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Info:
Accouchement de Johanara d'Ambroise à Châteauroux.

[RP] Cigogne rousse.

Johanara
Rp ouvert à tous !



La belle de Lignières revenait rarement en Berry. Voyageuse dans l'âme, ses pas la menaient à travers monts et vaux, mais toujours elle rentrait au bercail. Quelques jours. Le temps d'humer l'air vigoureux de la sylve de son pays natal et...

D'accoucher. Déjà pour Alexander, le fils de ses amours légitimes avec feu son époux auvergnat, la rouquine avait pris soin de rentrer quelques semaines avant terme.

Ses enfants naîtraient tous berrichons. Sur la terre de ses aieux et de sa famille.

Chateauroux. Elle sillonnait la place du marché en quête de quelque toilette de qualité lorsque les contractions se firent douleur.
Johanara trouva son ami, Stromboli, en taverne.

Tu pourrais prévenir ta femme que je suis sur le point d'accoucher? Ou m'ouvrir le ventre avec ta hache. Au choix... Tudieu... Comme j'ai mal...

Il l'aida à prendre place sur une chaise. Il ne fallait pas qu'elle reste là.
Accoucher au milieu d'un bouge? D'un repère d'ivrognes?

Non, non pas elle. Pas la Flamboyante.

Emmène moi ailleurs. Un lit, des draps propres...Je crois que le dispensaire est toujours ouvert... Mais je ne veux pas y aller. Pas avec les lépreux et les pouilleux. Doit bien y avoir un hôtel ou un appartement d'amis pas loin, mais je ne sais plus. J'ai trop mal.

Elle prit sa main et la broya dans un cri strident.

Je maudis ce fichu angevin qui m'a engrossé. Lui et toute sa famille d'alcooliques à couronnes! Je le hais autant que je l'ai aimé... Il crève dans son monastère pendant que je crève à cause de lui...Butor...
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Stromboli
Stromb était donc en taverne, tranquillement assis à siroter une bière. Soudain il vit la porte s'ouvrir et une tête rousse entrer, ou plutôt se trainer dans la taverne. Ouvrant de grand yeux étonnés et horrifiés, il l'aida à s'assoir sur une chaise, lui calla un coussin et lui apporta à boire.

Citation:
Tu pourrais prévenir ta femme que je suis sur le point d'accoucher? Ou m'ouvrir le ventre avec ta hache. Au choix... Tudieu... Comme j'ai mal...


Il regarda successivement le ventre arrondi puis son amie.

Quoi ? Tu vas accoucher ? Là, maintenant ???

Ni une ni deux, il sauta sur un vélin et griffona un rapide message à l'attention d'Inba, la seule qui était capable de sauver Jo de ce calvaire. Il jetta la satanée bestiole dans l'air frais du début de soirée et revint vite auprés de Jo, prenant sa main. La baronne souffrait, cela se voyait à ses traits. Elle serra trés fort sa main, tellement qu'il entendit certaines de ses jointures craquer. Il grimaça mais ne broncha point.

Citation:
Emmène moi ailleurs. Un lit, des draps propres...Je crois que le dispensaire est toujours ouvert... Mais je ne veux pas y aller. Pas avec les lépreux et les pouilleux. Doit bien y avoir un hôtel ou un appartement d'amis pas loin, mais je ne sais plus. J'ai trop mal.


Un endroit propre...

Son esprit tournait à toute vitesse. Le Berry n'était pas un terrain qu'il connaissait suffisament pour trouver un endroit descent pour accoucher. Alors il eu une illumination : la roulotte !! Ni une ni deux, il attrapa délicatement son amie et la porta dans ses bras, évitant au mieux les acoups pour limiter sa douleur. Il l'entendait marmonner des choses à l'adresse du père de l'enfant qui croupissait dans un monastère et qui, de toute évidence, n'en ressortirait plus jamais. Il tenta quelques paroles apaisantes.

Calme toi, ça va bien se passer. Inba a l'habitude, elle va prendre soin de toi et ton bébé. Respire... Et accouche pas tout de suite hein ?

Le ton se voulait calme, mais à l'intérieur de lui c'était quand même légèrement l'affolement. Il finit par atteindre la roulotte et posa doucement son amie sur un lit propre. Il enleva les couvertures et les peaux et l'aida à s'allonger, callant un oreiller derrière sa tête. Il n'avait pas reçu de nouvelles d'Inba et pria intérieurement pour que son pigeon ne se soit pas trompé de destinataire...
Inba
Inba se promenais tranquillement en cueillant des fleurs, et toutes sortes de plantes qu'elle pouvait trouver à cette époque pour pouvoir soigner. Un pigeon qu'elle connaissait bien vient à elle, elle sourit en le voyant, et prend le parchemin tranquillement. Mais quand elle lut, elle écarquille les yeux, chope son panier, et se mit à courir.

Rhaaa mais je vais où moi? Elle est ou? Rhaaa!!!

Inba pestait, bon pis elle va direction la roulotte, de toute façon tout le materiel était là bas... Elle savait déjà que sa rousse ne pourrait pas accoucher normalement, son bassin étant trop petit... Inba sachant également que son amie était sur le point d'accoucher, elle avait tout bien préparé.

Elle arrive et voit Stromb, oufff! Elle court toujours vers lui.

Elle est où?

Elle ne lui pose pas plus de questions que ça, car le pauvre il ne doit savoir du reste, Elle était essoufflée, mais pas paniquée, des accouchement, elle en avait effectuer beaucoup au cours de sa vie, des simples, des complexes, et des très difficiles. La seule chose qui lui faisait peur, c'était de perdre son amie, comme ça lui était arrivé par le passé. Mais elle savait également que la panique, était bien une chose à ne point avoir.

Quand il lui dit qu'elle est à l'intérieur, elle lui sourit.

Bon j'ai besoin de toi, il faut que tu dénoues tout les noeuds de la roulotte et dehors. Les noeuds des cordes des cochons, les rideaux, tout, et en oublies pas un seul. Pas un hein, tu m'entend bien, tous!!!
Je compte sur toi, je m'occupe de ceux de la chambre. Et essaies de trouver Danaé, j'ai besoin de son aide. Et fais chauffer de l'eau dans le chaudron, mais surtout ne rentre pas dans la chambre, et une fois finit reste dehors, surtout, ne met pu un seul pied dans la roulotte. Ah et heu l'eau en premier te plait.

Elle le regarde confiante, elle savait qu'elle lui en demandais beaucoup, mais elle savait surtout qu'elle pouvait compter sur lui sans rien vérifié. Elle l'embrasse vite fait.

Merci mon amour, à taleur.

Elle fonce dans la chambre, et regarde Jo qui logique souffrait. La première chose qu'elle fit, était de rassurer son amie, plus elle serait en confiance, mieux cela se passerais.

Je suis là Jo, je suis là. Ca va bien se passer tu verras, je te le promet. Stromb fait chauffer de l'eau, je te ferait une tisane pour soulager ta douleur promis. Pour le moment je vais regardé où est le bébé et comment cela se presente.

Elle lui sourit, un joli sourire doux, et bienveillant qui se voulait vraiment rassurant.
Elle tâte le ventre rond partout, situe le bébé, ainsi que la tête. Le bébé était pas engagé, parfait, puisqu'elle ne pouvait le faire sortir seule.

Elle attend l'eau chaude avant de sortir son matériel, car pour sur, et par habitude, Jo paniquerait rien qu'en le voyant.

Bon boit ça!!

Inba lui sourit car elle prend une bouteille de prune qu'elle faisait elle même. Elle était très forte. Et lui prend la main et la caresse tendrement.
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Johanara
Johanara regardait son ami avec tendresse entre deux cris de douleur. Il l'avait porté juqu'à la roulotte, son incompétant cocher étant comme à l'accoutumée, introuvable.

Puis il l'avait aidé à s'allonger sur la couche et callé un oreiller sous sa tignasse rousse.

Avant de la laisser. Elle l'entendait parler. Inba... Miséricorde, elle était là.

Son amie, sa sage-femme. Elle aurait dû la considérer comme une soeur mais étrangement Johanara aimait à la penser comme une mère. Plus présente, plus aimante, plus maternelle et complique que n'avait jamais été la sienne, Chasteté Claire d'Ambroise, voyageuse insasiable devant l'Eternel.

Sa tête brune apparut dans l'embrassure de la porte avant de se pencher avec douceur au dessus du visage d'albâtre de la Baronne.

Son minois de madone, à l'accoutumée marmoréen, était déformé par la douleur lancinante qui lui déchirait le bas ventre.
Son front cuivrée perlait de sueur et ses mains se crispaient sur le lin des draps avec vigueur. Une bouteille de prune, des caresses, la tête qui tournait légèrement. Elle se pensait mourante. Elle se savait faible. Et le médicastre l'avait mis en garde, si elle accouchait à nouveau elle risquait le trépas.

Une image lointaine dansa devant ses prunelles. Des cheveux d'or, des cheveux d'argent. Mêlés sur le front vieillissant de son angevin.

Des prunelles vertes, dures. Etait ce vraiment son enfant? Il était forcément de lui, mais elle l'avait quitté depuis si longtemps. Mis à part quelques nuitées agitées dans la chambre du monastère dont il ne voulait plus sortir et qui avait permis la grossesse, elle n'avait plus commerce avec lui depuis plus d'une année.

Un nom comme un soupir mourut sur ses lèvres tandis qu'elle implorait Inba de mettre fin à son supplice.
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Stromboli
Stromb faisait les cents pas lorsqu'il vit débarquer la tornade. Il sourit en la voyant, soulagé.

Je l'ai allongée sur le lit du fond. Elle a pas l'air bien... Heureusement que tu es là.

A peine le temps de réaliser qu'une bordée d'instructions méthodiques firent leur apparition. Le brun ouvra grand ses esgourdes et enregistra du mieux qu'il pu le flot d'informations. Quand elle eut finit, il tenta la réponse.

Je... euh... oui oui pas de soucis...

Et voila qu'elle filait maintenant ! Il en resta coi et finit par fermer la bouche. Alors il s'exécuta et alla allumer un feu dans l'âtre (oui, c'est une roulotte toute équipée). Il prit un chaudron, alla le remplir d'eau et le mit à chauffer. Soufflant avec vigueur sur les braises, il finit par faire grossir les flammes rapidement. Quelques minutes et l'eau serait à la température désirée. En attendant, il coura à travers la roulotte pour défaire tous les noeuds qu'il trouvait. Tout y passait, les bêtes également. Il gromellait à courir de partout, mais savait Inba trés attachée à ce rituel. Alors il finit par tout défaire.

Se saisissant du chaudron bien chaud, il l'amena auprés de ces dames. Il bisa Jo pour lui donner du courage comme il ne pourrait être présent.

Bon courage... Tu meurs pas hein ??

Puis il embrassa sa belle et lui murmura "bon courage à toi aussi". Il savait Jo entre de bonnes mains et quitta la roulotte, courant avertir les autres et surtout Danae.
Danae
Début de soirée calme... Couchée sur un lit d'herbe verte au pied d'un arbre, à défaut d'être perchée dans ses branches, Danaé réfléchissait sur la journée écoulée.

Une journée riche en apprentissages, à n'en pas douter, ne restait plus qu'à tout bien trier dans son esprit puis tirer des enseignements de tout cela et rien de tel qu'un peu de solitude pour ce faire.

Elle mâchouillait une mèche rousse en pensant à Merwyn, espérant qu'elle retrouverait bientôt la douceur de ses bras qui lui manquait cruellement, quand elle fût soulevée du sol par quelqu'un qui l'attrapait par le devant de sa chemise.

Elle poussa un couinement de surprise avant de voir qu'il y avait un Stromb a l'air halluciné à l'autre bout du bras qui la soulevait. Il lui expliqua à toute vitesse ce qui se tramait à la roulotte et elle ne lui laissa même pas le temps de finir avant de partir à toutes jambes.

Elle se précipita à l'intérieur :

- Je suis là ! Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Où ça une génisse qui veûle ?

Elle cherchait du regard l'animal sur le point de mettre bas, bien qu'elle eût été surprise quand Stromb lui avait dit qu'il se trouvait dans la roulotte. Drôle d'endroit pour faire vêler une bête tout de même... Et puis depuis quand avaient-ils une génisse ?
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Inba
Inba rassurait son amie comme elle pouvait, en attendant l'eau chaude. Stromb arrive enfin, elle ne bouge pas, pour que ca soit le plus calme possible, et le plus serein également.

Merci beaucoup.

Elle l'embrasse et lui murmure tous les noeuds hein? bien tous? Si il en reste un seul, le cordon sera autour du cou du bébé.... Vérifie bien, je t'en prie...

Elle se dirige vers le placard et l'ouvre, elle sortit d'abord une bassine, et en verse un peu. Elle se savonne correctement les mains, et les désinfecte bien avec de l'huile essentielle de lavande.
Ensuite elle prépare une tisane, avec de la matrice de lièvre, et rajoute du vin. Elle lui donne également.

Tiens boit ça aussi, y'a de l'alcool dedans, ca te fera du bien contre la douleur.

Il n'en était rien de cela, mais Inba ne disait jamais tout à ses patientes.

Ensuite elle place ses instruments chirurgicaux, des ciseaux, du fil et plein d'autre chose utiles,qu'elle désinfecte bien un à un, ainsi que de l'huile de violette et de laurier. Elle cache avec un linge par dessus, pour évité a Jo de voir...






Sur une autre table elle dépose de la rose pilée, du miel et su sel, ainsi que des linges propres.

Elle prend un sachet de sainte Marguerite faite a base de racine de courge, qu'elle met autour du cou de Jo, et lui met également la couronne toujours de Sainte marguerite.

Inba avait également été chercher du corail pour elle quand elle était à Nimes, elle lui accroche autour de la cheville.
Jo était une baronne, et de son statut, Inba avait pensé à mettre beaucoup d'argent de côté, pour aller la pierre qui convenait pour ce moment si attendu, et si précieux, tel la pierre le représentait. Elle sort donc, le fameux diamant, certes de taille ridiculement petite, Inba était peu riche, et elle lui glisse dans la main.

Sert le bien fort.

Elle lui sourit tendrement, et prend un linge propre, ou elle verse des gouttes d'une décoction composé de laurier, fenouil, mauve, lin, orge, et camomille. Faute de pouvoir lui faire prendre un bain, il était trop tard...
Elle lui passe délicatement sur le front, les tempes, ainsi que le visage.

Elle lui passe également sur les bras, et les jambes.

Avant que Danaé arrive, je vais regarder exactement où est le bébé...

Elle se relave bien les mains, et les enduit de l'huile de violette, et laurier, et vient examiner en profondeur, l'exactitude de la position du bébé, qui malheureusement était quelque peu descendu, elle le repousse donc vers le haut, comme si elle voulait le retourner, mais cette fois, c'était différent...Il fallait lui ouvrir le ventre, opération délicate qui requiert toute la sérénité d"une matrone, seulement Inba montrait qu'elle l'était, mais intérieurement, il était toujours fortement difficile pour elle de le faire sur quelqu'un a qui elle tient beaucoup... Mais elle lui avais promis, elle le ferait, et elle se concentre, pour ne plus voir sa rousse, mais une rousse parmis les rousses.

Elle finit pis entend Danaé, et sourit.

On est dans la chambre Danaé!!
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Danae
La rouquine fronce les sourcils, perplexe... dans la chambre ? Une génisse dans la chambre ? Le monde ne tournait pas bien rond en cette soirée d'avril.

La gamine s'avance jusqu'à la chambre en parlant :

- Pourquoi tu as été mettre une génisse dans ta chambre maman enfin ?

Elle s'interrompit devant la vue qui s'offrit à ses yeux : une Jo dans un état pas possible, même pas peignée... Ça devait être grave pour qu'elle se montre aux gens avec cette dégaine.

- Oh ! Il se passe quoi exactement ?
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Johanara
Pompette à présent qu'elle avait descendu la bouteille, la jolie rousse était moins anxieuse. Mais il lui semblait que son ventre se déchirait en deux et qu'elle perdait ses entrailles.

Un coup d'oeil aux instruments avant qu'Inba n'ai eu le temps de les recouvrir et la belle se mit à hurler, hululer , se tordre sur la couche.
Elle allait mourir, cette fois c'était sûr.

Sa main serra la pierre précieuse jusqu'à faire des gouttes écarlates roulèrent sur la peau opaline.

Puis vint l'examen. Johanara cessa de gesticuler et se figea. Elle se laissa faire, ses lèvres purpurines serrées, le corps légèrement tremblant.
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Inba
Inba regarde Danaé, rassurée qu'elle soit là, et lui sourit, se voulant rassurante pour elle aussi.

Le bébé de Jo veux sortir, dans quelques heures il sera là.

Inba venait déjà de le repousser, le bassin de jo étant trop petit, fallait donc ouvrir le ventre... Elle regarde Jo qui venait de s'enfiler la bouteille entière... elle en revenait pas, Inba pensait qu'elle pas en entier... mais elle ne dis rien, c'était pas bien grave, elle souffrirai moins.. peut-être... ou pas...
Elle voulait lui donner une tisane sédative, mais le temps que celle ci fasse effet, ça serait trop tard....

Elle se lève et va voir sa fille Danaé, dis ma puce je sais bien que la vue du sang, tu ne supporte pas, mais là, j'aurais vraiment besoin de toi.. Je ne peux l'endormir, faut pas qu'elle bouge... Faut la déshabiller également.

Le temps que Danaé aide Jo à se déshabiller, elle se relave les mains correctement et les enduit à nouveau d'huile, elle ferme les yeux, et se concentre fort, très fort.
Inba après va prendre des linges, et ca paraissait sauvage et barbare, ca l'était oui, mais peu importe les moyens, c'était la vie de son amie qui en résulterait, elle en passe un à chaque jambe, et chaque bras, et l'attache au lit, non pas sans mal, la rouquine voulait pas... Mais avec l'aide de Danaé, elle reussit quand même. Tout en essayant de la rassurer, pas simple dans ces cas là. Les accouchements normaux étaient déjà pas simple, les mères hurlant de douleur, n'écoutant plus que leur propres douleurs, alors là imaginez....

Jo va pas falloir bouger, les linges t'aideront, je sais que tu souffres, mais on a pas le choix... Il va falloir être forte et courageuse, on est là pour toi. Danaé et moi. On t'aime fort, faut que tu es confiance en nous. Elle lui sourit, et l'embrasse sur le front.

Elle regrettait fortement que Merwyn avait du rester à Bourganeuf quelques jours, et que Maelle avait oublié de partir également, elles n'était que deux, au lieu de quatre, et ici elle ne connaissait personne d'autre...
Elle retâte à nouveau le ventre, et les contractions, de plus en plus nombreuses, Inba ne pouvait plus attendre, elle donne le linge humecté d'huile essentielle à danaé.

Tiens passe lui ça sur le visage, ca va lui faire du bien.

Elle retourne près de la table ou tout se trouvait, referme les yeux une dernière fois, et prie le très haut, pour que Jo s'évanouisse au premier instants, pour que ça soit plus facile, que Danaé ne panique pas, surtout pas, et puisse l'aider, pour ne pas perdre ni la son amie, ni son enfançon, et c'était loin d'être facile tout cela...

Elle enleve le drap, et prend un scalpel, bien caché de la vue des deux rouquines, le regarde, expire bien, et se dirige vers Jo.

Dernier coup d'oeil à son amie avec le sourire toujours, mais là c'était foutu déjà, Jo paniquait... Elle regarde Danaé avec confiance.

Je peux plus attendre...Tiens là bien...

Elle ne rajouta pas un mot, Jo bougeait, et surtout tremblait, les gestes devaient être précis, Inba devient froide, comme otée de tout sentiments en elle, elle y arrivait fort bien, et souvent, elle était matrone, et picetou!

Elle retâte correctement le ventre, elle ne fait plus attention aux cris, juste au son de la voix de Danaé si jamais y'a un problème, et commence à entailler les chairs de la paturiente. Geste très lent, mais appuyé faisant attention à chaque tremblements, ou gestes de celle ci.
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Danae
Danaé accusa le choc de la mauvaise blague de son père. Point de génisse sur le point de vêler, mais une rousse échevelée hurlant de douleur... Une vive inquiétude la prit au ventre, mais avant même qu'elle ait le loisir de s'étendre et de la tétaniser, Inba l'avait déjà recadrée, lui parlant d'une voix douce et l'enjoignant à déshabiller Johanara.

La rouquine s'exécuta, ne pouvant s'empêcher de penser à ce que la situation avait d'étrange. Elle effeuilla la baronne avec le plus de tact possible, mettant toute la douceur dont elle était capable dans ces gestes, tout en lui chuchotant des choses sans queue ni tête, destinées à lui occuper l'esprit :

- Du calme Jo, ça va aller... Maman est avec toi, ça va aller...

Elle répétait ces mots sans se lasser, comme une prière, pour qu'ils soient vrais. Ses pensées se tournèrent vers Merwyn juste un instant, avant de revenir toutes entières à ce qu'elle faisait.
Quand elle vit Inba approcher avec des linges et essayer d'attacher son amie rousse, Danaé écarquilla les yeux, incrédule. Un simple regard de sa mère et elle se mit à l'aider, sans discuter, immobilisant de son mieux les membres graciles pour qu'elle puisse les attacher avec moins de peine. La tâche n'était pas aisée tant Jo se débattait.

La gamine rousse prit le linge qu'on lui tendait, et se mit à le passer machinalement sur le front couvert de sueur.
Dans un état second, elle vit Inba approcher, quelque chose à la main, et hôcha la tête lorsqu'elle lui demanda de tenir Jo fermement, ne comprenant pas trop ce qui allait advenir.
Jusqu'à ce que le sang fuse et que l'odeur lui arrive jusqu'au nez. Les pupilles de Danaé se dilatèrent de frayeur et un gémissement angoissé monta de sa gorge. Les sons lui parurent disparaitre d'un coup, la panique la gagnait, quand elle sentit quelque chose remuer sous ses mains. Les cris revinrent alors en force dans ses oreilles et en baissant les yeux, elle vit que c'était Jo qui hurlait et se débattait comme une furie.

Elle semblait avoir si mal... Danaé secoua la tête pour reprendre ses esprits, serra les dents et se mit à respirer par la bouche pour ne plus sentir l'odeur métallique qui lui soulevait le coeur. Il ne fallait pas flancher, il fallait rester là, on avait besoin qu'elle soit là, et pas tremblante dans un coin.
La rouquine raffermit sa prise sur les épaules de Johanara, n'hésitant même pas à se servir du bras qu'elle devait garder immobile, ne pensant pas à la douleur que cela lui provoquait à l'épaule tout juste remise en place, et la maintint de toutes ses modestes forces sur le matelas.

- Ne bouge pas, ça sera plus vite fini... Regarde-moi Jo !

Elle vrilla ses prunelles claires dans celles de son amie, lui offrant un point d'ancrage et se mit à chanter cette chanson si apaisante qui lui était revenue en mémoire depuis peu, le chant des égarés.
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Johanara

La chanson de Danae était si douce, la douleur si forte. Elle sentait qu'on entaillait sa chair... Ses larges prunelles de jade s'ancrèrent aux pupilles de son amie pour ne plus s'en détacher.

Lors de son premier accouchement, elle s'était évanouie avant même qu'on la touche. Mais depuis , elle était plus forte, surtout lorsqu'elle se trouvait en présence de Danae.

Des larmes roulèrent sur le satin de ses joues, le sang battait ses temps, et aucun son ne sortait de sa bouche, figée.

Lorsque la lame s'enfonça plus profondemment, elle perdit le contrôle.

Quelques divaguations lui echapperent avant de sombrer dans les abysses.

Je regrette, j'aurai été tellement bien avec toi. Si je meurs, prend soin de...
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Danae
Tandis que Johanara sombrait dans l'inconscience, ses mots se faisaient un chemin jusqu'à la conscience de Danaé et sa prise sur les épaules de la rousse baronne se relâcha tandis qu'elle posait ses mains devant sa bouche ouverte sur une expression de stupeur incrédule.

Quel incommensurable gâchis...

Les larmes roulèrent sur ses joues pâles et se joignirent à celles de Jo, inondant leurs visages tour à tour. Elle ne bougeait plus maintenant qu'elle avait perdu connaissance, aussi la gamine s'assit-elle à ses côtés, toujours vigilante quant aux éventuelles instructions que pourrait lui donner sa mère.
Elle passa le bout des doigts sur la joue mouillée avec douceur, puis se pencha et effleura les lèvres de Johanara des siennes, à peine une caresse, avant de se remettre à chanter.

Prendre soin de.. l'autre ? Comment le pourrait-elle si elle lui arrachait Jo ...?

Danaé était entièrement centrée sur son amie, elle ne vit pas l'aigle qui se posa sur l'encadrement de la fenêtre, une chevalière accrochée à la patte. Mais si elle l'avait vu, elle n'aurait pas manqué de remarquer le nom gravé sur la bague : Numinex.
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Inba
Inba était concentré, tellement qu'elle n'entendait pas, qu'elle ne voyait pas ce qui se passait autre que ces gestes contrôlés, lents et maitrisés totalement. Elle était imperturbable, les yeux fixés sur l'ouverture qui s'agrandissait au fur et à mesure de la lame du scalpel qui passait. Jo bougeait énormément, la tâche était vraiment difficile, mais quand elle appuie encore plus fort celle ci s'évanouit enfin.

Inba soupire de soulagement, c'était mieux ainsi, et cela irait plus vite et ca serait beaucoup moins risqué. Elle relève les yeux vers Danaé, ses yeux était assez vide et froid, car Inba avait cette grande capacité à ôter tout sentiments quand elle travaillait, la seule fois où elle ne l'avait pas fait, elle avait perdu son ami...

Tu peux aller prendre une bougie dans le tiroir, et l'allumer s'il te plait?

Inba avait couper là où il fallait pas du aux gestes de la baronne, mais rien d'irrécupérable, mais fallait agir vite et bien, et surtout cotériser la plaie occasionnée d'un vaisseaux sanguin assez important..

Une fois la bougie près d'elle, elle prend un autre instrument, le fait chauffer au rouge, pis vient l'appliquer sur celle ci.

Ensuite elle reprend le scalpel pour ouvrir plus profondément, en évitant chaque organes et les écartant à l'aide de pinces multiples assez barbares de vue, jusqu'à atteindre la poche ou se trouve l'enfaçon. Elle épongeait le sang qui coulait vivement partout, au fur et à mesure. D'ordinaire elle aurait demandé de l'aide pour les mettre au fur et à mesure dans une bassine, mais Danaé en avait peur du sang et de son odeur...
Inba était habitué à cette odeur particulière, et contre toute attente, cette odeur la rassurait dans son métier. Elle en était d'ailleurs toute inondée de haut en bas, mais cela la gênait pas, et n'y prêtait pas attention. La poche bien en vue et dégagé, le moment était crucial. Elle se déplace entre les cuisses de Jo, et à l'aide d'une longue aiguille vient percer cette poche par le bas, elle choppe une bassine, afin que les eaux coulent dedans. Une fois fait, elle revient vite à côté de la patiente, pour la couper et en sortir l'enfaçon. Inba restait d'un calme incroyable, avec des gestes précis et rapide. Une fois l'enfaçon dans ses bras, elle prend le ciseaux et coupe le cordon à quatre doigts du nombril. Elle lui tape fort sur les fesse afin que celui puisse respirer, et brailler. Elle le regarde, et sourit, pis regarde Danaé, avec douceur, elle n'en restait pas moins une femme, et la vue d'un bébé était toujours émouvant... La taille était grande, Inba en avait jamais vu aussi grand que celui là, et avec un poids en proportion avec la taille.

C'est une fille, avec des cheveux roux, étonnant n'est ce pas? Et les yeux noirs.

Elle l'emballe dans un linge et l'essuie un peu avant de l'emmener vers Danaé.

Faut que tu le garde contre toi pour qu'il est de la chaleur, ôte ton corset, et parle lui.

Elle lui sourit à nouveau, et se remet à la tâche. Les soins pour le bébé pouvait attendre, il braillait vraiment aussi fort que sa mère celui là ouchi!!

Elle enlève la secondine avec précaution qu'elle met dans une autre bassine.

Elle prend du fil de soie ainsi qu'une aiguille et commence à coudre, dans la chaire profonde de son amie, ses entrailles saignant toujours abondamment. Elle fait des points très sérrés, et elle enlève les instruments au fur et à mesure de la fermeture. Elle appliquait également souvent de l'huile essentielle de lavande pour éviter toute infections par la suite.
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Numinex, incarné par Danae
Cela faisait plus d’une semaine que Numi avait quitté le groupe, celui qui était désormais sa famille. Il pensait que s’éloigner lui permettrait d’oublier sa peine. Mais ce n’était pas le bon moyen et il le savait.
Certes il avait retrouvé sa chère sœur, avec qui il commençait à faire connaissance, mais les autres lui manquait énormément. Il avait le cœur lourd et était furieux contre lui-même d’être partit ainsi…
Il ne dormait presque plus, ne se rasait plus, une fine couche de barbe rousse lui recouvrait le visage. Mais il prenait tout de même soin de faire sa toilette, chose primordiale chez lui.
Le jeune rouquin passait ses journée à s’entrainer dans son champ aménagé, pour se renforcer mais surtout pour s’empêcher de penser. Il évacuait sa haine dans les coups portés aux mannequins. Sa blessure à l’épaule était pratiquement cicatrisée, ce qui lui donnait de plus libres mouvements dans ses attaques.

Il s’entrainait ainsi toute la journée, jusqu’à ce que ses forces quittent son corps. Quand ce moment là arrivait, il se laissait tomber dos au sol et fermait les yeux un moment, vidé et complètement ailleurs.

Quand la nuit commençait de tomber, il prenait la direction du lac pour se débarbouiller de toute cette sueur. Puis rejoignait sa sœur à la Toison d’Ambre pour passer un agréable moment en sa compagnie. C’était vraiment son seul moment de bonheur de ses mornes journées. Voilà à quoi Numi passait ses journées loin d’eux.

[Le 4 avril 1460, tard dans la nuit]

Numi était devant la mairie de Rodez, ainsi que Crysania et une quinzaine d’hommes et femmes. Ils se tenaient prêt à lancer l’assaut sur la municipale pour reprendre le contrôle du Rouergue. Le sang battait dans ses tempes la rage du combat à venir le submergeait totalement. La nuit était particulièrement étoilée et la lune battait son plein.
Une luciole sortie de nulle part, vint se poser sur le bout du nez de Numi. Le rouquin se mit à loucher pour la contempler et son esprit se troubla…une luciole? La scène du lac…Jo ? Son cœur s’emballa et des gouttes de sueur perlèrent sur son front. Il déglutit difficilement et regarda sa sœur.

Finissons en vite…lui dit-il tout bas.

L’assaut ne fût pas long, ni ensanglanté comme l’avait espéré le rouquin. Mais ce n’était pas plus mal vu qu’il devait partir au plus vite. Après la bataille, il informa sa sœur de son brusque départ, et lui dit de ne pas s’inquiéter, il rentrerait vite. Il fit partir Arod, son fidèle destrier au triple galop. Il savait où il devait se rendre, Danae lui avait écrit le matin même lui annonçant qu’ils étaient à Châteauroux.

Allez Arod…montre moi ce que célérité veut dire…

Ils galopèrent ainsi toute la nuit durant, traversant les Comtés et Duchés voisins sans s’y arrêter. Ce long trajet fut pénible, autant pour Numi que pour Arod. La vitesse et les vibrations réveillaient les blessures du rouquin, de plus il avait les entrailles nouées… Et cela jouait aussi sur Arod, il était essoufflé mais tenait bon. Il eu un moment de faiblesse après avoir traversé le Limousin mais Numi se pencha vers son oreille et lui murmura quelques mots d’encouragement.

Arod repartit de plus belle. Numi appela son aigle d’un sifflement. Ce dernier se posa sur son épaule et le rouquin attacha sa chevalière gravée de son nom à sa patte. Trouve les je t’en prie…Puis l’aida à prendre son envol et l’aigle disparu dans les ténèbres.

Quand la ville de Châteauroux apparue devant leurs yeux, ils s’arrêtèrent pour souffler. Une caresse de reconnaissance à son fidèle ami en lui murmurant:

- Tu es le plus incroyable de ta race Arod…Merci à toi…

La roulotte, il devait trouver la roulotte! Il se rapprochait, il le savait, mais ne pouvait pas l’expliquer… La roulotte lui apparue enfin à une centaine de mètre et Numi poussa un soupir de soulagement. Le dernier galop lui paru durer une éternité.

De la lumière émanait de l’intérieur, il semblait y avoir de l’agitation. Un frisson glacial lui parcouru l’échine quand un cri déchira la nuit. Il reconnu cette voix entre mille…Johanara…Il mit pied à terre et ne prit pas la peine d’attacher Arod, de toute façon ce dernier était bien trop fatigué pour pouvoir bouger. Trois coups forcés et affolés à la porte.

TOC TOC TOC!!!

Et c’est là qu’il aperçu Stromb au dehors…

- Strombbb!!!! Que ce passe t-il? Quels sont tous ces cris?

Numi le regardait sans comprendre, le visage grave et fatigué. Il savait que sa présence ici allait les intriguer au plus haut point.

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