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[RP fermé] Epopée noire

Petzitl
Hrp: Ceci est un RP, cependant il est fermé. Réservé aux personnes ayant croisés le petit groupe, moyennant préalablement, un mp.
Pour plus de facilité lors du voyage de province à province, il est mis en BT.


Deux semaines plus tôt, Ameyalco, province d'Acolhuahcan.


Grattage de fesse, bâillement harmonieux, raclage de gorge matinale. Tous les éléments d'un réveil en bonne et due forme. Petzitl sortit de sa torpeur, chercha dans la demi obscurité de sa hutte, une jarre de pulque a se mettre dans le gosier. Avec la bouche encore pâteuse de la veille, il bougonna et décida de partir pour la taverne.

Il sortir, s'étira, péta un coup. Il sentit un relan de pulque pas encore complètement digéré leur remonté jusqu'aux dents, il le stoppât net, et vit une drôle de moue en avalant le tout d'une traite. Il se dirigea, l'esprit encore endormit sur sa natte, vers la taverne. Elle était situé de l'autre côté du clan, et pour se faire, Petzitl devait passer devant le lac sacré d'Ameyalco.

Il approcha du rivage, des enfants jouaient déjà dans l'eau encore endormis et tiédit par le soleil timide du matin. Il vit quelques villageois qui se lavaient de bonne heure dans l'eau du lac sacré, et le retour des premiers pêcheurs nocturnes. Il regarda ces compatriotes qui se lavaient, encore et encore. Il eu une moue amusé et ne put s'empêcher de prendre un air dédaigneux.


Pffff, encore à se laver, si ça continue, ils sentiront plus fort qu'une papaye mûres.

Petzitl était contre toute sorte d'hygiène corporelle, pour lui, se laver, c'était perdre une partie de sa peau. Alors se laver tous les jours, même toutes les semaines, ça lui était impensable. La dernière fois, il avait dû le faire suite à une défaite en arène contre le Tyran de Mazapa, supplice extrême dont il gardait encore aujourd'hui une rancœur sans nom.
Il ne l'aurait pas fait avant plusieurs mois, car avant cela, c'était à la fête du soleil, en allant à Tulan, il avait chuté de son lama, dans les déjections de celui-ci. Il savait que l'entré du clan lui aurait été refusé s'il ne s'était pas un minimum lavé.

Petzitl se moucha donc dans les mains et se les rinça dans l'eau du lac.

Il se dirigea ensuite vers la taverne du clan, lieu propice au rencontre de femelles, se dit-il. Petzitl, comme à son habitude, rentra en claquant la porte, sans saluer les habitués et autres pulqueurs réguliers, pour se dirigé direct vers la tavernière, passant commande et but d'une traite plusieurs bols d'un pulque servit à cette heure-ci encore un peu tiède.

Après avoir permis à sa gorge de refouler la sensation de pâteuse jusqu'à demain, il se retourna et parcourut des yeux l'assistance présente.

Il vit une femelle de dos, du moins c'est ce qu'il pensa au vue des courbes du bassin de celle-ci. Un peu trop maigre à son gout, la femelle lui semblait seul, il prit deux bols à un buveur au dos tourné, et se dirigea vers la femme. Il fit le tour s'assurant que sa nature féminine était avérée. Il lui tendit le bol et bu le sien en même temps.

Le bol vidé, il lui parla de prêt l'haleine encore mêlé entre nouveau et ancien pulques.


Hé toi là ... boit ça ! Tu m'en diras des nouvelles. T'es pas d'ici, jamais vu tes courbes dans le clan.

Moi c'est Petzitl, j'suis d'ici. Qui es-tu, femelle ?


Petzitl s'accouda sur une jarre de pulque qui faisait office de table et se permis de déchausser ses mocassins, qui n'avaient pas été aérés depuis plusieurs jours...
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Amazone
Ameyalco ,quelques temps avant, en route vers Olac la maudite .

Acolhuahcan... terre maudite pour elle , entachée de souvenirs qui ne laissaient qu’un goût de bile et qu'elle pensait ne jamais refouler ni honorer de ses divins panards , tout crasseux qu'ils soient .

Elle ne parlait à personne, et personne ne lui parlait , d'ailleurs elle s'en moquait , n'avait aucunement l'intention de rencontrer quiconque , et ne traversait Amey que comme une ombre ... mais ombre qui avait soif tout de même ...
Sans compter qu'elle avait arpenté Amey à la recherche de sa fille qui s’était encore fait la malle, poursuivant elle ne savait qu'elle idée farfelue née dans sa caboche de gosse têtue et fantasque .

Il allait vraiment falloir qu'elle se paye une esclave , pour Cihua , malgré le peu de considération qu'elle avait pour cette caste de gens , et surtout le manque total de confiance qu'elle en retirait .
Mais... s’occuper à temps plein de sa fille...ne lui laissait aucun temps pour rien d'autre , ou presque.

Une taverne , la première , peu lui importait , avisant un coin sombre où elle pouvait se mettre dos à l'assistance et surveiller les allées venues sur la place , un pulque en main.

Son bardas à ses côtés , étalés sans ordre ,faisant une sorte de barrière entre elle et les autres dont elle n’écoutait les conversations que mollement , affalée , elle ne vît pas entrer l'hirsute puant ,somnolant vaguement , la main sur son bol vide ..




Hé toi là ... boit ça ! Tu m'en diras des nouvelles. T'es pas d'ici, jamais vu tes courbes dans le clan.

Moi c'est Petzitl, j'suis d'ici. Qui es-tu, femelle ?



Que dire de la vision qui s'offrît à elle ....? Sinon que passant d'un sursaut surprise et de légère frayeur , sortant d'une torpeur endormie , pour ensuite aller vers un haussement d’épaules de mauvaise humeur " qu'est ce qu'on vient encore m'e m m erder , qui c'est ce boulet?" agrémenté d'un regard aussi aimable que celui de Cihua quand on osait dire non à sa majesté, au pincement de lèvres dû à l'odeur pestilentielle qui s’échappait malheureusement de ses lèvres qui découvraient une dentition aussi noire que l'âme de Chakrad, fermant les yeux de dégoût elle soupira longuement ...



Mes courbes , n't'avise pas de faire autrement que de les regarder !
Moi c'est Zone... de guerre souvent ,d'embrouilles parfois, rarement de paix , érogène certainement pas pour toi.


Reprenant un peu sa contenance après la surprise nauséabonde qui devait être une arme à coup sûr , possiblement efficace quand à piller celui qui s'en trouvait de surprise et stupeur ,totalement inefficace quand à une possible fuite , elle nota la ruse en elle même , et se promît des bains des crottes de pécaris avant la chasse sur les chemins... se reprenant donc , elle ricana en prenant le bol offert :

Intéressante ta quincaillerie , t'es marchand ambulant en babioles de cuisine? et l'odeur j'suppose que c'est pour faire même fuir les bêtes sauvages? r'marque pas mal pensé .. mais.. écarte toi un peu , pas b'soin d'avoir l'nez collé au mien pour m'comter fleurette .

tu fais quoi ici? en dehors d'être un cauchemar vivant?
Tu as trouvé une arme de destruction massive avec tes panards? ou t'es un envoyé d' Chadrak pour m’anéantir l'odorat?


Poursuivie de clans en clans par celui qu'elle avait eu l'erreur d'accepter sur sa natte , comme une malédiction il la suivait en tout lieux , sa vengeance non encore effectuée , il ne la lâcherait pas.. aussi Zone considérait tout inconnu comme potentiellement de sa clique.

Avisant le contenu bol, elle le versa au sol , méfiante comme pas deux , paranoïaque possiblement, mais sans doute à juste titre.
Saisissant le gus par le serape , elle lui souffla dans les bronches , malgré l'horreur que lui inspirait cette caverne qui ressemblait plus à une poubelle à ciel ouvert :


Garde ton poison , l'ami, et retourne donc voir ton maître , comme le chien galeux que t'es .. Zone passera, que ça lui plaise ou non !!maintenant tu prends tes mouches et tes asticots et tu dégages , tlazo.
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Petzitl
Échanges de point de vue, discussions à rallonge, les deux comparses c'étaient accordés sur une idée, la vie valait la peine d'être vécue d'une autre manière.

Las de l'immobilisme des clans, de la gestion quotidienne des caisses provinciales, des études qui n'en finissaient pas, Petzitl avait décidé de changer radicalement son mode de vie et de devenir un détrousseur de grand chemin. Il faut dire que jadis, il avait parcouru des nœuds et des nœuds pour se rendre en Texcoco et s'y installer. Le brigandage, le pillage, la chasse étaient son quotidien jadis. Même s'il avait vieillit, c'était empâti, certains enseignements perduraient.

Il y a déjà plusieurs semaines, voir mois, que Petzitl avait rencontré Amazone, par hasard, dans une taverne à Ameyalco. La nature bien trempée de la sauvage lui avait laissé l'espoir d'enfin pouvoir monter une expédition qui en valait la peine. Il avait également fait la rencontre d'une gamine, mal élevée, bougrement bougoneuse et facilement irritable. Un air de malise, Petz le sentit direct, durant leur voyage, il devra faire gaffe à cette gosse. Cihua était du genre à mettre des fourmis rouges dans le pagne de Petz quand il dormait, ou encore faire foiré un brigandage si on ne s'était pas assez occupée d'elle juste avant. C'était le portait craché d'Amazone. Il avait su, après avoir saoulé Amazone, en l'ayant fait boire plus que de raison, que cette fille était le fruit d'un aventure sans lendemain avec un type qu'il détestait par dessus tout l'immonde cafard d'Olac, Chadrak le pilleur de clan.

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Cihuatltletl
Cihua, fille de Chadrak le balafré imbu de lui même et d'Amazone la brigande amère. Etrange mélange que celui des gènes de deux entités connues pour leur caractère aussi dur que l’obsidienne et par la haine qu'elles se vouent. Cette fusion pour la moins explosive donna naissance à un monstre de vanité, une odieuse et une enquiquineuse de première qui ne trouva rien de mieux que de naître en pleine révolte, quand sa mère était attendue pour défendre un calpulli en flammes .

Après l'avoir arraché des mains de son père grâce à l'aide d'une prêtesse, sa mère avait pris la fâcheuse habitude -involontaire ou inconsciente?- de l’abandonner entre deux clans, quand elle ne l'a confié pas au premier esclave venu ou à une Huey de passage.

De nombreux esclaves n'avaient pas survécus à Cihua, tout les mâles que fréquentait sa mère également ,et sa mère se trouvait encombrée par une gamine capricieuse et hautaine qui préférait se pavaner en taverne que de la laisser brigander sur les chemins et se défouler sur le premier passant.
Lassée par la situation, Amazone avait pris la décision de présenter son père à Cihua.
Le plus grand malheur de Cihua fut de comprendre, par une malencontreuse rencontre, que le plus vil et grossier personnage qu'il ne lui est été de connaître fut son père. La menace sous-jacente de vivre à ses côtés, transforma le monstre en une gentille petite fille qui suivrait sa mère partout, lui collant aux sandales comme une ombre. C'est ainsi qu'elle arriva dans un calme olympien à Ameylaco.

Au lever du jour, Cihua se leva en entendant quelqu'un tambouriner contre la porte. Elle passa devant la natte de sa mère pour aller ouvrir en essayant en vain de la réveiller. Celle ci était encore nauséeuse suite à ses excès de pulque de la veille et les mots inarticulés qu'elle grogna à sa fille firent comprendre à Cihua qu'elle n'était pas prête à se lever de si tôt.
La gamine ouvrit la porte et tomba sur un homme , du moins,si l'adjectif pouvait qualifier ce qui était devant elle. Un sourire goguenard et édenté par endroit, laissant filtrer une odeur fétide. Des yeux brillants par une absence d'intelligence manifeste. Des cheveux encrassés par des lunes de bains manqués , des mains assez grandes pour tuer et négligemment posées sur l'encadrement de la porte. Les yeux de Cihua glissèrent pour jauger un pagne pouilleux qui devait sans doute cacher le peu de dignité qu'il restait à cet homme.
Elle se releva d'un bond, cachant sa terreur et se postant droite comme un i et ravalant sa fierté pour le regarder avec suffisance, un sourire narquois collé aux lèvres mais toujours la boule au ventre.


-T'es qui toi ?
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NK n'est pas un RR bis
Amazone
Y a pas à dire, autant le pulque est frais et fruité , donnant à celui qui le boit un teint vif et un œil allumé, jusqu'à un certain point évidemment, les doses variant comme la qualité , autant son lendemain était souvent atroce , grincheux , verdâtre , pâteux , et mollasse...

C'était donc un fameux matin de lendemain de la veille , ceux où quiconque connait Zone ne viendrait pas toquer à sa hutte, hormis les candidats au suicide , tant par l'haleine qui se dégageait de sa bouche collante , que par l’œil furibard qu'on risquait d'y rencontrer , voir une remarque acerbe et assassine, quand ce n’était pas une massue en pleine tête , que l'insensé crapaud de Petz vint à venir presque aux aurores , c'est à dire vers midi .

Il faut dire que la soirée , la nuit, même, avait été passée en compagnie du susdit amphibien baveux et que contrairement à Zone , il avait une mémoire , et se rendait sans doute à un rendez vous donné entre le trentième et le quarantième bol, afin de peaufiner leur plan d'action quand au monstrueux foutoir qu'ils avaient l'intention de semer , pour l'heure totalement brouillon dans l'esprit embrumé de la sauvage .

Œil collé, geste rageur quand la lumière meurtrière aveugle notre détentrice de gueule de bois en chef , après le passage de Cihua sur le corps avachi de sa mère bouche ouverte et filet de bave sur la natte , cheveux collés et intonation printanière :


Bordel d'esclave bon qu'à vider l'intestin d'pecari ! Cihua , degage-moi la bestiole en décomposition qu'tas fait entrer là , ou j'te colle à son train chiasseux pour l'restant d'ta journée .


Une femme faite poésie en somme, d'autant plus quand le pulque était frelaté ce qui était le cas , pour le malheur du propriétaire qui verrait probablement son bouge réduit en cendres dès que les forces lui seraient revenues , pour avoir mis la fierté de la guerrière plus bas que terre , presque au rang de Chadrak, c’était dire...

Regard torve vers Petz


Ahh c'toi qui renifle autant ?


Grattage de tignasse hirsute , la voilà qui se lève , nue évidemment, et va se coller la tête dans le bac d'eau , retrouvant un peu de conscience ...
Revient ensuite vers lui, dégoulinante, et se plante devant lui, impudique :


Ben entre , sac à vers !


regards en coin, rire de circonstance en voyant la mine ahurie de Petz , et celle effrayée de Cihua .

Tu vas filer des cauchemars à ma gosse ! C'est Cihua au fait ..

Cihua j'te pressente Petz , ton père ...


Et la voilà partie dans un éclat de rire faramineux , qui ne cessa que par le mal de tête ravageur que ça lui procurait , et non par la mine apeurée et catastrophée de cihua qui avait déjà eu son lot à Olac ,en ce qui concernait son hideuse généalogie paternelle , il y avait encore peu de temps.

Bon, trêve de babillages, Cihua , c't'homme là tu l'surveilles , l'est dangereux hinhin... et toi Petz j'te conseille pour tes oreilles délicates de pas trop asticoter la gamine, elle a d'la voix.

Bon pi, va venir avec nous , que ça plaise ou non... d'ailleurs j'ai une vessie à soulager, j'vous laisse entre vous , la bouffe pas c'est un poison !


Se tourne ensuite vers Cihua et lui dit en riant :

Tu restes un peu le temps que Maman aille se faire récurer la couenne avec le gentil Monsieur , tu lui arraches pas les yeux y peut nous servir pour faire fuir les bêtes sauvages, je sais il sent pas bon, mais justement ... bon puis t'acceptes pas les saloperies qu'il te propose non plus !!

Là dessus se tire, toujours nue ,sortant par une issue improvisée, c'est à dire un trou de coup de pied vers l'arrière de la hutte .
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Petzitl
Petz regarda la petite à deux doigts de se faire dans le pagne, il la toisa.

Citation:
-T'es qui toi ?


Moi c'est Petz, tu peux m'appeler Maitre ou juste tout puissant Petz, ça me va aussi. C'est pas la hutte de la Zone ici ? T'es qui ?


Zone arriva, le regard aussi vif qu'un puma desséché. Au vue des vapeurs qui s'échappaient d'elle, Petz eu peur que leur petit arrangement de la veille n'ai autant de valeur que la vie d'un esclave.

Citation:
Tu vas filer des cauchemars à ma gosse ! C'est Cihua au fait ..

Cihua j'te pressente Petz , ton père ...


Petz eu une seconde d'hésitation, bon ok, il avait bu, bon ok la Zone lui avait tourné autour comme un vautour sur une carcasse, mais lui se rappelait juste qu'une fois dans la hutte, elle s'était effondrée saoul sur sa natte. Dans sa chute, elle avait déglutie un morceau gros comme une blatte, probablement son déjeuner. Et elle avait terminé la "soirée" à moitié endormie entrain de pester comme une bucheronne sur tous les dirigeants provinciaux.

Petz en avait bien entendu profiter pour lui faire les poches, on ne change pas du jour au lendemain hein !. Mal lui en a pris, si il avait touché à la Zone. Au vue de son crochet du droit, il n'aurait pas fait long feu. Mais la Zone était aussi fauchée que le défunt Faucheuse.



Ma progéniture ? Déconne pas avec ça !!! Petz ne fait pas d'enfants, Petz copule juste pour le plaisir de sa chair. N'essaye pas de me refiler tes mômes, aussi crasseux soit-il !!!!


Il regarda la petite, qui semblait un peu perdue et déboussolée.


C'est toi la demi-Zone demi-Chadrak ? Bon sang, t'as la même gueule que ton père héhé.

Petz lui ébouriffa les cheveux. En rigolant à mâchoire déployée.

Allez ! Sert moi un bol de pulque, pas trop frelaté, ça me donne une mauvaise haleine. On va attendre que ta mère ai fini de se vider.

Petz se sortit un asticot de dessous le chicot et se l'avala fisa.
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Cihuatltletl
Echanges d'insultes et coups de pieds manqués, voilà qui annonçait la couleur, noire, comme les yeux furibonds de la Cihua . A force de tirage de cheveux et de cris stridents, la petite n'eut d'autre choix que d'accepter cet état de fait: sa majesté faite vanité allait devoir se rabaisser à suivre un incapable de première qui laisserait ad vitam aeternam une odeur de carcasse en décomposition sur son divin corps.
Blasée, traînant des sandales et râlant sur tout le chemin, la cihua suivait le groupe contre son grès.

L'ultime chantage qui consiste à laisser ses affaires en tas au milieu de chemin, en s'asseyant, la mine renfrognée et bras croisés n'eut pour seul résultat que d'exaspérer sa mère devant un Petz hilare. Dans le néant de l'esprit tortueux de l'homme, les idées perverses et sadiques avaient libre cours. Il décida d'attacher Cihua, non sans mal et en perdant un doigt mordu par la petite, à son bâton avant de la ligoter comme un vulgaire pécari qu'on ferait rôtir. Ils firent la route ainsi, Cihua ligotée et proférant des insultes qu'une gamine de son âge n'aurait jamais dû connaitre, et encore moins prononcer, et les deux autres se marrant comme des diables du coup qu'ils venaient de faire.




Quelques jours plus tard.
La fine équipe avait commencé à prendre ses habitudes. Petzilt puait, toujours. Cihua pestait, toujours. La Zone se marrait et s'empulquait avant de lâcher à Petz sa diatribe de qualificatifs quant à son hygiène corporelle qui valait aux deux femelles des nausées quotidiennes. Ils prenaient ensemble leur repas avant de retrouver le chemin, armes en main, en attendant qu'un promeneur apparaisse. La plupart d'entre eux prenaient la route à l’aube, ils passaient le chemin sans difficulté alors qu'à une dizaine de mètres de là, l'équipe était trop occupée à se chercher des noises, ou simplement à dormir pour décuver. De temps en temps seulement, des péquenauds aussi lève-tard qu'eux passaient quand le soleil était à son point culminant, et ce fut le cas ce jour là.

Les trois pillards se cachaient à l'orée du bois, en voyant trois hommes s'approchaient, ils tendirent leur massue. Zone et Petz partirent en premier et Cihua contempla le combat dans son coin.
Le premier homme, jeune mais frêle, n'eut aucune chance, il ne vit pas la massue de Zone s'abattre sur son crâne et un bruit sec se fit entendre juste avant que son corps inconscient s’affaisse.
Petz eu moins de chance, le deuxième par réflexe bondit sur le côté et manqua la massue que lui envoyait Petz d'un mouvement lourd. Petz était moins agile et rapide de Zone, mais sa corpulence lui donnait une plus grande force.
Celle-ci avait jailli devant le troisième, qui , tétanisé par la peur n'avait pas pris ses jambes à son coup. Elle lui sourit, lui offrant en spectacle ses dents acérées. Il tressaillit.
Au même moment, la massue de Petz atteignit le deuxième homme au flanc, lui broyant des côtes et coupant sa respiration.

Le troisième homme prit la fuite. La Zone laissa tomber sa massue ensanglanté pour prendre calme son arc et une flèche dans son carquois. L'adrénaline courant dans ses veines, son instinct de chasseuse prit le dessus et elle planta sa flèche dans l'épaule droit de l'homme qui tomba à genoux. Ils s'approchèrent, Petz leva sa massue mais Amazone l'arrêta d'un geste. Portant ses mains pour faire entendre sa voix elle appela la petite. Ils le ramassèrent et le firent s'asseoir avant de le ligoter pendant que la petite, bouleversée par le massacre qu'elle venait de voir s'approcher. Sa mère, un pincement au coeur en voyant la mine effondrée de Cihua, commença son enseignement.

- Cihua, tu vois cet homme ? Tu vas devoir prendre ton bâton entre les mains, ensuite il va falloir que tu frappes très fort sur sa tête avec. Tu crois que tu vas y arriver Cihua?

Elle regarda sa fille droit dans les yeux et lui sourit pour l'encourager. Elle se demandait si ce n'était pas trop tôt pour elle, mais se ravisa en se rappelant qu'elle devait apprendre à frapper un homme si elle voulait que Cihua les suive dans les chemins. La petite prit son bâton par les deux mains et le leva, ses mains, hésitantes, tremblaient autant que son corps. La victime implora la petite de l'épargner. Cihua sentit la force la déserter en regardant l'homme terrorisé qui se trouvait à sa hauteur et ses yeux s’embuèrent. La Zone refila un coup de pied à l'homme pour le faire taire avant de se tourner vers sa fille.


- Tu sais Cihua, c'est important que tu fasses ça. Cet homme est un étranger pour nous et les dieux nous demandent de verser le sang des étrangers pour les satisfaire. C'est très important de satisfaire les dieux Cihua sinon leur colère va s’abattre sur nous et tu n'as pas envie de ça hein? Alors maintenant tu dois frapper cet homme. Tu comprends ?

La petite hocha de la tête avant de prendre son courage à deux mains et d'écraser son bâton sur la tête de l'homme. Bien sûr, ce coup lui fit autant d'effet qu'une piqûre de moustique. Pas douloureux, juste désagréable. Et la petite recommença la manœuvre plusieurs fois de suite.

A quelques mètres de là, Petz suivait la scène avec attention, s'occupant de son côté à vider les poches et les charrettes et mettant de côté la plus grosse partie du butin pour lui. En voyant la scène, il éclata de rire et apostropha la Zone.


- Hé Zone, ta petite a la force d'une mouche, tu ferais mieux de l'achever ce pauvre type si tu veux qu'on en retire quoi que ce soit, sinon on y sera encore demain, le temps que sa blessure devienne mortelle.

La Zone ne put s'empêcher de pouffer avant de balancer un dernier coup de pied dans les parties intimes de l'homme. Elle lui fit les poches et donna à cihua un fruit pour la récompenser de son courage.

L'équipe reprit la route, laissant derrière eux les corps meurtris.

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NK n'est pas un RR bis
Petzitl
Sur la route ta ta da da da,

Cela faisait 3 jours maintenant que Cihua avait joué avec son premier passant. Selon Petz, elle lui avait caressé le crâne, selon Zone, elle évoluait pour devenir une guerrière plus farouche et plus coriace. Quoi qu’il en soit, la Gamine était au zénith de sa fierté. Elle n’arrêtait pas d’en parler, de mimer encore et encore son geste, de crier en mimant le bruit du coup de son bâton.

Petz sentait que depuis 3 jours, la gamine lui tapait sur le système. Elle n’arrêtait pas de tirer sur le sérape de sa mère pour attirer son attention et lui raconter encore et encore son premier brigandage.


Hé Ma’an ! Hé Mam’an !!!! MAMAAAAANNN !!!!

Le sang du puant ne fit qu’un tour.

MAIS TU VAS BIENTOT FERMER TA CHAMBRE A CONNERIE !!!!
T’as rien d’une guerrière !!! T’es haute comme un tas de déjections de pécaris !!! T’es aussi musclée qu’une papaye et t’es aussi douée pour le brigandage que ta mère pour la maternité.
T’es la honte de ce groupe, Gamine, Tu t’es déjà vu avec tes couettes ? Tu ne ferais même pas peur à un Acolhien. Tu n’arrêtes pas de nous bassiner les oreilles avec ton « exploit », mais c’est lamentable ? Qui m’a filé des associés pareils.


Petz se retenu de lui en coller une, il se retourna vers la Zone qui continuait de marcher devant sans trop de soucier de ce qui se passait à l’arrière du cortège. Les nerfs étaient à fleur de peau, la dernière prise n’avait pas été très glorieuse et leurs rations commençaient à diminuer. La bande ne mangeait pas tous les jours à leur faim, parfois, ils se contentaient de mâchouiller des herbes prises sur le bas coté d’un sentier. La petite en devenait de plus en plus énervante, la Zone de plus en plus indifférente, et Petz de plus en plus sur les nerfs. Il avait envie de pulque et de viande, les tortillas lui restaient collées entre les dents et Amazone lui avait interdit de manger des haricots pour « préserver l’atmosphère du groupe », comme elle a dit. Mais Petz avait pas bien compris le sens premier de cette si jolie phrase.
Petz continuait de vociférer, d’un coup il se retourna. La petite était plantée en pleine milieu de la route, assise, bras croisés, un regard de tueuse et une bouche avec les lèvres retroussées. Petz soupira et leva les yeux en l’air tout en s’approchant de la gamine, il avait reconnus l’air boudeuse dont Cihua, la capricieuse, usait régulièrement.


Pffff K’est s t’as encore ? Tu râles ? Tu boudes ? T’as vraiment décidé de nous faire chi…. jusqu’au bout !!!

Pas de réaction, le visage de Cihua s’était fermé. Petz regarda par-dessus son épaule, la Zone s’était arrêtée et se rapprochait du groupe. Petz lui cria

Madame refuse d’avancer, car Madame râle, résultat on est coincé ici et ce n’est pas le meilleur endroit qui soit.

Petz la menaça de sa massue, la brandissant devant le nez de la petite…. Pas de réactions.

Par tous les Dieux tu vas te bouger ou je te jure que je vais te passer l’envie de râler.

La moue se fit plus insistante et le regard plus froid…. Petz sentit un frisson lui parcourir l’échine. Décidément, elle en avait du caractère la petite. Il avança vers Zone à reculons, il n’aurait pas pris le risque de lui tourner le dos même deux secondes. C’était une histoire à avoir un couteau planté entre les deux omoplates.
Amazone arriva et semblait énervée, Petz la calma directement. Il avait la situation en main…. Enfin du moins le pensait-il. Il fit volte face et s’agenouilla à hauteur de Cihua pour lui parler doucement.


Bon Cihua, je pense qu’on est parti sur de mauvaises bases. Tu sais le manque de nourritures, de sommeil, le ventre qui crie famine et la pluie qu’on a eu. Bah voila je me suis un peu laissé emporté. Bon alors voila…. on est de nouveau copain ? Alors

Regard noir, les yeux injectés de sang, décidément, Petz avait autant de psychologie avec les gosses que de tact avec les femmes. A bout de nerf, Petz empoigna la petite et la secoua comme un sac de haricots.

TU VAS BOUGER SINON CA VA MAL FINIR GAMINE !!!!

La petite continua sa moue de râleuse, un spectacle qui fit étirer un sourire narquois chez Petzitl. A ce moment là, comme un de ces gaz matinaux, discret mais efficace, Petz eu une brillante idée. Utiliser la petite comme appât….
La petite se débâtait, hurlante, essayant de mordre Petz au bras, pendant que celui-ci l’attachait à une vielle souche d’arbre au milieu du chemin.
Amazone avait directement compris où Petz voulait en venir, elle alla se tapir à ses cotés en attendant que le piège fonctionne…
Deux heures plus tard…. Rien…. L’attente avait fait place à l’attente. Cihua ne disait rien, elle contentait de rester là et de râler. Pas vraiment de quoi attirer les passants. Petz lui lança régulièrement un caillou dans sa direction. Parfois il arrivait au pied de la petite, mais bien souvent, il terminait à mis distance entre la cachette sommaire et l’appât boudeur. Petz lança cependant une dernière pierre un peu plus fort, et celle-ci atterrit sur une petite fourmilière située à la droite de Cihua. Les insectes passablement énervés commençaient à monter sur les jambes et le dos de la petite, la mordant par ci par là. La gamine hurlait sous les coups de dent et ses sanglots se firent plus insistant et les premiers cris se firent entendre. Petz sourit à pleine dents, sans trop se douter de ce qui se passait.


Baaaah voila !!! Ca c’est du cri, elle commence à m’aimer ta gamine j le sent Zone.

Quelques minutes après, arrivèrent en courant deux marchands ambulants et une sorte de guerrier au rabais, probablement une escorte. Deux lamas, deux charrettes, une prise facile et un effet de surprise indéniable, la victoire a porté de massue. Zone et Petz sortirent discrètement de leur cachette, Petz en tête. Les trois passants étaient entrain d’essayer de libérer la petite et semblaient lui parler pour comprendre ce qui se passait.

Cihua était couverte de morsures, elle avait littéralement doublée de volume. Elle se grattait, ça la démangeait, elle se tordait de douleur comme un ver hors de la terre. Les marchands essayaient de savoir ce qui s'était passé, ils lui posait de nombreuses questions à savoir qui est-ce qui avait pu la mettre ainsi dans un tel état et pourquoi. Sans trop faire attention, la petite dans un réflexe somme toute machinal, désigna Petz qui s'approchait derrière eux...

Petz était trop pris dans son approche, il n’eu pas le temps de réagir quand il vit Cihua le pointer du doigt et les trois passants se retourner d’un coup avec une expression de terreur sur le visage….
Petz brandit sa massue, mais c’était trop tard, l’effet de surprise n’avait plus lieu d’être, il sentit une massue s’abattre sur son entre jambes et il ressentit une vive douleur…. Et puis plus rien…. Le noir complet.
Il ouvrit les yeux à moitié conscient quelques instants plus tard, il aperçu un homme la tête ouverte gisant à ses cotés, et un autre sur le point de tomber sous les coups de massue d’Amazone. Ses yeux se refermèrent….
Une heure plus tard dans un état semi comateux, il entendit Cihua chialer, il sentit à plusieurs reprises des gifles sur son visage, il ouvrit les yeux et vit Amazone au dessus de lui avec un regard noir. Peut-être tenait-elle Petz responsable de tout ce fiasco. Cihua sautait sur place avec rage en hurlant et en chialant, toute boursoufflé, le visage couverte d'une sorte de pâte gluante qu'Amazone avait du lui appliquer à la fin du combat. La petite profita du fait qu'Amazone était occupée à passer ses nerfs sur Petz pour se gratter...

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Amazone

Réveille-toi grande gueule... tas d'viande inutile , t'es bon qu'à m'pourrir les naseaux et assommer ma cervelle d'tes braillements?
Alors monsieur a mal à ses roubignoles? j'vais régler c'problème et vite fait , on t'les coupe et basta , ça évit'ra l'monde d'supporter éventuelle engeance aussi dégénérée qu'la tienne !
Ça t'rendra l'chant plus mélodieux aussi !


Dire qu'elle était furieuse était une litote , elle fulminait de partout, son corps roué de coups, boitant et geignant à chaque pas , elle alla quérir une sorte de seau rempli d'un liquide jaunâtre qu'elle jeta à la face du couillu empoté .

Debout , lopette ! Pendant qu'monsieur dormait en se tenant ses précieuses , j't'ai fabriqué une sorte de coque , pour tes cailloux divins, pas parce que leur puanteur et leur vue atroce m'offusque , rien à carrer d'ton entrejambe, mais m'faire lyncher à cause d'ta sensiblerie mâle m'tape sur l'système!
Qu'tes noix pendent ,soient moches et puent j'men cogne, qu'elles mettent ma vie et celle d'ma gosse en péril moins.

Commence pas à déverser ta mauvaise foi sur la gosse , t'éviteras d'être totalement ridicule.



Elle lui balança la noix de coco recouverte d'un cuir de pécari, aux extrémités desquelles étaient nouées trois lanières. une pour passer en dessous , deux autres sur les hanches , à nouer dans le dos , une des lanières entre les deux globes flasques qu’étaient les fesses de Petz.

La gamine se gargarisait d'entendre Zone se défouler sur Petz ,ce qui ajouta déjà à son humeur de chacal bipolaire un surplus de grogne , elle alla donc vers elle , ce qui fît taire la gosse immédiatement ..


Toi ma ptite , j'te donne une dernière chance , si t'es aussi veule et geignarde qu'ton père tu vas aller t'faire éduquer par ses esclaves , tu s'ras dans ton élément de niaise, fait de couettes et de rubans .


Furieuse elle l’était , d'elle même aussi, faut dire ...surtout même sans doute.
Depuis quelques temps , le brigandage ne l’intéressait pas plus que ça, on peut même dire qu'elle s’en foutait complétement, sans doute il y a encore quelque temps trois mâles en furie n'auraient rien pu faire face à une Zone en pleine possession de ses moyens, mais elle n’était plus la même.. vidée de sa force, de sa rage, de son talent .
Du vague à l'âme , la guerrière , elle avait du vague à l'âme .. pensait parfois même rejoindre un temple et s'y cloîtrer , chassant la pensée molle d'un revers de main rageuse , marchant droit devant , n’écoutant qu'à peine les chicanes de Petz et de sa gosse qui, il fallait bien le dire, avait tendance à la rendre nerveuse de ses chougneries constantes.


Bon... j'ai un plan... l'idée d'l'appat était pas mal , faut peaufiner . Cihua doit rester opérationnelle , attachée elle vaut rien.
Tu va grimper dans un arbre , au d'sus du sentier , et brailler comme tu nous a prouvé qu'tu savais faire .. t'as intérêt d'être crédible !
Nous deux on reste de chaque côté du sentier , planqués , quand l'gibier débarque tu sautes sur le plus gros , et fourre tes doigts dans ses yeux , vas y franchement, faut que ça gicle t'entend?

Nous on s'occupe des autres , arrivant d'chaque côté.
Pour c'jour on s'repose , on est tous bons qu'à ça... d'main est un autre jour.
J'vais chasser , j'vous ai assez vus pour l'moment .


La gamine encore boursoufflée comprît bien vite qu’obéir était la seule façon possible d'échapper à la punition atroce dont sa mère la menaçait et commençait à s'entraîner à grimper aux arbres et sauter sur Petz qui passait et souvent s’écartait au dernier moment, la faisant s’étaler et vociférer de plus belle .
Ces deux là étaient fait pour s'unir, dans la connerie surtout semblait il.
Zone était de plus en plus mauvais poil, masquant sa déprime par une agressivité constante ou presque , en manque de chaleur, de contact, de mâle, de femelle, d'amitié , peut être.. tout ce qu'il ne fallait pas pour une guerrière , et qu'elle préférerait encore crever de rage des bisous baveux et lubriques de Chadrak que de l'avouer , c'est dire..

Le jour arriva, où leur forme état à peu près revenue, et chacun le savait et se préparait en silence .
Cihua grimpée sur un arbre choisi , les massues de Petz et Zone customisés de pics acérés, couteau d'obsidienne en sus à la hanche , à l'affût d'un passage dont ils avaient entendu parler par de esclaves qui courraient de ci de là d'un clan à l'autre , à savoir un chargement important de nourriture et de quatchlis prélevés par des colporteurs ambulants pour fournir le Tatlocan.

Au bout de deux heures, temps infime pour un guetteur , énorme pour une gosse tétanisée sur une branche , Zone commença à l'entendre geindre legèrement , et ricaner Petz de l'autre côté ... et grommeler la Zone toujours plus chafouine..


vous allez fermer vos claque chiasse oui ...!! j'entends du bruit !



De convoi tatloanique , il n'était rien, mais deux imbéciles sans escorte autre qu'un esclave malingre, alertés par les pleurs dechirants de Cihua, bonne comedienne fallait l'avouer , les nigauds richement habillés , sourire débile aux lèvres , autre dégénérescence de ce peuple qui se regardaient en se disant des douceurs et se faisant papouilles et bavouilles, cette engeance là était comme de la chaux sur ses nerfs à vif à la Zone , et quand bien même ils seraient pauvres, elle avait besoin de sauvagerie et de se défouler.

Cihua , ravie qu'ils ne soient que deux , l'esclave ne comptant pas , visiblement mal nourri et acheté au rabais , repartirait dans les limbes d'une caressse de massue , Cihua donc , alors que le mâle , enfin mâle... fallait le dire vite... l'olibrius légèrement couillu passa sous elle, elle lui sauta dessus en poussant un cri digne de ce nom, tétanisant au passage la femelle roucoulant encore deux secondes auparavant , les ongles non élimés de la gosse entrèrent sans peine dans les yeux de pyranas fris du mâle qui beuglait comme une femelle pécari en chaleur , devenu aveugle en trois secondes , pliant déjà les genoux , le visage de Cihua hilare alors qu'elle fouillait les globes oculaires dont le regard ne vomirait plus de sa niaiserie sur la femelle qui chougnait des " mon chéri , mon amour, au secours, mon ange, " et autres noms sortis du fond des enfers ...

Ce qui s'ensuivît n'a guère d’intérêt à narrer, l'esclave tomba d'un seul coup sur son crâne fragile de la massue de Zone, et la femelle inonda son joli pagne suppliant Petz de l’épargner , sans doute croyait elle qu'il userait de ses parties pour un petit plaisir passager, alors qu'il se contenta de lui agrandir le sourire d'un coup de lame , la faisant tomber face contre terre, pagne par dessus cul.

La victoire avait été facile, mais elle était tout de même agréable à vivre, surtout quand ils découvrirent que ces idiots avaient emporté toutes leurs économies, ce qui leur permettrait de vivre quelque temps ...

Cihua exultait, sous le regard mauvais de Petz et celui assez fier de sa mère...


Cihua... te voilà maintenant guerrière, j'ai donc pris une décision..

Elle avança vers la fillette qui la regardait d'un œil curieux , s'attendant à recevoir un cadeau pour sa bravoure, une arme, une plume, un casque, une massue plus grosse .. au lieu de ça... Zone commença par caresser les cheveux de sa fille, la regardant dans les yeux, alors que l'autre main avançait son couteau d'Obsidienne pour lui trancher les couettes..
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