Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] « L'amour est un duel : - Bien touché ! Merci. »*

Germain_gisors
*Extrait d'Amours jaunes de Tristan Corbière.


Voilà une bonne chose de faite et quelle chose d’envergure : Une toiture. La toiture du manoir de Montfort est rénovée, ses mains plus calleuses que jamais, et combien elle aime ses mains abimées quand il les promène sur sa peau, et c’est pour elle, l’Unique, la seule qui a réussi à lui faire oublier le goût du corps des autres pour la bonne raison qu’elle lui ressemble tant et si bien qu’il s’en trouve dépourvu. Et c’est pour cette toiture qu’il se trouve à Mende, en route pour l’hôtel où elle réside pour lui dire, pour la prévenir et lui demander de l’accompagner. Il sifflote presque gaiement à cette idée, aussi gaiement que Germain peut être, lui le taciturne et mal luné. Fier à l’idée de lui raconter le temps record qu’il lui a fallu pour retaper une ruine, aidé de ses serfs, plus que le sol à remettre en état, des meubles à trouver et Montfort pourra les abriter tous les deux.

N’est-ce pas que cela donne envie de siffloter ? Jusqu’à arriver devant l’imposante demeure et se glisser subrepticement par derrière pour la surprendre et lui voler un baiser. Glisser un baiser sur cette peau dorée et s’en repaître inconsciemment alors même que leur rang voudrait les adjoindre à plus de retenue. L’idée est là, mais en lieu et place d’une Aimelina dans sa chambre qu’on apercevrait par la fenêtre, c’est un homme qu’il voit. Un homme qui a l’air, comme lui, de vouloir s’introduire chez la Siarrette et sa tenue n’a rien de pauvre, il ne s’agit certainement pas d’un malfrat. Dieu que ses habits puent le luxe, Dieu qu’il lui renvoie cette image de bâtard qu’on anoblit pour pouvoir glisser à son aise dans sa couche. Est-il normand ou taureau ce géant blond qui vient attraper par le col l’importun et le jeter au sol avec fureur.


Je peux t’aider ?

Ou te casser la mâchoire ?
_________________
Thibert__
Le sol est froid, dur, et la rencontre entre ce dernier et sons séant, douloureuse autant qu'inattendue. Il était venu il ne savait trop pourquoi... Une sorte d'instinct, d'appel, cette visite n'était pas plus prévue que son déroulement. Appuyé sur un coude, il se redresse, profitant d'un petit répit pour jauger son adversaire. Bien plus grand, et ce n'est pas qu'une question de perspective... Debour, Euphor, il ne convient pas de trainer trop au sol si l'on ne veut pas passer pour une serpillère !

Vous en avez assez fait je crois.

Lorsqu'enfin sur ses deux jambes il peut poser son regard dans celui de son agresseur, il n'y lit rien qui l'engage à la diplomatie ou la politesse. L'âge est propice aux combats de coq, et les hormones du fils d'Actarius sont titillées par l'idée qui l'a guidée jusqu'ici. Quoi de mieux qu'un peu de provocation pour s'extraire de la torpeur des préparatifs d'un mariage dont il ne pourra profiter immédiatement des fruits si tentants par ailleurs ?

Vous cherchiez quelque chose... ou quelqu'un peut-être ?

Quand la rêverie laisse place à un peu d'arrogance...
_________________
Germain_gisors
Serait-il venu pour planter des fleurs dans le jardin que la chose aurait été la même. Il y a un homme près de la chambre de son amante, je répète, il y a un homme ! Et en plus, ce foutrecul se moque de lui en faisant des traits d'esprit. C'en est trop.. En vérité, le Languedoc, c'en est bien trop pour le Gisors, les gens y parlent mal et vite, les gens le toisent et le jugent, ils se permettent tant de choses à son égard, lui qui a toujours été choyé à Gisors, projeté dans un univers hostile dont on ne peut se tirer en ferraillant. Se battre avec les mots, ce n'est pas son point fort, loin de là, alors il voit rouge et s'apprête à tirer son épée avant de se rappeler qu'il l'a laissé au forgeron de Montfort pour la faire affuter. Etre enfin noble et devoir revenir aux élémentaires, devoir revenir au combat de jeunes godelureaux dans la cour normande à cogner du puceau. On se croirait revenu à la source, et l'idée lui tire un sourire. Et à la remarque narquoise de l'autre, il répond mauvais.

Ta mère, elle m'avait promis de me montrer ses cuisses, hé. A moins que ce ne soit ta soeur.. Mont' toujours ton cul ! Ca restera en famille !

Tout en finesse le Gisors, pour changer.

On ne t'a jamais appris à ne pas traîner sous les fenêtres des pucelles ! Vu ta gueule, elles pourraient t'briser le coeur en s'foutant de toi ! Pas que l'envie me déplaise de t'voir tourner en ridicule, mais cette-ci est mienne. Bouge de là puceau.

Ca parle, ça parle mais c'est quand que ça cogne ?
_________________
Thibert__
Mais quel est donc ce langage ? Et cette familiarité ? Aurait-il par le grand des hasards déjà eu maille à partir avec ce ... ce... A y bien regarder, Thibert se dit in petto que s'il avait déjà du avoir des démêlés avec ce triste sire, il ne serait surement plus là pour y penser... Ou tout du moins dans un sale état.

Un instant bloqué sur les tranchoirs qui servent de main au géant blond qui le narque, il remonte jusqu'au cou de taureau qui finit de l'impressionner. Le Rêveur se laisse un instant aller à l'idée d'une fuite qui n'aurait rien de glorieux, mais serait salutaire à son humble avis. C'est d'ailleurs ce qu'il devrait faire, l'Euphor, étant donné sa brillante expérience de combattant, la force brute qu'il dégage de sa physionomie non malingre mais peu épaisse, et son don inné pour la castagne.


Ma mère est morte mais merci de le rappeler à mon bon souvenir.

Seulement voilà, il est des sujets qu'il ne vaut mieux pas aborder, encore moins quand le deuil est récent. Et surtout pas en ces termes. D'autant moins que vu l'attitude du vis à vis, il est probable que la même raison les a menés tous deux en ces lieux. Que c'est niais, un jeune homme titillé par ses hormones, agacé par la colère, et pincé au coeur par le souvenir d'une mère que l'on vient d'insulter.

Pucelle ? Qu'en savez-vous ? Vous n'y avez pas touché, mais d'autres...

C'est arrogant, c'est menteur, un fiancé pris la main dans le sac d'un autre.

Quant à bouger, je vous y invite, vous êtes le dernier arrivé.

Et de le pousser d'une pichenette... Oh le con.
_________________
Germain_gisors
Ah bah elle est morte sa mère.. Dommage, ça aurait été ça de pris. Il ricane à la pensée d'avoir touché où cela peut blesser jusqu'à ce que l'ordure le blesse à son tour. Combat de coqs qu'on vous a dit. Les mots font mal et à repenser à la facilité avec laquelle s'est donnée Aimelina, il doute un instant, un faible instant qui lui suffit à se reprendre pour virer au bordeaux ni plus ni moins, et l'Euphor l'achève qui le pousse. Qui le .. QUOI ?! La vie de son pair, il l'a poussé là ? Il pourrait dire en somme bien des choses sur les envies que lui inspire le godelureau, il pourrait penser ô combien de vilenies de cet avorton, il pourrait, et ce serait légitime, lui en conter d'autres et des bien pires. En bref, Germain pourrait lui exprimer son désappointement et son désaccord quant à la vertu de la Linèta mise à mal par les piques de l'Euphor junior, mais plutôt que tout cela, et plus encore, ce sont cinq phallanges qui viennent s'écraser sur le tarin du blaireau en face de lui.

On ne parle pas comme ça d'Aimelina !

Ouais, hein.. Faut voir pas à déconner non plus, c'est une radasse la Galinèta, mais quand même, y a bien que lui qui peut dire des choses de ce genre, parce que lui, il l'allonge et qu'elle aime ça, alors ça apporte quelques privilèges quand même. Et de ces privilèges, il entend bien profiter seul, et l'expliquer à l'abruti face à lui, alors le pourpoint est attrapé.

De toute façon, qu'est-ce que t'en ferai de la Linèta, je suis sur que tu sais même pas à quoi t'sert ta membrature, puceau.

C'est con des jeunes hommes, ça tourne toujours autour du dessous de la ceinture les discussions.
_________________
Thibert__
Ouch... Ce ne sont plus des poings qu'il a, Gisors, mais de vrais blocs de pierre... dont un vient d'atterrir sur son nez. Ce nez auquel il tenait, jusqu'à un présent très récent. Un nez dont s'échappent désormais des flots de sang qui s'en vont maculer un sol pourtant nettoyé il y a peu par le séant d'un Thibert qui y retourne illico.

L'amour propre en prend un coup, et la fierté se place d'autant plus mal. Pour qui se prend-il, ce taureau ? Et qu'il est vulgaire ! Ce n'était donc pas du théâtre, il est réellement issu du bas peuple, ce géant mal dégrossi ? Il en plisserait le nez, l'Euphor, s'il n'était pas si douloureux... Y portant la main, n'écoutant que d'une oreille ce que déblatère l'individu mal embouché, il y découvre encore du sang, toujours plus de sang, a priori le même que celui qui tache son pourpoint, le même qui goutte sur le sol, son sang ! Son Sang !

Personne ne mérite de faire couler le sang d'un Euphor, du moins pas au nom de la cuisse légère d'une manchotte, si plaisante fut-elle par ailleurs.


J'aurais dit que c'était vous le puceau, vu l'énergie dépensée à faire accroire le contraire...

Blessé au visage, blessé à l'honneur, blessé à l'ego, Thibert a besoin d'une distraction... quelques secondes, le temps de trouver sa dague à sa ceinture.

Non, vous ne voulez pas toujours pas partir ? Dommage...

Elle est dans sa main, il est debout, il saigne toujours, mais il n'est plus le seul.

C'est con, un puceau, quand on le cherche...

_________________
Germain_gisors
Il le tient là, à portée de main, de tête, de tout. Il le tient et pourtant, il ne s'attend pas à tant de répartie. S'attardant juste sur le vermeil qui s'écoule tandis que le godelureau continue à roucouler ses inepties. Il se marre bien le Gisors à le voir porter la main à son nez comme pour constater que son nez n'est plus que bouillie sanguinolente. Il est dégueulasse, et puceau ou pas, avec un tarin pareil, plus aucune fille ne voudrait l'approcher.

Il se marre, arrêté en cela par sa pique. Pas vexé non, juste surpris d'une telle véhémence venant de quelqu'un qui vient de perdre son nez. Et comme l'orgueil se lit au milieu de la figure chez l'Euphor, faute de nez, il ricane bêtement.


Puceau ? J'aurais pu engrosser ta soeur que personne ne s'en serait étonné ! Et ta m..

Coupé en pleine tirade médisante, coupé en pleine diatribe puante. Et tandis qu'il déglutit, le regard se pose, perplexe sur l'Euphor. Il n'est pas vêtu chaudement ou lourdement, ils sont en Languedoc, et il sue déjà bien assez sang et eau sous le soleil du Sud pour en plus porter plus qu'une simple chemise, mais ce n'est pas la chemise qui est fixée. La main retient toujours le col de son ennemi tandis que le regard se baisse et se porte sur ses braies qui s'inonde lentement de sang. Et la douleur irradie dans son corps, partant de l'aine.

Mourir par là où on a pêché, c'est .. nor.. mal. Toi aussi.

Et la jumelle vient se saisir du cou de l'Euphor tandis que le col est lâché pour mieux enserrer la gorge. Et serrer, serrer encore, serrer toujours.

Tais-toi puceau. A jamais.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)