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[RP]Le moulin à eau

Eulaly_de_baylaucq
Depuis la veille, Eulaly ne lâchait plus les clés ou presque.
Sa besace n'avait pas suffit ce coup-ci, et, son énorme sac sur le dos, telle un baudet s'en allant au marché, elle soufflait pas mal sur le chemin qui la menait au vieux moulin à eau.

Marteau, tenailles, gouge, doloire, boîte à chevilles, vilebrequin, couteau, tarière, pointe à tracer, trusquin, rabot, scie à bois, à chantourner, mèche cuillère, outil à rainure, compas, ciseaux et clous, rien ne manquait à la petite charpentière pour ce qu'elle voulait faire de ce bel après-midi printanier.
Elle aurait bien pris son vieux Bucéphale s'il n'avait pas été souffrant ces derniers jours. Repos obligatoire si elle voulait le garder encore un peu.

Elle sue donc sur le sentier, les joues rougies par l'effort, traverse la ville entière pour rejoindre la campagne, suit la rue du Vent, passe devant la mine de fer pour trouver le chemin des Moulins et marche jusque tout au bout, tout au bout.
Le moulin des Staline se trouvait tout au Nord de la ville, celui de son fiancé le plus au sud de la campagne. Vachement pratique.

Le murmure de l'Escaut qui coule dans son lit. Elle y est... presque.
Au fur et à mesure qu'elle avance, il se découvre à travers les arbres. Ses tuiles, ses murs en torchis et ses colombages, sa grande roue à aubes tournant, imposante, au rythme tranquille du débit de l'eau.
C'est lui. Le vieux moulin à eau.
La future demeure de Florestan. La future sienne aussi.




Derrière le portail, le vieux moulin sommeille ;
Cela fait bien longtemps qu'il ne moud plus de grain !
On le croirait pourtant arrêté de la veille
Et prêt à repartir avec le même entrain.

Derrière le portail, le vieux moulin qui rêve
Songe peut-être au temps où l'on venait de loin
Lui porter des sacs pleins de blé, d'orge, de fèves,
De seigle et de maïs qu'il broyait avec soin.*

*Extrait de "La Renaissance du Moulin", Marie-Claude Dominique

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Eulaly_de_baylaucq
D'un mouvement brusque, elle libère ses épaules meurtries et le sac trop lourd tombe sur le sol avec fracas.
Les massant tour à tour, elle reprend doucement son souffle, plantée devant le portail délabré, et jauge de l'état du bâtiment.

Un sourire se dessine sur ses lèvres.
Elle allait rentrer dans leur maison. Elle allait ouvrir leur porte et marcher, danser ! dans leurs pièces. Elle toucherait leur murs, ouvrirait leur fenêtres et ferait semblant de cuisiner l'imaginant en train de mettre une bûche dans l'âtre.
Mais c'est quand elle met la clé dans la serrure qu'elle se rend compte de l'égoïsme de son geste.
Il était là-bas, blessé, et elle profiterait seule de ce moment magique.

Sa main tremble, tourne la clé d'un tour. C'est si difficile de renoncer...
La clé tourne à nouveau. Dans l'autre sens cette fois-ci. Elle attendrait.

Mais si la jeune fille fait ce sacrifice, il lui faut quand même bien assouvir un minimum sa curiosité dévorante et c'est pourquoi elle fait le tour du moulin, regardant par les fenêtres trop sales pour qu'on puisse distinguer grand-chose. Grumpf ! Les clés brûlent dans sa poche.
Suffit !

Elle voit une échelle sur le côté. Magnifique ! Elle allait pouvoir s'attaquer au toit. Eulaly y monte et admire la vue. Au nord, la campagne flamande, la rue des Moulins, à l'est un petit bois, et du sud à l'ouest, l'Escaut sur lequel tourne la roue.
Elle ne se lasserait pas de rester là, contemplative, mais il y a du travail. Elle va chercher ses outils et entame la rénovation du toit sous un soleil trop chaud pour la saison.

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Eulaly_de_baylaucq
Les jours se suivent et se ressemblent... presque.
Il faut quand même noter l'arrivée de Nolaine dans leur foyer, la préparation de la fête des jeunes, son nouveau taf à la procure et ! Et ! Cet après-midi magique...

Finissant de remplacer les dernières tuiles, Eulaly y pense, doux sourire aux lèvres.
La chaleur de ses bras, leurs regards ardents croisés, leur langues emmêlées, ses mains viriles explorant sa douce et blanche peau et, vertigineuse escalade, les caresses plus appuyées, plus osées, le souffle plus court, les vêtements qui tombent et puis... cette douleur fugace qui avait sonné le glas de sa virginité, leur corps enlacés, unis de la plus belle et intime façon qui soit, transportés vers un ciel qu'elle n'avait encore jamais connu jusqu'alors.

Comme elle avait hâte d'être sa femme !
Il lui semblait qu'elle ne voudrait alors plus jamais quitter leur couche. Ils resteraient comme çà, jours et nuits, étreints ensemble, chauds, fébriles, lui, vigoureux sur elle et elle, délicieusement dominée, criant tout le plaisir qu'il lui donne, son râle masculin achevant, après une dernière salve folle, leur magique chevauchée, s'endormant ensuite, tout en sueur, tendrement enlacés, pour retrouver des forces et recommencer dès leur réveil.
Son lit chez les Staline lui paraissait maintenant bien froid.

Dernière tuile. Le toit est terminé. Elle se frotte les mains, redescend, s'asseoit sur le muret qui entoure le moulin et surplombe l'Escaut, soupire doucement, son manque de lui attisé par ces érotiques pensées.

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--Le_pere_gontran


Le vieux conteur faisait sa promenade le long de l'Escaut quand son attention fût attirée par du bruit. Cela provenait d'une maison qui était d'habitude abandonnée. Il se dirigea vers la batisse et vit la jeune Eulaly à l'ouvrage.

"B'jour ma ptite dame, c'à vous c'moulin?
Bel investissement mais pas facile à faire fonctionner".

Une pause.
Fallait qu'il reprenne son souffle.


"J'en connais qui ont eu malheurs avec ce genre de moulin. V'lez ptet que j'vous raconte?"



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Eulaly_de_baylaucq
Oh Père Gontran ! Le bonjour !

Un peu de visite ! Quelle bonne surprise !
Essuyant ses mains maculées sur ses braies, Eulaly s'approche du vieil homme en souriant. Une petite pause, ce n'était pas de refus.


Oui très bel investissement c'est vrai. Mais il n'est pas à moi. Je fais une surprise à mon... ami.

Si les deux tourtereaux s'étaient déjà fiancés en secret, officiellement, à part sa marraine, personne ne le savait encore et elle n'avait pas trouvé spontanément d'autres termes que celui d'"ami" pour qualifier Florestan.

Difficile à faire fonctionner vous dites ?
Je ne sais pas. Je n'ai pas encore pu voir le mécanisme dans son entier et... je n'ai pas les clés pour le faire.


Oui, elle avait finalement profité d'une escapade romantique pour donner les clés au futur propriétaire, sachant pertinemment que sans çà, elle craquerait à un moment ou un autre.


De quel genre de malheurs vous parlez Père Gontran ?

Avisant l'homme essoufflé, elle lui montre le muret.

Asseyez-vous quelques instants. Vous avez soif ? J'ai un peu de Moinette dans mon outre si çà vous dit.
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--Le_pere_gontran


Au mot Moinette, voilà le vieux tout revigoré, mais il n'en montra rien. Il continua à feindre un peu de fatigue.

"HOOOooo de la Moinette, oui je pense que ça me ferait le plus grand bien. 'Savez avec soleil qui tape avant la saison...
Apportez-en ce qu'il en faut... Pas que je sois un buveur hein..."

Puis repensant au moulin à eau:

"Oui c'est très compliqué à faire fonctionner. Vous dépendez sans cesse du temps que not' Seigneur veut bien donner... "



... Ceux que je connais étaient obligé de chômer quand les eaux étaient basses. Lorsqu'elles étaient trop hautes et lorsqu'elles s'écoulaient en torren, elles endomageaient la roue. La misère n'était jamais loin. La femme du meunier devait demander l'aumône pour habiller ses enfants, et il ne restait plus que trois vaches à l'étable, dont deux malades. De coûteux travaux étaient nécessaires pour réparer les dégâts causés par un orage à la roue à aubes, mais la bourse plate du meunier ne lui en donnait pas les moyens.

Aussi ce dernier apprit-il avec de grands espoirs que, venant de mourir, un lointain oncle, réputé économe et riche, avait fait de lui son héritier. Prenant sa besace, il fit en hâte le long chemin pour assister aux funérailles de son parent. Hélas! lorsqu'il alla trouver le notaire, celui-ci lui apprit que, devenu sur le tard galant et dépensier, feu l'oncle avait dilapidé la plupart de ses biens. Après payement des funérailles et des droits dus au seigneur local, il ne restait au pauvre meunier qu'une poignée d'écus.

Il revenait donc chez lui, bien marri, et admirant avec mélancolie les beaux moulins à vents dont les ailes tournaient en ce temps-là sur le plateau de la Hesbaye là où l'oncle avait vécu.
- Ah, murmura-t-il, je n'aurais à craindre ni les basses ni les trop hautes eaux si je pouvais, en mon pays de Quarreux, en construire un sur la hauteur. Je gagnerais enfin ma vie. Mais qui diable me donnera de quoi le construire ?

Prononcé sans y penser, ce mot «diable» avait été entendu. Le pauvre meunier n'avait pas remarqué, dans l'ombre épaisse d'un noyer, un homme aux yeux brillants, enveloppé dans une longue houppelande noire.
- Veux-tu vraiment posséder semblable merveille? lui demanda l'inconnu.
- Bien sûr, mais avec quoi payerais-je les travaux? Soupira le pauvre homme. Voici toute ma fortune.
Et il montra les quelques écus de l'héritage.
- Tu n'as pas besoin d'or ni d'argent. Si tu te mets sous mon pouvoir, je puis t'en bâtir un, plus grand et beau que celui-ci, en une nuit. On y viendra de loin pour faire moudre seigle et blé.
Lui tendant un parchemin, il poursuivit:
- Signe ceci avec ton sang. C'est un pacte. Rentre chez toi, tu y seras ce soir. Au premier rayon de l'aube, les travaux seront achevés, je te le promets, et les ailes tourneront. Dès lors, tu seras riche, et moi, je posséderai ton âme. Je viendrai la prendre dans dix ans.

Le pauvre homme signa. Pour son retour à Quarreux, la fortune entrevue lui fit hâter le pas. L'épouse du meunier fut tout étonnée de le voir revenu si tôt de chez feu l'oncle.
- Tu semblés joyeux, lui dit-elle. Un héritage va donc nous sauver de la misère? Montre-moi les beaux écus de l'oncle défunt.
- Il y en a peu, mais nous serons pourtant, demain matin, riches du plus beau moulin de toute la région. Il aura des ailes comme en Hesbaye et le bon vent les fera tourner.
Devinant quelque ténébreuse machination, l'épouse, qui était pieuse et sage, fit raconter à son homme quel marché il avait conclu. Elle en fut grandement alarmée:
- Tu dois reprendre ta parole, dit-elle.
-Je ne puis. J'ai signé avec mon sang. Mais ne crains rien. Demain, quand tu le verras en avion au premier rayon du soleil, comme cet homme me l'a promis, tu sauras que nos malheurs sont terminés. Et dix ans, c'est long.

Toute la nuit, la vallée retentit d'un vacarme pire que maint orage. Cent diables extrayaient pierres et roches, les transportaient au sommet, abattaient des chênes et les équarrissaient. Ils bâtissaient à grand ahan, charpentaient, s'affairaient aux rouages, fixaient des ailes, les entoilaient, taillaient d'énormes meules à grands coups de ciseaux dont les étincelles allumaient des éclairs.

Le meunier et sa femme ne purent fermer l'œil dans tout ce vacarme qui ne s'apaisa que peu avant le point du jour. Quelques minutes avant l'aube, moment fatidique, Satan vint chercher le meunier pour lui montrer son œuvre. Dressé dans le ciel, le moulin tout neuf luisait de tout l'éclat de ses pierres de quartz, aussi haut et majestueux que le château de Mont jardin. Immobiles, ses bras immenses semblaient attendre le premier rayon du soleil pour tourner au gré du vent vif du plateau. On eut dit qu'elles l'attendaient pour commencer à tourner, accomplissant, à la minute convenue, la promesse de Satan. Or celui-ci cachait mal une inquiétude subite.

Le jour se leva, éblouissant à l'horizon, et le moulin resta figé. Le Prince des Ténèbres comprit qu'il avait perdu: sa promesse n'était pas tenue. Mais qui avait bien pu se mettre en travers de ses desseins ?
Il le vit une minute trop tard. Pour sauver l'âme de son époux, la femme du meunier, priant Aristote, s'accrochait de toutes ses forces à une aile, la paralysant au risque d'être brisée par elle.

Écumant de rage, Satan foudroya le moulin qui s'écroula, broyant dans ses débris la femme qui avait tenu le Malin en échec. Les pierres géantes des murs furent projetées dans l'eau jusqu'à grande distance. On les y voit encore de nos jours encombrer étrangement le cour d'eau.



HRP: Tiré de la légende "Le meunier des Fonds de Quarreux"


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Eulaly_de_baylaucq
Assise elle-même sur le muret, les jambes ballantes, tour à tour buvant et passant l'outre au vieillard, Eulaly écoute l'histoire du meunier avec attention.

C'est une bien triste histoire pour sûr.
M'enfin jusqu'à ce que l'Escaut s'assèche en Flandres, on a le temps de venir voir. Je suis sûre que çà ira très bien.
Et puis le diable... Vous l'avez déjà vu vous ? Construire un moulin en plus... en une nuit...


Haussement d'épaules.

Ce sont des histoires pour faire peur aux fillettes.
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--Le_pere_gontran


Le vieux sourit. D'un sourire moqueur même.
Ses histoires suscitaient toujours les mêmes réactions chez les gens. Ils n'en croyaient pas mots. Puis ptet que ça les arrangent tient.

Le vieux se releva non sans avoir regouté à la Moinette. En quittant la jeune fille il ajouta non pas d'un air moralisateur mais d'un ton empreint de sagesse:


"Ces histoire sont des légendes jolie blonde. Et dans chaque légende il y a un fond de vérité.
Si l'Escaut ne s'assèche pas et que vous ne voyez pas le diable, peut-être sera-ce un autre malheur qui s'abattra sur vous".


Encore un coup de Moinette pour la route...

Pour finir il posa sa vieille main sur l'épaule d'Eulaly et lui sourit:
"Mais je ne vous le souhaite pas. Soyez heureuse avec votre messire".

Bin oui on la lui faisait pas à lui. Un vieux de la vieille ça comprend vite.



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Eulaly_de_baylaucq
Grumpf ! Il est bien gentil le vieux Gontran... et perspicace aussi. M'enfin ! Quel rabat-joie !

Elle le regarde partir après l'avoir poliment salué, jauge le contenu de l'outre, la renverse. Vide. A deux flamands dessus fallait s'y attendre. Travailler oui, mais travailler sans boire, faut pas déconner.
Eulaly range son matériel qu'elle dépose près d'un mur à l'abri pour le lendemain et rentre chez elle.

L'avenir s'annonçait beau, lumineux même !
Elle et lui enlacés sur leur couche, elle et lui mangeant de bons repas en tête à tête, elle et lui pêchant sur leur muret, elle et lui s'occupant des chevaux, du moulin...
Pour elle-même, en conclusion sur le chemin du retour :


Vieux croûlant... Tu ne peux pas savoir.
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Eulaly_de_baylaucq
[Quelques semaines plus tard. Jour du retour de Florestan à Tournai.]

Allez viens ! Mais viens donc !!! C'que t'es lent !

Elle le tire par la main à arracher presque son bras, l'entraînant à travers champs jusqu'au moulin.
Non Florestan n'est pas lent mais elle attend depuis si longtemps de lui montrer son travail, d'entrer enfin à l'intérieur de la bâtisse pour découvrir leur futur chez eux avec lui que chaque pas lui parait durer une heure.


Y'avait quelques tuiles cassées. Il a dû pleuvoir un peu dedans mais t'inquiète, on va tout bien refaire. Au-moins ton toit est étanche maintenant. Faudra peut-être refaire le plancher... J'ai encore jamais fait de plancher. Mais çà devrait pas être si compliqué. T'en as de la chance d'être fiancé à une charpentière hein ! On va stocker les tabourets anversois dans la remise en attendant de finir. J'ai pensé aux couleurs. Lesquelles tu aimes bien ? Moi j'dirais ambiance claire, beige, avec des touches de rouge ici et là pour que çà pète. Et puis j'ai vu qu'il y avait des tulipes dans le petit jardin devant. On fera de beaux bouquets pour mettre sur la table. Merdà la table !

Elle avait un peu travaillé sur un meuble, une sorte de banc d'intérieur sur lequel elle mettrait des coussins pour le confort et qui serait placé devant la cheminée pour qu'ils puissent s'y prélasser devant le feu. Mais elle avait complètement zappé la table.

Quelle andouille je fais ! Avec de la chance Gio aura laissé la sienne dedans...

Parlant, parlant, parlant, ils finissent par arriver au moulin. Elle relève fièrement le menton.

Tu peux aller voir. J'te suis.
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Florestan42
Il était arrivé le matin même, il avait marché toute la nuit...et là, il se faisait presser par Eulaly pour avancer plus vite en direction du moulin. Evidemment qu'il avait hâte de voir le moulin avec sa nouvelle toiture, de découvrir l'intérieur en compagnie de sa moitié, mais que les jambes sont lourdes. Cela fait si longtemps qu'il n'avait pas fait d'effort physique.

Oui, oui...je me dépêche...lui dit-il légèrement essouflé

Le jeune homme l'écoute ensuite, tout en marchant...enfin...en trottant, exposer toutes ses idées concernant l'aménagement et la décoration des lieux. Il l'écoute encore et encore..., jusqu'à arriver devant le moulin à eau, laissant apparaître sa roue majestueuse. Une fois devant le bâtiment, il fouilla dans sa poche pour en sortit un trousseau de clé. Il regarda Eulaly, lui souriant avec tendresse. Cela faisait si longtemps que tout deux attendaient cet instant.

On va voir à l'intérieur ?

Il se plantèrent tous deux devant la porte massive, il enfila la clé dans la serrure légèrement rouillée, la tourna dans un grincement métallique...et avant de pousser la porte, il tendit la main à Eulaly pour qu'ils poussent la porte ensemble comme le symbole d'une future vie commune en ces lieux.
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Eulaly_de_baylaucq
Citation:
On va voir à l'intérieur ?

Dingue comme les choses qui paraîtront sûrement anodines d'ici quelque temps prennent en cet instant une aussi grande importance.

Son fiancé sur le seuil, ses gestes, son visage quand il insère la clé dans la serrure, le bruit qu'ils entendent lorsqu'il la tourne et puis sa main qui prend la sienne, qui l'apaise... Elle n'en rate rien, ses sens décuplés par l'émotion, son regard amoureux posé tendrement sur lui.

La gorge serrée, les jambes flageolantes, fébrile, elle arrête leur geste une seconde, plante ses prunelles dans les siennes :


Je t'aime.

Et c'est ensemble qu'ils poussent enfin la porte et franchissent le palier de la maison qui abriterait leur bonheur.
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Eulaly_de_baylaucq
La porte grinçante s'ouvrait sur une grande pièce puant le bois humide et le renfermé.
Des gros murs de pierre, nus, sortait une majestueuse cheminée qui, hormis la roue du moulin à l'extérieur, serait assurément la pièce maîtresse de la maison.

Les amants, main dans la main, se regardent, se sourient tendrement et s'avancent, explorant la salle poussiéreuse. Cà faisait combien de temps que Gio était mort ? Eulaly avait dix ans... Cinq ans donc que cet endroit était à l'abandon.


Je vais aérer un peu.

Elle lâche sa main et se dirige vers la fenêtre d'en face, la plus grande, l'ouvre et s'émerveille.

Viens voir Flo ! Elle donne directement sur l'Escaut ! Et on voit la roue !
Regarde, on pourrait même sauter d'ici pour se baigner !
Et avec un filet accroché, on pourrait bien garder des trucs au frais !

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Eulaly_de_baylaucq
La visite se poursuivait sans qu'ils ne se lâchent plus la main.
A droite de la grande pièce, deux portes.
La première donnait sur une salle destinée aux ablutions puis, dans sa continuité, les latrines.
Le truc, vachement bien pensé. Directement des latrines à l'Escaut. Plouf. Pas d'odeurs désagréables. Simple, propre, parfait.
La seconde porte donnait sur une pièce dans laquelle se tenait un vieil escalier de bois.
Ils en feraient quoi ?
Leur chambre ? Un atelier d'enluminure ? Un bureau ?
Ils ne savaient pas encore.
Et puis, en montant l'escalier, ils trouvèrent sous les combles, une autre pièce poussiéreuse qui s'ouvrait sur une autre, immense, sur le mur de laquelle montait encore la cheminée.

Ils auraient du travail pour sûr. Réparer, nettoyer, rafraîchir, colmater, remplacer.
Mais Eulaly voyait déjà l'endroit comme il serait très bientôt : beau, chaud, propre, accueillant.
Et c'est les yeux brillants de bonheur, un sourire figé sur les lèvres, qu'elle regardait son futur mari évoluer avec elle dans ce cadre.

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Les lieux étaient poussiéreux...des toiles d'araignée dans tous les recoins du bâtiment...mais le couple, main dans la main, n'en tenais pas compte. Le plus important c'était ce qu'ils allaient faire de ces lieux, leur "chez eux". Leur avenir, ils le voyaient entre ces murs imaginant déjà la disposition des pièces, des meubles...ils se voyaient déjà sautant dans la rivière directement depuis la fenêtre lors des soirées douces estivales. Bref, ils s'y voyaient déjà.
Florestan saisit les deux mains de sa fiancée, la regarda tendrement dans les yeux puis lui lança


Nous serons bien ici...rien que nous deux, Je t'Aime !
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