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[RP] Allégeances à Roderick de Vandimion – la cérémonie

Ingeburge
Pas d'arme, évidemment, pour la douce et juvénile Jehanne Elissa, elle n'en avait du reste pas besoin, son sourire, sa pétulance et son enthousiasme lui étaient autant de moyens de protection. Assurément, le comte du Languedoc était homme de goût et semblait savoir ce qui correspondait à ses vassaux et c'était là une possibilité pour Ingeburge d'en connaître davantage sur tous ces nobles languedociens sur lesquels elle avait choisi de veiller... à ses risques et ses périls.

Le danger d'ailleurs était présent dans la salle, il avait pris, depuis des mois maintenant, l'apparence d'un homme grand, robuste, fier... magnifique. En cet instant, elle le détestait comme jamais, ayant encore à l'esprit leur altercation à propos de l'annonce de fermeture des frontières, l'outrage qu'elle estimait avoir subi, doublé de celui qu'il lui avait réservé en son bureau. Ce fut donc d'une voix certainement plus fraîche qu'elle l'appela :

— Que s'avance désormais Sa Seigneurie Actarius d'Euphor, pour les terres du Tournel et de Florac.

Mais quand le blizzard souffle déjà, qui peut s'apercevoir, hormis celui qui se trouve en son cœur, de ce que la température a encore perdu quelques degrés?
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Actarius
Depuis quand se connaissaient-ils ? Des années, mais parvenir à définir l'origine de cette relation respectueuse, à la fois proche et éloignée d'une véritable amitié, n'avait rien d'aisé. Non, le Vicomte ne s'en souvenait plus. Sans doute du temps où il oeuvrait pour la défense du Languedoc, peut-être quelques temps auparavant. En tous les cas, il appréciait l'homme auquel il allait prêter allégeance. De coutume, ce sentiment l'aurait poussé à sourire. Mais la "guerre froide" avait encore trop d'emprise en son coeur, pour qu'il se laissa aller à un quelconque épanchement. Si on ajoutait à cela son irritation grandissante pour la nouvelle génération, la somme de travail qui l'attendait encore, on obtenait un Phénix plutôt ombrageux. Cela se traduisait par une mine fermée, dont la sévérité semblait encore plus affirmée par les sillons du temps, le regard farouche et une taille de barbe particulière. Bref, on était loin du Mendois bonhomme et amical.

Sous la fraîcheur d'une voix pourtant adorée et d'opales peut-être dirigées vers lui, il avança jusqu'au Comte déployant sa haute stature et sa démarche martiale dont il ne se départait qu'en de rares occasions. Ses yeux sauvages se posèrent sur celui qui allait formellement devenir son suzerain. Mais comme de coutume pour le Mendois, il n'y eut pas de genou à terre.

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Absent jusqu'au lundi 14 mai
Aimelina
Le courrier lu, Aimelina resta songeuse un instant, puis s'abandonna à la douceur d'un bras de Germain. A son côté, elle revint tout à fait au coeur des événements, l'esprit non tourné vers la porte, mais plutôt vers le trône.

Le messager qui avait porté la lettre de Magalona avait également porté le courrier au Roi d'Armes. Elle le vit, debout non loin, qui attendait encore. N'avait-il pu délivrer son pli ? Ou attendait-il une réponse ? Celle du Comte à l'allégeance, sans doute.

Jehanne Elissa achevait de passer et Actarius était appelé. Un calme solennel était tombé sur la salle, et à peine aurait-elle pensé que l'on venait, quelques minutes, quelques heures plus tôt, d'entamer les tractations de trois mariages.

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En dòl... Meu Paire visquèt e moriguèt en eròi.[En perte de vitesse, risque de caler bientôt]
Jehanne_elissa
Jehanne reçut le médaillon, sur lequel ses émeraudes s'arrêtèrent un instant. Cauvisson, si belle Vaunage ! Un blason qui te réduit à rien, à un petit collier, et qui est tout, tout ce que tu offres, tes roses, ta garrigue, ton château, ton paysage époustouflant et riche.

Elle regarda le Comte, yeux candides et révérents :


- « Grand merci, Sénher Coms. Ce médaillon va en rejoindre d'autres chers contre mon coeur. »

Elle sourit, et recula, se demandant s'il valait mieux aller vers Actarius... Ah non, Ingeburge l'appelait déjà. Vers Aimelina... Elle était avec Germain, et pliait tout juste sa lettre. Alors... Salvaire, l'aimable blond baron gévaudanais ? Les joues de Jehanne rosissaient au souvenir de quelques soirées en sa compagnie (chaste ! chaste, c'est promis, c'est juré !). Qu'il était de joyeuse compagnie !
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Celtic_de_vandimion
Roderick vit s'approcher Vicomte. Il faisait partie du premier groupe que le Celt avait rencontré a son arrivée en Languedoc.
Cebyss, Klanacier, Actarius et quelques autres...
Il lui avait donné le poste de lieutenant de la maréchaussée de Narbonne, juste apres la prise de Montpellier, quelques mois après il devenait prévôt adjoint...Sous le mandat du Coms Actarius.


Vescoms Actarius d'Euphor, voulez vous être notre homme?

Ses yeux vairons détaillaient l'homme devant lui.
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Actarius
Le réponse fusa avec une assurance toute euphorique. Le nombre de ses défauts était incalculable, mais il possédait plusieurs qualités dont celle de l'engagement. A de rares exceptions près, il avait toujours rempli son devoir avec une application de tous les instants. Il y consacrait tant de temps qu'au final il avait sacrifié à la vie publique bien des choses et non des moindres puisque sa vie de famille avait été saignée à blanc sur l'autel de sa volonté inébranlable d'aller au bout de ce qu'il entreprenait. C'était là le prix d'une carrière bien remplie qui l'avait vue traversé la plupart des institutions languedociennes. Douanier, soldat, maréchal, diplomate, membre du CLE... A quelles fins poursuivait-il encore sur cette voie ? Les titres, il en avait. La reconnaissance, il en recevait des témoignages et de manière plus ostentatoire, elle se voyait sur ses épaules garnies d'un manteau de Pair de France. La gloire, il n'avait jamais vraiment couru après sans toutefois en être pleinement détaché, marqué de son empreinte son passage. Un idéal commun dont se nourrissait également le Mendois. Mais par-delà cela, il y avait une chose, plus essentielle, plus fondamentale. Servir sa terre, la rendre agréable, hospitalière, la faire sourire. Rien ne lui était plus important que "son" Languedoc. Voilà pourquoi la réponse avait fusé, voilà pourquoi elle fut suivi d'un serment sobre, habituel, mais qui dans sa bouche, dans ses yeux prenait une valeur d'éternité.

Oui, je le veux. Sur ces terres qui retrouvent peu à peu de leur grandeur passée, vous peinerez à trouver un homme plus attaché à elles que moi. Mon existence serait vide sans elles. Je leur dois tout, mes forces comme mes faiblesses. Ce sont elles qui m'ont engendré, puis façonné jusqu'à faire de moi un Pair de France. Un homme qui n'hésitera jamais à faire entendre sa voix, poussé par le même souffle qui balaie la haute vallée du Lot en automne. Un homme qui se dressera toujours pour les protéger ainsi que se dressent inébranlable les trucs granitiques de Margeride. Un homme qui demeurera toujours humble face à elles.

C'est un honneur et un privilège indescriptible aujourd'hui encore, malgré toutes les cérémonies passées, tous les serments déjà échangés, que de pouvoir vous promettre aide, fidélité et conseil pour ma Vicomté du Tournel et ma baronnie de Florac.
Et il se tut. Tout était dit ou presque. Mais ce qui ne l'était pas, son regard d'ocre brûlé le racontait tout aussi bien. Il aimait le Languedoc sincèrement, profondément, irrémédiablement, il l'aimait presque autant qu'il l'aimait elle. Mais cela restait une tout autre histoire.
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Absent jusqu'au lundi 14 mai
Celtic_de_vandimion
Souriant Roderick écouta la réponse du Pair, Sa verve valait ses écrits.
A la fin de la réponse Roderick s'approcha et lui donna le baiser de paix.

Un pas en arrière, un plateau apporté par un valet et le Celt répondit,


J'accepte votre allégeance et en retour je vous promets protection, justice et subsistance pour le vicomté de Tournel et la baronnie de Florac.
Recevez en symbole de ce serment, cet écritoire de voyage en majolique italienne qui vous permettra de garder le contact avec vos terres pendant vos longs voyages.


Il prit le plateau des mains du Valet et le tendit lui même au Vicomte.
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Ingeburge
Ce fut là, juste à ce moment-là, qu'elle comprit qu'elle l'aurait tout de même suivi dans ce fichu tour du Languedoc si Aelith avait refusé de l'accompagner. Peu importait la colère, la détestation, à l'entendre parler ainsi de la terre qui l'avait façonné et qu'il chérissait tant, elle se sentait comme transportée et désireuse de l'y suivre, afin d'en découvrir les secrets qui faisaient qu'il était tel qu'elle le connaissait. Au diable les principes, au diable les convenances, elle l'aurait suivi malgré tout, juste pour comprendre, juste pour en savoir davantage, juste pour découvrir cette terre où il puisait sa force et sa fierté. Bien sûr, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un petit pincement au cœur, un peu jalouse de cette vie passée qui avait été la sienne avant qu'ils ne se rencontrassent et qu'il exposait maintenant à grands traits, oubliant follement qu'elle-même avait vécu, aimé, grandi, souffert, évolué sans lui et dans l'ignorance qu'il pût exister. Mais vivant, il l'était bel et bien et elle en avait désormais conscience, à l'en suivre sans conditions.

Sortant de ses rêveries, elle avisa la présence d'un homme à ses côtés. Un messager, sans nul doute, et un messager qu'il lui rappelait vaguement quelqu'un... Ah oui, celui qui s'était approché d'Aimelina, quelques instants plus tôt. Aimelina. Les yeux quittèrent le coursier pour l'adolescente; celle-ci avait manifestement achevé sa lecture. L'officier héraldique se livra alors à ce qui serait vraisemblablement le dernier appel de la soirée :

— Que se présente enfin la demoiselle Aimelina de Sìarr, pour les terres des Fenouillèdes et de Saint-Félix.

La lettre dernièrement remise fut consultée, pour la mise à jour et Ingeburge effectua un dernier pointage. La baronne de Privas auprès des moines, tous les nobles du Languedoc s'étaient déplacés ou avaient fait mander un serment épistolaire. Tous, sauf un, le vicomte d'Hierle. Le regard pâle du Roi d'Armes de France se perdit vers le point d'accès de la Salle du Plaid. Sous peu, la porte serait refermée, empêchant quiconque – qu'il fût noble ou envoyé – de se présenter.
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Aimelina
La Linèta quitta le côté du bel et blond Germain de Gisors pour s'avancer. Quinze ans, de l'ambition à revendre, côtoyant une humilité étrange, une avidité gourmande, une pudeur douteuse, une fierté en étendard.
Et, en l'occurrence, une robe bleue infâme (mais si belle, vous dira-t-elle !) et de gros macarons à bouclettes vissés sur les côtés du crâne. La classe, quoi.


-"Me voici, Coms."
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Celtic_de_vandimion
La nouvelle génération...
Roderick les connaissait peu ces jeunes nobles et pour cause, ce n'est pas en passant tout son temps en vadrouille sur les routes que l'on peut connaitre et rencontrer ceux qui deviendront l'avenir du Languedoc.
Il posa ses yeux vairons sur la donzèla qui s'approchait et se décida a lui poser la question rituelle.

Donaisella Aimelina, voulez vous être notre femme?

Fenouilledes, il connaissait bien cette région ou le catalan se mélait a l'occitan, ou le Oc se partageait le Si, ou les citadelles du vertige, perchées aux sommets des rocs déchirés des Corbières, se devinaient a l'oeuil acéré du guerrier mais se cachaient aux voyageurs pressés, ceux qui ne savaient regarder.


Il attendit, souriant, la réponse de la damoiselle.
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Aimelina
Les Fenouillèdes historiques et les Fenouillèdes actuelles ne recouvrent pas le même territoire... Point de catalan en Fenouillèdes historiques ^^
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/25/Communes_Fenouill%C3%A8des.PNG


Ce regard, Aimelina le fuit. C'était comme le regard de son père, des mêmes couleurs duales, dont elle avait hérité la partie claire et froide. Ce regard, elle croyait qu'il la transperçait et la jugeait, elle le croyait capable de lire ses péchés. Face à un homme de vertu, quand bien même n'avait-elle jamais honte d'elle-même, elle se savait inférieure, faible, sale.

D'une voix peu assurée, elle répondit :


-"Oc, lo voli..."
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Celtic_de_vandimion
Le vouloir ou pas... L'importance pour le Celt était plus dans l'abnégation avec laquelle on servait sa terre que dans la cérémonie.

Citation:
Oc! lo voli...


Roderick s'approcha, lui donnant le baiser de paix rituel.
Un pas de recul, il se rendit compte de la gêne occasionnée par son regard, il cessa donc de la dévisager.

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Ingeburge
Un nouveau pointage fut effectué alors que le comte du Languedoc recevait sa dernière vassale de la journée, une ultime lettre venait d'être mandée. Lentement, le Roi d'Armes de France compta, annota, synthétisa et avec soulagement, constata que personne ne manquait à l'appel. C'est donc allégée du poids d'une désagréable nouvelle qu'il fit donner ordre de clore la Salle du Plaid.

La porte, ainsi, fut refermée et jalousement gardée. Nul ne pourrait plus entrer mais pourrait sortir qui voudrait. De toute façon, personne n'était plus attendu et la cérémonie, comme le jour, touchait à sa fin.

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Aimelina
Un baiser chaste, baiser de paix, bien loin des baisers de fougue de Germain, d'un goût tout autre, celui de la solennité. La jeune infirme tomba alors à genoux, pour dire les mots consacrés :

-"Ieu, Aimelina, Vescomtessa de Fenolhet, Baronessa de Sant-Féliç, renovèli solemnament vot d'aleugient revers vos, Celtic de Vandimion, Comte del joièl d'Occitania, lo Lengadòc. Prometi-vos conselh, ajuda e fiselitat."
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Celtic_de_vandimion
Relevatz Vescomtessa!

Il lui tendit la main afin qu'elle s'y appuie pour se relever.

Aceptam la vostra alegiança e entornament prometem-vos amparatge, justiça e liuranda ta lo vescomtat de Fenolhet e la baronià de Sant-Féliç.

Un bijou délicatement gravé apparut dans sa dextre.
Le Celt le tendit a la Vicomtesse.


Recebètz , ne recordament de aquel prestament, escrincelèt de las vòstras armariàs, aquel ast.

Un coup d'oeuil interrogatif vers le Roy d'Armes, la cérémonie semblant toucher a sa fin.
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