendez-la moi, s'il vous plait.

Son ton mielleux le surprend lui-même. En d'autres temps, il se serait probablement montré plus virulent. Cette réflexion le trouble et lui arrache un sourire discret.

_ Un bain réservé aux femmes ? Je l'ignorais. Cet aménagement a dû être crée récemment. Allons voir de plus près. Quant aux boissons chaudes, très peu pour moi. Mais je ne saurais refuser une bonne bière.

Et le voilà qui entre dans la taverne. Il passe commande, tisane pour elle, mousse pour lui.

_Bien, quand levons-nous les voiles ? Et si vous m'expliquiez vos motivations ? Vous fuyez Niort n'est-ce pas ? Avez-vous volé quelque chose ?

Le Blondinet connaît les femmes. Il a de forts soupçons sur la nature de cette escapade en solitaire. Mais il ne lui en demandera pas plus. Soit elle se livre, soit elle garde pour elle ses raisons.

À vrai dire cela ne l'intéresse qu'à moitié. Ils vont voyager ensemble et c'est la seule chose qui compte.


_Pour ma part ce qui motive mon voyage c'est... Il réfléchit un moment... Je n'en ai aucune idée.

Il rit.


_Je n'avais absolument pas prévu de reprendre la route. C'est ça la raison. Vous m'avez plu, j'ai décidé de vous accompagner. Il fait claquer ses doigts. Ça s'est décidé comme ça.

Il fronce les sourcils et la regarde.


_Attention, n'allez pas vous imaginer quoique ce soit ! Quand je dis que vous m'avez plu, cela signifie que vous avez de la prestance et de la répartie ! Mais cela est encore insuffisant pour séduire le Grand Sglurp !

Il ricane, un peu bêtement. Il l'a observée attentivement au cours de cette journée de baignade, l'a testée. Oh, il ne sait encore rien d'elle. Mais suffisamment pour savoir que le voyage sera bien différent de ceux qu'il a menés jusque là. Mais probablement tout aussi excitant.

Et peut-être qu'ils les croiseront...

Il se plonge dans sa chope.
Alphy
Il a enfilé la chemise propre mais réclame la sienne pour la laver lui-même. Elle avait alors l’impression d’enlever un jouet à un enfant et elle hocha la tête pour lui dire qu’elle allait faire comme il voulait en ajoutant tout de même

Vous m’avez confié votre tête, je pensais que vous auriez confiance en mes mains pour votre chemise mais, je vais vous la rendre. Elle sourit et lui montre la taverne de la main.

Ils entrent et pendant qu’elle recherche la chemise et la lui tend, il a commandé à boire. La mousse de la bière s’est prise dans sa barbe et quand assise face à lui, elle goûte sa boisson, elle ne trouve dans ses questions aucune curiosité malsaine. Avec cet air bon enfant, due en partie par la mousse mais aussi par le ton qu’il prend, elle lui répond doucement.

Je pensais partir assez rapidement maintenant, j’ai eu des nouvelles par une amie de Niort et il faut que je parte un peu plus loin pour…. Non je ne fuie pas Niort en fait. Si j’avais voulu le faire, j’aurai été tout de suite bien plus loin. Je crois que j’ai eu juste besoin de prendre l’air, de croiser d’autres personnes, de faire le vide, d’accepter ou de refuser la condition dans laquelle je me suis mise… en connaissance de cause.

Elle réagit ensuite à la demande franche. Volé ? Elle réfléchit, elle aurait volé un cœur, d’après la récente missive. Non, je ne suis pas une voleuse, disons que j’étais là, peut-être au mauvais moment, au mauvais endroit ou peut-être l’inverse, ce qui bousculera mon avenir. Pour l’instant le destin se fait un peu sibyllin je l’avoue. J’espérai que loin des pressions niortaises, j’y verrai plus facilement ses fils et que loin de moi, quelqu’un pourrait y voir bien plus clair aussi.Elle hausse les épaules et plonge un instant dans sa tisane.

Rassuré ? Je ne vous volerai rien déjà… Elle se force à sourire et l’écoute, il a une telle franchise et son rire, finit par réellement lui faire du bien. Elle pose sa main sur son bras en riant elle aussi quand il ajoute qu’elle lui a plu puis précise un peu maladroitement… sa réelle motivation.

Ne vous inquiétez pas Urp, il me faut aussi bien plus que quelques boucles blondes même propres pour me séduire et le Grand Sglurp est de bonne compagnie alors... pourquoi s’en priver ? Je pense que nous pouvons nous apporter l’un et l’autre du soutien et je n’en demande pas plus, j’ai confiance en vous, je vous l’ai prouvé en bravant la mer sous vos conseils non ? Elle le regarde en riant… et si il savait, il y a si peu de personne en qui elle a confiance à ce jour.

Il devient pensif, elle se retient de lui demander où sont tournées ses pensées, peut-être durant le voyage, elle en apprendrait plus de ce mystérieux pêcheur… Elle se lève d’un coup.

Nous allons voir l’étuve ? J’aimerai savoir si la place est libre et je vous libèrerai ainsi… Elle lui prend le bras et l’entraîne avec elle, le tavernier la regarde du coin de l’œil, elle lui sourit d’un air entendu mais au moment où ils arrivent la précédente baigneuse s’apprête à sortir du bain, montrant un tableau gênant.

Oh… Elle retourne très vite son voisin. Urp, désolé mais je crois que la place n’est pas encore tout à fait libre pour que je vous fasse visiter la salle. Excusez-nous madame… ajoute-t-elle en souriant gênée et faisant une petite courbette.

Puis reprenant le bras elle l’entraîne à nouveau en réfrénant un petit rire. Oh je suis gênée pour cette dame, je compte sur vous hein ? Vous ne direz rien à personne ? D'ailleurs, il vaut mieux, si elle a un mari solide. Ils sont à nouveau dans la grande salle ou elle se tourne vers la grande cheminée pour frottez ses mains devant le feu. Je vais me faire haïr de La Rochelle aussi, si ça continue avec mes idées farfelues.
_________________
Sglurp
Le jeune Blondinet sourit et prend un air désabusé.

_ Je la connais... Cette femme là, dans le bain. Je suis certain qu'il s'agit d'un subterfuge pour me dévoiler ses charmes.

Il s'approche de son oreille et chuchote :

_ Comme l'écrasante majorité des Rochelaises, elle en pince pour moi. Il faudra vous habituer à vivre ce genre de scènes...

Il ricane puis réagit aux propose de la Brunette.

_ Vous ? Vous faire haïr ? Bien que je ne vous connaisse que depuis peu, permettez-moi d'en douter. Vous n'êtes pas femme à vous faire haïr. Pourtant, à trop me fréquenter, vous pourriez vous attirer quelque animosité.

Il observe sa réaction, qui ne vient pas. Alors il renchérit.

_ Rassurez-vous, je ne suis pas un monstre... mais j'ai un certain talent pour agacer... quand je veux.

Il ricane à nouveau puis termine sa bière.


_ Bien. Alf, il semblerait que votre place se soit libérée. Pour ma part, il est temps que de retourner à ma barque. J'ai été ravi de partager cette journée en votre compagnie et espère que d'autres viendront.

Il lui adresse un sourire sincère avant de tourner les talons. En sortant, il lance :


_ Je vous aiderai à profiter des fruits de la pèche pendant votre séjour à La Rochelle. Vous méritez bien ça.
Alphy
Elle avait souri aux commentaires de son si particulier ami pêcheur… qui aimait tant se vanter de prouesses séductrices que l’on pouvait, avec un peu de recul, imaginer en fait peut-être une grande solitude inavouée. Ne voulant pas être indiscrète elle prit le parti de répondre sur le même ton en joignant ses rires aux siens.

Quand je disais que vous étiez de bonne compagnie, je suis sûre que vous êtes le phénix de La Rochelle et que toutes les femmes boivent vos paroles, dès qu’elles vous voient… Vous devez aussi avoir une connaissance spécialiste dans la couture des peaux, pour faire des bottes ou des chausses exactement à vos mesures…

Et maintenant avec une si belle prestance dans cette chemise propre et une telle chevelure d’or, effectivement, je vais devoir me faire à l’idée sur les chemins, quand vous m’accompagnerez, que je ne serai pas la seule brune à rôder autour de vous. Je ferai tout pour ne pas être trop jalouse.

Elle se mit à rire mais ne répondit pas quand il lui dit être étonné sur la possibilité qu’elle soit haïe. Et pourtant, on m’a bien fait comprendre qu’il serait bien que je parte pensa-t-elle.

Il annonça son départ en la remerciant et elle se tourna sans réfléchir pour lui poser une bise sur la joue. Merci Urp…

Puis se reculant se rendant compte que cela ne se faisait sans doute pas… merci pour tous vos conseils et pour votre présence amicale… moi aussi, j’ai passé une très belle journée … elle ajoute en souriant et je suis fière d’avoir contribué à vous rendre encore plus séduisant… ainsi je serai honorée de vous avoir à mes côtés sur les chemins… et elle le laissa partir avant de se rendre dans la salle où l’étuve avait été libérée. Un bon bain et un peu de travail promis au tavernier et la soirée pourrait se finir tranquillement. Elle irait dormir dans la grange fatiguée mais heureuse d’avoir entrepris ce voyage pour y faire de si belle rencontre.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)