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[RP]Une Alouette peut encore être surprise

Alandrisse
RP ouvert à tous, il suffit de se glisser dedans et en toute logique


Voyage voyage... voilà qui résumait bien ses derniers jours. Sa vie se rapprochait un peu plus chaque jour de Montpellier, à croire que le destin l’attirait une nouvelle fois vers cette ville. Un retour peut-être nécessaire, la nouvelle de la venue de cette surprise lui avait laissé un goût amer dans la bouche. Ce n’était pas la faute à cette « surprise » après tout, elle n’y était pour rien. Mais la voir allait lui rappeler la douloureuse trahison qui sillonnait encore ses veines. Malgré tout, elle payait pour que cette surprise jouisse d’une vie sans inquiétude. Il est vrai qu’elle ne comptait pas, c’était ainsi dans le cœur de la Montbazon. En approche du lieu de rencontre, la brune décida de poursuivre à pied. Frappant par trois fois contre la paroi du carrosse, celui-ci s’arrêta en pleine rue de la capitale. La Montbazon descendit prestement de son véhicule et s’approcha du coché observant inquiet la comtesse.

Je préfère poursuivre à pied, je vous laisse votre journée.

Elle lui donna quelques écus avant de s’enfoncer dans les méandres de la capitale. La cape solidement attachée autour de son cou, la brune attrapa la capuche pour la rabattre sur son crâne. La brune sentait le froid qui lui mordait la chair, son sommeil chaotique commençait à se ressentir dans le plus profond de son être. La fatigue n’était que le prémisse, elle le sentait. Il y avait un trou béant dans sa poitrine qu’elle n’arrivait pas à combler. Une bâtisse se dessina enfin, la bâtisse où résidait la surprise justement… Sa main gantée toqua à la porte qui lui faisait obstacle et c’est là qu’elle aperçut Norbert, lui aussi fatigué, mais certainement pas pour les mêmes raisons. La jeune femme lui sauta au cou, il avait été comme un père pour elle, un protecteur qui l’avait toujours soutenu. Et en ce moment, c’est bien de cela qu’elle avait besoin. La joie simple inonda son être, les larmes se pointèrent au coin de ses yeux. Une bonne inspiration avant de se retirer pour retrouver une présentation plus adéquate.

Norbert, je suis si heureuse de te revoir, je crains que la fatigue ne te ronge, mon ami.

La jeune femme entra dans la maison et observa Norbert de dos. Un sourire s’afficha en pensant aux souvenirs qu’ils avaient. Il lui présenta un siège, avant de prendre place à son tour. L’Alouette ôta sa cape et ses gants avant de prendre la parole.

Je suis navrée d’avoir pris autant de temps avant de venir en personne. Il m’a fallu un peu de recul pour pouvoir me présenter ici. Comment va-t-elle ?
_________________
--Norbert


[Quand enfin l'Alouette se pointe]

Norbert, puisque tel était son nom, expliquait à un domestique que l'on ne pouvait assurément pas demander à un autre de faire la tâche qu'on lui avait assignée lorsqu'un bruit de *toc toc* attira son attention. Remettant à plus tard l'enguirlandage, il se dépêcha d'aller ouvrir la porte et ne put que sourire, de façon heureuse et fatiguée, face à celle qui se tenait sur le seuil. Sa grandeur Alandrisse, qu'il servait fidèlement depuis des années était enfin venue voir sa très jeune, mais néanmoins très énergivore, demie sœur. Il n'eut pas le temps de la saluer que cette dernière sauta à son cou. Un tantinet surpris, le vieil homme la prit dans ses bras comme l'on réconforte un enfant triste avant de la faire entrer dans le petit salon, sans un mot.

Les premières paroles de la brune le firent sourire une fois de plus.

- Cela, je ne vous le fais pas dire...

Il la fit asseoir et prit place en face d'elle. Là encore il n'eut pas le temps de prendre la parole que son interlocutrice, débarrassée de sa cape et de ses gants, lui demanda des nouvelles. Il hocha du chef et lui fit une sorte de rapport.

- Je vous comprends tout à fait, et vous auriez pu encore prendre tout le temps qu'il vous était nécessaire...

Il laissa cette phrase en suspend, dans l'air, un instant, avant de poursuivre.

- Hé bien, elle va très bien. Parfois... Elle pleure encore sa mère le soir. Mais ces derniers temps l'excitation de vous voir primait. D'ailleurs... Voyez-vous malheureusement j'ai essayé de lui expliquer que vous n'étiez pas vraiment sa sœur et que si vous étiez liées par le sang, vous n'étiez que demies sœurs, seulement je crains que Mademoiselle Lucie ne soit experte lorsqu'il s'agit d'être butée bornée...
Ah si seulement elle pouvait être aussi appliquée avec ses lettres...
Enfin, j'en ai pris soin, plus ou moins seul, jusqu'ici mais c'est une enfant turbulente, aussi ai-je pris à charge, comme je vous l'avais signifié, le recrutement de deux personnes supplémentaires pour m'aider... Non pas que j'encourage à la dépense inutile mais j'ai peur qu'à ce rythme je ne fasse pas de vieux os... Et je ne veux pas que... Enfin, j'ai donc trouvé deux personnes pour lesquelles ne me manque que votre validation.
La première se nomme Gabrielle Blackney, peut-être l'avez vous déjà rencontrée ? Ou en avez vous entendu parler ? Cette jeune femme m'a semblé être la personne adéquate au poste de nourrice pour Mademoiselle Lucie. Elle pourra la surveiller, jouer avec elle, l'encadrer et qui sait ? La brider ? Elle m'a même proposé de la conduire à l'église tous les dimanches matins. Elle est en ce moment en route pour le Languedoc, enfin, je crois même qu'elle y est arrivée et qu'elle se dirige vers nous, vous pourrez donc la rencontrer très vite et me donner votre accord, ou non.
La deuxième personne se nomme Brekthas, c'est un homme que je qualifierais de... Euh... Brute mal dégrossie... Mais il me semble doué dans son domaine. Aussi pour le poste de maître d'armes, afin de donner quelques premières notions d'armes à Mademoiselle Lucie, et pour veiller à sa sécurité, il pourrait faire l'affaire. Il semble être très... Loyal. Je lui ai demandé de passer ce jour.
Enfin... Peut-être voulez vous la voir ? Je pense qu'elle doit être dans le jardin avec Berthe qui n'a de cesse que de me dire qu'elle a hâte que la nourrice prenne son poste... Enfin, je peux donc la faire quérir si vous le souhaitez ?...

Oh !! Mais j'en oublie que vous devez vouloir vous reposer ? Une tasse de thé ? Des biscuits ? Un bout de jambon ? Un verre de vin ?

ARMAAND ! Amenez-nous de quoi désaltérer et rassasier sa Grandeur de Montbazon Navailles de Lortz. Aller, aller !!!
Lucye


Lucie était en train de courir dans l'herbe haute d'une partie de la cour; cour qui se situait à l'arrière de la bâtisse.
Hilare comme seuls les enfants peuvent l'être pour si peu, elle finit par s'arrêter, hors d'haleine, à quelques enjambées de « la Berthe ».
Après avoir repris son souffle, elle prit place sur le banc, aux côtés de la grosse domestique.


- C'est quand qu'elle arrive ?

Demanda la fillette en balançant ses gambettes dans le vide.


- Qui ça Mad'moiselle Lucie ?
- N'Andrisse
- Je n'sais pas quand sa Grandeur a prévu de passer exactement, Mad'moiselle, mais c'devrait être bientôt.
- ça veut dire maint'nant ?

La Berthe secoua la tête en signe de négation.


- ça veut dire bientôt. Aujourd'hui, demain, dans une sem...
- Mais c'est pas bientôt demaiin !!

Sentant la crise pointer, la Berthe décida qu'il fallait bouger.

- Rentrons mad'moiselle Lucie. Norbert vous aura sans doute fait préparer que'qu'chose à manger, non ?


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Alandrisse
[Alouette, gentille, Alouetteuh]

Les mains docilement posées sur ses jambes, les emeraudes observèrent son viel ami alors qu’il racontait la grande histoire, l’épopée de Lucie. Nul doute que la petite blonde avait le feu dans les veines. Un sourire se dessina sur les lèvres Montbazonesque, jusqu’à s’étirer franchement en imaginant les diverses scènes où Lucie tourmentait son vieux mentor. Sa main se glissa dans sa chevelure brune pour remettre en place une mèche rebelle. Tout cela lui rappelait sa propre enfance, où l’idée d’être inactive était un supplice. Puis vint la proposition de sustentation, il est vrai que la soif la tenallait.

J’accepterais volontiers un verre de vin, Norbert.

Rapidement, celui-ci se retrouva entre ses mains. Une gorgée plus tard, la Montbazon était prête de nouveau à prendre la parole.

Je dois avouer que cela fait un bien fou. Mais retournons au sujet principal, j’aimerais rencontrer la gouvernante et le maitre d’armes. J’ai fait une promesse et je m’assurerais que celle-ci soit tenue.

Elle termina rapidement son verre, il ne manquait qu’une chose à tout cela. L’ultime épreuve pour la brune, voir la preuve de la tromperie de son père et de son amie qui était une sœur à ses yeux. Elle se souvenait encore lorsque celle-ci était venue lui annoncer la « nouvelle ». La Montbazon était alors Comtesse du Languedoc, la joie avait été immense en apprenant la venue de son amie. Même si ce sentiment avait été de courte durée. L’enclume lui était tombée sur le coin de la tête plus vite qu’une chope dans la main d’un Languedocien. Son cœur avait failli s’arrêter, un panel de sentiments s’était fait connaitre. Et puis la gifle inexorable face à une telle nouvelle, mouvement instinctif pour un cœur brisé. Aujourd’hui, elle allait rencontrer sa demi-sœur, étrange sentiment qui commençait à naitre. Elle l’avait vu lorsque la blonde n’était qu’un nourrison.

Puis-je voir Lucie à présent ? Je pense qu’elle doit avoir bon nombre d’interrogations dans sa jeune tête.
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Gabrielle_blackney
[Si vous faisiez la taille d'un crayon et qu'on vous introduisait dans un mixer, comment feriez-vous pour vous en sortir?*]

- Montpellier, devant la demeure de Compostelle -

Si quelqu’un qui connaissait bien Gabrielle était passé à ce moment précis devant la grande bâtisse, il ne l’aurait certainement pas reconnue. Elle portait une robe, avait laissée son épée à l'auberge, ses cheveux était détachés, soigneusement peignés, et un ruban retenait les mèches qui voletaient habituellement dans le vent. Bref Gabrielle avait délaissé son habituelle dégaine de garçon manqué pour adopter une tenue qui mettait en avant ce qu’elle était après tout, une jeune femme.
Elle était un peu plus nerveuse qu’elle ne voulait bien l’admettre. Elle n’avait pas bu une goutte d’alcool, résistant à l’envie de vider quelques chopes pour se calmer.
Convaincre le vieux Norbert avait été chose relativement aisée, la petite l’aimait bien aussi semblait-il, mais la comtesse, ça allait certainement être une autre affaire. Gabrielle se méfiait plus que tout des grands nobles, ils étaient imprévisibles et vous prenaient souvent de haut. Ils avaient une vision du monde bien à eux et ne toléraient pas le moindre écart.
Elle prit donc une grande inspiration avant de frapper à la porte.


*vraie question posée lors d’un entretien d’embauche par la société Goldman Sachs

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Brekthas
- Montpellier, devant la demeure de Compostelle - (Quel vilain copieur!)

Quelques jours étaient passés depuis l'arrivée de Brekthas à Montpellier. Temps qu'il avait passé principalement en taverne et à la mine, à découvrir les plaisirs de la capitale plus animées que les dernières villes où il avait brièvement séjourné. Quelques rencontres intéressantes, qui lui laissait penser qu'il se ferait peut-être bien à la région, finalement. Certes risquait de faire trop chaud l'été. Pis les gens avaient des expressions étranges. Mais ici comme dans le Nord, les manières de tuer étaient les même, après tout.

Finalement, en ce frais jour d'avril, Brekthas avait été convoqué par Norbert dans la demeure de Lucie de Compostelle. Enfin était-ce la sienne? La question était floue. Le pauvre maître d'armes n'avait toujours pas enregistré qui était son seigneur. La question était d'importance pour son esprit relativement simple. Pendant une vingtaine d'années il s'était considéré comme l'homme de son seigneur, lié par son honneur à son bon vouloir. Brekthas avait un grand respect pour la noblesse de sang et les privilèges associés, respect d'autant plus grand que lui n'était rien, de par sa naissance. Dans son schéma mental, pour travailler, pour être un maître d'armes, il lui fallait donc un seigneur à qui obéir. Ayant toute sa vie durant été au service d'un homme plus âgé que lui, ayant servi dans un univers exclusivement masculin, il ne pouvait penser que la jeune Lucie de Compostelle serait son seigneur. D'autant qu'il avait toujours obéi aveuglément à son maître précédent, sans jamais le remettre en question. Quels que soient les ordres. Mais les ordres d'une gamine de 5 ans.. C'était peut être pas une bonne idée de les suivre. Enfin, bref, vous l'aurez compris, l'esprit de Brekthas était assez embrouillé. C'est pourquoi, quand il avait appris que la Comtesse Alandrisse de Montbazon Navailles serait présente, il avait été ressenti comme un soulagement. Au moins il savait où était l'autorité dans cette affaire. Parce que tenter de charmer un scribe pour confirmer son poste, ça, ça le dépassait vraiment.

C'est avec ces idées en tête que Brekthas était finalement parvenu devant la demeure compostellienne. Y attendait déjà une jeune femme, qu'il entendit frapper à la lourde porte. La mise étant simple, aucune arme en vue, Brekthas s'approcha gaiement, sans hésitation, et lui claqua la fesse :


- Salut ma jolie tu travailles ici? J'suis l'nouveau maître d'armes, tu pourras sans doute me faire découvrir les lieux!

Et il ponctua sa phrase d'un clin d'oeil appuyé.
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Gabrielle_blackney
- Montpellier, devant la demeure de Compostelle - (10 écus pour plagiat !)

Gabrielle patiente donc devant cette porte sous le soleil de printemps du sud. Elle est un peu nerveuse certes mais plutôt de bonne humeur, elle a fait de belles rencontres à Mende, elle a retrouvé Enzo et on lui a assuré que Montpellier était une ville pour elle, bref, la journée ne s’annonçait pas si mal.
Quand…
Gabrielle le savait ! Les jupons c’est les ennuis !
Elle se retourne prestement et se retrouve face à une armoire à glace. Hmm… plutôt costaud. Elle le reconnaît, il était dans la taverne avec Norbert. Il a donc été embauché.
La jeune femme inspire un grand coup. Se calmer, surtout se calmer, ça ferait désordre que la comtesse les trouve en train de s’empoigner devant sa demeure.


Salut mon grand. Premièrement, je ne suis pas ta jolie. Deuxièmement, je suis nouvelle aussi et je ne connais pas les lieux… et troisièmement…

Elle le regarde et lui fait un clin d’œil aussi tout en soulevant sa robe le long de sa jambe droite, dévoilant ainsi une dague accrochée à son mollet.

Troisièmement, il faut toujours se méfier des filles en jupons. J’en ai une autre cachée ailleurs alors ne t’avise pas de recommencer. Personne ne me touche sans mon autorisation. Jamais.

Gabrielle ne se fait aucune illusion. Si un type costaud comme ça - lui ou un autre - décidait un jour de la coincer dans un coin, elle serait bien embêtée pour s'en défaire mais bon, elle peut faire illusion, un peu de provocation ne nuit pas. Et autant qu'il sache à quoi s'en tenir.
Elle ponctue sa phrase d’un sourire.


Gabrielle. La peut-être future gouvernante de la gamine.
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--Norbert


[Rencontres en cascade]

Norbert laissa l’Alouette – non il ne l’appelait jamais comme ça, pas même en pensées, mais il faut varier les appellations dans une histoire, pas vrai ? – se désaltérer et se perdre dans ses pensées, qu’il devinait ne pas être toutes réjouissantes. Enfin, il observa sa maîtresse bienaimée – oui des années à son service, on s’y attache à ces bêtes là quand même – prendre son courage à deux mains et demander à voir sa jeune demi-sœur, symbole de la tromperie difficile qui avait été découverte il y a maintenant 5 années…Le vieux scribe se leva aussitôt, près à aller chercher lui-même la Compostelle, après un bref hochement de tête, la blondinette débordait effectivement d’interrogations…

Mais à peine avait-il fait trois pas qu’on toqua à la porte. Il eut une brève hésitation puis s’adressa à la Montbazon Navailles.

- Ce doit-être le maître d’armes, votre Grandeur, peut-être pourriez-vous les rencontrer pendant que je vais chercher Mademoiselle Lucie au jardin ? Ainsi, vous pourriez même voir comme ils se comportent avec l’enfant.

Il se dirigea donc vers la porte, devançant ainsi un domestique, oui Norbert aimait accueillir les gens ici. Il fit jouer la poignée et entrebâilla le panneau de bois. Ce n’était pas seulement le maître d’armes mais également la Blackney qui patientaient sur le perron et qu’il venait – semblait-il – de couper en pleine conversation. Ouvrant alors plus largement, jusqu’à découvrir l’entrée, il leur fit un salut de la tête avant d’annoncer verbalement :

- Damoiselle Blackney, Messire Brekthas, vous tombez bien ! Figurez-vous que votre potentielle future employeuse vous attend dans le petit salon. Hé bien, entrez donc, ne restez pas là !


Une fois les deux postulants quasi-engagés introduits dans la maisonnée, Norbert referme la porte et passe devant eux pour les conduire dans la bonne pièce. Une fois amenés au bon endroit, il se penche vers la Montbazon pour lui rappeler les noms, professions, lettre de recommandation d’Alcalnn en attente, et ce genre de choses. Puis il se redresse avec une légère grimace pour son pauvre dos qui le fait bien souffrir.

- Votre Grandeur je vous laisse à présent, je vais chercher Mademoiselle Lucie.

Une rencontre à plusieurs faciliterait le passage du choc qu’aurait Alandrisse à voir la fillette ? Il passa par la cuisine pour intimer l’ordre d’apporter le nécessaire à la réception d’invités, puis il se rendit vers le jardin. Ouvrant la porte qui y menait, il manqua de peu de fracasser le pif de « la Berthe ». Il se confondit en excuses, le cœur battant d’angoisse à l’idée qu’il aurait pu éclater le nez délicat de la petite Lucie. Désireux de laisser les trois discuter un peu seuls dans le petit salon, il proposa :

- Mademoiselle Lucie, désirez-vous grignoter quelque chose ?

Evidemment il savait que la réponse serait oui. Il ne mentionna pas le fait que sa demi-sœur attendait à l’étage sans quoi il craignait que la môme ne s’y précipite comme un diablotin.


[hrp : Désolée pour le temps de réponse /hrp]
Brekthas
[Montpellier, devant la demeure de Compostelle - (2 ou 3 chopines ça ira?)]

La jeune femme se retourna avec calme, visiblement pas plus perturbée que ça, mais pas non plus des plus ravies. Brekthas sourit largement en voyant la dague attachée au mollet. En voilà une qui ne se laissait pas intimider!
Finalement, alors que la demoiselle lui explique clairement qu'il a pas intérêt à recommencer, le colosse éclate de rire. Après tout c'était qu'une main, rien de bien méchant.


- Voilà une jeune femme qui sait r'mettre les gens à leur place dis-donc! Ca m'plait bien ça. Ravi, moi c'est Brekthas. Le sans-aucun-doute futur maître d'armes d'la Compostelle. Faut croire qu'on va d'voir s'cotoyer souvent...

Il sourit de toutes ses dents. Débarque alors le scribouillard tant apprécié par Brekthas. Se rappelant qu'il doit tout faire pour être embauché, il esquissa un sourire qu'il souhaitait poli, mais qui ne devait ressembler qu'à une grimace malaisée.


- Salutations, euh, messire. Ravi de vous r'voir.

Pas plus touché que ça par ses efforts, Norbert les pressa alors à travers le manoir.

[Salon de la Compostelle]

Arrivés devant Alandrisse de Montbazon-Navailles, et une fois le Norbert éclipsé, l'ancien et sans-aucun-doute futur maître d'armes mis genou à terre et plia l'échine. Une comtesse, ça mérite du respect!

- Brekthas, pour vous servir, madame la Comtesse.

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Alandrisse
Elle n’avait guère eu le temps de se préparer à l’entretien que Norbert lui refilait entre les mains. Dans sa tête, il y avait plus le visage d’une gamine qui flânait et non l’apparition d’un géant et de sa nymphe. Oui oui c’est l’impression que la brune ressentait au moment où ses émeraudes s’étaient posées sur le maitre d’armes et la nourrice. On avait tous une imagination débordante, pourquoi pas elle ? La Montbazon se leva d’un trait pour se présenter, il fallait bien commencer quelque part et les entretiens elle avait l’habitude. Mais bon, tout de suite le géant se mit à genoux, la brune lui fit signe de se relever.

Mes salutations, je me nomme Alandrisse, je suis la sœur de l’enfant que vous aiderez. Du moins, je l’espère, souhaitez vous boire une collation ou bien manger ? Norbert m’a fait mener suffisamment de nourritures pour une armée.

Léger sourire tout en présentant les victuailles qui se trouvaient sur une table. Forcement, l’agencement de la pièce ne permettait pas de faire un entretien convenable. Mais il fallait s’adapter de nos jours, la brune choisit de reprendre place dans son fauteuil et observa les futurs « employés » se mouvoir avant leur position finale.

Avant toute chose, je veux que vous sachiez que ceux qui respectent leurs engagements, je les aiderais autant que possible. A l’inverse, je puis vous assurer que l’enfer sera une partie de plaisir à côté de ce que je vous ferais. Ma sœur est encore jeune et elle a besoin d’un soutien sans faille. Soutien que je ne peux lui offrir pleinement à l’heure actuelle. Je veux qu’elle sache se défendre de toutes les manières possibles. Avez-vous des questions vis-à-vis de ce que je viens de dire ?

Petit silence, il fallait bien poser les bases après tout…
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Gabrielle_blackney
[La noblesse est une propriété mystique de la liqueur séminale*]

Un petit sourire en coin à Brekthas. Il n’a pas l’air mauvais bougre. Et il est costaud, ça peut toujours servir. Pas le temps de répliquer que la porte s’ouvre enfin sur Norbert. Gabrielle lui sourit, elle l’aime bien Norbert. Ils suivent donc le scribe pour se retrouver dans un petit salon face à la comtesse. Gabrielle la reconnaît, il lui semble bien avoir vu ce visage lors de l’inscription au match de soule. Ainsi donc, elle sera face à Alandrisse, elle évitera de trop la bousculer, on ne sait jamais.

Elle pose ses yeux bleus sombres sur la comtesse, un instant seulement, et voilà que Brekthas met un genou à terre. Gabrielle retient un sourire, l’armoire à glace fait le délicat devant les nobles dames. La jeune femme n’eut pas le temps de se présenter qu’Alandrisse prit la parole. Elle secoua légèrement la tête à la proposition de la comtesse de se restaurer et attendit la suite. Elle écouta bien sagement ce qu’Alandrisse avait à dire. Ca paraissait sencé. Elle retint un frémissement au mot « enfer », décidément les nobles et leur menace. Enfin, son cousin de Duc lui avait déjà fait vivre l’enfer, rien ne pourrait être pire. Et puis, si Gabrielle n’était pas tout à fait persuadée d’être la gouvernante idéale pour Lucie, elle était une femme de parole et de confiance, la comtesse n’aurait jamais à se plaindre d’elle, si tant est qu’elle ne sache rien de ses errances nocturnes. Errances qui ne la concernait en rien pensait Gabrielle. Elle prit donc la parole car Alandrisse semblait attendre une réaction à son petit discours.


Votre grâce, je puis assurer de mon sérieux auprès de Mademoiselle Lucie. Elle aura tout mon soutien, et vous n’aurez pas à vous plaindre de ma présence à ses côtés.

De cela, Gabrielle en était certaine. En revanche supporterait-elle de jouer les mamans de remplacement, elle qui n’avait aucun instinct maternel ? Elle verrait bien. Ca dépendrait sûrement un peu de la gamine, et beaucoup d’elle.

*Paul Valéry
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Brekthas
Alors que Brekthas se relève, la comtesse se présente. Jetant un oeil à la table, le colosse pas si grand mais surtout imposant, eut la satisfaction d'y voir en effet de quoi satisfaire l'estomac d'un soldat affamé. Cependant, mieux valait ne pas dire qu'il vivait actuellement que sur une paie de mineur, voire éventuellement de saisonnier, qu'il avait creuvé la dalle bon nombre de fois ces derniers temps, et que là, à la vue de ces aliments fraichement mitonnés, il n'avait qu'une envie, se ruer dessus et s'éclater la panse. Le vieux scribe n'était visiblement pas pingre, au moins ça pour lui. Mais bon, il fallait se montrer sous les meilleurs hospices, et ce n'est certes en se montrant goret qu'il y arriverait.

Ensuite Alandrisse exposa ses attentes, teintées de menaces bien inutiles pour Brekthas. Après la réponse de Gabrielle vint la sienne.


- Madame la Comtesse, j'puis vous assurer que quand j'rentre au service d'un, ou une, noble, c'est pour la vie. J'ai à coeur de respecter les liens féodaux, alors, une fois à vot' service, vous trouverez pas plus loyal que moi. Alors, si vous avez besoin de protection pour elle, je ferais tout pour. S'il faut lui apprendre à se défendre, de même. Faut que vous soyez prêts, par contre, à la retrouver éventuellement couverte de bleues et d'égratignures. On fait pas une guerrière en utilisant des coussins. Si vous ne l'acceptez pas, j'pourrais pas remplir mes engagements, et vaut donc mieux pas que j'entre à vot' service, Madame la Comtesse. Même si bin sûr, étant donné son jeune âge, les bleus et les égratignures ce sera p't'êt' pas pour tout d'suite...

Brekthas s'interrompit, songeant qu'il monopolisait longuement la parole. Non qu'il n’aimât parler, au contraire, mais face à une noble, d'une traite, cela le gênait un peu.
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Alandrisse
La brune écouta à son tour au moins ils réagissaient. Ce qui était plus tôt bon sgne, engager des personnes qui n´osent pas l´ouvrir allait forcement rendre sa demi soeur imbue d´elle même à obtenir tout ce qu´elle souhaite. Forcement, la Montbazon ne voulait pas de cela. Elle voyait suffisament ce genre de comportement pour éviter qu´il ne siège dans sa famille. Une bonne inspiration plus tard, l´Alouette ouvrit la bouche, histoire de faire entendre un peu sa voix.

J´apprecie votre engouement pour ma soeur. Autant que la perspective du dur labeur qui se forme peu à peu. Je pense que Norbert a parfaitement fait son travail en vous embauchant et j´ai hâte devous voir à l´oeuvre. Je tiens aussi à souligner le fait que j´ai un travail qui le monopolise. Vous serez donc pour elle une seconde famille. J´aimerais connaitre votre plan d´éducation, si je puis dire. Elle se doit d´avoir plusieurs branches à son arc pour pouvoir évoluer dans ce monde. Je préfère que nous debutions le plus rapidement son éducation.
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Brekthas
Brekthas prit le temps de réfléchir avant de se lancer dans une autre tirade. Les dix dernières années à enseigner le métier des armes lui offraient quelque expérience en la matière. Néanmoins, il s'était chaque fois agi de soldats issus de communs son seigneur n'ayant eu de descendance, et de 12 ans minimum. Aussi allait-il sans doute falloir changer pas mal de choses.

- Hum, pour votre soeur de cinq ans... J'vous avoue que j'ai pas l'habitude. J'pense d'abord essayer de l'aider à développer d'la vigueur par le jeu. La faire courir, lancer des objets.. Pour qu'elle sache aussi se servir de ses bras, et de ses yeux. 'Fin histoire qu'elle soit pas empotée. Si elle y montre du talent j'pourrais lui apprendre le lancer de couteau..

Brekthas commence à se perdre dans ses idées, et s'en apercevant, tente de se reprendre.


- L'idée générale, en fait, c'est que jusqu'à ses 11-12 ans, je l'aide à développer son sens de la coordination, son sens de l'observation, son endurance aussi. Ensuite, j'lui ferai essayer pendant deux ans au moins la plupart des styles d'armes. Epée, hache, hache de lancer, arc, lance... J'sais que les nobles préfèrent l'épée; m'enfin j'pars du principe que chacun est fait pour des armes particulières. Si vous voulez qu'elle ait du talent, faut pas la forcer à un truc. M'enfin c'est vous qui décidez.. Si vous me laissez faire, je la renforcerai donc ensuite dans ses domaines favoris. Parallèlement, j'la ferais exécuter pas mal d'exercices physiques, pour qu'elle tienne la forme.

Le colosse se tut un instant, hésita, et jaugea la comtesse devant lui. Son seigneur était friand de ces techniques pour ses soldats, qu'il voulait capables de se sortir de toutes situations. Là, le contexte était différent, mais après tout, une fillette pareille, ça deviendrait jamais un grand gaillard solide et impressionnant. Lui fallait des atouts différents. Brekthas soupira et se lança :

- Ah, et euh, je pourrais tenter, d'ici ses 11-12 ans, de lui apprendre quelques techniques maisons. Savez.. J'ai grandi dans les rues avant qu'à 12 ans, un seigneur me ramasse si j'ose dire. Et j'ai eu le temps d'apprendre à m'défendre aux poings, au couteau.. Alors, rassurez-vous, j'veux pas en faire une voyou hin! Mais, si jamais vous pensiez qu'elle doit savoir se défendre en toute occasion... Qu'elle ait vraiment plusieurs cordes à son arc.. Je peux lui apprendre. Au besoin.

Pis, aut' chose. Si jamais on pouvait trouver un ou plusieurs autres jeunes de son âge pour les entraîner ensemble.. Ca serait mieux. J'ai remarqué que la présence de plusieurs élèves avait tendance à motiver. Mais c'est pas indispensable..

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Gabrielle_blackney
Damned ! Un plan d’éducation. Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? L’idée c’est d’avoir un boulot, et de faire en sorte que la gamine ne devienne pas une de ces petites nobles capricieuses et braillardes qu’on croise un peu partout. Ce qui est supportable à cinq ans devient rédhibitoire à quinze… enfin, selon Gabrielle.
Elle écoute Brekthas et se demande vraiment comment il va s’y prendre avec Lucie. Il pourrait la broyer juste en serrant le poing. Ca promet d’être intéressant. Par contre, il a un avantage de taille sur Gabrielle, lui, il semble bien connaître sa place et être d’une loyauté à toute épreuve envers ses « maitres ». Le jeune femme sait qu’elle sera plus volage, elle ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Mais en attendant…
Elle regarde un instant la comtesse, prend une légère inspiration avant de parler.


Ce qui me paraît important c’est de permettre à Lucie de vivre une vie d’enfant tout en la préparant à tenir le rang qui sera le sien dans la société plus tard. Si elle pouvait devenir une jeune fille juste et forte, je pense que le Royaume gagnerait une noble dame de qualité. Sachant qui elle est mais ne méprisant pas les moins bien nés, à l’écoute mais ayant du caractère, gentille mais pas obséquieuse, pieuse mais pas dénuée de jugement, vertueuse mais sachant jouir de la vie. Il me semble que c’est vers cela que doit s’orienter l’éducation d’une jeune fille comme mademoiselle Lucie.


Oui. Si Lucie pouvait grandir sans se perdre, ça lui éviterait bien des ennuis à la petite. Se préparer à sa condition enviée mais pourtant peu enviable de femme noble, mais garder sa petite part de liberté.
Gabrielle n’était pas sûre de la manière dont Alandrisse allait recevoir son petit discours. Elle la regarda donc, attendant la sentence.

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