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[RP] War sav*

Alix_ann
    Elle marche à quatre pattes, dans le jardin de Cucé. Les affaires Kermonfort tourne mal, les disputes se succèdent suite aux découvertes des projets de la Marquise de s'évader de cette bretagne. Il y a les histoires de coucheries, aussi, mais c'est une autre histoire que les deux jumeaux ignorent. D'ailleurs, ils sont encore trop jeunes pour saisir l'affaire qui marquera un grand changement quasi certain. Alors les deux jumeaux, ne trouvant plus l'appuie parental, se réfugiaient dans leur relation gémellaire. Le réconfort alors, d'être deux, était une bonne méthode pour remédier aux drames familiaux et si modernes qui secouaient la famille. Naturellement, la soeur et le frère, qui avaient alors respectivement trois ans et trois ans, s'étaient retrouvés à devoir se côtoyer davantage, se supporter l'un et l'autre sans leurs parents dans le dos, sans les nourrices qu'ils avaient le moins en moins le temps de recruter, sans Maure, l'esclave maternel qui s'affairait à d'autres choses. Alors on les foutait dans le jardin, pour les occuper.

    A trois ans, elle commençait à éprouver de lourdes difficultés à se mouvoir. La minie Buze se baladait toujours à quatres pattes pour des raisons de confort évidentes: on devait toujours la porter, l'amener de lieu en lieu, ce qui facilitait sa sociabilité du fait qu'on était forcement obligé de la supporter. Mais les évènements faisait que de moins en moins, on prêtait attention à sa douce et délicate personne, ce qui l'obligeait à se trimballer seule, de droite à gauche, subissant avec fatalité son corps qui avait grandit, grossit, prenant de plus en plus forme. Elle se trainait de plus en plus, fatiguait des bras, surtout en cet instant où son frère, l'angelot Blond tant aimé de son père, elle le savait, crapahutait fier devant elle.
    Il l'énerve, elle le sent de plus en plus, ce fardeau de ses jambes fatigués. Pourquoi personne ne se presse à sa rescousse? Les aurait-elle tous fatigués? Il était bien probable, en effet, qu'on est trouvé plus judicieux de la laisser se demmerder seule pour qu'elle apprenne à se tenir sur ses deux jambes.

    -« Gortoz me! »*

    Qu'il est terrible, de voir son frère s'en aller au loin. Alix déjà, comme toutes représentantes du sexe féminin qui se respecte, a grand besoin de se sentir entourée de toute part.
    Pourtant le jumeau se casse, et l'angelot devient au fur et à mesure qu'il la fuit de plus en plus petit. L'adorable petite Kermonfort se prépare à un torrent de larme, pour retenir son alter égo version masculine et plus évolué qu'elle ne l'est. Elle ne savait pas marcher, certes, mais montrait une grande habilité pour ce qui concernait l'élocution. La langue bretonne ne pouvait qu'en paraitre plus ravissante (ce qui n'était, au départ, pas franchement gagné).

    -« Mar plij ! »*


    _________________
    * Lève-toi!
    *Attend-moi!
    *S'il te plait!
    / Trad approximative, merci à Jd Anaon pour son aide

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Alesius_landeric
      « Rien n'est plus fatigant que la paresse. »
      de Rivarol[


    Oui... Surtout pour ceux qui la subit. Et ces derniers temps, l'hérité subissait de plus en plus sa demi lui féminine. Quel barbe ! Heureusement, haut de ces trois ans à peine, il n'était pas encore à mène d'éprouver le sentiment d'amertume ou de rancune. Heureusement pour elle... Mais celui de frustration, il commençait à le percevoir. Et comment pouvait-il en être autrement ? Il était sans cesse obligé de l'attendre... Obligé ? Oui oui, parce qu'autrement, à qui montrerait-il toute ces petites découvertes qu'il faisait dans l'herbes ? Et avec qui passerait-il le plus claire de ces journée à tourner en rond ? Personne... Et c'est vraiment dur de tourner en rond tout seul... Alors il subissait...

    -« Mar plij ! »*

    Et ce n'était pas prêt de s'arrêter apparemment...

    Alors il s'arrêta en contemplant la marre qu'il convoitait tant à la manière de ceux qui, perdu dans le désert voyait une oasis qu'ils savaient ne pouvoir jamais atteindre... Dramaturge l’angelot? Un peu oui... Arriveraient-ils à rejoindre se trésor de crasse avant qu'une nourrice les récupère ? Pas sur... Soupire à fendre l'âme... Tellement peu crédible chez un môme de cet âge...

    Ce n'était pas prêt de s'arrêter ... Sauf s'il faisait quelques chose.

    Mais ça, il ne le décida pas vraiment alors de la à le préméditer... N’exagérons pas. Il s'était contenté de faire demi tour et de rejoindre la paresseuse en chef, j'ai nommé : Alix-Ann ! Quitte a devoir l'attendre, autant l'attendre en sa compagnie... Pas logique ? Je sais. D'ici quelques années, quand leur age aurait doublé ou plus, l'ainé ne se serait pas gêné pour lui dire sa façon de penser mais là... Le poids des ans oblige... Il se contenta de la suivre.

    Qu'elle est lente ...

    Agacé s'il l'avait pu, l'Angelo finit par se planter devant sa cadette. Mains sur les hanches pour imiter maladroitement leur paternel devant ces hommes. Oui oui, il serait un chef de guerre plus tard ! Comme Papa ! Mais il ne put garder la pose longtemps et il due se pencher pour attraper les menottes de sa moitié imposé. Il était temps qu'elle apprenne...

    - War Sav !**

    Le ton n'était pas semblable à celui de Montfort Senior devant ces troupes ? Non ? Arf, ne le dites pas au junior alors... Pourrait se vexé. Mais c'est pourtant bien un ordre qu'il donnait sa mini buze de soeur. Décidement, fallait déjà tout faire soit même...


* Attends moi !
** Lèves-toi !

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N'oubliez pas que le diable aussi a été un ange...
Alix_ann
    Il revient, très vite, n'a-t'il pas raison, après tout, de venir en aide à celle qui est sa soeur? C'est d'une logique imparable, elle sait déjà, à son âge, combien il lui est alors profitable d'en abuser un tant soit peu. Et qui refuserait de venir en aide à une handicapée qui se traine comme une larve depuis déjà trois ans? Sûrement pas un frère attentionné comme Alesius devrait être.
    Il prend l'air grognon en s'avançant vers elle, l'air que déjà elle lui reproche tant et qu'elle devra reprocher à tant d'autres personnes. C'est que tout le monde lui semble de mauvaise humeur, à l'enfant qui est elle de si bonne humeur. Il est si facile, d'être de bonne humeur quand on a seulement trois ans. Elle remarque, dans ses yeux à lui, si semblable au sien, combien il regrette la non efficacité de ses jambes, de son équilibre franchement défaillant. Alix n'aime pas ce regard, alors elle se laisse choir sur son postérieur, croisant les deux bras encore potelés au niveau de la poitrine, affichant sa moue la plus boudeuse.

    -« N'eo Ket. »*

    Elle le toise du regard. Ne trouvant pas motivant le ton d'injonction qu'il a utilisé pour la faire se dresser sur ses deux pieds.
    Il y a comme un élan de rivalité qui se dessine tantôt entre les deux jumeaux. Alesius, lui, a l'avantage d'avoir en sa possession, au niveau de l'entre-jambe, plus précisément, un outil fort apprécie des parents, de celui qui, il parait, est un gage de qualité chez un enfant. Mais ce n'est pas encore cela qui sépare les deux très jeunes Montfort. Il y a cette compétance qu'il a acquit depuis bien plus longtemps qu'elle qui consiste à marcher. Tout naturellement, elle commence à penser que si tout le monde marche, elle devra bien se bouger un jour aussi.
    C'est pourtant plus que pénible.

    -« Aes eo? »*

    Car elle a un peu peur, quand même, de se rétamer avec maladresse face contre terre, de bouffer de la boue pour la première fois de sa vie, de se tordre une cheville, de s'humilier devant son frère.
    Et comment ça fait, lorsqu'on voit tout de plus haut? Elle se le demande très sérieusement. On voit moins bien l'herbe, tous les insectes qui y grouille, on peut moins simplement détailler les chausses des gens, non? Et si, ensuite, elle regrettait ce nouveau savoir, que cela l'éloignerait encore plus de sa mère, qui ne prendrait plus la peine de la prendre dans ses bras? Ou encore pire, de son père. Elle y réfléchit à deux fois, avant de s'exclamer à destination de son frère:

    -« Skoazell me. »*

    Elle conclut simplement. Alix ne veut simplement pas se lancer seule dans ses premiers pas, elle voulait qu'on l'aide, qu'on la guide. Un professeur, voilà tout ce qu'elle demandait, qu'on la hisse un peu plus haut qu'elle ne l'est aujourd'hui. C'est en tant que frère qu'il revient à Alesius la lourde tâche d'aiguiller sa soeur dans une entreprise qui jusqu'alors fût difficile à envisager pour Alix.


    _________________
    *Non
    *C'est facile?
    *Aides-moi

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