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[RP Ouvert] Bienvenue en Camé-rie.

Judas
[ RP ouvert dans un esprit de cohérence, intemporel et sans trame définie. La scène se passe en Bourgogne, près de Nevers au castel Petit Bolchen. Personnages adeptes des "drogues" de l'époque, bienvenue. Le RP a tout de même un but particulier, celui de pouvoir faire "rêver" - ou halluciner - nos personnages afin de ressortir les fantômes d'anciens perso de leur coins de souvenirs. Ceci dit, ce n'est pas une obligation, tout le monde n'ayant pas de pantin à ressortir du placard. ]

L'annonce avait fait son chemin, sur les lèvres luisantes perchées sur leur hanap de Bourgogne, sous les murmures glissés à la discrétion des esgourdes attentives, dans les courants d'air et les bruits de couloirs de la haute. Et des connaissances ou de la clientèle régulière du seigneur aux poisons, la rumeur d'une nouvelle soirée décadente à Petit Bolchen avait fait son chemin jusque dans les duchés avoisinants, chez les amis des amis... Les gants de cuirs, seconde peau du satrape étaient de circonstance ce soir là. On ne vît donc pas le maitre des lieux torse nu, se donnant en spectacle toute pierreries dehors. L'homme avait revêtu une tenue simple, et ses cheveux avaient été ramenés sur sa nuque. La pièce aux fioles avait depuis plusieurs mois été remise en état, et la mort d'un homme ne se lisait plus sur son sol. Nulle stigmate du tragique, seul le contenu des fioles pouvait encore inspirer quelques secrets mystiques.

Comme à chaque fois que le castel s'animait des lubies de son propriétaire, les portes s'ouvraient pour toute une nuit à qui voulait bien, et qui saurait bien surtout. La Grande Salle troquait ses tables pour un confort incitant plus à s'y étendre, les chiens étaient sortis hors les murs. Les sbires de Judas restaient eux, bien au chaud, se fondant jusqu'au petit matin mutiques et observateurs parmi la faune qu'attirait la réputation des lieux à abriter les drogues d'orient, ramenées avec les cargaisons d'esclaves par le Bourguignon. Voilà longtemps qu'il n'avait plus mené de ventes aux enchères d'asservis , ni publiques ni privées, mais la contrebande de sel et la vente de plantes du diable elle ne dérogeait pas.

Non, la vie de Judas n'était pas des plus morales et ses placards pas des plus propres. Mais c'était la vie qu'il avait choisie, ou qui l'avait choisie... Et quand on savait qu'étrangement la grande majorité de sa clientèle était féminine, - sexe faible, genre de tous les vices - on ne s'étonnait pas de le voir se plaire à l'exercice de ses talents...

Il apparût donc en hôte paisible, perché sur un siège surplombant la petite assistance qui arrivait au compte goutte, régnant sur ses précieuses fioles déposées sur un meuble attenant. Tout se monnayait à Petit Bolchen, même les recommandations du Von Frayner. Et parfois pas d'écu sonnant, mais cela, qui ne le savait pas encore? Ce soir, tout le monde ne viendrait pas pour les beaux yeux du mâle, et fort de cette conviction il s'accouda, deux doigts cuirassés soutenant sa tête fière du coté de la tempe.


Nyam, fais moi porter du vin.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Ella_duree
J’en prendrais bien aussi ou alors quelque liqueur.

Douce voix pour douce nuit, les jupes zinzolines sont tenues à deux mains pour contrôler les tremblements des deux mains, et puis aussi pour contrôler ses jupes bien trop amples pour le corps qui a maigri avec la maladie. Elle a entendu parler de cette veillée à Petit Bolchen, et puis elle est venue plus pour se refournir en belladone et autres calmants que pour venir faire la fête avec tous autour. Pourtant, le Frayner, elle aimerait bien le saluer tant qu’à faire puisqu’elle est là, puisqu’elle est en Bourgogne. Et elle s’avance vers lui, les yeux cernés, un sourire mélancolique sur les lèvres gercées parce que bien trop souvent pincées. Ils ont le même âge si elle n’est pas plus vieille que lui, et pourtant plus que lui, elle accuse le poids des années et de la maladie, pourtant elle relève la tête, et le regard d’améthyste croise celui du bourguignon.

Je suis Ella Durée. Vous devez être l’hôte de ces bois. Je vous remercie pour votre bonne idée.. Vous devez savoir pourquoi nous venons là. Je vous ai fait ramener un présent.

Voilà, elle a beaucoup parlé, le souffle se fait rare, elle aspire à un peu plus de calme alors qu’elle sort de sa besace, un coffret qu’elle lisse de la main qu’elle a savamment bandé pour dissimuler les brûlures et cloques dues aux récentes maladresses.

Il s’agit de belladone. J’espère qu’ils sauront vous intéresser.

Elle l’espère assez du moins pour qu’en échange du présent, il lui concède la paix qu’elle espère et qu’elle est venue quérir depuis Paris.
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Naelhy
Juste une dernière fois, une dernière fois avant la prochaine? On avait dit, entre nous, que tout allait changer, que chacun, de son coté, allait faire sa vie. Tu me laisseras aux communications passionnés avec Zabelle et aux maux du coeur, tandis que tu préféras continuer à te faire accepter par d'autre. C'était un long dialogue avec la drogue qui prenait en elle, Naeva Lisbeth, surnommée de manière abjecte la Tartine, avait toujours entretenue avec cette madame Drogue une relation plutôt cordiale jusqu'à maintenant, celle-ci lui avait déjà présente plusieurs de ses copines, comme Racine de la Jean-chiasme, Têtes de boeuf, Boulette d'eau de Pyum etc... -admirez les subtiles jeux de mots glissés dans la narration par la narratrice elle même - Comment je disais, Naeva avait entendue parler de cette soirée un peu underground (un peu quand même que si) par des amis d'amis de cousins des voisins de la soeur d'un autre ami (ou peut-etre que c'est l'autre ami qui après l'avoir apprit de sa soeur qui avait des voisins etc...). Dans cette sombre affaire elle ne faisait plus bien le tri.
La drogue n'aimait pas faire le tri.

Elle entre un peu prudente. Il fallait tâter le terrain, voir comment cela se présentait, elle paniqua certes, mais très peu, et puis après tout, c'est pas tout les jours qu'on retombe dans la drogue! Sa cure fut un truc violent qui dura le temps d'une réclusion dans un coin sombre. C'était parce qu'elle avait la jambe cassée, et non parce qu'elle souffrait atrocement, c'était après avoir revu une vieille amie, une sorcière nommée Exquiz, le tout au fond d'un puit.


« I'm high, Zabelle. »

Dans le monde de la Tartine si bien nommée, tout redevenant un peu moins gris. Juste pour ce soir! Aristote, laisse-moi juste pépère ce soir.

« Ellaaaa! » retournement subit mais plutôt sympathique de la blonde « Je ne m'attendais pas à vous voir ici... » elle sourit à la pâtissière, se retenant de mater davantage ses cernes, son teint vitreux et sa silhouette devenue si mince. Que dire de plus? Son regard fut alors attiré par cet étrange macaron, comme c'était drôle! « Vous devez être celui qui a eut l'idée de cette festivité! » Pour ceux qui n'auraient pas comprit, elle s'adressait à Judas. « Brillante idée. »

Elle était venue les mains dans les poches, elle n'avait. Rien pour se mettre l'esprit en vrille. Mais cette soirée changerait tout, hein?
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Malikat
Elle n’était rien, elle était tout. Elle était oreille attentive et ce jour elle serait jeune fille bourgeoise. C’était décidé. Le masque était posé pour ce soir, elle serait regard. Un bon rôle. Cela semblait lui plaire mais le sourire n’était pas nécessaire devant son miroir, il n’y avait qu’elle est devant elle il n’y avait rien à marquer.
D’une main rapide elle finit de se préparer, elle voulait atteindre son but sans en être détourné, pas trop jolie, ni trop apprêtée. Le juste équilibre pour ne pas démarquer sans se faire remarquer. Faire en sorte de paraitre plus que ces 16 années, sans qu’on puisse la soupçonner.
Rien n’était fait au hasard. Jamais rien. Les nouvelles expériences avaient ce prix, et elle le payait volontiers.
L’allure était portée à l’image de celles qu’elle avait croisées. Le pas franc, aucune hésitation, elle ne savait pas ce que s’était.
Que la nuit commence.
Il fallait saluer le maître des lieux, elle le fit de la plus fine des façons. Senestre qui prend place vers le haut, tête qui fléchit légèrement sur le côté, et sourire à demi ouvert, pas plus.
Petit compliment.

Les grands hommes ont les grandes idées.

Le tour était joué.
Regard qui se fait circulaire, elle ne s’était pas trompée. Les dès sont jetés.
--Mashmacha
Mash était une avant-gardiste, elle le savait. Et bien-sûr, car cela va de pair, c'était une incomprise. Elle s'était révoltée, toute jeune déjà. Son sens et son besoin de l'anarchie complète l'avait conduite sur des pentes glissantes qu'elle avait remontées tant bien que mal, parfois.
Chez elle, l'on remarquait d'abord son joli minois et ses courbes féminines, on ne voyait qu'après ses yeux pleins de haine et ses lèvres retroussées, prêtes à mordre. Alors, un jour ou plutôt une nuit, lorsqu'elle trainait sans but dans les ports de Bretagne, elle s'était faite tatouer. Pas un petit tatouage, non.
Elle avait demandé quelque chose d'effrayant mais d'artistique. Quelque chose qui montre que c'était pas qu'une jolie jeune-femme.
Un dragon dansait sur sa fesse, des signes celtiques ceignaient son dos et le tatoueur avait filé sa colonne vertébrale d'une longue brûlure. Sur ses fesses, son dos, ses épaules et ses mains, il avait dessiné des coulées de sang à l'aide d'un colorant qui lui avait brûlé la peau, y laissant des irrégularités faisant tenir la couleur, et après quelques années, le rouge était aussi flamboyant.
Depuis, on ne la regardait plus comme avant. On l'évitait, on avait peur d'elle. Peu à peu, Mashmacha avait rengainé son regard mauvais et sa moue rageuse pour un masque placide qui se fendillait parfois pour laisser passer des émotions, un sourire, un rire, un rictus...

Mash se trouvait actuellement en Bourgogne et un bruit courrait. Un homme, célèbre pour ses fêtes délurées, donnait à nouveau une "réception" à portes ouvertes. Elle l'avait entendu dire dans une taverne. Mash était ivre et la taverne trop calme pour elle. Elle sortit dans la fraicheur du soir, vola un bon cheval en fourrant son butin dans les sachoches de selle, et elle s'en fut, direction le castel de Petit Bolchen. Là-bas, elle l’espérait qu'il y aurai de bonnes boissons... et peut-être de quoi faire voyager son esprit. Mash galopait à bride abattue, le vent la dégrisant rapidement.

Arrivée à destination, elle accrocha son cheval volé à un arbre - avant de prendre des vêtements eux aussi volés dans la sacoche de selle - que des serviteurs détachèrent avec politesse pour le mener aux écuries. Très bien. Elle espérait juste pouvoir le récupérer. Ça coûte les deux jambes un tel animal! Une fois les serviteurs éloignés - très courtois, les bougres! - Mash envoya au Diable une jeune servante lui proposant de la conduire au lieu des festivités et alla se planquer derrière des buis hauts et bien coupés. Elle laissa tomber au sol son lourd manteau et enleva prestement sa vieille tunique pour se vêtir d'une robe bleue nuit très décolletée dans le dos, mettant à la vue de tous ses tatouages. La robe, lui arrivant au dessus des chevilles, moulait son corps musclé et tendu comme un arc, remontant et serrant sa poitrine qui ressemblait maintenant à une paire de fesses bombées. A qui appartenait cette robe? Pas une jeune jouvencelle en tout cas, pour montrer ainsi et sans vergogne les atouts féminins.
Pour finir, Mash voila ses épaules d'un châle fin, bleu clair et se passa autour du cou la seule chose qu'elle n'avait pas volée, un collier de coquillages brillants ramassés en Bretagne. Celui-ci lui tombait presque jusqu'au nombril. Avec la robe, ce collier paraissait incongru. Elle s'inspecta une fois sortie des buissons, y laissant ses anciens habits qu'elle comptait récupérer en partant. Elle n'avait rien d'autre. La jeune tatouée remonta ses cheveux noirs en un chignon défait aux mèches rebelles. Elle se trouvait parfaite! Seules ses poulaines usées et crottées faisaient tache. Mais quel homme se soucierai de ses pieds? Ou d'elle tout court?
Elle venait ici pour se mettre la cervelle à l'envers, non pas pour batifoler. Ou alors... après.
Parfaite de la tête aux chevilles, Mash fit son entrée dans la salle, encore peu peuplée, la tête haute. Regard circulaire.

Un homme était entouré de deux femmes. A son air suffisant et semblant tout dominer, tout contrôler, elle jugea sans doute aucun que c'était le maître des lieux. Elle lui jeta un regard en signe de salut. Quel était son nom? Von Bolchen? Non, ça c'est le nom du Domaine. Von... Von Drayner. Un truc du genre. Elle est étrangère, après tout! Étrangère partout, donc chez elle nulle part. Ou bien partout.
Elle jette un regard aux trois et se dirige vers le buffet. Il y a tant de choses! Elle ne sait que choisir. Elle n'as pas très faim... Mais très soif! Très bien, elle s’enivrera à nouveau... En attendant de savoir si les on-dit des villageois sont vrais, c'est à dire que le Maître des lieux à un gout certain pour les produits... illicites. Au Diable les interdits! Seule chose qui la faisait vibrer.
De sa main faussement ensanglantée, Mashmacha se servit une grande coupe remplie à raz bord d'un pichet de vin rouge parfumé afin de se remettre en bouche. Elle s'adossa à la table dans une attitude à peu près avenante, parcourant de ses yeux verts et perçants les gens alentour.

Allait-on oser s'approcher? La flanquerait-on à la porte? Feraient-on mine de l'ignorer? Et surtout, y avait-il véritablement ici de quoi faire voyager son esprit, ma foi très endurant et loin d'être débutant?!


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, cf Règles d'Or. Bon jeu.]
Judas
Je n'ai que du vin et du meilleur, laissez-vous tenter. Judas Von Frayner.

Mais ça, elle le savait déjà. Il répondit d'une légère révérence, Ella Durée était le Tout Paris, sa présence gonflait son orgueil, elle était un signe d'influence bien plus ostentatoire que les bagues qu'il dissimulait encore. L'écrin en forme de Lune le fit sourire, il n'était pas sans lui rappeler quelques souvenirs. Ella a de l'humour, sous son air fébrile.

Je vous remercie. Faites chez moi comme chez vous, je me réjouis de vous avoir à nos cotés ce soir.


Et d'une femme une autre, puis une autre, puis une autre. Point farouches, toujours bavardes. On ne pouvait s'ennuyer entouré de telles créatures, Judas pouvait le conter. Imperceptible sourire, qui ne profiterait pas de les détailler... La boite se décoiffa, et senestre de plonger curieusement dans ses secrets pour en saisir le gout. Texture happée par l'épaisseur des gants, c'est inconvenant, mais Frayner s'en fout, Frayner est chez lui. N'en déplaise à ces dames, elles ne semblent pas prêter attention à cette cavalière lubie, le croquant de la gâterie vient flatter son palais. Belladone, sublimée de sucre, étrange audace! La moue est appréciatrice lorsqu'elle finit par se tourner vers les crins blonds.

Brillante dit-elle, un qualificatif qui s'accommoderait plus de sa chevelure. Il penche un peu la tête de coté, et le vin s'en revient des petites mains frêles de sa jeune esclave. De quoi faire descendre la douceur d'Ella, quoi que d'un geste qui rattrape ses façons de matou il le lui offre de bonne grâce. Le vin colorera ces joues trop pâles, et pour les remplir l'homme taira ses pensées lubriques.


Voici.


Il reprit le ballet des politesses, et à toute nouvelle son esquisse de sourire, appréciant le regard de l'une et la flagornerie de l'autre. Il désigna d'un index joueur les fioles non loin, lâchant d'un air de défi:


Des connaisseuses donc...?


Ses yeux bifurquèrent un instant vers une femme à la tenue absolument folle et au corps peinturluré. Indécente et totalement contre-séductrice, la femelle lui inspira une crainte immédiate. Et de jeter un oeil aux sbires, s'assurant qu'eux aussi n'aient pu rater cette entrée de sorceresse et la créature qui l'inspirait. Jamais il n'avait pu observer pareille chose, du nombril aux épaules, et diantre ce dos nu! Il retint un hoquet d'effroi. Loin la tenue des dames aux tassels ajustés, cette femme semblait sorti d'une tapisserie de chimères. Elle le salua, il répondit en demi teinte, revenant dans un soupir de malaise à ses curieuses de nuit.

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