Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[Rp] Bastion du Rapace.

Eusaias
[les pensées seront devinées, les pnjs tués si l'un comme l'autre de ces aspects dépasse mes* limites du raisonnable]








[Baronnie de Mâlain - entre Auxois et Dijonnais.]


Territoire vallonné et fort boisé notamment sur le mont Chauvin, le mont Chassagne et le mont Aigue, la forteresse de la Baronnie de Mâlain se dressait sur un pic, fière et provocatrice. Le territoire avait hébergé un temple à Mars, dieu de la guerre et le château était bâti au dessus de la « Crevasse du Diable ». Certains habitants du coin disaient que cette crevasse menait aux enfers et que parfois des cris démentiels en sortaient.

Quelques oriflammes flottaient au dessus de château, on pouvait deviner celui de la Bourgogne, de Bouillon, de Mâlain, de la famille Blanc Combaz, de la famille Saint Just et celui de la Salamandre, leur compagnie.

Le domaine montrait de l’activité, beaucoup de provision montait au château, nombreuses patrouilles sur les chemins et dans les hameaux.

Le Blanc Combaz, le Balbuzard comme certains l’appelaient, ou encore le « Couillu » était aujourd ‘hui , comme souvent, à cheval avec ses hommes et aux portes de son domaine.

Nez aquilin en avant, sourcil froncés il guettait les mouvements sur son territoire.

_________________
Aarnulf
A quelques foulées de monture de son maître, notre molosse se tient droit sur son cheval. La pauvre bête, pourtant de forte stature et à l'encolure bien large, semble peiner sous le poids de son cavalier, tout de cuirasse vêtu, hache sur le dos, lourd bouclier et masse d'arme liés sur la selle.

Sous le casque du géant, le regard bleu océan ne reflète que le vide du cerveau de son propriétaire. Ce dernier suit les ordres, le plus obésissant possible, sans même chercher à comprendre ni ce qu'il fait, ni pourquoi il le fait. Pour les pensées, pas la peine de chercher, y en a pas !

Aarnülf, chien fidèle ...

Un jour, qui sait, peut être qu'un troubadour chanterait l'histoire de ce benêt venu des lointaines contrées du Nord, vendant son bras armé au plus offrant, ses services se moyennant à coups de tonneaux de bière et de cuissots de viande de toutes sortes.

Alors que le silence règne dans les rangs de la cavalerie, un grognement se fait entendre et le géant sourit niaisement pour ne pas montrer que le dit bruit trouve tout simplement son origine dans son ... estomac.


Gruiiiiiicccckkkkk ...
_________________

Crétin, parce qu'il le vaut bien !
Judas
En retrait, le Von Frayner et son sénéchal devisaient sur l'avenir de leur quête. L'un mandait souvent : où va-ton, quand l'autre répondait à chaque fois: tu verras. Où allait-on... Au diable. Dans les jupes d'une guerre sournoise, dans la panse qu'engendrait la fronde. Les deux hommes avaient trouvé refuge sous une tenture de gueule qui avait tôt fait d'être subliminalement estampillée Judas Von Frayner. Le seigneur avait une idée toute personnelle de la discrétion et de l'emploi utile du temps d'attente. Car il fallait le savoir, les guerres n'étaient qu'interminables attentes mal renseignées avant un fracas final aussi sanglant que bref. Après les faits héroïques ou pas, le temps d'attente se prolongeait en une éternelle convalescence...

...Par mafoy... Si les soldats ont une bien bonne manie... C'est celle de laisser entrer les putains dans les campements...


Ledit campement n'était autre que les terres du Digoine, hautement admiré par le satrape, plus ou moins boulversées par un ballet grouillants de fer et de vivres. Et si les cuisses d'une ribaude savaient être bien souples, les murs d'enceinte eux ne l'étaient pas.

Judas releva la tête de la femme par les cheveux, d'une poigne amusée.


Reviens ce soir, et n'oublie pas ton amie.

Et de faire signe aux deux gourmandes de filer, sans oublier de ne pas laisser les deux hommes au grand air. Outrage de mauvaise travailleuses. Judas poussa un soupir de contentement mêlé à de la lassitude. Il pensa à la Saint Just, un bref instant et se redressa sur sa couche de fortune faite de quelques rondins de bois et d'une paillasse fauchée à dieu savait qui.

Moran ouvrit la bouche, et avant qu'il n'ait le temps de réitérer, le seigneur le coupa d'un vague:


Tu verras, tudieu.
_________________
Harlock
Le jeune home progressait allègrement dans la marrée incessant d'humain et de charrette qui allait et venait du château ou le destin lui avait donné rendez-vous. Cette facilité il la devait à sa dextérité à manœuvré sa monture, ainsi que son allure qui pouvait semblé inquiétante.

Son regard se porta vers le haut de la colline, plus précisément aux portes du château ou sans l'ombre d'un doute il percevait celui qu'il était venu voir.

Droit, fière, il supervisait en personne les préparatifs de ce qu'il qualifiait de l'extase à la gloire.

Sans détourné son regard de son objectif il continua son chemin afin de rejoindre celui qui l'avait appelé.

_________________
Oropher
Oropher tente d'avancer dans cette marée humaine. La foule, quelle crasse, de plus a remarquer les hommes qui y circulent, il n'y a pas grand chose a part des têtes de soldats souvent trop jeunes, ou des anoblis sentant de loin une certaine odeur de déjà vue, ce genre de personne qui transporte l'odeur d'un trop de fierté, qui ont du mal à baisser le regard sur leurs pas, pour regarder ou ils les posent.
Le "fou" comme il est souvent qualifié, progresse en un milieu ou il n'est pas très a l'aise et pas certain de pouvoir patauger très loin.
Mais lorsqu'un message le questionne et le rend pensif, il s'y tient d'y répondre et de s'y intéresser un minimum.
Curieux, il ralit le point de rendez vous.
Eusaias
Le corbeau à cheval et diabolisé,
Tenait les noisettes du Coms "royales",
La baronnie de Mâlain enfin glorifiée,
Recrutait ainsi d'autres vandales.

En bas se dessinaient deux cavaliers,
A n'en point douter, deux beaux mâles,
Le sol était frappé par le sabot du destrier,
Ainsi s'étoffait un peu plus la cabale.


Hola du cavaliers, vous me semblez point perdus ni belliqueux, serriez vous venu me trouver pour me rallier ?

Si c'est le cas, répétez après mois : Je jure devant le Très Haut que Vonafred est un imposteur, un couard et un bougre !

Sourire non feint sur le faciès du rapace.
_________________
Harlock
Rendu à la hauteur du Duc, celui-ci lui fit une demande particulière. Le borgne sourit puis s'exécuta avec un plaisir évident:

Je jure devant le Très Haut que Vonafred est un imposteur, un couard et un bougre !


Puis il rajouta:

Je suis Jurgen von Harlock, à votre service votre grandeur! Ordonnez et j'exécuterai!
_________________
Eusaias
Von Harlock... Frison ? Flamand ? Du Pays de Gueldre ? Quelle est ton origine l'ami ? Pour sûr tu n'es pas gascon.

Il ricana telle une hyène.

Enfin, si tu es ici pour me servir appelles-moi "Mon Roi", après tout nous allons bien reprendre ce royaume, fief par fief. Saches également que nul ne recule, nul ne se détourne dans mes rangs, nous avançons et combattons, même quand c'est perdu d'avance. Nous nous battons pour un oui, pour un non, nous nous battons car nous sommes des chiens de guerre et que rien ne nous fait peur.

Il flatta de sa main gantée l'encolure de son animal.

Le fer de nos épées, nos destriers qui comme des diables bondissent et nous emportent où la bataille fait le plus rage, ainsi que les terres que nous possédons sont trois choses sacrées pour nous. Si un homme leur manque de respect, sans hésiter nous devons l'occire. Si tu acceptes cela, bienvenue dans nos rangs.
_________________
Harlock
Harlock s'inclina:

Vostre Majesté, ma famille tire ses origines du pays de Saxe. Elle était situé au environ de Hanovre. Mais je suis la troisième génération de celle-ci en terre Française.

Il sourit:

Donc rien de Gascon en moi, mais la branche française est installé en Limousin ou mon paternel y vit encore.


Il fit une brève pause.

Sachez moi Roi, que si je ne suis pas le plus costaud de vos sujets, je ne suis pas le moins braves pour autant. Ma lame n'est pas lourde, car je me serre peu de son tranchant, préférant de loin la pointe aiguisé pour rendre de vie à trépas. Je préconise la vitesse et la précision à la force brute.

Peu importe le temps que le très haut nous a imparti, le tout est de le vivre sans laisser de regrets derrière nous. Donc j'accepte le sacrement du fer, du destrier et de la terre.


Puis le borgne fit un révérence à son Souverain.
_________________
Gnia
Et tandis que certains patrouillaient en maître des lieux qu'ils étaient, accueillant les nouveaux bras armés qui se mettaient chaque nouveau jour qui passait au service du véritable souverain de France, tandis que d'autres joignaient l'utile à l'agréable et profitaient des avantages en nature des campements militaires, la Saint Just s'était trouvé une occupation qui satisfaisait pleinement son côté très maîtresse de maison maniaque de la bonne gestion.

Ayant opté pour vesture masculine, tenue de cavalière plus pratique pour se mêler à l'activité guerrière du bastion que les jupons, la comtesse s'était juchée sur un tas de balles de foin. De sa vigie, elle surveillait les arrivages de marchandises qu'un grouillot en contrebas, lesté d'un écritoire portatif, consignait scrupuleusement dans ses petites tablettes.
Fatiguée de la station debout sur son promontoire de fortune, qui lui conférait un panorama unique sur le chemin chargé d'hommes et de charrettes qui montait jusqu'au castel et sur le campement qui s'agrandissait chaque jour, Agnès opta pour la nonchalance de la position assise, jambes dépassant dans le vide, bottes à bonne hauteur des épaules du pauvre scribe qui s'en mangeait de petits coups à chaque nouvel inventaire de carriole.


Et les sacs de maïs, vous les avez bien notés ?

Ce n'était pas tant l'activité qui l'intéressait que la possibilité, de là où elle s'était postée, de surveiller ce qui se passait et surtout de guetter l'arrivée d'une mule lestée d'un cavalier portant bure et suivie d'un rouquin manchot. Il était probablement trop tôt pour espérer les voir s'engager sur le raidillon, quelques jours trop tôt, mais la Comtesse rompait ainsi l'attente.


Vous pouvez m'expliquer ce qu'on va bien pouvoir foutre de 32 seaux non cerclés et de 12 vaches sur pied ?
Hein ?


Le pauvre vacher ainsi interpelé leva les yeux vers les hauteurs, un poil craintif, d'autant que le soleil l'aveuglait et ne lui permettait pas de discerner d'où exactement provenait cette voix péremptoire à l'accent merdique pas de chez lui.

D'une, va falloir occuper les forges qui vont avoir certainement autre chose à faire ces prochains jours que des cercler des seaux.
De deux, un seau en bois, ça n'a jamais tenu bien longtemps la poix. Ne parlons même pas de feu grégeois !


La Saint Just sembla pourtant réfléchir un instant aux derniers mots qu'elle venait de prononcer, la bouche tordue en une moue songeuse, avant de tempérer son premier jugement.

On vous les prend. Si on se plante et qu'on fout le feu, ça peut toujours servir...
Par contre, les vaches, va falloir faire un choix.
Soit elles restent dehors en pâturages, soit elles rentrent, mais en quartiers de viande salée.


Soupir, congédiement du malheureux vacher, et regard blasé sur le suivant dans la file.
Palsambleu, qu'elle s'emmerdait, tout de même.

_________________
Matalena
Et moi, vous pensez qu'on doit me mettre en quartiers et me saler de suite ?

Une voix rauque, grommellement.

Ou on attend que j'engraisse encore un peu...

Récapitulons. Des jambes maigres dont les genoux pointaient entre le bas d'une chaisne et le haut de bottes de cuir, des bras à la musculature sèche sous un gilet sans manches, et au milieu de tout cela... Et bien, une titanesque bedaine qui lui faisait porter la main à ses hanches toutes les deux minutes pour soutenir sa colonne malmenée. Impossible de porter encore les classiques braies et chemise de voyage qu'elle affectionnait tant, ne rentrant plus dans quoi que ce soit de respectable. Éructant comme un cheval dans un prés trop étroit, encombrée par son tour de taille, la donzelle alla s'adosser contre le ballot qui accueillait le fessier d'Agnès et fixa l'horizon. Œil noir, regard absent.
Elle aurait pu s'enquérir des vagabondages spirituels de la Saint Just. Lui dire qu'elle se trouvait là, à ses côtés, et prête à l'écouter si le souhait lui venait de s'en ouvrir à quelqu'un. Que bien que ne s'inquiétant guère de ces silences, si apaisants entre les deux femmes, elle demeurait son amie, au delà de sa vassale... Et sensible aux changements d'humeurs de la belle sans besoin de mots pour les exprimer. Un instinct animal, mais rien de plus, rien de tangible.
Alors elle se planta simplement là, tournant la tête à travers ses mèches ourlées de soleil pour lui sourire de biais.


J'ai repéré un dénivelé plus marqué qu'avant sur la route d'accès principale au château, qui s'explique sans doute par le passage d'un grand nombre de carrioles et de chevaux ces dernières semaines. J'ai de prime songé à vous suggérer d'y pourvoir en faisant redaller la chaussée, mais avec de plus amples réflexions, ce me semble qu'on pourrait au contraire... Achever de les retirer lorsque le chargement des denrées sera terminé.
Ainsi, nous pourrons monter des bas-murs pour renforcer l'épaisseur des bases d'enceinte de Digoine, et limiter les risques de sape par poutres. Les contres-mines sont beaucoup plus risquées, si on considère qu'elles accélèrent l'écroulement une fois sur deux. De plus, sans voie d'accès directe, nous limitons l'efficacité d'un bataillon de cavalerie.


Ayant longuement devisé, la donzelle alluma sa pipe, en tira une bouffée puis recracha la fumée avec application.

Il nous faudra écrire tantôt en Béarn pour instruire les gestionnaires des terres des dispositions de fortifications à prévoir, mm.

Mais, de femme à femme, le fond de sa pensée était lui aussi bien éloigné de ces occupations, qui visaient plutôt à chasser les-dites pensées le temps de considérations techniques. Vers quelque chose d'autre. Quelqu'un.
_________________
Lililith
L'enfant courait. On lui avait indiqué, en ville, l'endroit où elle aurait le plus de chance de retrouver son ami. Son chat suivait derrière.
Enfin elle arriva devant l'imposante bâtisse. Lève les yeux, n'en voit pas le sommet. Elle est décidément bien trop petite. Enfin !


Eeeeh, oh ?

Le vent souffle. Est-ce qu'on entendra sa frêle voix ? Lili ne désespère pas.

Eeeh oooh ?!

Elle est contente d'avoir des tresses parce que sinon elle aurait des cheveux en bataille.
Timidement, elle s'approche du cavalier au nez en bec d'aigle. Elle le regarde, se demandant s'il saurait voler comme son homologue.


Pardon, Signore... [messire]
Je cherche Ti Lion. Tu ne sais pas où il est ?

Elle le regarde, fronce le nez comme à chaque fois qu'elle réfléchit.

Il a dit son nom. C'est... Heu... Lionel Christos Parfait Blanc Combaz.

La Minusculissime reprend sa respiration. Il avait raison, c'est sacrément long à dire !

Tu le connais ? Il est ici ?
J'ai trouvé un nom, pour son cheval qu'il a plus tard...
_________________
Enguerranddevaisneau
[Retour au Pays]

Cavalerie légère qui traverse les campagnes, piétine les champs, trace après elle un sillon profond dans les terres pourtant luxuriantes de Bourgogne.
A sa tête, le fier baron d’Ittre, portant armure de cavalier rutilante sous le soleil, frappée des armes de sa famille.
Bourguignotte sur la trogne, comme hommage à la terre qu’il parcourt, il à fier allure lui qui chevauche tel le digne chevalier Banneret de Fauquez qu’il est son frison espagnol.
A sa droite, Rachid, son premier escuyer, l’arabe, qui fier des coutumes de son peuple privilégie la légèreté. Bouclier d’osier tressé renforcé en son milieu d’une plaque de fer, il porte comme unique protection une chemise de maille, et à sa ceinture, l’on aperçoit facilement le marteau qui est sans conteste son arme de prédilection.
Derrière eux, se dressent sur leurs sveltes montures, les Hussards, nouvelle catégorie polonaise d’infanterie légère. Vingt hommes armés de sabres de cavalerie, de lances et d’armures légères, toutes ornementées d’ailes qui annoncent de manières plus que sonores leur arrivée. Ainsi, on les croit plus nombreux.
Certains portent l’oriflamme aux armes d’Hallincx, Ittre et Fauquez.

Le baron d’Ittre n’avait jamais vraiment été quelqu’un de discret, et il le prouvait encore à la Saint-Just par son arrivée toute en cérémonie.

Arrêt, avec l’aide de l’ottoman, Vaisneau pose pied au sol et confie les rennes de son équidé à un jeune gratteur passant par là. Quelques pas, il s’incline devant la Reyne et déclame de sa voix éraillée
.

-Votre majesté, sachez que le baron d’Ittre et sa cavalerie sont aux ordres de la légitime couronne de France.

Et de se redresser avec élégance alors que le fer de ses yeux se pose sur la dame de Cohite.
Rictus indigné, dextre qui vient s’apposer inconsciemment sur la cicatrice qui découpe sa joue droite, alors qu’il remarque que son ancien bourreau est aussi grosse qu’une amphore
.

-J’aurai du savoir que vous seriez ici, Ladivèze.

Aucune menace, simple constatation énumérée froidement.

-Je gage, à votre silhouette que ce n’est pas le moment pour vous jeter le gant, maintenant que j'en ais l'occasion grâce à votre récente noblesse. Mais j’attendrai mon heure, et vous payerez pour l’infamie dont vous êtes coupable.

Depuis leur dernière rencontre, le de Vaisneau était devenu un homme d’honneur, et ne profitait plus des avantages que le très haut pouvait lui prodiguer. Pour sûr qu’il aurait été aisé de supprimer la mercenaire dans son état, mais l’honneur primait. Néanmoins, une dernière rebuffade était bienvenue. Pour le sport.

-L’on dit que la grossesse rend belle nombre de femme, ce n’est malheureusement pas votre cas, vous êtes encore plus vilaine que dans mes souvenirs.

Doux menteur qui sentait encore l’émoi le titiller aux souvenirs du corps nerveux de la réformée.
_________________
Matalena
Prunelles de nuit s'attachant sur la poussière soulevée par des dizaines de sabots. Elle ne porte pas son attention sur le beau blond balafré qu'ils escortent, non. Mais en premier lieu à l’écuyer, détaillant son visage et ses manières, les armes dont il était porteur. A ses côtés, la Saint Just aurait pu deviner un sourire, profond, transparaitre comme malgré la volonté de la jeune femme. Était-elle sous le charme de l'arabe, qui lui valait cet engouement soudain ? Assurément, cela n'avait rien de commun chez une femme si glacée aux prétentions de la gente masculine, à une notable exception qui lui valait son renflement de l'avant. Non, en réalité, on aurait pu lire sur ses traits mats un souffle de nostalgie, celle de l'adulte confronté à un souvenir qui vivait, là devant lui, devenu réalité depuis les limbes du passé.
Mais enfin, voilà que le noble mettait pied puis genou à terre. Fort loin de s'émouvoir de sa présence, la donzelle posa sur lui son regard, relevant légèrement les encoignures de ses lèvres. Ce n'était pas la première fois qu'ils étaient amenés à se revoir depuis leur altercation... Elle l'avait observé, à la dérobée, le jour de son mariage, mais jamais d'aussi prêt. Une fois encore, elle ne put que constater les changements qui achèveraient bientôt de faire de lui un homme vrai, et non plus simplement un jeune impubère au charme un rien féminin. Et de trouver cela plaisant à l'idée comme à l’œil.
La future mère se redressa lentement, adressant un gracieux geste de la main à sa suzeraine pour lui signifier qu'elle se chargeait de cela, et pencha légèrement la tête sur le côté, répondant de prime par un silence. Nul regrets perceptibles sur son délicat faciès. Nulle peur, non plus. Comme une pointe d'amusement, exaspérante.


Si vous n'étiez point tant aveuglé par l'égocentrisme qui a toujours été vôtre, vous sauriez que la transformation que tout un chacun peut constater, et qui de fait est fort appréciable, doit sans doute en partie à ce châtiment que vous avez subit.
Et puis, entre nous, cette balafre vous donne vos lettres parmi les nobles de fer plus que de soie, comme l’anoblissement dont j'ai été bénéficiaire à agit en inverse pour moi.


Et de lui adresser un sinueux souris, mordillant sa lèvre inférieure, tandis que ses doigts fins venaient comme par défis caresser l'arrondit de son ventre. Dans le secret de ses yeux pétillants, du rose délicat dont ses joues se paraient, on lisait l'épanouissement d'un corps féminin qui portait la vie. Vies qu'à l'instar de son époux, elle avait été toujours plus douée pour ôter ou détruire que créer. Comme quoi, l'existence est emplie de cette sorte de paradoxes qui lui donnent son piquant. S'approchant de quelques pas, ses doigts remontant comme sans qu'elle s'en aperçoive de son ventre vers sa gorge, dont le giron se parait en grossesse d'attraits d'une envergure nouvelle, elle ajouta à voix basse :

N'ayez crainte... Votre attente ne durera guère d'avantage.

Battement de cils, moqueurs, et elle se recula, se rangeant aux côtés de sa suzeraine comme une sage enfant dont, définitivement, elle n'avait rien. Deux fois déjà que des amis masculins d'Agnès réclamaient sa tête, la brune ne manquerait certes pas de lui faire la remarque et s'enquérir de justifications légitimes sur son attitude. Soupirant comme une gamine boudeuse qui s'apprête à se faire passer un savon par sa mère, la donzelle reprit sa pose initiale, appuyée sur la paille, comme si l'intervention de l'homme n'avait finalement été qu'un détail de moindre conséquence.
_________________
Gnia
A l'entrée en matière de la Ladivèze, la Saint Just imita son sourire en coin et se pencha les coudes posés sur les genoux, sans pour autant quitter son promontoire de fortune.
Tandis que la Sombre exposait son analyse sur la meilleure façon d'user de l'affaissement de la chaussée menant aux enceintes de Mâlain, Agnès suivait du regard la topologie des lieux à mesure que sa vassale parlait, acquiesçant aux suggestions et calculant rapidement le temps qu'il faudrait pour achever de préparer la place forte pour un siège.


Il faudra exposer votre suggestion à Eusaias, je gage qu'il l'approuvera.

Elle allait ensuite rebondir sur les terres béarnaises et leur capacité à soutenir une invasion quoiqu'il en soit, ne serait-ce que par leur situation géographique et la hargne des montagnards lavedanais, mais elle fut interrompue par une arrivée fracassante de cavaliers portant haut les oriflammes que la Saint Just reconnut être celles du Baron d'Ittre.

Assise sur son trône de paille, Agnès salua du chef le Vaisneau et jaugea d'un oeil connaisseur les renforts apportés. Mais son attention fut rapidement reportée sur le dialogue qui se tenait en contrebas et qu'elle suivait à présent d'une oreille attentive, le sourcil haussé. Ainsi donc, la cicatrice qui barrait le visage d'éphèbe d'Enguerrand était due à la Dame de Cohitte. Agnès fronçait les sourcils, tentant de se souvenir la première fois qu'elle avait revu le baron affublé de cette marque disgracieuse et d'en tirer des conclusions. Aucune qui ne dépasse son entendement ne vint.

Un garde de faction interrompit ses tentatives d'analyse de la situation pour lui annoncer qu'une gaminette demandait à voir le jeune vicomte de Digoine et ce qu'il convenait de faire du moucheron.
Agacée par cette interlude ne concernant finalement que des enfantillages, la Saint Just ordonna qu'on la laisse entrer et qu'on confie le soin de l'accueillir et la mener auprès de Lionel à Brunehaut, la nourrice de son héritier.
Elle ignora ensuite le soldat et reporta son attention sur son gendre et sa vassale, lâchant dans un grondement sourd, du haut de son piédestal de paille


Paix !

Elle se pencha derechef, jugea que sa position en hauteur était finalement peu propice à régler une affaire avec discrétion et sauta lestement entre les deux protagonistes, dardant ses azurs sombres sur chacun d'entre eux.

Qu'est cela ?
De duel d'honneur sur mes terres il n'y aura que si je juge qu'il y a lieu qu'il se tienne.
J'attends.

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)