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[RP] Avouez que je vous manque

Anthoyne
Citation:
A Saumur, le deuxième jour du quatrième mois de l’an mille quatre cents soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, possible vicomtesse ou belle roturière
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé

Salut,

    Arrivé à Saumur aujourd’hui, à peine attablé dans une taverne depuis une heure, j’entends parler de, je cite, « mon amie » Naeli (je suppose que ce surnom vient de votre prénom Naeva Lisbeth). Je n’ai rien appris malheureusement sur vous. Mais vu que vous êtes « mon amie », il me doit de vous demander des nouvelles. Savoir comment vous vous portez. Et je vous avoue que ma curiosité a été merveilleusement bien éveillée. Surtout après les dernières nouvelles que j’ai reçues de vous. J’enfreins nos engagements qui disaient que nous ne devions nous écrire que dans un cadre diplomatique mais je ne peux résister à l’envie de recevoir des nouvelles de vous.

    Avez-vous reçu vos terres qui devaient vous revenir peu de temps après la dernière lettre que vous m’avez laissée ? Avez-vous épousé votre Vicomte ? Je n’en doute pas. Vous devez maintenant parader dans les soirées de la haute bourgeoisie ponantaise, affublée d’une robe magnifique et de bijoux plus somptueux les uns que les autres. Je suis persuadé que votre existence vous plait.

    Sinon, pour ma part, je vais bien. J’ai réintégré la Garde Royale. Enfin rien de bien exceptionnel. Je ne vais pas vous ennuyer avec les détails de mon existence. Mais vous, que devenez-vous vraiment ? Vivez-vous toujours dans votre chère Bretagne ? Ou peut-être avez-vous dû suivre votre époux dans sa région. Racontez-moi les détails de votre vie, « ma chère amie ».

    J’espère recevoir bientôt de vos nouvelles.
    Portez vous bien.


Cordialement,
Anthoyne de la Louveterie

PS : Comment se porte Zabelle ?

_________________
Naelhy
Qu'elle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle reçût une lettre du brun à l'allure des plus charmantes! Le faciès Tartinesque se figea dans un rictus qui hésitait entre une joie sincère et le sentiment de s'être fait rattrapé par son assaillant. Cet assaillant, comme elle le nommait si bien, n'était autre que son ex-fiancé, si cette appellation peut-être correct lorsque l'on est au fait que les fiancailles avaient durées le temps de trois lettres: celle où Naelhy demandait Anthoyne comme fiancé, celle où ce dernier acceptait, et celle où la Tartine, pour toute réponse, rompit ces courtes réjouissances.
De ses mains fines et blanches, et non plus grises, depuis qu'elle avait sa consommation excessive d'Opium etc..., elle retourne le vélin dans tous les sens, essayant de trouver un sens à cette missive. L'entreprise n'aboutit à rien. Dans un long soupire, elle accepta que Maillé ne lui ait envoyé cette lettre que pour avoir de simples nouvelles.


Citation:
A Anthoyne de la Louveterie, seigneur de Maillé,
De Naeva Lisbeth Wolback, dame de Kervignac,


Hi,

    Mon cher ami, je fût sujette, en décachetant votre missive, à une émotion un peu tangible, se situant entre l'envie de la jeter furieusement par ma fenêtre, et celle de la donner comme litière à Zabelle. J'ai fort heureusement prit mon courage à deux mains, de sorte à lire vos écrits. Quelle ne fût pas la nostalgie qui me prit alors que je reposais une nouvelle fois mes yeux sur les courbes de votre écriture. Voilà trop longtemps, Maillé, que nous n'avons pas renoué le contact.

    Je ne me permettrait pas de vous faire remarquer ma déception en vous lisant, en remarquant aux combien les termes utilisés ne me mettaient pas en valeur. Je pense à vous, Anthoyne, mais tout les jours. Je me demande ce qu'aurait été la vie si je n'avais pas envoyé cette lettre. Malheureusement, je n'arrive pas à me l'imaginer. Jamais je ne saurais ce que cette lettre aura changé.

    Je ne suis pas épouse de vicomte, à mon grand dam. En ce qui concerne mes terres, j'ai acquis celle de Kervignac, ravissant domaine se trouvant vers Quiberon, en Breizh. Sinon, je me trouve aujourd'hui dans la belle condition de Dame de Compagnie, en Espagne, au service de la Marquise consort de Gondomar, Blanche Da Lua, plus connu en france sous le nom de Blanche de Walsh-Serrant. Ce rôle là n'est pas exempt, lui non plus, de certaines mondanités. Cela me réconforte de pouvoir m'exprimer en français à d'autres personnalités que celles des autres Dames de compagnie, ou de Blanche. N'allez pas croire, cependant, que je me plains de ma si jolie condition. Je prends beaucoup de plaisirs à suivre la Madame durant ses déplacements, à rire en compagnie de ma cousine et des autres Dames. Nous sommes les seules francophones en ces terres hispaniques, et le rapprochement que cela suppose entre nous toutes est le bienvenu.

    Je serais bientôt mise sur le marché du mariage. C'est une vraie passion qui secoue la Marquise lorsqu'on lui parle de marier ses filles. Elle y réfléchit tant et si bien que l'avenir de super-noble m'est peut-être accessible.

    En ce qui concerne Zabelle, j'ai bien peur que l'animal se porte beaucoup moins bien qu'avant. Il vous remercie avec gratitude de vous inquiétez pour son cas. Couvrant une petite grippe depuis quelques jours, j'ai décidé de le garder auprès de moi pour qu'il se repose.


Qu'Aristote veille sur vous,
Naeva Lisbeth Wolback


Cette lettre, elle fût relue des dizaines de fois avant son envoi. D'ailleurs, Naeva était si peu sûre de l'effet qu'elle produira sur son destinataire qu'elle ne se décida à l'expédier seulement deux jours après qu'elle eût été écrite.
_________________
Anthoyne
En Espagne ?!! Avec Blanche… ? Nom de…

Anthoyne se signa. Jurer ainsi n’est pas très aristotélicien. Mais il faut avouer que la surprise fut grande. Comment une femme comme Naeva, aux habitudes et fréquentations douteuses, pouvait se retrouver dame de compagnie de Blanche, droite et noble ? Après tout, la vie sait être très surprenante.

Citation:
A Saumur, un quelconque jour du quatrième mois de l’an mille quatre cents soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, Demoiselle de Kervignac,
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

Salut,

    Ma chère amie, j’ai cru que jamais vous n’alliez me répondre. Les jours passaient et aucune nouvelle n’arrivait. Je me suis dit que le Vicomte satisfaisait vos besoins et mon souvenir était passé aux oubliettes. Mais après la lecture de votre lettre, beaucoup de choses se sont expliquées. Je me demande d’ailleurs comment vous avez pu la recevoir vu la distance mais ceci est un détail.

    Lorsque mes yeux parcoururent la lettre, je suis allé de surprises en surprises.
    La première fut de voir que vous ne manquez pas de toupets. Vous avez osé écrire que vous vous demandez comment serait la vie si vous n’aviez pas rompu les fiançailles. A ceci, il faut ajouter le fait que vous osez me reprocher que je ne vous ai pas fait de compliment. Cela n’est-il pas normal ? Après tout, je ne suis que la victime de vos actions.
    La seconde surprise correspond au paragraphe suivant où vous notez que vous n’avez pas épousé le Vicomte. Votre orgueil a dû être touché, n’est-ce pas ?
    Quant à la dernière surprise, elle fut la plus grande. En aucun cas, je vous aurais imaginé Dame de Compagnie et encore moins au service de cette femme. Vous êtes vraiment étonnante.

    Vous devez être contente d’apprendre que Blanche compte vous marier. Elle a sûrement de nombreuses connaissances qui pourraient satisfaire vos désirs en ce qui concerne votre futur époux. Peut-être aurez-vous une seconde chance et vous pourrez, tout compte fait, épouser un Vicomte ? Espagnol qui sait ?

    D’ailleurs, il me vient une question à l’esprit. Où êtes-vous exactement ? En Aragon ou en Castille ? Peut-être en Catalogne ou à Valence, même ! Ce sont des régions très différentes au point de vue culture et politique. Que vous soyez dans une de ces contrées ou dans une autre peut avoir une importance.

    Ma chère amie, je suis ravi d’avoir de vos nouvelles. J’espère que nous pourrons engager un échange épistolaire intense et régulier. Et j’ose espérer vous revoir un jour même si une grande distance nous sépare.


Que le Très Haut vous protège,
Anthoyne de la Louveterie

_________________
Naelhy
Elle se tâte, la Tartine. A sa manière, elle ne sait plus trop où elle en est. Il y a cet amant jamais consommé, sa pudeur d'enfant et le pack happy-meal fournit avec ses peurs futiles, ses réactions puériles, sa quête de prince Charmant, son attirance pour les poupées à coiffées, il y a sa grande fierté qui l’empêche d'abdiquer devant lui, il y a aussi l'effroi que lui provoquait l'inconnu, et un mariage non-désiré. Il y avait un peu de tout cela, et à la manière d'une jeune enfant elle découvrait les jeux amoureux, que bien sur, elle s'appropriait comme bon lui semblait.

Citation:
A Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,
De Naeva-Lisbeth Wolback, Dame de Kervignac


    Hi,

    Mon cher ami, faites fit de mon impolitesse, réjouissez vous simplement du temps que j'ai pris à rédiger pour vous répondre, pour cette lettre et pour celle dont vous lisez en ce moment les lignes. La France me manque, sous certains aspects, et cela me rend amer. Je pensais jusqu'à maintenant que c'était Breizh, qui provoquait en moi ce sentiment d'ennui, mais c'était en réalité la France qui me manquait. Je me trouve en ce moment sur les terres de Gondomar, marquisat de qualité ce trouvant en Castille. Je n'en sais davantage, à par qu'il fait chaud, de ce coté de la frontière. Je me retrouve dans ce petit monde de femmes, puisqu'il n'y a que des femmes, ici, qui use du français. C'est très agréable, cela me change, et je pense m'y faire.

    Mon cher ami, je n'ai point épousée de vicomte, je ne relèverais même pas la bassesse de votre remarque concernant ma condition de célibataire.

    Mon cher ami, j'ose espérée que vous n'avez pas été blessé par ma conduite. J'ai du mal à croire en votre condition de victime mais quelque chose, lorsque vous affirmer ce statut, me conforte dans l'idée qu'il y a un malaise. Je serais bien mal-habille d'avoir pu vous causer autant de maux !

    Mon cher ami, je suis surprise du peu d'émois qui vous anime lorsque vous parlez de mes rencontres et de mes relations sur lesquels vous spéculez. J'aurais aimé pouvoir être flattée, en vous lisant, de sentiments aux dires populaires animent les hommes lorsqu'il s'agit de leur femmes.
    C'est pour cela, que, tourmentée, j'ai fuit dès votre réponse arrivée entre mes mains.
    Pour répondre à vos interrogations je ne sais ce que me réserve Gondomar consort et je tache de ne point m'en soucier pour le moment. Ma tache est aujourd'hui celle d'une dame de compagnie, il va m'arriver de m'y faire.

    Mon cher ami, je suis tout de même satisfaite de votre gentillesse et j'apprécie tout particulièrement le fait d’être une personne étonnante. Je sais que lorsque vous lirez ma lettre vous serez vous en amuser et me répondre. J'attends donc avec impatience de voir arriver jusqu'en Castille mon courrier tout droit venu d'un pays me semblant aujourd'hui bien loin.



Amicalement,
N-L.W

_________________
Anthoyne
Debout, droit dans ses bottes, Anthoyne enleva le scelle du parchemin et entreprit de lire la réponse tant attendue. Sa réaction ne mit pas longtemps à s’exprimer sur son visage. Ces sourcils se froncèrent tandis que les pupilles parcouraient la missive. Une fois la lecture finie, de rage, il plaqua la lettre contre son bureau.

*Qui est-elle pour me parler ainsi ?! Croit-elle vraiment qu’elle peut prendre le dessus ?! A-t-elle oublié qui je suis ?! Je vais lui rappeler à son bon souvenir que JE mène la danse.*

Parchemin. Plume. Encrier. Les trois éléments étaient réunis pour entamer une réponse qui ne plairait sûrement pas à la blonde. Tant pis, c’était le coté émotionnel qui allait s’exprimer…

Raaaaaaah ! Mais ce n’est pas possible ! C’est toujours dans ces moments là qu’il n’y a plus d’encre ! Mais qu’est-ce qu’elle fait l’autre ?! Elle est MA domestique, oui ou NON ?! Je nourris et loge sa petite famille pour quelles raisons ?! Période décadente ! Tout va de travers ! La trahison est de mise avec ces vassaux à la Couronne se croyant au dessus de tout et vont jusqu’à rompre leur serment ! Les hérétiques grouillent de partout. Pire que des saletés de cafards ! Et maintenant, les domestiques ne travaillent plus comme il faut. Bientôt, si ça continue ainsi, ils vont se révolter ! Il ne faut pas qu’ils oublient leur condition ! Et que s’ils mangent à leur faim, c’est grâce à NOTRE bonté !

Pendant qu’il rageait, il se précipita vers la porte qu’il ouvrit avec fracas.

Vous avez entendu ?! Je vous nourris et vous loge, vous et votre petite famille contre vos SERVICES ! Vous devez ME SERVIR ! Et ce qui comprend de recharger mon ENCRIER ! Ce n’est pas bien compliqué, SI ?! Ca prend dix minutes tout au plus ! Vous me fatiguez… Je vous traite bien ! Vous auriez pu tomber sur bien PIRE ! Alors, au moins, faîtes ce que je vous dis et faîtes-le CORRECTEMENT ! Est-ce clair ?! Je désire l’encre IMMEDIATEMENT !

La porte claqua tandis que le furieux retourna à son siège pour ruminer sa colère.
Ce qui est sûr, c’est qu’elle avait dû bien entendre. Après tout, il n’est que Seigneur et ne vit pas dans un château mais plutôt une petite dépendance de quelques pièces au milieu de ces terres. Petit dépendance qu’il est obligé de partager avec la famille de ces domestiques afin de pouvoir en disposer.

La bonne femme se ramena dans les instants qui suivirent, silencieuse, le regard furieux et provocateur.


Ne me regardez pas ainsi ! Et merci !

Anthoyne laissa s’échapper un long soupir après qu’elle ait quitté le bureau. Il put enfin se concentrer sur la rédaction de la lettre.

Citation:
A Saumur, le quatorzième jour du quatrième mois de l’an mille quatre cents soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, Demoiselle de Kervignac
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

    Salut,

    Voyez-vous, de nombreuses personnes le critiquent ou lui crachent dessus mais le Royaume de France reste une terre merveilleuse. La preuve, il vous manque. Et je comprends aisément que cela soit le cas. Moi-même je ne pourrais en vivre éloigné longtemps.

    Jamais, ô grand jamais, je n’ai voulu souligné votre condition de célibataire. Je suis juste étonné après ce que vous m’aviez raconté il y a quelques mois. Mais je sais bien que je vous trouverai bientôt chausse à votre pied. Blanche est une femme qui sait s’occuper de ceux qu’elle apprécie. De plus et c’est sûrement l’élément le plus important, vous êtes une femme très charmante. Vous devez avoir de nombreux prétendants qui courent après vous dont l’un doit sortir du lot.

    Il m’étonne que vous ne vous apercevait qu’à présent de ce malaise. Vous me promettiez votre main. Il est vrai que j’ai tardé à vous répondre mais j’ai effleuré la mort à plusieurs reprises lors de cette période et vous, comme message de « bon rétablissement », vous rompez les fiançailles. Oui, je vous l’avoue, j’ai été profondément déçu. Là est le malaise. Et vous le faites ressortir quand vous vous plaignez que je ne vous glorifie pas comme vous l’entendez. Excusez-moi ma chère amie, mais je ne suis pas un idiot et je prends mes distances. Si jamais, vous tenez tant aux compliments venant de ma part, il vous faudra faire des concessions avant tout. Et je suis navré de vous rappeler que vous avez rompu les fiançailles donc par conséquent, vous n’êtes pas « ma femme » ni même « ma fiancée ». Il va donc de soi que je ne vais pas vous combler de mes sentiments amoureux. Je ne voudrai en aucun cas vous déranger avec ces pensées qui ne vous intéressent guère.

    Malheureusement, je ne me vois pas amuser par votre lettre mais plutôt vexé par votre comportement. Je ne suis pas un objet dont vous pouvez disposer à votre guise. Veuillez bien l’incorporer dans votre esprit, ad vitam aeternam.

    Malgré tout ceci, je peux retirer de cette lettre quelques agréables touches. Je vois que vous portez, envers moi, une grande sympathie. Du moins, j’ose l’espérer. Est-ce peut-être l’élément qui fait que je ne suis pas totalement offusqué et que je ne laisse pas ma réponse en suspens. Sachez également que cette sympathie est entièrement réciproque. Malgré votre comportement blessant, je reste ravi d’échanger avec vous et j’espère toujours vous revoir même si vous vivez à présent à des lieues de ma personne.


Que le Très Haut vous protège,
Anthoyne de la Louveterie

_________________
Naelhy
« Je veux rentrer chez ma mère, Zabelle. »

Il était inscrit jusqu'à dans la culture commune, en passant par la populaire, que la Tartine était faite de sucre. Il ne lui serait pourtant jamais venu à l'esprit qu'après avoir prit tant de précautions en ce qui concernait la gente masculine elle puisse en faire un fromage aussi sec aujourd'hui.
Malheureusement pour son pauvre cas, Naeva n'avait plus de mère.


Citation:
A Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,
De Naeva Lisbeth Wolback, Dame de Kervignac,


    Hi,

    Vous me voyez très aise de vous voir assidu dans cet échange entre nos deux personnes. Je dois souligner, et il en est pour votre bien, que je me plains de votre comportement si je le veux.

    L'affection que vous me portez, pourtant, pourrait me profiter davantage que nous avions pensé jusque là. Serait-il possible, un jour, que vous me pardonniez le caractère effronté que j'ai montré par le passé? Serait-il possible, un jour, que vous puissiez admettre, revendiquez, comme si vous en étiez fier, que ce qui fait bien tout mon charme, c'est cette imaturité maladive? J'aimerais, j'aimerais tellement, aujourd'hui, que nous puissions profitez d'avoir fait notre chemin, chacun à notre manière et dans notre coin, pour relancer une relation saine.
    Il y a quelques temps, je me suis fais baptisée par l'église Aristotélicienne. C'est à Naeva renaissante que vous avez affaire, en lisant mes quelques lignes. Si je m'applique autant à vivre une vie davantage saine, je ne vois pas pourquoi je devrais vous omettre.

    Peut-être faudrait-il, pour calmer mes nerfs qui s'enflamment, que je connaisse la nature de vos sentiments. M'aimez vous Anthoyne? Vous m'aimez, ça j'en suis sure, mais de quelle manière? M'aimez vous davantage comme on chérie une enfant, ou pareillement à l'amour qu'on porte à un Yorkshire? J'aimerais que vous m'aimiez comme on aime une épouse.

    Ce n'est pas une nouvelle demande que je formule. Cela n'a rien d'une énième jérémiade au sujet de mes doutes chronique portant sur vos attentions. J'ai peur, voyez-vous. J'ai peur de l'homme que Blanche, ou Madame, à votre guise, m'amènera sur un plateau demain.
    Et je vous interdis de rire.
    Je vous demande de me demander de m'épouser.



Que le Très-Haut vous garde,
N-L.W


« Je n'abdique pas! »

C'était classe, ça faisait fille bien intégrée, de demander à un homme, de le supplier dans une lettre, un homme qui n'est d'ailleurs même pas à porté, de nous demander de nous épouser. Sa main, théâtralement, viens se poser sur son front.
Sa coquille se scinde, de plus en plus. Il ne restera bientôt plus rien. Anthoyne avait au moins le mérite d'avoir un aperçu panoramique sur Naeva, sur ce qu'elle était.
Ce n'était pas négligeable!


« Jamais! »
_________________
Anthoyne
Jamais l’homme ne comprendra la femme. Et encore moins, il ne pourra comprendre Naeva. Cette femme est un assemblement d’orgueil, d’immaturité, de peur, de naïveté et d’innocence. Les femmes sont pleines de contradictions. Naeva est l’allégorie de la Contradiction. Il est impossible de deviner ce qu’elle veut. Le sait-elle elle-même ?

Anthoyne fut tellement surpris après la première lecture de la lettre, qu’il s’y prit une dizaine de fois pour être certain d’avoir bien saisi tout le contenu. Jamais, elle ne s’était autant dévoilée. Elle avait toujours géré et n’avait jamais fait une telle demande. La seule fois où elle avait craqué, c’était lorsqu’elle l’avait demandé en mariage mais ce jour là, elle l’avait mis en échec. C’était délibéré. Cette fois-ci, elle semblait vulnérable et semblait vouloir reposer son avenir sur les épaules d’Anthoyne.


Citation:
A Saumur, le quatorzième jour d’avril de l’an mille quatre cents soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, Dame de Kervignac,
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

Salut,

    Je dois vous avouer que vous me surprenez énormément. Je pense d’ailleurs que vous me surprendrez toujours. Vous ne manquez vraiment pas de toupet.

    Je suis heureux d’apprendre que vous êtes entrée dans la grande famille Aristotélicienne. Mes sincères félicitations. Cela devait être un grand jour pour vous. S’il vous a rendu plus responsable, vous m’en voyez ravi. Je rebondis justement sur votre immaturité maladive, comme vous l’avez si bien nommée. Vous avez raison, ce coté de votre personnalité est assez intéressant. Toutefois, il n’y a pas que ça qui fait votre charme et votre puérilité à haute dose peut le briser. A bon entendeur.

    Vous me voyez charmé quand vous annoncez que si vous entamez une nouvelle vie saine, je ne dois pas être omis. Pensez-vous vraiment ce que vous avez écrit ? Ou alors, tentez-vous de m’amadouer pour que je vous demande en mariage ? Peut-être est-ce les deux, non ?

    Oui, un jour, je vous pardonnerai votre caractère effronté. Au dépit de faire gonfler une énième fois votre orgueil, vous n’êtes pas une personne à qui nous ne pardonnons pas. Cela est bizarre, malgré vos nombreux défauts, vous transpirez l’innocence.

    Quant à votre étonnante, surprenante (et autre synonymes…) question, je ne sais quoi répondre. Elle tombe comme la foudre sur le sol : sans prévenir. Ce qui me parait le plus étonnant, c’est que vous me demander tout de même de vous demander de m’épouser alors que vous n’avez pas la réponse à votre question (tout ceci est bien compliqué…). Je vais reprendre votre expression. Si je vous aime comme un Yorkshire (je vous avoue qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit d’épouser un Yorkshire, mais vu que vous n’en êtes pas un, je peux toujours vous demander en mariage), vous serez vexée. Donc je me demande : vous gardez-vous le droit de répondre « non » juste pour le plaisir de m’humilier ? Cela serait fort regrettable.

    Une dernière question m’est venue à l’esprit. Vous, comment m’aimez-vous ? Si je pars sur le principe que vous m’aimez. M’aimez-vous comme un époux ? Comme un ami ? Comme un ennemi ? Comme un loisir de distraction ? Ou comme la porte dérobée qui vous permettra de fuir le potentiel époux que proposerait Blanche ? Je n’ai pas spécialement envie d’être cette porte. Pesez-vous bien vos propos ? Avez-vous réellement envie de devenir mienne ad vitam eternam ? Il se pourrait que je vous aime comme une épouse.

    Toutes ces interrogations qui tournent dans mon esprit ne me permettent pas de prendre une décision sensée et fiable pour le moment. Peut-être pourrez-vous éclairer ma lanterne ? Néanmoins, je note le fait que vous n’hésitez pas à mettre la quasi-totalité de votre orgueil de coté pour m’avouer ça. Ce n’est pas négligeable. Cela pèsera sur la balance.



Que le Très Haut vous protège,
Anthoyne de la Louveterie


Pensait-elle encore au jeu ? Ou avait-elle réellement peur pour son avenir ? Si le jeu était toujours d’actualité pour elle, elle sortait tous ces atouts. Anthoyne avait été déstabilisé et avait dévoilé également son jeu de cartes. Qu’allait-il se passer à présent ? Il ne le savait pas. Elle gagnerait certainement car il devrait la demander en mariage. Mais il gagnerait aussi car elle avait tout de même dû faire le premier pas et elle allait lui appartenir. S’il le faisait ! S’il ne le faisait pas, elle perdait tout. Elle était humiliée et devrait affronter son avenir incertain. Quant à lui, il perdait ce qu’il avait tant espéré : la chance de pouvoir la posséder. Dans le premier cas, ils auraient été tous les deux « gagnants ». Pour le second, ils auraient été tous les deux « perdants ».

Mais qu'en était-il pour Elisabeth ? Femme qu'il avait rejoint à Saumur malgré le risque de passer la frontière en cette période. [Voir RP : "Le monde est petit"]


[HRP]Edit : Ajout d'un lien vers un RP pour remettre dans le contexte.[/HRP]
_________________
Naelhy
« Mais! »
Elle n'avait pas prévu ça et c'était d'autant plus désagréable qu'elle aurait préféré qu'il omette l'hypothèse que ce soit une affaire de pacotille. Essayait-il de? Non, ce n'était pas possible! il essayait de faire de l'esprit dans un moment pareil? Elle panique amèrement, moins sure de son choix.

Citation:
A Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,
De Naeva Lisbeth Wolback, Dame de Kervignac,

    Hi,

    Je suis une nouvelle fois déçue par votre conduite! Je vous fait confiance, vous dit de prendre ma demande en prenant compte de ma maturité toute neuve, et vous me traitez comme si de rien était. Les rumeurs populaires avaient donc raison, on inculque rien à un homme. Soyez tout de même satisfait que je n'abandonne pas mon idée en court de route.

    Je vous aime à ma manière, et seul le temps pourrait changer quelque chose à cela. Il ne tiendra qu'à vous de me rendre aimante à votre égard comme une épouse doit l’être, il ne tiendra qu'à moi de trouver comment me rendre agréable. Je vous aime à ma manière, mais celle-ci reste une bonne manière, sinon jamais je ne vous aurez posé la question. C'est sot, de penser que j'aurais pu faire cette demande à un homme que je n'aime pas. Vous avez des idées bien étranges, parfois.

    Je ne dirais pas non, si je vous tenais assez peu d'affection pour penser à faire de telles choses ne me serais-je pas donné la peine de vous recontacter.
    Je ne me donnerais pas davantage la peine de continuer cette lettre, je suis très fatiguée en ce moment. Par contre, tachez d'y répondre, je vous en prie.

    Pour une fois que vous avez les cartes en main, ne faites pas n'importe quoi, hein.


Qu'Aristote vous protège,
Naeva-Lisbeth W

_________________
Anthoyne
Citation:
A Saumur, le dix-neuvième jour du mois d’avril de l’an mille quatre cents soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, surprenante Demoiselle de Kervignac,
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé

Salut,

    Je suis étonné que les rumeurs populaires ne vous aient pas apprise que le contenu de cet échange est plutôt original et particulièrement rare. Je ne serais même pas surpris qu’il n’ait jamais existé auparavant.

    En effet, j’ai les cartes en main mais je trouve le jeu si facile que j’ai l’impression que vous me cachez une entourloupe. Un as caché dans votre manche par exemple.

    Je tiens à rectifier un malentendu : je vous ai recontactée. Et peut-être par simple amabilité, vous m’avez répondu. Vous devez vous mettre à ma place. Je vous écris en toute amitié et au bout de votre troisième lettre, vous me demandez que je vous épouse alors que nous n’avions point pris contact durant des semaines voire des mois. Le contexte passé est également important. Vous aviez rompu les fiançailles et aviez certifié que nos échanges ne seraient plus que diplomatiques. Malheureusement entre temps, votre mariage avec ce Vicomte ne s’est pas fait. Vous avez peut-être trouvé l’opportunité de vous marier lorsque j’ai pris la peine de vous écrire. Mais j’ai l’impression de passer pour la cinquième roue du carrosse et mon orgueil refuse de passer pour ainsi. Je ne suis pas si désespéré à l’idée de me marier pour devoir accepter le sort d’une femme qui l’est tant.

    Vous savez ce que j’ai énormément de ressentiments envers vous. Sauf que votre connaissance de cette attirance vous fait croire que vous avez le droit de jouer avec moi et essayer de me contrôler. Puisqu’après tout, vous pourrez me posséder une fois que j’aurais fait ce que vous désirez. Vous savez que je rêve de vous posséder. Je rêve de pouvoir vous toucher, vous caresser. Je rêve que vous soyez mienne et plus que mienne. Un fantasme ? Oui, vous êtes mon fantasme. Toutefois, mon orgueil m’interdit de céder face à vous alors même que je suis à deux doigts de vous avoir. Oui, je rêve de vous épouser. Je ne refuse en aucun cas le mariage. Mais je ne veux pas être votre objet en acceptant cette proposition dans ces conditions. Je ne serai pas un choix par défaut.

    Lors de votre première demande, il n’y avait que moi. Certes, vous aviez montré un attachement totalement différent, vous vouliez gagner. Sauf que c’était notre jeu, en commun, à nous deux. Il n’y avait personne d’autres aux horizons. Dans le cas actuel, vous revenez toute penaude en espérant que j’accepte de vous épouser après un échec. Je ne suis pas un remplaçant que vous pouvez utiliser à votre guise. Si je dois vous épouser, je serais l’Unique et non celui qui vous rattrapera dans votre chute ou vous évitera une prochaine et terrifiante chute dans les bras d’un noble espagnol qui vous répugne. Prouvez votre attachement et nous en reparlerons.


Que le Très Haut vous protège,
Anthoyne de la Louveterie

_________________
Naelhy
Il n'y avait rien de plus frustrant pour une femme que de sentir l'objet de toutes ses attentions se substituer à celles-ci. Naeva, qui avait beau être un phénomène semblablement à part de la race féminine avait un mal fou à digérer la nouvelle que l'attrait qu'elle représentait pour Anthoyne n'était plus.
L'objet de son affection, donc, le brun adorateur du beau projet de lui faire perdre la face à chacune de ses lettres, de ses mots écrit sur le papier, la rejetait. Plus ou moins.


« Je vais finir vieille fiiiiillllle! »
Les yeux qui commençaient à disparaître derrière de grosses gouttes essayaient de trouver l'image de Zabelle, qui se trouvait dans le coin, normalement.
« Bouhouuuu! Comme je suis malheureuse! »
...
« Il... Il... » Reniflement bruyant n°1 « Il veut... » Reniflement bruyant n°2 « Il veut pas de moi Zabelleeeeee ! » Reniflement bruyants n°3 & n°4
Mais bouhou quoi.


Citation:
De Naeva Lisbeth Wolback,
A Anthoyne de la Louveterie,

    Hi,

    Vous radotez. Suis-je si imparfaite à vos yeux? Vous avez l'air si réticent à l'idée d'un ménage que je commence à douter écrire au même homme qu'au début de la correspondance. Je ne comprends pas ce que vous vouliez. Comprenez-vous ce que j'ai ressenti lorsque vous avez répondu à ma demande et qu'aucun sentiment ne pouvait ressortir de votre lettre? Alors que celle-ci était la première que vous m'aviez envoyé (et la dernière) durant nos fiancailles? Maintenant je ne doute pas que vous puissiez envisager enfin la déception que j'ai pu avoir à votre égard.

    Ce n'est plus une bataille, ce n'est plus ça. J'ai usé de tous mes derniers atouts et le fait que vous en profitiez est parfaitement méprisable. J'ai cependant appris, avec le temps (et il m'en fallu) à vous connaitre un peu mieux que sans doute vous ne le désiriez.
    Ne nous leurrons pas, vous êtes beaux, intelligent, de bonne famille, encore jeune et avec un répondant plutôt correct. Je vous préfère à un n'importe quel vicomte et cela découle que je vous connais, mieux que les sentiments que je nourris envers vous d'ailleurs, mais que j'en sais assez sur eux pour que l'idée de convoler en de jutes noces à coté de votre très sainte personne puisse, malheur! me sembler une idée tout à fait agréable. Je veux que vous soyez mon époux, je vous veux et je vous désire, ça suffit de m'arracher autant de preuves de mon affection pour vous.

    Je vous laisse à présent jouir du pouvoir de décision de mon ménage prochain. Je ne vous pardonnerais jamais si votre choix est de me laisser croupir aux cotés d'un hispanique avec qui je ne pourrais même pas converser correctement. Je ne vous répondrais plus tant que vous ne me donnez pas de réponse.


Que le Très-Haut vous protège,
N-L.W

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Anthoyne
« Enfin ! Ce ne fut pas si difficile. Quand on veut, on peut ! En plus, elle parait sincère... Si ce n'est pas merveilleux ! »

Citation:
A Saumur le 1er jour du mois de mai de l’an mil quatre cent soixante,

A Naeva Lisbeth Wolback, charmante Demoiselle de Kervignac ,
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

Salut,

    Etes-vous imparfaite à mes yeux ? Etrange question. Mes aveux ne vous suffisent-il pas ? Le fait que vous soyez mon fantasme n’est pas assez ? La perfection n’existe pas dans le commun des mortels. Nous ne pouvons pas être parfaits. Ni vous, ni moi. Malheureusement, jamais vous ne serez parfaite à mes yeux même si nous devions vivre le plus beau mariage que le Royaume de France ait pu connaître. Mais rassurez-vous, je ne vous demanderai pas d’être l’épouse parfaite, juste d’être une épouse digne de ce nom.

    Sommes-nous condamnés à vivre nos fiançailles à travers l’encre et le parchemin ? Je crains bien que oui. Drôle d’individus nous faisons, ne trouvez-vous pas ? Le Très Haut doit être ravi à l’idée car il est sûr que nous ne cèderons pas au péché de chair.

    Je reviens à un détail que vous aviez soulevé dans quelques lettres auparavant. J’ai relu vos missives et le résultat est sans contestation possible. Vous êtes devenue une femme différente. Vous avez grandi, mûri. Vous avez perdu un peu de votre charme en vous assagissant mais on dirait que vous avez laissé derrière vous votre coté effronté qui m’agaçait tant. Vous ne perdez pas au change. Vous faites plus responsable ce qui vous rend bien plus agréable. A croire également que votre maturité a un effet sur moi car il est rare que j’offre autant de compliment en si peu de lignes. Soyez-en fière.

    Je pense avoir été particulièrement clair dans cette lettre. Mais je me dois de vous l’écrire sans ambiguïté. Une demande de vive voix aurait été plus adaptée mais malheureusement je suis dans l’incapacité de le faire.

    Désirez-vous devenir ma femme ?


Que le Très Haut vous protège,
Anthoyne de la Louveterie.


Anthoyne de la Louveterie, 27 ans. Parait-il collectionneur de femmes ? C’est peut-être vrai, en fait. Le si pieux ne l’est pas tant que ça… Pauvres femmes.
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Naelhy
« Et on va se marriiiiieeeer! »
Le regard consterné de Zabelle sur sa petite personne ne lui fit en aucun cas comprendre que son comportement était absolument ridicule.
« Et on aura des enfannnnts! »
Voilà à peut-près une heure qu'elle s'extasiait devant le courrier qu'elle venait de recevoir.
« Je serais en tiare! Devant l'officiant et je dirais... »
Nan? Enfaite je te calcule plus?
« Oui! »
Elle le cria presque, et ça venait du coeur.
« Il a écrit : Désirez-vous devenir ma femme, n’empêche! »
Biensur, Zabelle, lui, ne pouvait comprendre toute l'étendue de se message est restait parfaitement stoïque, peu sensible à de tels états d’âme qui rendaient pourtant la Tartine si heureuse.

Elle avait reçue cette lettre tantot, et avait passé pas moins d'une journée à la relire. Bien sur, il arriva qu'à certaines relectures, par pure flemme, elle ne relise que le
Désirez-vous devenir ma femme en boucle, mais cela ne changeait rien, elle rayonnait, la petite blonde, dorénavant. Elle l'avait enfin, celui qu'elle voulait et qu'elle avait trimé (soyons honnêtes, elle avait trimé!) à raisonner, jusqu'à ce qu'il comprenne enfin que la femme de sa vie, c'était elle! S'emballait-elle trop vite? Oui, surement, mais c'était les premiers émois d'une jeune fiancée peu à même d'appréhender avec objectivité la lettre de cette amant encore jamais consommée et qui savourait sa victoire, d'une, et de deux, ses fiancailles.
Qu'on se le dise, la Tartine était fiancée (et donc Anthoyne aussi, soyons honnêtes!).

Le regard du volatile se fait plus dur, elle comprend dans ce plissement des n'yeux peu perceptibles pourtant chez le pigeon mais qu'elle arrive parfaitement à décerner qu'il lui mande de répondre.
Parce que si elle acceptait, vraiment, il fallait qu'il soit un tant soit peu au courant.


Citation:
De Naeva Lisbeth Wolback, Dame de Kervignac,
A Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

    Oui.


N-L.W



Elle soupira, lasse. La Wolback s'affaissa dans son siège, indiquant la marche à suivre pour l'envoi, elle laissa le pli succinct qui pour une fois allait droit au but (ce qui n'était pas évident dans leurs correspondances) s'en aller au long, traverser les frontières d'Espagne pour se rendre jusqu'à Maillé et fut accablée de retomber de son nuage pour penser aux inconvegniants de cette union. Ainsi donc, Blanche da Lua aurait desuite son mot à dire et elle espérait que cette démarche free-style de sa part pour se trouver un époux ne parviendrait pas jusqu'à elle, ou serait vite oublié, ou ne lui causera pas de tord.
Vite! Vite, elle chassa ses idées de sa tête. Aujourd'hui était un jour heureux.

C'est ainsi, qu'enfin, Anthoyne & Naeva arrivèrent à se trouver fiancé l'un à l'autre et ceux réciproquement & au même moment. Enfin.

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Anthoyne
« L’ingrate ! »

Voici le seul mot qu’il réussit à exprimer après l’ouverture de la lettre. Anthoyne était en furie. Il faisait les cents pas tellement nerveusement que le sol de son bureau s’usait à vue d’œil. Elle avait osé ne lui répondre que par ce prétentieux « Oui » comme si elle avait tout planifié depuis le départ et qu’elle attendait juste qu’il craque et pose cette fameuse question. Il n’y avait que ce simple accord. Pas un mot de plus à part les banalités de l’échange épistolaire. Seul ce mot qui les liait une seconde fois. Elle n’avait même pas laissé poindre une touche d’émotion. La lettre restait neutre voire même il émanait une certaine froideur, une certaine condescendance dans la réponse. La blonde, l’immature aux yeux du tourangeau, osait le regarder de haut, lui !

Après avoir voyagé à travers toute la pièce, visité chaque recoin de cette salle et en connaître tous les détails, Anthoyne laissa tomber son postérieur sur le siège flanqué derrière le Grand Bureau.


« La garce ! Pour qui se prend-elle ?! »

Maillé déchira violemment le parchemin et jeta les restes au sol. Mais une idée, une simple idée réussit à lui extirper un léger rictus : elle lui appartenait et cette fois-ci, rien n’y changera.
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