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[RP] Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito...*

Mai


    Voilà quelques jours qu’elle avait fui sa Bretagne pour ne plus y remettre les pieds, y abandonnant époux, suzerains et amis. Ainsi va la vie, et la route qui mène vers un ailleurs aux milles promesses. Passant par le Maine et désormais l’Anjou, la Myosotis avançait, cheville chancelante, vers un nouvel horizon… Enfin pour le moment, Marie tentait surtout de traverser la foire qui avait pris place sur son chemin entre l’église et la rue de Rennes ou elle résidait. L’air de ne pas y toucher, la blondine jouait des coudes pour avancer. Par trois reprises, on lui avait marché sur les pieds, laissant une trace boueuse sur ses souliers. La bousculant sans cesse. Lui piquant son tour dans la file d’attente du maraicher et du boucher… Une vieille lui était même tombée dessus, manquant de peu de renverser le panier à provision calé au creux de son bras.

    - Bavidig !! Gast !! **

    Au bout de deux heures - le manque d’habitude n’aidant guère - Marie commençait doucement à perdre le contrôle de ses nerfs. Sa bouche pourtant délicate d’ordinaire offrait la saveur de son patois natale aux esgourdes angevines. Et si les mots étaient inconnus, le ton ne laissait aucun doute sur le langage fleuri de la jeune femme. Seule l’amour ou la colère pouvait espérer la rendre à ses racines. Quand elle s’abandonnait à être elle…

    Et c’est ce qu’elle fit quand la haute stature d’un homme la percuta de plein fouet. L’oseille de son panier rencontra la dureté d’un sol trop froid. Deux œufs se brisèrent sous le choc, une pomme roula hors de sa vue, le sac de lentille s’éventra, constellant le sol des milles et un grain de son repa
    s.

    - Heñvel out eget un tamm gweleoù brein marmouz! ***

    Les mots étaient sortis tout seul, alors que son regard contemplait les débris de ce qui devait être le dîner de ses enfants. Le vil venait de priver sa marmaille d’un repas digne de ce nom et pour le cœur d’une mère, c’était une chose impardonnable. Elle allait lui faire sa fête. Lui hurler dessus jusqu’à ce que l’envie lui passe. Le frapper de ces petits poings ridicules même. Les nerfs à vifs et la fatigue aidant, le maraud payerait pour tous les autres. Il allait morfler. Tant pis pour lui.

    Le faciès tendu, la blonde leva le nez sur le fauteur de trouble, bien décidé à lui ruiné sa journée comme il venait de ruiné la sienne. Chausse, genoux, hanche, estomac, épaule, visag…


    - Kirke ?!

    Lui, l’angevin qui réussissait mieux les crêpes qu’elle.
    Lui, qui avait mis genoux à terre un soir d’été…
    Lui, qui n’avait opposé qu’un toussotement faiblard à son hymen.
    Lui, qui était revenu puis reparti sans un aurevoir…

    Tous les moments passé ensembles lui remontèrent en plein face d’un coup d’un seul, coupant net la colère qui l’animait une seconde plutôt. C'était brutal. Que faisait-il là ? Pourquoi ? Comment ? Un peu sous le choc, Marie accuse. Immobile. Muette de surprise. Les cheveux en bataille et les joues comme un champ de coquelicot. Elle avait bien prévu de le revoir son «Dieu» blond. Mais pas là, pas maintenant, pas tout de suite. Et surtout pas sans contrôler la situation…

    Marie n’est pas du genre à aimer l’imprévu.



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*Albert Einstein
** Gourdasse !! Putain !!
*** Espèce de vile raclure de crachat de singe

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Kirke
Qu'est ce qu'il foutait là ? Ce n'est pas son genre de faire les foires d'habitude. Mais la proximité avec son peuple était d'autant plus intéressant, pis ça fait bien, d'être près du peuple, paraît-il.

Oh lui il n'eut pas de mal à se frayer un chemin, l'idée de voir Dieu dans les rues infligeait un tel respect qu'il n'avait même pas à demander l'autorisation de passage. Pas la grosse tête, nan, il souriait, saluait même les badauds. Faut dire que c'était une des seules et rares choses qu'il faisait encore. L'ennui l'envahissait, pendant que la mort en prenait d'autres. Mis au placard ? Ah ça, non ! Et d'ailleurs, on lui défendait de se revendiquer de cette façon. Ainsi, serait-il devenu un pilier ?


- Il est beau mon cochon !
- 2000 deniers la chai...
- Chouchou, topinambours glacées !


Ça criait de partout. Ça gesticulait, ça se poussait, ça sentait bon le cabernet ! D'étalages en étalages, il était la recherche du produit rare. On n'est pas luxueux pour rien ! Quittant un stand pour l'autre, il heurta assez violemment quelque chose (ou quelqu'un à priori). La réaction ne se fit pas attendre.

- Heñvel out eget un tamm gweleoù brein marmouz!

Du breton, à coup sûr. Il aurait été de bonne humeur il aurait rossé le propriétaire de ces mots, n'aimant pas trop les bretons, oui, Dieu veille sur tout le monde, sauf sur ceux qu'il ne veut pas : il faut bien des oubliés ! Seulement dans la voix y décela une douceur incomparable, c'est bizarre quand même, la douceur d'une bretonnante ! Un petit sourire se dessine sur les lèvres Penthièvro-Douetumiennes.

- Il me semble vous connaître, jolie blonde.

Alors qu'il lui tend la main, il voit bien -Dieu voit tout- qu'elle est sonnée. Il faut dire que tout les vivres souillés ainsi, ça peut dégouter.

- Ne vous inquiétez pas, je vous paie le souper, il faut bien cela après tout le désastre que j'ai créé !

Ça chauffait dans la divine tête : comment elle connaissait son nom ? Breton... Blonde... Le visage fit son entrée, les azurs s'ouvrirent complètement...

- Marie ?!?

Le temps tourne au ralenti. Les oiseaux commencent à s'amasser sur la nourriture jonchant le sol, les badauds pestent contre l'obstacle occupant le milieu de l'allée, sonne 11h la cathédrale, crie, dans la chaumière, la casserole. Moment de flottement, comme l'annonce d'un décès.
Le sourire se dessine encore une fois, alors que la divine voix s'exclame :


- Levez vous !

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    « Levez-vous ! »

    L'ordre aurait pu choquer, mais il n'en était rien. Et puis a-t-on le choix que d’obéir à Dieu ? Assurément, non. Les doigts blancs de l’hermine se glissent donc dans la main qu’il lui tend. sa paume est chaude, et rassurante. Ça lui manquait... Abandonnant là, aux oiseaux chapardeurs, les rebus de ce qui devait être son repas, - bon appétit les emplumés - Marie reste coi face à lui. Les prunelles d’azures plongées dans leur vis-à-vis, scrutant la moindre émotion qu’elle pourrait y décelé. Entre eux, ça n'a jamais été simple, il faut dire. Ça a été... sérieux! Oui c'est le mot. Contrairement aux autres, avec lui, elle fut coeur. Il avait cette chose en plus, le blondin. Il semble heureux, elle semble troublée.


    Je… Vous… Trugarez... *

    Elle l’est, visiblement. Dans sa poitrine, les derboukas résonnent de tout leur soûl, faisant trembler les murs de sa frêle carcasse. L’esprit, lui, lance des ordres aux quatre vents dans la tour de contrôle. Il cherche à reprendre le contrôle du navire Kermorial qui dévire allégrement. Une révérence, vite ! Une révérence, je vous dis. Les genoux ploient, le buste s’incline, les lippes s’étirent. Mécanique bien huilé, la Marquise ayant tout de même un certain entrainement niveau protocole.

    Ce n’est pas de refus pour le repas. Mais je suis avec femme et enfants, sachez-le.
    Et ils comptaient sur les provisions qui sont à nos pieds pour être rassasié.


    Le « femme » qui désignait sa sœur avait été légèrement appuyée pour qu’il comprenne qu’elle était seule. Sans mari surtout. Un sourire mutin apparait au coin de son minois. Marie reprenait doucement le dessus sur ses émotions perturbées. Glissant son bras autour de celui plus musclé de la divinité, elle désigna doucement un endroit plus à l’écart. Tu ne t’échapperas pas comme ça cette fois, Beumiore de Penthièvre ! Il n’y a plus d’époux pour te chasser loin de moi, alors reste !

    Voilà trois jours que nous faisons route depuis Cucé pour…

    Elle ne savait guère quoi. Fuir son pays ? Découvrir un ailleurs ? Retrouver un amant ? Rien de tous cela n’était vraiment avouable. Du moins pas tout de suite, pas comme ça, pas en public. Remettant les confidences pour plus tard, la blondine offrit un sourire plus sincère au Vicomte. Plus détendu.

    Comment allez-vous Kirke ?

    Oui, parlons de vous. Pas de moi. Pas tout de suite.


_________________
* Merci
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Kirke
Pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fait de mal ?

- Moui ça va, je suis ultra occupé ces temps-ci...

Pas vrai.

- ... Les affaires, tout ça, l'aventure, la famille, les amis, le Duché...

Gné ?

- Douetum est en ébullition complète, ça grouille dans le château, dans les bourgs, dans les grottes.

Était-ce pour se rendre intéressant ? Oui. Juste un pressentiment que l'attention devait être gardé sur lui, parce que Dieu est grand, est intéressant. Et c'est une de ses qualités, d'occuper le terrain, et de donner le signal de la lutte finale !

- Le commerce du luxe est en pleine expansion, j'en suis responsable ici, ça m'aide à pimenter ma retraite de Duc d'Anjou !

Un Commissariat souvent vide, où il parle presque seul aux murs pour savoir s'ils veulent du jambon ou du Porto. Rien de bien excitant. Cependant le rapport au voyage le motiverait surement.
Vint le temps de laisser la parole à la proie, rien de telle qu'une résistance pour mieux triompher !


- Et vous ? Que faites vous ici ? La Bretagne c'est pourri tout plein comme d'habitude ?

Hop, petite attaque, ça affaiblie, ça essouffle, et c'est bon pour le moral.
Les deux protagonistes se baladaient encore. Surpris il avait été de ressentir de nouveau un bras s'enrouler autour du sien, sensation perdue il y a déjà quelques mois, bien qu'il ait lutté sous une muraille vers Rennes ou Nantes. Mission avortée, fuite précipitée, hibernation calculée. Le printemps arrivait, ça commençait à gazouiller, c'était beau, c'était chaud. Dieu sort de sa grotte où il s'était retranché pour veiller sur le monde.


- Il serait peut-être préférable d'aller prévenir les enfants de Madame la Marquise du lieu du diner, non ?

Le père n'aurait pas pu s'en occuper de ceux là ?
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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Et la proie, qui ignore sa condition de gibier, boit ses paroles sans un mot. Elle y croit à sa vie trépidante. Elle l’imagine fort bien au-dessus de la foule faire de grand geste, de beau discours, lancer des ordres pleins de sagesse à droite, à gauche. Et le peuple angevins l’acclamerait dans des « hourra » victorieux. Oui, Marie avait une légère tendance à mettre Kirke sur un piédestal. C’était sans doute le seul à la subjugué vraiment d’ailleurs… Mais passons !

    Suspendu à son bras comme à ses lèvres, Marie se laisse guider entre les étales angevins, encore un peu sonnée de leur subite retrouvaille. C’est qu’elle se voit revivre leur première rencontre, les après-midi en taverne et la soudaine envie de crêpes. Epoque lointaine et pourtant proche. Il n’était qu’un tout jeune duc d’Anjou, et elle une simple Consule. Elle se souvient des instants passés au ponant… Il avait été la seule personne digne d’intérêt entre deux discutions soporifique. Que c’était loin tout ça…

    « - Et vous ? Que faites-vous ici ? La Bretagne c'est pourri tout plein comme d'habitude ? »
    La question l’avait sorti de sa torpeur. Levant les yeux vers lui, - Dieu est grand -
    La Myosotis sourit un court instant avant de lui répondre…


    J’ai quitté la Bretagne. Si ce n’est définitif c’est pour une longue période.
    J’ai quitté mon époux. Ça c’est définitif par contre. Il n’avait rien à faire de moi.
    J’ai quitté ma terre aussi. Car la noblesse et les charges me pesaient trop.
    Mais ce n’est que pour un temps. Le temps d’aller mieux… D’apprendre à être heureuse aussi…
    J’ai fait mes malles et je suis partie vers l’est avec Lise et mes enfants. Sans réfléchir.


    Les doigts de l’hermine s’accrochèrent un peu plus au bras divin pendant ses aveux.

    Et maintenant je ne sais quoi faire… Moue dépitée

    Un long silence s’installa entre eux. Le temps d’esquiver un badaud, de méditer sur ses mots.
    «Il serait peut-être préférable d'aller prévenir les enfants de Madame la Marquise du lieu du diner, non?»
    Le "Madame la Marquise" lui fait drôle. Anoblit il y a peu, la Kem n’en a guère l’habitude.


    Je loge rue de Rennes, dans l’appartement d’un ami.
    Si Monsieur le Vicomte le souhaite, je peux lui présenter ma famille tudesuite.



    ***

    La clé tourna. La porte grinça.

    Les enfants, Elise. Je voudrais vous présenter un ami.

    A son bras, Dieu était là. Beau, grand, lumineux.
    Ma soeur, ne l'égorge pas tout de suite j'y tiens à celui là.
    Mes chères enfants, ne lui faites pas peur trop vite !
    Ayez pitié de moi, les Kermorial.



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Alix_ann
    Alix tenait la main de sa tante, pas très fermement, sans beaucoup de confiance. Alesius, boudeur lorsque cela concernait les affaires de la madré, en laquelle Alix avait encore un peu foi, n'était plus pour cela un allié très confiant. Alors, Alix se tournait vers la jumelle de sa mère, d'habitude pas très affective, mais l'enfant ne lui donnait pas vraiment le choix. La mioche de cinq ans, encore est trimbalée, mais elle le voulait. Elle n'avait surement pas le courage d'Alesius qui à seulement cinq ans décidait de s'éloigner de leur mère, elle préférait contrairement à celui-ci rester dans ses bonnes grâces. Dans ce pays qui n'est pas le sien, où elle ne comprend rien, elle suit la mère sans toutefois cerner où elle devait se mettre. Il lui fallait trouver sa place dans l'univers de sa mère, le nouveau qu'elle lui découvrait. Redécouvrir sa mère, c'est pas facile tout les jours.
    Et si, seulement, elle arrêtait de s'en occuper, profiter qu'à cinq ans, tout est pardonnable. A cinq ans, trimbalée mais encore guillerette, il lui suffisait juste de suivre, de profiter des sorties en taverne accompagnée de Maure, de ses nouvelles rencontre, d'un autonomie qu'à cinq ans elle peut soudoyer à sa mère coupable.


    -« Bonjour. »

    Dans sa voix, il y avait cet accent barbare qui restait, s'estompait peu car elle en était fier. A cinq ans, à force d'entendre cette nouvelle langue, elle commençait toutefois à absorber ce patois nouveau.

    -« Moi, je suis Alix Ann. »

    Elle est jolie comme une enfant, parfaite dans le rôle de celle qui n'a rien à comprendre.

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Else
Elsa, quand à elle, comprend trop. Ou croit comprendre, ce qui est pire. Le titre d’« ami », rapporté à Marie, a toujours pris une coloration douteuse ; et si l’aînée Kermorial pardonne tout à sa photocopie, elle fait bien payer sa largesse aux hommes qui se succèdent à son joli bras de Marquise.

Pour lui arranger le caractère, Alix Ann s’est mise dans l’idée de lui coller aux basques. Un calvaire. Car on ne le dira jamais assez : Lise manque de toutes les qualités essentielles pour supporter des enfants.
    Patience ? Connaît pas.
    Bienveillance ? Jamais entendu parler.
    Douceur ? Voulez-vous bien cesser de dire des gros mots !
La blonde jumelle, prêtant de mauvaise grâce son bras aux assauts de la demi-portion, dévisage le nouveau venu avec ses égards habituels – entendez : aucun. Non, le savoir-vivre n’est pas son fort, non plus.

Grand. Jeune. Élégant. Blond : il faut bien avoir quelques qualités. L’œil bleu. Le sourire insupportable (quoique dans la vision élisabéthaine du monde, ce fut quasiment un pléonasme). Ce pourrait être le propriétaire des lieux : auquel cas les Kermorial lui seraient redevable, et c’est une idée qu’Elsa goute fort peu. D’un autre côté, elle n’est pas certaine de préférer que sa précieuse petite sœur ait trop d’amis. Dieu qu’il est difficile d’être une aînée…

Elle incline donc la tête, brève et efficace : pas de chichis, encore moins de « ravie de vous rencontrer – Elisabeth a bien des défauts, mais elle n’est pas menteuse.

- Elisabeth de Kermorial. Visiblement.

Vrai que la gémellité des deux blondes saute aux yeux : à quelques (maxi) détails près, elles se ressemblent suffisamment pour avoir été confondues quelques fois, par le passés. Notamment une fois… mais l’histoire est longue, et ce n’est pas le moment.

Elsa manque demander qui il est, et se retient au dernier moment : le regard interrogatif sera pour Marie, façon « qui c’est donc que tu nous ramènes ? »
Kirke
Qui parle de savoir-vivre le concernant ? QUI ?!? Bien osé de le nommer ainsi... Ça, c'est surement l'effet Dieu qui fait tout. Parce que peu le savent, ou peu l'ont compris -il faut dire qu'il camoufle souvent ses actions- : le Dieu angevin est un des plus fervents adeptes du brigandage en rase campagne. Alors le savoir-vivre ici, n'est qu'une façade, qui lui vaut toute sa classe -oh yeah !-. Cependant, quand le masque tombe, deux hypothèses s'offrent aux spectateurs :

1) " Wouah, c'est trop génial, t'es un aventurier, un exclu de la société, t'es un mystérieux, celui de mes rêves ! Sinon... Je peux venir avec toi ? "
2) " Tu me déçois, moi qui pensait que tu étais sociable ! "
3) " Je ne te dénonce pas si tu me payes mon silence ! "
4) " On n'avait pas dit 2 hypothèses ? "

Sourire apparu quand même lors de la présentation de la photocopie et de la chiarde -élégant qu'elle disait !-, parce que c'est pas une brute quand même, sauf avec Melchiore -qui se prend une bonne baffe quand il décide de lui cirer ses pompes !- ou avec Théo -qui s'est pris une bonne baffe en guise de rebienvenue-, ou encore avec... Nan, on va arrêter là.

Pas franchement décidé à se présenter de lui même, ça fait prétentieux, nan, vaut mieux qu'on le présente, ça fait classe, ça fait puissant. Ou ça fait timide aussi, mais pas franchement son caractère. Il aurait voulu faire le grognon, il n'aurait pas décroché un mot. Mais aujourd'hui c'est jour de fête : il n'y a rien à fêter :


- Enchanté

Trop banal. Mais en même temps, Dieu est là pour veiller, pas pour se présenter !
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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Si elle n’avait pas espéré de grandes effusions de joies et d’embrassades, elle avait pourtant eu bonne espoir pour un peu de sympathie. Mais c’était sans doute trop demander… Tant pis. Les Kermorial n’étaient pas réputé pour leur facilité après tout.

    Je vous présente Kirke de Penthièvre, le Vicomte de Douétum. Ami de longue date.

    Les yeux se posent sur sa sœur en disant cela. Ami uniquement c'est promis… pour le moment du moins.

    Nous nous sommes rencontré à la foire, il y a quelques minutes.
    Suite à une bousculade les provisions que j’avais achetées ont été saccagées
    et Kirke nous invite donc à déjeuner chez lui si cela vous tente.

    Passons sous silence que l'accident est de sa faute. Ça vaut mieux.

    Quittant presque à regret le bras divin, Marie tendit les mains vers sa fille afin de libérer sa sœur de l’étreinte de sa nièce. Else n’avait jamais été une grande amie des enfants même si Marie était persuadée que cette dernière s’était prise d’affection pour ses neveux. Pliant les genoux pour se mettre à la hauteur d’Alix, Marie écarta une mèche blonde sur le front enfantin et y déposa un baiser avant de lui murmurer quelques mots au creux de l’esgourde.

    Vous avez fait des progrès en français, ma chère enfant… Je suis très fière de vous. C’est bien.
    Que pensez-vous de la proposition du Vicomte ? Messire Kirke n’a pas d’enfant pour vous tenir compagnie,
    mais par contre, il a un château comme le nôtre. Et si on lui demande gentiment,
    je suis sûre qu’il nous laissera jouer à la princesse ou chasser les licornes ensemble.

    Ça peut être bien, non?


    Une main délicate s’aventura sur la joue d’Alix avec un petit soupire. Dieu, qu’elle était belle sa fille… La Meyre qu’elle était ne pouvait s’empêcher de culpabiliser en la voyant. Sa beauté, sa jeunesse, son innocence. Chaque regard posé sur elle, la ramenait à sa propre enfance gâchée bêtement. C’est sans doute en voulant éviter de faire les erreurs de ses parents que la Myosotis avait fait bien pire. Le plus douloureux dans cette histoire était que contrairement à sa mère elle en avait conscience… De puis elle tentait de se rattraper de son mieux, mais ce n’était pas franchement une réussite. Comment offrir de la stabilité à ses enfants quand on peine soit même à rester debout ? Elle avait dit non à Théo, elle avait mis fin à l’aventure judéenne, appelé à la rescousse Else, Zina et Kirke, s’était entouré de son mieux… Mais rien y faisait, Marie tanguait dangereusement comme les navires aux abords de Groe.

    Laissant quelques instants à sa fille pour réfléchir, Maï se redressa et posa un regard bienveillant sur le divin Penthièvre. Il en avait du courage pour oser rester près d’elle alors que le naufrage menaçait. Marie se rendait compte que les choix du passé n’avait pas été les bons. Sans doute que c’est à lui qu’elle aurait dû dire oui. La vie aurait été différente… Mais avec des si on mettrait une baleine en bouteille. La jeune marquise ne s’appesantit donc pas sur ses regrets. Il était là près d’elle, c’est tout ce qui comptait au final.

    Enfin, se tournant vers sa sœur
    .

    Est-ce que cela te conviendrait ?
    La cuisine de Douétum sera toujours meilleure que la mienne…

    Dit oui… Je t’en supplie, me laisse pas seule. Ne m’abandonne pas. Pas encore…

    L’argument sur la qualité de la cuisine de Marie était plutôt convaincant. La blonde, bien qu’elle persistait quotidiennement, n’avait aucun talent pour nourrir une famille. Et jusqu’à très récemment, la marquise n’avait pas les moyens de se payer une cuisinière. C’était sans doute là, le secret de sa finesse, voire de sa maigreur…


_________________
Alix_ann
    Mamm se penche, elle lui parle, en français, bien sur, elle lui dit que tout ira bien, que le blond est son ami, qu'il a un grand château, avec des jardins, de quoi s'amuser. Et Judas, se demande t-elle, la mioche, on ne loge donc plus chez Judas? Et Alesius, le demi de leur paire, où est-il? Qu'en est-il, de son jumeau? Jouer, oui, mais toute seule? Elle regarde Dieu, un peu derrière, puis elle regarde sa mère, ses yeux bleus qu'elle a toujours trouvé merveilleux, d'une couleur claire, conférant à sa mère un air triste ou sévère, voire joyeux. Alix n'en sait rien, mais elle aimait les yeux de sa mère, son visage. Qu'on se le dise, c'était la plus belle, sa mère.

    -« Je avoir partir jouer? »

    Les mots n'étaient comprit qu'à demi, cette langue, elle lui est étrangère, tant. Néanmoins, contrainte par l'environnement dans lequel elle avait été jeté, elle était obligée de s'y faire. Alors, la mioche comprend quand même, un peu qu'si d'abord .Sa mine s'illumine. Des grands jardins, pour elle, comme ceux de Cucé. Cela faisait longtemps, qu'elle n'avait pas eut de grands jardins pour y jouer, s'y cacher, arracher les plantes, creuser des trous, grimper dans les arbres.

    Mamm vient poser sa main sur sa joue. C'est une joue d'enfant, une peau douce, et la caresse maternelle est la bienvenue pour Alix qui chérissait toutes les marques d'affections qu'elle pouvait soutirer à sa mère.


    - « Oui. »

    Oui, ça pouvait être bien. Tant qu'il y avait maman, tant qu'il y avait un château, des choses à manger, de quoi dessiner, Alix ne se plaindrait pas, elle n'était pas du genre à se plaindre. La Minie Buze sourit à la Buze Meyre, c'était une enfant docile. Qu'est-ce qu'elle l'aimait, sa mère, au fond. Elle l'aimait à sa manière, mais sa mère aussi, l'aimait à sa manière à elle, c'était donc qu'elle devait avoir le droit.
    Oui, ça pouvait être bien, de squatter Douetum et ses jardins, ça pouvait être fandarre, de passer le déjeuner avec les grandes personnes. De toutes façons, maintenant qu'elle était là, mieux vaut qu'elle trouve comment s'occuper.

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