[RP-IG] La Taverne de La Poutre Flambée.

Jenn sortait d'une soirée un peu arrosée.
Le bénéfice de la baignade glaciale qu'elle s'était octroyée, se trouvait à présent quelque peu émoussé par la chaleur qu'elle sentait monter jusqu'à la racine des cheveux. Pas à dire, bonne bière, dans le coin.

Alors qu'elle errait en tanguant à la recherche de la brouette de la veille, qui s'était révélée une couche pas si inconfortable qu'il n'y paraissait, elle fut soudain stoppée net par un coup à l'estomac qui lui coupa le souffle et la fit se plier en deux.
Ni une ni deux, ou du moins aussi vite que pouvait lui permettre son état de joyeuse ébriété, elle s'empara de son épée, prête à en découdre avec le malandrin qui l'assaillait.

Essayant de percer la nuit d'un regard embrumé, prête autant qu'elle pouvait l'être à frapper d'estoc et de taille tuut ce qui bougerait, elle allait tailler de la lame à l'aveuglette quand un rayon de lune laissa apparaître à ses yeux ébahis une tresse qu'il lui sembla reconnaître.
Relâchant arme et efforts, elle se mit à marmotter :

Tudieu Insa! Mais tu veux *hips* m'tuer ou quoi?

Hilare, l'homme qui lui faisait désormais face, la planche qu'il venait d'arracher toujours à la main, lui expliqua brièvement de quoi il retournait après s'être inquiété de son état.

Ben vrai, tu aurais pu attendre *hips* une heure décente pour essayer de démolir ton prochain en reconstruisant ta taverne, s'insurgea-t-elle mollement avant de s'affaler contre le mur de l'établissement en ruines.
En tous cas ça me fait plaisir cette réouverture, je me suis sentie perdue en arrivant, moi ; heureusement *hips* que Nuit m'a prise sous son fo.. aile!
J'suis pas trop en forme présentement, mais quand il fera jour, je *hips* viendrai te donner un coup de main si tu veux. Pour l'heure j'ai une brouette à trouver! Et elle s'est bien planquée, la garce!

Reprenant posture à peu près stable sur ses deux jambes, elle esquissa, goguenarde, une amorce de révérence avant de commander à son cerveau de bien vouloir la faire avancer.
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Le bonhomme n’avait guère l’air en forme même s’il semblait avoir repris du poil de lui. Discourtois à l’envie, grognon, poutrant tout ce qui bougeait un peu trop, jusqu’au délicat séant de la Garçonne, il avait fini par quitter la taverne blafarde et municipale. Laurine réfléchit longuement, à savoir au moins une dizaine de seconde et décida de le suivre aussi discrètement qu’elle n’en était capable.

Elle s’en doutait, Insa effectuait son pèlerinage vespéral quotidien avant de reprendre le siège du monastère. Combien elle pouvait le comprendre elle qui n’avait même pas d’endroit à assiéger, ne sachant même pas dans quelle direction tourner les regards de son cœur. Où était-il ? Que faisait-il ? Etait-il simplement encore en vie ?

L’alcool et la nostalgie ne faisaient pas bon ménage et depuis quelques jours ils se disputaient sans cesse dans le cœur prétendu de pierre de Laurine. D’un revers de l’âme elle balaya ses sombres pensées et remit comme par magie son masque d’argile.

Elle vit le Tressé tomber en arrêt devant feu sa taverne. Si elle ne l’avait pas connu si revêche à la chose religieuse, elle l’aurait bien imaginé tomber à genoux devant cet autel improbable. L’homme eut un sursaut soudain, un brin de folie qui arracha à Laurine un sourire radieux. Le pauvre fou ne serait pas fou tout seul, foi de Laurine !

Tout comme la jeune femme titubante qui s’était également approchée, Laurine faillit se ramasser un coup, non pas de poutre, mais de planche.

Hé ho Noun… Ahem …Hé ho Insa fait un peu attention tu vas-tuer des gens sans même le vouloir, quel gachis !


Elle éclata d’un petit rire moqueur avant de mettre la main à la pâte et d’un coup d’épaule particulièrement féminin ouvrit la porte de la taverne qui céda dans un craquement humide. Les saisons se succédaient et le temps ne suspendait pas son viol.

Hep hep hep ! Elle va où la donzelle, c’est un peu cracra et sa sent un peu le cramé mais au moins on serra à l’abri non ?

Elle ramassa quelque tisons, vestiges d’un passé glorieux et les entassa dans l’âtre qui lui avait plus ou moins survécu, habitué à résister aux assauts des flammes.

Une petite flambée, un petit coup de balai rapide, la cave doit pas être complètement vide, on a de quoi tenir un siège ici. Non ?

Elle se rendit alors compte qu’elle agissait là un peu comme la maitresse des lieux et fut soudainement envahie d’un sentiment étrange. Que faisait-elle là ?

Oh et puis crotte !

Jamais elle ne prendrait ici la place de quiconque, mais en attendant y avait pas de raison pour pas donner un coup de main à l’ours le plus mal léché de la région.
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Supposée libre.. Mai(t)resse du Puy en Velay

Stoppant son geste en sentant une résistance à la course de la planche en bois il se retourna et vit Jennsen, dégainant sa ferraillerie.
Et bien ça commençait bien, pas encore ouvert et déjà une cliente mécontente.

Bah non ma belle! Mais faut pas rester si près des travaux non plus!!! C'est dangereux! Surtout en pleine nuit!


Il secoua la tête ensuite lorsqu'il la vit s'en aller lentement à la recherche d'une brouette dont il avait entendu parlé toute la journée.
Puis reprenant le travail il entendit une nouvelle fois une voix féminine derrière lui. Une voix qu'il n'avait pas entendu depuis un moment déjà, à son grand regret.

Il se tourna, souriant à la guerrière toujours aussi bien enarmurée.

Tiens, bonjour vous! Ça faisait longtemps... Un p'tit coup de main peut être? une fois finit je vous laisserai peut être même rayer mon bar...

Mais il n'eut pas le temps de poursuivre que Laurine arrivait à son tour et faisait sauter la porte d'un coup d'épaule très masculin. Décidément, les mains se faisaient nombreuses pour la réouverture...
Continuant d'arracher les quelques planches qui masquaient encore les fenêtres, il laissait les femmes rentrer dans la vieille taverne.
Il était heureux de réouvrir, mine de rien, la taverne lui manquait tout de même. Et qui sait, peut être redonnerait elle un peu de vie à la ville...
Arrachant la dernière planche il cria:

Hé Laur tu ne veux pas descendre voir ce qu'il reste d'utilisable à la cave?

Puis contemplant la façade qui méritait un bon coup de peinture il se sentit enfin de retour chez lui. Les souvenirs refluaient en lui alors qu'il passa la porte, il revit l'animation des ccncours organisés ici, les soirées passées à regarder la tavernière, la porte arrachée par un maire en colère...
Ce n'est qu'en voyant Aellia, allongée dans un coin de la pièce qu'il sortit de ses pensées. Il s'approcha d'elle lentement puis s'accroupit à ses côtés et lui murmura:

Besoin d'un oreiller?
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Un oreiller... Elle sourit vaguement, souvenir de voyage.

Ca n'est guère l'endroit je le crains, mais puisque vous semblez décidé à reprendre les travaux, et bien je vais vous aider !

Aggripant un bout de braies, elle tira pour se relever, et regarda autour d'elle, par-dessus l'épaule du tressé.

Sacré boulot, j'en suis épuisée d'avance. Mais allons-y!

D'abord, la tenue !

Elle dégrafa en un instant la cuirasse qui ne la quittait que rarement, et se secoua légèrement en sortant de son carcan. Elle en profita pour couler un regard vers Insanius.

Voyez, ca ne raye plus...

Puis saisissant un balai de paille à demi pourri, elle se mit au travail, s'adressant au poête.

Et bien alors messire de la plume,
Ne restez pas planté tel une enclume,
Bougez-vous, relevez vos manches,
Et d'un mouvement virez ces planches !
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A peine avait-elle ébauché son départ qu'un fracas innommable, franchissant les méandres d'un esprit embrumé, venait frapper à la porte de son conscient.

Sans hâte elle amorça un demi-tour stratégique...Pour constater que les lieux soudain ressemblaient à une place un jour de marché.
Ou étaient-ce ses yeux qui la trahissaient?
En tous cas les planches volaient de plus belle, et si elle attendait le matin il y avait fort à parier que la seule aide qu'elle pourrait apporter serait au vidage de fûts.
Or là dessus elle avait déjà pris un peu d'avance.

Puisque le travail allait visiblement continuer, deux bras de plus, ma foi, ne serait pas du luxe.
Se trouvait là une armure ambulante sur laquelle elle n'arrivait pas à mettre un nom et elle venait de reconnaître Laurine, qu'Insa lui avait présentée un peu plus tôt, dans le rôle du bélier investissant le château.

Cette dernière l'apostrophait d'ailleurs avec un franc parler qui d'emblée lui avait plu, et c'est en souriant qu'elle lui répondit :

J'peux jouer aussi?

Tandis qu'elles entraient en file indienne plus ou moins ordonnée, Insa s'occupait de faire valser les dernières planches.
Laurine avait pour sa part commencé à déblayer le sol au rythme de judicieuses prédictions, alors qu'elle même s'interrogeait sur la manière de se rendre utile, la troisième s'effondrant illico dans un coin.

Le cours de ses interrogations prit fin avec le mot cave qu'elle surprit au milieu d'une phrase tonitruante
Seconde fois en quelques minutes que son cerveau enregistrait un son à la réveiller aussi sûrement qu'un seau d'eau froide en pleine tête.
L'œil se ralluma aussi vivement que sa soif et elle allait se proposer pour aider à la prospection quand une voix nouvelle s'éleva dans les airs.
Portant son regard sur la porte...inexistante, elle aperçut Tessay, avec lequel elle se souvenait avoir parlé escorte, dans des temps reculés.

Elle lui sourit quand il l'accueillit avec quelques vers de sa composition, et tenta de ranger ses petites cases correctement pour lui répondre dans le même ton :

Messire Tessay, le plaisir est pour moi,
et le Puy est toujours aussi accueillante.
Quant aux rires à partager ici ou là
Nul besoin de me pousser pour que je sois partante!

Jenn l'entendit saluer tour à tour l'assemblée, proposant pour finir son aide auprès d'Insa.
Après ça, si l'établissement n'ouvrait pas rapidement c'est qu'il y aurait plus de fûts à tuer que de sièges en état...

Une tornade arriva sur ces entrefaites, la surprise dans des yeux ébahis après un coup d'éclat avorté.
Celine venait se joindre aux réjouissances!
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D’un sursaut Aellia se leva et enleva sa cuirasse, ce qui libéra sa poitrine, qui prenait quand même pas mal de place sous sa chemise, mais libre ainsi elle offrait des atours moins militaires et plus plaisants.

Tessay la regarda en souriant quand elle l’invita avec une belle répartie à se joindre au mouvement général d’ouverture de la taverne.

Jenn tout comme l’avait fait Aellia répondit a ses petits vers par les siens, il ne pu qu’en joindre d’autres à ses paroles pour les remercier.

Mesdames ce sera une grande joie
Pour un troubadour comme moi
D’être accompagner avec ardeur
Par de jolie femmes dans ce labeur.

Il semblait que l’ardeur du travail qui aurait comme récompense quelques pintes de bières ou coupes l’hydromel emportait tout le monde. En tout cas c’était la proposition d’Insa pour l’aide qu’apportais la chacun avec sa bonne volonté.

Laurine avait été envoyé en éclaireuse dans la cave, mais il n'était pas sur que ce soit une bonne idée, ne risquait-elle pas d'avoir envie de goûter un peur tout les fut et bouteilles avant de venir les partager avec ses compagnons ?

Tessay se mit au travail en arrachant quelques planches quand il entendit une voix à l’extérieur, une voix qui malgré la colère il reconnu immédiatement. A travers la porte ouverte en grand, dans le petit matin, les premiers rayons de l’aurore venaient baigner de reflets de feu la chevelure en bataille de Céline. Dans sa chemise de nuit légèrement agitée par la brise fraîche du petit matin elle ressemblait à une ondine sortant des flots.

Tessay resta un moment figée par ce moment de pure grâce.

Mais les consignes d’Insa lui remis les pieds sur terre bien qu’il gardait la tête dans les étoiles, Céline et lui-même était invité à monter à l’étage.

Il pris le bras de Céline et l’invita a monter à l’étage en lui murmurant.

Si vous désirez vous reposez dans un lit là haut, pour terminer votre nuit, je ferais attention à ne pas faire trop de bruit. Si vous ne vous n’arrivez pas à vous endormir, je viendrais pourrais vous bercer.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.

Céline se demandait ce que ses amis faisaient dans cette taverne à s'activer pour la remettre en état. Elle s'était arrêtée au centre de la pièce la parcourant du regard. Elle ne vit pas Insa s'arrêter devant elle. Ce fut sa voix tonitruante qui la fit sursauter et se retourna pour se retrouver nez à nez avec lui.

Ah ben à ce rythme là on aura jamais finit! Je veux être ouvert ce soir moi!!!
Allez hop tes bras trop maigres vont nous être utiles!!!
Monte à l'étage avec Tess et virez moi les planches des fenêtres!
Va falloir aérer un peu!!

Les paroles du Poutreux la fit sourire. C'était donc lui qui avait décidé d'ouvrir une taverne... Avait il perdu la tête? Etait ce une simple lubie ou une réelle envie de diriger une taverne? La jeune fille regarda Insa avant de lui répliquer:

Mes bras sont p'tetre trop maigre mais j ai un très bon coup de pied alors si tu en veux pas un dans les tibias, bah t'insultes pas mes p'tits bras! Nan mais!

Céline tentait de garder son sérieux mais savait qu'elle n'impressionnait pas ce grand Guerrier. Elle finit par lui offrir un large sourire. Le jeune fille se mit au garde à vous et lui fit un magnifique salut militaire.

A vos ordres, Chef!

Céline sentit qu'on lui prenait le bras et se retourna. Un large sourire éclaira son visage voyant que Tess la conduisait en douceurs vers les escaliers. Elle faisait attention où elle mettait les pieds et commença à monter les marches avec son ami troubadour. Ce dernier s'approcha de son oreille et lui murmura

Si vous désirez vous reposez dans un lit là haut, pour terminer votre nuit, je ferais attention à ne pas faire trop de bruit. Si vous ne vous n’arrivez pas à vous endormir, je viendrais pourrais vous bercer.

La jeune fille le regarda et lui offrit un doux sourire. Mais une chose la chagrinait... Il se remettait une fois de plus a la vouvoyer... Elle secoua la tête, ne comprenant pas pourquoi il n'arrivait pas à s'empêcher d'utiliser le vouvoiement... Elle lui répondit doucement dans un murmure:

Tess... Déjà tu arrêtes de me vouvoyer... Je ne suis pas une inconnue...
Et... pour finir ma nuit, il faudrait l'avoir commencé... Merci de te proposer pour me bercer... je te le rappellerai plus tard... Pour l'instant on a du pain sur la planche vu le bazar que c'est cette taverne...

Arrivés sur le palier, Céline prit tendrement la main de Tess dans la sienne, et se dirigea vers la première chambre. Il faisait sombre avec toute ses planches qui condamnaient la fenêtre. Elle déposa un baiser furtif sur le coin des lèvres de Tess et se dirigea vers la fenêtre. La jeune fille retira son chandail et attrapa la première planche et tira dessus. Apparemment pas assez fort... La planche ne cédant pas, elle tira plus violemment. La planche vint d'un seul coup surprenant Céline qui perdit l'équilibre et tomba à la renverse. Il lui fallut un moment pour comprendre qu'elle se trouvait au sol, puis partit dans un fou rire. Insa avait raison... Elle était vraiment pas costaud, pire ne tenait même pas sur ses jambes... Elle tendit sa main à Tess pour qu'il l'aide à se relever de ce sol poussièreux...

Céline reprit Tessay sur son vouvoiement, qui ne se voulait pas hautain, mais respectueux.

Si vous... si tu veux Céline, je continuerais à te tutoyer puisque tu me considère comme un ami intime.
C’est bien entendu réciproque et respectueux.

A ce moment Laurine ressorti de la cave en apportant des chopines pour alléger le travail et faire qu’il se fassent dans une grande bonne humeur collectives.

Aellia s’approcha de Laurine pour l’aider à se décharger de son fardeau, Tessay fit de même en prenant une bouteille.

en l’honneur de son propriétaire et de sa tavernière portons un toast !

A l’installation de cette taverne qu’elle soit la plus poutreuse et la plus visité du Puy.

Il but une gorgée au goulot et la tendit à Céline

Un petite gorgée avant de monter nous mettre au travail à l’étage ?

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.

Ca va, On y va le poutreux, je prenais juste un peu de quoi nous alléger notre peine.

Tessay remonta les marches boutanche à la main et entendit dans une chambre le bruit d’une planche arrachée et un choc sourd.

[A l’étage]

Il entra dans une chambre et vit Céline par terre.

Ça va Céline ? Tu ne tes pas fait mal ?
Il lui pris la min et l’aida a se relever. Là dans ses bras ses yeux brillaient. Elle avait enlevé son chandail. Les main de Tessay pressait son corps dans sa simple chemise de nuit un baiser furtif fut échangé.

Tessay la regarda tendrement.
Ah ! Si il n’était pas l’heure de se mettre au travail nous aurions pu profiter ces instants dans cette chambre. Il soupira

Tiens j’ai récupéré une bouteille en bas, prends en un peu pour te remettre de tes émotions.

Assieds toi sur le lit un moment, tu as encore les yeux empli de sommeil, et malgré ta bonne volonté ces planches sont rebelles, repose toi un peu je vais continuer.

A grand coup d’épaule il fit sauter une autre planche, puis une a une les arracha les entassa pèles mêles au pied du lit, chaque fois qu’il se retournait il regardait avec attendrissement Céline.

La situation est étrange pour moi ! je suis dans une chambre avec une jolie fille en chemise de nuit, ce n’est pas rare en soit, mais ce qui est inhabituel c’est que je ne suis pas dans le lit avec elle.

Il eu un petit rire gêné en regardant affectueusement Céline.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.

Il sourit et répondit : en effet chère Céline, un troubadour est très versé dans l’art de l’Amour, sous toutes ses formes et je dispense souvent cet art autour de moi pour que les filles rayonnent.

Aristote lui-même à prêcher ceci, bien que ce ne soit pas dans les même lieu que je prêche, il dirait même que je pêche, mais ce pécher a un goût de miel.

Céline ne resta pas inactive, elle vint l’aider à débarrasser les planches.

Alors que le soleil commençait à filtrer dans la petite chambre à travers les ouverture qu’il avait libérer, Tessay put voir les à travers la petite chemise de nuit de Céline les rayons du soleil dessiner de jolie reflet sur sa poitrine lorsqu’elle se penchant devant lui pour ranger les planches sur le plancher

Dans son esprit revinrent quelques vers d’un troubadour populaire qu'il fredonna pour lui même :

Elle se releva et ajouta en lui donnant un petit baiser.

Il la pris entre ses bras et lui dit en la regardant dans les yeux :
J’aime en effet travailler en bonne compagnie, la tienne est précieuse et je suis heureux de t’apporter du baume au cœur,
Notre amitié semble devenir plus profonde, peut-être même que nos affinités nous lie davantage que nous le supposons.

Il lui rendit un baiser tendre et langoureux.

Peut-être même que nos sentiments s’approfondissent et que nous partageons bien plus que l’amitié.

Il regardait ses yeux qui brillaient dans ce matin naissant, comme l’aurore d’un sentiment profond.

Il se ressaisi, libéra Céline et ramassa les planches en disant

Insa doit trouver que nous ne travaillons pas très vite et on risque d’imaginer qu’il se passe bien des choses dans cette chambre, notamment par ma réputation, je ne voudrais pas que celle-ci saillisse la tienne.

Il déposa les planches dans le couloir en faisant un grand bruit, se retourna vers Céline lui tendit la main en l'invitant à le suivre : aller viens il reste d’autres chambres à ajourer.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.

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Elle avait décider de commencer son périple par la taverne. Elle s'était vêtue d'un mantel noir dont le capuchon cachait ses longs cheveux. Elle avait mis des mitaines qu'elle devrait jeter ensuite, et couvert son nez d'un épais tissu qui l'étouffait un peu pour éviter les mauvaises odeurs qui n'allait pas manquer.

Elle sortit de sa charrette une longue ficelle qu'elle attacha à un arbre qui se trouvait sur le chemin. Puis délicatement elle tira sur la ficelle. Elle sourit en voyant un poisson puis un bout de ficelle, puis un poisson, etc... Elle avait fait une longue, très longue guirlande.... de poissons. Et elle l'avais laissée pourr... non se défraichir quelque peu.

Elle alla jusqu'au linteau de la porte et accrocha sa guirlande sur un clou qui dépassait puis par chance un autre clou se trouvant de l'autre côté elle pu déposer un autre morceau de sa guirlande.

Elle se recula quelque peu et admira son travail la guirlande de poisson passait juste au-dessus de la porte d'entrée de la taverne. Personne ne pouvait la rater.

Elle continue sa route en souriant.

Couvert de suie et de poussière, il sortit de l'ancienne cuisine au bon moment pour voir Paillard trancher dans la belle décoration avant la renvoyer à son propriétaire.

Il n'y a qu'au Puy qu'on peut voir ça... Un fantôme qui ressurgit pour jouer avec une fronde faite de poiscaille...
Vous vous amusez bien cher ami?

Il sourit au Polignacois, ami depuis trop longtemps perdu de vue. Puis se tourna vers la dame qui l'accompagnait.

Enchanté Donà, bienvenue dans notre village... Un peu étrange je vous l'accorde mais généralement on s'y fait vite...
Et je ne vous conseille pas de boire la bouteille posée entre vous deux...
Hydromel que peu de gens sont capable de tenir...

Mais venez, j'ai de quoi boire ici... Ma tavernière est à la cave, des amis nettoient l'étage, je ne pourrai pas vous loger à l'auberge, mais j'ai des lits chez moi...

Il se retourna et se dirigea vers le comptoir, attrapant une bouteille montée par Laurine, quelques heures auparavant.

Celle ci devrait être nettement meilleure...
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Ils avaient tous fuit au son de la voix d’Insanius. Le Patron poussait sa gueulante, oubliant que tous ces gens étaient venus lui prêter main forte. Mais la Garçonne n’en avait cure. Elle savait ou en tout cas croyait savoir ce qui se cachait derrière ce cœur tressé.

Sans faiblir, la Garçonne effectua de nombreux aller retours entre la cave, qui la séduisait de plus en plus, et le bar qu’elle réachalandait avec fantaisie. Diverses boisons avaient été épargnées par l’incendie. C’est ce qu’on croyait au premier coup d’œil. Cependant de nouveaux breuvages aléatoires s’étaient crées sous l’effet de la chaleur. On risquait bien d’avoir quelques surprises lors de l’ouverture mais surtout de la dégustation de certaines bouteilles. Laurine se dit que cette taverne serait celle de la l’Aventure, de toutes les aventures et comme pour étayer ses propos, un étrange fumet vint aiguillonner son petit nez retroussé lorsqu’elle réapparut enfin des tréfonds de l’auberge.

Elle secoua la tête en regardant la guirlande, improbable garde-fou, rempart vengeur et nauséabond digne du plus pur Soleil carré. Et une fois de plus elle se trompait de cible, la revêche mendoise aigrie n’était pas à l’origine d’une plaisanterie aussi élaborée, elle n’était pas équipée pour ce faire, et il était fort peu probable qu’elle ait réussi à téléguider un autre penaud ponot.

Corentive avait agit de son propre chef et Laurine goutait la plaisanterie presque avec un brin de tendresse, telle une mère qui regarde tomber la dernière dent de lait de son rejeton.

Mais de toute évidence la farce n’était pas du goût d’un imposant personnage qui avait fait son entrée dans la taverne. Le présent fut passé à l’avenir incertain de sa propriétaire qui s’en fut sans plus maudire. Audiblement en tout cas.

Laurine jaugea l’homme, belle bête certes, sur toute sa hauteur. Si Ray continuait de faire son office de manière aussi désinvolte, elle pensait lui avoir trouvé un substitut au physique avantageux, ce qui ne gâchait rien. Dans l’ombre du bellâtre, à savoir sur le siège mordoré réservé aux séants délicats et nobliaux, campait une non moins jolie damoiselle qui toutefois ne semblait pas trop gouter aux regards bouchers de la Garçonne. Un morceau de viande restait un morceau de viande, et Laurine y porterait toujours un regard tout professionnel.

Voyant que les inconnus étaient en terrain conquis de par l’attitude quasi obséquieuse de son Patron, Laurine prit le partit de ne rien dire… mission impossible.


Alors Insanounet tu me les présente tes poteaux ? j’ai pas l’habitude de servir des inconnus, même si je vois que tu te débrouilles pas trop mal. J’ai récuré le bar gaffe à pas en foutre partout. Puis une bouteille pareille ca se gaspille pas !

Sans demander son reste elle se servit une rasade de la bouteille destinée manifestement aux invités de marque et but son verre d’un trait.


Et encore un que les auvergnats n’auront pas !

Bon c’est pas tout ça les gens, mais le rez a l’air convenable pour commencer à accueillir les clients ordinaires. Je vais aller faire quelques emplettes, j’ai envie de m’amuser à tester certains trucs…

Elle se doutait que ces propos ne rassureraient guère Insa mais elle était bien disposée à surprendre ce bougre de bien d’agréables manières. Elle attrapa un panier à provision en osier qui trainait là et contempla faussement désespérée le fond percé dudit panier.

Y a encore des investissements à faire pour ta boutique, bonhomme.

Elle disparut dans les ruelles aussi tortueuses que son esprit vagabond.

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Supposée libre.. Mai(t)resse du Puy en Velay

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Ses deux amis voyageurs servis et maintenant en pleine séance de mamours, le Tressé s'en retourna à ses verres à nettoyer. Une fois de plus sa tavernière qu'il allait bientôt surnommer "courant d'air" délaissait son travail pour d'obscures courses... Il n'avait jamais été gâté avec ses tenancières...
La première, parce qu'il l'aimait comme jamais il n'avait jamais pu le faire, avait été la raison de l'incendie sauvage qui avait transformé la taverne en ruine...
La seconde, n'en faisait qu'à sa tête, il l'aimait peut être elle aussi, d'un amour fraternel, mais elle était parfois imbuvable.
Deux caractères taillés dans le roc brut qui au final avait réussit à s'accorder à une époque qui lui faisait cruellement défaut...

Les yeux fixant le mur face à lui, les mains essuyant mécaniquement les verres, il repensait à cette femme qui se mourait lentement dans son couvent...
Jamais plus ses éclats de rires, ses accès de colère ne raisonneraient entre ces murs.
Jamais plus il n'attendrait le départ des derniers clients, annonciateurs de moments de solitude partagés, avec autant d'impatience...
La vie devait continuer, il lui fallait se redresser, offrir à ses amis la même mauvaise humeur, la même agressivité, sans qu'aucun de puisse se douter de ce qu'il ressentait au fond de lui. Il devait cacher à tous qu'une partie de lui même était morte, peu de temps après être venue au monde...

C'est à cet instant que la vie mena, une fois de plus, les pas d'une voyageuse jusque devant la porte de la taverne. Une nouvelle fois il la vit entrer, plus radieuse que jamais...
Petite femme, pleine de caractère qu'il avait croisé lors d'un voyage. Seule occupante d'une taverne, doté d'un rythme de paroles effréné, ils s'étaient liés d'amitiés au fil des rencontres...

Le Tressé lui sourit, nullement surpris de son entrée fracassante, puis posa les verres, polis plus que de raison attrapa deux verres et une bouteille d'hydromel et se dirigea vers sa tablée. Tirant une chaise et s'y affalant il déboucha la bouteille et lui servit un verre sans même la consulter.

Heureux de te revoir parmi nous...
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Ma tavernière elle fuit encore et toujours! Si elle ne s'enferme pas dans sa cave, elle part acheter des provisions dont je ne vois jamais la couleur!!!
Mais tant qu'elle ne vide pas mes stocks d'hydromel tout va bien...

Levant son verre pour trinquer il lui sourit.

Au hasard qui guide tes pas ici! Et Santat!

Une fois son toast porté il avala son verre d'une traite oubliant que c'était de l'hydromel et non de la bière.
Une petite grimace apparut sur son visage lorsqu'il se rendit compte de son erreur. Il allait devoir se méfier de cet alcool lâche en se levant.

Ma vie? Un voyage, des responsabilités, des engueulades, presque la routine! Je m'ennuie un peu ici, mais je me sens le devoir de rester un minimum... Pour la ville et pour mes amis.
Et bien sur j'ai réouvert mais tu le savais! J'espère juste pourvoir redonner la vie et l'animation qu'il y avait avant dans ces lieux...

Et toi? que me racontes tu?
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Œuvrer dans l'ombre? Me faire discret surtout, la populace est loin de m'apprécier ici, une petite poignée qui me supporte, encore un peu moins qui m'apprécie.
Mais je l'assume et je le revendique, j'emmerde ceux qui ont un soucis avec moi, je ne veux pas plaire à tout le monde. Ça serait trop chiant!

Il sourit, attrapa la bouteille pour remplir à nouveau son verre avec ce liquide ambré qui grisait si agréablement les têtes. il le leva une fois de plus, prononçant un "Santat!" enjoué et avala une longue gorgée.

C'est vrai qu'il est bon cet Hydromel... Cuvée spéciale furie!
En parlant de ça, j'espère que la tavernière va se repointer bientôt... Je vais pas me taper tout le boulot non plus! Surtout après avoir bu...
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L'écouter s'exprimer la confortait dans son opinion... Insa resterait toujours Insa décidément!
La bonne humeur titillée par le gouleyant breuvage, et quelques tintement de verres plus loin, elle se décida à jeter un coup d'œil par la fenêtre.
L'obscurité commençait à envelopper de sa chape les ruelles petit à petit désertifiées.
Sur un petit soupir, elle marmonna :

Bon, va falloir que je bouge, sinon je connais un grognon qui va grognonner à m'en donner malocrâne s'il doit faire le tour des tavernes pour me repêcher.. Encore que.. faut pas être sorti de la cuisse de Jupiter pour deviner où j'peux bien être!

Jenn amorça une remontée direction la station debout, un peu déséquilibrée dans le mouvement par une sorte d'impression de tangage léger, tout en gloussant de sa difficulté.

Ben! J'crois que je ne t'aiderai pas à faire grand chose ce soir non plus, en fait... J'espère que Laurine repassera par là.. Et puis si tu la vois ben donne lui le bonjour de ma part, des fois que je la loupe bel et bien avant de cavaler plus loin dans le Royaume!

Prudemment, elle s'avança pas à pas en direction de la sortie, concentrée à paraître au mieux d'une forme qu'elle aurait dû mieux entretenir ces derniers temps..
Elle commençait à faiblir sur la pratique!
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Laurine regarda Zélia quelque peu goguenarde. Bien sur elle ne la connaissait pas énormément mais il était évident qu’un alcool, si rare et raffiné soit-il, ne suffirait pas à la retenir. Elle n’avait d’ailleurs pas l’intention de la retenir pour le plaisir de sa compagnie même si elle n’était pas insensibles au charmes étranges de la carcassonnaises, le souvenir d’un baiser fugace revenait régulièrement la tarauder.

Mais bien sur que je ne vais pas te demander de rester uniquement pour jouer les tastevins, ma belle.

Elle appuya sur les derniers mots pour bien montrer qu’à elle non plus on ne la faisait pas. Elle s’assit désigant de son petit nez retroussé une autre chaise de l’autre côté de la table.

Bon… je vais essayer de faire court mais c’est pas gagné parce que je dois te raconter une partie de ma vie pour que tu comprennes bien.

Elle la regarda faussement désolée et remplit les verres avant de poursuivre.

Je suis née dans une famille aristocratique parisienne.

Elle leva les yeux vers Zélia se doutant que cette entrée en matière ne ferait sans doute que l’exaspérer un peu plus mais elle se devait de passer par cette histoire de peur d’être prise pour plus illuminée qu’elle n’était. Elle continua.

Enfance pas malheureuse mais barbante au possible. Je n’avais de cesse que d’échapper aux précepteurs et quand j’y parvenais, je partais en d’interminables explorations.
Un jour ces baguenaudages me menèrent auprès d’un vieux sénile. Enfin tout le monde le prenait pour sénile si pas fou de longue date. Bien souvent il était la risée des enfants dont certains n’hésitaient pas à lui jeter des pierres même. Mais bon je m’égare déjà…

Elle prit une lampée de calva et poursuivit.

Au fil du temps, le vieux et moi avons sympathisé et peu à peu je me suis intéressée à ce qu’il faisait dans son atelier. Et lui n’eut de cesse que de me transmettre son savoir. Il me disait que je serais la première.

Elle s’approcha de Zélia pour lui conter la suite dans un demi-murmure.

[…]

Lorsqu’elle eut terminé la partie parisienne de son récit, elle se redressa et fit une petite pause.

Or il y a tout ce qu’il faut au Puy et cette cave sera parfaite pour poursuivre mon travail. J’ai par contre besoin de ton aide pour aller le chercher. Seule j’y parviendrai pas d’autant qu’il y a des chiens. La suite pourrait intéresser l’encapuchonné de Carca tu crois pas ?
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Supposée libre.. Mai(t)resse du Puy en Velay

A la cave


La perle se mit à sourire en voyant la garçonne devenir livide à l'évocation de la balafre, comprenant on ne peut mieux de qui elle voulait parler et comprenant tout aussi rapidement qu'elle l'avait donc revu depuis cette fameuse nuit.
Secouant la tête en signe de désolement moqueur, elle fixa Laurine un p'tit sourire mesquin aux lèvres avant d'entamer de répondre à ses questions.

Le ba… la ba… le balafré dis-tu ? Et ca se voit fort ? Il en dit quoi ? Mais alors ca veut dire que tu l’as revu ? mais où ? et quand ? et avec… non rien…

Bon tu bois un coup et tu te calme déjà...
Oui je l'ai revu, de façon récurrente, à l'auberge et ailleurs, y'a pas bien longtemps, pas bien loin.
Oui ça se voit, il y met un point d'honneur, il a même fait en sorte qu'on ne puisse pas le manquer d'ailleurs.
Et il voyage seul pour achever de répondre à la question que tu n'as pas fini de poser, si on excepte mon agréable compagnie de temps à autre.

La tête de la garçonne faisait sourire Zélia, tant d'infos sur son "bien aimé" en si peu de temps, comment allait-elle pouvoir gérer tout ça d'un seul trait, là était désormais la question.
Inspirant profondément, elle se mit à secouer de nouveau la tête, laissant boule de poils s'extirper de sous sa tignasse.

Bon et à part lui ? On voit avec qui pour ton truc ?

Le sourire avait changé de nature, de moqueuse elle passait à "enjoleuse", elle savait d'avance que son ami viendrait à son appel, Laurine l'ignorait cependant.
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Laurine prit une grande gorgée qui lui ravagea l’arrière gorge et ne la remit pas pour autant de ses émotions. Elle était presque littéralement suspendue aux lèvres de Zélia, avide comme jamais d’en savoir plus. Elle respirait à grande bouffée ne cherchant même pas à dissimuler l’état dans lequel elle était.

Mélange d’impatience, de curiosité, d’angoisse, de bonheur et de crainte.

Les nouvelles tant attendues depuis de longues semaines commençaient à arriver, lentement, trop lentement. Si ce n’était le besoin d’en savoir plus mais surtout par crainte d’une réaction violente, elle te me l’aurait bien secoué pour qu’elle crache le morceau plus vite encore. Bien entendu, elle n’en fit rien. Elle écouta Zélia sans oser l’interrompre.

Ainsi donc, le « besoin d’air » de l’Argenté n’avait été que de courte durée, ce qui ne signifiait rien pour autant. Ce Manoir de dangereux psychopathes lui avait peut-être rapidement manqué, à moins que ce ne soit une de ses résidentes. Il était revenu à l’auberge, mais pourquoi ? pour qui ?

Laurine sentait poindre un sentiment nouveau en elle. Pas qu’elle en ait été dénuée auparavant mais un nouveau type de jalousie l’envahissait. Décidément cet homme parvenait à la pousser dans ses retranchements les plus sombres, sans même rien faire ou rien dire à son propos.

Zélia parla ensuite de la cicatrice que de toute évidence la Garçonne avait laissé sur le visage de Samael. Il ne la dissimulait pas, il semblait même s’en pavaner. Mais quelles explications en donnait-il ? un mari jaloux ? un ours ? un soldat ? Surement pas qu’un petit bout de femme quelque peu excédée s’était fait les griffes sur ses joues immaculées.

Finalement elle apprit que l’homme voyageait seul en général, si ce n’était que la tavernière lui tenait la grappe de temps en temps. En d’autres circonstances et surtout avec une autre interlocutrice, Laurine lui aurait arraché les yeux rien que pour ca. Ou en tout cas quelque chose du genre. Le Glaçon boucher ne se reconnaissait pas. Cet homme devait être sorcier. Changer la pierre en lave, la glace en vapeur, jamais cette transformation chimique n’avait aussi bien porté le nom de sublimation.

Zélia lui laissa à peine le temps de digérer ses informations avant de lancer l’estocade finale que la Garçonne mit quelque temps à bien comprendre.

A par qui donc ? ne me dit pas que… arg…hem.

Elle recommençait à bafouiller. Il faisait partie de certains de ces projets, certes, mais jamais au grand jamais elle n’avait imaginé qu’il puisse l’aider dans pareille entreprise. Rien que le fait qu’il puisse être en ville était tout bonnement inimaginable. Elle restait abasourdie de l’idée de Zélia lorsqu’elle crut rêver. Elle regarda son verre étrangement, elle n’y avait pourtant rien ajouté et pourtant elle entendait des voix. Comme s’il suffisait de parler de lui pour qu’il n’apparaisse comme par magie. N’importe quoi… Il fallait vraiment qu’elle se ressaisisse là.

Pourtant tout y était, le ton, les intonations, jusqu’à l’accent pourtant si peu prononcé, elle l’aurait reconnu d’entre mille. Elle leva les yeux vers Zélia histoire d’avoir confirmation, ou pas, que c’était bien son esprit troublé qui lui jouait des tours pendables.
Mais la carcassonnaise avait aussi dressé l’oreille et un petit sourire se dessinait à nouveau sur son visage mystérieux. Le doute n’était plus permis à moins que Zélia ne se jouait d’elle pour une quelconque sombre raison.

Vais voir, un client sans doute

Elle devait en avoir le cœur net, bien que cette expression soit des plus inappropriées à la situation. Elle planta là sa complice pour monter quatre à quatre les marches menant à la salle. Elle écouta attentivement à la porte qu’elle avait close pour plus de tranquillité. Seul un claquement de pas impatient lui parvenait aux oreilles, largement insuffisant que pour ne l’informer sur l’identité de l’entrant. Elle ouvrit donc précautionneusement la porte et y risqua un œil.

Le doute n’était plus permis et la Garçonne ne put réprimer un « Ho ! » retentissant. Elle faisait face à Samaël et comme de bien entendu aucun son ne parvint à sortir de sa bouche, elle d’ordinaire si loquace.
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Supposée libre.. Mai(t)resse du Puy en Velay

Personne ne semblait enclin à venir honorer sa demande, c'était tout du moins ce qu'il semblait jusqu'à ce que de légers grincements ne se fassent entendre en provenance de ce qui semblait être une porte menant à la cave de l'échoppe.
Tournant légèrement la tête en direction de l'assemblage de bois qui servait de porte, il guetta le moment où celle-ci s'ouvrirait et où peut-être enfin on dégnerait s'occuper de son cas, mais la progression des craquements cessa pendant un moment, Astaroth reportant son attention sur l'homme au tressage qui ne bronchait pas d'un iota.

Un couinement plus précis se fit entendre de l'autre coté du comptoir vers lequel il tourna l'ombrage de sa capuche, dissimulant sans le dissimuler son visage, apercevant une petite tête tenter d'observer sans se faire voir, s'eut été presque réussi sans le petit cri qui s'éleva depuis l'interstice.
L'attention attirée Astaroth tourna la tête vers l'endroit scrutant plus précisement pour discerner qui ou quoi pouvait bien se cacher derrière la planche de bois.
Grande fut sa surprise quand brusquement il vit la belle rebelle bondir hors de sa cache comme piquée par une abeille, un rictus amusé s'esquissant sur son visage en voyant la claire-obscure sortir à son tour de la cave, à n'en point douter elle avait été poussé, c'était une quasi certitude.
Détournant son attention de la femme cicatricielle, il se tourna dans un clin d'oeil vers Zélia, recevant avec un plaisir certain la marque de son amitié, la lui rendant tout aussi ardemment.

Je ne pensais pas cous trouver ici très chère mais le hasard fait souvent bien les choses à ce qu'on en dit.
Et d'après l'enchantement que je trouve ici je pense que cette expression n'ai pas dénuée de sens, belle obscure.

Inclinant la tête en signe d'approbation quand à l'éloignement de son amie, Astaroth reporta l'intégralité de son attention sur la belle rebelle, gardant cependant son visage sous cape, même si il ne doutait pas que la jeune femme l'avait d'or et déjà reconnu.

Comment vous portez vous damoiselle Laurine...
Il semble que votre bras soit remis...
Je n'en doutais point cela étant, il avait déjà beaucoup de vigueur lors de notre dernière entrevue...

Le rictus mesquin semi-dissimulé, il observait la jeune femme, une sensation toujours aussi déconcertante à son sujet lui envahissant les entrailles, il ne l'avouerait sans doute jamais, mais il était heureux de revoir ce petit bout de furie qui lui avait tant occupé l'esprit.
Nombres de femmes étaient passées entre ses bras depuis, pourtant aucune n'avait réussi à lui faire oublier "la belle rebelle".

La belle rebelle n'avait point perdu de son piquant, toujours aussi acide et acerbe, et pour autant toujours aussi délicieusement douce et candide, il fallait bien plus qu'un masque de façade à l'argenté pour le tromper.
La voir ainsi fixer, peut-être même inconsciemment, son oeuvre cicatricielle le faisant doucement sourire, mélange de reconnaissance mais aussi de mépris quand à cette balafre qui avait entaché son visage "parfait" et qui pour autant l'avait agrémenté d'un charisme supplémentaire.
L'ange déchu n'était pas du genre à tourner autour du pot, pas plus qu'à attendre faveur de donzelles, à tout le moins leur consentement, la garçonne pouvait se targuer d'être la seule dont il n'avait pas eu ce qu'il escomptait, de gré ou de force.
Astaroth décida donc de prendre les choses en main, descendant en silence de son siège, il contourna tout aussi discretement le bois du comptoir et vint se placer dans le dos de Laurine.

J'ai effectivement grand soif... dit-il en se penchant à son oreille dans un murmure rauque.

Et je me fais appeller Astaroth désormais, pour autant...

La saisissant par la taille de ses deux grandes mains, il la fit brusquement pivoter pour qu'elle lui fasse face et remonta une main pour faire tomber la capuche qui recouvrait sa tête.

... Ca ne change rien à celui que vous avez connu... Belle rebelle.

Un rictus mélé de charme et de mesquinerie, il fixa la garçonne au plus profond des fenêtres de son ame y mélant l'or de ses yeux, jusqu'à la transpercer.

Vous n'avez d'ailleurs pas changé vous non plus, toujours aussi...

Marquant une pause aussi interminable qu'insoutenable, il porta le revers de sa main sur le coté du visage de la belle et la laissa lentement glisser dans une caresse avant de reprendre dans un souffle

... Impetueuse et désirable...

Le regard rivé à celui de Laurine, il se prit à hésiter un moment, juste une fraction de seconde, mais une hésitation tout de même avant d'accoler ses lèvres à celles de la belle rebelle.

L'accolement de lèvres fut reçu de façon tout à fait agréable avant d'être ponctué de manière originale par la belle rebelle, la façon qu'elle eut d'affirmer sa position "récalcitrante" fit doucement sourire Astaroth, un rictus moqueur s'affichant sur son visage, se retenant cependant de rire pour ne pas offusquer davantage la garçonne.
Le son de sa voix était piquante, délicieusement piquante, irrespectueuse et agaçante, Laurine dans toute sa splendeur, celle qui avait su le charmer différement des autres femmes.
La tornade aux cheveux courts était lancée et plus rien ne semblait vouloir l'arreter, en tout cas pour le moment... des flots de paroles, des mimiques à faire palir de jalousie le meilleur des mimes de la cité, des questions, des postures, tout ça enchainé de telle sorte que l'argenté ne puisse pas en placer une à moins de lui décoller une mandale pour la stopper.

Prenant son mal en patience, se délectant de la vision qu'elle offrait à son regard connaisseur, l'ange déchu croisa les bras sur sa poitrine, écoutant le moindre de ses mots, appréciant la moindre de ses courbes, observant simplement un diamant à l'état brut, ne restait plus qu'à savoir comment le prendre pour le tailler...
Tout et autant qu'il en ait eu l'envie d'ailleurs, l'état brut était déjà parfaitement... parfait.

Lorsqu'elle lui tendit le verre en continuant à jacasser avant de s'appuyer sur une table, il ne put s'empecher d'incliner la tête un sourire rêveur sur les lèvres, la dernière fois qu'elle avait esquissé ce genre de position....
Fermant les yeux, Astaroth secoua la tête pour chasser de son esprit ces pensées, quand la demoiselle se mit à vouloir "l'expulser" de derrière son comptoir.
Il hésita un moment, puis recula d'un pas... posa son verre sur le bois... recula de nouveau d'un pas... jeta un regard en arrière profitant des éclats de rire de Laurine, sourire lui allait si bien en réalité...
Il ne lui restait plus qu'un pas à faire en arrière pour sortir du "territoire" de la rebelle, stoppant sa progression, il attrapa le menton de la garconne pour lui parler quasi nez à nez, souffle contre souffle.

Avant que vous ne m'expulsiez de votre domaine, je répondrais tout de même à vos questions qu'elles soient ouvertes ou muettes.

Esquissant un sourire, il la fixa droit dans les mirettes

Désirable vous l'êtes, je le confirme et le signe des deux mains, et effectivement c'est moi qui suis juge.
Glaçon... probable, un fort tentant en ce cas, que j'adorerais voir fondre sous mes doigts...
Votre impétuosité ne fait qu'ajouter à ce qui fait votre charme, tout ce piquant qui fait la différence.

Marquant une pause en plissant les yeux, il relacha le menton de la belle rebelle avant de se redresser, la fixant toujours intensément, peut-être même avec plus d'intensité qu'auparavant.

Et sachez une chose, je ne vous ai jamais considéré comme territoire conquis, ou femme acquise, tenez le vous pour dit, c'est ce qui fait la différence entre vous et une autre...

Le ton avait légèrement changé, presque offusqué qu'elle ait pu penser telle chose.
Ayant terminé de dire ce qu'il avait sur le coeur, il recula du pas supplémentaire qui le faisait sortir hors du comptoir, s'inclinant main sur le coeur en fixant laurine.

Votre espace vous est rendue belle tavernière, et je suis ici par hasard contrairement à ce que vous pensez... comme quoi parfois il fait bien les choses... ou pas... cela reste à voir.

Sans plus de tirade ou de révérence, Astaroth s'éloigna pour rejoindre une table près de l'âtre, attrapant son verre au passage, il alla se caler au fond d'un fauteuil de bois rembourré d'une peau de mouton.

La place était appréciable, les flammes de l'âtre, même si peu alimentée en bois et un rayon de soleil qui venait lui chatouiller le visage, le réchauffait de manière fort agréable.
Il ne fut guère étonné de ne pas voir la rebelle le suivre à table, il en fut cependant quelque peu déçu, il se consolerait avec ce verre qu'elle lui avait servi en la regardant discrètement de temps à autre s'affairer.
Comment un si p'tit bout de femme, si pleine de masculinité et pourtant si féminine avait-elle pu réussir ce fait étrange de hanter l'esprit de l'argenté, jusqu'ici une seule y avait réussi, et encore pas aussi intensément que la garçonne.

Lorsqu'Astaroth entendit les talons des bottines de Laurine, il préféra ne pas se retourner mais un fin sourire s'afficha sur son visage, comme si il l'espérait... pourquoi comme si d'ailleurs, il espérait pouvoir encore gouter sa compagnie même si la fatigue se faisait de plus en plus ressentir.
Lorsqu'elle attrapa le verre pour en vider le contenu de manière peu orthodoxe, à la façon Laurine, l'ange déchu ne put retenir un léger rire rauque en entendant le chat hurlé de s'être probablement fait cramer par l'alcool local.
Il l'écouta lui expliquer le pourquoi de son geste, ce qui eu pour réaction un rictus moqueur et un froncement de sourcil faussement désaprobateur, il fut même surpris et amusé des mots qu'elle lança "toute à vous".

Si seulement...

Secouant la tête, il attrapa le verre et répondit par un sourire et un hochement de tête.

Oui... à la votre ma belle rebelle... à ce qui semble vouloir être des retrouvailles à l'avenir prometteur.

Il la détaillait, la moindre petite chose qui la faisait être elle, la moindre mêche courte qui se rebellait en pique sur son si joli crane, le moindre de ses mouvements, il la dévorait littéralement des yeux, prenant pour chaque minute de sa vie, pour chaque seconde.
Le destin lui avait joué tant de tours pendables et funestes, que l'argenté ne s'attachait que difficilement, d'où sa réputation de bellâtre et bien d'autres choses encore.
La vision de Laurine l'entrainait dans de douces rêveries, la fatigue de la chevauchée jusqu'ici aussi surement, bien que n'en ayant nullement l'envie, il posa sa main sur celle de Laurine et finit par demander ce pourquoi il s'était arrété ici à la base.

très chère, votre compagnie m'est des plus agrèables, pour ne pas dire la plus agrèable, mais même i je n'en ai nulle envie, la route jusqu'ici fut longue et j'ai grand besoin de prendre du repos et de pouvoir me laver un minimum.
Auriez-vous une chambre pour pouvoir passer la nuit ?

Le regard ancré à celui de la beauté qui lui faisait face, il espérait grandement que cela fusse le cas, sans quoi il irait dormir aux écuries avec Rafale ou bien même s'endormirait-il ici même dans ce fauteuil, tant l'éreintement était grand.

L'ondulation de Laurine allant chercherla clé en tentant de ne pas trop bafouiller fut charmante et charmeuse au possible, l'ondulation de ses courbes allait finir par le rendre dingue.
Mais le self control gardait le dessus, dieu sait comment, sans doute l'éducation reçu par la famille Astaroth.
Un long soupir agrémenté d'un frisson fit se mouvoir l'ange déchu qui leva son sceant du fauteuil pour suivre l'espieglerie personnifiée et ses rires vers l'étage.

La "marque" que vous m'avez laissé et que j'ai entretenu comme je vous l'avez dit, semble vous déranger plus que de raison, en tout cas bien plus que moi lança t-il dans un sourire moqueur.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, il grimpa rapidement les escaliers pour la retrouver devant la porte qu'elle avait ouverte dans une promesse de bain chaud.
La soulevant comme un fétu de paille, il entra avec elle dans la chambrine avec un sourire charmeur et quasi "joueur", la logeant dans le baquet avant de s'agenouiller auprès d'elle après avoir laissé choir son long mantel de cuir noir sur le sol, un bruit de métal sourd résonnant sur le parquet.

Il me semble que votre bain chaud est bien vide, même si le contenu de ce baquet est tout aussi attrayant, même bien plus.

Des lustres qu'il n'avait été aussi "jovial", presque "gamin", lui volant un baiser "chaste", il se redressa en lui tendant la main pour la relever.

Je ne vous retiens guère plus très chère, mais sachez bien, belle Laurine, que cette porte vous est toujours ouverte, que ce soit pour partager ma compagnie ou autre chose.

Un sourire étrange aux lèvres il se pencha à son oreille après l'avoir redressée et collée contre lui.

Vous seriez étonnée de voir comme je sais me contrôler et rester "sage" en présence d'une belle femme, aussi nue soit-elle dans un bain... quoiqu'avec vous...

Un léger sourire, un petit rire, Astaroth envoie un clin d'oeil à Laurine sachant très bien qu'il la reverrait tot ou tard dans cette pièce, ne serait-ce que pour remplir le baquet.

A tout bientôt très chère Laurine.

Entre dans la taverne, profite du fait d'être dans une ville pour éviter d'affronter le froid encore et toujours. Souffle d'apaisement, lorsque l'air chaud de la bâtisse lui saute au visage. Elle en avait bien besoin, commande une chope au tavernier et se rapproche de l'âtre flamboyante. Profite pour enlever sa cape et se glisse sur un siège non loin. Paume vers le feu, elle laisse ses mains retrouver les sensations qui commençaient à s'enfuir en même temps que son envie de rester dehors. Les frotte l'une contre l'autre pour faire passer la chaleur.

Remercie le tavernier pour la chope et commence à se délecter de la boisson. Regard fixé sur les flammes, doit tapotant la chope, elle se mit à réfléchir pourquoi la ville était si calme.

Le froid peut-être...

Pense à voix haute, pour mieux comprendre les réponses qu'elle trouvait. On lui avait dit au fil de son voyage, que le sud était connu pour sa chaleur. Mensonge ou bien... Non pas de réponse, juste des questions qui lui trottaient dans la tête. Elle n'avait peut-être pas eu une éducation à proprement parlée, mais la jeune femme avait une curiosité débordante qui équilibrait généralement les choses. Chope sur sa cuisse, elle regarde le plafond, cherche une inspiration divine sur ses observations.

Mal au cou à force de scruter le plafond...Laisse sa main libre glisser derrière sa nuque, massant pour enlever la douleur lancinante. Expire et se remet droite, avale un peu de sa bière et s'étire. La ponote se lève pour détendre son corps, l'habitude de n'être jamais assise bien longtemps... toujours en mouvement. S'arrête un instant, regarde un homme non loin d'elle. La jeune femme l'avait déjà vu dans la taverne. Et il était de son devoir d'être sociable. Chopine en main, cape sur le bras, elle se dirigea vers lui.

Alors Insanius, perdu dans ses pensées...

Ne prend pas la peine de lui demander la permission de s'asseoir. Attrape une chaise et s'assit déposant sa cape sur le rebord de celle-ci. Elle regarda Messire grincheux tout en portant la bière à ses lèvres.

Aurais-je droit à un petit sourire de bienvenue? Je vous montre.

S'exécute, fait son sourire d'ange, papillonne les paupières. Termine sa mascarade en remettant une mèche de cheveux qui vint interrompre sa représentation, appuyant son coude sur la table, elle posa son menton dans le creux de sa main. Elle se mit à jouer avec sa chope.

On ne saura sans doute jamais par quel tour de passe-passe la Garçonne se retrouva en haut des escaliers de l’étage de la Poutre, certains grincheux invoqueraient le papounet Zippo d’autre y verraient tout simplement un besoin de faire autre chose que de jongler avec des pigeons aux pattes bardées de parchemins dégoulinants de chiffres.

Toujours est-il que la mairesse avait troqué son écharpe contre son habituel tablier roussi, relique du dernier incendie de la taverne, qui indiquait clairement son statut de tavernière.

Elle sourit de ma mine réjouie qu’affichait Raymond alors qu’il jouait avec la pièce qu’il venait de recevoir des deux étrangères qui venaient d’entrer. Videur dès la tombée du jour, palfrenier dès son lever, l'homme était apprécié pour sa multifonctionalité, tant qu'il ne s'approchait pas des fourneaux.

En descendant les marches elle remarqua un autre minois inconnu qui s’évertuait à sortir Insanius de sa torpeur.

Oulà ma bonne dame vous avez pas la manière. Même avec ce genre de miel vous parviendrez pas à faire sortir cet ours de sa caverne intérieure. Il lui faut une manière un peu plus euh… comment dire… virile ?

Laurine ponctua la fin de sa phrase par un vigoureux taquet sur l’occiput tressé de son patron, prête à esquiver la moindre représaille. Elle sourit aux deux autres arrivantes que de toute évidence connaissaient son Nounours adoré.

Hé bonhomme, y a un arrivage pour toi, et la cuirasse est tout autre cette fois.
Comme on ne se refaisait pas non plus à l’époque, Laurine eut un regard appréciateur sur ladite cuirasse.

Fidèle à son accueil enjoué Laurine se permit de répondre à la jeune femme.
On picole pas dans les chambres ici, et pareil pour la bouffe, c’est en bas que ça se passe. Pour les bains euh… oui c’est quand même mieux là haut. Et si mon patron eut l’obligeance de m’annoncer votre venue, les baquets seraient déjà fumants et impatients d’accueillir de si…enfin de vous accueillir.

La Garçonne émit un petit rire nerveux, fallait bien dire que la fonction municipale n’accordait que peu de temps aux loisirs personnels, fussent-ils individuels.
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Supposée libre.. Mai(t)resse du Puy en Velay

Chez le Peintre

Il Pittore peignait mais ses esquisses ne ressemblaient à rien, il en avait marre, rien ne l'intéressait, les modèles étaient les mêmes toujours les mêmes choses à faire. Le Raymond était entré en furie dans son atelier

Monsieur, on vous demande à l'auberge du poutré !

Ma y é souis en pleine création, yé né po pas sortire de mon atelier.

Mais l'italien avait envie de changer de modèle et de décor, une taverne drole d'idée pourquoi pas et puis le Raymond n'avait pas trop l'air de lui laisser le choix.

à l'auberge

Il avait couru après Raymond, enfin essayé de garder son rythme, chose qui ne fut pas aisée. Il observa l'endroit quand il entra dans la taverne, il n'avait pas omis de prendre ses affaires. Il fut présenté au futur modèle, elle ne semblait pas commode mais bien décidée à ce qu'il la représente nue sur un pan du mur. Les badauds présents commencaient à détailler la donzelle et pensaient qu'ils pourraient bien profiter du spectacle de son corps.

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Tant de personnes soudainement dans l'auberge cela ne plaisait guère à la perle, trop de monde en un même lieu, trop de monde dans son environnement direct, trop de monde tout simplement qui lui embrouillait l'esprit.
Insa n'avait que très furtivement remarqué sa présence et la garçonne était bien trop occupée à minauder auprès de ces demoiselles ou à lécher du regard les courbes aguicheuses que pour s'apercevoir de l'habile manoeuvre de la femme clair-obscur.

Une petite boule de poil remontée rapidement dans le creux de sa nuque, sous ses cheveux regroupés en natte et une capuche rabattue sur sa tête et son visage, la perle se glisse derrière le comptoir sans se faire voir, empruntant la porte qui l'avait vu entrer en ce lieu.
L'escalier descendu la perle récupère ses effets, ancrant son épée à son dos et attrapant son sac de voyage avant de pousser la lourde porte protectrice en fer pour rejoindre l'extérieur.

Topaze est là, fidèle au poste, il n'avait pas bougé d'un poil, lui flattant l'encolure avec vigueur, Zélia jète un dernier regard sur l'ouverture derrière elle, hésitant encore un instant avant de faire reculer son étalon jusqu'à sortir de la ruelle pour rejoindre la route qui traverse la ville.
Le pied gauche se fixe dans l'étrier, une poussée sur le sol et la perle monte sur la selle de son imposante monture, se penchant sur son cou pour le flatter.

En route mon beau, on a déjà passé trop de temps ici... on reprend la route...

Une légère talonnade, à peine une pression, la perle au regard clair-obscur reprend son chemin, s'éloignant lourdement vers dieu sait où.
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Bon la ca commençait à faire, elle regardait du coin de l'oeil, Tufsy qui s'abreuvait d'heure en heure, l'appelle de la chopine devenait un vrai supplice et elle ne pouvait rien voir de ce que faisait le peintre.

Allez zut, elle changea sa position et arracha des mains la chope de Tufsy et la but d'une traite.
Les badauds pouvaient enfin admirer le devant, et sa magnifique balafre acquise à Compiègne durant la guerre de février de l'année dernière. Le peintre commençait à roncher

Oh hé c'est bon là, j'ai le droit de prendre une autre pose que celle là, j'ai le droit de boire !!

Elle finit la chope et montra à la tavernière qu'elle voulait sa petite soeur.
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Les larmes prouvent leur amour, elles n'apportent pas leur remède. (W.S.)

Il Pittore avait déjà peint le haut de son modèle quand celle ci bougea pour aller se rincer le gosier.

MA NON È POSSIBILE, CHE FA SIGNORA ? vous né pouvez pas partire commé ca, ma io credo che je peux continuer sans vous. Yé bien mémorisait le reste per mon oeuvré. Ho bisogno di un po di tempo per finire

Il Pittore après avoir grinché retourna sur son œuvre, mélangeant les tons de couleurs, cherchant au maximum les dégradés. Il lui restait à finir les bas du dos et les jambes. À son avis c'était déjà un miracle qu'elle ait tenu des heures dans cette position, elle avait bien le droit à prendre une pause. Lui, il n'avait pas de temps à perdre pour finir son œuvre.

Il détailla une dernière fois son modèle, non sans en rougir, elle s'était enroulée à nouveau dans l'étole pour cacher sa féminité.

Les yeux fixés sur sa chope, il leva à peine la tête pour remarquer qu'Argane s'était assise devant lui. Toujours aussi morose il n'avait pas envie de compagnie, ce qu'elle semblait comprendre...
Indifférent à l'agitation qui régnait dans l'auberge, il s'enfonça un peu plus dans l'ombre pour éviter les nouvelles arrivantes. La Dame de Farges venait honorer son pari perdu, mais il s'en moquait.
Il ne souhaitait pas la voir, il ne souhaitait pas voir grand monde d'ailleurs...
Les seules personnes à qui il portait encore un quelconque intérêt, s'étaient détournées de lui.
Rabattant sa capuche sur son visage il se leva discrètement et sortit, sans même un regard pour le peintre qui s'escrimait sur le mur.
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alors que Bouzi sirotait une bonne pinte de biere, quelques personnes entraient dans la poutre flambée...

elle leva la tete et redecouvrit des binettes qu elle n' avait vu jamais en taverne... ni au village ... des voyageurs ???

des clients !! ces premiers!!

elle bomba sa poitrine , marcha droite et s'ecria....

bien le bonjour messieurs dames !!! heureuse de vous recevoir dans notre bel etablissement... je suis dame Bouzimir !! pour vous servir !!
z'etes les bienvenus et la premiere biere est offerte !!!

en disant ces paroles, Bouzi deposa des verres pour tous, tisanes biere et eau...elle leur sourit et dit joyeusement...[/i]

que puis je pour vous ?

bouzi leva discrètement un sourcil...sont bizarres les voyageurs...
Ils ne boivent pas de bières...ca va pas plaire au patron ça...

Une chambre de libre ? Mais bien sûr, on en a même plusieurs ...

Enfin tout dépend pour quoi y faire !!!

j espère que z' allez pas que dormir quoi !! Une belle dame comme vous doit profiter de la vie !!!!

Non mais boire de l'eau c est déjà mauvais alors dormir toute une nuit...

Bon sinon v’là des clefs, faites votre choix !!!!

bouzi mit des clefs sur le comptoir tout en observant le messire avec la dame...
Pas laid le bougre ....hum joli p'tit derière !!! Un peu trop silencieux par contre...
Mais parfois suffit d'agir ....

hummmm bouzi se resaisi et se concentre sur la dame

Elle se redressa doucement, pris ce sourire neutre pour tenter de ne plus penser bêtement...

pis visitez donc notre ville !!! Après votre sieste ...

La mairie est un peu sale en ce moment mais il y a d autres endroits sympathiques...
Y a des ivrognes et des gueux bizarres du coté de notre statut local ...
Y a le lac.... fait froid tout de même pour forniquer là bas....
Le théâtre......la fée n y est plus mais c est joli !
Le cabinet de l'herboriste, notre fleur bleue
Notre cimetière où y a aussi un gars pas clair là bas....

pis zut !! visitez quoi !!!

Athlea sourit en entendant qu'il y a des places libres.
Ne vous inquiétez pas pour les lits, j'en prendrais soin comme si c'est mon lit.
En souriant, elle choisit une jolie clé pour elle et lèva son regard vers Valendra et lui tapotta l'épaule pour l'inciter au calme.
Elle écouta la taverniere de leur indiquer les endroits à visiter.
Pourquoi pas? Mais avant cela, il me faudra une bonne chope pour satisfaire mon soif et une bonne sieste! Sans biere sans sieste! Ma foy... En parlant de cela, Vous avez quoi à proposer pour les boissons ?
Elle croisa le regard de tueuse de sa meilleure amie Valendra et ajouta:
Euh....Après avoir déposé mes valises, ca irait?
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bouzi etait aux anges ...enfin une dame qui savait lever le coude !

elle alla dans sa reserve et amena differentes bouteilles de couleurs tres ...attrayantes...du jaune pisse au blanc laiteux ....

elle mis un verre devant chaque bouteille et d un air de defi dit...


v'la la jeunote ! on commence de droite à gauche et on goute tout !!!!alors ca vous tente ?

bouzi observa la dame... serait elle capable de boire ??

pis pour le michel ... je peux vous le garder bien au chaud dame valendra ... je sais donner de ma personne s 'il le faut !

Athlea était ahurie en voyant les verres posés sur la table et exclama:

J'prends ce défi!!!! J'peux pas partir sans gouter tout ca!!
elle prit un verre qui se trouve à sa droite.Ca pour commencer, j'ai sacrément soif!!
elle vida son verre cul sec et puis, elle prit un deuxieme.
Ca pour pour savourer un peu ...
Elle le vide mais plus doucement pour savourer. Elle s'empara du troisieme ..
Là... pour euh...bah pour boire!!
Elle le revida cul sec et prit un quatrieme mais elle commença à voir le trouble..*Hips* M'dame, l'est excellent votre bière!! J'*Hips*dirais à tous mes amis de gouter ca.. Vous *Hips* pourrez me donner quelques bouteilles *Hips* euh.. pour ma nuit. J'dors très très mal *Hips*sans ma bière...
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Son cheval avait bien repérer la zone quoiqu'il la connaissait depuis bien longtemps ca se comptait plus en mois. Naud donna quelques deniers au petit garçon d'écurie qui s'était présenté à elle, les montures en avaient bien besoin. Ils les prient toutes les trois par les rênes tendues.

Elle avait pas oublié d'enlever ses fontes, histoire d'être habillée ce coup la.

Elle pénétra dans la taverne, et salua l'assemblée d'un signe de la tête, elle voulait se faire discrète pour une fois quoiqu'un ou deux fûts ne seraient pas de refus.

Je vous salue la compagnie, il me faudrait de quoi me sustenter et de quoi boire bien entendu. Je pense pas être seule. Il faudrait également des chambres pour mes amis et moi. On compte pas dormir dans les fosses, il nous suffira juste de grimper la haut.

Ou est le poutreur, je croyais le voir séant.

Naud jeta une bourse sur la table pleine d'écus sonnant et trébuchant.
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Les larmes prouvent leur amour, elles n'apportent pas leur remède. (W.S.)

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Non Nobis Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam.'.

Michel répondit à Bouzimir avant que Val ne puisse le faire. Quand il eut fini de parler, elle ajouta:

Oh oui il a une langue, il sait s'en servir, la preuve.

Une Dame entra par la suite, elle demanda de quoi boire et manger et entra en grande conversation avec l'aubergiste, Valendra échangea un regard avec Michel et Ath, cette dernière semblait ressentir les effets des nombreux verres. Elle hésita un peut puis proposa:

Ath, tu veux monter à l'étage?

Puis elle regarda son mari, lui sourit et l'embrassa.

D'accord pour monter dans nos chambres aussi mon Amour?
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~ Marraine de Mireka/Yogin/Athlea ~

Athlea sourit en écoutant Mich' parler et applaudit.
Pas mal!!*Hips*
elle vacilla un peu avant d'répondre à sa meilleure amie Valendra.
Heu... ouais.. pourquoi *Hips* pas.. mais j'prends *Hips*cette bouteille j'ai pas fini *Hips* de boire..
elle s'empara de la bouteille déjà moitié pleine et jeta un oeil à une dame qui venait d'arriver.
Bonjour *Hips* Dame!
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Athlea suivit Val et Mich avec beaucoup de peine. En arrivant dans sa chambre, elle tomba sur le lit et dormit...En entendant la toc toc de la porte, elle grommella et se relèva.
Elle alla ouvrir la porte et vit Valendra en massant sa tête:
Hein? ah oui... Euh..une promenade ca me fait du bien..
Elle prit une cape sur le lit qu'elle avait jeté juste avant de dormir et la mit à tout vite.
Vla j'suis prête..
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Après avoir passé l'après-midi au théâtre, le retour à l'auberge fut une sorte de soulagement pour Valendra. La sortie en ville l'avait épuisé et ouvert son appétit, qui se manifesta grandement lorsque le fumet du souper fint frapper ses narines, la faisant virer rouge pivoine. Lorsque Michel lui proposa de manger tout de suite puis monter après, elle accepta sans se faire prier. Le repas fut délicieux et l'ambiance qui régnait dans l'établissement rendit ce moment fort agréable.

Ce fut le ventre bien remplit que Valendra prit la main que lui tendait son mari afin de monter se coucher. Elle souhaita la bonne nuit à Bouzimir et monta à l'étage, main dans la main avec Michel, Ath et Eejil devant eux.

Arrivé sur le palier, Ath alla dans sa chambre, suivit d'Eejil, après leur avoir souhaiter la bonne nuit. Val et Michel en firent autant et après avoir fait un brin de toilette, ils se mirent au lit afin de récupérer du long voyage qu'ils avaient fait jusqu'au Puy.

Le lendemain, Michel partit chez les moines pour une longue et horrible semaine, Val eu du mal a le laisser partir mais la promesse de le voir le soir quand tout le monde dormira lui redonna le sourire. Au moment où il quitta l'auberge, elle apperçut une bouteille de bibine dépasser de son sac, tournant sa tête vers Ath, qui elle aussi était là pour dire au revoir à Michel, elle la regarda un long moment puis éclata de rire.

Ath, t'es incorrigible ^^ Allez, on va aller se promener un peut ça nous fera du bien, puis toi ça t'aérera la tête, crois pas que j't'ai pas vu hier. Tu vas voir, j'vais te supprimer ton biberon de bibine si tu continues ^^

Avec un sourire, Valendra prit Ath par le bras et toutes deux en compagnie d'Eejil, partirent se promener dans les rues du Puy.

[ Quelques jours plus tard ]

Les jours sétaient écoulés, Val et Ath sortaient tous les jours se promener, passèrent du temps en taverne en compagnie des Ponots où des voyageurs, elles participèrent au tir à la corde: Ath pour tirer et la future maman pour encourager. Malheureusement l'équipe « féminine » a été battu et Bouzi par conséquent, avait perdu son pari. D'ailleurs, Tessay ne manqua pas de le rappeler au théâtre avec de belles rimes, ce qui fit beaucoup rire La Fée.

Alors que Valendra et Ath discutaient autour d'un verre, Michel apparut dans la taverne/auberge, elle lui sauta au cou et l'embrassa un long moment, lorsque leur baiser cessa elle reprit:

Mon Amour, tu est enfin là! Alors raconte-moi tout, comment ça c'est passé chez les moines?
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~ Marraine de Mireka/Yogin/Athlea ~

Voilà des jours qu'elle étudiait. Enfin, qu'elle s'asseyait sagement sur un banc, la plume caressant doucement ses lèvres, les yeux dans le vague et le vague dans l'âme. Résultat : tout ceci était hautement improductif.
Oh, on lui avait dit, c'est vrai, que son humeur influait directement sur sa capacité à apprendre. Mais, info ou intox ? son faible niveau ne lui permettant pas d'en juger, il lui fallait bien porter crédit aux spécialistes...

Alors, elle avait décidé d'essayer. En clair, de picoler consciencieusement, espérant voir ses notes monter. Bien sur, quelques marauds, là-bas, à "l'université", lui avaient proposé d'aller vider quelques chopines, après les cours. Mais manifestement, à leur regard torve, les potaches comptaient monter autre chose que son niveau d'alcoolémie. Alors, fort aimablement, elle avait refusé, n'appréciant que peu les émois adolescents.

C'est donc pleine de bonnes résolutions qu'elle poussa la porte de la Poutre, pour la première fois depuis longtemps. Réprimant un haut-le-coeur, elle s'attabla face à un... Portrait ? Pour le moins surprenant, et à son sens assez peu décoratif. Pas son truc, vraiment. Malgré tout, elle descendit, très appliquée, sa dizaine de chopes. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de songer que le propriétaire avait eu meilleur goût.

Considérant que sa tête tournait suffisamment, elle ressortit, satisfaite, expulsa un rot digne d'un cosaque, et s'en alla, telle une vieille, s'installer sur un banc aussi proche qu'ensoleillé.
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Le soleil se léva lentement, et éclaira sa chambre.
Athlea, enfouie sous ses couvertures, commença à bouger.
Mmmmh.
Elle rêva toujours...Elle était assis, collée contre une barque....entourée de bouteilles de bière... Que du bonheur. Elle hésita quoi choisir...Les bouteilles de bière proviennent du pays.. Le soleil devenait de plus en plus forte, Athlea avait de plus en plus chaude, elle avait envie de boire un coup...
Son rêve fut rompue par une voix s'élever dans une chambre à coté d'elle.Athlea prit un oreiller et le mit sur sa tête pour ne plus entendre des voix.En gromellant, elle essaya de revenir dans son reve.
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Profondément endormie, Athlea était réfugiée sous ses couvertures. Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir et se fermer.
Soudain, ses couvertures furent tirés sans pitié. Sans lui laisser du temps à réagir, Valendra la chatouilla.
-Allez debout ma belle!!! Le soleil vient de se lever, c'est l'heure du petit déjeuner ^^
-Arrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeeeettttttteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.
Tordue, Athlea tomba de son lit. Etendue au sol, elle lanca un regard noir à Valendra:
J'suis sortie du lit là...tu aurais pu me réveiller en douce...Pffiiouuu
En gromellant, elle se relèva en frottant ses fesses:
Quel réveil comme ca....Bon bon j'arrive, Valendra. j'vais m'habiller et j'arrive prendre ce petit déjeuner...
Elle s'assoit sur son lit en se grattant la tête:
Ah j'étais bien dans mon rêve...
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Athlea la regarda en s'éloignant. En soupirant, elle prit ses habits, et s'enfila à grandes vitesse. Puis, elle prit un petit déjeuner avec du pain, à tartiner avec la confiture puis but du lait...Elle se sentit plus réveillée et termina à se coiffer quand elle entendit:
"Ath? J'peux entrer?"
-Oui allez, entre! j'ai presque terminé!
Elle la vit entrer et sourit:
On peut y aller
Athlea prit sa besace , une bibine discrètement dissumlée et prit le bras de Valendra et sortit sa chambre.Puis elle la guida jusqu'à la sortie de l'auberge.!
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