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[RP] De Petit Bolchen à Cholet.

Judas
Citation:
A vous, bretonnant souvenir,
Joyau de Bubry,
Lumière de son sénéchal
Confiante hospitalité,

De nous... Dont nous éviterons les déclinaisons.

Le bon jour vous va, ma chère Chiméra. Je viens coucher quelques lignes au bon vouloir d'un valet qui n'a jamais mis les pieds - tout comme moi voilà quelques mois encore - sur vos terres. Je sais qu'il reviendra entier, et ne pourrais en dire autant des retours épistolaires d'autres correspondants... Aussi j'ai plume légère, et l'esprit serein lorsque je vous écris que mes pensées vont vers vous ce jour - pourquoi et comment, je n'en sais trop rien - . Voilà combien de temps que j'ai quitté votre charmante compagnie? Et qu'ais-je raté, depuis les yeux en marguerite du rat et les bassesses verbales de la Poudouvres? Assouvissez ma curiosité, juste un peu je vous prie, cela me ferait grand plaisir, assurément j'en ferai de même si jamais cette missive vous inspire quelque intérêt. Que le Très Haut vous garde, ainsi que moi et mon escorte qui traversons actuellement Tourraine et ses viles armées pour gagner l'Anjou, puis peut-être... Le Maine.

Judas Von Frayner.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Chimera, incarné par Judas
Citation:
A vous, Judas,
Salut des âmes perdues,
Etranger familier,
Défi ganté relevé,

De nous, dont vous avez dressé bien trop charmant portrait.


Demat
Chapelet de mémoires,
Accent rude qui n’a que pour but de vous plonger brièvement dans un univers trop vite quitté pour d’autres sphères,
Avez-vous souffert de cette entrée en matière ? Elle est froide, ou presque, mais vous savez ce qu’il en est de ma tardive hospitalité. N’ayez crainte pour vostre messager, je ne suis pas de ceux qui blâment le porteur pour le contenu d’un pli qui froisse. En quoi donc le fruit d’une pensée donnerait-il matière à torturer ? Déçu ou soulagé vous serez, mais tout non-teuton que vous soyez, vous n’avez point laissé telle amertume.

De vent vous parlez, j’en saisis le courant en vous disant que c’est celui du changement qui souffle actuellement sur nous. Il en épargne certains, les marguerites fleurissent au point d’avoir demandé, et obtenu, ma main, et Poudouvre est fidèle à elle-même, valeurs indignées, souvent fondées pour qui supporte l’emballage acéré.
Il souffle, donc, emportant avec lui la santé vaillante de nostre souverain, et insuffle en mon cœur et esprit d’universels projets qui viennent secouer la paix personnelle et familiale à laquelle j’aspire tant.
La bourrasque nous a apporté un Régent, en la personne du Marquis de Pontcallec, et a emporté –triste échange, si j’ose l’avouer- nostre rusé Chambellan. Porté loin de nos terres, il n’a émis pour simple consigne, et sans m’en avertir, que le souhait que j’assure ses fonctions le temps de son absence, aussi bien à Rennes qu’au Ponant. Le contrat comporte, vous l’imaginez, des clauses cachées, qui me conduisent désormais jusqu’au Mont Saint-Michel, faire face à des passés et présents dont je me serais bien, justement, passée. Ce que Bretagne veut, Cholet accorde. Si vent est donc le fil rouge de ces mots, marée sera donc celui des prochains.

Puisse Epona porter la monture de vostre homme jusqu’à vous promptement. En tant qu’à vous venant de chez nous, il traversera l’allié comme l’inhospitalier pour vous arriver. Egoistes nous sommes, de risquer ainsi la sécurité d’un homme pour le salut de quelques bribes d’esprit. Une pensée me vient alors que plume en parle, et, peu cupide, je la partage de bonne grâce a défaut d’un repas : Nulle dame n’a-t-elle jamais souhaité être ce gant que vous chérissez tant recouvrant votre main, dans l’espoir de la toucher ? J’en jurerais, dans un sourire amusé que vous ne pourrez que lire.

Portez vous bien,


Aedem Mensura.
E Cholet, d'ar Sul 15 a viz Ebrel 1460

Chimera de Dénéré-Malines
Duchesse de Cholet, Baronne de Bubry
Haut Conseiller de Sa Majesté Elfyn de Montfort
Archidruide de Bretagne





Judas
Citation:
A vous Chiméra,
Aux surprenantes nouvelles,
Aux secrets de polichinelles,

Sa grâce voit là ma curiosité assouvie, non sans un léger sourire au coin des lèvres. Et quoi que pour quelques unes de ces nouvelles les bruits et les vents contraires ont sut être plus bavards que l'épistolaire et l'officiel je ne sais si je dois me ravir, d'apprendre les charges qui vous incombent plus ou moins malgré vous et ces épousailles de bon gré que je vous souhaite malgré tout - en en toute bonne foy - prolixes et pérennes. Il ne me faut m'étendre sur la teneur de cette dernière pensée, d'ailleurs, pour en revenir à la Bretagne ce beau pays de roides et de duchesses, je mentirai bien mal si je disais qu'elle ne me manque pas un peu. J'accuse toute cette amertume en la personnifiant bien malgré moi, car un drame presque prévisible m'a fait perdre de vue l'unique bretonne qui m'accompagnait du temps de ma dernière missive. Une armée a stoppé notre coche et toute ma suite le lendemain de l'envoi, et de six blessées et une disparue, je me retrouvai seul homme au mal moindre, une épaule vaguement démise. Un prieuré bénédictin nous offrit aide et gîte, et à l'heure où je vous parle toutes les femmes sont encore alitées. Ma main est sûre de ses mots lorsque je vous avoue que je n'ai point l'esprit à choisir une épouse, j'accuse à trente cinq printemps le mal des célibataires endurcis que le tout France se veut marier. Je ne suis pas prêt. D'ailleurs, l'ai-je été, le serais-je un jour? Les seules femmes qui ont causé mon émoi ne m'ont jamais été destinées, preuve en est sur votre vélin... Après dix jours de repos, je fut rappelé en Bourgogne pour traiter d'affaires qui n'attendent pas. Me revoilà seul avec mon sénéchal, l'esprit tourné vers ce bout de Bretagne qui assurément, a toujours causé mon tourment. Ah Chiméra... Egoïste oui je le suis plus que vous, pis en est: je ne cherche pas à changer; et les marguerites doivent être bien méritantes. J'achèverai cette lettre par une simple constatation qui me vient autant d'expérience familiale que de vieux souvenirs. A défaut de n'être qu'une illusion, La paix n'a jamais été que provisoire...

Mon Très Haut vous garde, Dukez Cholet, Baronnez Bubry.

Judas Gabryel Von Frayner.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Chimera, incarné par Judas
Citation:
    A vous, dont le nom se révèle quand il devient familier,

    Assurément, vostre homme a le gout du risque. Puisse-t-il avoir aussi le goût de vous, sans mauvaise pensée, pour se lancer dans pareilles épopées. Je n’oserais quant à moi m’attribuer une quelconque part dans ces si promptes et périlleuses allées et venues.

    La nouvelle, car celle là ne vous a pas précédé, de vostre infortune m’a contrariée. J’en ai maudit le délai par ma négligence imposée, m’ayant fait revenir sur un souhait initialement formulé, en pensée, j’avoue, vostre honneur, de vous convier à Cholet. Puisque l’Anjou devait vous voir, pourquoi pas moi, et en terres moins étrangères pour vous. Quoique. Lâche équipée, pour sûr, que celle qui a mis à bas les dames de compagnie. Je ne vous accablerai pas de taquines roueries en accordant à votre gant des vertus curatives dont vous ignorez sûrement la nature. Vile traitresse, que celle qui nie sans se résoudre à ponctuer. Réclamerez-vous réparation, bras en écharpe et verbe acéré, pour ce doux sang injustement versé ? Avez-vous seulement pu identifier les auteurs du méfait ? Je vous souhaite, bien qu’il ne soit peut-être pas dans l’intérêt de ma patrie de le faire, de pouvoir tirer affaire et honneur au clair.

    Mais voilà ! De nouvelles universelles ma plume vous privera donc, si vos mirettes et écoutilles glanent davantage que ce que le champ de mes mots peut vous apporter. Bien qu’éternelle curieuse, j’avoue en ce qui me concerne qu’avec le temps le plaisir de ces moissons va s’amoindrissant, tant l’ivraie sur le bon grain tend à l’emporter. Qui suis-je pour classer chaque minuscule dans l’un ou l’autre de ces grands sacs commodes ? Je me l’autorise, voyez-vous, et sans honte, comme d’autres raviraient les deux sans le moindre état d’âme.

    Puis d’âme il est question… La vie a voulu me placer sur cette terre quelques mois à peine avant vous, et me voilà le réceptacle de confidences dont je ne me pensais pas digne.
    Je sens votre aiguillon taquin, Judas, en m’abstenant d’en considérer les ténébreux accents. Je ne justifierai point mots et pensées, ce serait avouer avoir fauté. Mon sénéchal a gagné une part de moi qu’aucun duc, roi ou courtois ne saura lui ravir. Pour avoir côtoyé les aigles en quête de raffinement, je sais qu’on perd dans ces envolées effrénées des vérités terrestres essentielles qui jamais ne devraient être abandonnées. Aujourd’hui plume et pétales expriment sans rougir leurs affections, attachés sans chaines à ces vérités que vous jugerez peut-être futiles et restrictives. J’ai été longuement égarée, comme vous un peu, peut-être, tant vous sembliez incongru et inadapté, et tout à la fois terriblement là, en notre bonne ville de Vannes. Je vous y revois, et écris avec la conviction que vos amies bretonnes sont nombreuses, plurielles tout du moins bien que vostre délicatesse se soit toujours bornée à accorder, malgré vous peut-être, une exclusivité ravageuse à chacune d’entre elles. Taisez cette révélation, car l’exception bretonne est chère au cœur de celles et ceux qui s’en réclament !
    De cette raison brièvement exprimée soyons les amis, informateurs tardifs de nouvelles réchauffées, jaloux discrets de ce qui est et sera peut-être, contemplant l’infinité magnifique et tragique des possibles.

    Puisse la Bourgogne vous combler le temps qu’y durera vostre séjour. Avez-vous finalement vu cette terre dont vous me parliez autrefois ? Je dois vous avouer en imaginer parfois les contours. Au carrefour d’une pensée volante nous pourrons sans doute nous asseoir un jour, et deviser de ces lieux.

    D’ici là, j’oppose à vos souvenirs de paix fugace le songe d’une guerre-nuit toujours vouée à sa propre fin.
    A demain, donc.



    Aedem Mensura.
    E Cholet, d'ar Sul 15 a viz Ebrel 1460

    Chimera



Judas
Citation:
De nous,
A Vous, dont la proximité semble plus réelle lorsque vos mots se portent jusqu'en Bourgogne.

Les auteurs sont sus, dois-je ponctuer d'un hélas... Armée Paix et guerre, bras de Tourraine. Grande faucheuse de moults et tant de voyageurs. Bourges s'est fait le berceau de ses méfaits, récoltant les flots de blessés qu'elle laisse régulièrement engloutir de sa force aveugle. Et croyez que réparer n'est pas sa prime préoccupation, sans quoi si chaque victime trouvait compensation de dommages elle n'aurait du bras plus que la main pour cacher tout le reste.

Réceptacle peut-être, ma Dame, si je me permet cette familiarité. Puisque la plus désirée des place a déjà trouvé en son siège le souverain, je me réserve le statut non moins émérite de confident ami. Point de haut lieu sans son gardien, point de secrets sans oreille pour les connaitre. D'aucun diront que ma personne est présomptueuse, ce n'est rien. Je sais me contenter des réputations que l'on m'offre. Je ne servirai de boniment en me rassérénant de la paix que le mariage vous octroie, puisque je n'en doute vous le méritez plus que d'autres. N'oubliez point de transmettre mes amitié à votre époux, puisque c'est ainsi qu'il est et restera, et sans doute aussi la rumeur d'une victoire prochaine sur son talent aux cartes.

Je reviendrai par chez vous bientôt, et avec plaisir, il me faut cependant régler quelques affaires et retrouver l'intégralité de mon escorte... Je rendrai ainsi aux bretonnes toute l'affection qu'elles ont su me donner.

Quant aux terres, mon âme fatiguée ne saurait tout vous en dire. Je vois déjà ici toute l'étendue des possibles, lorsque je prend les armes pour défendre un pouvoir fragile comme chez vous et à l'avenir aussi instable qu'incertain. Pour ma suzeraine, je me dois de taire mes idées, elle qui sans doute ne me pardonnerait d'offenser la royauté qu'elle s'est toujours appliquée à servir fidèlement. Mais pour vous, gracieuse Chiméra , faut-il dire que je serai frondeur pour rendre à un Roy légitime ce qu'un usurpateur lui a subtilisé? Par ma foy, l'avenir donnera raison à qui de droit.

En attendant, mes pensées me précèdent et vous accompagnent, par delà les frontières de Bourgogne. L'amour vous préserve;

Judas.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
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