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[RP Ouvert] "L’esclave est un homme libre...*

Le passeur, incarné par Ocatherine
Ce Rp est totalement ouvert aux PNJ ou non, traqueurs d'esclaves, acheteurs ou autres idées qui vous passent par la tête, je répète c'est totalement OUVERT, à vos plumes et bonne lecture


...s’il commande à ses appétits. L’homme libre est un esclave s’il court après ses plaisirs."*

***Introduction en bonne et due forme***

Printemps en l'an 1450 dans une ruelle de Paris

Imaginez Paris, la grande, la belle ville de Paris. Ses ruelles pavées dans les coins les plus riche, en allant des manoirs luxueux aux galeries de denrée delicieuses, la Durée ou encore ses parfumeries aux senteurs inégalées. Vous y etes la ça y est? L'odorat et l'imagination se developpe? Il fait beau, chaud, les rues sont bruyantes, les tenues sont belles, les femmes sont bien parées et avenantes, les gens rient de bon coeur avec vous...

Oui mais tout cela n'est que si vous portez la panoplie du parfait petit noble, voir bourgeois à la rigeur. Car si vous etes né de l'autre côté de la barrière, si vous avez été enfanté dans la boue plutot que dans la soie, alors vous ne connaitrez jamais ce Paris la. Oh non! Pour vous ce ne sont que des dedales de ruelles toutes plus sordides les unes que les autres, la crasse et l'ignomnie. La famine aussi, ahh la famine qu'elle plaie que les riches ne conaitrons jamais, mais vous! Oui vous! Chaque jour vous la cotoyez, vous jouez avec elle comme si elle etait votre amie, non pas par plaisir mais simplement parce que le choix ne vous à pas été donné, non vous etes simplement né du mauvais côté...

Mais! Ne vous morfondez pas, nous avons la solution pour vous, pour sortir de votre vie minable ou il ne se passe jamais rien. Nous pouvons vous apporter des rebondissement, du sentiment, de l' action et peu etre même un futur changé en prime. Vous, vous demandez surement de qu'elle manière nous pourrions y parvenir? Et bien c'est tres simple, prenez la direction de la cour des miracles, si vous ne savez pas ou elle se trouve demandez donc votre chemin, à vos risques et perils bien entendu. Une fois arrivez sur place il vous suffira de suivre la troisième ruelle en partant de la droite, vous laisser engloutir par les tenebre d'une allée trop etroite et la vous arriverez sur LA PLACE...

Toujours à Paris sur la Place des Délices:

Et bien vous y etes, voila la place des Délices ou aussi communément appelée "marché aux esclaves". Ici vous trouverez de toutes les tailles, toutes les couleurs toutes origines confondues bien entendu. De la vache laitière à la peau laiteuse, à la chétive et frêle princesse des pays des sables. Des cages à pertes de vues, des estrades à n'en plus finir ou les vendeurs vente leur marchandise, des femmes plus belles les unes que les autres, mais aussi des hommes. Bien entendu il en faut pour tous les goûts, des forts, des frêles, des borgnes, des muets, de tout vous dis-je!

Peu être que vous serrez attiré par une estrade particulière, celle qui regroupe les créatures du "sans nom". Car oui un homme au bon coeur à bien voulut débarrasser le monde de ces femmes à la chevelure de feu, sorcellerie nous direz-vous? Peu être bien...Il est encore tôt, le soleil viens tout juste de se lever et déjà il tente de vendre une diablesse à la peau d’albâtre. Ses émeraudes vous fixerons surement d'un air mauvais, un nom sera donné sèchement "Catherine" , rien de plus, rien de moins. Si celle-ci vous parait sauvage, voir même farouche et animale, dites vous que c'est bien normal. Comme vous dira le vendeur en riant de bon coeur, cette femme est un animal à dresser, le genre de féminité qui ne comprend que le langage du bâton car son coeur est en pierre et sa tête en bois.

Elle émettra surement un ou deux grognement pour vous montrer un peu plus combien elle est animal, une bête bonne à abattre penserons certains, d'autres aurons peu être d'autres envies, et vous? Oui vous, qui vous êtes aventurez jusqu'ici, que feriez vous d'une sauvageonne à la chevelure flamboyante? Le choix vous appartient car ici sur la place des Délices, tout est permis...

*de Abû Yûsuf Ibn Ishaq al-Kindî philosophe arabe
Daverne l\\\\\\\', incarné par Lorenzo_casalta
10h sonnait déjà sur le clocher de la grande église qui surplombait la place des Délices et Daverne était aux abois, passablement irrité par sa soirée au tripot .
La veille Il avait perdu une somme faramineuse au jeu et s'était même endetté plus que de raison. Le vin aidant il devait somme importante à un seigneur local et il se devait d’honorer sa dette au plus vite.

Ce revers de fortune l'avait donc contraint à venir ce matinmême, pour y vendre sa dernière capture : une créature du cornu, une de ces femmes a la chevelure flamboyante et au regard émeraude et tentateur, répondant au nom de Catherine.
Il l'avait surprise non loin du cimetière des Innocent,deux jours plus tôt à errer la et, à n'en point douter pour le marchand d'esclave, à se livrer à quelque malice, comme si sa présence sur cette terre n'était pas un affront suffisant.
En saint homme qu'il était, il avait donc pris sur lui de capturer la diablesse, la prenant courageusement à revers, pour éviter son regard ensorceleur, et l'avait ramené chez lui et enchaîné en attendant de pouvoir la revendre, mais avant il se devait de la faire contrôler par le médecin afin qu'il atteste qu'elle ne porte pas en elle, d'autre maux que ceux de son affiliation avec le démon.
Mais avec la perte substantielle de la vielle, il n'avait pu la faire examiner correctement et avait précipité sa mise en vente, espérant qu'un seigneur local ou qu'une maquerelle avide de beautés démoniaques soit prêt a s'en enquérir.

Il marchait donc nerveusement sur le pavé de la grand place guettant le chaland, le noble négociant, le bourgeois intrigué ou l'aristocrate dépravé,
sa prise exhibée sur une estrade les pieds et poing entravé par des fers, vêtu des hardes qu'elle portait, une esclave qui n'allait pas tarder à trouver acheteur, pensera Daverne en voyant arriver d'un pas décidé cet homme a la démarche martiale, la mine hautaine, et les cheveux noir d’ébène, qui s’arrêtera la et croisera le regard de l'esclavagiste, qui pour le coup deviendra blême : il le reconnaissait, c'était l'envoyé de son créancier.

Sa gorge se nouait déjà, et d'une voix mal assurée il s'adressera a l'homme en noir : "Bienvenu mon bon seigneur, que me vaut l'honneur de votre visite en ces lieux", esquissant alors une révérence mal assurée qui trahissait sa nervosité et surtout la bassesse de sa condition. Il n'avait pas de quoi payer et la flamboyante n'avait toujours pas été vendu.
Lorenzo_casalta
L'homme avançait d'un pas assuré, ses bottes frappant le pavé avec une régularité martiale, métronomique, le son métallique de ses semelles ferrés résonnant dans la ruelle tortueuse qui menait a a place des Délices.

Rien que par sa démarche, son apparence et et son port, on pouvait attester qu'il n'était pas d'ici, cet italien, élancé, félin, à la peau basané, vêtu d'un pourpoint de lin noir, de chausses en cuir riveté, maintenu par un large ceinturon ou pendait a la dextre une épée finement ouvragée, chaussé de larges cuissardes lui donnant l'apparence d'un cavalier, sa tenue était complété de cette cape de spadassin couvrant juste la dextre pour offrir a la senestre tout le loisir de dégainer pour ferrailler si le besoin s'en faisait sentir.
Ses cheveux long et ondulés, noir de geai étaient attachés a mi longueur et venaient ceindre ce visage long et et harmonieux, rehaussé par un nez aquilin, et bien sur ce regard sombre et arrogant qui dénotait d'une force de caractère bien trempée.

Il était spadassin, un homme prêtant son bras pour jouter avec qui était près a payer pour l'engager et il était particulièrement redouté, par sa technique, don habileté à désemparer son adversaire et surtout, parce qu'il combattait de la senestre. Mais aujourd'hui c'était pour une toute autre affaire que Lorenzo était venu sur la place du marché.

La vieille avec son compagnon de maraude, qu'il avait retrouvé il y a peu : Euzen de Montbazon-Navailles, ils avaient gagné une coquette somme d'argent dans un tripot de la ville, endettant bourgeois trop gourmand. Il fallait le dire cet homme avait été assez sot pour tout remiser alors qu'il était gagnant, l'avidité et le démon du jeu l'ayant alors possédé, le vin généreusement offert par une serveuse soudoyé pour l'occasion achevant de le pousser à remiser a chaque fois ; il n'en avait pas fallut plus pour qu'il finisse endetté et débiteur des deux complices. n'ayant pas la somme sur lui il avait promis et signé une reconnaissance de dette que Lorenzo comptait bien lui faire acquitter ce jour même.

Il avait repéré le marchand de chair, Daverne, ce pourceau répugnant, le toisant avec mépris et condescendance, pour lui il n'était rien de plus qu'un chien, et son apparence a elle seule suffisait a agacer l'italien. S'il y avait bien quelque chose qui l'insupportait c'était bien les courbette exécutés par des personnes de basse conditions, il voulait que l'affaire soit conclu au plus vite et ne prendra même pas la peine de se montrer poli avec lui, il soufflera juste avec un léger accent italien :

"L'argent Daverne, je viens reprendre ce que tu dois"

Effleurant sa lame de la dextre et laissant couiné l’esclavagiste désemparé, une excuse qu'il n’écoutera même pas tant la voix de cet homme lui était insupportable, le coupant sèchement :

"Je n'ai que faire de tes excuses Daverne rembourse moi ce que tu dois"

Il s'était détourné du marchants d'esclave un instant pour porter son attention sur la marchandise exhibée la : flamboyante rousse a la peau d’albâtre, au regard impétueux d'un vert profond et aux forme voluptueuse malgré les hardes qui la couvrait et la faisait passer pour une sauvageonne, une mendiante. Une idée lui vint a l'esprit a ce moment la, alors que Daverne pleurnichait, il l'arrêtera, cassant dans sa voix.

"Tais toi... l'esclave la, la rousse, si tu me la cède, je veux bien tirer un trait sur ta dette qu'en dis tu?"

Daverne esquissera une grimace sur son visage porcin et après quelque réticence bien vite estompée par l'idée de contrarier l'Italien, il hochera la tête et rétorquera :

"Bien sur mon Doux seigneur je serais ravi de vous la donner en payement, cette diablesse vous donnera satisfaction a n'en point douter"

il se dirigera bien vite vers la flamboyante pour détacher ses liens et la confier a Lorenzo qui attendait la les bras croisé, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres minces, il devait maintenant trouver une raison pour revenir, faute d'argent, en compagnie d'une esclave rousse...
Ocatherine
"Et jette dans mes yeux pleins de confusion
Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
Et l'appareil sa Destruction !"*


Tout à commencé il y a de cela trois jours, la déchéance est venue à ce moment la, lorsque le coeur était vulnérable, que l'esprit se faisait alanguis, que la douleur était la bien présente. Non pas celle du corps, celle la, la rouquine savait la maîtriser, non ce jour la c'est son coeur qui saignait, son âme qui pleurait. A trop vouloir être libre elle à finit seule, comme jamais elle ne l'a été. Avant...Avant elle connaissait la vie de la rue, les multiples souffrances du corps qui à faim, les regards emplie de pitié qui la fixait, oui tout ça elle le connaissait, s'y était accommodé. Mais il à fallut qu'il lui montre le luxe, le plaisir de dormir dans des draps chauds, de prendre des bains parfois, de vivre sous un toit et parcourir des pièces toutes plus belles les unes que les autres. Avant elle ne connaissait pas tout ça, et maintenant?

Maintenant elle se sentait seule, terriblement seule, après tout c'est ce à quoi elle aspirait alors pourquoi se sentir aussi mal? Elle n'avait pas de réponse, marchant dans la rue la nuit, flânant dans les dédales puants jusqu’à ce que ses pas la conduise à un cimetière. Pourquoi elle est rentrée la, elle même ne le savait pas, c’était comme si elle était guidée par une sorte de pulsion incontrôlable. La une tombe avait attiré son regard, elle s'y était finalement assise, juste le temps de réfléchir un peu. Mais il l'avait déjà repérée lui, ça faisait déjà plusieurs minutes qu'il la suivait elle la créature du sans nom.

Elle n'a rien vu venir, elle n'a pas sentie à ce moment la le coup violent de la bouteille qui c'est écrasé sur son crane flamboyant. Non rien mis à part ce basculement de la lumière à la torpeur, coup puissant qui à suffit cette nuit la pour faire sombrer la rouquine dans l’inconscient. Combien d'heures se sont écoulée jusqu'a ce qu'elle se soit réveillée dans cette baraque sombre qui sentait le bois pourris et la moisissure? Elle n' en savait strictement rien, les seules choses qu'elle pouvait percevoir c’était les odeur, sa vue obstruée par un bandeau noué autour de ses yeux, les chaines, ça oui elle les à senties les chaines. Métal glacé et effrayant qui encerclait ses poignets et ses chevilles, bruit sinistre chaque fois qu'elle tentait de se lever ou même ne serais ce que bouger.

Les heures passèrent, l'esprit lâcha bon nombre de fois, rendu fragile à cause de la famine et la torpeur. Tant et si bien que lorsqu'il vint enfin al sortir de cette pièce ou elle était séquestrée, elle n'avait plus notion du jour , ni même de la nuit. Il ne lui retira son bandeau qu’après avoir marché longtemps, très longtemps dans la rue, une fois attachée à une cage sur une sorte d'estrade, ce n'est que la qu'il lui eu rendu la vue.

Vision atroce qui s'imposa alors à l'esprit de la rouquine, des cages partout, des gens en bas, riches visiblement qui faisait leur marché comme si ils achetaient des légumes. Seulement ce jour la ce sont des esclaves qui se vendaient, et apparemment elle était bien forcée de l'admettre, elle était une de ces marchandises. Les émeraudes fixaient alors l'esclavagiste avec cette rage qu'elle eu contenu tout le temps de sa captivité, al elle pouvait enfin lui rejeter sa haine à la tronche, ce qu'elle manifesta dans un crachat qu'elle lui envoyait alors en plein visage, soufflant d'une voix sèche et pourtant suave :"Puisse tu crever charogne!" .

La soufflante que lui envoya le type à ce moment la eu le don de lui remettre les idées en place. Trop concentrée sur la douleur de sa joue giflée et rougie, elle ne voyait pas le spadassin venir à l'encontre du vendeur. Ce n'est qu'une fois qu'il eu parlé d' acquérir la rousse pour régler une dette qu'elle repris pied et fit face à la réalité. ON voulait l'acheter, elle la libre on voulait encore lui ravir sa solitude et faire d'elle une vulgaire esclave, un animal. Ahh si il voulait une bête il serait servis elle s'en fait alors la promesse et manifestera la première attaque en se mettant à grogner de rage et envoya un coup de pied vers le client sans aucune retenue, elle voulait hurler sa rage et se libérer des chaines. La seconde option étant impossible elle se mit à s'ecrier :

- Détache moi ordure, personne ne m' achète je suis libre il m'a enlevée, détachez moi!!!

* Extrait des Fleur du mal " La destruction" de Charles Baudelaire

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Extrait de Seul le silence
[ Roger-Jon Ellory ]
Lorenzo_casalta
La vie suivait son cours sur la place des délices, les marchands vantaient la beauté des plus belles splendeurs de l'orient, des ébènes de l’Afrique, ou encore ces exotiques venu d'au delà des terres connues, la ou les cartes maritimes se faisaient plus imprécises et où les récits prenaient un aspect toujours plus fantaisiste.

Tous ce déroulait avec une certaine indolence en cette matinée printanière de la belle ville de Paris en l'an de grâce 1450... Sauf peut être sur cette estrade, a l'ombre du grand clocher de cette grande église, ou se déroulait une bien singulière affaire et où les cris et grognements animaux ne laissait pas indifférents les passants et autres négociants curieux de voir ce qui pouvait générer tant de trouble en cette calme matinée.

Le bretteur Italien s'était approché de la cage où vociférait la diablesse, silhouette élancée, démarche assurée contrastant avec l'allure porcine et les manières grossière de l'esclavagiste qui était la a sa suite et qui déversait bien maladroitement son flot de compliments à grand renfort de courbettes totalement hors de propos, dont Lorenzo se fichait éperdument.

Non, Lui ! le Calabrais, l'envoyé du Monthbazon, n'était intéressé que par sa nouvelle acquisition, cette rousse aux yeux émeraudes, qu'il détaillera alors avec plus d’intérêt, impétueuse et ivre de liberté, rageuse comme une lionne. Il avait eu l'imprudence de détourner le regard un instant et et la possédé l'avait frappé, elle, l'esclave vêtue comme une mendiante. Elle ne manquait pas d'audace pour le compte et Lorenzo se mettra a rire avant de venir affermir sa prise sur la chaîne qui la liait a son nouveau destin, plongeant son regard obsidienne dans ses prunelle rebelles, sa langue se faisant, un brin sarcastique :

"Ah oui alors comme cela tues libre, en as tu la preuve?"

élevant alors la voix et haranguant la foule d'une voix forte teinté de son accent italien et prenant une posture digne d'un comédien de la comédia del Arte.

"Cette drôlesse prétend être une femme libre, quelqu'un ici peut il attester de cela?"

Laissant alors les rires des quelque badauds attiré la par l'agitation répondre pour lui, avant de poursuivre.

"Assurément personne ne semble pouvoir t'aider."

Continuant dans ce registre avec ce verbe toujours acerbe.

"Mais peut être peut tu rembourser la dette de Daverne. As-tu les 80 Ducats que me doit ce pourceau ?"

Étirant un sourire narquois alors que la dextre gantée de cuir venait épousseter les loques de Catherine.

"Assurément non tu ne les as pas sur toi. Mais tu pourras essayer de convaincre mon seigneur chez qui nous allons, je suis sur qu'il sera ravi de l'entendre ton histoire !"

Il ramènera à lui la chaîne qui reliait la gorge de sa nouvelle acquisition pour lui donner la cadence alors qu'il quittait l'estrade levant la main pour couper court aux jacasseries d'un Daverne couinant, prenant la route de la demeure du Monthbazon, sans un mot.
--Augustin.
[Dans une auberge de la Capital]

Voilà trois jours que son ami avait eu la bonne idée de quitter le Limousin pour un petit séjour parisien. Trois jours à ne rien faire ou presque. Comme toujours, le Navailles avait refusé de laisser à fille à la bonne garde d’une femme. Il passait donc ces journées avec elle. Heureusement, l’enfant n’était pas difficile. Et puis, le soir venu, quelques pièces étaient laissées à l’aubergiste qui gardait ainsi un œil attentif dans la chambre dans laquelle Abigail dormait, pendant que le Corniaud, l’espagnol et l’italien sortaient.

Destination : Les tripots !

Les Catins provinciales n’avaient rien à envié à leur homologues parisiennes, ce qui n’empêcha pas les trois jeunes hommes de les visiter le premier soir. Lui-même en avait choisi une jeune blonde aux yeux, dont il ne se souvenait déjà plus du nom, certainement nouvelle dans le métier. L’expérience lui manquait … Mais ce n’était pas pour déplaire au brun, cela donnait un semblant d’authenticité même si ce n’était qu’un canular. Cela Lui rappelant le gout des premières fois des jeunes servantes qui se laissaient amadouer. Ne payait-il pas pour croire ce qu’il voulait ? Le second soir, la vieille donc, ils avaient passés la soirée dans un cercle de jeu. Entre marchands frauduleux, magouilleurs, petits colporteurs et trafiquants véreux en tout genre, ce rassemblement n’avait rien de raffiné. Mais les mises n’étaient en rien proportionnelles à la condition des parieurs et à trois sur la table, en plus de quelques pièces dans le décolleté de la serveuse pour s’assurer de sa bonne coopération, les comparses n’avaient pas mis longtemps à faire leur jeu …

Que faisait l’Italien d’ailleurs ?

Celui-là, il l’avait rencontré quelques semaines plutôt. Le Montbazon lui en avait parlé à quelques reprises depuis son retour auprès de son père… Et de lui-même par la même occasion. Un italien gaucher qui semblait tout aussi fidèle que lui à son jeune maître, voilà tout ce qu’il savait … Mais est-ce utile dans savoir plus ? Non. Et c’est donc lui qui avait été envoyé auprès du créditeur pour réclamer la somme due. Mais voilà qu’il tardait à revenir. N’arrivait-il pas à le trouvé ?

Le trio restant, lui, le Navailles et l’enfant, étaient resté à l’auberge. Le bâtard jouait avec sa fille sans que rien d’autre ne semble le soucier. A les voir tous les deux, il était difficile de croire qu’ils n’étaient pas du même sang. Au fil des années, la gosse avait attraper les mimiques et les tics de son père d’adoption et leur blondeur respective brouillait un peu plus les pistes … Mais il ne poussa pas plus loin son observation, la porte de l’auberge s’ouvrait.

L’italien !

Accompagnée … Me que cela signifiait-il ? Le Fiel ne fut pas long à remarquer les chaines qui entravaient les mouvements et l’éventuelle fuite de la belle rousse. Enfin surement l’était-elle sans ces haillons et cette couche de crasse qui la recouvrait… Coup d’œil à leur jeune maitre. Il n’avait encore rien remarqué.


- Euzen …

Quand le regard vairon se posa sur lui, il fit un signe de menton vers la source de son étonnement suffit à capter l’attention de blond. Un froncement de sourcil, quelques mots à sa fille et l’espagnol vit l’enfant disparaitre dans l’escalier. Sage décision, elle n’avait pas besoin de voir cela… En quelques enjambées, il fut prêt du Corniaud que l’impressionnant spadassin avait déjà rejoint avec sa prise. Il ne posa pas de question, ce n’était pas son rôle, mais il ne se gêna pas pour détailler celle qui, à n’en pas douter, était une esclave. Jeune. Rousse. Fine. Et… de ce qu’il pouvait en voir … pas mal proportionné. Mais ce qui captiva le plus l’espagnol fut son regard. A la fois hostile et fuyant. Qui ne vous cachez rien des sentiments de leurs propriétaire, tentaient de vous défier sans oser aller trop loin … Elle n’était pas née captive, cela se devinait. Lentement, il se pencha à l’oreille du Montbazon

- Une vrai Salvaje* …

* sauvage

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