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[RP] Pardonnez-moi.

Gabrielle_blackney
[Pour une seconde d'adrénaline, j'ai tout cassé
Je l'ai suivi dans ses paradis fabriqués*]

[Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre.**]


- Un prieuré, quelquepart au Royaume de France -

Seule. Pour la première fois depuis longtemps Gabrielle était seule. Shadow Man l’avait confiée au prieuré, il leur avait été impossible de rentrer en Normandie depuis la Bretagne - cela aurait demandé tout un tas de démarches administratives, et ils n'avaient pas le temps - elle n’était donc pas au Mont Saint Michel comme prévu. Mais ici ou ailleurs, une prison reste une prison alors quelle importance.
Elle était arrivée la veille, elle avait du déposer ses armes, renoncer à ses braies, revêtir la robe qu’on lui avait donné, elle n’avait plus rien, elle n’était plus rien. Plus rien que la pécheresse, celle qui devait se laver de ses fautes, qui devait expier. Depuis son arrivée, Gabrielle n’avait ouvert la bouche que pour répondre aux questions qu’on lui avait posées. Des réponses courtes, mono-syllabiques le plus souvent.
Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit, restant allongée dans l’obscurité, une autre qu’elle aurait peut-être pleuré mais les yeux de Gabrielle étaient aussi secs que son esprit était vide. Du moins, elle le voulait vide. Elle s’interdisait de penser ou de ressentir. Elle ne pensait pas à ce qui l’avait amené ici, elle ne pensait pas à ce qu’elle avait perdu, elle ne pensait pas à son voyage, elle ne pensait pas à… Lui. Elle se l’interdisait.

Enzo… On a beau interdire, l’esprit fait ce qu’il veut. L’image du jeune homme reste imprimée dans sa tête, leurs dernières conversations résonnent encore, leurs dernières nuits aussi. Gabrielle voudrait oublier, ça serait tellement plus facile, moins douloureux. Elle se demande où il est en ce moment, s’il va bien, et s’il y pense lui aussi.
Ne plus y penser. Jamais.
Se reverraient-ils un jour ? Quelle importance ? Gabrielle soupire et secoue la tête pour chasser ces idées. Il était la cause de tout. La cause de sa déchéance, de son humiliation, de ses tourments, la cause de ses désirs et de ses plaisirs aussi, sa drogue, son alcool, elle en était folle. Elle était folle. Folle d’avoir plongé, de s’être asphyxiée, folle de l’avoir suivi, folle de l’avoir entrainé aussi sur les chemins tortueux de la passion et de la déraison. Fous. Tous les deux.
Ne plus y penser. Pas pour l’instant du moins.

Gabrielle patientait dans un couloir. On l’avait amenée là après la nuit et on lui avait dit qu’on viendrait la chercher. Il y avait un banc en bois mais elle était restée debout, droite, presqu’immobile, son esprit était agité mais son corps n’en trahissait rien.
Elle ne savait pas qui elle allait rencontrer dans ce prieuré, qui seraient ses bourreaux, ses redresseurs d’âme. Elle s’en fichait. Elle subirait, elle ne répondrait pas, elle se tairait, elle s’abaisserait, s’humilierait, se soumettrait sans mot dire. Mais elle ne perdrait ni la face, ni son sourire, elle ne leur ferait pas ce plaisir.
Qu’ils la jugent, qu’ils la condamnent, qu’ils se partagent son âme, damnée elle était, damnée elle resterait.

Pardonnez-moi. J’ai péché, mais ma faute était si bonne.
Pardonnez-moi. J'ai péché, mais l'objet de mon péché était si beau.
Pardonnez-moi d’être qui je suis, maudite à l’âme souillée.
Pardonnez-moi.


*Véronique Sanson
** Jésus (Jean - Chapitre 8 )

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--Titca


Perdue, comme toujours depuis le jour de sa naissance elle était perdue. A croire que c'était une malédiction ou que le Très-Haut s'amusait de voir sa fille entre deux eaux depuis le premier jour. Avait-elle seulement une seule fois une idée précise du chemin à prendre ?

Entre Noblesse et Modestie, entre Croyance et reniement totale de ses valeurs les plus
profonde, entre amour et haine, entre Dieu et l'illusion totale de libérée des plus grands et
controversé hérétiques de ce royaume. Rien ne change réellement de la naissance à la mort, il ce peut que l'homme évolue parfois, mais finalement dans le fond il reste celui qu'il à toujours été : Une marionnette.

Vous l'aurez compris la Vipère général Romaine était encore une fois perdue sur les chemins du Royaume qui pourtant l'avait vu grandir. Pourtant cette fois-ci elle c'était préparée ! Une jolie carte toutes neuve au fond de son sac celle-ci gribouillée d'encre noir pour tracée son chemin, elle avait même investie une sérieuse partie de ses économies dans un petit, mais élégant drapeau au couleur du Comté du Limousin et de la Marche pour demander son chemin au cas ou les autochtones ne parleraient pas le Français. Car, oui il c'était déjà perdue au milieu de la campagne l'helvétique et revenir à la civilisation avait été très complexe et laborieuse.


Cependant il est à noter que même perdue, il y avait toujours un lieu religieux qui s'ouvrait à vous parfois abandonné depuis des décennies, mais ceci était un détail. Alors la Religieuse, posa un pied au sol et attacha son étalon à une branche poussant les portes du Lieu très Saint. Fort heureusement pour elle faire partie de la Congrégation des Affaires du Siècle lui donnait le droit non négligeable de ne pas ce changer complétement de la tête aux pieds. C'est pourquoi elle fut vêtue d'un tissu de qualité bleu au motif de dentelle blanche et que son ventre de femme ayant commis un pécher ce dessinait sous sa cape fermée par de fine lanières doré.

Trouvée un toit n'était pas très compliquée restait à savoir quel chemin prendre pour repartir chez elle et rejoindre sa petite église de Capitale et sa cave aux milles trésors. Longeant les couloirs forcée de constaté que l'endroit n'était pas franchement très joyeux, la Divine se stoppa dans l'entrebâillement d'un couloir : Une femme semblait en pleine prière, à moins qu'elle désespère de ne pas trouver âme qui vivent ? Fronçant les sourcils, elle s'engagea dans le dit couloir et ce planta devant-elle : Elle jugea d'un coup d'oeil la donzelle et sourit en coin, entre amusement et curiosité.



Vous êtes ma fille, trop belle pour être bonne soeur. Devenez catin ca payera mieux, brigandez à la limite... Mais vous enfermée dans un couvent à votre âge c'est proche du crime j'crois bien.



La religieuse à la franchisse connue et reconnue, la fixa de longue minutes sans rien ajouter de plus à sa déclarations après tout c'était réel, elle ne comprenait pas et ne comprendra jamais ces femmes prête à tout abandonner pour Dieu. Si il aimait ses enfants il pouvaient bien attendre avant de les épouser non ? En plus un père épousant ses enfants c'était proche de l'insecte et Rome toléraient cela à croire que rien ne tournait plus rond. Donc elle fixa cette femme devant-elle, belle, assurément plus jeune quelle et aux traits décidé d'une de ces femmes forte et sans limites.


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Gabrielle_blackney
[J'ai brisé mes plus belles chaînes
Celles qui me tenaient debout*]


Gabrielle s’ennuyait debout à attendre qu’on daigne s’occuper d’elle. Cela faisait peut-être partie du chemin vers la rédemption, rester en tête à tête avec soi même et réfléchir. Une idée bien étrange que de laisser une pécheresse comme elle avec ses pensées, mais ça n’était pas elle qui faisait les règles.
Elle vit enfin quelqu’un s’approcher dans ce long couloir. Etait-ce pour elle ? Elle ne ressemblait pas à ce à quoi s’attendait Gabrielle, c’était une femme, qui n’avait pas l’air revêche et qui était… enceinte ! Gabrielle n’a pas le temps de se poser plus de question que la nouvelle arrivée se plante devant elle et lui adresse la parole.


Vous êtes ma fille, trop belle pour être bonne soeur. Devenez catin ca payera mieux, brigandez à la limite... Mais vous enfermée dans un couvent à votre âge c'est proche du crime j'crois bien.

Sans voix. Oui, ça lui arrive de temps en temps à Gab, rarement certes mais là, elle reste coite. Gabrielle regarde la femme en face d’elle et la détaille. Ca n’est certainement pas une âme perdue comme elle, elle est bien trop assurée et ses vêtements trop luxueux, mais elle est enceinte donc ça ne peut pas être une femme d’église, si ? Gabrielle n’y connaît pas grand chose mais il lui semble bien qu’un prélat fait vœu de chasteté.
Et puis une femme d’église n’aurait jamais tenu un tel discours. « Devenez catin ça payera mieux », sérieusement ? Gabrielle retient un sourire en pensant qu’un autre, dans une taverne, ailleurs, lui avait assuré qu’elle ferait une bonne catin. Gabrielle ne le retient pas longtemps ce sourire, sourire qui se transforme – comme toujours au moment le moins opportun – en un rire, un fou rire même. Toute la tension accumulée, la rage, la colère, les non dits, la fatigue, tout sort dans un immense et incontrôlable éclat de rire qui secoue son corps, qui lui fait venir les larmes aux yeux,et ça dure, ça dure… une éternité. Impossible de s’arrêter. Le rire de Gabrielle résonne le long des couloirs vides, un rire à lézarder les murs austères du prieuré, un rire à réveiller les morts, un rire indécent et totalement déplacé dans ce lieu.
Un dernier soubresaut agite son corps et la jeune femme essaie de se ressaisir, elle essuie ses larmes, elle se sait trop rouge et les cheveux en bataille, mais que faire d’autre? Elle a été à bonne école avec son cousin, alors elle se passe une main dans les cheveux et tente de reprendre contenance.
Elle prend une grande inspiration avant de répondre à la mystérieuse inconnue.

Pardon… Je… Enfin, excusez-moi.

Elle baisse un instant les yeux, espérant que si cette dame lui était envoyée, elle ne prendrait pas ombrage de son attitude. Un instant seulement le regard humble et soumis, une femme qui parle comme ça lui pardonnera bien son égarement, bien involontaire de surcroit. Au point où elle en est, Gabrielle ne retient pas ses mots et ne tente pas de jouer à qui elle n’est pas, au risque d’en subir les fâcheuses conséquences.

Je suis Gabrielle. Croyez-moi, si j’étais sûre d’avoir assez de talent dans l’un ou l’autre domaine, je me laisserais volontiers tenter ! Et je n’ai nulle intention d’embrasser le voile. Je suis là parce qu’on m’y oblige. J’ai péché paraît-il et je dois expier. Est-ce vous qui êtes chargée de ma rédemption ?

Et d’attendre la réponse, avec un petit air de défi imbécile. L’orgueil, c’est un péché aussi ?


*Véronique Sanson (oui, oui, je vais vous faire toute la chanson)
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--Titca


Impassible véritable rempart de contenance devant le rire franc de la jeune inconnue, La
Vipère s'autorisa un sourire en coin entre respect courtois pour la franchisse d'un tel rire et
choque des premier instant passée auprès de cette âme perdue – à sa façon – dans ce couloir. La regardant faire elle ne put s'empêcher de constater un air sauvage sous ses formes de pseudo contenance reprise à temps. Il aurait été déplaisant pour la religieuse de devoirs expliqués aux moines du coin pourquoi une retraitante exposait ainsi ses sentiments, les deux femmes aurait étaient coupable de temps de vacarme assurément. Cependant constatant que personne ne semblaient outragés, l'écureuil Limousine s'autorisa un clin d'oeil un peu de chose près complice. Une fois remise de sa crise de rire, l'inconnue du couloir lui adressa la parole pour la première fois.

A ses esgourdes résonna voix grave qui ce rajoutait à la vision de femme farouche que la Divine avait pour elle. Quel ne fut pas son étonnement d'entendre cette sauvageonne ainsi s'excuser, la réaction était inattendue à telle point que pour la première fois de ce récit du moins, Typhanie fut étonnée cela pu ce lire sur son visage pendant quelques instants, à peine le temps de froncer les sourcils et elle retrouva son air arrogant qui cachait bien des facettes de sa personnalité.


Plait-il ? Nenni, ne vous excusez point, c'est le fond même de mes pensées.

Combien d'enfants de Dieu annonçaient de façon aussi direct que des métiers dit '' Honteux'' irait bien mieux que d'autres considérée comme ''Noble'', cependant écouter des jérémiades toute la journée n'avait rien d'une activée de noblesse elle était parfois pesante et légèrement agaçante dans le fond, comme dans la forme. Gabrielle ? Charmant prénom du moins au gout de la Vipère, qui écouta donc l'inconnue qui n'en était plus une expliquer le pourquoi de sa présence dans ce lieu pas franchement jovial, ni convivial entre nous. S'inclinant légèrement, elle plongea son regard océan dans ceux de la jeunette et sa présenta à son tour.

Monseigneur Typhanie Anastasia, ravie de faire votre connaissance Gabrielle. Elle ne précisa pas son nom de famille typiquement Italien certaine que la pointe d'accent dans sa voix allait à lui seule faire l'éloge de ses racines étrangère J'ignorais qu'une âme pouvait être forcée à agir contre son gré. Votre rédemption regrettez-vous réellement l'acte que vous avez commis ma fille ?

La femme, lui lança un regard taquin, décident de s'installer sur le banc de bois une main protègent son ventre.

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Gabrielle_blackney
[J'ai subi toutes les haines
Aimé tous les coups*]


Non. Non, Gabrielle ne regrettait rien . Elle y avait réfléchi pourtant, elle s’était efforcée de se convaincre que c’était abominable, atroce, qu’elle n’était qu’un monstre - une abomination avait dit son cousin le Duc - et que c’était mal. Mais elle n’y arrivait pas. La seule faute qu’elle se reconnaissait était d’avoir participé à la trahison d’Enzo envers l’autre… la fiancée. Elle même n’avait pas trahie, elle ne lui devait rien à cette fille après tout. Chacun ses responsabilités et ses devoirs. Derrière chaque maitresse qu’on traite de catin, il y a un homme infidèle. Mais l’avait-il seulement été infidèle ? Il n’était que promis. Gabrielle trouvait les femmes bien sottes et fort peu constantes. Si elle l’avait vraiment aimé son Enzo, elle aurait bien su comment le récupérer cette presque fiancée. Vraiment que les femmes sont idiotes et possessives, Gabrielle ne le comprendrait jamais.
Elle ne comprenait pas non plus l’obsession masculine pour la conquête du pucelage, cette fierté imbécile qu’ils semblaient tous avoir à être le premier et le seul. Non, vraiment Gabrielle ne comprenait pas la plupart des femmes et des hommes de son époque dans ce domaine.

Tu peux bien aller en voir d’autres, retourner à Paris voir ta catin, séduire la première venue, cajole-les, mets-les dans ta couche, prends-les dans tes bras, je saurais bien te faire revenir à moi. Et si tu résistes, tu seras mon défi, j’aime jouer rappelle-toi. Et toi aussi.

Donc non, Gabrielle ne regrettait rien. Quiconque la connaissait bien – mais ils devaient tous être morts – savaient qu’elle ne regrettait que rarement. Elle n’avait pas de temps pour les regrets, elle avançait, toujours debout vaille que vaille.
Mais pouvait-elle confier tout ceci à la femme inconnue. Non, plus vraiment inconnue. Monseigneur Typhanie Anastasia. Monseigneur ? Seigneur ! C’était donc bien une femme d’église. Enceinte donc. Certaines choses échappent à la logique.Elle avait une pointe d’accent. L’Italie permettait-elle cela ? Ou alors, tout Monseigneur qu’elle était, cette femme n’était pas si pure. Elle saurait bien comprendre Gabrielle, non ? On ne se retrouve pas enceinte sans passer dans un lit. Ou alors elle avait été violée ?

Sois prudente Gabrielle. Tu ne la connais pas. Méfie-toi. Ne parle pas trop ni trop vite. Le silence et la mesure sont tes meilleurs alliés dans ce lieu.


Moi aussi, je suis ravie de vous rencontrer.
Ou pas, ça dépendra. Quoique son petit air arrogant lui rappelait son cousin, ce qui rassurait quelque peu Gabrielle. Enzo était un sale petit noble pédant, elle commençait à maitriser la chose.

Je… Réfléchir, peser ses mots. Je ne suis pas sûre de regretter, non. Bon, et puisqu’on est là, autant dire la faute, non ? Allez, hop, courage. Comment résumer une passion dévorante, des nuits torrides, des discussions sincères de fond de taverne, des sourires, des rires, des regards, comment résumer elle et lui en quelques mots ? J’ai couché avec le fils de mon cousin. Il était fiancé. Mon cousin le Duc l’a su et l’a envoyé en exil et moi au prieuré. Voilà. Simple et efficace. Mais terriblement incomplet.J’imagine qu’expier sans regrets ni remords ne sera pas facile. Est-ce seulement possible?

Gabrielle était restée debout alors qu'elle répondait. La fatigue, la pression qui retombe? Elle sent ses jambes trembler un peu et se laisse tomber, plus qu'elle ne s'asseoit, sur le banc, à côté de Typhanie.

J'aimerais bien commencer à expier. Damnez-moi ou offrez-moi la rédemption, mais faites-le vite. Que je puisse aller le retrouver.


*Véronique Sanson (bah oui, j'avais prévenu hein)
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--Titca


Avez déjà remarqué qu'une confession de femme à femme ressemblait plutôt à un échange de confidence ? Pendant que l'une dévoilait certaine facette de sa personnalité, l'autre prenait soin d'étudier chacun des mots imaginant ce que son interlocutrice pouvaient ressentir. L'imagination, puissant atout typiquement féminin, prenons un homme il aurait pensé à cet acte de chair d'une toute autre façon imaginant la position, le plaisir de la possession, le désir que la sauvageonne à offert. Une femme elle pensera sentiments, bien que devant tel aveux la Vipère resta perplexe : Le fils de son Cousin ?

Divine qui tente de refaire un arbre généalogique dans sa caboche dessinant les branches, les feuilles et ce perd arrivée auxbourgeons sans avoir réussit à mettre un nom sur tel lien de patentée. Pour la simplicité dutout et afin de ne pas avoir mal à la tête avant la fin de ce récit, nous simplifions en le nommant : Ze cousin ou encore l'homme fiancé et déjà infidèle, les surnoms ne manquerons pas et il va falloir vous attacher pour suivre les pensées d'une Religieuse qui aimait les sobriquets un peu louche.


Ah bah... Vous avez fait fort ! Il était doué au moins ?
Heum elle s'égare là non ? Le souci avec Typhanie c'était que finalement elle était piètre religieuse, incapable de reprocher ce genre de chose à une âme, après tout n'avait-elle pas fait pire dans sa jeunesse ? Ont aura beau dire sous son air de grande femme, elle avait sus séduire des hommes et pratiquait encore maintenant avec un plaisir certain. Quoi de plus délicieux de les voir à vos pieds, les admirer vous courir après, fuir leurs caresses pour revenir plus coquine. Non il y a pas à dire les donzelles jouait les prudes, mais adorait le jeu ! Euuuh, oubliez ce que j'viens de dire voulez-vous ? ! Alors là un Monseigneur basique l'aurait envoyé prier, portez la bannière de la honte, peut-être même faire un gros don à la Sainte-Eglise ? Fallait bien que les caisses soit pleines pour les vider non ? Oui, mais voilà la Divine n'avait rien de ''normal'' alors elle resta là.

Réfléchissons un instant, moue pensive, doigt gantée de noir poser sur son menton, nez qui gigotte. Elle devait en savoir plus, mais sans paraitre curieuse, ni perverse enfin elle l'étaitassurément, c'était intéressant de comprendre tout parfaitement, bien que déplacé en soit.


Non enfaite vous avez fait fort ! Dite moi... Si vous ne regrettez pas pourquoi être venue ici ? C'est... étrange.


Et cela l'intrigua il n'était pas rare de voir des Anti-Eglise : Une femme avec une femme, un homme reniant Dieu, une femme insultant les Religieux, des enfants donnant des leçons sur le Créateur sans en avoir reçu à croire que nous étions à des siècles très éloignée. Mais ce bout de femme qui ne regrette pas, mais ce présente devant-elle étonna la Vipère. Alors elle savait qu'elle aurait dû passer son chemin et laisser un meilleur berger s'occuper de ce mouton ci, mais au fond d'elle elle voulait être la bergère qui la protège un temps contre tout les autres. Égoïste ? Oh oui ! Et alors ?! Après tout c'était son droit.

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Gabrielle_blackney
[Pour un bout de vie volé au temps, volé aux gens
Pour un sourire, jamais le même, toujours violent
Je risquerai toujours le pire
Je mourrai avec le sourire
Mais pas question d'oublier ou de renier*]


Ahahahahah… on ne va pas refaire le coup du fou rire mais cette question « il était doué au moins » a de quoi laisser Gabrielle pantoise. Et songeuse.
Non, il n’était pas doué. Qu’il la pardonne, il ne saura jamais puisqu’il ne lira pas ceci, mais non, Enzo n’était pas doué au lit. Mais le talent ne fait pas tout. L’enthousiasme, le désir, la passion peuvent compenser un trop grand empressement et un égoïsme certain. Alors, non, il n’était pas doué, mais c’était pourtant vertigineux.
Evidemment, Gabrielle ne répond pas à la question. Et puis, est-ce que ça change quelque chose qu’il fut doué ou non, que le plaisir eut été intense ou non. Faute il y a eu lui a-t-on dit, elle expiera donc, si ça leur fait plaisir. Mais elle ne va pas dire plus que nécessaire sur cette affaire, la pudeur et la retenue ont du bon. C’est la seule chose qu’on ne peut lui enlever, ses souvenirs, alors elle va en prendre soin, les chérir et tacher de les préserver sans les dénaturer, ne pas trop les embellir ou les enlaidir.
Pour toute réponse, Gabrielle sourit à Typhanie. Quelle femme étrange ! La jeune femme commence à douter sérieusement que cette dame fut réellement femme d’église, et encore moins que ce soit à elle qu’on avait confié le soin de laver son âme. Mais elle plaisait à Gabrielle alors pourquoi ne pas lui parler à elle, c’était plus agréable que de s’ennuyer dans ce couloir désert. Et on ne la blâmerait certainement pas elle si erreur sur la personne il y avait, comment pouvait-elle bien savoir qui devait se présenter et se charger de sa rédemption.


Non en fait vous avez fait fort ! Dites moi... Si vous ne regrettez pas, pourquoi être venue ici ? C'est... étrange.

Gabrielle la regarda un instant. Se pouvait-il que cette femme fut si ignorante des règles de la noblesse ? Avait-on le choix de dire non au chef de famille ? D’ignorer ses ordres, de ne pas plier sous son joug, de défier son autorité ? Oui, bien sûr, c’est ce qu’Enzo et elle avait fait, plus encore durant ce voyage puisqu’ils ne pouvaient plus se réfugier derrière une quelconque ignorance des lois et des mœurs qui dirigent ce monde. Mais c’était bien différent d’un refus frontal. Ce qui se passe la nuit au fond des tavernes ou des chambres d’auberge ne comptent pas vraiment puisque personne ne le sait. Mais se planter en face du regard bleu glacial qui avait droit de vie ou de mort sur vous et ne pas plier, c’était une autre histoire.
Gabrielle ne doit pas être la première à se retrouver contre sa volonté dans ce genre de lieu. Y’avait-il d’ailleurs vraiment des gens qui venaient ici de leur plein gré ?
Un soupir avant de répondre.

Mais croyez vous vraiment que j’ai eu le choix ? On ne dit pas non à mon cousin le Duc. On se soumet ou on renie. Mais on ne dit pas non ou alors au risque de sa mort. J’ai hésité… à renier. Mais son nom est aussi le mien et si l’époque est cruelle aux femmes que nous sommes, je trouverais bien un moyen, un jour, de lui montrer qu’il n’y a pas qu’une manière de le porter. En attendant, j’obéis, j’observe et je patiente.

Une hésitation. Une respiration pour reprendre son calme, le ton est monté malgré elle, sa voix commençant à reprendre sa pointe d’accent anglois.


Que dois-je faire pour qu’on ne me considère plus comme fautive? Par quoi commencer ? La tâche me paraît si ardue…

*Véronique Sanson (et je ne veux rien entendre!)
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--Titca


Les deux femmes étaient assise sur un blanc, l'une à chercher une solution pour trouver le pardon, l'autre son chemin pour retrouver son foyer. Non, enfaite c'est faux, Typhanie à cette heure s'en moquait du chemin à prendre, elle regarda cette femme devant-elle avec une certaine admiration -notez que c'était choses rare chez elle- de l'admiration pour son courage, être ici ne devait pas être facile pour elle et reconnaître ses ''fautes'' encore moins. L'être humain tout enfant de Dieu était-il avait un certain mal à reconnaître avoir mal agit, préfèrent ce cacher sous des prétexte foireux ou excuses toutes faites : '' C'est pas de ma faute.'' '' Il m'as forcée.'' '' Je ne savais pas que c'était interdit.'' '' Elle était si douce.'' Excuses donc écrite depuis des lustres et qui seront toujours utilisés des siècles plu tard pour paraitre moins méchant, coupable ou atrocement humain tout simplement.

Donc elle avait un certain respect pour cette Donzelle obéissant à son cousin, quoi que cela hérissa les écailles de la Vipère. Obéir n'était pas son fort, aussi loin que remonte ses souvenirs elle n'avait jamais agit de telle façon provoquant qui osait ce mettre sur son chemin, menaçant ceux qui lui manquait de respect et ce moquant des bravent petits soldats. Peut voir personnes ne l'avait jamais soumise ou pour mieux subir son courroux, car après tout elle n'était pas femme à appréciée d'être en dernière place visant toujours le haut du panier celui qui décide et ordonne, exige et profite.


Noble oui, mais sous certaine liberté, la première étant celle de faire ce qui lui plait dans le dos de sa Suzeraine, gamine agréable, bien que comme elle indépendante et vivante. Bref, aussi le récit de la Donzelle lui échappait totalement et rendait le tout bien plus intéressant et intriguant que ces histoires de cocufiée qui pleurnichait dans ses jupons au lieu de reprendre leurs époux en main et arrêter d'être de petite épouse docile et amie avec tout le village. Les
ennemis c'est bon et nous en mangerons !



...



Aucuns mot ne franchie la barrière invisible de ses lèvres fines et rose, elle la regarda un instant comprenant tout à fait sa position. Renier était chose facile, vivre et assumer ensuite bien plus complexe. La main sur son ventre quitta sa place dans le but de prendre celle de la Petite, mais à mi-chemin elle la laissa tomber sur le banc de bois et approuva d'un signe de tête. A quoi bon la réconforter, après tout son histoire était encore trouble et pour qu'une
femme devienne forte cela ne sert à rien de la surprotéger, endure et forge toi une armure de tes sentiments lointain.


Bien, tout d'abord il nous faut réfléchir sur votre acte. Comprendre pourquoi la créature Sans Nom à réussit à vous approcher de si prêt.
Une pointe de doute tout de même, bon sang ! Cette gamine à coucher avec l'autre truffe de fils au cousin, il était peut-être pas coupable lui ! Secouant la tête comme pour ce promette qu'il allait y passer aussi, elle tente d'offrir un sourire à Gab. Vous connaissez la Créature Sans Nom Gabrielle ? Vous savez comme elle agit et ce qu'elle pense du sens de la vie ?


Faire une confession et un cours dans un couloir, cela ne lui arrivait que rarement, mais peu importe ! Il n'y à pas d'endroit pour découvrir la bonne parole parait-il. Caressant sa
médaille d'or du bout des doigts, la Vipère regarda son interlocutrice attendant réponse.


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Gabrielle_blackney
[Qu'on me pardonne ou qu'on m'oublie
Je voyage au bout de ma nuit
Qu'on me pardonne ou qu'on m'oublie
Mais qu'on me prenne comme je suis*]


Enzo… il s’appelle Enzo. Et non, je ne sais pas ce qu’il pense.

Et peu m’importe. Ou pas. Qu’il crève ce petit con. Salaud. On devrait interdire aux gens de débarquer dans votre vie, de la piétiner et de partir. On devrait interdire les cousins trop beaux et trop peu vertueux. On devrait interdire à l’esprit de céder et au corps d’exulter. Crève, Enzo. Et je mourrai aussi, mais je serai libérée.

Et il a réussi à m’approcher de si près parce que je l’ai bien voulu. Je suis autant responsable que lui.

Plus peut-être bien ? Non, pas plus. Et puis, quelle importance qui est coupable ? Sommes-nous seulement coupables ?
Ah il va être long le chemin de ma rédemption. Il est plus facile de se perdre que de se retrouver. Et comment expier sans être convaincue de ma faute, de mon péché ?

Gabrielle soupire et regarde Typhanie.


L’histoire est simple. Je le voulais, il me voulait et voilà tout.

C’est un peu court jeune fille. Ca passe sous silence l’orgueil, le jeu, le désir rageur, la vengeance, et puis, il faut bien en parler un jour puisque ça n’a jamais été fait. Te l’avoueras-tu un jour que ce qu’on ne te pardonne pas, c’est qu’il est ton cousin ? La fiancée, on peut toujours se dire que c’était sa responsabilité à lui, mais tu le savais que c’était ton cousin, tu le savais et tu as choisi de passer outre.

Inceste.

Le mot claque en pleine tête, comme un coup de fouet, douloureux et violent.
Oui, inceste. Rien ne sert de le cacher.
Gabrielle savait que jusqu’à sa mort, elle ne le reconnaitrait qu’à moitié. Elle avait été incestueuse, oui, mais elle n’y avait jamais accordé aucune importance et n'en n'accorderait jamais à ce mot. Elle ne connaissait pas jusqu’à l’existence même d’Enzo il y avait encore quelques mois. Ils avaient le même sang mais rien ne les reliait d’un point de vue familial. Il était juste Lui, et par un malheureux hasard, ils étaient cousins.
Relation incestueuse que tout condamne, un amour de la desespérance** sans avenir possible. Alors oublier devrait être rapide et facile.
Jusqu’à sa mort, Gabrielle n’accepterait pas la condamnation. Elle oublierait peut-être Enzo, elle oublierait peut-être leurs nuits, les discussions sans fin, les éclats de voix, elle oublierait peut-être, oui. Mais la passion ignore la morale et c’est bien là tout le drame de la jeune brune en cet instant.
Gabrielle secoue la tête, incestueuse peut-être bien, mais incestueuse sans honte ni remord. Il n’y avait pas à revenir dessus.
Elle fixa son regard bleu sombre sur sa voisine.


Je suis allée me confesser. Après cette… histoire. Le curé m’a dit que le Très haut m’accordait son pardon et que j’étais absoute de mes péchés. Pourquoi alors dois-je être enfermée pour expier une faute que je comprends pas et que le Très Haut semble considérer moins grave que mon cousin le Duc lui-même. Je veux bien être jugée par Deos mais pas par les hommes !

Pardonnez-moi car j’ai péché, mais j’ai bien plus peur de la vie sur terre que des flammes de l’enfer. L’enfer, pour nous pauvres humains c’est ici bas, et ceux qui prétendent le contraire sont soient des fous, soient les vrais hérétiques.
Pardonnez-moi car je ne veux pas expier, je veux juste vivre.


*Véronique Sanson (toute la chanson j'ai dit)
** d'après Barbara

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Thrandhuil
Endormi non loin de là, le père Thrandhuil goûtait l'une de ses nombreuses retraites, qu'il estimait toujours bien méritées. Tantôt chez les frères trappistes, tantôt chez les nonnes... cette fois, il avait opté pour ce prieuré reculé, en terre françoise, espérant une grande tranquilité...

Mordious! C'est bien la peine de faire tant de chemin, pour avoir l'impression de se retrouver au boulot au beau milieu de sa sieste!!
--Titca


Titca n'avait rien d'une prude à bien y réfléchir pour une femme d'église c'était même une sacrée catin, sa langue n'avait jamais été dans sa proche, elle adorait la provocation, cherchait le confis et écraser ces adversaires était un délice sans nom. Elle ne ce l'avouera jamais ou uniquement sur son lit de mort, elle ne pourras jamais reconnaitre avoir été la pire des garces par moment et la meilleure des alliées possiblement contre service rendu à la personne. Elle n'avait rien d'une Sainte, ne figura jamais dans le Dogme à la rubrique Bienheureuse. Ne pensait que rarement aux mendiants et n'officiait que si la cérémonie promettais d'être épineuse, oh elle avait des ''amis'' bien que ceux-ci seront plutôt des alliés et n'appréciait pas de ne pas diriger. Mais aujourd'hui devant ce bout de femme, il y avait quelque chose de déplaisant. Non pas quelle couche avec le fils du cousin, elle avait fait pire étant jeune et comprenait ce désire de possession plutôt la fatalité avec laquelle la donzelle voyait la chose.

Elle sourit et approuva d'un geste entre approbation et amusement, mélange de délice et de froideur certaine.


Deos ? Elle porta une main à son ventre et secoua la tête, deos.



Vous devriez le nommer Dieu, à moins que l'image d'hérétique vous tente pour les prochaines années bien entendu. A l'image des hérétiques, montres horrible tuant femmes et enfants, elle pouvait le dire maintenant les hérétiques n'avaient rien d'atroce et Rome ce trompe de cible, mais ça elle n'en avait que Cure. Vive les Québec libre et l'amour sauvage. Passons.

Il est dit dans le Droit Canon... Une phrase commençant ainsi et en toute logique ridicule, mais bon. Qu'aucun lien de sang ne doit entrer en considération en matière de sentiments Divin. Me demandez pas pourquoi, je ne me suis jamais penchée sur le sujet. Les hommes jugerons toujours à la place de Dieu c'est ainsi, nous avons des tribunaux pour cela, des juges, des procureurs et même des Ducs ou des Comtes.

Fatalité quand tu nous tiens, la Vipère regarda la donzelle et lui accorda un clin d'oeil.

Lorsqu'on ne se sens pas coupable le pardon n'as aucune valeur Gabrielle, c'est comme un écu en parchemin il peut avoir la forme, la beauté, mais vous ne pourrez jamais payer votre pain avec. Si vous voulez vraiment le pardon de Dieu, au fond de vous il va falloir regretter. Sinon ma foy, jouer le jeu... Mentez, trichez, enfoncez vous dans le mal et le mensonge, à vos risques et péril. Elle rit. Je ne crois pas qu'on en meurs, la preuve je suis toujours vivantes.

Un bruit au loin, qui attire son regard et lui fait froncer les sourcils. Regard à la femme, avait-elle entendue également ?

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Gabrielle_blackney
[Souvent par jeu, pour d'autres hommes, j'ai tout plaqué
Des amours parfois vénéneuses ou insensées*]


Gabrielle se tait et écoute. Cette femme dit des choses insensées pour une femme d’église. Choses insensées qui lui plaisent bien. Regretter au fond de soi. Mais est-ce que ça se choisit ça ? On regrette ou pas. Mais on ne peut pas se forcer. Gabrielle y avait réfléchit cent fois. Et non, vraiment, elle ne regrettait pas. Elle avait aimé ça. Et lui aussi.
Le Très Haut n’avait-il pas mieux à faire que de s’occuper de leur misérable petit histoire de rien ? Des hommes, des femmes et des enfants souffraient chaque jour mille tourments et on prétendait que Dieu – pas Deos imprima Gabrielle dans un coin de sa tête – était offensé par quelques soupirs de plaisir, fussent-ils échangés entre cousins. Tout ceci n’avait aucun sens.
C’était bien les hommes qui allaient la faire expier et c’est pour eux qu’elle se devait de faire semblant de se repentir. Qu’il en soit ainsi.

La jeune brune sourit à Typhanie. Quelle femme étrange. Elle ne saurait jamais ce qui se cachait derrière ses sous-entendus. Provocation ? Réalité ? Peu lui importait. Les mots de la femme d’église seraient gravés dans son esprit et l’aiderait à tenir dans les moments plus difficiles qu’elle aurait à vivre ici ou ailleurs.
Dans d’autres circonstances, elles auraient peut-être bien pu s’entendre et discuter d’autres choses que du Très Haut et de qui Gabrielle mettait dans sa couche. Dommage.

Gabrielle ne savait qu’ajouter et elle avait bien compris que dans ce lieu, moins on en dit, mieux c’est.

Un bruit, en effet. Elles ne sont pas seules.
Gabrielle soupira. La vraie pénitence allait commencer. Il lui apparaissait clairement que Typhanie n’était pas vraiment celle qu’on lui avait envoyée.
Alors, pour elle ou pas ? Et sur qui donc allait-elle tomber ? Et qu'allait-on lui faire?
Gabrielle serait presque curieuse et impatiente. Plus vite elle commence, plus vite elle sort, non?


*Véronique Sanson
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Thrandhuil
Qué ramassis de fadaise au milieu de petites vérités!

le curé se leva et traversa la fine haie qui séparait l'allée où avançaient les deux donzelles du petit recoin ombragé où il siestait.

Mordious encore! Mesdames, enfin, ma fille et ma soeur, semble-t-il, non seulement vous gâtez ma méditation par vos propos qui me rappellent par trop le turbin, mais en plus, vous me forcez à intervenir pour vous empêcher de raconter n'importe quoi! Le pardon ne vient pas du sentiment de culpabilité, mais de la compréhension de la faute!
Gabrielle_blackney
[On peut pas sortir indemne
De ces jeux où l'ennui vous tue
Les séquelles sont toutes les mêmes
Si on s'en sort, on est foutu*]


Un homme. Enfin, un curé. Qui tenait lui aussi des propos surprenants dans un langage fort peu châtié que Gabrielle aurait mieux vu dans la bouche d’un garçon de ferme que d’un homme d’église.
Et si la sieste était une méditation, Gabrielle l’insomniaque n’avait plus aucun espoir de rédemption.
Mais elle n’en laissa rien paraître.

Cette manie des gens de religion de vous appeler « ma fille » quand il ne faisait que vous torturer l’âme et l’esprit. Gabrielle avait eu un père. Il l’avait abandonnée – pensait-elle - et était mort. Mais de lui seul elle se reconnaissait la fille. Son père presque inconnu dont elle ne gardait que quelques souvenirs, il était blond, il était grand, il était beau, il était fort, il avait les yeux bleus. Et il était noble. Il lui avait donné son nom. Ce qu’elle regrettait régulièrement, sans ce nom, elle n’en serait pas là. Ca lui suffisait bien comme père et elle n’avait aucune envie d’en avoir d’autres, fussent-ils monseigneur de quelque chose.

Le pardon ne vient pas du sentiment de culpabilité, mais de la compréhension de la faute!

Force est d’avouer que ça lui paraît plutôt sencé. Parce que des gens qui se sentent coupable de tout un tas de choses sans importance, Gabrielle en a croisé un sacré paquet. A l’inverse, on peut se comporter atrocement mal et ne jamais culpabiliser. Elle reste songeuse. Mais si on comprend sans regretter alors ? Et comprendre ça veut dire quoi ?
Plein de question se bousculent. Comment se doit-on d’appeler un curé ? Ah oui - Gabrielle retient une grimace - mon Père.
Elle regarde le nouveau venu. Pas trop franchement. Elle a compris très vite deux choses, elle doit faire profil bas, en ayant l’air modeste, humble, les yeux baissés et elle doit mentir, par omission serait préférable, c’est toujours un peu moins grave.


Mon père ? Si on comprend sa faute mais qu’alors on ne la regrette pas. Que se passe-t-il ?

Elle lui jette un coup d’oeil et espère qu’il ne tirera pas de conclusion hâtive de sa question. C’est juste pour savoir et comprendre. Après tout, c’est bien pour ça qu’elle est ici non ?

*Véronique Sanson (c'est fini, demain, je change)
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Thrandhuil
Facile! soit tu n'as pas bien compris, soit ce n'est pas une faute.

Le curé prit alors le temps de regarder ses deux interlocutrices. Celle qui avait l'air de chercher le sens du pardon paraissait soucieuse; elle mettait un certain temps à sortir chaque mot, comme s'ils étaient le fruit d'intenses cogitations. L'autre avait l'air nettement plus détendue, et bien au fait du Dogme. Elle était vraisemblablement clerc, et son visage lui disait quelque chose: sans doute une personnalité de Rome, aperçue de loin.
Il était temps de faire connaissance.


Mais permettez que je me présente; je m'appelle Thrandhuil, je suis le curé de Brest, actuellement retiré dans ce prieuré françois pour méditer quelque peu- enfin, pour essayer! Parce que tes tracas, ma fille, -regard vers la pécheuse- m'obligent à venir vous aider, car tout le talent dogmatique de ma Soeur -regard vers la Monseigneur- n'y semble point suffire.
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