Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]"Et je m'incline au vent d'aimer..."

Aryanha
"Car l'amour est à nous..."

Il y a un temps pour tout, un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour rire et un temps pour pleurer, ce qui a déjà été et ce qui sera…comme il y a une fin à tout précédant la renaissance. Dio mio ! Que c’est difficile ! Il n’y avait qu’une chose qu’Aryanha ne pardonnait pas, que l’on bafoue son amour propre.
Et puis…et puis…elle s’était laissée emportée sur un autre chemin, abandonnée à elle-même, elle ne cherchait que son bonheur. Ce bonheur qu’elle prisait tant et qui s’était émietté au fil du temps. Elle avait fui…oui fui, fui la solitude, fui les reproches, fui les disputes, fui sa méchanceté au quotidien. Tout ça parce qu’il ne supportait point ses choix professionnels, parce qu’il ne voulait qu’une chose qu’elle le suive quelque soit le prix, quelque soit le prix à payer, même si elle devait s’ennuyer à en mourir. Ces incompatibilités les avaient conduits à l’irréparable. Il avait couru après certains jupons forts légers à soulever. Elle avait préféré une correspondance courtoise et charmante sans aucune transgression à la bienséance, jusqu’au jour où elle se rendit compte qu’elle y trouvait là son bonheur perdu.
Un sourire émerveillait son visage, une teinte rosée empourprait ses joues, et son cœur battait la chamade. Elle avait capitulé…oui. Elle avait capitulé devant le Bélier de Joinville.

Ce jour de printemps restait ensoleillé, et les rayons lumineux de cette belle journée pénétraient dans la petite chambre qu’elle occupait. Trixolas, le maire de Joinville, l’accueillit les bras ouverts, lui laissant son humble chambre pour dormir sur une paillasse.
Soupirant devant la fenêtre ouverte, Aryanha brossait ses longs cheveux pour la dernière fois. Elle se devait de tourner la page, elle le devait pour cet homme qui l’avait éveillée lui démontrant que la vie avait la peine d’être vécue avec une autre histoire. Et cette histoire là avait vu le jour, mais sans aucune concrétisation, il y avait de longs mois lors d’un procès. Se pouvait-il que la justice l’amène à rencontrer l’amour ? Elle qui se croyait la femme d’un seul homme jusqu’à la fin de ses jours. Cela aurait été vrai s’il n’y avait pas eu tant de discordes, tant d’incompréhensions, et tant d’éloignement de deux êtres qui ne suivaient plus le même chemin et les mêmes projets. Jamais elle ne s’était montrée infidèle, et jamais elle ne le serait. Aujourd’hui, elle était libre, libre de tous liens, puisque liens rompus.

Un ordre ! Son garçon d’écurie et à tout faire, Govran, l’avait suivi jusqu’ici, elle lui demanda de fouiller dans les affaires de Trixolas, il devait bien posséder quelques ciseaux pour couper la laine de ses moutons, et qui coupe la laine pouvait couper…ses cheveux !


Non ! s’indigna Govran, je ne couperai point votre chevelure !
Si tu ne le fais pas, je m’en arrangerai seule !

Elle était déterminée comme jamais. Elle voulait détruire le passé, elle voulait arracher de son corps ce que son ex-époux avait aimé ou caressé.


Suis-je si égoïste Govran ?
Non ma Dame.
Tsst…je te demande d’être honnête. Suis-je si prétentieuse ? Si capricieuse ?
Vous êtes une femme.
Ta réponse veut tout dire !

Elle plaça ses cheveux en arrière, tombant jusqu’à la base de ses reins.
Coupe !
Mais Dame Aryanha, ce serait une désolation !
Justement je ne veux plus de désolation, coupe te dis-je !

Les ciseaux entaillèrent dans la masse de cheveux d’ombre, et de lourdes mèches s’écroulèrent au sol formant bientôt un doux tapis. Pas une larme ne roulait sur les joues de la Vénitienne, pas un battement de cil, mais un air décidé.
Va-t-en !

Restée seule…elle observa ce nouveau reflet dans le miroir. Une nouvelle femme naissait…
Maintenant je n’ai plus qu’à espérer que cela convienne à mon cher Trixolas.
Observant ses cheveux à ses pieds, elle soupira :
ce ne sont que des cheveux, ils repousseront vite !

*(MF)
_________________
Trixolas
Oui c'était une belle journée de printemps qui déferlait sur la paisible enclave. Mais depuis quelques temps tout lui semblait beau. Pas même certains constats inhérents à sa charge, bien qu'il les jugea déplorables, n'auraient pu ternir sa joie de vivre. Tout lui souriait depuis ce fameux procès dans lequel il avait dû faire face à la justice bourguignonne. Son issue avait déterminé l'orientation nouvelle qu'avait prise sa vie.
Devenu avocat puis élu peu de temps après à la mairie de Joinville malgré l'opposition de quelques membres du Collège de la noblesse, voilà qu'il entamait déjà son second mandat.
Mais même si l'issue de ce procès avait été déterminante, nul doute qu'il aurait suivi une toute autre voie si elle avait été différente, il devait avant tout cette réussite à une rencontre. Rencontre des plus improbable d'ailleurs, mais qui s'était suivie d'un échange épistolaire somme toute assez banal de prime abord pour, par la suite, devenir bien plus régulier, bien plus personnel aussi.
A mesure que le temps et les échanges passaient, il se surprenait à guetter le résonnement grave des sabots d'un bourrin anémique, annonciateur de quelque missive enchanteresse, avec de plus en plus d'impatience.
Au fil du temps, ce qu'il avait tout d'abord pris pour de la sympathie s'était transformé en complicité puis en un sentiment bien plus grand encore et qu'il croyait avoir perdu à jamais.

Bref, cette rencontre désormais si chère à son coeur lui avait apporté la sérénité, l'apaisement qui lui faisait tant défaut et bien d'autres choses encore.
Et lorsque s'en était suivie une visite, il n'avait pu dissimuler la joie qui l'envahissait.
Une ancienne procureur rendant visite à une de ses victimes, voilà qui était intéressant.
Une juge qui rendait visite à un avocat, voilà qui était sympathique.
Une conseillère ducale qui rendait visite à un maire de Joinville, voilà qui se faisait bien trop rare.
Mais sa chère Aryanha qui lui rendait visite à lui, Trixolas le modeste berger, tisserand à ses heures perdues, voilà qui le remplissait de bonheur.
Et lorsque leurs regards s'étaient à nouveau croisés, sur le perron de son humble chaumière, il avait su qu'il était définitivement tombé sous le charme de cette adorable vénitienne.
A croire que la vie réservait bien des surprises. Qui aurait crû que lui et la procureur, noble de surcroît, qui voulait le jeter dans les geôles puantes du duché...
Mais l'homme a beau s'ériger des conventions, des carcans diront certains, il est des jours où Cupidon s'en fout.

M'enfin, la journée était déjà entamée donc, cette belle journée de printemps et Trixolas rentrait de la mairie où il passait le plus clair de son temps. Chemin faisant, un doute l'assaillit. Il fit un détour par la bergerie dans laquelle il stockait laine et peaux en attente d'une éventuelle vente ou qui seraient utilisées à la confection de quelque prestigieuse garde-robe. Se penchant sur une pile de peaux, il en huma les douces fragrances.


Elles puent pas mes peaux! Qu'est ce qu'elle me chante là la Charolaise!

Il reprit alors le chemin de sa demeure, pensant déjà à l'esclandre qu'il ferait lorsqu'il croiserait à nouveau le regard de la conseillère au commerce ducal.
A quelques pas de sa chaumière, il aperçut l'homme à tout faire de la juge. Le pauvre avait l'air dépité. Peut-être que la vie joinvilloise ne lui convenait guère et qu'il y préférait celle plus mouvementée de la capitale bourguignonne.
Il voulut l'interpeller et lui demander ce qui n'allait pas, mais Trixolas était bien incapable de se souvenir de son nom, aussi renonça-t-il.

Il franchit le seuil de la porte, elle était là, toujours aussi ravissante. Mais, mais...
Il s'approcha d'elle.


- Aryanha! Mais qu'as-tu donc fait à tes cheveux?
_________________


TT
Aryanha
Une nouvelle page pour une nouvelle histoire...Et même si elle en restait la même femme, elle s'en trouvait transformée, bouleversée par une si belle rencontre que le destin avait mis sur son chemin à un moment de sa vie tourmentée où elle chavirait une lame plantée dans son âme.
Aryanha prit une longue inspiration d'où s'echappa un soupir d'apaisement, et s'observa dans le miroir. L'image renvoyée la satisfaisait.
Elle passa sa main dans ses cheveux courts, une impression de legereté, l'impression d'être nue, comme son histoire qui naissait avec Trixolas, une page vierge pour le prelude de leur relation.

Elle sourit tendrement en découvrant l'entrée de son Berger dans le reflet du miroir. Un leger hâle rosé sur ses joues, elle baissa ses paupieres, et se retourna pour lui faire face.


Je voulais effacer des souvenirs pour ne faire place qu'aux tiens, aux notres.

Elle tapota le voile de ses manches chassant ainsi les derniers cheveux s'agrippant encore. Elle s'approcha de Trixolas et lui prit les mains.

Mon doux ami...cela t' ennuies-t-il ? Sous une coiffe, on n'y verra rien.
Et puis, ils repousseront...plus beau...plus fort...je te le promets.


Son regard brillait...elle croyait en ses paroles, elle en avait fini avec les blessures, elle voulait à nouveau être heureuse, et elle l'etait déjà auprès de lui...même si leur amour s'emerveillait dans une petite chaumiere. Un instant son regard se sauva faisant le tour de la piece. Et elle imaginait deja où elle pourrait bien deposer toutes ses affaires, il manquait de place et...de confort. Qu'à cela ne tienne pour l'heure, elle voulait goûter ses moments tout neufs qui faisaient chavirer son coeur.
_________________
Trixolas
Il contemplait le monticule de cheveux sombres jonchant le sol intrigué, perplexe, lorsqu'il sentit qu'elle lui prenait les mains. Le contact de sa peau si douce, de ses doigts si fins le mit en émoi et le tira de ses pensées.
Ecoutant avec attention ses explications, lui que se dissimulait habituellement derrière sa verve enflammée et ses sempiternelles protestations, ne pût refouler l''émotion qui l'assaillit.
Bien sûr lui aussi avait tiré un trait sur son passé, mais sans pour autant s'encombrer d'un tel procédé.
Seules quelques paroles, quelques explications, avaient suffit à clarifier la situation. L'évidence était là, que certains avaient découvert depuis longtemps déjà.
Mais le symbole était fort.
Sa voix se fit chevrotante lorsqu'il lui répondit.


- Est-ce à dire que tu as tiré un trait définitif sur ton passé?
Est-ce à dire que nous sommes désormais libres, libres de nous afficher, de ne plus réprimer nos sentiments?
Comment cela pourrait-il m'ennuyer?


Son regard se posa sur ce crâne à la chevelure désormais si courte.

- Tu es et resteras mon adorable vénitienne, la longueur de tes cheveux n'y changera absolument rien. Nul besoin de te dissimuler sous une coiffe, je t'aime telle que tu es.
_________________


TT
Aryanha
A ses derniers mots, à la douceur de sa voix, Aryanha sentit ses joues s'empourprer sous son émotion. Cette sensation de paix interieur réjouissait son visage, ces révélations d'un sentiment tant partagé affolaient son coeur d'un bouleversement si tendre que sa respiration se fit plus rapide.

Je reste la même, je ne sais point être une autre et ne le désire pas.
Notre histoire nait sans aucun préjudice et d'une réputation intacte...et rien ne pourra l'altérer.


Elle lui sourit, le regard brillant de ce qu'elle allait lui annoncer. S'éloignant de lui, elle fouilla sur la petite table en désordre, envahie de recueils, des feuilles éparses de vélin. Ses mains desordonnées et bouleversées cherchaient une lettre, l'encrier eut bien du mal à rester sur place risquant à tout moment de se retourner. Enfin, Aryanha retrouva le fruit de ses recherches et triomphante tendit la lettre à Trixolas.

J'ai fait une demande pour que personne ne puisse m' accuser d'adultère. Notre amour restera chaste jusqu'à cette rupture officielle.
Et je serai tienne...


Rien n'avait été sans douleur, effacer toute une vie n'etait pas aussi simple et les plaies ne s'effaceraient jamais, chaques cicatrices de son coeur seraient là pour raviver la douleur du passé, des souvenirs. Abandonner une histoire où la passion avait survolé toutes les frontieres pour s'épuiser dans le mépris était un leurre, elle le savait. Qui pouvait prétendre le contraire ? Alors oui, ce nouveau chemin qu'elle traçait avec Trixolas la main dans la sienne, elle le désirait nu, sans tache, comme une nouvelle page de quelques reccueils, ou une nouvelle floraison.
_________________
Trixolas
Intrigué, il prit la lettre des deux mains et entreprit d'en examiner le contenu. A mesure que les mots défilaient sous ses yeux, son émoi grandit.
Une demande d'annulation de mariage!
Ainsi elle désirait faire table rase de son passé, totalement. Elle ne souhaitait pas simplement tourner la page sur son histoire passée mais bel et bien l'effacer et en recommencer une nouvelle, sur une page vierge, à ses côtés.
Jamais on ne lui avait donné une telle preuve d'amour.
Sa main tremblait sous l'émotion lorsqu'il lui rendit la lettre, ne sachant que lui répondre.
Et ces derniers mots qu'elle lui avait chuchotés...

Quel homme pourrait rester indifférent devant telle promesse?
Si ce sont leurs échanges épistolaires qui avaient éveillé un intérêt tout autre que celui auquel il aurait pu s'attendre envers un juge de Bourgogne, il fallait bien lui reconnaître un physique des plus agréables et ce n'était pas peu dire, nul ne pouvait le nier.
Et même si certains se plaisaient à le surnommer le bélier, Trixolas n'en restait pas moins un homme et en l'occurrence un homme prit par l'émotion du moment.
Ses joues s'empourprèrent légèrement et ses yeux se mirent à briller.
Tout homme qu'il était, il ne pût réprimer un regard empreint de désir sur la gracile silhouette d'Aryanha, détaillant ses courbes et ses atouts que laissaient suggérer ses vêtements du moment.
Un regard empreint de désir donc, mais je n'ai pas dit lubrique non plus hein! C'est surtout la promesse d'une telle union, ne faire plus qu'un avec l'être aimé, qui l'emplit de bonheur.

Ses mains se glissèrent dans celles de la juge, les étreignant avec délicatesse.


- Jamais je n'ai reçu plus belle preuve d'amour.
Nous patienterons donc, rien ne presse. Nous avons tout le restant de notre vie pour profiter l'un de l'autre.
Nous nous sommes trouvés, je souhaite écrire cette histoire à tes côtés sans que rien ne puisse venir l'entacher.


Il ne pût réprimer un sourire coquin avant de prononcer quelques mots de plus.

- J'espère néanmoins que les autorités compétentes seront promptes à traiter ta demande...
_________________


TT
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)