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[RP] Buissons, canasson, fripons, initiation...

Kirke
[Saumur]

- On ne fait pas de camping en robe froufroutante !

Ou comment annoncer à une marquise qu'il va falloir qu'elle oublie ses habitudes vestimentaires, si elle veut mener à bien son initiation.

Il n'était pas rare que Dieu, sorti de ses souterrains Douetumiens, propose des périodes d'initiation au camping. Tout un art, qu'il se faisait une joie à enseigner, aux personnes qui d'habitude étaient " de l'autre côté ", ou tout simplement à la jeunesse angevine qui le désirait. Pis, ça faisait de la compagnie. Parce que faut pas croire, mais à part la nuit où il y a de l'action, ce n'était pas l'éclate totale le camping. Et encore fallait il que des touristes passent ! Il faut alors tuer le temps la journée : dormir est le plus simple, se promener dans les bois, chasser pourquoi pas...

Tout juste revenu de son péage, le Penthièvre repartait déjà : il faut dire qu'avec les armées tourterelles de l'autre côté de la frontière qui poutrait au moindre pas, les marchands et les touristes détournaient leur route et ne s'y aventuraient pas. De longs jours -5 ou 6-, un trio de choc attendit d'en découdre. Il fallut attendre le tout dernier jour pour voir quelqu'un s'aventurer. Le festin fut bien maigre :les forbans repartirent avec seulement 8 écus chacun... Et un sac de farine pour le plus majestueux.

Dieu décida de ne point s'attarder sur cette histoire, qu'il prenait d'ailleurs pour une plaisanterie.

Il avait embrigadé le jeune Clotaire, tout juste revenu en Anjou, parce que, traditions obligent, il se devait de faire un séjour en camping, comme tout bon Penthièvre qui se respecte. C'est souvent par ce genre d'initiation, que le jeune prend goût au brigandage. Ce fut le cas pour notre Dieu national. Non pas qu'il ait eu le droit à une initiation, mais une simple tentative l'avait pris en otage, jamais il s'en est sortis depuis -et jamais il ne s'en sortira probablement- : c'était il y a de nombreuses années déjà...

Le point de ralliement avait été fixé à Saumur, près de l'Asile Saint XIX. Où était-il d'ailleurs ce vieux chiffré ? Il hibernait, chose certaine, mais où ?

Sur son cheval, l'air majestueux -un brigand à cheval ça fait toujours plus classe !- il sillonnait les étroites ruelles de Saumur. Il se faisait tard déjà, le départ n'est pas loin, je le sais, je le sens... La terre des chemins est un peu humide, ça gazouille, c'est le printemps. Encore des touristes se pointent à l'horizon, ils n'ont même pas idée que certains auraient payés pour ne pas se faire attaquer violemment...

_________________

Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Face à elle, le divin, l’air décidé.

    - On ne fait pas de camping en robe froufroutante !

    La sentence était tombée. Et la marquise avait clairement fait la gueule sur ce point de détails qui n’avait pas été mentionné dès le départ. Heureusement, ça n’avait pas duré bien longtemps, le vicomte ayant sans doute prévu le coup. Le vil calculateur. Braies, chemise, lainage, cape, gants et bottes furent déposé dans les bras maigrichons de Marie. S’habiller en homme n’était franchement pas son truc, et sa bouche commençait déjà à s’ouvrir pour hurler au suicide stylistique... Quand un tricorne en cuir atterrit au sommet de son crane pour tuer dans l’œuf toute tentative de répliques. Le couvre-chef lui donnait une allure de pirate, un côté BadGirl qu'elle ne se connaissait pas mais qui l'amusait beaucoup. Le minois de la Kem s'illumina aussitôt d'un timide sourire. Voilà bien longtemps que personne n'avait lu une once de bonheur sincère au coin de ses lèvres. Ses rares moments étant la plus part du temps réservé a ses enfants. Et si dernièrement, sa vie n’avait pas été une sinécure, les attentions du Penthièvre n’avaient que plus de valeurs à ses yeux.

    - Bien. Je vous rejoins dans une heure, cela vous va ? Il acquiesça doucement et s’éclipsa.

    Le fameux sourire ne quittait pas le visage de la Myosotis. Le tricorne de travers, la pirate déposa ses nouveaux vêtements sur sa couche toute heureuse de partir enfin à l’aventure, et entreprit de quitter sa peau de noble, pour celle -plus inconnue- de brigande. Et si l’habit ne fait pas le moine, croyez-moi qu’il contribuait quand même vachement ! Son reflet manquait un peu de dentelle et de broderie à son gout, mais le résultat n’était pas trop mal. Et se serait toujours mieux pour détrousser le manant que ses habituels jupons de Cour.

    Satisfaite, la jeune femme prit son temps pour rassembler quelques affaires, écrire certaines lettres et dire au revoir à sa progéniture qui avait été confier à sa soeur et son esclave le temps de l'escapade. Ce n'est qu'une fois tous les détails réglé avec soin que la jeune femme descendit dans la rue pour retrouver la fine équipée. Kirke lui avait parlé de Léandre et Clotaire. Elle ne les connaissait pas vraiment tous les deux. Voir pas du tout en fait. Mais elle avait hâte de les rencontrer. Au fond d’elle, Marie espérait qu’au moins l’un d’eux soit aussi novice qu’elle en matière de brigandage. Ainsi elle aurait l’air moins cruche durant l’initiation…

    Arrivé au lieu de rendez-vous la dernière, - toute femme sait qu’il faut se faire désirer - Maï les salua un a un, avant de tendre la main au vicomte pour qu’il l’aide à monter sur son cheval. Elle avait beau avoir appris à «canasser» avec le maréchal de Bretagne, la jeune femme n’en restait pas moins d’une trouillardise extrême vis-à-vis des équidés. Il avait donc été convenu qu'elle chevaucherait avec le divin pour plus de sécurité. Et c’est seulement une fois qu’elle fut assise sur la croupe du cheval, une jambe de chaque côté et bien cramponné au blon que le convoi se mit en route.

    La route était longue, ponctué par moment de blague un peu limite, de grandes discutions philosophiques - ou pas - et de longs silences ou chacun restait plongé dans ses pensées, le regard un peu vide. C’est durant l’un de ses moments de calme que le visage de la marquise se nicha dans l’épaule de son cavalier pour murmurer quelques mots.


    Mai : Ce n’est quand même pas gentil le brigandage.

    Oui, la discussion qui suit n’est pas à ranger dans la catégorie philosophique

    Kirke : Et depuis quand je suis gentil ?
    Mai : Avec moi vous l'êtes.
    K: Pas comparable !
    K: Etre gentil avec vous ne veut pas dire qu'ailleurs, j'ai la bouche en cœur.
    M: J’ai donc le droit à quelques privilèges?
    K: Le fait d'être avec moi vous en donne, oui.
    M: Avec vous? Nous sommes ensemble, Kirke?
    K: Que vouliez-vous dire par "Nous sommes ensemble" ?
    M: Euh... Rien... Rien...
    K: Si, dites
    M: J'espérais... Je ne sais pas...
    K: Je vois…
    M: Que voyez-vous?
    K: Vous ! Mais surtout ce que vous avez voulu dire.
    K: Je vous renvoie la question: Sommes-nous ensemble ?
    M: J'aimerai bien…


    Un long silence gênant s’installa entre eux…

    M: Pardonnez-moi, je n’aurai pas dût…
    K: Avez-vous peur de moi ?
    M: Je... Non !
    K: Eh bien exprimez-vous alors


    Il tourna la tête pour lui sourire.

    K: Je vais reformulez: voulez-vous que nous soyons ensemble?
    M: Oui.
    K: Et bien alors nous le sommes !


    Ainsi la chose fut faite, sans même un baiser.

    Certains vous diront que la blonde marquise n'avait jamais manqué de prétendants. C'était relativement vrai - quoique - en tout cas il était sûr qu'elle était rompu au numéros de charme des hommes. Et Kirke avait un style unique en son genre qui n'aurait marcher avec aucun autre sans doute. Le blondin avait toujours eu cette capacité de la surprendre, de lui cloué le bec sans qu’elle ne le voit venir. Elle aimait bien cela au final, et peu importe qu’il soit sérieux ou non… Marie avait envie de se laisser porter sans se poser de questions. L’étreinte autour du buste du vicomte se fit plus douce, et la tête aux boucles blondes resta un instant posé sur l'épaule masculine sans un mot.

    Bon c'est quand qu'on arrive?

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Clotaire.
Camping !

Le mot résonnait dans la caboche de l'adolescent comme autant de promesses. Le bulot en chef était venu lui dire qu'il partait en expédition, et le dernier arrivé de la branche angevino-penthiévrique n'avait pas franchement osé crier "JE VEUX MOI AUSSI". Non, subtilement il avait glissé que peut-être, dans l'éventualité d'un agenda aussi peu chargé que le dernier butin de Kirke, il y aurait moyen qu'il soit dispo pile poil dans ces eaux-là.

Avouez que ça tombait bien.

Celui qui, il n'y a pas si longtemps, n'était encore qu'un gamin à peine échappé des jupes de sa mère adorée -paix à son âme- se découvre plein d'entrain et d'envie de participer aux traditions saumuroises et familiales. Et il y avait pire guide dans l'histoire penthiévrique que Kirke. Le blond mettait une sorte de point d'honneur à prendre sous son aile ce drôle d'oiseau dépenaillé qu'était le fils de la Lumière d'Anjou, pour l'heure tout juste un lampion.

Du coup, Clo se prépare depuis la veille au soir. Dix, douze fois il a compté et recompté ce qu'il fourrait dans sa besace pour mieux l'en ressortir et vérifier. A manger pour quelques jours : check. Un écu pour l'hotel : check. Une couverture : check. Une tenue de rechange : check. Il avait eu suffisamment de remarques sur son hygiène pour pas donner de raison d'en recevoir d'autres.

A ce sujet d'ailleurs... Il avait même été obligé, oui ! obligé ! de se -faire- laver les cheveux. Ces derniers pendaient pitoyablement, lessivés, à peine essorés, dégoulinants de l'eau du lac, sur ses frêles épaules chaudement mais du coup humidement couvertes. Laissant derrière lui l'écurie de Chasteau-en-Anjou, il prenait le chemin du village, juché sur Berthe. La jument était manifestement aussi contente que lui de partir en camping, puisqu'elle lui offrait un panel de pas de côté et d'entrechats qui faisaient sauter la hache un peu trop lourde qu'il portait au côté. Faudrait qu'il réfléchisse à un meilleur moyen de la caler, s'il ne voulait pas trop souffrir pendant le voyage.

C'est donc un Clotaire tout joie de vivre et enthousiasme qui s'était présenté au rendez-vous, avait salué les présents, et entrepris de suivre le meneur. Enfin les meneurs. Quelle drôle d'idée de monter à deux sur un cheval, ça ne devait pas être confortable... Pis une fille en plus. Eurk. Franchement, il serait bien parti en camping entre couilles. Pour le jeune Penthièvre, les filles, ce n'est bien qu'une source d'ennui. Et d'emmerdements à venir. Y'a qu'à voir : elles veulent absolument qu'on se lave les cheveux !

Puis sacrifiant à une routine établie depuis la nuit des temps par tous les passagers d'une expédition, qu'ils soient eux mêmes à cheval ou pas, il lance :


"On arrive quaaaaaand ?"

Impatient ? Mais carrément ! Sa première fois, vous vous rendez compte ?
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Kirke
Même pas parti, l'ado commençait déjà à l'agacer ! Inconsciemment, parce que bon, il était pas si mauvais que ça le rejeton de Kilia. Il serait même presque fou, de suivre Dieu dans ses traditions. Ou plutôt, Penthièvre. Oui, tout à fait, tout bon Penthièvre qui se respecte est un brin tordu : pour le Vicomte de Douetum, c'était un maïs prêt à être ensilé !

- On n'est pas parti abruti !

Finesse, délicatesse, élégance...

- Et puis commence pas à me les chauffer ! T'as les cheveux mouillés, tu vas attraper froid. C'est malin, bien joué, finement joué !

Le cheval avance, au pas, parce que ça fatigue. Il ne faisait pas très chaud, dans les campagnes angevines. Ce jour là, Dieu avait décidé d'innover : ils s'en iront dans le Maine ! L'idée de taper des bouffeurs de rillettes soumis lui plaisait assez. Faut dire que cette contrée là ne l'attirait que pour son terrain, où le Dieu pourrait s'adonner au camping en toute tranquillité, en totale adéquation avec soi-même. Petit courant d'air, alors qu'il sent la chaleur marquisale.


[Un bon moment plus tard, vers la frontière angevino-mainoise...]


Le fessier en compote, Dieu regardait les buissons. Ce choix était très important. Il fallait trouver le buisson adéquate, pour cacher du monde. Pas avec des épines. Fallait trouver aussi un petit endroit dégagé, pour le campement.

- On s'arrête ici, enfonçons nous dans les bois !

Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était, tué il se ferait ! Le blond invite la bretonne à descendre du canasson.
La nuit avait déjà établie son campement elle, la lune trônait dans le ciel.
Le temps de réunir quelques branche pour faire démarrer un feu, ça ne sera pas du luxe... Au meule ce soir !

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Au bout d’un loooooooong moment – mais genre très long le moment – la monture du blondin finit par s’immobiliser enfin sur ordre du Vicomte. Et Marie ne put réprimer un petit soupir de soulagement à l’idée de retrouver la terre des vaches. C’est que le manque d’habitude en équitation, ça se payait cher! Et la Marquise en fit la douloureuse découverte. Au sol, Kirke la regardait, prêt à l’aider pour descendre du quadrupède. C’est qu’en amazone, il était facile de se laisser glisser le long du flanc du bestiau, mais lorsqu’on est à califourchon dessus, c’est autre chose. C’est quand elle entreprit de descendre direct dans les bras du Penthièvre qu’une douleur sournoise naquit entre ses reins lui arrachant un juron dans son patois natale.

    On s'arrête ici, enfonçons nous dans les bois !
    Les bois... ?


    L’interrogation était sortie d’elle-même. Une sorte de «T’es sûr ? Se serait pas mieux une clairière dégagée, avec une petite rivière et une cabane tout confort ? Non parce que dans la forêt, il fait sombre, c’est humide. En plus c’est dangereux de faire du feu en forêt et moi j’ai froid tu vois, je veux du feu. En plus il y a plein de bestioles dans les bois. Des lapins, des biches, des poules, et ptet même des loups !!!! Et blablabla…» Des peurs tout à fait féminines en somme. Mais ne voulant pas passer pour une précieuse et une chochotte, elle se contenta de lancer un regard terrori… inquiet à Clotaire, en espérant qu’il ait plus peur qu’elle… Grumbl…

    L’hermine prit tout de même son courage à deux mains et emboita le pas du meneur en direction des arbres. Entre ses tempes une petite voix tentait de la raisonner secrètement pendant que ses pieds enjambaient les branches et les hautes herbes. Non, elle n’avait pas peur des loups. Elle en avait déjà vu… de nombreuses fois, même… Les deux iris bleus se posèrent par mégarde sur le postérieur du vicomte. Il n’y aurait pas eu tant de monde avec eux qu’elle l’aurait bien revu, le loup. A cette idée, la blonde rougit et lâcha un second soupir.

    Puis se tournant vers Clotaire.

    C’est la première fois que je fais du camping, et toi ?
    Moi, c’est Marie.


    Autant profiter du stage pour faire connaissance,
    se serait toujours ça de prit s’ils ne rackettaient personne...

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Clotaire.
Note plus tard : ne plus poser de question con quand on n'a pas envie de se faire rabouer méchamment par Dieu. Qui s'est permis en plus une remarque sur ses cheveux... Il aurait pu dire que c'était une bonne initiative, que c'est propre, saluer l'effort du jeune Penthièvre qui s'est sacrifié pour ne plus ressembler à un bloc de végétaline avant l'heure.

Enfin Clo se félicite qu'au moins Kirke n'ait pas relevé le parfum qui se dégage de sa tignasse dégoulinante. Et c'est donc avec le sourire qu'il se laisse guider sur les chemins angevins, le cheveu au vent, tant pis pour l'heure d'arrivée, l'adolescent profite du voyage pour rêver à tout ce qu'il va apprendre pendant cette partie de camping. Dresser une tente, faire un feu, chasser pourquoi pas ? Vagabondent les pensées, tant et si bien que les voilà arrivés.


On s'arrête ici, enfonçons nous dans les bois !
Les bois... ?

La dame embarquée par Kirke, Marie a cru comprendre Clotaire, lui jette un regard inquiet... Bien les filles ça. Réprimant un lever de yeux au ciel, l'adolescent attend qu'elle se décide à suivre le vicomte pour leur emboiter le pas, la longe à la main. Berthe n'avait pas l'air plus peureuse que son maître, un bon point pour elle. Plus occupée à choper des feuilles dans les arbres qu'à faire gaffe à l'endroit où elle pose le sabot, elle manque d'ailleurs atterrir sur son maître qui pousse son premier grognement depuis le départ. Même équidées, pffff, les filles !

Quant au jeune Penthièvre, non seulement il ne ressent pas l'once d'une petite peur de rien du tout, mais même ça lui rappelle des souvenirs d'enfance. D'abord les promenades avec sa mère à Chasteau-en-Anjou, quand Kilia lui apprenait les arbres. Puis son retour de Toulouse, seul, à longer les ornières, à fuir -mal- les brigands qui le pillaient régulièrement, à se nourrir de pommes de pin -oui, parfaitement- avec le recul ce n'était pas un si mauvais souvenir comparé au retour à la civilisation et sa rencontre avec l'armée tourangelle à dix lieues de Saumur...

Non, y'a pas à dire, il kiffe. Pour peu il gambaderait, sauf qu'il a bien grandi et que c'en est fini de courir partout en shootant dans des cailloux ou des bouts de bois. Et puis, on lui cause.


"C'est ma première fois en camping, mais j'ai déjà pas mal dormi dehors et sur les chemins... Je m'appelle Clotaire. Et j'ai les cheveux propres."

Puisque personne ne le félicite, il faut bien qu'il se fasse justice lui-même. Interpellant Kirke :

"Je peux faire quoi pour aider ? Et euh... on fait quoi en camping en fait ? "

D'un geste de la main, il chasse une sorte de chatouillis à la tempe. Qui s'avère être une araignée, cette dernière terminant sa course sur l'épaule de la blonde.

"Oh une première invitée !"

Il aime bien les araignées. C'est velu, ça a huit pattes, et ça crie pas quand on les leur arrache. S'en désintéressant cependant, il attend les instructions de son maître à penser.
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Mai


    Le regard de la bretonne se porte sur la lourde tignasse qui a séché anarchiquement durant le trajet. En effet, il a les cheveux propres. Mais ça n’émeut pas plus que ça l’hermine. Elle ne voit pas bien ou est l’exploit la dedans, mais qu’importe, une réponse polie est formulée.

    Moi aussi… Enchantée.

    C’est vrai quoi. Elle aussi, elle a les cheveux propres sous son tricorne… Trouvant le garçonnet des plus étranges, les yeux d’azures se posèrent de nouveau sur le vicomte qui s’attèle déjà à l’allumage d’un feu alors que le morveux qui sentait la rose quémandait une mission. Il fallait être fou. Il faisait froid, il faisait noir, ils étaient paumés au milieu de nulle part dans les bois, et il demandait quoi faire. Si l’évidence ne lui sautait pas aux yeux, pour la marquise le plan d’action était parfaitement défini. S’asseoir près des flammes, garder Dieu a ses cotés coute que coute et prier pour ne pas finir dévorer par un loup avant l’aube. D’ailleurs elle s’apprêtait à mettre à exécution ce plan génialissime quand un truc sombre en provenance du champ de fleurs sur pattes lui atterrît dessus.

    Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Hiii !

    D’un geste frénétiquement désespéré, le monstre (si si !) fut dégagez rapidement. Et après un modeste vol plané eu l’honneur de finir comme Jeanne d’Arc trente ans plutôt. En grillade ! Forcément après ça, il va m’être compliqué de vous dire que Marie est une fille cool et détendue. Non. C’est une peureuse, une trouillarde, une lopette. Marie c’est une petite noble qui n’est jamais sortie de son château, et qui est parti camper pour espérer conclure avec son vicomte ! La nulle quoi. Un regard noir se pose sur Clotaire et les lèvres de la bretonne articule une menace silencieuse à l’intention du puceau. Ça se payera, c’est moi qui vous le dit !!

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Kirke
Dieu était sérieux lui. Pour une fois. Parce que la bande de bras cassés n'étaient même pas capable de faire du feu ! Pis il a pas envie d'enseigner ça, déjà que ça ne marche pas tous les coups, des fois qu'il n'en serait pas capable, il ne vaut mieux pas dire de conneries !

Qu'est ce qu'ils font dans son dos ? Semblerait qu'ils fassent connaissance. Bizarre quand même, en criant comme ça... Il faut croire que les ondes sonores dégagées favorisèrent l'allumage du feu, puisque c'est au même moment que le feu démarra. Alors, Dieu se retourna, sourire aux lèvres, d'un air -pas- pressé des fois que quelqu'un était en danger. En tout cas il vit passer quelque chose de velue devant lui. L'ado et la jolie blonde se regardaient bizarrement. Le premier riait dans sa barbe en cours de développement, la seconde lui aurait sauté dessus une massue à la main... C'est alors décida de les séparer avant que ça dégénère. Bah oui, si ils commencent à s'entre tuer la région serait instable politiquement et diplomatiquement, et les touristes détourneraient leur route !

Il tire la marquise par le bras et l'entraîne un peu plus dans la forêt. Petite balade dans l'élément du Vicomte, ça rafraîchit l'atmosphère. Cet endroit il le connaissait comme ça poche. Il y avait un lac pas loin du campement. Ouaip, brigand mais noble, l'hygiène était un luxe dont il ne se privait pas. Enfin se laver en pleine nuit, c'était possible presque que l'été : le début du printemps était bien trop froid !

Peut-être que le jour il se baignerait, c'était une hypothèse, une idée à explorer...


- Nous sommes bien mieux en plein air que cloitré dans un château : ça c'est la liberté !


Oui, des fois il défend une cause, comme ça. Ça doit être le cheval qui l'a secoué un peu.

De retour au campement, il faisait faim mais surtout soif. Il sortit donc sa gourde d'alcool puis lança :


- Tournée générale !

Il en bu une rasade puis passa la gourde à Marie. Bois, le vin angevin est le meilleur du monde !

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Alors qu’elle allait arracher les yeux de Clotaire, une main se saisit de son bras. Hum ? La seule chose qui suivit l’incompréhension dans l’esprit de la Marquise fut un « Ha ! Enfin ! »… Il était enfin venu le moment qu’elle attendait tant. Celui ou le prince charmant qu’elle convoitait l’emmenait à l’écart des oreilles indiscrètes pour lui confier son cœur, son âme et – dans le meilleur des cas - son corps. Ce bras qui se saisit du sien eut pour effet immédiat de faire disparaitre toute colère, toute envie de meurtre sur le jeune puceau… C’est fort les pouvoirs d’une main d’homme sur le bras d’une jeune femme n’est-ce pas ? C’est donc avec un sourire léger cette fois, que la Marquise suit son divin au fond des bois, le cœur rempli d’espoir. Elle peut en nourrir de l’espoir… D’abord en avisant un arbre au tronc gigantesque. Elle s’imagine que délicatement il va l’adosser tout contre et l’embrasser tendrement. Mais non, le couple passe devant l’écorce accueillante s’en s’arrêter… Dans son éternel optimisme (il lui faut bien quelques qualités) Marie se dit que sans doute, son vicomte a un autre endroit en tête. Par exemple le lac qui se profile à l’horizon, scintillant des reflets de l’astre lunaire. Marie se dit qu’après quelques pas dans ce paysage idyllique, la main du Penthièvre allait lâcher la sienne pour remonter lentement le long de son dos dans une caresse délicate. Il érigerait alors ses bras puissant en une ultime protection à la fraicheur nocturne et déposerait un baiser sur son front encore lisse. Alors son souffle frôlerait sa joue et il lui murmurerait un minuscule « je vous aime » vibrant d’émotion… Mais il n’en fut rien ! Les doigts de l’angevin ne quittèrent pas ceux de l’hermine et après avoir sortie une banalité affligeante, Kirke fit demi-tour pour rentrer au campement.

    Y a pas dire. Les hommes, c’est nul !

    Une tournée générale est lancée à la cantonade et une gourde tendue. La bretonne qui a clairement perdu son sourire, tente de digéré ce râteau magistral que le blondin vient de lui mettre. L’Ego souffre. Les neurones aussi. Lui qui l’avait demandé en mariage par le passé, n’osait même plus l’embrasser. C’était vexant, horriblement vexant. Et il lui fallut vider la moitié de la gourde pour noyer ce sentiment douloureux de s’être fait avoir.


    Il me fallait au moins cela, pour noyer le reste…

    La gourde, bien entamée du coup, est tendu a Clotaire, d’un geste sec, avant que la bretonne retourne au lac en grognant sous prétexte d'un truc de fille… Un besoin de gruminer en paix voyez!

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Kirke
Mais, elle va se noyer là ! Arrêtez la on n'en aura jamais assez pour le reste du voyage ! STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !

Dieu zieute la gourde qui est maintenant dans les mains de son neveu -ou cousin, ou jesépluqoi-, puis tourne son regard vers la Marquise... Qui n'est déjà plus là. C'est bizarre les femmes quand même : dans un pur moment de folie, elle descende l'alcool d'un seul trait, et puis après ça s'en va cuver dans les bois, la gueule dans un buisson. Heureusement que pour le coup, l'alcool était peu fort, pour ne pas dire presque sans alcool. Prévoyant le Vicomte donc, et il avait conclu sa théorie : ne pas emmener de l'alcool fort en charmante compagnie si tu veux qu'elle reste en vie !
Le blond avait senti qu'elle attendait plus de cette petite balade. Seulement dévoiler ses cartes d'un seul coup n'était pas sa stratégie. Il fallait jouer avec le temps. Il est d'ailleurs bien connu que depuis déjà bien longtemps Dieu résistait à la banalité, résistait à la loi et à l'ordre établi. C'était pareil pour là ! Résister, rien que pour montrer que son cœur ne prend pas l'eau de toute part à la moindre vague. Une résistance à une durée déterminée bien sûr. Il avait peut-être acquis toutes les cartes, qu'il avait dans les mains, se laisser désirer pour mieux triompher !

A travers les ronces, buissons, il avait suivi la trace de la Marquise. Parce qu'il ne faudrait pas non plus qu'elle se perde dans les bois, il fait noir, y'a des méchantes bébêtes. Et pis c'est pas original, le fait d'arriver en sauveur, c'est ringard... Une idée, il fallait en trouver une. A priori elle se dirigeait vers le lac. Il n'allait pas la pousser dedans, parce que certes il pourrait nager à son secours -bien que ce soit tout aussi ringard-, mais pour le coup il devrait ensuite courir bien vite pour ne pas se prendre de pierres de sa part !

Une fois rattrapée, il saisit son bras tout en lui disant :


- On voulait donc me fausser compagnie ?!?

C'est alors qu'il l'accompagna où elle voulait aller. Retour au lac : les animaux devaient bien se demander ce qu'ils faisaient à faire des aller-retours sans arrêt, comme ça !

- Voulez-vous vous baigner ?

Carte abattue sur la table. Lui, il n'attendit même pas sa réponse, abandonnant son bras en l'effleurant de la main. Le premier passage ne devait surement être qu'un petit test. Si la belle blonde y revenait, c'est que la baignade l'intéressait : logique. Il se jeta à l'eau donc, avec pour seule couverture sa peau même. Il avait bien sûr expédié ses vêtements dans un buisson, parce qu'il lui était déjà arrivé qu'un gamin lui pique ses frusques alors qu'il se baignait dans un des affluents de la Loire, non loin de son château. Et d'ailleurs heureusement qu'il n'était pas loin, parce que sinon il en aurait entendu parler !

Un peu frais quand même l'eau, mais ça ne le dérangeait presque pas : il avait déjà médité dans se souterrains sur les effets de l'eau froide sur le corps humain. Ou plutôt vous dire qu'il ne se plaignait pas parce qu'il avait une fierté à tenir...

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Dans l’esprit de la Marquise se dansait un tango entre déception et colère pendant qu’elle marchait droit vers le lac. Elle avait bien compris la partie de Poker mise en place par le Vicomte et si elle aimait jouer, Marie s’en voulait par contre de n’avoir aucune carte en main. Mais l’important ce n’est pas les cartes que vous avez, c’est ce que vous en faites, il parait ! Alors Marie jouerait! Et le second tour de table fut lancé alors qu’elle ruminait encore sur la balade si désespérément sage qui venait d’avoir lieux, par un bras qui se saisit du sien. Si absorbé par ses pensées, la Kem n’avait jusque-là pas capté la présence angevine dans son dos.

    « On voulait donc me fausser compagnie ?!? »


    Je… Non… Je m’essayais à la méditation.
    Cela semble vous apportez tellement de bienfait que…
    Bref.

    Elle mentait, mais sa beauté pouvait bien compenser son sale caractère, non? Marie se laissa donc de nouveau entrainer sans protestation vers le lac. « Même joueur, rejoue encore ! » Scande une voix dans sa tête. Dans sa grande bonté, la Marquise offrit une seconde chance à son Vicomte. Encore avait-il intérêt à se montrer un peu plus démonstratif que la première fois. Et c’est ce qu’il fit en ôtant un à un tous ses vêtements pour les jeter dans le décor et…

    « Voulez-vous vous baigner ? »

    … aller droit dans l’eau glacée. Par reflex, les yeux de la bretonne se portèrent sur le fessier du Penthièvre et un sourire naquit au coin de ses lèvres l’espace du seconde. Y a pas à dire, l’équitation, ça muscle. Mais malgré cette jolie vision, le jeu continuait. Et Marie regardait cette nouvelle carte abattue sous ses yeux comme pour l’achever. Ce corps nu dans l’eau glacé, c’est un appel. Un défi lancé. Soit tu te mouilles, soit tu n’as rien, blondine ! Mais dans les neurones de l’hermine, le questionnement allait bien plus loin. Soit tu restes la même, soit tu vis ! C’est dernier temps beaucoup de monde lui disait qu’il fallait qu’elle abandonne ses idées noires…

    C’est ce qui l’avait décidé à partir en camping et c’est ce qui la décida a abandonné toute once de chaleur pour rejoindre Kirke. La cape fut ôté et replier soigneusement, puis les lacets de ses bottes furent dénoué, à l’instar de ceux qui retenaient ses braies sur ses hanches. Une fois ses vêtements bien rangé sur la rive, - on est soigneuse ou on ne l’est pas – Marie se présenta sur le bord du lac, vêtue simplement de sa chemise et les cheveux remonté en un vague chignon pour qu’ils ne se mouillent.


    Vous savez que l’eau froide n’est pas flatteuse pour les corps masculins ?

    Petite pique lancée aimablement. La fierté de la bretonne égalait largement celle du divin. Et le premier pied de la blonde entra dans l’eau, laissant remonter le long de sa jambe un frisson qui en disait long sur la température du lac. Il fallait être futé. Un constat simple s’imposait. Tant qu’elle ne serait pas entièrement dans l’eau, ce moment serait tout simplement une torture. L’hermine se jeta donc d’un coup dans la flotte… Le cœur dans sa poitrine s’accéléra d’un coup, manquant quelques battements au passage et son souffle se coupa tout net.

    Gaaaast !!! Souffla-t-elle.

    Ses bras battaient l’eau presque malgré elle pour tenter de faire circuler le sang dans son corps menu. Passez ce choc thermique d’une extrême violence, la Marquise se retourna pour admirer la technique angevine - celle dite « progressive » - en claquant des dents et gigotant pour se réchauffer. Le Penthièvre ne semblait pas atteint par la température de l’eau, cela forçait l’admiration. Ou du moins, il faisait vachement bien semblant contrairement à Marie qui commençait a trembler comme une feuille.


    J’ai frrrooooiiidddd Kiiirke.

    Quinte flush royale, blondin. Tu as gagné. Viens me réchauffer maintenant, boudiou.

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Kirke
- Vous savez que l’eau froide n’est pas flatteuse pour les corps masculins ?

Ou comment démonter un homme en quelques mots. Sauf que le Vicomte n'est pas un simple homme : il est Dieu ! Et puis il faut dire que vu le spectacle auquel il a le droit, il ne se plaint pas trop. Dieu contemplait la Myosotis dans toute sa splendeur, ou surtout dans toute sa fraîcheur, cela dû au printemps qui ne fait que commencer. Oui, il avait tout à fait le droit de contempler la Marquise, même faiblement vêtue -pour ne pas dire presque pas-, parce que après tout il se doutait bien qu'elle faisait pareil de son côté, dans son dos ! Pis en Maine, il n'y a pas de lois valables, on regarde qui on veut, à défaut de tabasser ou tuer n'importe quel mainois... D'ailleurs cette petite pause baignade allait peut-être être la seule, ils ont des gens à racketter aussi ! Mais là, vous comprendrez qu'à choisir, Dieu préfère se baigner dans l'eau glacée plutôt que d'aller détrousser des rillettes soumises !

Désormais, il a de l'eau jusqu'aux épaules à peu près, alors que la belle blonde est mouillée puisqu'elle a bien plonger dans le lac. Quelle idée aussi ! M'étonne même pas qu'elle devient toute rouge l'espace de quelques secondes, le temps que le sang se remette à poursuivre son chemin, après la tempête qui s'est abattu sur lui. Mouillé pour mouillé, Dieu entreprit de la rejoindre, l'a besoin d'aide : super ringard ça, sauver dans des conditions pareilles !


- J’ai frrrooooiiidddd Kiiirke.

- J'arriiiiiiiiive !

Ça lui permet de se réchauffer lui même un peu, de se débattre, de courir comme il peut dans l'eau. Nan, pas de bateau coulé, donc pas de débris. Et pis comme si lui il allait se laisser mourir au fond du lac rien que parce que " Sa Magnificence " avait froid ! Et vu que nous ne sommes pas dans une histoire à l'eau de rose, du genre " Han il meurt pour elle, cétrobo !", lui il aurait réfléchit : il aurait nagé jusqu'à la rive, à une distance de quelques mètres, et se serait débrouillé pour ramener le débris. De toute façon, il n'y a pas de barque. A mesure que les corps se rapprochent, deux bulles de chaleurs se rapprochent dangereusement, encore, encore et encore... Jusqu'à ce qu'elles ne forment qu'une !
En effet, les divins bras ont déjà ceinturés la taille bretonnante. Dans le doux calme de la campagne, les quelques gouttes d'eau résonnent alors qu'elles rejoignent leur père, le lac.

Elle voulait qu'il la réchauffe, c'était en bonne voie. Alors il en profita pour se serrer encore un peu plus contre elle, puis se mit à l'embrasser, sa main quand à elle descendait un peu plus bas, finissant sa course sur le fessier marquisal. Et toute suite, la température se faisait bien plus chaude qu'elle ne paraissait auparavant, bizarrement !

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Le souffle court à cause des températures extrêmes que son corps subissait, la Marquise accueillit avec bonheur les bras du vicomte et leur chaleur rassurante. Jamais défaite n’avait été aussi plaisante à ses yeux. Elle était glacée, trempée, tremblotante, mais avait enfin obtenu un geste tendre de la part de son angevin. Dans ce lac, au beau milieu de la nuit, au fin fond de cette forêt mainoise, Marie venait de retrouvé une raison de sourire. Enfin ! La blonde se colla à lui comme jamais elle ne s’était collée à un homme. Kirke était son seul rempart au froid, elle ne comptait donc pas se faire prier pour se nicher dans ses bras.

    C’est le moment que le vicomte choisit pour l’embrasser. Leur premier baiser… Vu les conditions, cela laissait présager une histoire d’amour peu commune entre les deux blondeurs. Marie ne pût s’empêcher de sourire à cette idée. Ou bien était-ce pour cette main qui venait de glisser sur ses fesses ?


    Sont-elles à votre goût, mon Seigneur ?

    Un sourire mutin naquit au coin des lèvres – bleuies – de l’hermine. Marie, concentrée sur les agissement de l’angevin, en oubliait presque la température glaciale de l’eau. Beuniore était là, nu, tout contre elle. Le reste importait peu. Le suzerain mourant, le fils malade, l’ex époux en colère, la fille en fuite, la sœur amoureuse… Tout cela n’avait plus de réel poids pour la bretonne. Kirke avait une main sur ses fesses et elle aimait ça.

    Les mains délicates de la jeune femme qui étaient resté fermement plaqué sur le dos masculins, descendirent à leur tour sur le séant vicomtal. Son sens du touché confirma alors ce que sa vue avait laissé deviner quelques instant plutôt. Ferme, musclés, comme il faut.


    Les vôtres sont au mien !

    Laissant ses mimines ou elles étaient, la bretonne déposa un chaste baiser sur la bouche de son blondin avant de les rappeler à la triste réalité des choses.

    On ferait ptet mieux de sortir de l’eau avant d’attraper la mort,vous ne croyez pas ?
    En plus je ne voudrais pas que, Clotaire s’inquiétant, il vienne nous surprendre…


    Tu pourras me réchauffer sur la rive si tu veux...

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Kirke


    Il n'avait exprimé son goût que par un simple sourire. Ce qui pourrait d'ailleurs paraître rare. Oui, rare de le voir sourire, cet étirement des lèvres qui peut paraître d'un commun et d'une simplicité pour certains ne l'était pas forcément pour Dieu. Non pas que c'était un écorché vif, qui ne souriait jamais, qui était toujours dans le malheur et patati et patata. Non, il était heureux, mais pas émotif. Pourquoi sourire, après tout...

    Cette peau douce qui satisfaisait le bout de ses doigts l'aurait rendu sourd, ou plutôt shooté, ivre. Comme quand il a fait le concours de descente de bière de la St Patrick : il avait d'ailleurs terminé dans le top 10 mondial ! Seulement, étant tellement bourré, son trèfle lui servit de pitance au détour d'un fossé... C'est bête, la vie ! D'ailleurs, certains furent outré de voir Dieu allongé dans un fossé, depuis ce jour là, on reconnaissait désormais que Dieu n'était pas infaillible, que lui aussi avait le droit à son quart d'heure de bière. A noter que depuis ce jour là, le divin décida de ne plus jamais réitérer cette expérience : se déplacer sur un nœud et boire 900 bières.

    Ou peut-être que si, un jour...


    On ferait ptet mieux de sortir de l’eau avant d’attraper la mort,vous ne croyez pas ?
    En plus je ne voudrais pas que, Clotaire s’inquiétant, il vienne nous surprendre…


    Ah oui c'est vrai, ils en étaient là. Dieu accorda donc le droit de sortir de l'eau, tout puissant qu'il était. Après tout, il avait lancé un défi que la belle blonde avait relevé avec succès, autant accorder une récompense et cesser la torture de l'eau à vous en glacer le sang !

    - En effet... En plus j'ai les bronches fragiles...

    Qu'est ce qu'il dit ? A tous les coups, c'est l'ivresse. Heureusement qu'il l'a dit d'un air plutôt ironique, parce que sinon il passait pour une chochotte. Il invita la Marquise à sortir de l'eau, en parfait gentlemen, avant. Simple prétexte, pour pouvoir voir un peu mieux la silhouette bretonne. La chemise qu'elle avait gardée, pour avoir moins froid, ou peut-être par pudeur, ne cachait presque plus rien. Il se demanda d'ailleurs comment allait-elle faire sécher cette chemise, à moins qu'elle en ait de rechange. En attendant, il en profitait. L'eau, tout comme le monde, sa création, le satisfaisait ! Il aurait voulu faire le vantard, il aurait rajouter dans sa réflexion que cette création était géniale, qu'il se demandait comment se fait-il qu'il était si intelligent que ça...

    L'arrivée au sec, sur la rive, se faisait un peu plus précipitamment déjà. Il se saisit des affaires de la Marquise, une petite voix dans sa tête lui disait : " T'auras froid plus tard ! ". Il les lui tendit, en essayant de contrôler les tremblements et claquement de ses dents...

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Avec un D, comme Dieu !
Mai


    Ses mains masculines sur ses fesses… Tout un poème. Marie aurait bien aimé que la scène se passe dans le secret d’une chambre. Entre les murs épais et chaud d’un château. Alors ce geste amorcée sur son postérieur aurait été l’introduction à une joute amoureuse plus intense… Au lieu de ça, le destin avait décidé que ce ne serait qu’une frêle esquisse de rien du tout. La faute au froid, et ça se comprend ! Alors que l’engourdissement guettait, le corps ruisselant de la marquise ne se fit pas prier pour rejoindre la berge une fois le feu vert donné. C’est que malgré le corps bouillant du blondin tout contre le sien, la morsure de l’eau était difficilement supportable…

    Mais la rive et ses courants d’airs n’étaient pas plus affectueux avec la frêle blonde. Marchant dans l’herbe, l’hermine tenta de rejoindre ses affaires le plus rapidement possible. Par envie de chaud ou excès de pudeur, allez savoir. Il avait beau s’être serrez tout contre elle complètement nu, Marie ressentait une certaine gêne à ce qu’il la regarde ainsi. A ce qu’il soit tout proche sans la muraille de l’eau pour masquer ses complexes…

    Sortant une chemise sèche de sa besace, elle quitta le tissu trempé qui lui glaçait les os, et enfila rapidement les vêtements que son Penthièvre lui tendait. Une fois que la majeure partie de son corps fut recouverte, un ordre fut lancé. Discret et empli d’une certaine inquiétude...


    Habillez-vous, vous allez attraper le mal.

    Les joues rouges comme celle d’une jouvencelle, la blonde détourna les yeux du Loup, faisant mine de se concentré sur le laçage de ses bottes. C’est important des bottes bien attaché. Il faut passer dessus… puis dessous… puis dessus… puis dess… Marie ou l’art et la manière de penser à autre chose. Et comme tout a une fin (sauf les saucisses qui en ont deux) il arriva bien un moment ou les bottes furent lacées à la perfection et la blonde habillé complétement. Que faire alors pour ne pas laisser sa pudeur et sa timidité prendre le dessus sur cette jolie assurance érigé en muraille infranchissable depuis le début ?

    Bah rien… A part jouer la provoc’ ! Les bras croisés sur sa poitrine, le dos tourné pour surtout ne pas voir ce corps nu qui lui provoque un petit truc dans le bas ventre - Comme une chatouille. – la blonde réclame d’un ton impertinent mais avec les dents qui claquent.


    Quand la vicomtesse sera prête, je ne dirais pas non à une sieste au coin du feu, moi !

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