Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] De l'avenir du cadet, pour le bon plaisir de l'ainé.

Enguerranddevaisneau
[Cour du Castel d’Hallincx. Nuit noire.]


L’éphèbe s’en revenait de la ville, pieds fermement ancrés dans ses étriers, tigrasse finement engoncée dans une toque de bonne facture. Vêtu de rouge, comme d’accoutumé, il traversait au pas la cour intérieure de la petite forteresse d’Hallincx, là où il avait logement en Flandre.

Quelques escuyers, s’essayaient plus loin à un jeu barbare qui consistait à abattre à coup de tête, mains attachées dans le dos, un chat, lui-même attaché à un arbre par une cordelette reliée à un harnais qui le laissait libre de ses mouvements.
L’Ittre, qui n’appréciait pas, sans pour autant le répugner, ce jeu, s’amusât alors à regarder la débâcle du premier garçon, qui après avoir manqué sa cible d’un franc coup, fut gratifié d’un coup de griffe du félin, encore intact. Mais las, le deuxième, semblait plus apte que son compère, et après quelques blessures moindres, ce fut sous les hourras de ses camarade qu’il vint à bout de l’infortunée bête, gisante morte, les os brisés.
Grimace mécontente sur le faciès, il s’exclame pour les jeunes garçons assez vertement
:

-Il suffit, des escuyers dignes de ce nom, ont mieux à faire que de faire souffrir animal innocent. Que chacun rejoigne la grande salle pour y dormir. Demain je punirai comme il se doit les barbares qui se gargarisent à me servir.

Aux garçons, dont le plus vieux devait avoir quinze ans, d’exécuter les ordres du de Vaisneau de mauvaise grâce, tout en se maugréant intérieurement des tâches ingrates qu’il leur confierait le lendemain même. Un seul s'en vint chercher le cheval d'Enguerrand pour le mener aux écuries

Maintenant aux portes du Castelet, il entre directement dans la grande salle, unique pièce de ré de chaussé, où de la paille a été dispersée ca et là pour le confort de la mesnie, des serviteurs et toute personne étrangère à la famille du seigneur, qui dormirait à même le sol, avec pour unique couverture leurs maigres manteaux. Il en était toujours ainsi dans les châteaux de province, et le baron d’Ittre ne démordait pas à la règle des seigneurs qui voyait leur fort comme un bastion imprenable, et non comme un palais confortable.
Ainsi, il s’engouffre dans l’unique et étroit escalier de pierre qui le mène aux deux uniques pièces de l’unique étage. Sa chambre et son cabinet. La première vide, où il s’engouffre, la seconde pièce elle, encore emplie des murmures de clercs qui terminent leur ouvrage avant de rejoindre la grande salle pour la nuit.
Garde est sommée. Que l’on mène la rousse qui se présenterait bientôt directement dans la chambre du seigneur, sans réveiller les dormeurs du bas, et surtout, qu’on laisse l’Hallincx et son invitée, en paix, et ceux jusqu’à ce que matines soient sonnées.

Et de se servir une coupe de bière coupée d’eau, unique plaisir qu’il s’offrait encore, tandis que la valetaille quitte les lieux et que lui s’abime à contempler le confort spartiate de sa chambrée, pourvue en tout et pour tout d’une lit austère mais confortable, de quelques trophées de chasses, de quelques chaises de bois, et d’un trône, recouvert de fourrure, où il vient à poser son noble séant, attentif à tout bruit extérieur qui annoncerait l’arrivée de la catin. Fébrile, il l’était un peu, après tout, il en allait de l’avenir d’homme de son jeune frère
.
_________________
Rouquine
[Maison bourgeoise, Tournai.]

Une main délicate réajuste une énième fois la coiffure, tire sur le corset mettant en valeur la taille fine et la poitrine avantageuse. Dans le mirroir d'étain, elle sourit à sa réflexion vacillante à la lumière des chandelles. Ce n'est pas parce que le Baron de Vaisneau ne s'est pas posé en client "direct" qu'elle doit négliger sa mise, après tout.

En quelques jours à peine, elle a trouvé une maison coquette à louer, un protecteur qui lui présente tout le gratin, et ... un baron fort bel homme, avec un frère à déniaiser. Plutôt pas mal pour la province, songe-t-elle alors que sa seule domestique lui annonce que le coche est arrivé.


[Castel d'Hallincx.]

Jupes en main, elle traverse la cour boueuse, hoche la tête au garde qui lui fait signe de se taire, traverse la grand salle emplie des ronflements de la mesnie. Quand elle songe qu'il ya peu, c'était à ces soldats et ecuyers qu'elle se vendait.. Et maintenant c'est le maître qui l'embauche. Quel chemin tu as parcouru, petite rouquine... Te voilà courtisane, ou presque. Les chausses sont rapidement essuyées sur la paille, l'escalier gravi sans bruit. Elle prend une profonde et lente respiration, se retourne. Plus de garde. Sourire. Le Vaisneau veut donc s'entretenir seul avec elle. Bon signe, très bon signe. Poussant la porte très légèrement grincante d'une main prudente, elle se glisse dans la chambrine.

Simple, moins luxueuse que celles du bordel où elle sévit à paris -décoré pour impressionner et appâter le client - moins luxueuse, donc, mais indéniablement noble. Pour preuve, le trône sur lequel elle le trouve assis, l'image même de la noblesse. Les nobles n'ont pas besoin de luxe pour impressionner....eux. Lentement elle s'avance, et se courbe dans une révérence parfaite qui a le double avantage de montrer son respect et les deux orbes immaculés qui lui valent une bonne partie de son succès. Pas un mot, pas encore. La rouquine veut montrer qu'hors du cadre plus familier des tavernes, elle connait l'étiquette, et ne parlera que s'il s'adresse directement à elle.

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Enguerranddevaisneau
[Chambre du Seigneur.]


Tout est calme au castel, si ce n’est le crissement de l’ongle du seigneur sur le rebord du bol dans lequel se trouve encore la rasade de bière coupée d’eau. Stoïque comme la pierre, icône même de la grandiloquente noblesse, il reste immobile sur son trône de bois, la mine patibulaire, cicatrice qui ourle sa joue droite comme preuve irréfutable qu’il n’était point aussi blanc que la colombe. En effet, qui connaissait l’Illustre Vaisneau, savait, qu’avant tout, dans une grande partie du royaume, il souffrait d’une réputation plutôt indolente, immonde : Querelleur, batailleur, sadique, ignoble, voila bien des traits que l’on lui prêtait facilement. Et ceci, malgré le fait que de nombreuses femmes le trouvent séduisant, au beau verbe et à l’esprit complexe. Il était de ce bois, tantôt immuable et révérencieux, comme se le devait de l’être un noble, tantôt méprisable et insultant, immonde psychopathe qui avait dans son placard plus d’un cadavre, plus d’une servante encore gamine besognée comme la plus insignifiante des chiennes.

Mais les temps changent, et son esprit retors également. Une cure au monastère avait fait de lui le nouvel homme, pieu de prime abord, serviable de second abord, qu’il était présentement. Certes, il lui arrivait encore d’user de méchanceté et de servitude parfois, mais à desseins plus que viable. Pour le bien général.
Voila pourquoi il abandonnait l’alcool.
Voila pourquoi il abandonnait ses petites affaires, de son bordel aux miracles aux fosses de l’enfer, là où sous son œil scrutateur, de nombreux gens étaient mort pour la gloire et le plaisir d’un public plus que douteux.
Fermeté et intransigeance étaient ses maîtres mots.

Fin de cette introspection, la belle pouliche faisait entrée révérencieuse, et présentait à l’homme son profil le plus intéressant. Fébrile, il se lève, passe une langue hésitante sur le carmin de ses lèvres, et s’exclame, la voix basse et musicale, aux sonorités rauques
.

-Relevez vous, belle enfant, il est l’heure de parler affaire. Non point de faire étalage de votre marchandise que nous savons tout deux plus qu’appréciable pour les yeux de n’importe quel homme.

C’était dit, et déjà il lui tournait le dos, pour admirer la cour intérieur depuis les grandes vitres qui laissaient passer le clair de lune. Par ce procédé, il tentait également d’effacer de son cerveau, l’image des deux monts opales offerts. Voila trop longtemps qu’il ne s’était pas payer catin, lui qui aspirait à une vie plus saine, et il suffisait d’un petit sourire enjôleur pour que ses bonnes résolutions se fendillent petit à petit.

-Présentement, donnez moi vos tarifs pour une nuit en compagnie de Gautier, une nuit pendant laquelle, vous lui apprendrez à être un amant un minima compétent, qu’il ne ruine pas la réputation des mâles Vaisneau par son incapacité à donner plaisir à sa future épouse.

Il secoue la tête. Bien qu’il s’imposât maintenant comme un chevalier vertueux sans peur et sans reproches, il ne pouvait décemment laisser Gautier nuire aux Vaisneau par son inaptitude verge en main. De fait, l’Enguerrand, par son passif de séducteur, séduction à laquelle il aimait s’adonner encore de temps à autres, aspirait à rendre son frère aussi farouche que son ainé.
_________________
Rouquine
Elle l'entend se lever d'abord, et relève la tête juste à temps pour le voir s'humecter les lèvres, et se retient de sourire.

-Relevez vous, belle enfant, il est l’heure de parler affaire. Non point de faire étalage de votre marchandise que nous savons tout deux plus qu’appréciable pour les yeux de n’importe quel homme.

Et de lui tourner le dos. Oops. Elle se relève, rosissant très légèrement. Sous le compliment ? Evidemment non. Même si s'entendre appeler belle enfant est agréable, il n'y a certes pas là de quoi la faire rougir. Plutôt de gêne qu'Enguerrand ait si facilement décrypté le stratagème. Faudra qu'elle apprenne à être plus subtile, à l'avenir. Plissant le nez, elle regarde le dos du jeune homme... peut-être a-t-elle mis la charrue avant les boeufs.. Peut-être ne la veut-il vraiment que pour son frère... .

-Présentement, donnez moi vos tarifs pour une nuit en compagnie de Gautier, une nuit pendant laquelle, vous lui apprendrez à être un amant un minima compétent, qu’il ne ruine pas la réputation des mâles Vaisneau par son incapacité à donner plaisir à sa future épouse.

Hochant la tête, elle lui donne sans hésitation le tarif habituel du Boudoir pour toute une nuit. Une somme plus que conséquente, quand on songe qu'un client ordinaire ne reste que rarement toute la nuit et dont le narrateur n'a, vous l'excuserez, aucune idée. Puis d'une voix qu'elle espère calme et assurée, elle tente d'imiter le professionnalisme de Désirée, la spécialite Es puceaux. C'est le moment de justifier le prix qu'elle vient de donner.

Aimer une pucelle pose des... complications supplémentaires, en effet. Je lui apprendrai tout ce qu'il doit savoir pour sa nuit de noces, Baron.

Voilà. C'est dit, c'est fait... Il acceptera certainement le prix, elle ne s'inquiète pas de cela outre mesure... Mais maintenant quoi ? L'a-t-il donc vraiment fait venir en pleine nuit, dans la plus grande discrétion, pour une converse de trois minutes....? Pas très sûre de ce qu'elle doit faire à présent, la jeune catin aux ambitions de courtisane se mordille doucement la lèvre inférieure. Se retournera-t-il seulement avant de lui donner congé... va savoir. Et les yeux bleus de détailler le dos du baron, tandis qu'une main inconsciente vient jouer avec une mèche flamboyante échappée du chignon.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Enguerranddevaisneau
Il n’a aucune réaction à l’annonce du dit prix. Contrairement à son jeune frère, l’ainé Vaisneau n’avait aucun problème d’argent. Les diverses taxes, du foulage des tissus dans le pressoir de sa seigneurie, au moulage du blé dans le moulin seigneuriale, lui apportait suffisamment d’argent pour vivre décemment, l’excès dont il faisait part dans le passé n’ayant plus cour chez l’Hallincx, lui permettant de fait, de capitaliser les revenues d’Ittre et des seigneuries de son titre de banneret de Fauquez. Ces terres Brabançonne régies par Bertrand, il se savait dés lors riche à souhait.

Retour sur la scène, où il daigne se retourner à l’intention de son interlocutrice, moue dubitative sur le faciès tandis que le regard acéré vient outrageusement détailler ses formes, comme un appel à ses vieux démons
.

- Voyez-vous, belle enfant, tout le problème est là. La promise n’est guère une pucelle fraichement arrimée.

Et c’était le cas, le point le plus épineux dans l’union à venir pour son jeune frère. Il était même certain, que la jeune femme qui lui servirait d’épouse était connue dans le monde des bordels.

-Il s’agit d’Elisabeth Stilton, grande amatrice des bordels de la capitale, superbe pouliche qu’il doit être bon de chevaucher si vous voulez mon avis

Nouvelle réflexion, il avait été à deux doigt de la prendre justement, dans une chambre laissée vide à la Rose noire.

-Cette férue catin…Pardonnez moi l’expression… A déjà à son actif plusieurs partie de jambes en l’air, et ceci, même quand elle était mariée. Son mari ne devait guère bien la contenter

Nouveau rictus sournois, ricanement qui met en valeur sa balafre.

-Et c’est cela que j’escompte éviter. Je ne souffrirai pas la honte de voir l’épouse de mon frère parcourir tous les bordels à la ronde car un Vaisneau ne saura pas lui donner plaisir. Et bien évidemment, c’est là que vous entrez en jeu… Vous allez devoir faire once de compétence, belle enfant.

Et de s’approcher au plus près de la catin, pour apposer, fermement, mais surement, une main sur le galbe généreux de son sein. Les doigts vigoureux viennent à en caresser la peau visible dans le fendillement du décolleté, alors que les vermeilles elles, viennent à souffler une brise chaude sur le lobe Roxannien. Et un murmure, rendu encore plus rauque par l’excitation, de venir caresser la belle ribaude.

-Je vous veux compétente,… Je vous veux insolente, et pour l’heure, je vous veux nue.

Quelques pas vers l’arrière, il ploie légèrement le genou pour dissimuler dans le repli de ses braies, la protubérance qui venait de naitre en son entre-jambe.
Il ne s’agissait que d’une œillade, pour examiner la marchandise. Il avait fait vœu de ne plus toucher aux professionnelles du plaisir, et escomptait bien tenir sa promesse. Néanmoins, plus le temps passait en cette nuit d’avril, plus il sentait son résonnement s’effilocher. Il n’y avait rien de mal à profiter de la compagnie d’une jeune femme consentante. Et après tout, Aristote ne la châtierait pas pour si peu.
Il confesserait son péché, si jamais il venait à le commettre
.
_________________
Rouquine
Il se retourne, la regarde. Ah, elle voulait un regard, elle n'est pas décue. Lâchant la mèche avec laquelle elle jouait, la jeune catin reprend contenance. Un regard comme ça, elle sait gérer, bien mieux qu'un dos tourné...

- Voyez-vous, belle enfant, tout le problème est là. La promise n’est guère une pucelle fraichement arrimée.

Ah. En effet ça change tout, et la rouquine ouvre grand les esgourdes. Il faut lui apprendre à contenter une femme d'expérience... sans qu'elle ait à l'éduquer elle même. Rouquine sourit. Rien de plus facile ! Une pucelle, ça bouge pas, c'est mort de trouille, ça décourage ! Alors qu'une femme expériment....

-Il s’agit d’Elisabeth Stilton, grande amatrice des bordels de la capitale, superbe pouliche qu’il doit être bon de chevaucher si vous voulez mon avis

Les yeux bleus s'écarquillent légèrement. Elisabeth. Evidemment qu'elle la connait, la blondine avait une chambre au bordel de la Rose Noire, et est même venue en louer une au Boudoir il n'y a pas si longtemps ! Jules a eu affaire à elle, et même Désirée... Tu m'étonnes qu'Emilla n'aurait jamais, jamais préparé Gautier pour cette femme là !

Elle sourit, pas susceptible, lorsqu'il traite la future épousée de son frère de catin, et laisse le baron lui raconter ce qu'elle sait, ou devine déjà. Eduquer un tout jeune homme aux goûts plus... sophistiqués qui ne viennent normalement qu'avec l'âge, en effet, ça ne va pas être de la tarte. Le rictus du grand frère ne l'étonne pas, ce qui l'etonne, c'est que Gautier lui soit donné en pâture. Enfin, ça doit encore être une histoire de titres. Eviter la honte aux Vaisneau, sera donc son boulot. Pas facile, mais possible. En une nuit, en revanche, il rêve, et elle ouvre la bouche pour le lui dire quand...


-Je vous veux compétente,… Je vous veux insolente, et pour l’heure, je vous veux nue.

On l'a dit, on l'a répété, mais comme tout le monde ne lit pas forcément les aventures de Rouquine, on va le dire encore une fois, ça mange pas de pain. Elle a la peau sensible, la rousse. Si Désirée est la glace, rouquine est le feu. Si Désirée doit feindre le désir, Rouquine doit, elle, tenter de masquer le sien. Maladroitement, la plupart du temps. Or la main qui lui prend le sein sans ambage n'aide pas à réfléchir, pas du tout, et les doigts caressants, encore moins. Une inspiration sèche et malheureusement audible est prise. Sans parler du souffle chaud qui lui chatouille le cou... Elle frémit, et déglutit. Quand enfin le Baron s'éloigne, elle peut retrouver un peu de ses esprits. L'heure est aux affaires, Rouquine. Quelle mauvaise professionnelle tu fais !

Les yeux légèrement troubles trouvent ceux du Baron, et c'est tout en délaçant son corset d'une main nonchalante et habituée, qu'elle répond.
.

Je connais cette femme, en effet. Je l'ai croisée à la Rose Noire d'abord, au Boudoir ensuite.

Le corset qui lui enserrait la taille tombe au sol, libérant la poitrine encore recouverte d'une fine chainse de cotton. Elle s'attaque aux jupes à présent.

Et en effet, ses goûts sont... particuliers. Très. Je peux enseigner à votre frère comment la satisfaire...

Vrai. Il lui suffira d'ecrire à Jules et Désirée, et de leur demander tout ce que la blondine préfère. Fastoche, ça. La jupe tombe dans un doux murmure soyeux. Un pas de côté pour s'en dépêtrer. Reste la chainse.

Et même comment prendre goût à ces... pratiques. Mais...

Empoignant le tissu, elle lève les bras, et lentement les jambes sont dévoilées, suivies des cuisses, et bientot la chainse est elle même jetée à terre.

Lui enseigner tout ce qu'elle aime en une nuit, Baron ? J'en doute. C'est sous-estimer les... pratiques d'Elizabeth Stilton.

Plantée là devant lui dans toute la splendeur de ses 17 ans, poitrine ronde et fière, taille fine et hanches pleines, aussi harmonieuse qu'un sablier et aussi blanche que la neige, la jeune catin le regarde.

Enfin. Je peux essayer.

Dernier geste. La main trouve l'unique épingle qui retient ses cheveux, et le feu tombe en cascade sur la neige immaculée.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Enguerranddevaisneau
Comme le prélude d’une contine susurrée à l’oreille d’un amant, la nudité parfaite de la Rouquine égayait les sens accrus de l’impitoyable baron D’Ittre.
Diablesse tentation qui attirait les membres du chevalier de Fauquez, aussi promptement qu’une mère portant à son sein l’avide nouveau né.
Diablesse lubricité qui tourmentait son bon sens, le malmenant dans une danse impitoyable où se côtoyaient raison et déchéance.

Les lèvres pâles se rehaussent sous l’effort interne du Vaisneau, qui luttait, il le savait en vain, contre les démons qui le portaient à tendre senestre vers l’opale offerte. Le désir, sinueux, s’immisçait aux confins de son âme, pour le pousser à commettre l’acte qu’il avait pourtant juré de ne plus subir. Celui de répondre favorablement à la chair offerte et désirable. De faillir face à la concupiscence tarifée.
Las, tout s’ébrouait alentour, le laissant nu de remords, lui qui pourtant jurait de n’offrir son corps qu’au très haut.
Et c’est bon gré, mal gré, qu’il s’avance de nouveau, jetant aux oubliettes son mariage à venir, pour apposer avec fermeté, la pulpe de son index sur le triangle humide et sien, tout du moins pour la nuit à venir.
Tissu de ses atours qui s’ébroue contre le satiné du derme Ribaudien, sa voix rauque, presque bestiale, fait échos aux pensées qu’il tente d’assembler dans son crâne
.

-Vous n’essaierez pas, vous y parviendrez. Car tel est notre souhait, et tel il sera respecté.

Elle formerait Gautier, comme elle formerait les plus noirs desseins du Vaisneau dans la noirceur moite de la chambre.
La scène, seulement éclairée par le clair de lune prenait des allures fantasmagorique tandis que le hyalin d’une main noble venait à saisir avec fermeté la courbe chaude de la nuque rousse.
Qu’elle se plie à ses désirs comme il l’entendait, et elle serait grassement récompensée, qu’elle s’enfuit et nul protecteur ne serait assez fou pour la protéger de l’ire baronniale, qui apposait présentement deux pétales chaudes sur le tétin de la catin, se dernier s’affermissant sous le contacte huileux et souverain, de la bouche seigneuriale.
Sa prise se raffermie considérablement sous le séant de la désirée, qui s’élève gracieusement tout contre le corps de l’éphèbe qui présentait une force étonnante malgré la chétivité évidente de ses traits.
Rouquine est portée à la couche, où il la dépose non-point avec violence, mais bien avec déférence.

Et de la scruter, avidité plus qu’apparente dans les iris grisâtres de l’Enguerrand, alors que deux mains rendues fébriles par l’excitation s’exercent à dénouer le lacet de sa chemise.

Au diable les bonnes résolutions. Il servirait le très haut comme juré, mais ne passerait pas sa morne existence à éviter toutes réjouissances qui put lui apporter indicible plaisir.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)